LA DEUXIEME MI-TEMPS REFERENDO-PRESIDENTIELLE AU CONGO: une nouvelle arnaque politique ? Félix BANKOUNDA MPELE

Félix BANKOUNDA MPELE

Félix BANKOUNDA MPELE

« Pascal Lissouba ne peut que redevenir un simple candidat et non plus un candidat président, comme cela les chances seront égales pour tous » ! (Sassou-Nguesso, juin 1997, infra)

« Les autorités congolaises brillent par l’organisation d’élections truquées dont les résultats sont quasiment connus d’avance. Il en a été ainsi en 2002 et 2009 pour les présidentielles… » ! (Placide Moudoudou, député PCT et président de la Commission constitutionnelle de 2015, année 2011, infra)

Nul n’est besoin d’un dessin : l’élection présidentielle anticipée du 20 mars prochain, discrétionnairement initiée par Sassou-Nguesso, est le prolongement, la conséquence du très personnalisé, très contesté et anticonstitutionnel référendum constitutionnel du 25 octobre 2015 qui en apparaît ainsi, indiscutablement et pour la forme, comme la matrice, la première phase, la première mi-temps.

Celle-ci, on le sait, a consacré, une fois de plus, à la face et au mépris du monde, sans préjudice d’une vingtaine de morts, autant la débâcle du droit[1] que l’humiliation de la majorité des Congolais et de la circonstancielle opposition réelle, à côté de celle, permanente, créée de toutes pièces par le pouvoir et qui, sans vergogne et logiquement, a demandé de voter pour l’homme en place aux affaires depuis trente-deux ans cumulés !

Plus clairement, et concrètement, on le sait, à l’abstention massive, délibérée et macroscopique de cette consultation par l’écrasante majorité des Congolais, le pouvoir, comme d’habitude, et par un tour de passe-passe dont il a seul l’expertise, a réussi, sans scrupules du tout, et avec la complicité de la juridiction constitutionnelle, à transformer, sur le papier, cette situation en un fort taux de participation de 71,16%, dont 94,32% de oui !

Humiliée, laminée, ballottée, séquestrée et sans recours dans un contexte de dictature assumée et décomplexée, l’opposition, assez curieusement, ne pouvait souffler et rebondir que selon le bon plaisir du dictateur, à l’occasion du rendez-vous politique suivant, l’élection présidentielle, strictement encadrée et ligotée par le pouvoir. Cette séquence-ci apparaît ainsi, de façon tout aussi indiscutable, comme la deuxième phase, l’ultime chance, la deuxième mi-temps politique verrouillée, et qui porte tous les stigmates de la première, avant la clôture pour longtemps du ‘jeu’.

On l’aura compris, moins que par esprit de légalité et de démocratie, c’est, essentiellement, parce qu’il s’y trouve néanmoins désormais contraint, pour la forme, par un contexte et une certaine morale internationale, que le pouvoir en place a concédé le desserrement des restrictions auxquelles il avait soumis ladite opposition depuis la séquence d’octobre. Le temps qu’elle joue le rôle tracé et attendu !

Se pose alors, de façon logique, la question de l’intérêt, des motivations qu’il y a pour l’opposition d’accepter ce qui relève, selon toutes les apparences, d’une mise en scène, d’un ‘jeu de dupes’, de la légitimation du dernier coup d’État constitutionnel que même la communauté internationale, jusque-là tolérante à l’endroit du dictateur et de son système, n’a cette fois-ci toujours pas digéré. Tellement, l’illégalité du recours au référendum sur une matière formellement et absolument interdite, l’organisation de la consultation, l’opacité et la tricherie ont été grossières ! Et, loin d’une exception, depuis l’automne 97, Sassou-Nguesso et ses sbires ont conquis et géré le pouvoir, réussi à en tirer tout le profit, principalement matériel et financier, à la barbe et au grand dam du droit, de l’éthique et d’autres valeurs patriotiques, étatiques et internationales !

Non moins grave, aux critiques de toutes parts, tout à fait fondées, sur un corps électoral visiblement biaisé, sur l’absence d’indépendance de l’organe d’organisation et de gestion des élections depuis le retour par effraction de Sassou-Nguesso aux affaires, le pouvoir, globalement, a répondu, de façon unilatérale (loi du 24 janvier 2016, œuvre d’une ‘chambre introuvable’) en se bornant à changer l’étiquette de l’organe et en conservant le contenu, essentiellement le personnel très majoritairement proche et acquis au pouvoir.

Curieux manège, dans un pays qui ne manque pourtant pas d’exemples d’élections globalement transparentes, reconnues et saluées comme telles par l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux, en 1992, et qui avaient consacré une lourde sanction de Sassou-Nugesso et son parti alors au pouvoir, et la victoire, à toutes les échéances, de Pascal Lissouba et son parti, l’UPADS. L’organisation et la gestion des élections, on le soulignera, avaient alors été déconnectées de l’exécutif pour en assurer effectivement l’indépendance.

Nul doute, ce précédent de 1992 explique le refus catégorique et obstiné, par un parti et un homme revenus au pouvoir en dehors des urnes, de renouer avec l’organisation et la procédure connues, favorablement éprouvées et appréciées de tous, mais périlleuses pour eux. La présomption d’intentions pour le moins obscures se lit ainsi nettement, avec de graves risques connus que n’ont pas manqué de souligner autant l’opposition que la communauté internationale[2].

Comment donc, devant un pouvoir de cet acabit et désormais imperméable à la honte, aux valeurs précitées mais, surtout, n’hésitant pas à recourir froidement à une boucherie humaine comme l’ont clairement montré les derniers événements d’octobre, l’opposition peut s’autoriser ou s’exposer, une fois de plus, à cette vaste supercherie, à ce ‘jeu’ dangereux ! Surtout, après qu’elle ait elle-même, après de multiples conclaves, décidé, du fait de l’illégalité flagrante du référendum du 25 octobre et des particularités de la Constitution[3] qui en a résulté, de ne pas se présenter à ladite élection présidentielle anticipée !

De même, mais en sens inverse, l’on pourrait se demander si le pouvoir est, à ce point, convaincu de ‘l’imbécillité’ et de la naïveté de l’opposition, pour que celle-ci se cantonne exclusivement au seul rôle de marionnette, à la voie déjà tracée par lui, et qui est sans équivoque du tout  ! Défauts qui, s’ils n’étaient pas avérés du côté présumé, révéleraient plutôt, au contraire, des failles de leur auteur, du pouvoir, ou plus vraisemblablement un machiavélisme diabolique !

Bref, en clair et en résumé, quels sont les enjeux réels et les perspectives du rendez-vous du 20 mars prochain qui, au regard des précédents du genre et des déclarations dignes de foi, ne devrait susciter aucun suspense ?

Car, en son temps et depuis, Sassou-Nguesso lui-même avait déjà théorisé les conditions d’une élection présidentielle crédible : « Pascal Lissouba ne peut que redevenir un simple candidat et non plus un candidat président, comme cela les chances seront égales pour tous», martelait et opposait-il en juin 1997 (La Croix, 16 juin 1997, p.6). De même, et notamment, l’ancien doyen de la faculté de droit de Brazzaville, membre du parti présidentiel et député (en 2012), président de la Commission constitutionnelle de l’inique Constitution d’octobre 2015, lui, de son côté, écrit clairement que « Les autorités congolaises brillent par l’organisation d’élections truquées dont les résultats sont quasiment connus d’avance. Il en a été ainsi en 2002 et 2009 pour les présidentielles» !(in RJPEF, 2011, numéro 2, p. 186)

En réalité, et contrairement aux discours fourbes des uns et des autres, moins qu’une campagne présidentielle normale dans laquelle les prétendants déroulent leurs programmes – en l’occurrence d’ailleurs peu crédibles   et originaux, et parfois même contradictoires, et auxquels d’ailleurs pas grand monde n’y croit, y compris eux-mêmes — , la vraie question, l’enjeu essentiel du moment est celui de la disqualification, ou du maintien, d’un système clairement et perpétuellement mafieux et criminel dans son avènement comme dans son exercice.

Le pouvoir dictatorial, profondément enraciné, tout comme l’opposition, circonstanciellement réel puisqu’ayant, pour le grand nombre, appartenu et participé au système, jouent leur survie, ou peut-être même leur vie. De la même façon que, la société civile tout comme une très large partie de la population, larguées, paupérisées, humiliées et absolument dépourvues de moyens légaux et démocratiques de contrôle d’un pouvoir devenu ‘fou’ dans sa gestion, ou convaincues de leur stérilité, semblent déterminées à profiter du moment pour en finir. Ne dément pas cette tendance des populations, l’irrationalité de la recherche d’une sorte d’homme providentiel que nombreux pensent trouver en la personne du général Mokoko – évidemment militaire mais pas tout à fait homme politique professionnel –, sans ou avant même que celui-ci ait déroulé son projet politique !

De ce point de vue, le rendez-vous de ce mois de mars, la prétendue élection présidentielle, en la forme sans suspense parce que déjà ficelée par les tenants du pouvoir comme le confirment la nature du régime, les précédentes consultations, les assertions sus citées, et quasiment toute la communauté internationale, n’est, pour les parties opposées, qu’un prétexte de ‘mise à mort’ de l’autre, et l’occasion de l’expression claire et ouverte d’un raz-le-bol. Le 20 mars est, ainsi et évidemment, une continuité, une autre et parfaite arnaque politique ! Mais, ce n’est là qu’un truisme pour tous ceux qui s’y connaissent.

Plus importante est la question de savoir ce qui pourrait résulter de la séquence, de la mise en scène. Autrement dit, quelles en seront les suites, les perspectives.

Des signes, nombreux, ne manquent pas qui démontrent que ladite deuxième mi-temps , elle-même, n’est déjà, ou ne sera que la transition ou   le point de départ d’autres séquences bien plus critiques, en vérité violentes, au regard de certaines évidences.

Primo L’organisation de la consultation réunit, on l’a dit, toutes les conditions de la contestation légitime dont semble vouloir exploiter l’opposition par l’appel a posteriori à la Communauté internationale et à la désobéissance civile ou l’insurrection. On rappellera, pour l’essentiel : corps électoral, préparatifs et organisation demeurés à la seule discrétion du pouvoir, puisqu’ayant précédé la mise en œuvre de la nouvelle CENI qui n’y a rien changé ; composition de celle-ci très majoritairement par les membres proches du pouvoir ; non-prévention d’un deuxième tour, laissant ainsi comprendre clairement que tout est déjà scellé pour le premier et unique tour… .Ce à quoi l’opposition a répondu par l’aménagement d’un organe électoral de contrôle parallèle ! En clair, de chaque côté, et de façon consciente, on fourbit les ‘armes’ pour le duel…

Dans cet esprit, si, localement, l’opposition semble obligée de faire le jeu, de jouer les naïfs d’une campagne présidentielle normale sur un scrutin déjà officieusement scellé comme par le passé, il reste quelque peu surprenant qu’au niveau de l’étranger, certains acteurs des diasporas principalement, au lieu de concentrer l’essentiel de la communication sur la mise en évidence des défauts et perversions du pseudo scrutin, s’attellent également au jeu de la campagne présidentielle ! Ainsi, cèdent-ils, comme des marionnettes et comme il en a été le cas pour le pseudo débat constitutionnel, à la manipulation et donnent-ils du crédit à une campagne présidentielle qui n’est que mise en scène ! Sauf si cet élan participe à des calculs et mobiles flous…

Secundo L’opposition, laminée et humiliée on l’a dit, n’a plus d’autre choix et aucune perspective et joue ses dernières cartes. En ayant sorti ses meilleures et dernières armes à l’occasion de ces « deux mi-temps », si elle perd, avec le lourd tribut d’avoir légitimé une Constitution rétrograde (une fois de plus) qu’elle a critiquée, non sans sacrifice humain des dizaines de ses soutiens, elle sera à l’avenir, et de façon évidente, réduite à sa portion congrue et contrainte de se vendre à bas coût auprès du pouvoir ; dans la même hypothèse, elle serait, par ailleurs, totalement discréditée au sein de leurs formations politiques respectives, mais aussi à l’endroit de la population et d’une large partie de la diaspora qui l’aura soutenue et a hâte de prendre le relais. Elle joue ainsi, véritablement, son avenir politique, presque sa dernière bataille, dans sa majorité. D’où l’emballement ou l’aiguisement de la lutte.

Tertio Le déroulement de cette drôle de campagne présidentielle révèle ou confirme, en plus, deux faits peu banals qui font la démonstration d’accords tacites entre l’opposition et le pouvoir.

  1. Nous l’avons écrit ailleurs (cf. « Couvre-feu illimité sur la politique», juillet 2012, en ligne), l’existence comme ‘opposants’ au Congo, après le retour par effraction de Sassou en 1997, était conditionnée par la reconnaissance immédiate de son pouvoir et de son statut de président tel quel malgré tout. Cinq longues années à la tête de l’État sans être élu mais accepté comme président, suivi de deux pseudo mandats de sept ans avec des élections manifestement truquées auxquels s’est ajouté le dernier coup d’État du 25 octobre dernier, démontrent le règne d’une règle non écrite de fond, d’un habitus : le coup d’État et le fait accompli répétitifs ont été, consciemment ou inconsciemment, intégrés par les différents acteurs politiques congolais comme mode normal de fonctionnement du système politique congolais sous Sassou, au-delà de quelques gesticulations dérisoires et toujours temporaires et sans suite, mais cependant rentables puisque ‘marchandables’ ou ‘monnayables’ par la suite !
  1. Alors que l’un des grands cancers de la vie politique congolaise réside dans la grande corruption avec d’incroyables et choquants scandales financiers, quasiment chaque mois, dont le tout récent (évalué à pas moins de 10 millions d’euros) dévoilé par les médias portugais sans que les autorités congolaises n’en tirent aucune conséquence politique ou judiciaire, de façon surprenante, aucun des candidats dits de l’opposition à la présidentielle ne semble se décider à mettre ces graves affaires en débats, et sur la place publique, pour mobiliser l’électorat ! Faisant ainsi, collectivement, le curieux aveu que tous y ont trempé et que aucun n’a intérêt au déballage !

Quarto L’irruption du général Mokoko dans la course est un authentique coup de pied dans la stratégie manipulatrice classique de Sassou-Nguesso, dans la fourmilière tribalo-régionaliste. En même temps elle nuance ou bousille les lectures ou analyses légères classiques, essentiellement pétries du seul déterminant ‘tribal’, au détriment d’une approche plus objective, réelle et universelle de ‘l’intérêt’ et du ‘pouvoir’.

Déterminante et mobilisatrice dans les débuts d’un pouvoir en Afrique, la stratégie globalement tribaliste et régionaliste, flanquée du clanisme, dans laquelle Sassou-Nguesso s’est illustré comme orfèvre hors-pair, en même temps qu’elle comporte en elle les germes de son usure — par l’impossibilité de satisfaction de la demande de la clientèle inévitablement croissante, ou la compétition des intérêts et acquisitions –, ne peut absorber ou empêcher les ambitions d’autres membres du groupe ou même du clan, bien au contraire.

En cela, les exemples abondent en Afrique (notamment Guinée Équatoriale,1979 ; Centrafrique, 2003 ; Cote d’Ivoire 2000… ) et, le Congo-Brazzaville qui l’avait déjà vécu principalement en 1963, 1977, 1979, renoue avec cette réalité objective et universelle du pouvoir par le biais du général Mokoko qui, en mettant ou esquissant ouvertement un terme à cette combine et cette fourberie, fissure évidemment et délibérément le système ‘féodal’, avec une portée dont on ne peut encore clairement mesurer les bénéfices nationaux, les ingrédients et risques de repli tribalo-régionalistes (que sont notamment l’entourage, le cliché et la paranoïa sur l’autre, le fonctionnement demeuré non-démocratique du système, l’organisation inadaptée des pouvoirs et de l’exécutif principalement, le ‘patrimonialisme’, le militarisme, l’omerta sur certains vieux ‘démons’…) étant toujours dominants malgré tout. La donnée internationale, principalement françafricaine, elle, reste tout entière et latente, bien que moins visible.

Ainsi, même dans l’hypothèse du triomphe de l’opposition, les discours sont encore loin d’être convaincants dans la stratégie d’exorcisation desdits ‘vieux démons’. Ce qui impose, de façon impérative, un grand débat et des retrouvailles nationaux dont, heureusement, nombreux des acteurs au sein de l’opposition principalement, ont pris la mesure et projettent l’organisation, quelle que soit l’issue du prochain rendez-vous.

En conclusion, formellement et institutionnellement, l’issue de l’élection présidentielle a été scellée depuis l’avis du 17 septembre 2015 de la juridiction constitutionnelle par lequel, en autorisant le déverrouillage de la limitation des mandats, celle-ci a violé de manière flagrante la Constitution en vigueur et l’objet essentiel de son érection et de sa mission. Incongrue et irrationnelle serait, dès lors, la décision de l’arbitre que constitue la Cour constitutionnelle de ne pas valider l’objet et la logique de sa forfaiture de septembre 2015, c’est-à-dire, la reconduction de Sassou-Nguesso. Le reste, et notamment le faux suspense sur la décision de validation des candidatures présidentielles – pour un certain crédit de la Cour constitutionnelle, spécialisée dans une jurisprudence à la carte, bon et prêt à être exploité à l’imminent forfait – tout comme la campagne électorale de l’heure, dans le système initié depuis 1997, ne sont plus que détails, mise en scène et ‘poudre aux yeux’, puisque ce n’est pas à ces étapes que se passe l’essentiel.

Certes, il arrive parfois que, suite aux critiques et remords, l’arbitre, dans un jeu, essaie de ré-équilibrer, de se rattraper, pour retrouver une certaine respectabilité et sa noblesse. Mais, cette question, objectivement, ne relèverait plus que des valeurs dominantes du système, ici très dégradées, et de la lecture de l’évolution des choix et rapports de force politiques (et socioculturels) qui, en Afrique et au Congo-Brazzaville particulièrement, constituent une parfaite équation magique, puisque pas du tout légaux ni démocratiques.

Mais, si la deuxième mi-temps, sur laquelle a porté cette réflexion, se focalise et a pour prétexte l’élection présidentielle formelle, stricte et datée, elle a en fait une réalité plus large, plus étalée et élastique et peut réserver, en amont ou en aval, en raison des obscurités de la consultation, des rebondissements dramatiques, que ne démentent, notamment et récemment, pas le Niger de 2009-2010, la Cote d’Ivoire de 2010-2011…et le Burundi conjoncturellement !

De ce point de vue, et en tout état de cause, les patriotes, et notamment l’élite probe, la contre-élite, par opposition à celle qui a choisi délibérément de s’allier ou d’accompagner le pouvoir autocratique, devrait se préparer aux deux cas de figure :en cas d’échec de la restauration démocratique, co-responsabiliser l’opposition qui aura, une fois de plus, préparé le lit de la légitimation du pouvoir autocratique et donc conceptualiser et initier sa disqualification ; ou s’organiser, dans l’hypothèse de l’issue positive de la séquence, pour aider ou peser sur les forces nouvelles dans la voie de l’éradication réelle et profonde des anti-valeurs et des vieux démons

Par Félix BANKOUNDA MPELE

Diffusé le 17 mars 2016,par www.congo-liberty.org

[1]Notre analyse : « Passe-passe constitutionnel en Afrique : au Congo-Brazzaville, politiques et juristes ne savent plus à quel droit se vouer » ( octobre 2014, en ligne), ou « Présidentielles africaines : perpétuelle illusion constitutionnelle »,(Revue Politique et parlementaire, 116ème année, 2014, 1071-1072) . Ensuite, « Quiproquo et euthanasie constitutionnels au Congo », (septembre 2015, en ligne)

[2]Déclaration de l’Union européenne du 19 février 2016 sur la situation politique au Congo. Celle-ci qui s’interdisait des observateurs au cours du scrutin du 20 mars, en raison du manque de transparence, a reconsidéré, en début de semaine dernière, sa position sans donner plus de détails. Dans le même sens, Déclaration du Parti socialiste le 7 mars 2016

[3]Cf notre réflexion : « Des chemises et des Constitutions kleenex », octobre 2015, en ligne

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13 réponses à LA DEUXIEME MI-TEMPS REFERENDO-PRESIDENTIELLE AU CONGO: une nouvelle arnaque politique ? Félix BANKOUNDA MPELE

  1. Anonyme dit :

    sassou ne partira pas !

  2. SUSPECT EXIL DE PETIT ZIZI MVOUBA LE MINDJOULA MBOCHIMIQUEMENT MODIFIE A POINTE-NOIRE! PETIT DAVID dit :

    Pendant que KINSOUNDI donne des signes inquiétantes d’instabilité, le MINDJOULA industriel a pris ses quartiers à POINTE-NOIRE!

    Allons aux élections et que le meilleur gagne honnêtement!

    VIVE MOKOKO pour faire la transition à une nouvelle génération!

  3. VAL DE NANTES , dit :

    Pour trop kilométrique , qu’il soit ,ce texte n’en reste pas moins important , car il brosse les incertitudes que fait planer cette mascarade électorale .
    Si , le Congo était encastré dans le concert des pays civilisés rompus , aux délices démocratiques nous aurions dû nous contenter de laisser faire les choses , dans les règles de l’art .
    Il se trouve qu’au CONGO , il ne s’agit plus d’une élection présidentielle , mais d’une défense des biens mal acquis , au détriment d’un peuple , en quête d’amélioration continue de ses conditions de vie .
    C’est un combat d’abord contre l’injustice sociale , avant qu’il ne soit politique .Soit on perpétue un système qui avilit l’homme congolais , avec toutes les conséquences y afférentes , soit on prône une émancipation sociale , génératrice d’une cohésion sociale , qui est d’ailleurs le ciment de l’unité nationale .

  4. Olandé Boukeyas dit :

    La fertilité des réflexions de Félix Boukandou Mpélé fait de ses articles de long textes dont beaucoup de jeunes internautes ne sont pas prêts ou habitués à lire (dans leur integralité).
    Mais la matiere dans ces long textes, comme celui-ci qu’il nous propose aujourdhui, est toujours de grande tenue, tout evidemment à la hauteur intellectuelle de Monsieur Boukandou Mpélé.
    Tout est presque dit dans ce texte.
    Sassou n’a pas fait la guerre, en détruisant le Sud du Congo, en massacrant des populations innocentes dans toutes les régions du sud…pour laisser pacifiquement le pouvoir un jour.
    Sassou et ses alliés n’ont pas acheté et stocké des ARMES en quantité surabondante dans la Cuvette pour laisser pacifiquement le pouvoir.

    Sassou et tous ses allies du nord comme du sud savent que Sassou nguesso ne peut pas gagner une election libre, transparente, democratique au Congo.
    Sassou corrompt, menace, achète tous les intellectuels (Mouloudou hier qui dénonçait la triche systematique des elections par le pouvoir de Brazzaville, aujourdhui il allié de ce même pouvoir, chiant ainsi sur sa propre intelligence et son status de homme de droit…).

    La fin des fins est que Sassou, contre tous ses rêves d’eternité, de grandeur absolue, de monarchie au Congo, finira par partir, plus tôt qu’il ne le croit.

  5. VAL DE NANTES , dit :

    Les bruits de botte , entendus au sud de brazza , préfigurent le lent chaos , vers lequel SASSOU semble destiner le pays à l’approche du 20 mars fatidique pour son règne vomi par tout un pays
    Qui en douterait encore , que le MAL du CONGO , c’est SASSOU .Les morts , il y en aura encore , comparés aux guinéens , nous congolais ,ne sommes toujours pas , rentrés dans la période des pays démocratiques civilisés .Alors que tout le monde , aspire à vivre dans un havre de paix baigné des odeurs démocratiques , voilà qu’un paysan assoiffé d’un pouvoir maléfique infini , freine de quatre pattes , cette aspiration , sans prétexte que sa présence , à la tête de ce pays , incarnerait , la paix immuable au CONGO BRAZZA .
    Véritable escroquerie mentale , pour les plus faibles d’entre nous .
    La paix , c’est le respect des règles démocratiques , transposées au travers de notre constitution sinon à quoi bon , de rédiger , des constitutions dont on ne respecte pas les règles ..
    Le pays , est au bord du précipice car l’enjeu de ce combat n’est autre que pour SASSOU et compagnie , la défense coûte que coûte , des biens et argent mal acquis et de l’autre un peuple affamé .
    Nous ne sommes pas , dans une configuration d’affrontement politique , mais malheureusement dans un choc de lutte des classes .
    LENINE AU SECOURS , SASSOU ET COMPAGNIE ,ONT TOUT VOLE ET CHERCHENT LA BAGARRE ;

  6. Youlou dit :

    Allo Le Yaya, allo OYESSI, ne nous quittez pas si tôt, il reste encore 3 jours avant l’heure de vérité.

  7. ekolo dit :

    Nous devons exiger qu’Africa24 ait un traitement équitable pour tous les candidats. Il est inadmissible que cette chaîne puisse organiser une émission spéciale pour le tyran sans en prévoir pour les autres candidats

  8. GHANITALA dit :

    Un plan est prévu pour neutraliser tout leader qui va appeler au soulèvement. Mokoko a déjà envoyé sa mère à Makoua. Bowao a pris ses précautions car il est aussi la cible des gens du pouvoir. Il a été lâché par ses frères de la Likouala. Merci de prendre vos précautions

  9. SUSPECT EXIL DE PETIT ZIZI MVOUBA LE MINDJOULA MBOCHIMIQUEMENT MODIFIÉ A POINTE-NOIRE! PETIT DAVID dit :

    SUSPECT EXIL DE PETIT ZIZI MVOUBA LE MINDJOULA MBOCHIMIQUEMENT MODIFIÉ A POINTE-NOIRE! PETIT DAVID

    PRÉCAUTION:
    IL FAUT QUE NTUMI VIENNE SANS ARMES A BRAZZAVILLE POUR NE DONNER AUCUN PRÉTEXTE AUX ÉLÉMENTS DE DENIS SANGSUE …

  10. VAL DE NANTES , dit :

    @OYESSI ????? C’est maintenant où jamais de cogner , car l’assaut final a besoin de vous
    alors nguirisé ?
    Où êtes vous ?

  11. le revolutionnaire dit :

    Discutons, argumentons, constatons, mais ne faisons pas l’erreur d’envoyer les jeunes enfants a la casse inutilement. Ce n’est pas en jouant aux braves devant une force que l’on sait brutale a l’excès que l’on peut résoudre un problème qui demande longue réflexion. Reconnaissons que pour l’heure l’opposition congolaise a été très maladroite et donc son heure n’est pas encore arrivée. Inutile de continuer avec les gesticulations ridicules; aucun de nos braves opposants n’approche DSN et ce dernier le sait.
    En vérité, le prochain président après DSN n’est pas dans le lot actuel de l’opposition.Peut être viendra-t-il de la diaspora? Soyons patients.

  12. LE CONGOLAIS dit :

    A quand le congolais va vivre en paix, nous ne voulons plus, qu’on se réveille :
    – Sassou a posté les forces de l’ordre devenu force du désordre dans les rues
    – Il y n’a pas d’eau
    – Il y n’a pas d’électricité
    – Pas du travail
    – Pas de quoi manger
    – Pas de médicament
    – Pas de droit vote (sassou passe tout son temps a triché aux élections)
    – Pas d’alternance démocratique
    – Les violes des femmes de des mineurs
    – Pas d’école
    Pendant ce temps la France nous bourre les oreilles sassou l’homme de la pax. Nous ne voulons plus entendre cette bêtise.
    En ce moment, il est important d’avoir quelques téléphones satellitaires des une ville sensible comme Pointe Noire, non pas pour suivre les élections mais aussi pour faire vivre en direct le monde au cas ou ce criminel choisi le voix de la violence, comme il en a l’abitude.

  13. Mwangou dit :

    Bjour à Tous: 1) Africa24 est une chaine financé par les 4 Etats voyous dont Congo, Gabon, Cameroun, Guinée Equato… Alors ne soyez pas surpris…mais vous avez peut-être appris le bon geste de la chaine de télé Molière à Kin qui a révélé la fraude organisée jusque dans ce pays par le noyau du mal. Cette télé est plus digne que celle que vous citez…
    2) Ntoumi est rentré à Bzv pour le meeting hier, et ça a donné ce que vous avez du apprendre: le commissariat de police de Kinsoundi, un refuge des bandits à la solde exclusive de ndenguet, a voulu s’en prendre aux militants de ce Ntoumi, en faisant parler les armes, et la suite… mais cela n’est intervenu qu’après que sassou nguesso ait menacé Nsilou à Kinkala sur apparemment le cas Ntoumi (son frère) qu’il ne voulait pas voir venir au meeting à Bzv…la suite, c’est apparemment un de ces bandits en tenue de police qui s’est retrouvé à l’hôpital, pour avoir oublier que les fanatiques de Ntoumi sont des fous qui ont le geste assez rapide… Mais pour sassou et ndenguet, le prétexte était là de faire tournoyer l’hélico pendant une quinzaine de mn sur Bacongo-Makélékélé…
    3) je ne comprend pas que le pct n’utilise que des sudistes pour venir claironner le seul mot du programme de sassou nguesso: la paix.
    4) l’heure est grave et il faut se focaliser sur ce moment. la citation de Moudoudou est déjà concrétisée dans les tiroirs de la fraude… Sassou nguesso va se proclamer gagnant avec 53%; c’est le résultat d’une longue discussion au sein du noyau du mal qui a pensé que 74% prévu au départ, donneraient trop à douter vu la carrure de Mokoko et Kolélas réunis… Alors pour convaincre tout le monde, un peu au-dessus de 50%, serait le bon chiffre, surtout que les électeurs potentiels de l’opposition sont dans la psychose de la guerre et décampent, donc ne pourront plus voter…
    Alors, le temps n’est plus à aller chercher Oyessi ou un autre… J’espère que ce frère s’excusera pour ce silence… Allons droit au but: aujourd’hui, c’est dernier jour de campagne…L’exigence du dépouillement sur le champ doit être acquise; l’opposition a aussi le droit d’avoir des représentants dans les bureaux de vote. Et la loi ne restreint pas la liberté de participer au dépouillement à tout électeur qui le désire; de même que la loi ne dit pas que les urnes à la clôture du vote doivent être déplacées du lieu du vote avant le dépouillement. FAIRE RESPECTER CECI SANS SE LAISSER INTIMIDER PAR LA POLICE, L’ARMEE, LA GENDARMERIE qui seront déployées à coup sûr.

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