18 mars 1977 – 21 mars 2021 : Catastrophe annoncée ou sursaut national pour transcender une violence endémique ?

Pascal Malanda

Depuis quelques décennies, au Congo la conquête et la conservation du pouvoir sont synonymes de violence inouïe. Ce cycle qui s’est enclenché en mars 1977, va-t-il connaître son paroxysme en mars 2021 ou va-t-il au contraire entamer son reflux ? Sommes-nous des animaux laissant libre cours à leurs instincts ou des humains capables de faire preuve de retenue ?

Muntu fua ou Moro wa

Dans le discours du Congolais moyen, la mort de l’autre est une affligeante banalité. Que de jeunes gens confinés expriment leur ras-le-bol aux premières heures de l’année 2021, quoi de plus naturel ? Mais pourquoi dans cette expression de joie juvénile, l’invocation de la mort occupe-t-elle une place si importante ? En effet, les jeunes badauds hurlaient sans gêne : Muntu fua (Il y aura mort d’homme). Dans les quartiers nord de Brazzaville, on entendait comme un écho: Moro wa? D’autres jeunes chanteront sans complexe les slogans guerriers du PCT: “ Otshombé, Otshombé, swa yé, boma yé!”

La banalisation du crime dans le discours congolais

Les observateurs avertis constateront avec quelle légèreté les Congolais, toutes couches confondues, se livrent à l’appel à l’assassinat. Quand ce ne sont pas de hauts responsables qui font l’apologie des actes les plus odieux, c’est le citoyen lambda qui se livre à des diatribes qui ailleurs seraient condamnées pour incitation à la haine et au meurtre.

Morceaux choisis

Voici quelques échantillons glanés sur le réseau congolais.

“Celui qui veut tuer Sassou devra marcher sur mon corps”

“Nous avons tué dans le Pool, le ciel n’est pas tombé’’

“Ils ont des hommes, j’ai des hommes ; ils ont des armes, j’ai des armes”

“S’ils touchent à un seul cheveu de Dominique Ngouabi, on brûlera ce pays”

“Ils ont tué Adoua, Avoukou, Motando, Ntsourou; ils ont emprisonné Mokoko et Okombi, mais s’ils touchent à Pierre Ngolo, nous irons brûler Oyo”

“Massacrez-vous entre vous ; que JDO assassine Sassou ou Sassou assassine JDO. Nous viendrons ensuite liquider les survivants de ce clan.”

En dehors de ces cas emblématiques, il y a un foisonnement de vidéos et audios appelant à buter Sassou et tous ses acolytes : “Ils sont venus par les armes, on ne pourra les chasser que par les armes.’’

Inévitables sacrifices humains

Dans l’imaginaire congolais, tout pouvoir exige du sang humain abondamment versé sur l’autel de divinités cruelles. Le Congolais est donc mentalement prêt à accepter la mort des martyrs pour conserver ou conquérir le pouvoir. Il va jusqu’à envier le courage des Arabes, capables de se faire exploser pour tuer un adversaire. Le plus curieux est que très souvent, ceux qui tiennent ce discours sont chaque dimanche ou chaque jour dans des églises de réveil qui inondent le pays pour contenir la grogne sociale. Leurs bouchent proclament l’amour du prochain tandis que leurs cœurs sont remplis de haine.

Mars 1977 et mars 2021

C’est donc dans ce climat de tension diffuse où la mort rôde et où les sacrifices humains hantent tous les esprits, qu’aura lieu l’élection présidentielle. Les rumeurs de coups d’Etat, les rivalités au sein du clan au pouvoir, les tensions entre potentiels successeurs, amplifient le malaise que constitue en soi une élection pourtant gagnée d’avance.

C’est que mars 2021 ressemble à s’y méprendre à mars 1977.

En 1977, le Congo traversait une grave crise économique. Celle d’aujourd’hui est encore plus grave.  A l’époque, l’armée connaissait une certaine ébullition ; aujourd’hui les rumeurs de coups d’Etat sont de plus en plus persistantes dans une armée coupée en deux. D’un côté les inconditionnels de Sassou, de l’autre les nombreux laissés-pour-compte qui n’ont pas pu profiter du dernier boom pétrolier et qui, à l’instar de Dabira, posaient ouvertement la question de “l’avenir des Mbochis”. Ngouabi avait, en son temps, de sérieuses tensions avec le pétrolier Elf-Aquitaine ; Sassou vient, de justesse, de résoudre un contentieux potentiellement explosif avec Total au sujet du terminal de Ndjeno. Marien, affaibli en 1977 avait tenté de rappeler Massamba-Débat à la rescousse économique. Sassou, acculé par le FMI, osera-t-il une ouverture politique et économique potentiellement fatale ?

Sassou, un homme seul, affaibli et acculé, à la recherche de Judas ?

La Conférence Nationale Souveraine a montré qu’en 1977, un homme tirait les ficelles dans l’ombre. Nous venons de montrer la similitude entre mars 1977 et mars 2021. Il y a donc forcément des gens tapis dans l’ombre et qui tirent les ficelles.

Arrêtons-nous au bord du gouffre

Malgré l’assurance d’une élection facilement gagnée d’avance face à une opposition inexistante, l’analyse prospective la plus simple montre que Sassou est un homme cerné. Il sait que le danger vient de son propre camp. Dans ce contexte, de nombreuses voix s’élèvent pour dire : “Laissez-les s’entretuer, on viendra faire le ménage après.” La ficelle des “Bakongo ba bomi Marien’’ étant trop grosse, les potentiels tombeurs de Sassou devraient assumer leurs actes. Mais sommes-nous condamnés à la barbarie des assassinats crapuleux ?

Oui, sans en avoir l’air, le Congo est au bord d’un immense gouffre. Il appartient à toutes ses filles et à tous ses fils de faire preuve de dépassement de soi et de grandeur d’esprit. L’impasse actuelle est totale. Les sacrifices humains pourront donner l’illusion d’une victoire, mais pour combien de temps ?

Conférence internationale, transition politique, table ronde, conclave, etc

Chacun a sa petite idée géniale pour sauver le pays. La seule difficulté réside dans l’exclusivité. Le dialogue de Madingou a été tout sauf inclusif. Les Congolais ont-ils définitivement perdu le sens du consensus ? Ceux qui excluent les autres aujourd’hui, se rendent-ils compte qu’ils peuvent être à leur tour victimes de l’exclusion demain ? Si oui, est-ce l’ivresse d’un pouvoir éternel qui les aveugle ?

Personne ne possède la solution magique et miraculeuse. Le consensus est un patient travail qui commence par l’acceptation de l’autre avec ses qualités et ses défauts.

Le dernier mandat de Sassou

Avec ou sans opposition, tout porte à croire que Sassou a déjà gagné la présidentielle de mars 2021. Dans un régime autoritaire, une élection n’est qu’une parodie ou comédie destinée à amuser et contenter la communauté internationale. Les résultats sont connus d’avance. Seule la crainte du ridicule empêche le pouvoir de les publier sans tenir de scrutins. Est-ce autant dire que l’élection passera comme une lettre à la poste ? Rien n’est moins sûr. Comme nous l’avons vu plus haut, le Congolais est convaincu de la nécessité de sacrifices humains pour amadouer les divinités assoiffées de sang. Le prétexte d’une escarmouche est vite trouvé pour satisfaire les ogres qui nous habitent tous. Les ogres qui font chanter “muntu-fua, moro-wa” à des paisibles citoyens. Les candidats au rôle de trouble-fête sont légion. Moyennant quelques billets de banque, ils se mettront en branle sans tergiverser. Encore une fois, sommes-nous condamnés à cette fatalité ?

Même avec un baril de pétrole à 300 dollars, Sassou n’a plus de solution pour le Congo. Il le sait mieux que tout le monde. Après le mandat de trop en 2016, voici le mandat inutile, l’ultime gâchis politique. Sauf s’il trouve le courage de rassembler les Congolais, de leur demander pardon et de proposer une sortie de crise consensuelle. La solution se trouve en partie dans tout ce que les uns et les autres proposent depuis des années : conférence internationale, dialogue sans exclusive, transition politique, conclave, table ronde, etc. On ne pourra même pas faire l’économie d’évoquer la fédéralisation ou la partition du pays que proposent certains partisans de l’unité du Sud. Dans un forum inclusif, toutes les voix doivent être entendues. Toutes les options doivent être sur la table sans exclusive. Le peuple souverain décidera.

Un collège électoral

Pour ma part, je m’associerai volontiers à tous ceux qui proposent une approche basée sur l’élection du président de la république, non plus au suffrage universel, porteur de tensions tribales meurtrières, mais par un Collège électoral constitué de 30 à 50 (?) élus venant à parts égales des dix régions du pays. Ce collège électoral élira le président de la république et dégagera de son sein un gouvernement aux portefeuilles savamment répartis entre les 10 régions. En introduisant une sage dose de décentralisation administrative et politique.   

Cessons d’invoquer la mort, célébrons la vie.

Mon vœu le plus pieux est que mars 2021 se passe sans mort d’homme. Que les Congolais, du nord au sud et d’est en ouest, aient le courage de se regarder en face, de s’asseoir à une table, de se dire tout ce qui fâche et qui déchire aujourd’hui, de trouver les mots qui apaisent et les gestes qui reconstruisent.

Le Congo, une jarre trouée ou le Phénix qui renaît de ses cendres ?

“La jarre trouée contient l’eau qui donnera au pays le bonheur. Si tous les enfants venaient, pas leurs doigts assemblés à en boucher les trous, le liquide ne coulerait pas et le pays serait sauvé”. (Roi Guézo)

Mais pour cela, tous les enfants du Congo doivent aller les uns vers les autres avec un cœur ouvert et un esprit de réconciliation et de reconstruction. C’est à ce prix que nous nous arrêterons au bord du gouffre et commencerons la renaissance de notre pays meurtri par tant d’années de violence.

Pascal Malanda

LE CONGO ETERNEL

Diffusé le 18 janvier , par www.congo-liberty.org

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8 réponses à 18 mars 1977 – 21 mars 2021 : Catastrophe annoncée ou sursaut national pour transcender une violence endémique ?

  1. le fils du pays dit :

    Voilà Mr Malanda de retour comme de coutume avec un long texte.Mr Malanda le Congo c’est un pays qui a perdu sa boussole depuis 1968 par manque de politiciens sobres qui affament les populations,les instrumentalisent a de fins politiciens et detruisent le pays au passage.Le Pct et tous ses affides doivent quitter la scene politique,Mr Denis Sassou et ses amis doivent prendre leur retraite en laissant la voie aux Congolais competents et capables de travailler l’internet general.La politique ce n’est pas faire la promotion des anti valeurs et ruiner la collectivite.

  2. le fils du pays dit :

    Lire:interet general

  3. Isidore AYA TONGA 100% Intérêt général dit :

    17 MARS 2021: POURQUOI « DSN VAUT RIEN » FERA T-IL VOTER LES MILITAIRES AVANT LE PEUPLE CONGOLAIS? https://www.youtube.com/watch?v=RIr1TN6unts

  4. Une 242 dit :

    Ceci est un très beau texte mais qui ne reste qu’un leur une utopie au Congo qu’importe à quel point nous en parlerons cela restera ainsi le congolais ne prends plus la peine de s’en soucier il connaissent tous déjà le résultat
    A quoi bon encore se battre et risquer sa vie pour un pouvoir que jamais il n’obtiendra cela n’est qu’une succession s’il part un autre remplacera et sera même peut-être pire alors laissons là où il est faire ce qu’il veut ainsi nous éviterons juste des problèmes inutiles

  5. Toto dit :

    Certes nous sommes égoïstes mais rêver d un Congo meilleur est une utopie. Tant que la plus grande partie des revenus français dépendra de ses colonies , elle ci seront toujours dans la merde. On a connu des hommes apparemment droits mais aujourd’hui où sont ils ? Même celui ci a essayé de menacer total le résultat lui seul le connait. Donc pour
    ma part le combat devrait être mené en France qui en partie
    la source de nos malheurs.

  6. Isidore AYA TONGA 100% Intérêt général dit :

    A SUIVRE…

    FORCES ARMÉES CONGOLAISES, GENDARMERIE NATIONALE, FORCES DE POLICE, AGENTS DE LA CENTRALE D’INTELLIGENCE ET DOCUMENTATION, AGENTS DES FORCES DE LA SÉCURITÉ CIVILE
    Vous voici exposés face à votre SERMENT devant le drapeau et votre engagement de défendre les congolais, le Congo et les Biens des congolais. Vous n’aviez pas prêté serment pour servir un individu, ni un chef ni un monarque établi. C’est le peuple qui vous paie, qui vous nourrit, qui vous équipe et qui attend de vous d’être RÉPUBLICAIN.
    Aussi en vous demandant de voter par AVANCE, l’occasion vous est donnée de vous prononcer du fond du secret des urnes ce que vous pensez de monsieur Dénis Sassou Nguesso qui déjà a vu passer devant lui près de 40 classes, ceux qui ont passé leur carrière entière sous son commandement (disons son joug) constatant que vos corporations armées n’ont aucune avancée: mal formé, mal équipé, mal nourri, mal logé, mal commandé et sans perspectives.
    Alors montrez lui, même si après le mécanisme de fraude fonctionne, montrez lui que vous en avez assez de lui, qu’il n’a plus à compter sur vous.
    Ne lui faites pas la guerre, c’est votre frère d’armes mais dites à notre frère ASSEZ, qu’il entende le message et c’est ce que le peuple dont vous avez la mission de défendre VEUT.
    Vaincre ou mourir!

    VOTRE EMPEREUR SUR LE TERRAIN, L’IDIOT SASSOU EN CAMPAGNE CHEZ SES OUEST-AFRICAINS DANS NOTRE PAYS/ https://www.youtube.com/watch?v=p_RII6HnIAc

  7. Val de Nantes .. dit :

    @Malanda ,
    Vous faites une analyse un peu tiedasse sur la situation chaotique du pays ,tant la gravité demande plus de fermeté dans vos propos ..
    Verbalisme peut être ,ou un voeu pieux .
    Le collège électoral dont vous vos faites une idée idoine me paraît reposer sur un manque de réflexion approfondie sur le devenir du Congo .
    Sur un point concret ,comme celui de la gestion orthodoxe des finances publiques ,vous ne faites pas mieux que Sassou ,car vous augmentez la dépense publique en rémunérant les membres de ce collège dont la seule utilité est la répartition de l’hostie républicaine à chaque répresentant de chaque département ….
    Vous militez pour une approche ethnique du pouvoir dont on sait qu’elle ne peut qu’alimenter le soupçon d’entretenir une guerre larvée entre les différentes tribus sur la question de la fonction présidentielle … De ce point de vue ,vous essentialisez une illusion ,qui a causé beaucoup de torts à notre pays ..
    Seriez – vous un dirigeant d’entreprise ,auriez vous envie de recruter un super dirigeant dont le rendement serait nul ?..
    Le pragmatisme eût été que l’on supprimât des postes budgétivores pour la bonne marche de l’entreprise .
    Cette approche de gestion micro – économique est valablement applicable à un pays .
    Pour le reste ,les congolais ,certes ,doivent s’écouter et se comprendre sur l’essentiel . L’économie reste notre talon d’Achille ,car tout en dérive ..
    Alors vous ne vous êtes pas posé la question du modèle économique qu’il faudrait appliquer au pays pour éviter les échecs du passé ..
    Pondre un collège des faméliques ne constitue pas la solution économique dont les congolais ont urgemment besoin …
    Notre approche fédérale de gestion des affaires du pays ,loin d’être le modèle économique le plus fecond ,il nous semble nécessaire d’ébaucher les contours futurs d’un nouveau Congo gouverné sur un modèle politique et économique ,qui trancherait avec le sassouisme ambiant ….

  8. Pascal Malanda dit :

    Cher frangin Val de Nantes,

    Tiédasse dans mon analyse? Cela ne me dérange pas. Enfant de Potal comme toi, je suis un rassembleur, un fédérateur. Cela ne me gêne pas d’être taxé de tiédasse. Bien au contraire. Je connais et respecte les extrêmes. Je discute avec les extrémistes flamands, je n’ai jamais eu honte de m’afficher avec Louis Aliot du RN, actuel maire de Perpignan. Je discute avec l’extrême gauche flamande. Bref, j’analyse les pensées, pas les hommes. Cela me donne la liberté d’appréciation. Au foot, je tape dans le ballon, pas sur le tibia de l’adversaire. Une bonne idée venant de Mokoko, de Sassou, de Kolélas, de Tsaty, de Ndzon, d’Okombi etc. reste une bonne idée. Une mauvaise idée venant des mêmes acteurs le demeure également.
    Au Congo, je discute avec tous les courants, depuis le PCT jusqu’au petites associations extrémistes. Je n’ai aucun problème à débattre avec les séparatistes comme RPP ou les néo-séparatistes comme Bernard Pongui.
    Je conçois le CONGO ETERNEL comme une maison commune à construire sans écarter une seule pierre apportée par un fils du Congo, quel que soit son égarement temporaire. Ce n’est pas parce que Sassou bâtit le Congo d’aujourd’hui sur la grande illusion qui consiste à exclure des pans entiers de la nation, que je lui emboiterai le pas en prônant l’exclusion de ceux qui m’ont exclu de la cité hier. Il faut rompre la spirale de l’exclusion.

    Le collège électoral n’est qu’une propositions parmi des milliers d’autres. Je pense qu’il peut servir d’un modèle transitoire vers plus de maturité politique. Nier le poids de la tribu dans le jeu politique congolais est une erreur grave. A l’indépendance, combien de Congolais pensaient au fédéralisme, au Sud-Congo etc. ? C’est la mauvaise gouvernance qui a engendré ces courants qui ne font que s’accentuer. Il nous faut sortir des modèles copiés aveuglément de l’étranger pour trouver des systèmes adaptés à notre situation de l’heure. Après une période d’évaluation, on peut évoluer vers des systèmes plus directs.

    Le collège électoral est budgétivore? Pas du tout. Bien au contraire. Qu’est-ce qui empêche de proposer un schéma plus pragmatique avec 10-15 membres du collège électoral par région? Cela fera 100-150 membres qui éliront le président et dont sortira un gouvernement de 20-25 membres, un sénat de 50-60 membres, des grands commis de l’Etat etc.
    Il suffit de fixer au préalable les règles à respecter. Par exemple un gouvernement de 20 membres signifie 2 ministres par région et toutes les régions y trouvent leur compte. La clé de répartition est connue d’avance avec un savant dosage: un ministère stratégique associé à un autre moins stratégique. Exemple Défense+ tourisme; affaires étrangères+ sport; affaires intérieures + commerce et ainsi de suite. Chaque région reçoit d’office un paquet de compétences selon une grille bien définie.

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