Oui monsieur Sassou-Nguesso, le Congo-Brazzaville est une dictature.

Souffrez que votre plumage ait pris du plomb dans l’aile !

N’en déplaisent à ceux qui écrivent vos discours en dépeignant une face rose de notre pays, je suis dans le regret de vous apprendre que notre pays que vous dirigez depuis plus de 35 ans, envers et contre tous, est bel et bien une dictature. Cette vérité est tellement blessante pour vous que vous n’osez l’affronter.

Alors, comment comprendre votre longévité au pouvoir avec le désastre que nous connaissons ? Dans une démocratie, ce peuple congolais souverain et affamé vous aurait déjà renvoyé de la scène politique.

Pour avoir osé répondre à l’appel du peuple pour un changement radical, vous avez emprisonné vos adversaires politiques transformés à l’occasion en ennemis car ne supportant pas que nos frères congolais ressortissants du Nord puissent braver votre soi-disant autorité. Ainsi, pour ne citer qu’eux, Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa croupissent dans les geôles insalubres de votre pays. Dans une démocratie, l’on n’emprisonne pas ses opposants politiques, l’on n’interrompt pas le réseau internet non plus ; C’est de la violence attentatoire aux libertés fondamentales d’expression, de réunion, de mouvement, etc. Ceci est notre compréhension de la dictature.

Vous n’hésitez pas à massacrer tous ceux qui osent vous résister. Même ceux qui vous ont accompagné dans la funeste guerre civile du 05 juin 1997 ont payé de leur vie leur moment de lucidité. Le Colonel Marcel Tsourou est le symbole poignant de cette dérive autocratique à l’origine d’une violence aveugle.  

Pendant la sinistre période du CMP (Comité militaire du parti), une voix qui vous est très familière annonçait le massacre de nos compatriotes comme du bétail, au petit matin, dans cette brise de ce temps grisâtre et pluvieux. Pareille insensibilité à l’horreur nous marquera à jamais et pour l’éternité.

La démocratie congolaise est en berne. Le peuple congolais vit dans la terreur. La seule paix qui nous est offerte est celle des cimetières ou de l’exil. Les institutions congolaises se délitent et se caractérisent par un manque de contre-pouvoir laissant le champ libre à toutes les dérives autoritaires. Rien ne fonctionne normalement tant vous incarnez à vous tout seul le pouvoir constitutionnel, exécutif et législatif ; Ainsi, vous violez la loi.

Il convient de dire que la télévision congolaise n’est que votre instrument de propagande, vantant et chantant votre gloire à longueur de journée ; C’est aussi ça le culte de la personnalité dans un régime autoritaire qui vous donne une dimension surhumaine au-dessus du plancher des vaches. Notre seul espace de liberté d’expression se trouve sur les réseaux sociaux pour mettre en lumière l’une des pires dictatures du XXIème siècle.

Ceux qui vous applaudissent le font contraints et forcés pour des raisons alimentaires et de sécurité, car craignant par la même occasion pour leur vie. Dans une dictature comme la vôtre aucune tête ne doit dépasser. C’est le calme d’outre-tombe qui prévaut. Triste sort !

Ce n’est pas de gaité de cœur que nous parlons de notre pays comme étant une dictature. Mais, les faits parlent d’eux-mêmes pour ne pas en rajouter. C’est Albert Camus qui écrivait : «Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde.»

La cécité politique qui vous habite conduit de plus en plus le peuple congolais dans des profondeurs insondables qui risquent de voir disparaître ce Congolais debout, fièrement partout. Il devient un homme voûté avec la main tendue, toujours en bas, pour recevoir l’aumône qui n’est autre que le fruit de son travail. Même ceux qui travaillent honnêtement deviennent par la force des choses vos obligés. C’est aussi ça la dictature.

Alors que dire de la gestion calamiteuse des affaires publiques. Notre pays qui après avoir bénéficié d’un allègement de la dette au titre des pays pauvres très endettés (PPTE), se retrouve à faire la manche après avoir dilapidé pour des raisons obscures tout son argent. A la municipalisation accélérée succède la dégradation accélérée comme suite logique d’une politique sans vision.

Le pays, notre pays, le Congo-Brazzaville va mal. En tant que vigie de la république, nous ne cesserons de vous le rappeler afin que vous retrouviez la raison. Vous pouvez nous enfermer, nous embastiller, nous occire, mais nos plumes et nos idées sans frontière vous atteindront toujours et vous rappelleront à nous. Personne ne viendra à bout de ce brasier de liberté qui brûle en nous et celui-ci ne s’éteindra pas tant que notre pays demeurera une dictature. Le moment venu, nous chanterons tous avec ivresse le chant de la liberté.

La République (res publica : chose publique) est un bien commun et nul ne peut s’en accaparer tel que vous le faites avec les soudards acquis à votre cause. Notre liberté d’expression ne pourra être bridée dans le cadre des partis politiques que vous manipulez à votre guise ; Le vouloir c’est aussi ça la dictature.

Parler de dictature tel que vous le faites, c’est reconnaître qu’elle existe ; C’est votre subconscient qui vous interpelle. Libérez les prisonniers politiques et discutons tous ensemble de l’avenir de notre pays. Ce pays qui au jour le jour devient un bateau ivre sans boussole, tanguant au gré des vagues. Notre devoir à tous est de le sauver de ce naufrage collectif si proche qui s’annonce.

C’est Stefan Zweig qui disait : «On peut tout fuir sauf sa conscience.» Cette petite lumière intérieure qui fait de nous des êtres humains.

Puisse la raison dorénavant vous habiter !

………

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

Ce contenu a été publié dans Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

9 réponses à Oui monsieur Sassou-Nguesso, le Congo-Brazzaville est une dictature.

  1. Kokolo Zassi Joseph dit :

    « Tout le monde parle de démocratie, démocratie. Mais la démocratie ça se passe d’abord dans la tête « , dixit Denis Sassou-Nguesso pendant la période de la CNS de 1991. Cette expression prouve que sa tête n’a jamais été formatée pour la démocratie. C’est un dictateur qui fait honte à toute l’Afrique par sa pratique du pouvoir dans la violence et les crimes de tous genres : économiques, financiers et sociaux. Qu’il aille revisiter son parcours depuis 1968, seul dans un monastère par exemple. Ça lui procurera sans doute un peu d’humanité. Ça m’aidera peut-être à se repentir et demander pardon au peuple congolais qu’il a martyrisé pour pas grand chose, aucun résultat à mettre à son actif.

  2. Kokolo Zassi Joseph dit :

    Lire  » Ça l’aidera… » et non « Ça m’aidera… »

  3. Isidore AYA TONGA dit :

    POURQUOI JEAN JACQUES BOUYA NE DOIT-IL PAS DÉMISSIONNER DES GRANDS TRAVAUX DE SASSOU NGUESSO? https://www.youtube.com/watch?v=OP3XOX_LS6U

  4. MALANDA MA NGO NGWANI dit :

    Parlons peu mais bien !

    Ce Monsieur 8% est-il vraiment normal ? Est-il vraiment en possession de ses facultés pour continuer a être à la tête du Congo ?

    Il faut être fou pour dire que ça sent bon alors même qu’on a devant soi de la merde nauséabonde.

  5. Kalula dit :

    Oui le Congo-Brazzaville est une dictatur de Sassou Nguesso.La plus féroce, sauvage qui axiste encore en Afrique et dans ce monde.
    Il y a une chose que certaines personnes ont tendance à oublier et à confondre. Les crimes de guerre,les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité de Sassou Nguesso et régime. Ceux ci ne sont pas à régler aux oublièttes. Ils sont ineluctablement à condamner et à punir. Le régime du Congo est une dictature corrompue,féroce, génocidaire. Il ne peut pas tout subir une reforme, ni organiser une élection qui favorise l’alternance. Le système Sassou Nguesso est un système Nazi où la terreur, les tueries, les arrestations arbirtraires, les cas de biens mal acquis, les génocides ne se comptent plus. Les Congolais ont à combattre sans concession ce régime epouventable,injuste, tribaliste à outrance, qui ne cesse de commettre des crimes odieux, systématiques contre son peuple pour se maintenir au pouvoir coûte que coûte. Le jeu auquel ne cesse certains psaudo opposants et intellectuels, cadres est très dangereux , impardonnable et à condamner sans fausse modestie. Comment peut on soutenir du Congo une dictature génocidaire. Nous avons grand besoin d’une autre culture politique et gouvernance au Congo si nous voulons exister comme état, république réel. Les crimes contre l’humanité, les génocides restent ce qu’ils sont.L’heure est arrivée où tous ceux qui veulent le changement, l’altenance au Congo, et sont contre la domination, les génocides, les crimes contre l’humanité, la malgouvernance, la dictatire s’unissent pour multiplier en ordre soudée au Congo, en France, USA,UK des initiatives les plus inattendues contre la dictature génocidaire,mafieuse de Sassou Nguesso. Aucune dictature n’a été capable d’aller contre la lutte de libération du peuple dans ce monde.Nous vaincrons car notre cause est juste. Seule la lutte libére.

  6. Anonyme dit :

    Mr Sassou n’a jamais été élu démocratiquement dans notre pays le Congo.
    Il est arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d’état, donc du négatif dans sa poche, et devenu homme puissant avec pour slogan ; le pouvoir au bout du fusil. Toutes élections suite à ce coup d’état ne peut-être que négatif.
    Nous avions fait la conférence nationale, suite au discours du président français de l époque François Mitterrand , à la Baule.
    Cette conférence nationale s’est suivie par une élection réellement démocratique ; le sassou est battu, très loin.
    Il n’a pas pu supporter de vivre sans le pouvoir, le voilà encore en tête d’un coup d’état de nouveau, soutenu par la France, l angola, le Gabon, le Tchad, il revient au pouvoir au prix des milliers de victimes.
    Il organise des élections en bras de fer, donc toujours en négatif. Il a écrit une constitution, validée par lui-même ; cette même constitution lui rattrape, par le nombre de mandats et l âge.
    Il force le destin d’une nation, en modifiant sa propre constitution, avec la bénédiction toujours d’un certain François Hollande .
    Une élection est organisée, le peuple a pacifiquement choisi deux candidats qui devraient aller au deuxième tour.
    Mr Sassou a encore de nouveau triché l arme à la main, en se proclamant vainqueur du coup, jusqu’à enfermer ses propres serviteurs d’hier.
    Il a pris en otage la population du Nord, on leur inculquant la doctrine tribale, qui n’ai que : si je tombe les gens du sud vont nous exterminer.
    Mr sassou, nous n’avions plus besoin de ton pouvoir ; mais nous voulons une véritable paix, la divine, et non celle qui est suite à l’arme pointée.
    Le peuple veut vivre en harmonie avec tout le monde, il faut payer les salaires, les pensions, le peuple a besoin des soins de santé de bonne qualité, nos enfants ont besoin d’une bonne éducation, il faut du travail pour tout le monde, une justice fiable.
    Le Congo est fatigué de te voir à sa tête
    Va pour toi tranquillement, toi, et tes enfants, surtout ce zaïrois que tu veux nous imposer.
    C’est toi et tes éléments qui parlent du tribalisme.
    Nous citoyens congolais, nous sommes unis, du Nord au sud, nous avions des enfants issues du mariage mixte dans nos traditions, tu veux nous diviser, pour que tu reignes éternellement.
    Souviens toi du sort du président Mobutu,
    La nature t’accorde une chance pour te repentir.
    Nous avions besoin de te voir en vie, toi et ta famille, fait autant pour les autres.
    Tu es grand Maître de la franc franc-maçonnerie, alors demontre ta sagesse.
    J’espère que j’ai contribué, non seulement à nuire à ton pouvoir, mais à susciter ta conscience pour le bien être du peuple congolais.

  7. Anonyme dit :

    Ce monsieur sassou aurait dû ne pas s’exprimer sur la démocratie parce non seulement il consacre et confirme son imbécilité mais encore il entraîne les pauvres congolais qui le soutiennent dans une confusion totale. Ce type est vraiment un danger total pour le congo. Que peut apprendre la jeunesse congolaise d’un tel soi-disant président ?

  8. Anonyme 5 dit :

    ARRÊTER DE DIRE QUE CE RÉGIME ET UNE DICTATURE,
    car vous lui donner un côté normal ce n’est pas une dictature j’ai même envie de dire qu’on aurait aimé que ce soit une dictature comme on en a vu à travers le monde les Hitler, Pinochet, Ceaucescu, Idi amine Dada, Sadam Hussein Eyadéma Pol Pot , Kim Jong Un ,Peter Botha (Afrique du Sud ) Staline , ont ils fait boire de l’eau remplie de matières fécales et d’urine à leurs populations ?
    Ont ils détruit le système éducatif et les hôpitaux de leur pays ?
    Ont ils bombardé une partie de leur territoire nationale sous le prétexte de rechercher un rebelle ?
    Ont ils rejeté le reste de la population pour ne privilégier que ceux qui étaient de leur régions et de leur ethnie ?
    Brader les richesses de leur pays ? soumettre leur pays à une domination étrangère et ce dans tous les domaines ?
    Le régime qui sévit actuellement dans ce territoire qu’on appelle Congo Brazzaville est un cas unique , et à ce jour nous ne trouvons aucun exemple comparable dans le monde ,ce régime n’est ni plus ni moins qu’une barbarie, une boucherie, et c’est ainsi qu’on doit le nommer.

  9. Anonyme 5 dit :

    ARRÊTER DE DIRE QUE CE RÉGIME EST UNE DICTATURE,

Laisser un commentaire