QUI VEUT LA PEAU DU MINISTRE CONGOLAIS DE LA DEFORESTATION HENRI DJOMBO ? Par Rigobert Ossebi

henri djomboDepuis une trentaine d’années dans le sillon de Denis Sassou NGuesso ,Henri Djombo laissait filer sa pirogue sur l’onde tranquille de la Likouala et du fleuve Congo. Il savourait imperturbablement son titre envié de «Roi de l’Or vert ». En témoignage de sa reconnaissance et de sa totale allégeance, il mimait les intonations et la façon de parler de son président tout en copiant sa coiffure, avant que le cheveu ne devienne rare.

Denis Sassou NGuesso se réservait depuis toujours le pétrole. Les mines avaient été confiées au complice, très fidèle et très sûr, Pierre Oba.

Henri Djombo, quant à lui, obtint tout l’Or vert de la République. Une grande partie des forêts du Bassin du Congo. Il serait très difficile d’avancer les véritables raisons pour lesquelles ce dernier, un temps quasi-sosie du président, avait obtenu ce pactole.

Alors, qui voulait la peau d’Henri Djombo quand il échappa à l’explosion de son véhicule, le 31 décembre 2012 ? Et depuis qui le poursuit et l’assaille ?

Cela avait commencé vraiment à mal tourner, il y a environ un mois, lorsqu’il confia à une vieille amie sénégalaise une mission pour sa communication. Les ministres congolais, incompétents et paresseux notoires, utilisent facilement des spécialistes des médias ou des lobbyistes chèrement payés pour donner, au Congo et à l’étranger, l’impression qu’ils travaillent effectivement .

La vérité était toute autre. Henri Djombo, dans sa luxueuse suite du palace parisien Marriott’s qu’il occupait, faisait poiroter les journalistes pendant qu’il batifolait et s’abreuvait avec ses élégantes convives. Son programme prit alors beaucoup de retard. L’impression était on ne peut plus mauvaise et malgré cela, les professionnels présents s’étaient donnés ensuite un mal de chien à retranscrire en français correct les propos qui ne l’étaient pas. Tous s’étonnaient qu’en Afrique, au 21ème siècle, le titulaire d’un important ministère n’ait de bonne étoffe que le costume hors de prix qu’il portait.

Non, ces journalistes ne voulaient pas la peau d’Henri Djombo. Ni même d’ailleurs le présentateur de l’émission « Ca fait débat » de TéléSud qui se paya le luxe d’écorcher son patronyme en le nommant « Henri Django ».

Le Ministre « à vie » des forêts avait-il cherché à se suicider en direct sur ce plateau de télévision en ne comprenant pas la question : « Que répondez-vous à ce qui vous diffament ? » Sa réponse : « Je ne suis pas une femme ! »

Déjà mon défunt parent, le brillant Docteur Tony Ossebi, disait à l’époque, alors qu’il était au Gouvernement : « C’est tous des cons ! » Il savait de quoi il parlait !

Qui veut la peau d’Henri Djombo ? Serait-ce alors Monsieur Jean Louis Bonnefous, l’exploitant pendant une vingtaine d’années d’un important permis forestier dans la Likouala, à Ignelé ?

Ce dirigeant français de la ITBL (Industrie de Transformation du Bois de la Likouala) s’était vu retirer son permis et confisquer toutes ses installations sans ménagement. Et que nous sachions, il n’a rien avoir avec ce complot même si son permis et son exploitation ont été offerts par le président Sassou N’Guesso à Madame Jerry Rawlings. Oui ! Vous avez bien lu à Madame Jerry Rawlins !

Ceux qui se demandaient « Pourquoi cet homme illustre se trouvait aussi souvent à côté du corrupteur et corrompu chef de l’Etat voyou du Congo, Denis Sassou NGuesso ? », voilà la réponse à leur question !

Mais alors qui veut donc la peau d’Henri Django, pardon d’Henri Djombo ?

La République du Congo est un pays riche mais dont les nombreuses richesses ne suffisent pas à l’appétit insatiable des nombreux, très nombreux, rejetons du dictateur en place. A la SNPC, beaucoup de N’Guesso et de Sassou-N’Guesso ont été engagés et le clan familial s’y sent à l’étroit. Les mines sont intéressantes mais elles nécessitent des recherches et de grands investissements avant d’être « rémunératrices ». De plus, le portefeuille est entre les mains de « Tonton Pierre (Oba) ». Difficile pour le moment d’aller brouter sur son territoire.

Les forêts sont le domaine idéal pour se faire de l’argent immédiatement. Certes moins que le Trésor Public, le pétrole ou le diamant, mais vous donnez le permis à un Chinois et l’argent tombe tout de suite ! Mais tous les permis ont, pour la plupart, été donnés à des partenaires de l’actuel ministre. Chaque arbre abattu et « le sosie de leur papa » passe à la caisse ! Avouez que cela peut sembler inadmissible pour tous ces descendants de la cuisse de Jupiter !

D’autant plus qu’il n’y a pas de temps à perdre, contrairement à ce qu’affirme le « protecteur actuel des forêts congolaises » : « Quand on prélève un ou deux arbres par hectare il en reste plus de 600, ce qui n’est absolument rien ! »

Faux ! Monsieur le Ministre (pour encore combien de temps ?), archi-faux ! Les permis sont rentables pour les exploitants lorsqu’ils comptent 2 pieds à l’hectare, c’est-à-dire 2 arbres d’une espèce précieuse. Pour les atteindre, pour les abattre, les découper et les faire sortir de la forêt, une grande partie de la végétation alentour est malmenée, écrasée voire abattue. Cette plaie à la flore et à la faune mettra près d’une vingtaine d’années à s’effacer et à reconstituer une réserve exploitable.

Voilà pourquoi « ceux qui veulent la peau d’Henri Djombo » sont pressés de le faire partir !

Alors, nous avons déjà le nom du futur ministre des forêts, ce sera un N’Guesso ! Il faut simplement faire le choix du prénom !

Pauvre Congo !

Par Romuald Rigobert Ossebi

Diffusé le 23 juin 2013, par www.congo-liberty.org

Henri Djombo le ministre congolais de l’économie forestière: incompétent et irresponsable dans cette interview d’Afrik.com

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2 réponses à QUI VEUT LA PEAU DU MINISTRE CONGOLAIS DE LA DEFORESTATION HENRI DJOMBO ? Par Rigobert Ossebi

  1. congo fleuve dit :

    moi,ce n’est pas qu’henri comme on l’appelle par ses supérieures et supérieurs hiérarchiques actionnaires congolais parte immédiatement, mais pour que l’on foute la paix à nos forets car tout le pétrole peut rendre milliardaire rapidement.
    Jerry

  2. MU-NGUNGA-KALA dit :

    A la question lors de son interview qui diffame ? Je n’ai pas de femme répond Monsieur DJOMBO. La réponse du ministre dénote même sa personnalité qui est celle de l’inconscience, insouciance, négligence, imprudence et incompétence. Mamééé bwala mé nienga ! bwala yayi mambu ba wu zabe ve bongo kele mpasi !

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