Confessions d’une sardine sans tête ou l’étrange destin de Fabius Mortimer Bartoza

roman_sounda« L’étrange destin de Fabius Mortimer Bartoza », tel pourrait être le titre du premier roman de Guy Alexandre Sounda, un étonnant livre qui brave les normes conventionnelles du récit traditionnel. Aventures picaresques ? Thriller ? Roman d’angoisse ? Roman fantastique ? Un mélange de toutes ces réalités d’écriture pour donner une nouvelle dynamique au roman congolais.

Fabius Mortimer Bartoza est un ancien milicien dans son pays le Gombo où il a connu une enfance extraordinaire avec ses parents avant de participer à la guerre civile où il se voit responsable de massacre de plusieurs compatriotes. Une amie de sa mère lui a donné le surnom de Sardine sans tête à cause de son comportement bizarre. Avec un faux passeport, il débarque à Paris où l’attendent de nouvelles mésaventures car cueilli dans un centre du ministère de la Santé mentale après avoir été appréhendé par les gendarmes du côté de la statue de Henri IV avec son séparable poupée russe. Fabius Mortimer se dit curieusement hanté par soixante-treize cadavres de ses victimes de la guerre de son pays. Et se lit dans les notes de son écouteur du centre où il est interné l’étrange destin du héros, de son enfance au pays et dans Paris intramuros. Il se confronte à une vie d’un sans-papier dans l’alcool, les femmes et la mort qu’il va continuer à distribuer à d’autres personnes pour des raisons on ne peut plus insolites. Confessions d’une sardine sans tête, un roman qui, du point de vue de la dimension référentielle, met en relief Fabius Mortimer avec le monde qui l’accompagne de son pays à Paris. S’y découvre une richesse scripturale et langagière au niveau du littérale qui donne une autre spécificité au roman congolais.

Fabius Mortimer : incarnation de la mort depuis l’enfance

Enfant issu d‘une naissance mystérieuse, Fabius Mortimer, surnommé Sardine sans tête, se confronte déjà à la mort quand, à cause de ses peintures, son père est abattu froidement par les sbires du pouvoir. Mystère encore car le cadavre du père sera introuvable pendant six semaines. Ainsi commencent les cauchemars du héros. Son ami Balou Senga a vu aussi son père fauché par la mort ; se réveille en eux, un sentiment de venger leurs parents.  Aussi, deviennent-ils des miliciens rebelles pour assouvir leur dessein : « Nous nous sentions unis par nos souvenirs d’enfance, notre soif de vengeance » (p.120). Eléments de la milice du sergent Kebanayo qui a été rayé des effectifs de l’armée, les deux amis s’habituent au maniement des armes. Avec l’idée de venger son père, Fabius Mortimer entre dans la peau d’un tueur à gage. Il a le courage de rappeler son passage macabre dans la milice pendant la guerre du Gombo dans ses confessions : « Tu m’imagines (…) détaillant comment un après midi de juillet, j’avais tué soixante-seize âmes sans défense » (p.188). Fabius Mortimer  meurtrier, il l’est aussi avant de s’exiler en France car il donne la mort à un journaliste français et se sert du passeport de ce dernier pour fouler frauduleusement l’Hexagone. Et le lecteur de  constater le retour obsédant de ses soixante-seize cadavres dans ses hallucinations pendant ses confessions qu’il fait devant l’écouteur du Centre de détention où il est incarcéré à Paris : « Un jour, j’ai confié à mon médecin traitant qu’avant de débarquer à Paris, j’avais fusillé soixante-seize têtes chez nous pendant la guerre civile, et que depuis lors je souffre de migraines ophtalmiques chroniques car toutes ces têtes hurlent dans ma tête au moins deux fois par semaines » (p.35).

Quand la mort poursuit Fabius Mortimer à Paris

Une vie de merde. Une vie de sans-papier qui marque l’exil du héros à Paris avec la hantise de la mort qui ne cesse de se coller à son destin d’ancien milicien de la guerre du Gombo. A la demande de Serge-de-Montreuil qui l’a accueilli à Paris, il fait le récit de la fusillade de toute une famille : « En une nuit,  à la vitesse d’une balle, nous avions fusillé trente-six beaux-parents » (p.12). L’interlocuteur, surpris par le sadisme de Fabius Mortimer, ne peut supporter la présence de ce dernier : « Sors de chez moi tout de suite, disparais de ma vie, assassin, une bonne fois pour toutes » (p.127). Dans cette mégapole qu’est Paris avec tous ses problèmes qu’elle pose aux sans-papiers comme l’est Fabius Mortimer, ce dernier se voit rattraper par son attitude de « donneur de mort » qu’il avait cultivée dans la milice du sergent Kebanayo, un révolté de la société car rayé des effectifs de l’armée pour avoir mal rêvé de Sa-Majesté-la-Chose. Dans son exil à Paris, il est rattrapé par la « présence » de la mort à travers l’interpellation mystérieuse de ses victimes de guerre : « Tu  te souviens de moi, n’est ce pas ? Je suis le vieux que tu as expédié sous terre avant l’heure » (p.166). Et ce cadavre parlant fait écho à une  autre victime, l’ancien cheminot qui ne cesse de le hanter pendant un long moment, car l’ayant confondu avec l’assassin de son père au moment de passer à l’action : « Etait ce ma faute si tu avais la même tête que lui » (p.171). L’assassin, le meurtrier qu’il était au pays revient en lui. Et dans le coulé narratif du roman, il se révèle comme un grand exécuteur : donner le mort à une tierce personne devient quelque chose de banal pour lui. Il assassine un innocent qu’il a confondu avec un espion : « J’aurai dû me fier à mon intuition plutôt qu’aux injections du voyeur de nuit parce que l’homme que je venais d’éliminer était tout sauf un espion » (p.181). Cette hantise de donner cruellement et gratuitement la mort pour Fabius Mortimer se révèle un peu plus loin dans ses confessions à la fin de la deuxième note de l’écouteur. Il tue successivement une rombière, vendeuse de champignons (p.195), le boucher de la rue des Pieuvres, (p.196), Erica Bounti, une fille travaillant à la buanderie (p.196), un rouquin qui tenait un bar à salades sur la rue des Bâtonnets (p.197) ; et cela se passe pendant cinq nuits d’affilée. Fabius Mortimer, un véritable homme sans cœur  qui a le courage de rappeler son passé odieux : « Je suis la Sardine sans tête qui a fusillé soixante-seize fuyards pendant la guerre gomboloise » (p.199).

Confessions d’une sardine sans tête : un roman d’une dimension littérale impressionnante

Un travail de bénédictin, au niveau du vocabulaire qui donne un ton particulier au récit dont le langagier se trouve à l’intersection du familier et du recherché. L’auteur puise au fond de la sémantique de la langue française où l’argot, les jeux de mots et quelques tournures poétiques donnent une autre saveur à ce roman. Et s’il est un roman congolais qui, par son style, impose l’usage permanent du dictionnaire au lecteur, c’est bien Confessions d’une sardine sans tête. Cela peut se justifier par quelques segments textuels ci-après : « Laissons-le se grattouiller les couilles » (p.98), « il avait une gueule à crécher dans un onze étoiles » (p.106), « j’aime (…) entendre le gargouillis des bides que l’on vide » (p.137), « ses crocs allaient me brouter la quéquette » (p.188). Du style, le roman de Guy Alexandre Sounda offre une musicalité à travers les jeux de mots et la répétition qui donne un rythme propre à son texte où la ponctuation se voit dépassée par la sinuosité des phrases : « (…) nous ne voyions que du noir et encore du noir partout, du noir dans nos regards, du noir dans les nuages, du noir dans nos assiettes (…), du noir dans le noir, du bordel de merde de noir qui nous suçait la vie et nous obturait la vue, du noir que seule une guerre (…) pouvait éteindre » (p.122).  Et des phrases ou des mots et segments textuels répétés sont, sans cesse, rencontrés par le lecteur. On remarque une autre spécificité de l’auteur : l’anonymat des personnages tels Eternel-camarade-président, le camarade-général-président, les Diplômés-de-la-Place-Rouge, Sa-Majesté-la-Chose, Léon-de-la-Bretelle… qui pourraient nous rappeler certains « acteurs » des romans de Sony Labou Tansi.  Avec ces artifices fictionnels, le romancier Sounda nous fait entrer agréablement dans l’humour, la dérision, la métaphore, l’hyperbole qui nous révèlent que le texte littéraire est d’abord recherche des mots par des mots. Confessions d’une sardine sans tête plonge le lecteur dans le merveilleux quand il épouse le fantastique. La relation de Fabius Mortimer avec ses cadavres de guerre (comme l’ancien cheminot) avec lesquels il discute nous plonge dans le conte qui accepte l’irréel. Avec une technique romanesque qui sort de l’ordinaire, ce roman de Guy Alexandre se trouve en porte-à-faux avec le récit traditionnel. Les niveaux de narration définis par la place de l’écouteur, la position du narrateur-Fabius Mortimer qui raconte ses propres aventures, peuvent être considérés comme une caractéristique des Confessions d’une sardine sans tête. Se remarque aussi dans ce roman l’utilisation de la mise en abyme quand, à certains moments, le texte se reflète sur lui avec un effet de miroir : « Les archives révèlent que [Henri IV] fut assassiné à coup de couteau par un sombre personnage » (p.215). Et ce texte fait penser au sombre personnage qu’est Fabius Mortimer qui, lui-même assassine ses victimes avec un couteau. De la thématique, le vécu sociopolitique du héros au Gombo et sa vie de sans-papier marquée par le sexe et l’alcool ainsi que son séjour dans le centre de Santé mentale à Paris peuvent aussi appeler d’autres interprétations critiques de l’œuvre.

Par sa technique narrative et par le travail de recherche au niveau langagier, Confessions d’une sardine sans tête sort des sentiers battus du récit traditionnel. Aussi, pouvons-nous affirmer que, Guy Alexandre Sounda, à l’instar de l’écrivain Joao Campès avec Le Dernier Crépuscule (2), vient d’écrire, lui aussi, une autre nouvelle page du roman congolais.

Noël Kodia-Ramata

  • Guy Alexandre Sounda, Confessions d’une sardine sans tête, éd. Sur le Fil, Paris, 2016
  • Joao Campès, Le Dernier Crépuscule, éd. Edilivre, Paris, 2009

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Une folle dans la cour du Roi (1) : l’Afrique dans l’imaginaire de Raymond Loko

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Quand le jeune Congolais Ayessa arrive en Côte d’Ivoire pour ses études universitaires, il ne sait pas que son destin va s’arrêter à Abidjan où sera né post mortem son fils qui sera le fil conducteur de ce roman de Raymond Loko. Par un jeu de hasard, « Les découvertes », Ayessa alias Rudranath fait la connaissance de la jeune Aminata qui s’appelle Pouniath pour la circonstance, elle aussi étudiante à l’université d’Abidjan.  Un amour qui sera brisé par la mort inopinée du jeune Ayessa au cours d’une confrontation entre les étudiants ivoiriens et les forces de l’ordre : il est au mauvais moment et au mauvais endroit quand se déroulent ces malheureux événements. Et quand Aminata apprend la mort de son amoureux, elle tombe dans la démence avec le fruit de leur amour appelé Mongo. Aussi, commence l’histoire de la folle Aminata errant dans la ville d’Abidjan avant que l’enfant soit récupéré par deux hommes de bonne volonté appartenant à un organisme international. Accueilli dans un orphelinat aux Etats-Unis, puis adopté par un couple homosexuel, le jeune Mongo réussit brillamment dans ses études et sa vie professionnelle. Voulant connaitre ses origines, il se en Afrique en commençant par la Côte d’Ivoire, pays qui le dirige au Mali, le pays de sa mère qui a disparu de la circulation depuis une vingtaine d’années. Désarçonné, il continue sa route sur le Congo où il n’a pas de difficultés pour retrouver ses grands-parents. Commence  pour Mongo une autre vie au Congo qui va l’accepter sans problème. Il découvre le village de ses ancêtres et, contre toute attente, son grand-père, le roi des Mbayas âgé de 111 ans. Celui-ci le déclare comme son successeur après sa mort, comme le lui auraient annoncé les esprits. Initié aux sciences occultes, Mongo s’investit dans la politique de son pays avec une bonne image et devient le président, puis le roi du Congo. Il retrouve sa mère par l’intermédiaire de l’ambassadeur du Mali au Congo. Mais le destin fera qu’elle meurt dans ses bras, comme l’avait prédit son grand-père avant de mourir. Morte, Aminata s’avère protectrice du roi Mongo dans l’exercice de ses fonctions politiques. Une folle dans la cour du Roi, un roman où se reflètent quelques transpositions des réalités ivoiriennes  et congolaises.

Ayessa, le destin arrêté

Ce garçon timide et dont les questions d’intimité avec une femme est un casse-tête chinois, trouve le chemin de la vie amoureuse à travers le jeu « Les découvertes » qui précède la Saint-Valentin à l’université d’Abidjan où il est venu étudier. Les « découvertes », un jeu qui consiste à écrire à une personne inconnue, de sexe opposé, par l’intermédiaire d’un facteur. Et s’en suit une fête publique où les couples « valentins » se découvrent. C’est à cette occasion qu’Ayessa et Aminata se découvrent à travers le couple Rudranath / Pouniath, leurs noms imposés par l’anonymat des « Découvertes ». Aussi, commence une nouvelle vie pour les deux étudiants qui semblent s’aimer : « la chambre du campus d’Ayessa était devenue celle d’Aminata » (p.31). Cet amour se fortifie comme si les deux étudiants n’attendaient que la Sant-Valentin pour déclarer leur passion réciproque. Cet amour va leur permettre de donner naissance à un enfant qu’ils nomment Mongo Albert : « Tout doucement, la grossesse [d’Aminata] évoluait, atteignit sa maturité et elle accoucha d’un beau petit garçon (…) L’enfant qu’ils avaient nommé Mongo Albert, grandissait au bon gré de ses parents » (pp.36-37). Mais nul n’étant maître de leur avenir, les deux amoureux subissent la monstruosité du destin. Brillant étudiant et s’apprêtant à préparer son doctorat, Ayessa est victime des bavures de la politique africaine. Mêlé involontairement à une manifestation estudiantine consécutive à des troubles politiques qui est mâtée par les forces de l’ordre, Ayessa est atteint mortellement. Aussi, s’arrête tous les projets d’Ayessa et commence la descente aux enfers pour Aminata quand elle se confronte à la triste réalité de la mort du père de son enfant encore bébé : « Aminata était devenue folle pour voir perdu l’amour de sa vie. Un amour qui, pourtan, avait commencé comme une blague, mais qui avait eu la force de terrasser une vie en se détruisant comme une blague » (p.50).

Mongo ou l’incarnation d’Ayessa et Aminata

Avec le personnage de Mongo, incarnation d’Ayessa et d’Aminata, l’auteur nous fait rentrer dans l’univers congolais avec certaines références qui reflètent le social, le sociétal et la politique congolais. Retiré de sa maman malade,  par deux hommes de bonne volonté, il est  emmené aux Etats-Unis et accueilli dans un orphelinat. Et comme le signifie l’auteur, « seul le souvenir d’une grande complicité entre lui et sa mère était vivace en lui » (p.62). Il s’adonne à ses études pour réussir et aller à la recherche de sa maman. Bien encadré pour un couple homosexuel métis, il réussit dans ses études puis dans le monde professionnel car Président directeur général d’une entreprise. Mature, il commence à se poser des questions sur ses origines et découvre les traces de ses parents adoptifs : « Dans ses recherches, il put découvrir l’orphelinat qui l’avait accueilli dans ce continent. Aussi, dans les archives, retrouva-t-il les traces de deux Français (…) fonctionnaires aux Nations-Unis [qui] avaient séjourné aux Etats-Unis » (p.68). A partir de ce moment, le destin de Mongo prend une autre tournure. A la recherche de sa mère, il se rend en France à la recherche des deux Français qui détiendraient le secret de ses origines. Il apprend qu’il est orphelin de père congolais depuis son enfance et que sa mère, atteinte de démence, ne voulait pas se séparer de lui. Séjour en   Côte d’Ivoire puis au Mali où serait renvoyée sa mère depuis deux décennies et que l’on soupçonne morte. Direction Brazzaville à la recherche de ses grands-parents qu’il retrouve sans difficultés. Au Congo, sa vie prend une autre tournure. Il est accueilli par sa famille qui a la particularité d’être royale. S’intéressant à la politique, il finit par être président du Congo et hérite du royaume quand meurt le roi qui l’avait choisi personnellement. Malgré toutes les tribulations provoquées par ses adversaires politiques au sujet de sa mère qu’il a retrouvée grâce à l’aide de l’ambassadeur du Mali au Congo, il ne peut se séparer d’elle jusqu’à sa mort voulue par le destin : « La vie étant ainsi faite, le roi Mongo 1er se résigna à penser que cet événement n’était en réalité qu’une expression de Dieu souverain » (p.120). Et cette mort voulue par Dieu, va changer le cours du destin de Mongo 1er dans l’exercice de ses fonctions politiques : « Ainsi le roi passa une vie paisible après la mort de sa mère. On aurait dit que son esprit était sur lui et avait muselé ses opposants qui, peut-être, furent tranquilles, après avoir accompli la mission divine, celle d’envoyer Aminata à la place que Dieu lui voulait » (p.122).

Roman et politique dans Une folle dans la cour du Roi

 

Ce récit propose son côté didactique quand l’auteur caricature la politique africaine avec tout ce qu’elle a de dangerosité dans la vie des larges masses populaires. En Côte d’Ivoire, le jeune Ayessa est marqué par des événements politiques : il assiste à une marche des opposants : « Le pouvoir ayant interdit cette marche, ses organisateurs furent considérés comme des antirévolutionnaires ou des réactionnaires et devaient être traités comme tels » (p.42). Aussi, l’auteur ne s’empêche pas de fustiger la politique africaine : « Une opposition qui ne cherche que la destruction de ce que l’autre a bien fait n’est pas une bonne opposition (…) L’Afrique est pleine malheureusement de ces menteurs qui prennent la politique pour l’art de mentir » (p.43). Et c’est dans ce milieu malsain de la politique de son pays que Mongo 1er va affronter ses opposants. Ceux-ci lui tendront des pièges pour freiner sa carrière politique dans une société encore à la merci des superstitions comme le rappelle l’auteur : « Combien d’édifices n’a-t-on pas détruits dans nos pays sous prétexte que leurs auteurs, chefs d’Etat pour la plupart y auraient mis des fétiches pour dominer le peuple ? » (p.123).

Une folle dans la cour du Roi, un roman qui fait la symbiose du quotidien vécu et de l’imaginaire qui nous fait penser à l’Afrique. Particulièrement à la Côte d’Ivoire et au Congo, deux pays dont quelques événements sociopolitiques ont dû inspirer l’auteur qui nous donne le reflet du quotidien d’une Afrique en perspectives mutations.

Noël Kodia-Ramata

 

(1), Raymond Loko, Une folle dans la cour du Roi, éd. Baudelaire, 2011

Diffusé le 17 septembre 2016, par www.congo-liberty.org

 

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5 réponses à Confessions d’une sardine sans tête ou l’étrange destin de Fabius Mortimer Bartoza

  1. CONGO-BRAZZAVILLE : Le dictateur en pleine zone de turbulence et de doute dit :

    Ira-t-il, n’ira-t-il pas à New York ? Le dictateur reçoit des signaux contradictoires de ses Services. Même Abdoulaye Bathily, le représentant spécial de Ban Ki-moon, qui lui a rendu visite, mercredi, 14 septembre, à Brazzaville, n’en sait trop rien.
    Le dictateur voudrait bien aller s’afficher, à New York, qui est l’occasion rêvée pour lui de bomber le torse. Car à l’international, sa côte d’amour est au point mort : personne n’oublie que lors de l’élection présidentielle du 20 mars, il avait coupé le téléphone, internet et les réseaux sociaux pendant 4 jours, afin de passer en force.

    D’autre part, son score de 8% obtenu à l’issue de ce scrutin avait, finalement, été transformé à 60%, soit, une victoire dès le premier tour. C’est, donc, un forceur qui souhaiterait quitter Brazzaville pour aller arpenter les couloirs des Nations-Unies, dans l’espoir d’avoir quelques contacts réconfortants.

    Cela dit, le dictateur pourrait être contraint de rester sur place, au Congo. En effet, ses services de sécurité lui interdisent, formellement, de bouger du pays, par crainte d’un coup d’état militaire. Après l’avoir raté le 15 août dernier, dans la Bouenza, « les libérateurs » seraient prêts à renouveler leur tentative pendant son absence de Brazzaville. Voilà, donc, le général 5 étoiles mis dans un embarras insoutenable. Que va-t-il décider ? Mystère !

    Sassou-Nguesso souhaiterait, pourtant, faire le déplacement de New York dans le but, aussi, et surtout, de tester les dégâts que provoque le rapport de Me Maurice Massengo Tiassé, son deuxième vice-président de la Commission nationale des droits de l’homme. Ce rapport met en exergue ses massacres et les emprisonnements d’hommes politiques perpétrés par le dictateur, depuis octobre 2015, date du changement de sa nouvelle constitution. On compte, depuis cette date, plus de 80 prisonniers politiques dont le vainqueur de l’élection présidentielle du 20 mars, Jean Marie Michel Mokoko, mais aussi, des opposants de premier plan comme Paulin Makaya et Modeste Boukadia, qui n’ont même pas eu l’opportunité de se présenter à la présidentielle, Sassou les ayant emprisonnés.

    Ce rapport d’une rare violence met à nu le système de Sassou et montre comment il assassine ses compatriotes et pille le pays avec sa famille, sans que personne n’ait le droit de contester quoi que ce soit. Ce rapport publié dans le numéro 444 d’Afrique Education a mis le dictateur dans tous ses états. Très fâché contre ses services de sécurité, il a dit, devant des proches, ne pas comprendre, jusqu’à maintenant, pourquoi personne n’est capable de lui dire où se cachent le pasteur Ntoumi (malgré les 1.000 militaires et mercenaires lancés à ses trousses dans le Pool), mais aussi, André Okombi Salissa et Marion Madzimba. Sassou-Nguesso ne décolère pas que Me Massengo-Tiassé (avec son brûlot dans les mains) ait quitté Brazzaville sans se faire coincé. Et surtout, comment a-t-il pu réunir autant d’informations à la barbe des services de renseignement ?

    Envoyé aux Etats-Unis en éclaireur pour préparer le terrain (politique et diplomatique à son père), Denis Christel Sassou-Nguesso a échoué dans sa mission à cause de ce rapport à charge.

    Très mécontent, le dictateur a poussé la comparaison avec l’époque où le général, Emmanuel Ngouelondélé, tenait les Services, avec « exactitude et déontologie » et avec moins de moyens.

    Le dictateur est vraiment en colère alors que les grèves se multiplient dans les secteurs de santé, à l’université et dans les entreprises, faute de salaires : la crise est là. Elle a poussé le premier ministre, Clément Mouamba, dont le récent séjour, à Paris, est passé inaperçu, à inviter l’opposition à la tenue d’un dialogue. Seulement, il l’a dit à voix tellement basse que personne ne l’a entendu. Peut-être devrait-il le crier haut et fort sur Télé Congo au journal de 20 heures.

    Revenons au rapport de Massengo-Tiassé, qui a réussi à faire perdre le sommeil au dictateur et qui sera disponible sur la boutique d’Afrique Education (www.afriqueeducation.com) dès la semaine prochaine. Sassou-Nguesso enverra, début octobre, une délégation au Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, à Genève, afin de contredire les « allégations » de Me Maurice Massengo-Tiassé. Cette délégation devrait être conduite par le ministre de la Justice garde des sceaux et comprendrait des têtes brûlées comme le procureur Oko Ngakala.

  2. MOUSSAHOU NGUEMBOU dit :

    MAKOUAïENS ET VILIS, LES DEUX ETHIES LES PLUS IDIOTES DU CONGO

    Personne ne me contredira et j’assume mes propos.

    Les Makouaïens et les Vilis sont les deux ethnies les plus idiotes du Congo.

    Deux ethnies bourrées de lâches et de peureux.

    Les Makouaïens vociféraient lors de la campagne présidentielle : » oyo ya bisso mwana soki bossimbi, bisso pé to ko yeba nzéla ya OYO. Makoua na Makoua a ko zoua pé Moumbochi na yé »

    Aujourd’hui depuis plusieurs mois, MOKOKO croupit en prison sans qu’un seul Makouaïens n’ouvre la bouche. Ceux là même que J3M lui même vantait le courage et la vaillance dans une certaine vidéo sont aujourd’hui muets comme des carpes.

    Makouaïens intellectuels et paysans, jeunes et vieux, vous n’avez donc pas HONTE ?????

    Les Vilis quelle médiocrité !!!!!

    Depuis des décennies SATAN NGUESSO pille votre pétrole sans que vous ne puissiez vous révolter. Mais quelle honte ????

    Pointe Noire est la capitale économique et le ville pétrolière la plus sale du monde. Vous croupissez dans les poubelles et on vous construit des marchés en bois d’une laideur sans nom et vous acceptez.

    Des MBochis venus de loin là bas viennent vous dévaliser et vous assistez bras ballants à votre propre naufrage.

    Même les postes clés dans la douane sont détenus pas les MBOCHIS, comme toutes les fonctions importantes d’ailleurs, à l’exemple du poste de Commandant militaire de la zone occupé par cette pourriture d’OLLESONGO. Vous êtes même incapables de chasser ces gens ou mystiquement ou physiquement en brûlant leurs villas.

    Les Miliciens de SAFOU NGUESSO tuent des paisibles gens tous les jours dans les rues de PONTON et vous êtes incapables de réagir. Incapables de vous organiser. Incapables de contester et même de brûler quelques bâtiments comme l’ont fait les Gabonais et avant eux les Burkinabés !

    ETRE VILI EST VRAIMENT UNE HONTE IMMENSE.

    VILIS = IDIOTS.

    MAKOUAïENS ET VILIS VOUS ETES LA RISEE DU MONDE ENTIER. QUE DES COUARDS, DES PEUREUX ET DES LACHES.

    Je l’affirme tout haut et j’assume !

  3. ON PARLE DES SARDINES SANS TETES C'EST A DIRE AU CONGO LES FRANCMACONS !!! dit :

    LES SARDINES SANS TETES DU CONGO CE SONT LES FRANCMACONS!!!

    Sassou Nguesso et Jean Dominique OKEMBA pratiquent une franc-maçonnerie de sorcellerie noire à Brazzaville

    Contrairement aux idées répandues, la franc-maçonnerie est une prestigieuse organisation secrète qui contribue à développement de l’Humanité. Ici aux USA, par exemple, Barack Obama sait manier la truelle. Avant lui, Reagan, Bush et leurs prédécesseurs.

    Sur le continent, Abdou Diouf, Wade… sont des modèles de vrais maçons africains. Au Congo même, Badinga, Fylla de Saint Eudes, Kinfoussia, Ekondi Akalla… sont de vrais maçons. Et comment se fait-il que la Grande Loge du Congo dont Sassou est le vénérable grand maître (à vie?) traîne une sale réputation de loge sorcière, où l’initiation ne respecte aucunement l’art maçonnique?

    Sassou et son neveu Jean Dominique Okemba initient n’importe qui et n’importe comment. Une grande personnalité américaine, frère trois point, qui voulait se rendre au Congo-Brazzaville s’est complètement rétracté en apprenant qu’il devrait au maximum éviter de fréquenter les « frères » de la loge de Sassou et Okemba.

    « Si les choses étaient en bon ordre dans la Grande Loge du Congo, ni Sassou, ni Okemba ne méritent pas le titre de maçon », nous a confié un maçon en veilleuse, membre de cette loge de sorciers. Ils ne sont pas tous là-bas de faux maçons.

    Il y a aussi de vrais dans cette loge maçonnique sorcière : Lunana KOUTA, Raymond Ibata, Charles Zacharie Bowao, Alexis Vincent Gomez, Emile Ouosso, Rodolphe Adada, Paul Obambi, Louis Bakabadio, Clément Mouamba…

    C’est en principe parmi eux que devaient sortir les frères de lumière chargés de diriger la Grande Loge du Congo. Dommage qu’ils se soient soumis à la volonté des Sassou, propriétaire de la patente, et Okemba, considérés comme frères de lumière sans expérience et attitudes maçonniques. Il n’est un secret pour personne que ce ne sont pas les travaux en atelier qui font gravir les escaliers dans cette loge sorcière.

    « Vous aurez beau tailler la pierre mais tant que vous ne donnez rien en sacrifice, inutile de s’attendre aux largesses du boss », lâche un frère qui vient de démissionner de cette loge pour intégrer le Grand Orient du Congo. Tout y passe dans cette loge sorcière : vaudou, fétiches… Okemba, le vrai grand maître, est tant redouté par sa propre famille. Son propre enfant y est passé!

    Tant pis pour les larmes de crocodile. Et qu’en est-il des autres frères ? Quelques esprits éclairés ont mordu à l’hameçon pour essayer de bénéficier d’un strapontin. C’est les cas de Auxence Langa, William Bouka, Leonidas Mottom (pasteur évangéliste à ses heures perdues), Digne Elvis Tsalissan Okombi… Reste pour eux de nourrir les fétiches qui ne boivent que du sang.

    On comprend pourquoi comment Sassou, Okemba et NDENGUÉ ont du mépris pour les autres maçons.

    Au moment où nous redigeons cet article, le colonel Faustin Bonsegue, maçon de la RDC et ancien proche de feu le maréchal Mobutu qui a toujours soutenu Sassou pendant la sale guerre contre les hommes de Lissouba et du Pool, croupit dans les geôles de la DGST à Brazzaville…

    Pareil pour le colonel Marcel Ntsourou, le général Jean Marie Michel Mokoko… qui sont traités tels des animaux dans les geôles de Sassou. En fait, Sassou, Okemba et NDENGUÉ se servent juste du vernis de la FRANC-MAÇONNERIE pour exister politiquement à l’international. Car la brutalité et le manque d’humanisme avec lesquels NDENGUÉ François traîte l’être humain fait penser à un animal et non une pierre polie. Lors de l’opération Mbata ya bakolo et des rafles dans les milieux de l’opposition congolaise, le faux maçon qu’est NDENGUÉ s’est montré sadique.

    Elie Smith

  4. VAL DE NANTES dit :

    @MouSSahou nguembo PETITE VALIDATION mais la liste des tribus imbibées de POLTRONNERIE risque de s’allonger , car la dictature des NGUESSO agit par capillarité .

  5. MOUSSAHOU NGUEMBOU dit :

    A VAL DE NANTES

    Affirmatif !

    Mais bon, si chacun pouvait balayer devant sa cour, la quête du Graal du peuple Congolais serait avancée.

    Exemple : Si quelqu’un vient tabasser ta femme et tes enfants dans ta parcelle, tu ne vas pas t’enfermer dans les toilettes. Même si tu n’es pas fort tu sors et tu t’interposes. Il y va de ton honneur d’homme vis-à-vis de ta femme et surtout de tes enfants dont tu es non seulement le modèle mais surtout le protecteur.

    Où sont les MAKOUAÏENS ???? sans doute dans les toilettes, enfermés à double tour.

    Idem pour les VILIS !

    Aaaaahhhh les VILIS !
    Spoliés comme jamais, mais toujours muets comme des carpes ou dirais je plutôt des « DOUKOU-DAKA ».

    Je mettrai volontiers ma main au feu en étant convaincu que les autres ethnies suivront toute action engagée par les MAKOUAÏENS et les VILIS.

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