Albert Ngondo, le braqueur Trésorier Payeur Général du régime de Brazzaville

Albert Ngondo

André Milongo, premier Trésorier Payeur Général du Congo sous la 2ème République, doit se retourner dans sa tombe. Père de l’orthodoxie budgétaire, il avait fait ses preuves tant au Congo pendant la Transition, qu’à l’étranger dans une institution financière internationale. Il a toujours fait de la compétence sa doxa au détriment du tribalisme, du vol et de l’incompétence. Il doit être triste en voyant de là Haut le cash du Trésor public congolais transiter au domicile privé d’un truand.

Son successeur, Albert Ngondo, un octogénaire qui a largement dépassé l’âge de la retraite depuis belle lurette, fut nommé par le décret numéro 97-51 du 29 décembre 1997 au lendemain du coup d’Etat sanglant mené par son mentor Sassou Denis qui fit plus de dix mille morts. La couardise de cet impétrent fait du Congo non pas un Etat, mais une pétaudière.

A en croire le député Kibossi, trois personnalités proches du régime criminel de Brazzaville l’avaient contacté pour lui demander de se rendre au Trésor Public pour y récupérer la somme de 100 millions de FCFA. Cet argent étant destiné à rapatrier la dépouille de Parfait Kolélas pour la France.

Arrivé au Trésor, affirme le député Kibossi dans une vidéo publique, il y trouve portes closes. Un intermédiaire, proche du PCT et de son système mafieux, l’enjoint de se rendre au domicile du Trésorier Payeur Général pour y récupérer cette colossale somme.

Ne sachant pas où habite ce braqueur national, il se fait accompagner par un tiers. Une fois au domicile d’Albert Ngondo, ce dernier lui remet la somme de 100 millions de FCA en liquide !!! Un liquide qui a d’ailleurs effrayé Maixent Kolélas, le frère cadet du défunt.

Tel est le récit authentique du député Kibossi qui circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux.

Comment peut-on comprendre qu’une telle somme astronomique se retrouve au domicile privé d’Albert Ngondo? Nous attendons que Oko Ngakala, le nabot procureur au service des basses besognes d’Oyo ouvre une information judiciaire sur ces faits. Ne pas le faire, fait du Congo, non pas un Etat, mais un capharnaüm.

Peut-on sérieusement s’étonner de telles dérives ?

Demander à Albert Ngondo et à Sassou Denis de respecter les règles élémentaires de la comptabilité publique, c’est comme demander un brevet de moralité au veuf Jean-Jacques Bouya, l’organisateur non pas de la veillée mortuaire de sa défunte épouse, mais de la kermesse de la République. C’est le qualificatif affublé par les Congolais à ce cluster dans sa résidence du quartier Kombo.

Sassou Denis qui n’a plus toute sa tête, a sans doute oublié avoir fait écrire par son nègre de service d’alors, un ouvrage intitulé : « Le manguier, le fleuve et la souris ».

Il y écrivait dans le chapitre 6 intitulé : « Le programme du Renouveau », à la page 116: » Pour que le Congo commence à ressembler à un pays authentiquement démocratique, il faut restaurer le sens moral sans lequel aucun homme politique ne peut prétendre à représenter ses compatriotes… Notre Constitution (page 117) sur le papier, garantit le fonctionnement normal de l’ensemble des Institutions. Il suffit donc de l’appliquer et « d’installer les organismes d’Etat qui ne le sont pas encore en garantissant leur indépendance par les moyens adéquats ».

La question est simple. Le comportement d’Albert Ngondo est-il moral ? Depuis quand Sassou Denis respecte la Constitution ?

Comme son ami le dictateur coréen Kim Jong II, Sassou Denis croit qu’il peut continuer à l’infini ses tours de passe-passe en manipulant les Congolais. Il ne comprend toujours pas que les Congolais sont plus doués qu’il ne l’imagine. Les Congolais sont déterminés et s’apprêtent à porter l’estocade. Ils n’attendent que le Kaïros, c’est-à-dire le moment opportun.

« L’action la plus urgente, écrivait-il (page 118) était de rétablir le paiement régulier des salaires, des retraites et des bourses ». Que nenni ! Le Trésor public du pays a été délocalisé au domicile privé du sieur Albert Ngondo.

Si Sassou Denis, qui passe plus de temps à se décaper la peau qu’à gérer les affaires publiques a encore une once d’amour pour le Congo qui lui a tout donné, qu’il demande à son protégé, octogénaire comme lui, Albert Ngondo, de prendre sa retraite.

Prélude à son coup d’Etat qui renversa les institutions démocratiquement élues, le dictateur Sassou Denis, toujours dans son livre précité qui lui colle à la peau comme le sparadrap du Capitaine Haddock, posait cette question aux Congolais: « Êtes-vous plus heureux »? Unanimement, les Congolais répondent NON à monsieur 8%.

Peut-on être heureux en voyant le comportement d’Albert Ngondo, la galère dans laquelle vit les Congolais, alors que l’argent du pays est dilapidé sans aucune forme de contrôle ?

Trêve de bavardage. Sassou Denis est rancunier, criminel, paresseux, voleur et incompétent. Il est au cœur de toutes les intrigues dans notre pays. Discret comme un boa, il s’emploie à liquider ses compatriotes qui lui tiennent tête pour faire place nette à son fils kiki. Qui, comme son père achèvera ce qui reste du Congo.

« Pour liquider un peuple, on commence par lui enlever la mémoire. On détruit ses livres, sa culture, son histoire. Et quelqu’un d’autre lui écrit d’autres livres, lui donne une autre culture et lui invente une autre Histoire »(Milan Hübl). Telle est l’œuvre cynique de Sassou Denis à travers l’indécent comportement du Trésorier Payeur Général, Albert Ngondo et de bien d’autres.

Battons-nous pour la libération de notre beau pays. Sans quoi, le Congo sera définitivement rayé de la carte. L’impunité, à travers les errements d’Albert Ngondo y est reine.

Olivier MOUEBARA

Diffusé le 13 décembre 2021, par www.congo-liberty.com

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