Qui du vieux Sassou Nguesso ou du jeune Emmanuel Macron sortira vainqueur de l’actuel bras de fer ?

L’élection du jeune Emmanuel Macron à la magistrature suprême, avec une majorité propre à l’Assemblée nationale  constitue un incontestable virage avec un système trop souvent corrompu sous la Vème République. Le maintien à la tête du Congo  de la plus emblématique et de la plus vielle figure, associée à ce système,  représente un danger que le nouveau locataire de l’Elysée  ne saurait tolérer … !

Quasiment tous les chefs d’Etat d’Afrique francophone ont rencontré le nouveau président français. Que le tyran congolais n’ait pas encore foulé les tapis rouges de l’Elysée peut constituer une marque de défiance, mais cela ne saurait être suffisant pour en terminer avec le nuisible, comme on a fini par le comprendre avec la Centrafrique ; François Hollande avait longtemps battu froid Denis Sassou Nguesso avant qu’il ne s’abandonne à une concession, celle du Référendum assassin, qu’un Nicolas Sarkozy n’aurait, sans le moindre doute possible, jamais accordée.

Néanmoins, ces derniers temps, les coups sans pitié ne manquent pas et notre pseudo-homme des actions concrètes de l’Alima commence à en prendre toute la mesure…

Un jour par semaine, Denis Sassou Nguesso ose se rendre à Brazzaville pour assister au Conseil des ministres ; sinon il se terre dans son fief d’Oyo dans lequel il se croit encore en toute sécurité. Ce mercredi 2 août,  le dictateur était dans la capitale congolaise devant ses marionnettes qu’il a gratifiées d’un maroquin. D’habitude pour les rassurer, il n’hésite jamais à leur faire des confidences de circonstance, que « les Français le soutiennent toujours » ou qu’ils auront de l’argent : « Christine (Lagarde) ne peut rien me refuser ! » Mais ce mercredi, le ton n’était pas du tout le même et le dictateur, furieux, n’a pas décoléré du fait de l’annonce du même jour, par Radio France Internationale, de sa tentative de frauder le FMI de son amie Christine. Selon des témoins, ses propos étaient d’une rare violence. L’usurpateur congolais a cruellement ressenti ce coup à l’endroit où il est le plus sensible en ce moment : son tiroir-caisse qui est absolument vide… !

RFI, à l’habitude si discrète sur les crimes et délits commis à Brazzaville, a changé brusquement d’orientation prenant non seulement le parti de la vérité, mais plus encore celui de la révélation. L’affaire n’était qu’une répétition de l’escroquerie du PPTE consentie par le FMI de Strauss Kahn complice : le Congo pour obtenir à bon compte un plan de sauvetage présenta des comptes truqués ; particulièrement ceux de sa dette publique qui n’était pas de 77% du PIB, comme annoncée à « Christine qui peut rien me refuser », mais en réalité de 120%. Tout laisse croire que la radio française a bénéficié d’informations de premier ordre, sûrement de proches du nouveau locataire de l’Elysée. Après 40 années de complaisance muette et docile, avec le régime criminel de Brazzaville, sur ses ondes, et sur son site internet, RFI a planté une sérieuse banderille, préalablement à l’estocade que tout le monde espère et attend inéluctablement pour parvenir à la chute du tyran de l’Alima.

D’ailleurs ce dernier ne s’y est pas trompé. Il connait mieux que sa poche le fonctionnement de RFI, de l’AFP et des grands médias français qui l’ont toujours ménagé. Il a finalement su atténuer l’impact de ce dernier scoop. Deux jours après ni l’AFP, ni de grands médias n’avaient repris l’énorme information de Florence Morice, le sang neuf de RFI. Seule l’agence anglaise Reuters s’en fit l’écho. Pourtant la dette cachée, et bien moindre du Mozambique, avait fait les choux gras du journal Le Monde il y a quelques semaines à peine (http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/27/le-dette-cachee-du-mozambique-n-a-pas-livre-tout-ses-secrets_5151722_3212.html) et le  même quotidien qualifiait de victoire, au second tour des législatives, le hold-up électoral de Sassou Nguesso. Que ne ferait-on pas pour le généreux tyran-kleptocrate et prestidigitateur qui a su faire disparaître des dizaines de milliards de dollars sans que quiconque ne s’en émeuve ?

La plupart des patrons de la presse française sont des amis du dictateur congolais, de Bolloré à Iskandar Safa, en passant par Serge Dassault (qui a vendu plusieurs avions au Congo dont un Falcon X7) ou par le neveu de Jean Paul Pigasse, Matthieu Pigasse, patron de la Banque Lazard. Alors que depuis longtemps nous dénoncions les fraudes et détournements en tous genres, ce dernier associé au groupe de presse Berger-Pigasse-Niel (Le Monde, l’Obs etc.), au sortir d’un week-end de travail à Brazzaville en juillet 2012, après s’être entretenu avec Denis Sassou Nguesso et visité le Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, avait déclaré : « Ce que nous pouvons faire, c’est porter l’image de ce qu’est le Congo en dehors du Congo, expliquer que c’est un pays qui a un potentiel incroyable, une histoire riche, une profondeur culturelle et que c’est un lieu, un pays où il faut venir investir et s’investir. »

Avec de pareils soutiens et encouragements comment s’étonner de la profondeur de la déconfiture congolaise … !

L’après Sassou nécessitera de connaître la nature réelle des relations qui ont été tissées avec ces capitaines d’industries ou rois de la finance. En attendant, c’est le Président Macron qui mène le bal. Concernant la politique qu’il entend mener en Afrique, il ne se laissera pas marcher sur les pieds par des intérêts particuliers aussi importants, ou secrets, soient-ils !

D’autres informations, encore plus dérangeantes, fuiteront bientôt, notamment avec la Chine. Le Congo est tombé dans le propre piège de ses mensonges et de ses détournements massifs. Déjà la Société Générale, il y a peu, s’est retirée d’un projet d’environ 4 milliards de dollars d’une émission obligataire en faveur du Congo. Au prétexte d’une mauvaise notation, qui sera vite pire encore, mais en réalité alertée par les habituels créanciers contentieux du Congo, la banque avait bien compris la véritable nature criminelle de cet Etat et tout le danger qui consistait à lui prêter main forte…  George Soros, le philanthrope qui sponsorise les grandes ONG qui laissent tranquille Sassou Nguesso, aurait délégué deux grands experts auprès de ce dernier à Oyo pour une dernière tentative de sauvetage ; sans grand espoir toutefois de ce côté-là… Le FMI « de Christine qui peut rien lui refuser… », après la tentative d’escroquerie grossière, sera obligé de mettre le Congo en quarantaine et la farce sera terminée… !

Assis au bord du ring de l’affrontement, les coups et les milliards de dollars partagés ou redistribués aux amis de la Françafrique se comptent, mais nous pouvons parier que l’intelligence et la jeunesse d’Emmanuel Macron sortiront gagnantes de son adversaire usé, cupide et nuisible. Le développement d’une Afrique en paix est indispensable aux économies françaises et européennes. Le maintien d’un Denis Sassou Nguesso ou de son rejeton, Denis Christel, constituerait un obstacle incontournable…

 

Rigobert Ossebi

Diffusé le 06 aout 2017, par www.congo-liberty.org

Ce contenu a été publié dans Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

12 réponses à Qui du vieux Sassou Nguesso ou du jeune Emmanuel Macron sortira vainqueur de l’actuel bras de fer ?

  1. Val de Nantes dit :

    Un remède de cheval est indispensable pour guérir le Congo .Bonnes vacances .A bientôt ._._

  2. Mark dit :

    Macron incarne la jeunesse. Il a une autre vision. Il veut se faire un nom à l’international. De ce fait, Il est plus intéressé aux dirrigeants influents de ce monde que le bourbier africain. Il est plus séduit par le monde américain. Il n’a d’ailleurs pas hésité à tester le confort de la limousine de la maison blanche. Par ailleurs, il me paraît plus ferme que ses prédécesseurs. Le temps nous le dira. Le 14 Juillet 2017, aucun dictateur africain n’était invité sur les Champs Elysées. Espérons les revoir le 14 Juillet prochain avec leurs milices.

  3. Anonyme dit :

    Allo, allo, une dévaluation du franc CFA est dans le tuyau. Notre pays va encore s’enfoncer. Et cela m’attriste énormément parce que la population va une fois de plus payer le prix le plus fort.

    Pour ce « bras de fer entre Macron et Sassou », quel bras de fer ? C’est bien sûr Macron qui va gagner. Nous savons tous que rien ne se fait et se défait au Congo sans l’avis de la France. Tous les chefs d’Etat de l’Afrique francophone sont des lions sans dents devant leur maître.

    Ils sont forts lorsqu’il s’agit de martyriser leur propre peuple sans défense, en les affamant, en leur privant des produits de premières de nécessité.

    C’est monstrueux ce qui se passe dans notre très cher CONGO. Des irresponsables l’ont endetté à 120% de son PIB. Cette situation hypothèque plusieurs générations de nos jeunes. Pour que le pays demeure entre les mains des enfants de cette même classe dirigeante.

    Tous leurs plans vont échouer même si les apparences nous montrent le contraire. Que DIEU BENISSE LE CONGO. AMEN.

    https://fr-fr.facebook.com/brazzanews1/videos/905334136296499/

  4. LE CANNIBALE SASSOU, L'ENFANT CHERI DE LA FRANCE dit :

    CESSEZ DE TROMPER LES CONGOLAIS C’EST LA FRANCE QUI A FABRIQUÉ SASSOU ET C’EST CETTE MÊME FRANCE QUI SOUTIENT SASSOU A 100%, UNE PARTIE DE LA DETTE DU CONGO SOIT 90% DE L’ARGENT DU CONGO A ÉTÉ VOLÉ PAR LA FRANCE EN PASSANT PAR SASSOU, C’EST RAISON POUR LA QUELLE LE CRIMINEL LE PLUS REDOUTABLE D’AFRIQUE SERA SOUTENU A 100% PAR LA FRANCE
    S-V-P CESSEZ CES MENSONGES

  5. Les jours qui precederent la tornade politique qui annonçait l’effondrement du règne de Mobutu accelererent la dégradation de son état de santé, isolé à Gbadolite où il s’était retranché avec un groupe réduit des proches qui lui étaient encore fidèles , le regard hagard , visiblement très affaibli et très mal à l’aise, évitait de croiser le regard du journaliste qui insistait sur ce qui était de ses relations avec les autorités Françaises, très agacé ne cessait de claquer sa canne sur le sol. Tous ses amis circonstances qui s’étaient sans scrupule servis aux trésor du Zaïre l’evitaient comme la peste, quand on roule sur du blé on a tous les amis , mais en période vache maigre, Tous vous abandonnent, Sassou est véritablement à la croisée des chemin et , je sais que ces genres de personnages ont la peau dure, mais il n’est pas exclu que son coeur ne supporte pas la violente tempête qui s’abat sur lui, en dehors du problème économique, il faut se préparer à ce qui pourrait arriver après la mort soudaine de Sassou, une guerre risque d’éclater entre le membres de la famille, entre Les généraux de l’armée pour la succession. Les signes annoncent inexorablement Une imminente tornade sur l’atmosphère politique du Congo .

  6. anonyme dit :

    Si j’étais un des proches de Macron, je lui conseillerai de faire attention à toute action qu’il veut mener maintenant qu’il a décidé de s’attaquer aux privilèges des Présidents africains, notamment ceux qui gèrent le pétrole. Qu’il n’oublie pas que ces derniers ont pour amis tous les dirigeants français (de l’extrême gauche à l’extrême droite). Lui n’était pas encore né quand cette immense toile a commencé à être tissée.
    Je suis convaincu d’une chose: aucun Président français ne veut le bonheur de l’Afrique spécialement celui du Congo au point de vouloir se faire hara kiri. En effet, qu’est ce que la France sans la CEMAC ? Rien ou pas grand chose. Merci.

  7. Sungu dit :

    Si vous croyez que Macron ne prolongera pas la françafrique je vous trouve bien naïf !

  8. Mwangou dit :

    @Sungu
    Je suis de votre avis… Avec ces jeunes français, il faut se garder de trop d’enthousiasme… De Mitterrand à Hollande, il y a une constance : on créé la diversion par un discours d’entrée de mandat assez spectaculaire sur la coopération, le développement et la démocratie…, et au milieu du mandat, on virevolte. C’est cela la politique française pour l’Afrique… Et sassou nguesso le sait pertinemment.

  9. Anonyme dit :

    @Sungu

    Je suis également d’accord avec vous car la France sans ses vaches à lait n’est rien. Un géant aux jambes d’argile.

  10. Anonyme dit :

    Emmanuel Macron n’est pas un jeune, mais plus tôt un young leader endoctriné au sein des réseaux de la French American Fondation. Ainsi il faut bien savoir de quels jeunes parle t-on réellement, dans la presse occidentale hégémonique. Ces jeunes leaders n’ont pas été formés pour servir les intérêts du Congo ni ceux de la diaspora côngoïde. En effet, le prédateur banquier des Rotshild ira partout défendre les intérêts géostratégiques de la france et ceux de la finance capitaliste anglo-saxonne, donc des états unies à qui les français ont secrètement fait allégeance. Cela est dû principalement à la montée en puissance du partenariat Afrique-Chine que le young leader Macon se prépare à combattre, alors que la france n’est plus aussi influente, y compris dans les pays africains francophones.

  11. Anonyme dit :

    Lu sur le site Brazzanews, le prisonnier politique Modeste BOUKADIA serait sur le plan d’être libéré.

    Les autorités françaises auraient affrété un jet privé. Deux médecins et 8 gendarmes Français seraient sur place et décolleraient avec BOUKADIA pour la France dans les heures qui vont

  12. Anonyme dit :

    correction dans les heures qui viennent

Laisser un commentaire