André Okombi Salissa appelle au sursaut national car le Congo est à la fin d’un cycle

okombiLes propos d’André Okombi Salissa, candidat déclaré à la succession de Denis Sassou Nguesso, ne laisseront personne indifférent, au Congo. A un moment où les opposants de ce pays, généralement, grognards à l’endroit du régime, rasent les murs, pour ne pas commenter l’intervention des forces de l’ordre et de sécurité au domicile du colonel Marcel Ntsourou, l’« enfant terrible » du paysage politique congolais dit ce qu’il pense. Pour lui, « le Congo connaît une fin de cycle de son histoire. Le temps d’une autre génération d’hommes politiques est venu ».

Eminent membre de la majorité présidentielle, ancien ministre (15 ans passés au gouvernement de 1997 à 2012), actuellement député et membre du Bureau politique du Parti Congolais du Travail (PCT, parti présidé par le chef de l’Etat), André Okombi Salissa sort des vérités qui vont beaucoup déranger au Congo. Pas seulement dans son propre camp politique.

AFRIQUEDUCATION : En mars et septembre de cette année, deux articles sur vous ont paru dans Afrique Education, entraînant énormément de réactions, dont certaines très hostiles. Je pense, surtout, à l’article de la 2e quinzaine de septembre qui titrait : « Okombi Salissa peut-il succéder à Sassou Nguesso » ? Pouvez-vous devenir président du Congo en comptant autant d’ennemis ? Ne faudrait-il pas changer de métier ?

André Okombi Salissa : J’ai lu les publications auxquelles vous faites allusion. C’était dans les deux cas des analyses sur mon parcours et ma modeste contribution à la vie politique de notre pays. Les auteurs ont essayé, à leur façon, de restituer la réalité géopolitique du Congo, et ont fait quelques pronostics. Chacun a pu apprécier l’approximation ou l’exactitude de ces analyses. Pour ma part, j’avais noté sans porter de jugement. Quant à l’adversité de certaines réactions, je pense que cela va de soi en politique, et plus particulièrement en démocratie.

Vos adversaires disent que vous n’avez pas les compétences pour les fonctions qui vous avaient été confiées dans plusieurs gouvernements auxquels vous aviez participé, et que vous devriez quitter la politique. Allez-vous les entendre et changer de métier ?

Les entendre, oui, les suivre, non. Dans les publications que vous avez citées, vous aviez plus ou moins retracé ma biographie. Dans cette petite histoire, vous aviez rappelé que je suis ingénieur de formation, et qu’à la fin de mes études, dans un institut qui comptait plus de mille étudiants dans l’ex-Union Soviétique, nous n’étions que cinq à nous voir octroyer une bourse d’excellence de doctorat. A mon retour au Congo, j’avais fait mes débuts dans la fonction publique avant que la politique ne prenne le dessus. A l’aube de ma cinquantaine, j’ai plus de trente ans d’engagement et de lutte politiques, dont une expérience parlementaire et quinze ans à la tête de plusieurs départements ministériels. Ce n’est peut-être pas assez pour certains. Mais vous le savez, la critique est un art facile. Je n’ai pour moi que mes convictions et mon engagement qui ne seront jamais atteints.

Vous n’êtes pas militaire, mais vous avez dirigé le Front 400 pendant la guerre de 1997. On vous reproche d’avoir, comme votre mentor, Denis Sassou Nguesso, du sang des Congolais et des Congolaises sur les mains. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?

C’est une façon extrême de décrire la réalité. Mais avant tout propos sur les événements douloureux que notre pays a connus à des moments divers, je voudrai m’incliner devant la mémoire de toutes les victimes des violences politiques. Ceci dit, 1997 est un horrible souvenir, pour tous les Congolais. On n’aurait jamais dû en arriver là. On a écrit depuis des siècles que la guerre n’est jamais propre, ce n’est donc pas une nouveauté que de convenir et de condamner la guerre de 1997, d’autant plus que ce n’était pas contre un ennemi venu de l’extérieur. Mais, j’insiste là dessus, nous devons tous nous poser la question de savoir, pourquoi et comment, nous en sommes arrivés à la guerre ? Notre parti le PCT (Parti congolais du travail), au pouvoir, en 1991, avec le président Sassou Nguesso, avait organisé la Conférence nationale souveraine (CNS), et permis à tous les Congolais de s’exprimer, librement, sur la gestion du pays. Personne, malgré la violence de certains propos n’avait été inquiété. Nous avions organisé les premières élections libres et transparentes depuis l’indépendance. Candidat à ces élections de 1992, le président Sassou, qui les avait organisées, il faut le rappeler, avait perdu et avait, immédiatement, félicité le chef d’Etat élu, le professeur Pascal Lissouba. Je vous parle là et je ne vous parlerai que des faits qui sont tous vérifiables. Le nouveau pouvoir avait pour première mission, en dehors de son programme, de mettre en œuvre toutes les résolutions de la CNS, notamment, prendre toutes les dispositions pour garantir les libertés et droits fondamentaux des citoyens. Cela avait été un échec. Le nouveau pouvoir n’avait même pas été capable d’exécuter le programme pour lequel il avait été élu. Le nouveau pouvoir refusait d’organiser les élections en 1997. Toutes les preuves existent qu’ils avaient tiré les premiers. Si nous ne nous étions pas défendus, je ne suis pas sûr que je serais là, aujourd’hui, en train de vous parler. Cela peut paraître banal, mais, il faut se replacer dans le contexte de l’époque. Nous, les responsables politiques de l’opposition, étions en danger de mort. On ne nous avait laissé aucun autre choix que celui de la légitime défense. Nous nous sommes défendus. Et si nous n’avions pas gagné la guerre, nul ne sait ce que serait devenu le Congo.

Voulez-vous dire que vous avez sauvé la démocratie?

Chacun appréciera sur pièce. Mais, bilan contre bilan, nous avons fait mieux que l’ancien pouvoir sur tous les plans. Le processus démocratique a repris depuis 2002. Il est encore imparfait à maints égards, je le concède, mais il ne pourra que s’améliorer avec la vigilance de chacun de nous. Les différents gouvernements auxquels j’ai appartenu, ont restauré la sécurité dans tous les espaces du Congo. Nous avons payé toute la dette sociale. Il demeure des imperfections dans la gouvernance, que je dénonce d’ailleurs, mais nous sommes loin de la période 1992-1997. Je n’ai aucune prétention quant à la sauvegarde de la démocratie. J’ai, comme beaucoup d’autres, apporté une modeste contribution, notamment avec le CADD-MJ (Comité d’action pour la défense de la démocratie – Mouvement de jeunesse) que je préside depuis 1993.

D’accord, mais est-ce qu’un guerrier est légitime en politique?

Je ne me définis pas comme un chef de guerre, les termes résistant ou défenseur de la démocratie me semblent plus appropriés. Pour la guerre en elle-même, cela dépend des causes et de ce qui en ressort. Les vainqueurs de la guerre de 40-45 avaient de bonnes raisons de se battre. Pour le Congo, nous ne pouvions pas laisser une dictature évincer une démocratie naissante et anéantir, ainsi, les espérances du peuple à la liberté et aux droits fondamentaux. Au demeurant, il faut signaler que tous les grands acteurs politiques actuels du Congo ont participé à cette guerre de façon directe ou indirecte.

Dans un camp comme dans l’autre, nous savons tous quel était le rôle de chacun. Certains étaient des chefs politiques de la guerre, et n’ont pas touché aux armes, d’autres conseillaient ces chefs politiques, d’autres, encore, renseignaient sur le terrain ou agissaient pour contenir l’adversaire. Bien entendu, nombreux n’avaient eu que le courage de fuir pour revenir donner des leçons de politique à ceux qui s’étaient battus pour sauver la jeune démocratie. 1997 est un déterminant pour tous les responsables politiques. Chacun doit pouvoir dire il était où, et il faisait quoi ? Notre famille politique avait accompli son devoir, nous nous étions battus pour notre pays. Il n’y a pas de honte à cela, même si nous n’en revendiquons aucune gloire. Personne ne peut et ne doit être fier des tragédies de notre histoire nationale et des atrocités subies par les Congolais depuis 1959 jusqu’en 1997, en passant par 1993-1994. La conscience de la douleur des parents des victimes nous oblige à veiller à ce que cela ne se répète plus jamais.

Pour dire les choses crûment, on vous reproche, également, d’avoir détourné beaucoup d’argent des caisses de l’Etat. Certains Congolais pensent même que votre place est dans une cellule de la Maison d’Arrêt de Brazzaville, et non, à la magistrature suprême. Que leur répondez-vous ?

Mes adversaires politiques ont mis beaucoup d’ingéniosité à créer ces rumeurs, à les faire courir, et à les entretenir. Ce n’est pas nouveau en politique, où l’on applique, plutôt, très bien, l’adage selon lequel : « qui veut noyer son chien, l’accuse de rage ». Certains, même, dans notre famille politique, n’apprécient pas mes prises de position et mon franc-parler. Ils y vont, alors, de toutes les ruses et de toutes les intrigues. Dans tous les départements ministériels dont j’ai eu la responsabilité, jamais, aucun service, ni de l’Inspection générale des Finances, ni de l’Inspection générale de l’Etat, n’a formulé des griefs de quelque nature que ce soit sur la gestion du département. Des rapports d’inspection existent. Je n’ai jamais fait l’objet d’aucune procédure du fait de ma gestion publique. Mais, évidemment, les calomnies ont la vie dure. Il en est resté quelque chose.

Ne craignez-vous pas, justement, que vos prises de position actuelles, parfois, très dures, contre votre camp depuis quelques temps, ne donnent à certains, à Brazzaville, l’idée d’instruire un ou des procès contre vous ?

Cela ne surprendra personne.

On dit que pour succéder à Sassou Nguesso, vous êtes partisan du « tout sauf un Nibolek », « tout sauf un homme du Pool », ou « tout sauf un M’Bochi ». Que répondez-vous ?

Ces formules sont condamnables et ceux qui les ont inventées indignes. C’est contre cela que nous luttons, depuis, toujours. Un Congolais ne doit jamais être réduit à ses origines. Chacun doit pouvoir participer à la vie publique et à la gestion des affaires de la nation à l’aune de ses compétences et de sa capacité d’apport. La fonction suprême de l’Etat doit échoir à celui qui, en plus, d’une addition de vertus, aura accepté la différence et la diversité culturelles et ethniques comme participant à la richesse de notre pays. Les hommes sont le produit de leur environnement, pas celui de leurs origines. Je dénonce et je continuerai à combattre le Plan concerté, et sciemment, mis en œuvre, depuis plusieurs années, qui consiste à former des jeunes dans tous les domaines pour installer une hégémonie ethnique au Congo sur plusieurs générations. Pour la réalisation de ce Plan, on s’est accaparé, systématiquement, de tous les leviers du pouvoir ; tous les postes sensibles de l’administration civile et militaire sont, systématiquement, attribués aux ressortissants de la même ethnie. Tout se passe comme si une ethnie renfermait, subitement, tout le génie national. Cela est inacceptable et révoltant. D’autant plus que ça prépare les conflits de demain, en exposant les membres innocents de ladite ethnie à la vindicte des autres. C’est un Plan pour créer des solidarités subjectives et belliqueuses. C’est une appropriation de la théorie de la tribu-classe que nous avions condamnée hier.

Comptez-vous succéder à Sassou Nguesso ?

Il n’y a pas d’élection ouverte, en ce moment, au Congo. Je ne suis, donc, candidat à rien, sinon, à ma sérénité. Je crois, cependant, que le débat sur la succession du président Sassou Nguesso est inéluctable, il s’imposera même à ceux qui veulent nier la finitude de l’humain. La constitution actuelle du Congo fait que le président Sassou ne pourra plus se représenter à la fonction suprême de l’Etat. C’est un fait avec lequel notre parti doit faire. Il ne faut pas chercher à tromper l’histoire. La seule vraie question, de mon point de vue, pour tous ceux qui ont accompagné le président Sassou dans sa longue vie politique, est de mettre un cadre pour lui éviter un faux pas sur le dernier virage. Il faille mettre toute notre expérience politique à profit et mobiliser toutes les ressources pour consolider son legs à la nation. Vouloir biaiser avec l’évidence de la fin d’un cycle de l’histoire, c’est prendre des risques inutiles, pour lui-même, et pour le pays. Le pays est, actuellement, stable, c’est, déjà, un très bel héritage, sur lequel il faut construire. On est, parfois, plus grand par la façon de quitter le pouvoir que par la façon d’y accéder. Mandela avait réussi les deux. C’est un Grand Homme. Le général de Gaulle, qui était, lui aussi, un repère, pour rappeler qu’il vaut mieux quitter les choses avant qu’elles ne vous quittent, disait, qu’il valait mieux « quitter les choses cinq ans plus tôt que cinq minutes plus tard ». Bien que ce soit malgré nous, nous devons reconnaître que nous ne sommes pas entrés par la grande porte en 1997. C’est la moindre des choses que de tout faire pour sortir par la grande porte. A vouloir à tout prix répéter l’histoire, elle risque de bégayer.

Vous avez dit dans une interview parue au Congo que vous étiez contre toute modification de la constitution. Maintenez-vous cette déclaration ?

Evidemment. C’est une question de logique et de cohérence. C’est nous qui avons conçu et rédigé ce texte. Nous avons dépensé des trésors d’énergie pour l’expliquer et le défendre, partout. Il a été accepté et adopté, par référendum, en 2002. Il a garanti, pendant la dernière décennie, la gouvernabilité du pays dans la stabilité. A ce jour, je n’ai entendu personne, dans ma famille politique, lui reprocher quoi que ce soit. Je soutiens, donc, qu’il faut continuer à la respecter, dans sa lettre et dans son esprit. C’est dans l’intérêt du pays. Et c’est une question d’honneur et de dignité.

Cette question de modification ou pas de la constitution agite les intellectuels et toute la classe politique du Congo. Conscient de ce malaise, le président Sassou Nguesso a mis, en place, une Initiative nationale pour l’apaisement, une sorte d’organe chargé de préparer les Congolais à la tenue d’un Dialogue national comme en RDC. Cette manœuvre devrait, selon toute vraisemblance, aboutir à la modification de la constitution. Comment allez-vous contourner ou résister au rouleau compresseur du pouvoir qui se met en marche ?

Le débat sur la constitution agite, effectivement, la classe politique. Je ne sais pas si cette Initiative nationale pour l’apaisement, coûteuse par ailleurs, soit la meilleure voie. Je crois, plutôt, qu’il appartient au président de la République, de saisir l’ampleur de l’agitation manifeste de la société toute entière autour de l’hypothèque constitutionnelle. C’est le silence des dirigeants qui est l’objet et la cause de toute cette agitation. Nous sommes, exactement, dans la situation de 1996- 1997. Les silences du gouvernement sur l’organisation des élections à l’approche de la fin du mandat du président Lissouba, avaient pollué l’atmosphère. Nous savons comment cela s’est terminé et ce que ça nous a coûté. Gouverner c’est prévoir, les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Quand on accumule des signaux qui donnent l’impression d’une possible modification de la constitution ou d’empêcher l’alternance démocratique de s’exercer, on met le pays en ordre de marche vers des troubles. Cela est inacceptable de mettre le pays sur le qui-vive. Le président, Joseph Kabila Kabangue, jeune en âge, mais, définitivement, assagi par l’expérience des affaires et de la marche du siècle, a précisé, à son peuple, sa volonté de respecter la constitution. C’est un bel exemple.

Certains de vos collègues du parti et d’autres anciens collègues du gouvernement plaident, déjà, ouvertement, pour une modification de la constitution. Que leur dites-vous ?

C’est une marche en arrière, un contre-sens du temps. Le pays les regarde. Chacun de nous, à partir de sa naissance, va vers sa fin. Ce sens unique de la vie doit nous inspirer au moment de prendre des grandes décisions. Notre pays doit aller de l’avant. Une génération, avant nous, a fait ce qu’elle pouvait pour le pays. L’autre génération, la nôtre, doit prendre ses responsabilités. Le temps d’une autre génération, la nôtre, est venu. Nous ne pouvons pas nous dérober devant nos responsabilités, et vouloir que ce soit, toujours, les autres qui les portent. Dans les différents partis auxquels nous avons appartenus ou auxquels nous appartenons les uns les autres, nous avons observé et accompagné, loyalement, les anciens. Mais le monde a, considérablement, changé. Les concepts et les grilles d’analyse des années 60 ne permettent plus de comprendre les mutations de notre temps. Les méthodes d’une autre époque ne permettent pas de relever les nouveaux défis. On ne fera pas du neuf avec du vieux. Le temps passe, nous n’y pouvons rien. Des changements s’imposent, il faut les accepter.

Vous voulez dire que le président Sassou est devenu trop vieux ou sera trop vieux en 2016 ?

Il n’y a rien de personnel dans ce que je dis, je suis contre les considérations personnelles. Je constate, cependant, que notre continent, plus, particulièrement, la région d’Afrique centrale, est figé dans le temps. C’est, toujours, les mêmes, avec les mêmes méthodes. Ils ont mis une hypothèque sur leurs pays respectifs. Regardez les grandes démocraties ! Les générations au pouvoir se situent, généralement, entre 40 et 60 ans. Les dix premières puissances du monde sont dirigées par des responsables qui sont arrivés au pouvoir, à la fin de leur quarante ans, et le quitteront dans la cinquantaine. Xi Jinping a 60 ans (le président chinois depuis mars 2013, n’aura droit qu’à deux mandats de 5 ans, ndlr), ce qui est, relativement, jeune pour la Chine, un pays qui compte le plus grand nombre de centenaires au monde. Dans nos pays, plus de la moitié de la population a moins de 25 ans. C’est des pays jeunes, qui ont besoin de dynamisme. Il ne faut pas les empêcher d’avancer. Personne n’en a le droit.

Qu’avez-vous à proposer aux Congolais ?

Je vous répète que je ne suis candidat, à rien, en ce moment. Le moment venu, le cas échéant, je formulerai mes propositions. Pour l’heure, je veux juste faire prendre conscience aux cadres et militants de notre parti que nous devons préparer les changements à venir dans la sérénité, pour ne pas avoir à nous précipiter ou à improviser. Les changements qui n’auront pas été préparés seront subits. Notre parti a joué un rôle de premier ordre dans l’histoire de notre pays. Au-delà de la responsabilité individuelle, nous avons la responsabilité collective en tant que parti au pouvoir de garantir la continuité du processus démocratique. Face au peuple et à l’histoire, ce n’est pas l’af- faire d’un homme, mais d’un collectif. C’est pourquoi je pense que le parti doit mobiliser toutes ses ressources pour gérer l’alternance à venir, que ce soit une alternance générationnelle, ce que je souhaite, ou une alternance politique. La question n’a jamais été posée jusqu’à maintenant, il le faut ; nous devons faire la part entre la responsabilité des hommes et celle du parti.

Tout en sachant que si nous ne sommes pas vigilants, le parti pourrait être amené à endosser des responsabilités qui ne sont pas siennes. C’est en cela que nous nous distinguons de ceux qui veulent entretenir et prospérer dans la confusion de tout et de tous.

Vous insistez sur l’alternance, voulez-vous dire que vous serez prêt à céder le pouvoir ?

Quand on choisit la démocratie, on doit compter avec l’alternance. On ne la souhaite pas, souvent, mais on doit, toujours, l’accepter. Sinon c’est l’éternel recommencement.

Notre enquête sur le terrain, au Congo-Brazzaville, nous a permis de constater que vous incarnez au sein du PCT, la face visible de la masse silencieuse de ceux qui veulent le changement. L’appareil du parti étant verrouillé et maîtrisé, comment allez-vous vous y prendre pour imprimer le changement réclamé par les militants ?

Par la force des idées et le courage d’agir. Dans l’histoire, les idées ont fait trembler des empires. Victor Hugo disait que personne ne peut rien contre une idée dont l’heure est venue. Nous sommes à la fin d’un cycle de l’histoire. Une nouvelle page va s’ouvrir. Ceux qui ne le comprennent pas, ou ne l’acceptent pas, sont dépassés et seront retournés avec la page. Il y a une masse de jeunes qui attend qu’on leur propose un avenir. Ils attendent depuis longtemps, certains sont entrés dans la quarantaine ou la cinquantaine sans n’avoir rien eu. Ceux qui les suivent ont peur de l’avenir parce qu’ils n’ont rien sur quoi s’accrocher. Ils sont tous impatients. S’ils n’ont rien, si on leur propose de continuer avec les mêmes pour refaire la même chose, ils vont tout emporter sur leur passage. Celui qui n’entend pas ce grondement assourdissant du peuple congolais en sera pour ses frais. Je veux que notre parti se réforme, pour faire une offre réaliste et réalisable à court terme. Le PCT a des cadres compétents dans tous les domaines et qui ont toutes les expériences. Ils ont droit à ce qu’on les laisse s’exprimer. Je plaide pour l’offre d’une alternative interne et pour une alternance générationnelle.

Nous vous comprenons, mais en terme d’actions concrètes, qu’allez-vous faire ?

Je travaille avec certains responsables de notre parti pour ouvrir le dialogue avec la direction actuelle du parti afin de préparer, dans la cohésion, un congrès extraordinaire du renouveau.

Les « Okombistes » ne sont pas nombreux à s’afficher, à cause, notamment, de la chasse aux sorcières dont ils font l’objet. Comment comptez-vous les encourager à affirmer leurs convictions et continuer la lutte interne au sein du parti ?

Notre parti a un passé d’autoritarisme et de totalitarisme. Ils se réclament, désormais, des valeurs du pluralisme, qui doivent être mises en œuvre par les protagonistes des pratiques anciennes. C’est une gageure ! Ceux avec qui nous avons des convictions et des valeurs en partage sont déterminés et ne se laisseront pas impressionner. Ils savent que le parti, comme le pays, n’est la propriété de personne. Ils savent qu’une cause juste rend le faible plus fort, tandis qu’une cause injuste affaiblit le plus fort.

Beaucoup de cadres de l’opposition apprécient vos prises de position. Dans votre famille politique, on vous suspecte d’entretenir le dialogue avec les responsables de l’opposition. Seriez-vous entrain de préparer le passage au camp d’en face ?

Notre pays est petit, sinon, de taille moyenne, autant, géographiquement, que, démographiquement. Tous les responsables politiques se connaissent et se côtoient. Certains y laissent leurs convictions, malheureusement. J’ai mes convictions et mes choix politiques pour moi. Cela n’empêche que je juge le dialogue dans la classe politique nécessaire, car la connaissance mutuelle facilite la résolution des problèmes lorsqu’ils se posent. Les opposants sont des Congolais. Il y a des cadres de grande valeur parmi eux.

Le Congo, pays émergent en 2025. Vous y croyez vous ?

C’est une ambition noble et réalisable. Reste à savoir si c’est réaliste, compte tenu du temps imparti, des moyens mobilisés, et des méthodes de mise en œuvre. Chaque année, de la période retenue comporte des objectifs intermédiaires. L’évaluation de la mise en œuvre des premières années appelle des ajustements urgents. Ils peuvent permettre, avec d’autres concours, la réalisation de cette ambition.

Le président Sassou Nguesso prête l’argent du Congo à qui le lui demande et sans consulter le parlement. Il est devenu le banquier de l’Afrique alors que le Congo est, encore, durablement, confronté aux grands problèmes sociaux des pays sous-développés. Cela fait plusieurs centaines de milliards en moins de deux ans, alors que l’eau potable manque, les enfants sont, encore, assis à même le sol dans les écoles, le chômage de masse est endémique. Qu’en dites-vous ?

J’ai noté que cela déplaît, profondément, aux Congolais qui l’assimilent à une provocation. La majorité présidentielle ne gagne pas à garder le silence sur ces pratiques, car elle en sera comptable aux yeux du peuple. L’ensemble des sommes prêtées dépasse, de très loin, ce qui est nécessaire pour améliorer la condition de nos enseignants et des autres fonctionnaires, à qui on oppose, souvent, des fins de non-recevoir. Je ne porte pas de jugement, mais je crois que donner la priorité aux Congolais, devrait guider tous nos choix publics.

Vous êtes vous-même parlementaire. Nous avons entendu dire que vos équipes travaillent sur la demande de la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur ce sujet.

Mes équipes travaillent sur tous les sujets. J’aviserai en temps opportun.

L’affaire des disparus du Beach et des Biens mal acquis sont des épines qui empêchent le président Sassou de dormir. On dit même que c’est à cause de ces affaires qu’il voudrait s’accrocher au pouvoir. Vous ne lui avez apporté aucun soutien sur ces dossiers, notamment, lors des manifestations publiques dites « Touche pas à mon président ». Pourquoi ?

J’ai, surtout, dit que ce ne sont pas des dossiers de la rue. L’affaire des disparus du Beach est un dossier grave, même, très grave. Nos concitoyens réfugiés en RDC rentraient au pays sur appel du gouvernement. Plusieurs centaines, dont nombreux étaient des ressortissants de la région du Pool, ont été enlevés, à leur arrivée, à Brazzaville, et portés disparus. La responsabilité de l’Etat a été reconnue par les tribunaux congolais, qui l’ont condamné à indemniser les familles des victimes. Des rapports des Nations-Unies et d’une délégation américaine qui s’était rendue, à Brazzaville, ont considéré que la justice congolaise n’était pas allée jusqu’au bout des questions soulevées par l’affaire, que les faits étaient reconnus par la justice, mais les auteurs de ces faits étaient restés inconnus et n’ont jamais été recherchés. Ces rapports exigent que les auteurs de ces actes soient identifiés et en répondent. Les familles des victimes ont saisi les juridictions françaises pour que toute la vérité soit faite. C’est des faits que je ne peux que constater. Je fais de même pour le dossier des Biens mal acquis.

Quel est l’état, actuel, de vos relations avec le président Sassou ? D’aucuns pensent que vous êtes en rupture totale, tandis que d’autres pensent que vous manipulez l’opinion pour son compte ?

Les relations avec le président Sassou font partie de mon histoire. Cependant, pour bâtir l’avenir, ma mémoire obéit à ma conscience. Pour moi, la démocratie n’est pas un sujet de négociation, on s’incline devant ses valeurs. Ceux qui me connaissent et ceux qui ont suivi mon parcours ont pu noter ma constance sur le sujet. L’unité nationale est une priorité qu’il ne faut pas sacrifier. Nous avons payé un prix très élevé pour réconcilier les Congolais. Il ne faut pas les désunir, de nouveau, par de mauvais exemples. Je vois des dangers pour la démocratie et l’unité nationale dans les pratiques actuelles de gouvernance. C’est pourquoi j’en appelle au sursaut de notre parti, à la vigilance de tous les cadres du pays et des jeunes.

Le colonel Ntsourou affichait depuis sa sortie de prison une hostilité tenace contre le président Sassou et son régime. Son domicile a été pris d’assaut par les forces publiques ; il s’est rendu après une résistance de plusieurs heures. On y a dénombré plusieurs dizaines de morts et de blessés. Un commentaire ?

D’abord, ma grande consternation. Dans l’Affaire du 4 mars, le procureur général près la Cour criminelle de Brazzaville, avait déclaré n’avoir aucune charge et aucune preuve à charge contre le colonel Ntsourou, et avait demandé que le droit soit appliqué en faveur de cette innocence. Curieusement, les juges l’avaient, tout de même, condamné à cinq ans de travaux publics avec sursis. A sa sortie de prison, le colonel Ntsourou avait déclaré, publiquement, qu’il faisait l’objet d’une cabale. Il avait, notamment, dit, sur RFI, détenir des éléments à charge dans l’affaire des disparus du Beach, qu’il se disait disposé à fournir à la justice. Aucune autorité judiciaire, militaire ou politique, n’a manifesté d’intérêt pour lesdites preuves. Aucune audition n’a été organisée. Curieusement ! Au contraire, la hiérarchie militaire a émis, contre lui, un ordre d’isolement pour manquement au devoir de réserve. Et dans les jours passés, nous avons appris que toute la puissance de feu disponible, à Brazzaville, s’est abattue sur lui, sa famille, et les hommes à son service. Les images sont épouvantables et parlent d’elles-mêmes (Afrique Education a choisi, pour le moment, de ne pas les publier car elles sont d’une horreur inqualifiable, surtout, pendant cette période de fête de la nativité et de l’avènement du nouvel an, ndlr). Je compléterai mon information avant de commenter les faits du 16 décembre 2013 (date de l’assaut de la force militaire de l’Etat contre la résidence du colonel Ntsourou qui comptait une centaine d’hommes armés, ndlr), mais je déplore que dans un Etat qui se réclame de droit, que les moyens de guerre les plus lourds aient été employés dans une opération dite de police, avec autant de victimes.

Et pour terminer ?

J’ai un appel. Aux cadres et aux jeunes congolais, quelles que soient leurs appartenances politiques et leurs tendances de pensées, je les invite à prendre conscience de la nécessité d’une alternance générationnelle dans notre pays. Ils doivent savoir que cette alternance ne s’improvisera pas, et aucun cadeau ne leur sera fait. Nous avons des histoires différentes, mais nous avons un avenir commun, que nous pouvons bâtir sur des valeurs partagées. Ceux qui portent l’espérance du changement doivent se faire reconnaître, pour dialoguer entre eux, pour faire reculer les résistances. Une nouvelle génération doit s’engager à bâtir un nouveau Congo. Nous pouvons le faire, nous devons le faire.

Toute dernière question. Vous êtes en France, en ce moment, et depuis plusieurs mois. Avez-vous peur de rentrer au Congo ?

Cela fait plus de vingt ans que je suis dans la politique active du Congo. Je rentrerai, assez, prochainement, conformément, à mon agenda.

Propos recueillis par François Gervais et Jacques Tomb

Source : http://www.afriqueeducation.com/index.php?option=com_content&view=article&id=278

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19 réponses à André Okombi Salissa appelle au sursaut national car le Congo est à la fin d’un cycle

  1. henoc dit :

    Qui est Okombi? Un assassin comme son mentore Sassou, un chèvre dans la peau d’un agneau qui veut s’exonérer, un politique qui cherche à se mettrr à l’abri, un homme aux ombitions démésurées;bref, un tabac de la meme pip que Sassou qui veut nous distraire.Il faut manquer être dépourvu de raison pour croire en ces propos.Sassou serait le plus idiots pour avoir pris de distancece réelle avec ce monsieur en ces moments critiques.Okombi n’est qu’un autre visage de ces partisants du Parti de Coupeurs de Tête en cygle PCT.

  2. Galni dit :

    L’ utilisation déporpotionnée de l’arme lourde contre la résidence de Tsourou pour une soit disant opération de police ; dans une localité  » où les souvenirs et les traumatismes psychologiques des guerres successives antérieures sont encore vivaces au sein de la population civile est à condamner vivement. Les atroces tueries par les forces gouvernementales au cours d’une soit disant opération de police, curieusement dirigées par Sassou Nguesso. président autoproclamé de la républe est un aussi un crime contre l’humanité qui s’ajoute à ceux déjà connus au Congo sous le régime Sassou Nguesso. La politique de terreur et d’ intimidation pratiquée par le dictateur génocidaire Sassou Nguesso et sa clique au Congo sont à condamner. La politique de terreur et d’ intimidation,la paix des cimetières qui sont le caractère inique et cruel du pouvoir satanique, criminel, maçonnique de Sassou Nguesso depuis de la fin des années 60 n’est plus à tolérer. Il ne faut plus nullement donner l’ occasion à Sassou Nguesso de continuer à nous repeter le scénario de l’année 1977 qui occasionné les assassinats de  » deux présidents de la république et d’ un cardinal: Marien Ngouabi et Massamba Débat, Emile Biayenda en 1977, suivis d’exécutions sommaires au petit matin, de procès de farce liés à ces assassinats’’. Les Congolais, les citoyens du monde doivent se mobiliser pour la libération du colonel ntsourou, de sa famille et de tous ces gens incarcerés ainsi que de tous les prisonniers politique du Congo. Le monde exige que la lumière sot faite sur l’affaire des disparus du beach, de l’explosion de Mpila.Ntsourou doit ensuite se livrer à faire s apart de vérité devant le tribunal internal dans le problème des disparus du beach et de la guerre du Pool. Congolais! Réveillons-vous, relevez le challenge en mettant sans attendre, le dictateur et sa clique, sa famille impliqée comme lui dans les biens mal acquis et tout son système hors état de nuire.Ne continuez pas à voir dans la peur, dans le regret et dans la misère galoppante.

  3. Congolais dit :

    Bravo Mr le Ministre,
    un discourt eloquent et tres structuré, je ne savais pas que ce ministre etait de cette trompe.
    Je suis acquis a votre cause et au temps opportum je rejoindrais le mouvement.
    Vous aumoins vous savez vous mettre en cause et prendre les responsabilités devant ce peuple affamé, torturé, banis et meme vomis par ce pouvoir sanguinaire et dictatoriale.

    Nous sommes derriere vous et le peuple congolais attends votre mot d’ordre cher monsieur le leader incontesté de la nouvelle generation.
    Au congo notre pays, le volcan est pret a partir en eruption mais il nous manque seulement un precursseur, cher monsieur le ministre, nous pensons que vous pouvez faire l’affaire, vous l’avez prouvé avec le CADD-MJ qui jusqu’a preuve de contraire reste la plus grande organisation de jeunesse du pays.

    Bien qu’il soit dissout (de nom seulement) la masse vous attend et ensemble nous ferons que le peuple reprenne ses droits au Congo.

    Qui sait vraiment si les hommes en defections au sein de la majorité presidentielle au Burkina fasso ne se sont pas inspirés de votre exemple.
    ENSEMBLES NOUS VRAICRONS

  4. ngomgo dit :

    pour être plus crédible,okambi devrait reconnaître la préméditation du coup d état auquel il avait participé.
    sa théorie consistant à dire qu’il défendait la démocratie est un pur mensonge.il oublie de mentionner la genèse de cette guerre,l affaire aboya,ce dernier se réfugiant chez dsn après avoir tué à owando.tout était planifié.
    et encore,un démocrate ne reste pas 15 ans durant dans un gouvernement qui a toujours organisé des élections domestiquees.
    okambi peut-il expliquer aux congolais d où provient sa richesse subite sinon de la magouille et des caisses de l état.
    qu’il nous dévoile la vérité sur les disparus du beach,à ce moment là il deviendra crédible.

  5. kinzounga dit :

    En parcourant l’interview donnée par Okombi Salissa, je me rends compte, combien ce monsieur est resté dans l’euphorie de leur victoire de 1997. Ce monsieur est imbu de sa petite personne, au point où il pense qu’étaler ses exploits réalisés dans les universités soviets vont susciter le sympathie d’une majorité des congolais. Mais c’est grave comme démarche, lorsque l’on sait les désastres occasionnés dans notre pays par les cadres « made » in Union Soviétique.
    Okombi qui aspire à diriger le Congo, se présente aux yeux de ses compatriotes comme celui qui s’adresse qu’à une partie de la population ; celle de chez lui à qui il fait croire que la guerre de 1997 fut déclenchée pour sauver la démocratie menacée par Lissouba. J’avoue que, pour quelqu’un qui se targue d’avoir une quinzaine d’années d’expérience politique, cette stratégie est incompréhensive voire suicidaire. Comment espères-tu rassembler l’ensemble des congolais lorsque tu viens travestir notre histoire commune ? Plutôt que de multiplier des interviews dans les journaux ou sites qui veulent bien t’accorder la parole, tu ferais mieux de t’adresser directement aux congolais en leur expliquant, par exemple l’origine de tes 900 000 000 de FCFA cachés dans ton jardin à Lekana et « cambriolés » par tes propres employés. Et, pourquoi avoir séquestré ton collègue ministre chargé de la lutte contre la corruption qui te suspectait de malversations financières ? Tu vois Okombi, nous sommes au courant de beaucoup de choses te concernant, et je pense sans être contredit que le chemin que tu espères emprunté pour accéder à la plus haute fonction est truffé d’obstacles insurmontables. Il est plus rationnel que tu repartes demander pardon à ton maître qui t’a fait passé de chômeur à ministre ; dans un Congo démocratique et pacifié, celui de bientôt, tu n’as simplement pas ta place. Comme Sassou que tu tentes de renier, tu rendra bientôt des comptes.

  6. Mass Kidy dit :

    Sa milice le CADD-MJ c’était pour quoi ? Pour offrir des fleurs aux Congolais? Tous ligués contre le Sud en général et le Pool en particulier. Ils disaient (lui aussi Okombi Salissa) : « To silisa Bakongo wana monoko makasi. To silisa bango nioso ». Et ils y sont allés sans sourciller et ils ont « ratissé m² par m²). Sait-il qu’il est un criminel attendu par la CPI le moment venu ? Ce qui est curieux, c’est quand on écarté par le systeme qu’on commence a voir les tares du systeme, pas avant. Pourquoi ne l’a-t-il pas dit publiquement quznd il etait ministre en exercice?

  7. Losolo dit :

    Qu’elle vérité souhaite tu entendre sur les disparus du Beach ? Il y a certaine personne qui ont été déclarées disparues mais sont paisiblement entrait de circuler dans les villes de la France, j en connais personnellement 4.

  8. Congolais dit :

    Ne perdez pas votre temps mes amis, Okombi ne reculera plus et le peuple l’attend pour la mobilisation finale et par consequent la chute de sassou.
    Passez votre temps a vous quereller, l’homme est plus que jamais sur le chemin de la delivrance du Congo.
    On sait que vous faites le jeu de sassou.

  9. Bonga Mbele wonda ngala dit :

    Il faut être con pour penser que Okombi est le sauveur du Congo. Sassou va le taper au portefeuille. Interdit de territoire pour détournement et gérant 3 femmes au moins, on verra combien de temps il tiendra.

  10. Matière grise dit :

    André Okombi Salissa est un téké,
    André Okombi Salissa est un opportuniste,
    André Okombi Salissa est l’ancien de la cellule de Magenta ou du 45 boulevard Magenta à Paris. Cette cellule politique et intellectuelle qui a conduit sassou à mettre en place des stratégies politiques nordistes et tékés au coup d’état ou contre la démocratie en juin 1997,
    André Okombi Salissa est un apparatchik ou ex-apparatchik du bloc mbochis/tékés de 1997 à 2013,
    André Okombi Salissa est l’un des nouveaux riches du Congo ou du moins – des biens mal acquis attitrés au régime Sassou.
    André Okombi Salissa a des comptes à rendre aux deniers publics du Congo.
    André Okombi Salissa à le beurre et l’argent du beurre des congolais ou de la misère du peuple congolais.
    André Okombi Salissa est l’homme ou ami de Harlem Desir, le premier secrétaire du parti socialiste – cela veut dire qu’il a un réseau structuré et de défense de ses intérêts de l’Afrique ou du Congo qui recule non seulement au Congo mais aussi en France.

    André Okombi Salissa est l’un des maillons des forces du mal qui opèrent non seulement pour remplacer saint-pierre par Saint-Paul mais pour perpétré le système qui le congolais, l’Afrique et l’homme noir …
    André Okombi Salissa fait sa comédie et la diversion envers un peuple sous-éduqué, abusé, trahit, endeuillé, démunie et en proie à tous les prophètes du changement…

    Oui, le changement, le vrai… ne pourra se faire que sans la présidence Sassou Nguesso et ou sans anciens serviteurs du chaos ou du régime comme André Okombi Salissa et les 2500 voleurs, pourris et vendus de la république bananière congolaise.

    TOUT(TE) CONGOLAIS(E) PEUT ÊTRE ÉLIGIBLE A LA MAGISTRATURE POURVUE QU’IL AU MOINS 21 ANS – MAIS TOUS LES CONGOLAIS ÉLIGIBLES NE PARTAGENT PAS LE MÊME INTÉRÊT GÉNÉRAL POUR LA NATION.
    60% congolais ne sont là que pour des intérêts particuliers ou pour recycler leurs marges arrières ou biens mal acquis.
    40% congolais ne sont là que pour l’intérêt général de la nation congolaise – C’est eux qui représentent l’avenir du Congo et la dignité d’un peuple, c’est à dire le peuple congolais, le vrai, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest…

    A SUIVRE !

  11. Ibrahima Bouba dit :

    Losolo, voilà un acteur clef du gouvernement d’alors qui te dit que les disparus du Beach est une affaire grave,Ntsourou Marcel, autre acteur clef te dit la même chose, lors du procès baclé organisé par ton conducator, il a été clairement reconnue que des congolais ont été massacrés, et toi tu continus dans le déni en nous abreuvant des mensonges que débitait alors Ibovi à l’époque  » il n’ y pas de disparus, ils sont à Kinshasa, ils sont à Paris ». Sais tu que le négationisme d’un crime contre l’humanité est sévèrement puni par la loi ?

  12. ngomgo dit :

    alors là losolo, tu fais vraiment fort.
    tu penses que plus de 350 personnes peuvent d’un commun accord se volatiliser dans la nature?
    je te signale que avant leur retour ces gens ont été inventorié,donc il est facile pour le gouvernement de les retrouver si comme tu l’affirmes,ils sont tous vivants,certains à kin et d’autres à paris.
    le fanatisme chez toi a atteint son point le plus culminant. ce degré qui fait commettre ou tolérer des actes qui expulsent l homme de l’humanité.
    en lisant tes propos,je me suis souvenu de ceux de Mr lepen reniant le crime commis sur les juifs par les nazis.
    et tu oses te prendre pour un patriote, patriotisme à géométrie variable oui.

  13. Lousolo dit :

    Ça ne vaut pas la peine de vous excitez, pendant cette période il y a eu dans notre pays beaucoup de mort et disparu , cela a cause des troubles sociaux politique que notre pays avait connu, mais pas dans le contexte que vous avez inventé pour des raisons politique.

  14. Kouilou dit :

    On voit bien que Mr Okombi est un pur produit soviétique, il me fait penser à l’actuel patron russe. Mr Okombi, vous fûtes chef de guerre au coté de Sassou en 1997, responsable du front 400; donc responsable des crimes commis par vos subordonnes. Quel démocratie défendiez-vous? il me semble que Mr Lissouba fut démocratiquement élu chef d’état, pas à la démocratie sauce Sassou. Durant les massacres et autres génocides perpétré dans le sud du pays, vous souteniez bec et ongles Sassou et cela pendant 15ans ou plus si je ne me trompe. Pourquoi vous croire maintenant? vous comme Ntsourou. Vous me direz que l’esprit saint vous a rendu visite et ouvert les œils, bon comme on dit: il n y a que les idiots qui ne changent pas d’avis. Une question: A votre avis le PCT est-il un partie démocratique et qui œuvre pour le bien du peuple Congolais? On constate que tous les membres de ce partie sont tous devenu milliardaire et le pays n’a fait que régresser depuis. Bizarre non? vous n’aviez jamais été inquiété par Sassou contrairement à d’autres de ses anciens collaborateurs comme le colonel Ntsourou par exemple bizarre bizarre. Beaucoup d’autres Congolais comme moi ne sont pas dans le secret des saints, comprenez qu’on ne vous fasse pas confiance. Comme a dit un commentateur plus haut vous nous jouez une comédie et vos convictions un baratin.

  15. William dit :

    Okombi, en bon eleve de Sassou, veut imiter son maitre, en refaisant son parcours vers le pouvoir :

    – C’est en France que Sassou a organise le reprise du pouvoir a Lissouba, la presence d’Okombi en france justifie cet objectif.

    – Sassou n’est plus en odeur de saintete avec le pouvoir socialiste comme le fut Lissouba avec le pouvoir de Chirac.

    – Okombi qui parait avoir des entrees au parti socialiste pourrait etre le pion de Hollande.

    – Okombi est un guerrier, il l’a prouve en menant de pied ferme le front 400, il peut donc preparer avec succes, un plan de guerre.

    – Qkombi, comme son mentor, est anime d’une ambition demesuree du pouvoir

    – Okombi ne defend pas la democratie en s’opposant a Sassou, il veut perpetuer le systeme qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui comme Sassou en convoitant le pouvoir de Lissouba.

    – Okombi n’a pas que 3 femmes, sinon il ne serait pas un digne disciple, il en a autant que son mentor.

    Voila, un monsieur, criminel, sans coeur, ambitieux a l’exces, injustement milliardaire mais fier de l’etre qui ressemble comme deux goutte a Sassou mais a l’outrecuidance de nous faire croire qu’il est different de lui parce qu’il est atteint par le virus du pouvoir.

    Et, il y a des congolais qui osent soutenir son projet pensant combattre Sassou alors que l’unique ennemi du Congo est le SYSTEME que veut perpetuer Okombi et dont Sassou est l’architecte.

  16. Congolais dit :

    S’il m’est donné de faire le choix entre deux maux (Sassou & Okombi), je choisirais le moindre mal (Okombi).

  17. Anonyme dit :

    Oui, mais l’élève peut dépasser le maître.

  18. Congolais dit :

    Propos de celui-là qui est meme le collaborateur immediat de Sassou.
    Ce qui ne contredit pas les propos de OKOMBI, vous comprendrez que c’est le souhait de tous que Sassou parte, même si tout le monde n’a pas le courage de dire Haut comme OKOMBI

     »Professeur Claude Maylin : Ce conseiller de Sassou qui a pu dire un mot à propos du débat sur la constitution
    Conseiller spécial sur les questions de santé du Président Dénis Sassou Nguesso, le Professeur Claude Maylin a été l’invité de l’émission « La Grande Interview » du 3 Janvier, émission au cours de laquelle le Pr. Maylin s’est permis de se prononcer sur certains sujets délicats déterrés par Elie Smith, le présentateur de l’émission ; notamment : La construction d’un grand hôpital à Oyo, le tribalisme au CHU et même le problème qui défraie la chronique, celui de la révision de la constitution.

    A propos de l’hôpital d’Oyo, le Professeur a dit avoir été incapable de convaincre le Président de façon que ce grand hôpital de 600 lits soit construit à Brazzaville et n’a toujours pas compris les raisons de ce choix : « Honnêtement, cet hôpital devrait être construit à Brazzaville » a-t-il dit et a poursuivi son allocution en ces termes : « Vu les manquements cruels qu’il y a au CHU, construire un hôpital de cette envergure à Oyo n’était pas une urgence ».

  19. Congolais dit :

    Suite et fin
    « Il est encore plus difficile de gérer un Centre Hospitalier au Congo, que de le gérer en France. Et l’une des raisons cette difficulté réside dans le fait qu’au Congo, des agents sont recrutés sur des bases régionales plutôt que pour leurs compétences », a-t-il déclaré.

    Pour clôturer l’émission, le présentateur Elie Smith a voulu connaitre le point du vue du professeur sur la probabilité d’une révision de la constitution en 2016, il a répondu « Personnellement, je suggère au Président de quitter le pouvoir en 2016. C’est la solution idéale s’il souhaiterait sortir par la grande porte ; il sera considéré comme un peace maker […] Qu’il laisse le prochain président revoir cette constitution si des modifications s’imposent »

    Le professeur Claude Maylin n’est pas une star de la télé comme certains membres du gouvernement. Son interview du 3 Janvier est la toute première qu’il a eu à accorder à un journaliste depuis qu’il occupe le poste de conseiller spécial du Président ; émission au cours de laquelle il a fait des déclarations qui pourraient lui coûter son poste (connaissant Dénis Sassou Nguesso, LOL).

    sources: http://brazzanews.net/professeur-claude-maylin-ce-conseiller-de-sassou-qui-a-pu-dire-un-mot-a-propos-du-debat-sur-la-constitution/#sthash.dQpZJRGt.dpuf

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