Pierre OBA, Superviseur de la Commission du « court-circuit » du 4 mars 2012 , Par Gaston ITOUA

Les Congolais, peuple de moutons égorgés, n’ont été épargnés dans aucun de leurs territoires ni de leurs quartiers. Le drame du 4 mars 2012 ne sera malheureusement pas le dernier, car dans notre soumission totale depuis le 18 mars 1977, nous aurons tout accepté de notre bourreau : les assassinats de deux présidents, d’un cardinal mort enterré vivant, des pseudo-attentats avec ses procès staliniens, des explosions d’avions civils du DC10 d’UTA à l’avion de Michel Baroin, des guerres civiles  à répétition, les disparus du Beach, les avions cercueils qui s’écrasent sur les quartiers populaires comme les stocks d’armes qui explosent au cœur de la capitale congolaise. Les Congolais sont tout aussi coupables que leur ange exterminateur, Denis Sassou NGuesso, car ils ont, dans leur abnégation, tout accepté de lui.

Pourtant cet homme n’était pas destiné à être un « dictateur », son surnom avait longtemps été « la  femmelette ». Oui vous avez bien lu : «  la femmelette ! » Ce sont les Congolais qui ont fait de lui ce qu’il est ou prétend être. Tout lui a été abandonné et permis ! Il nous a tout pris nos mères, nos femmes, nos filles, nos forêts, notre or, nos diamants, notre argent et notre pétrole.

Alors que les sinistrés de Talangaï, depuis bientôt un mois peinent à recevoir les premiers secours (quelques dizaines de personnes, seulement, reçoivent chaque jour l’allocation de trois millions de FCFA promise) le fils, Denis Christel Sassou NGuesso, a fait rentrer dans ses caisses personnelles ou dans celles de la SNPC ( ?, nul ne le sait),  plus de 500 milliards de FCFA. Soit l’équivalent d’un mois de recettes pétrolières (actuellement plus d’un milliard de dollars chaque mois).

Aux premières heures du 4 mars, l’on a dit que ce riche héritier était allé se réfugier à l’Ambassade de France à Brazzaville en compagnie de son épouse et de ses enfants, alors que d’autres organisaient leur fuite.

Depuis tout ce beau monde a retrouvé sa superbe et son aplomb. Le pays, qu’ils pillent, leur est encore soumis. Alors, on se sert des mêmes recettes et des mêmes sbires. Pierre Oba, l’homme des basses œuvres, a été nommé Superviseur de la Commission d’enquête sur les explosions du 04 mars 2012. Il faut se rappeler que le même personnage avait été à la tête de l’enquête sur « l’accident du DC-10 » d’UTA, il y a 23 ans. Reclassé aux mines pour qu’il puisse s’enrichir encore plus, on fait de nouveau appel à sa grande expérience pour faire accepter l’impossible : la thèse du court-circuit ! Il faut de la poigne pour « pendre » les lampistes et exonérer les amis coupables et le « sommet » en tout premier lieu. C’est un exercice qui doit pousser l’intimidation au maximum : faire en sorte que les faibles portent le chapeau et que les « fusibles » sautent ! C’est le moins que l’on puisse attendre d’eux quand on veut faire croire à « un court-circuit » !

Ces militaires, qui se comptaient parmi les bourreaux, vont se retrouver aux nombres des Congolais « égorgés ». Peu importent leurs noms et qui seront-ils ? Tous les gens en uniforme auront là une occasion de comprendre qu’ils ne sont rien de plus, comme tous les autres Congolais, que des objets du pouvoir de Sassou NGuesso et qu’ils n’ont pas plus d’importance que les autres sous le rouleau compresseur de ce régime assassin !

 

Par Gaston ITOUA

Diffusé le 30 mars 2012, par www.congo-liberty.org

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2 réponses à Pierre OBA, Superviseur de la Commission du « court-circuit » du 4 mars 2012 , Par Gaston ITOUA

  1. Makambo éyi ndongo dit :

    je suis d’accord avec l’auteur, car nous les congolais nous plaignions beaucoup, mais sommes maudits. Aujourd’hui le tueur de Pierre Oba reprend du service pour intimider les victimes des explosions de Mpila. Mais pourquoi Diable, sassou qui a déclaré que c’est juste un court-circuit, procède à toutes ces arrestations de militaires à Brazza.
    Buala mé niénga

  2. AMBARA dit :

    Le Président YOULOU, seul président qui s’est préoccupé du nord du pays, avait prédit que les congolais applaudiraient des diables. En effet, nous applaudissons les diables depuis 1977.
    Quand on voit SASSOU s’émerveiller devant l’hôpital de campagne installé par le Maroc pour soigner les sinistrés de Mpila, et on l’entend dire qu’il est content de voir des milliers de congolais même non sinistrés venir s’y faire soigner, on doit se poser des questions sur les capacités intellectuelles de cet individu. A sa place, d’autres personnes auraient honte.
    Bon Dieu, qu’est ce que les congolais ont mangé et qu’ils ne t’ont pas donné, pour leur infliger de telles souffrances?

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