Après la claque du FMI infligée au Dictateur Sassou Dénis à Washington, d’où proviendra le Coup de Grâce ?

Le Tyran Sassou Dénis et Anne Hidalgo la Maire de Paris

Rigobert OSSEBI

En termes élogieux et flatteurs, Kristalina Georgievia, la Directrice générale du FMI, secondée il ne faut pas l’oublier par une protégée de Dominique Strauss Kahn, s’est fait un malin plaisir à claquer la porte au nez de notre Empereur. Certains parleront d’une gifle magistrale, qui a été administrée, avec l’échec du Programme de Facilité Elargie de Crédit (FEC) qui ne pourra redémarrer qu’à « moyen terme » (de un à quatre ans) selon les propres mots de la General Manager. Cependant, l’Institution internationale courbe encore trop l’échine devant le pire tyran d’Afrique en n’avançant que le « surendettement » sans dénoncer l’absence de transparence ni l’hyper corruption de ces vingt-quatre dernières années de pouvoir.

Les Congolais, qui avant l’arrivée de l’Exploitation Pétrolière, par Total (Elf), Eni (Agip), Chevron et Perenco étaient assurés de leurs trois repas quotidiens, crient famine aujourd’hui. L’Empereur, ses enfants et ses neveux, n’envisageront jamais de rapatrier une partie de leurs avoirs (des milliards de dollars entassés en Chine et aux Emirats) pour soulager les souffrances de la population ; ils ne comptent que sur la charité internationale pour combler les déficits chroniques qui s’accumulent à force de trop voler en famille, en se maintenant par tous les moyens à la tête de l’Etat congolais.

Pourtant c’est bien du secteur pétrolier que proviennent toutes les misères qui nous accablent. L’Empereur est le Roi du pétrole, il se l’est approprié ; c’est lui qui attribue à qui bon lui semble, sans aucun appel d’offre ni appel à la concurrence, les champs et permis pétroliers qui vont avec.  Puis en bon Prince des finances, notre Empereur décide qui empochera les miettes qui parviennent au Trésor Public de Brazzaville. L’armée et la police sont la priorité ainsi que les fonctionnaires pour perpétuer l’illusion de l’Etat ; tous les autres peuvent crever la gueule ouverte, Sassou 1er n’en a que faire… ! Dans les prisons d’un autre âge, construites durant la période coloniale, s’entassent ceux qui s’aventurent à protester et l’on ne compte plus les années d’emprisonnement pour le Général Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa.

Combien de temps encore tout cela pourrait –il durer ? Pourtant l’Afrique ne réussit pas particulièrement aux Empereurs. Bokassa a connu un triste sort après son couronnement. Même Napoléon 1er est passé de vie à trépas à Saint Hélène au large de la côte africaine. La flatterie d’Alassane Ouattara pourrait apparaître comme une moquerie… !

Récemment en France, Madame Pompili, la ministre de la Transition énergétique, a appelé Total à la transparence au sujet de sa présence en Birmanie sans rien dire  concernant la République du Congo. Nous pourrions connaître une immense avancée dans le secteur pétrolier congolais, tous opérateurs confondus, si le FMI exigeait pour son retour à la table de négociation une absolue transparence du secteur, tant au niveau de la production, relevés précis par puits, qu’au niveau de l’exportation notamment du Terminal de Djeno, actuellement objet de tous les chantages.

Justement l’Empereur Denis 1er était attendu à Paris, à l’Elysée, pour le Sommet sur le Financement des économies africaines qui va se tenir le 18 mai prochain. Finalement,  l’usurpateur congolais a déclaré forfait. Les relations entre les deux Etats se situent à un niveau exécrable. La représentation française à l’investiture, assurée à minima par Monsieur Franck Riester, Ministre chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, a été reçue comme une insulte par le très orgueilleux natif d’Oyo.

Depuis, l’abandon du FMI, officiellement le 15 avril dernier, a été mis sur le compte de Paris. Retranché dans son village d’Oyo, depuis le décès du président tchadien, Denis Sassou Nguesso ne cesse de lancer des piques en direction du Locataire de l’Elysée : « Il ne reste que onze mois au président Macron pour partir » confie-t-il à ses visiteurs. Et de se vanter de l’ancienneté de ses contacts avec le monde politique français : « mes relations avec des autorités françaises ne datent pas d’hier ; c’est depuis 1964 que je suis l’ami des Français, et pas les moindres… je ne cède à rien.  J’ai rendu de grands services à la France depuis le président De Gaulle jusqu’à maintenant, je n’ai pas failli… ce n’est donc pas à un président né à peine hier qui me fera partir du pouvoir ! » L’Empereur n’est pas à une approximation près. De Gaulle ne l’a jamais reçu et Jacques Foccart ne le tenait pas en grande estime. Giscard d’Estaing, dans une des dernières lettres qu’il a écrites, en s’adressant à Hervé Zebrowski, a regretté l’horreur du pouvoir de notre Dictateur. Certes, il avait été très proche de Jacques Chirac. Il faut reconnaître qu’il avait influencé les résultats des élections de 2002 (avec Omar Bongo), puis en 2012 et 2017 ; en s’activant pour la première contre Lionel Jospin (qu’il a fait perdre pour préserver Chirac), contre Sarkozy pour la seconde qui lui avait annoncé en 2009 que ce serait son dernier mandat ; et pour la dernière afin de se débarrasser de François Hollande qui malgré « l’accord pour le Référendum constitutionnel » ne l’avait que trop humilié.

Qui pourrait-il appuyer afin de faire perdre Emmanuel Macron ? Ce n’est pas évident. Anne Hildago, qui était venue le saluer à Brazzaville pourrait faire l’affaire d’autant plus qu’elle est très proche d’Hugues Ngouolendelé son gendre. En politique, même  en France, avec beaucoup d’argent, tout est possible et Denis 1er, personnellement, ne manque pas de ce carburant…

D’ailleurs, comme nous l’annoncions ,Denis Sassou Nguesso mal reconnu par Emmanuel Macron pour sa réélection,  risque fort de faire monter plus encore les enchères pour un maintien de Total au Terminal de Djeno. Il ne manquera pas de mettre en avant l’autre exigence du « Contenu Local » (AOGC et PETRO CONGO toutes deux dans les mains du faux-nez Denis Gokana) qui sera alors camouflée dans la participation d’un nouveau venu… La tentation de manquer à la parole donnée, comme il aime tant à le faire, doit être grande mais comporte un trop grand danger d’une riposte définitive !

Aussi le risque d’une explosion populaire n’a jamais été aussi grand, l’Empereur est bien haï par 88% de la population. Quelle pirouette pourrait-il bien préparer pour s’en sortir ? Difficile à dire, mais ce sera très sûrement dans le dos de Paris qui lui a tout donné et tout pardonné depuis les assassinats de 1977. Pour sa part aussi, Emmanuel Macron ne doit pas être en manque d’options pour aider au changement d’interlocuteur de notre côté du fleuve Congo.

Peut-être que le Coup de Grâce, dans tous les sens du terme, pourrait provenir du Vatican, avec l’annonce de la Béatification du Cardinal Emile Biayenda. Beaucoup de rumeurs actuellement circulent dans ce sens. Une annonce serait imminente… Denis Sassou Nguesso serait alors balayé dans la joie et l’allégresse pour le plus grand bonheur de tous !

Rêvons un peu, Rome et sa Fille Ainée nous doivent bien cela !

Rigobert OSSEBI

Diffusé le 09 mai 2021, par www.congo-liberty.org

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2 réponses à Après la claque du FMI infligée au Dictateur Sassou Dénis à Washington, d’où proviendra le Coup de Grâce ?

  1. Pambou Lucien Mkaya Mvoka dit :

    Le réseau politique congolais intérieur contre le réseau politique international incarné par Macron

    Si les faits ci-dessous évoqués par Rigobert Ossebi sont vrais, on a là une preuve flagrante de ce que j’essaie de démontrer humblement, à savoir l’existence d’un réseau social politique national dans les pays francophones et son rattachement à la France. La plupart des membres de la diaspora font semblant de botter en touche et d’expliquer que le pouvoir politique en Afrique francophone n’est détenu que par un homme, à savoir le président de la République.

    Dans mon analyse réseautale j’essaie de mettre en perspective des éléments qui ne sont ni compassionnels et encore amphigourique. Ma vocation de sachant et non d’intellectuel de la sociologie politique a pour objectif d’éclairer les débats politiques en Afrique francophone qui restent obscurs. On me demande souvent de prendre position et certains me qualifient de pro-Sassou. Je n’ai ni à prendre position, ni à être qualifié de pro-Sassou, même si je constate que Sassou, depuis 36 ans, est plus malin que les autres dans le réseau politique congolais et qu’il a parfaitement compris la notion de pouvoir.

    Les remarques ci-dessous de Rigobert Ossebi doivent nous interroger si elles sont avérées et réalistes et elles apportent, si c’est le cas, de l’eau à mon moulin démonstratif et rationnel sur l’existence de la notion de réseau entre l’Afrique francophone et la France.

    « Depuis, l’abandon du FMI, officiellement le 15 avril dernier, a été mis sur le compte de Paris. Retranché dans son village d’Oyo, depuis le décès du président tchadien, Denis Sassou Nguesso ne cesse de lancer des piques en direction du Locataire de l’Elysée : « Il ne reste que onze mois au président Macron pour partir » confie-t-il à ses visiteurs. Et de se vanter de l’ancienneté de ses contacts avec le monde politique français : « mes relations avec des autorités françaises ne datent pas d’hier ; c’est depuis 1964 que je suis l’ami des Français, et pas les moindres… je ne cède à rien. J’ai rendu de grands services à la France depuis le président De Gaulle jusqu’à maintenant, je n’ai pas failli… ce n’est donc pas à un président né à peine hier qui me fera partir du pouvoir ! »  »

    De quoi parle Rigobert Ossebi ? C’est de l’existence du réseau. Rigobert n’utilise pas le mot mais par sa description il en fait état. Que les Congolais qui analysent le Congo et les autres pays francophones d’Afrique ne s’emballent pas trop, ne s’offusquent pas inutilement et restent zen dans l’analyse des faits politiques. On comprend mieux dans la zenitude des faits. On explique mieux et on prend des décisions plus rationnelles. Ce n’est pas un cours de science politique que je fais mais des remarques de méthode d’analyse et de débat. Il faut payer un prix fort en matière de débat (il n’y a que ça que nous savons faire, débattre et encore débattre car nous ne maitrisons ni science, ni technique, ni finance pour développer notre pays le Congo). C’est à ce prix que le paysage amphigourique congolais peut être compris pour des solutions efficaces futures. Voici. Bonne fin de semaine à toutes et à tous.

  2. Isidore AYA TONGA 100% Intérêt général dit :

    SASSOU NGUESSO N’EST PLUS QUE L’OMBRE DE LUI-MÊME: D’OU PROVIENDRA LE COUP DE GRACE DE SA CHUTE? https://www.youtube.com/watch?v=FvE5IGb_ar8

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