2016, année de l’entreprise, année des élections, année de la femme. Un peu trop pour le Congo !

Femme-Congolaise2016, une année de toutes les déclarations au Congo Brazzaville. L’union Africaine (UA) en a fait, en particulier, une année du droit de la femme. Elle l’est aussi en conséquence pour le Congo Brazzaville, état membre, où le Président de la république l’a déclarée, non seulement, année de l’entreprise après 2015 qui l’était déjà, mais aussi année des élections : présidentielle en mars et, probablement un peu plus tard, d’autres. 2016 sera aussi, comme toutes les années depuis 2004 une année de municipalisation accéléré, celle du département de la Bouenza au sud-ouest du Congo.

La liste n’est-elle pas trop longue pour le Congo ?  Certes le pays est confronté à de nombreux besoins pressants, notamment sur ces thématiques privilégiées par le Gouvernement de la République cette année.

D’abord 2016, « année du droit de la femme ». La femme congolaise, à qui le gouvernement du Congo va consacrer cette année, demeure un enjeu et un défi de premier ordre malgré une certaine amélioration de sa situation. En début de cette année, les femmes, c’est plus de la moitié de la population du Congo. Elles dominent les filières agricoles et en particulier constituent la majorité des actifs agricoles. C’est dire qu’elles nourrissent le Congo comme toutes les mères allaitent leurs bébés. Mais elles demeurent incontestablement une force nationale marginalisée : leur mobilisation et valorisation en tant que ressources humaines sont toujours loin d’être à la hauteur des défis du développement du pays. L’accès au travail et l’exercice du pouvoir en sont des secteurs sont tout à fait emblématiques. Les femmes ont très faiblement accès au travail salarié. Ainsi elles sont injustement sous-représentées dans la fonction publique, tout juste un peu plus du 1/3 des effectifs. Et elles sont 3 fois moins nombreuses que les hommes au niveau encadrement de ce corps. Le leadership et l’exercice du pouvoir politique et législatif demeurent extrêmement machistes. La proportion des femmes au Gouvernement, à l’assemblée nationale et au Sénat ne dépassent guère les 15%. Le Congo ne se développera pas en marginalisant et en gâchant une part aussi importante de ses ressources humaines.

Quelles actions spécifiques, pour réaliser cette année de la femme si bien sûr ce n’est pas un slogan, seront mises en œuvre par les pouvoirs publics pour adresser ce défi et améliorer cet état des choses ? Et quels moyens associés seront consentis ? Et comment en fera-t-on l’évaluation et le bilan ? Le mutisme du gouvernement n’est pas rassurant et en dit plutôt long alors que l’Union Africaine dont le Congo est membre dresse ses bilans comme au 8ème Pré-sommet de l’UA sur le genre du 18 au 20 janvier 2016 où le bilan de l’année 2015, déclarée par l’UA, année de l’autonomisation des femmes ainsi que celui à mi-parcours de la décennie de la femme ont été dressés.

2016, année de l’entreprise. Une deuxième après 2015. C’est dire que l’entrepreneuriat est devenu  un sujet de préoccupation, pour ne pas dire une question stratégique pour le Gouvernement, tout au moins dans sa rhétorique. L’entrepreneuriat et son développement sont aussi pour le Congo incontestablement un enjeu et un défi majeurs : considéré comme l’unique moteur du développement économique, les pouvoirs publics doivent relever le défi de faire du Congo un pays d’entrepreneurs, partant d’un pays qui flirte toujours continuellement avec les profondeurs du classement « Doing business » de la Banque mondiale sur le climat des affaires et où l’esprit d’entreprise est très faible, plombée qu’elle est par un héritage des longues décennies d’économie communiste planifiée où elle, et d’une façon plus générale l’initiative privée avaient été allègrement laminées. 2015, première année de l’entreprise a été « Business as usual », une année tout à fait ordinaire. Rien de spécifique pour la concrétiser n’a été mis en œuvre par les pouvoirs publics en dehors du FOTEEC 2015 (Forum et Trophées d’Excellence des Entreprises au Congo) organisé en fin d’année. Pire, le gouvernement, cette année-là, confirme et consolide sa très mauvaise image de « non assistance à entreprise congolaise en danger » qui lui colle à la peau : la disparition au cours des « années de l’entreprise » des sociétés comme Challenge Futura hier et Boissons Africaines de Brazzaville (B.A.B.) aujourd’hui dans des circonstances obscures où le politique n’est pas bien loin et ce, dans l’indifférence totale des ministères concernés (Développement industriel et chargé du secteur privé, PME et Artisanat, etc.) ne constitue certainement pas un bon message des pouvoirs publics en direction des entrepreneurs et candidat-entrepreneurs, encore moins un indice de bonne gouvernance des pouvoirs publics en matière de construction de ce moteur de développement économique qu’est l’entrepreneuriat. Et d’ailleurs, aucun bilan n’a été fait pour 2015 avant de déclarer 2016 « année de l’entreprise » : quelle est l’augmentation de création d’entreprises, combien d’entreprises congolaises ont été sauvées de la faillite ou de leur disparition comme résultant des actions gouvernementales spécifiques dans le cadre de cette année de l’entreprise ? Il en était de même pour les autres années antérieures, déclarées « Année de la Santé », « Année de l’éducation », etc : quel impact sur les ratios élèves par salle de classe ou élèves / professeur, sur les ratios habitants/médecin ou habitant / infirmier en ville et en campagne ? Le gouvernement ne fait jamais de bilan. Mais comment le Gouvernement peut-il projeter le Congo dans l’avenir sans faire des bilans ?  2016 sera-t-elle différente comme deuxième et nouvelle « année de l’entreprise » ? Peu sûr, surtout qu’elle est aussi « année des élections » !

2016 devrait voir au moins l’élection présidentielle que le Président Denis Sassou Nguesso avait décidé d’anticiper au 20 mars prochain afin de mettre le plus rapidement possible en adéquation les institutions nationales avec la nouvelle république qui, semble-t-il, ne pourrait produire ses effets sans la prestation de serment d’un Président élu sur la nouvelle constitution, pourtant déjà promulguée. Il faut croire que promulguer une loi n’est pas suffisant pour qu’elle entre en vigueur et commence à produire ses effets ; une subtilité à laquelle les congolais devront s’habituer dans l’avenir. Dans un pays où la politique prime sur tout et a droit de vie ou de mort ou du moins de suspension sur toute autre activité, sauf cas de force majeure, le gouvernement organisera certainement l’élection présidentielle et même celles qui ne seraient prévues mais qui pourraient être aussi anticipées pour des éventuels besoins de la cause (politique). En d’autres termes, 2016 va probablement voir les objectifs en matière d’élections dépassés.

2016, « année de la municipalisation accélérée de la Bouenza », la dernière du cycle, « mwana nsouka » qui bénéficiant de la capitalisation des précédentes, devrait être la meilleure de toutes. Ou bien, ce qui n’est pas souhaitable, la plus mauvaise comme c’est souvent le cas dans les familles congolaises où les mwana nsouka sont souvent gâtés ou au contraire négligés par les parents au point d’atteindre des résultats contraires à leurs souhaits et objectifs. En tout état de cause, les préoccupations électorales des pouvoirs publics de cette « année électorale » aussi mettront à mal les réalisations prévues de cette municipalisation accélérée de la Bouenza, un grenier du Congo. Mais ici aussi, aucun bilan de chaque municipalisation accélérée n’a été fait par le gouvernement avant de lancer la suivante, comme si en évaluer l’impact réel ne compte pas. « Ebonga, ébonga té, toujours meilleur ». Mais, toujours meilleur donc pour qui ?

Alors, en définitive, 2016, « Année de la femme », « année de l’entreprise », « année des élections », année de la municipalisation accélérée de la Bouenza, la liste n’est-elle pas trop longue pour le Congo ? Non bien sûr, le pays est habitué aux slogans sans lendemain : de « l’autosuffisance alimentaire d’ici à l’an 2000 » à « l’émergence du Congo à l’horizon 2025 » en passant par la « Petite suisse du Professeur Lissouba », et j’en passe des meilleurs, les leaders congolais en sont particulièrement friands, prolifiques  et arborent en la matière une capacité d’innovation incontestablement hors du commun. Leur créativité rhétorique en terme de slogan n’ayant d’égal que leur avidité et leur boulimie du pouvoir.

Tsengué-Tsengué.

Diffusé le 08 mars 2016, par www.congo-liberty.org

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11 réponses à 2016, année de l’entreprise, année des élections, année de la femme. Un peu trop pour le Congo !

  1. VAL DE NANTES , dit :

    Sans risque de me tromper , ce sont des ingénieurs qui industrialisent un pays .Mais le capital humain en la matière , est vilipendé par le pouvoir politique .Vous en êtes , la vraie victime .IL vous suffisait d’un financement de vos investissements , pour offrir au pays , une industrie à dimension moyenne , créatrice des milliers d’emplois .
    En fait , la question est de savoir comment créer des boulevards de l’intelligence au Congo BRAZZAVILLE ,?
    Toutes prétentions mesurées , en tant qu’ingénieur , j’ai ma petite idée de la façon dont on peut créer de la richesse à partir , des compétences techniques acquises sur les bancs de l’école .
    Un ingénieur technique , privé des moyens de travail , ne peut offrir le meilleur à son pays .
    Derrière un ingénieur , se cachent des milliers d’emplois .Une utilisation efficiente de ce dernier fait gagner au pays , des années , sinon des mois de développement dans les domaines où il excelle .
    La petite suisse , de LISSOUBA était réalisable , sa prédication était dictée par son profil d’ingénieur agronome .
    LE RWANDA , inscrit son parcours de l’émergence , en utilisant à bon escient , tous les ingénieurs rwandais ,sans à priori ethnique ,à la construction d’une nation préindustrielle .
    Le CONGO a de la matière grise , quoi qu’en pense SASSOU , il suffit de ramener l’intelligence transformatrice à la place , qui est la sienne .
    LE CONGO a insulté l’intelligence congolaise , il en a fait son ennemie politique , avec comme résultat , un pays misérable, en dépit des milliards issus du pétrole .
    Le pétrole entretient la pauvreté , et nous en portons les stigmates .
    MON CHER TSENGUE TSENGUE, DEMAIN NOUS AURONS DES GUSTAVE EIFFEL, ET vous en êtes un , n’en déplaise à MICHEL NGAKALA , CE MBOCHI INUTILE ..

  2. Moulari de Mbanza Ndounga dit :

    C’est l’année de la fin de la dictature au Congo, l’année de la fin du règne de Sassou et de tous les dégâts qu’il a causé au peuple congolais, l’année du retour à l’unité nationale au Congo, l’année de la réconciliation nationale, l’année du changement des mentalités comme à su bien le dire le futur président J3M, le général du peuple. Donc, l’année du changement au Congo. Merci de commencer à oublier Sassou pour les discussions autour des programmes bénéfiques au Congo. On ne passera pas noyde vie sur terre avec les memes choses, les memed personnes, lrs memes situations, les memes difficultes comme si on est venu accompagner certaines personnes tombees du ciel. Non c’est non. On est fatigue. E nkassoukoulou E Tia. Iwiri.

  3. Anonyme dit :

    Il ne faut pas vendre la peau de l’ours trop tôt car le tyran de l’Alima ne partira pas par les urnes. Donc loin de l’oublier et d’extrapoler sur un futur hypothétique il faut plutôt se concentrer sur l’essentiel qui est le départ de toute cette bande de mafieux qui tiennent le pays en esclavage.

  4. mwangou dit :

    Bjour à tous!
    Voilà encore une fois un article qui honore ce site… Bravo.
    Val De Nantes, vous avez mis le doigt dans la plaie congolaise : la politisation totalitaire et donc la transformation en ennemis de ceux là même qui ont de quoi innover. Vous parlez d’ingénieurs qui ont des compétences, je parle de l’entrepreneur au sens plein tel qu’on le définit dans les instituts de commerce ou de gestion: celui qui a de l’initiative. Or, ici dans ce pays, même avoir l’initiative de l’élevage fait entrer dans le domaine de la suspicion. Sassou Nguesso a tout fait pour être le plus grand éleveur du Congo, ce, après avoir menacé tous ceux de sa région qui avaient les mêmes intentions. Bab a fermé dit l’auteur de l’article, par subjectivisme du pct et non par faillite; il y a longtemps que Odzali était dans le viseur de sassou nguesso, déjà sous sassou 1. Ce président n’admettait pas déjà à l’époque, qu’il y ait dans la basse-cour de la cuvette, un autre coq. Bref; mais Odzali a cumulé en plus de cela, d’être un peu trop proche du sudiste, trop cool avec les gens, trop d’aide à l’église, car chrétien catholique très pratiquant (son père fut catéchiste), ce qui donnait à penser à ce type qui n’aime pas la concurrence, que tout cela n’était pas si anodin….
    Tout ce que déclare le Congo par la bouche de sassou nguesso et le pct, c’est toujours à l’intention de l’international… Il faut l’avoir à l’esprit tout le temps. les élections précipitées de mars, c’est pour avoir la légitimité internationale et non nationale. Il n’a que faire de l’émancipation de la femme congolaise, lui qui avait transformé l’urfc en une basse-cour de femmes pour son insatiabilité au plaisir sexuel: il les aiment beaucoup trop pour penser qu’elles peuvent être autre chose que des instruments de plaisir. Il n’a rien à foutre avec les entreprises, ce qui lui a valu de les faire disparaître et ne renaissent que tant que les étrangers y sont. Il faut connaitre la personne et quand on le suit bien, rapidement on prend la mesure réelle de ce qu’il est.
    Au Congo, il ne faut pas être intelligent; bien des hauts diplômés faibles d’esprit l’ont vite fait de l’intégrer pour en tirer le bénéfice le plus gratuitement acquis. le pct vous verra automatiquement en ennemi potentiel fourbant les armes pour une prise de pouvoir.
    A bientôt, au 20/03 prochain!

  5. Nous les congolais, nous sommes trop optimistes quant à la chute du Shah de MPILA. Il ne s’en ira jamais par les urnes; et nous devons tous le savoir. Il est capable de nous préparer un scénario à la  »GBAGBO ». Il faut réfléchir sur tous les moyens pacifiques pour le faire partir.
    Youki Dia Mamba

  6. OYESSI dit :

    Val de Nantes et Mwangou ont tout dit. Je n’ajouterai rien d’autre.

    J’ai suivi M. Trengue Trengue dans un débat avec des nuls à la DTRV. Quand on débat avec des non sachants, on en tire rien parce que vous dominez tout le sujet.

    32 ans de vol n’ont servi à rien au Congo nonobstant les inaugurations tous azimuts fait ces derniers temps pour chercher à montrer aux Congolais que sassou travaille.

    Quand on peut dépenser 75 milliards de f cfa pour 2km et quelques feraille, on ne peut pas se glorifier de bien travailler. Ce serait une injure fait à nos ingénieurs.

    Au journaliste de la DRTV qui a eu une bonne iddée d’organiser ce genre de débat, qu’il arrête d’interrompre les intervenants à chaque fois car il les arrêtent dans leur raisonnement.
    Merci

  7. OYESSI dit :

    Que M. Tsengué – Tsengué veuille bien m’excuser d’avoir écorné son nom.

  8. Anonyme dit :

    Comme le dit Alfred Didier GANGA attention à trop d’optimisme, le tyran n’est pas mort et au soir du 20 mars nous retrouverons le même scénario que la mascarade du référendum.

  9. VAL DE NANTES , dit :

    On parle de développer notre agriculture , par sa mécanisation ,aux fins de réduire le coût de production , c’est à dire le prix de revient unitaire ,.Une agriculture mécanisée a l’avantage , de réaliser des économie d’échelles surfaciques .
    Je m’explique …..
    A surfaces fixes , les rendements varient selon les méthodes de semence .Les semences issues des engins agricoles , ont un rendement agricole plus important que celles pratiquées à la main
    Conséquences pratiques …LES PRIX DIMINUENT SUR LES MARCHES, car vous avez plus de produits grâce aux gains de productivité générés par les engins agricoles .
    Aujourd’hui , au Congo , il est quasi impossible de manger de la salade , cet aliment est réservé à la classe aisée et vous en trouverez plus, au petit marché de la coupole .
    Demandez à nos parents , combien achètent les tomates en fruit ? IL EST HORS de PRIX
    Nos parents s’alimentent très mal ,les fruits , il y en a , mais, qui en achètent ?.soit c’est hors de prix , soit par manque de pouvoir d’achat .
    En résumé , il va falloir réapprendre à nos parents de bien manger , car leur santé en dépend .
    Et, sur ce point , il y a du BOULOT .
    QUESTION ……
    LE CONGO a t-il fait des offres d’emploi , dans ce domaine , en direction des membres de la diaspora , détenteurs d’un diplôme d’ingénieur agronome ?
    L’OGESC est bien placé pour nous en informer .
    Tenez , aujourd’hui on nous parle de la numérisation de l’agriculture , ce qui sous entend que les informaticiens s’y intéressent de par leurs diverses applications .Donc , là aussi , nos informaticiens congolais ont un défi à relever , pour améliorer les rendements agricoles .CETTE mutation agricole ouvre , les opportunités de création des usines agroalimentaires et agro industrielles avec son corollaire , les laboratoires agricoles .
    Tenez , les blancs nous privent de manger de la viande de brousse , sous prétexte ,d’éviter la maladie EBOLA .
    Nous y avons cédé , par manque d’arguments scientifiques approuvés .Notre riposte serait de créer des laboratoires qui testeraient tout viande de brousse , avant qu’elle ne soit mise sur nos marchés où qu’ils soient , sur notre territoire .
    Ce principe de précaution est de salubrité publique , certes , il n’en demeure pas moins qu’il nous prive de nombreuses protéines utiles à notre santé .
    DITES aux français , de ne plus boire le vin de bordeaux , c’est déclencher une guerre commerciale , car ils vont diront que , ce vin est testé avant qu’il ne soit mis sur le marché .
    NON ET NON , le CONGO DOIT PRENDRE LE CHEMIN DE L’EXCELLENCE

  10. VAL DE NANTES , dit :

    LIRE….. TOUTE VIANDE DE BROUSSE..

  11. S. NKALA dit :

    Ce texte, si intéressant soit-il reste dans le style journalistique ou narratif d’un environnement politico-économique, par rapport à la problématique de fonds, celle de la stratégie de développement.

    La mode de gouvernance actuelle au Congo est en corrélation avec le mode d’accès au pouvoir et ses véritables motivations.

    La conduite des actions politiques est guidée par l’état de fait évoqué ci-dessus.

    Partant de la, il est insensé de se poser les questions des choix politiques qui ne sont pas basées sur la rationalité économique, une volonté d’équilibre social ou de la promotion de l’égalité de chance sur tout le territoire.

    Il n’est donc pas besoin de juger de l’efficacité d’une politique qui n’obéit pas aux fondamentaux de l’analyse socioéconomique, si ce n’est du banditisme.

    Pour ne pas mettre la charrue avant les bœufs, connaissant tous le mode de fonctionnement de l’Oyocratie et de ces conséquences, il serait plus intelligible de débattre sur conditions de la restauration d’une autorité politique, ayant le sens de l’honneur et du bien extra-clanique.

    Après le départ de ces voyous, avec une bonne d’équipe d’expert, il est possible d’évaluer la situation des finances publiques, pour faire le choix de politiques adaptées.

    Dans tous les cas, la nation d’entreprise au niveau des politiques économiques, dans un pays comme le Congo ne pas se concevoir dans un univers fermé.

    L’encrage dans le processus de mondialisation reste une évidence. Et, dans des domaines comme l’agriculture ou les petites et moyennes entreprises, la théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo, reste plus ou moins d’actualité.

    Comme semble le faire certains par ici, il n’y pas lieu de confondre les actions en faveur de la paysannerie et le processus de mécanisation de l’agriculture, dans la mesure où cela peut ne pas concerner les mêmes cibles en matière de main d’œuvre.

    Et, entre les deux, il y a la nécessité de la formation, donc de la réforme du système éducatif.

    Même si je suis opposé à la participation à la mascarade électorale du 20 mars, force est de reconnaitre que le candidat Okombi Salissa a eu un discours en face des jeunes, dans ce domaine, qui allait dans le bon sens.

    https://youtu.be/rczuMJajuvA?t=46

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