Plaidoyer pour un changement de paradigme dans la politique africaine de la France
Cet ouvrage est un plaidoyer pour un changement des politiques africaines de la France telle qu’elles ont été menées depuis l’avènement de la Ve République sous le Général de Gaulle. Les Etats africains de la zone francophone, nonobstant leur indépendance acquise depuis près de 60 ans, sont toujours dépendants de leur ancien colon qui, de façon constante, leur dicte ses règles dans l’intérêt de l’ancienne métropole coloniale.
BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
Né en 1964 au Cameroun, Pierre E. Moukoko quitte très jeune son pays pour Paris où il fera toutes ses études secondaires et supérieures. En 1999, il intègre une grande structure de la région parisienne où il occupe le poste de responsable du service juridique.
Une révolte intellectuelle sera la réponse à la condescendance esclavagiste de la France envers ses anciennes colonies ….
Commençons par penser par nous-mêmes, ce sera le début de notre indépendance existentielle…
On ne délègue pas son libre arbitre sous prétexte d’être des sous hommes éduqués à la culture française.
Rousseau a parlé de la « souveraineté » à propos des peuples, encore faudrait il ajouter ,pour nous congolais ,de souveraineté mentale..
Bonjour.
Je conserve à l’égard de toute pensée construite, dans les contraintes connues, la tolérance nécessaire. Mais, l’exigence de controverse utile aux reformulations des paradigmes obsédants tels que la relation dominante de la France à ses néo-colonies m’oblige à poser cette question simple: quelle est la part qui nous revient dans les conditions de nécessité et de possibilité de cette domination, outrageante pour certains, mais opportune pour la France et ses groupes hégémoniques.
Depuis 1977, l’économie congolaise, sous le pilotage d’un PCT violent et meurtrier, c’est au moins trois caractéristiques:
-une économie de rente (pétrole, bois, etc) portée par le capital européen (français, italien, …..) de laquelle les groupes hégémoniques indigènes en attendent fiévreusement la rétrocession monétaire à se redistribuer; en somme le Congo vend, ne transforme rien sur place, et importe tout, même l’huile d’arachide,
-un marché du travail lignager et familial avec bas salaires et travail gratuit, qui structure la fabrique des allégeances à tous les étages de la pyramide sociale,
– et une lutte politique et idéologique féroce contre ces miséreux, porteurs du ressentiment généralisé et de la morale christique de lutte contre le droit des groupes hégémoniques indigènes au bonheur.
Une fois établi un tel constat, une question s’impose alors. En quoi la France est elle comptable d’une telle politique économique et sociale au Congo?
Essayons d’oublier la France. Un instant. Un retour sur soi et pour soi devient une impérieuse nécessité. La langue française, empruntée au colonisateur, pourrait nous y aider pour bien nommer les choses, les voies de la sortie par le haut. Sans état d’âme.
Merci.