Un pays est un héritage et un bien commun à gérer à bon escient !

Mwa byalila lifwa, kulilandula!

“Quand on hérite d’un bien, il faut le fructifier !”

Cette parémie, à la forme injonctive, pratiquement connu partout dans le monde Kongo, notamment au Loango, met en exergue l’importance d’un héritage. La sagesse kongo est telle qu’il faut perpétuer un héritage plutôt que de le dilapider, parce qu’à la base c’est un ancêtre qui a dû consentir des sacrifices et travailler durement sa vie durant pour assurer un héritage à sa descendance. On doit cependant savoir apprécier à sa juste valeur un tel leg qui est le fruit du labeur d’un homme et surtout sa mansuétude et sa volonté d’avoir pensé à léguer quelque chose à la postérité. Aussi, il y a lieu de souligner un fait pour le moins important consistant à fructifier et pérenniser un héritage, mais on ne le dimunie pas, on ne le déprécie pas pour autant, on ne le détruit pas non plus.

Fort de ces considérations, c’est ici qu’il sied de poser la question de savoir ce que les successeurs de Massamba-Débat, ont fait de l’important tissu industriel et économique que celui-ci a su bâtir en l’espace de 5 ans et avec des moyens financiers insignifiants provenant essentiellement de l’exploitation du bois ? Qu’est-ce qu’ils pensent donc du principe de la continuité de l’Etat qui réside dans la perpétuation du service public ? En d’autres termes, c’est un principe cardinal selon lequel un gouvernement doit honorer les engagements pris par le gouvernement qui l’a précédé et veiller au bon fonctionnement des entreprises, institutions et l’ensemble de l’appareil de l’Etat tel qu’antérieurement initié. C’est donc un impérieux devoir qui incombe à tout gouvernement digne de ce nom de faire davantage sinon mieux que le gouvernement précédent.

On ne dira jamais assez que la perpétuation d’un héritage public est au cœur de l’idéal républicain de la préservation des acquis socio-économiques et du développement permanent, intégral et durable du pays. Pour ce faire, les héritiers d’un pays ont la mission historique de contribuer à son développement, d’oeuvrer pour sa gloire plutôt que de ternir lamentablement son image. Or, pour abonder dans le sens d’une pertinente saillie de mon compatriote Dia Moungouansi Djess: “Le PCT est à rebours du progrès et de l’évolution.” Bien évidemment, le bilan de la gestion du pays par ce parti s’est avéré catastrophique sinon calamiteux à bien des égards. C’est assez navrant de voir une élite politique se liguer contre son peuple et s’acharner à détruire son propre pays ! Bien évidemment, quand un peuple est ainsi trahi par sa classe politique, le changement doit alors se faire contre les politiques félons et non avec eux.

Devoir de mémoire oblige, il faille signaler que Alphonse Massamba-Débat demeure l’unique homme d’Etat que le Congo-Brazzaville n’ait jamais porté. Pour ce faire, en bon patriote et nationaliste, il avait eu la volonté politique manifeste de poser les jalons du développement socio-économique de notre pays. En outre, Massamba-Débat est un homme hors du commun, dans ce sens qu’il a incarné le développement socio-économique du Congo-Brazzaville. En outre, il s’est singularisé par sa vision, son intégrité, sa probité et sa loyauté. C’est ainsi que sur la foi du témoignage de Me Aloïse Moudileno Massengo, nous sommes édifiés sur le fait que Marien Ngouabi n’en revenait pas de voir Massamba-Débat quitter le pouvoir et laisser les caisses du trésor public bien garnies. A l’évidence ce grand homme, s’étant illustré en humble serviteur du peuple congolais, n’était pas mû par quelque intérêt égoïste au point de s’enrichir de manière illicite en détournant les deniers publics. Il y a cependant lieu de déplorer le fait que, faute de vision, d’aptitude et capacité de gestion efficiente, ses successeurs se sont acharnés à piller et détruire son précieux héritage !

En somme, l’histoire retiendra que Massamba-Débat est mort parce que Marien Ngouabi, ayant conduit le Congo dans une voie de garage, avait reconnu en ce dernier de rares qualités de bon gestionnaire et de bâtisseur chevronné ayant fourni ainsi la preuve indéniable par diverses réalisations, sur l’ensemble du territoire national. C’est pourquoi il avait voulu reconduire Massamba-Débat au pouvoir afin de lui permettre de poursuivre l’œuvre remarquable qu’il avait amorcée quelques années plus tôt dans le pays. On peut cependant déplorer le fait que suite à l’ignoble assassinat sans autre forme de procès de Massamba-Débat, son corps ayant été confisqué par ses bourreaux, n’a jamais bénéficié d’une sépulture décente. Néanmoins la conscience collective gardera de lui le souvenir impérissable d’homme Etat exemplaire qui sort du lot et ayant su faire la différence par son dévouement, son amour indéfectible de la patrie et surtout pour avoir incarné de nobles valeurs d’humanisme.

Hélas, les tenants de la ligne gauchiste liquidationniste n’entendaient pas la chose de cette oreille. Il ont ainsi eu l’idée démoniaque de mettre un coup d’arrêt ou du moins d’étouffer dans l’œuf; et ce, de manière violente et sanglante, un projet aussi salutaire pour le pays. Mais tout constat fait, l’effusion de sang des deux présidents et d’un prélat ainsi que de bien d’autres citoyens innocents s’est avérée être une malédiction pour le Congo-Brazzaville. Il est de notoriété publique que la vie est sacrée et le premier droit de l’homme c’est le droit à la vie, mais ce droit est allègrement bafoué par des criminels notoires en col blanc ayant la culture de la mort rivée au corps et prêts à tout pour la confiscation ad vitam aeternam du pouvoir. Et depuis lors, les choses vont de mal en pis.

Bien évidemment, nous sommes réduits à déplorer le fait que les tenants de la ligne gauchiste liquidationniste ont littéralement liquidé le précieux héritage de Massamba-Débat et sabordé le pays. Le Congo-Brazzaville va ainsi à vau-l’eau quand il n’est désormais inscrit sur une pente fatale. Je suis cependant persuadé d’une chose : renflouer ce pays et le remettre sur les rails du développement ne sera pas une sinécure. Encore faudrait-il avant tout le libérer des griffes des forces du mal qui l’ont pris en otage et qui sévissent sans état d’âme au sommet de l’Etat !

A cet effet les ancêtres kongos nous ont lancé un défi, à savoir :

Nzundu nene yabwa mu nzadi yisaka bitoombodi

“La grande enclume tombée dans le fleuve cherche ceux qui l’en sortent.”

René Mavoungou Pambou

Activiste politique et leader d’opinion

Diffusé le 21 décembre 2020, par www.congo-liberty.org

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7 réponses à Un pays est un héritage et un bien commun à gérer à bon escient !

  1. Val de Nantes dit :

    Merci à notre compatriote Mavoungou .
    D’ailleurs ,grosse validation .
    Tout est dit sur l’historicité criminelle de ce poste présidentiel dont l’impact sur la vie du pays est mortifère …
    De ce récit anxiogène ,l’on peut en conclure que notre pays se doit de bien réorienter son destin au moyen d’une réflexion très approfondie et sans concessions sur l’architecture institutionnelle qui lui sied réellement ..
    Toute passion présidentielle au Congo est une invite à la destruction de celui ci ..
    Le Congo va d’abord se saborder pour se reconstruire en additionnant toutes les intelligences éparpillées de par le monde ….
    C’est du processus dialectico – dialogique surgira le nouveau Congo …
    Quand à l’héritage mon @frangin ,encore faudrait il que ces actuels dirigeants en soient des véritables héritiers ? certains ,semble – t-il ,manquent de sang congolais . Allez y comprendre ..
    C’est comme demander à un « djibou  » d’avoir la fibre gaulliste ….
    Voilà je pense que vous avez mis en évidence l’inadéquation entre l’appartenance à une nation et à une individualisation d’intérêts ….
    La presidentialisation du pouvoir entraîne la confiscation du bonheur collectif ,tant sur le plan stoïcien que sur le plan psychologique …..
    Nb ,le congolais voudrait vivre sans l’idée d’usurpation du pouvoir par une autre tribu que la sienne …C’est ce qu’on appelle « ataraxie politique…… »
    D’où la néssecite du fédéralisme .
    Sur ce ,je vous tire mon béret .

  2. Kouilou dit :

    Vous avez bien écrit ( SAGESSE KONGO ). Les mbochis ne sont pas des Kongo. Ils n’ont aucune notion d’un héritage et comment fructifier cet héritage. Ne soyez pas surpris de la façon dont ils gèrent la république bananière du congo.

  3. Isidore AYA TONGA 100% Intérêt général dit :

    DES GÉNÉRATIONS ENTIÈRES SACRIFIÉES…
    Nous qui avons une position clairement prononcée en défaveur du chef du chaos, du tribalisme, des génocides notoires, le général empereur mbochi, président à vie Sassou Denis.
    Nous qui n’avons pas de carte de membre des partis dinosaures serviles ( PCT, UPADS, MCCDI, RDPS, RDD )… et apparentés UDH-YUKI, UMP, MUST…
    Nous qui ne jouons pas le jeu des modérés.
    Nous avons des raisons de vivre et d’agir ensemble.
    Agir ensemble pour le SURSAUT RÉPUBLICAIN et dire NON :
    NON à la médiocratie ;
    NON à ce dictateur érigé en génocidaire ;
    NON à ces opposants du ventre ;
    NON à ces partis dinosaures ;
    NON au pouvoir clanique ;
    NON aux souffrances interminables ;
    Mobilisons-nous pour une nouvelle alternance.
    APPORTONS LE CHANGEMENT ET OSONS.
    Indignons-nous davantage pour le futur de la Nation et de nos enfants.
    LE PEUPLE GAGNE TOUJOURS
    #La_Résistance_Certifiée
    Parfait Bihani

    ALAIN KIMPO DES INDIGNÉS 242: ALLO EMPEREUR SASSOU D’OYO OU EST L’ARGENT DES RETRAITÉS CONGOLAIS? https://www.youtube.com/watch?v=YGKjjtcSK40

  4. Samba dia Moupata dit :

    J’en appelle aux filles et fils kongo ,de prendre pleinement conscience , car jusqu’à ce jour nous payons lourdement la bêtise de Ya Mouzabakani Félix et l’éternel idiot Ange Diawara ,l’homme qui savait tout et qui comprenait rien , qui a fini sauvagement assassiné par ses alliés Mbochis . Parfait kolélas , Jean Marc Thystère -Tchicaya, Mabondzo Claudine, Tsaty Mabiala ,on pour point commun des piètres personnes qui ont échoués à l’école , maintenant veulent s’enrichir dans le mensonge et la traîtrise.

  5. Anonyme 5 dit :

    Tous ceux comme Diawara ou les Munari qui croient à l’unité avec les ngalas finiront comme eux c’est à dire soit abattu sans autre forme de procès, ou comme esclave de leur inhumanité et de leur sottise, c’est ce que nous pouvons observer aujourd’hui à grande échelle.
    C’est pour toutes ces raisons que nous prônons la séparation les Kongo n’ont rien à faire avec les ngalas nous n’avons rien en commun !

  6. Anonyme 5 dit :

    Nianga le général analphabète parle de l’avenir des mbochis je lui réponds ceci le peuple Kongo n’a aucun avenir en commun avec les ngalas.

    Vous pouvez donc allez bâtir votre avenir à oyo et pas à Brazzaville.

  7. Val de Nantes dit :

    On gere normalement l’héritage d’un parent ,dans le cas du Congo ,les enfants qui prétendent en être les héritiers n’en sont pas .
    L’amour pour le pays ne se décrète pas ,mais on l’habite .Ces voyous ,sans coeur animés des desseins diaboliques ,ne savent faire que d’un Congo mourrant ,si ce n’est lui soutirer sa richesse …
    Ces actes gravissimes contre l’esprit du pays sont potentiellement porteurs des gènes de division géographique .

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