Qui arrêtera la passion des dictateurs africains pour des gens louches !

Le proverbe est connu : « L’abeille a besoin du miel et le miel a besoin des abeilles pour se rassurer d’être de qualité ».

On restera, à jamais, stupéfaits par la facilité, la précipitation voire la spontanéité avec lesquelles barbouzes et autres personnalités suspectées ou déchus, en général par la justice, en Occident, se précipitent en Afrique, et les honneurs mis à les recevoir, à les recycler. Puisque, quand ce n’est pas la ‘garde rapprochée’ des présidents-autocrates en place qui les reçoit, ouvertement ou discrètement, ce sont ces derniers eux-mêmes qui s’y mettent directement.

Pourquoi ? A priori, des raisons surgissent tout de suite : l’inopérance ou la mollesse de la justice et de la société civile, mais surtout l’allégence des médias locaux aux pouvoirs, dans ces différents pays d’Afrique. Car, et cela est visible, si en Occident pouvoir politique et autres ne se confondent pas toujours, conduisant ainsi le politique à la pondération, à la circonspection, à la négociation et donc à une certaine sagesse, la caractéristique des pouvoirs africains, au contraire, c’est de disposer, en général, outre du pouvoir politique, des pouvoirs financier et mediaque, principalement.

Ceux-ci sont confondus et entre les mains du même groupe dirigeant. Ici, l’élite, dans ses différents profils, et principalement l’élite intellectuelle, a très souvent, et vite, fait le choix de s’accoupler, de se vendre au tout puissant pouvoir pour des prébendes, et même des broutilles. Ni vu et ni connu donc, et les ‘ordures’ peuvent se la couler douce. Sous les tropiques.

Aujourd’hui « Benalla chez Sassou Nguesso et chez Idriss Deby » (L’Express.fr, 27/12), hier Loic Lefloch Prigent, Bob Denard, Claude Gueant, Robert Bourgi, Squarcini dit l’homme du président sous Sarkozy, le Pr Debbasch ex-conseiller de Mitterrand devenu le constitutionnaliste préféré des dictateurs africains, Bernard Tapie, etc. La liste est longue, et même immense, si on devrait y ajouter ceux qui, connus, préfèrent cependant opérer en sous-mains, par personnes interposées et avec une certaine discrétion. Mais, au-delà de ces hypothèses, il ressort quelque chose de plus morbide auprès des dirigeants africains, et qui semble général : ils sont convaincus que les politiques, français particulièrement, ne sont pas ce qu’ils affichent mais ce qu’ils opèrent en dessous de la table, et qu’il faut savoir être réceptif, savoir lire entre les lignes, être initié et jouer le jeu, être faux tout simplement, pour se prétendre grand politique et surtout perdurer.

Puisque derrière tous ces stratagèmes se trame, pour les africains, l’éternelle préoccupation de la longévité au pouvoir, qui ne passe bien sûr pas par les urnes. Cette philosophie et cette passion des dirigeants africains pour le louche et le faux ne sont pas démenties par l’anecdote suivante sur « Les Mallettes de la République » (Pierre PEAN). À peu près tous les observateurs de la politique africaine savent l’antipathie qui existait entre les présidents Mitterrand et Sassou (non voilée par celui-ci dans « Le fleuve, le manguier et la souris »), et au contraire « l’amitié » ouvertement proclamée entre ce dernier et Jacques Chirac. Celui-ci n’avait ainsi pas hésité, lorsqu’il était Premier ministre sous la première cohabitation française (1986-1988), à lui allouer Transall et mercenaires pour abattre un opposant forcené dans une forêt du nord-Congo.

C’est donc tout à fait naturellement que le despote congolais, Sassou Nguesso, lors de la présidentielle française suivante de 1988, lui renvoya l’ascenseur par une mallette bien étoffée, si étoffée qu’elle marqua les esprits, jusqu’à la partie adverse, le clan Mitterrand. Sauf qu’il avait misé sur le mauvais cheval, puisque Chirac sera battu ! De l’espérance, l’homme d’Etat congolais virera au désespoir et à la crainte, qui se vérifieront plus tard quand son homologue gabonais, Omar BONGO, plus initié, lui fera remarquer qu’il avait commis une grave erreur, « en ne distribuant pas des deux côtés, mais en donnant un peu plus du côté de là où bat le coeur » !

Ainsi va et se fait la politique en Afrique. Politique du ventre, patrimonialisme, obscurantisme, mais aussi et surtout, pratiques dignes d’authentiques malfaiteurs en bandes organisées. …

Félix BANKOUNDA MPELE

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6 réponses à Qui arrêtera la passion des dictateurs africains pour des gens louches !

  1. Val de Nantes. dit :

    L’occasion ,pour vous ,juristes ,de produire des textes juridiques déshabillant totalement ces despotes africains de tous pouvoirs impériaux .
    Avoir de l’émotion ,c’est humain ,mais l’anticiper ,c’est mieux .
    Pleurer ,toujours ,pleurer ,ces fous,une fois arrivés au pouvoir ,les indifférent.

  2. Anonyme dit :

    Le cas Benalla ne concerne que la france ou la République Fromagère En Marche, l’opposition radicale de Paris, ainsi que la justice française incompétente. Sans oublier la presse hexagonale cacophonique et corrompue, d’après la quelle les Gilets Jaunes révoltés seraient des dangereux néo-nazis plein de haine; voir même des anti-sémites notoires (bw ananas 2019 !!! c’est le moins qu’on puisse dire et glissé) ) qui constituent une menace suprême, contre le pouvoir bancaire rothshildien. Si bien qu’ils ont été arrêtés Manu militari, puis embastillés, par la police macroniènne. Cela étant dit, les problèmes politiques internes à un pays étranger souverain ne doivent pour autant entravés les relations diplomatiques officielles et discrétionnaires d’Etat à d’Etat. Mais il est vrai qu’en Afrique les décideurs privilégient souvent le contact direct, lors qu’un quelconque diplomate ou émissaire occidental est de passage dans la capitale. Or, un collaborateur de modeste rang comme celui-ci, peu importe qu’il ait été envoyé par l’Elysée, devrait en principe se cantonner aux échelons inférieurs de la présidence.

  3. Mark dit :

    La France n’est pas ce grand pays riche comme nous l’ont fait croire pendant des années ces escrots. La présence des gillets jaunes vient donc de mettre fin au mensonge des élites, médias et politiciens Français . C’est pour cette raison que les gillets jaunes sont diabolisés par ces médias, élites et politiciens.

    48% des recettes de l’Etat Français proviennent des taxes/impots. La France est le pays le plus taxé au monde. Les 52% restant sont donc l’argent en provenance des pays comme le Congo, le Tchad, le Gabon…….les dettes auprès créanciers ……

    Si la France réduisait les impots/taxes et se debarassait des pays comme le Congo, le Tchad, le Gabon……elle (la France) se retrouve dans la situation de la Grece. Le voyage frauduleux de Benalla au Congo-Brazza, Tchad et Cameroun s’inscrit dans ce contexte.

  4. Val de Nantes. dit :

    Ces types de constitutions copie coller s’y prêtent.Leur conception et leur esprit favorisent la soumission absolue d’un dictateur aux diktats du colon .
    C’est ce qu’ on appelle ,des constitutions-relais.Elles sont modulables selon les désirs économiques du prince français .
    Il suffit de voir le dictateur assermenté et le tour est joué .Ce qui m’étonne qu’ un juriste s’en étonne . Bon ,enfin .
    On apprend de ces échecs.

  5. LA DESCENTE AUX ENFERS COMMENCE dit :

    LA QUESTION EST : EST-CE QUE DES BLANCS MAL ÉDUQUÉS ET LEURS ESCLAVES AFRICAINS PEUVENT CHANGER?

    LA RÉPONSE EST : NON. LES IMBÉCILES NE CHANGENT PAS D’AVIS.

    SOLUTION : CASSONS TOUT PARCE QUE NOUS AVONS LES RESSOURCES POUR CONSTRUIRE AUTRE CHOSE.

  6. Le Resistant dit :

    Ce cas met à la lumière le nouvel type d’intermédiaires françafricains.L’argent, rien que l’argent pour les politiques français de tous types. Répugnant.

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