Congo-Brazzaville: grand ménage au sein du parti au pouvoir
A l’issue de la toute dernière session extraordinaire de son Comité central, le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) a prononcé des sanctions contre 81 de ses membres et responsables. Ces sanctions, qui vont du blâme à l’exclusion en passant par l’avertissement et la suspension, concernent notamment ceux qui ont bravé l’ancien parti unique en se présentant comme candidats indépendants lors des législatives de 2012 pour n’avoir pas été investis. Ces sanctions risquent de fragiliser le PCT qui doit prendre part aux élections locales et sénatoriales de 2014.
Dans l’histoire récente du Parti congolais du travail, c’est la toute première fois que son comité central prend la décision de sanctionner 81 personnes qui sont soit de simples membres, soit des membres influents du comité central, voire même du bureau politique. Leurs noms n’ont pas été cités et mission a été donnée au secrétaire général Pierre Ngolo, de prendre des actes et de les publier.
Elections à l’horizon
L’année 2014 sera marquée au Congo par l’organisation des élections locales et le renouvellement de moitié du Sénat dominé par le PCT.
A la question de savoir si les sanctions prononcées n’auraient pas de conséquences et ne fragiliseraient pas le PCT, Serge Michel Odzoki porte-parole du parti, répond qu’il est temps de mettre d’abord un terme aux désordres et à l’indiscipline : « Quand on appartient à une famille politique, et de surcroît le PCT, le maître mot c’est d’abord l’ordre et la discipline, le respect. Je crois que laisser libre cours à l’impunité, ce serait la pire des attitudes ».
Ancien parti unique, d’obédience marxiste-léniniste, et qui se réclame désormais de la social-démocratie, le PCT dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée, avec 91 députés sur 139.
Ca sent la fin de règne !
Okombi salissa sera exclut du PCT et Isidore Mvouba suspendu pour une durée indeterminée.
Ya mé nienga…
Mes Chers Compatriotes,
Voici venu le moment d’offrir à la nation, au peuple congolais dans sa diversité (les pauvres et surtout les riches), mes vœux les plus ardents de santé (C.H.U?) et de prospérité (oui) pour la nouvelle année 2014. Ces vœux, je les adresse aux étrangers (!) résidant au Congo, partagant vos peines (ah oui) et (possiblement petites) vos joies.
Je ne saurais poursuivre cette adresse sans exprimer mon grand chagrin (j’ai un coeur!) et ma profonde tristesse suite à la mort en République Centrafricaine de six de nos (ou mes) jeunes « honnêtes » soldats. Je présente à leurs familles (et à celles du 16 décembre) respectives mes condoléances les plus émues. J’invite la nation à s’incliner, avec respect, devant leur mémoire (et devant MOI en 2016)..
Aux valeureux officiers et hommes de troupes du contingent congolais (qui se sont montré incapables hors de chez MOI), je forme des vœux de santé et de succès. A tous, je dis la reconnaissance éternelle de la République (La mienne). A la communauté nationale, je voudrais ici dire que le sacrifice de vos enfants n’est pas vain. Ils étaient en Centrafrique en mission de sécurité collective (la mienne). Ils y étaient en mission de paix. Nous ne pouvions pas ne pas nous engager, aux côtés d’autres Etats à travers la CEMAC, la CEEAC et l’ONU, pour prendre les rôles évidents que le Congo devait y jouer (il en va de mon image). Et puis, il s’agit de la République Centrafricaine. Un pays dont l’histoire et la géographie nous lient si intimement (surtout la Bozizie et mes diamants). Un pays dont l’implosion pourrait avoir sur l’ensemble de notre sous-région (mes amis presidents et MOI), des conséquences tragiques et fatales. Nous devons impérativement conjurer un sort si funeste. |
Mes Chers Compatriotes,
Au gré du temps qui passe, le Congo, notre cher pays, avance. Il avance, uni (De Bacongo à Oyo), libre et souverain, vers les buts de sa destinée. D’année en année, malgré les difficultés et les écueils, notre pays progresse. Il progresse (Qui peut me contredire?) , avec assurance, porté par de grandes ambitions qu’il s’est données à travers le chemin d’avenir, la Nouvelle espérance et maintenant l’émergence imminente. Qu’il nous souvienne ! Par ce pacte (Maçonnique) auquel sont liés tant d’espoirs (Les miens) et attachés tant de défis, nous avons refusé l’immobilisme pour nous engager avec conviction dans le seul combat qui nous est essentiel : le combat du développement (familial), le combat pour la vie (la mort). Ce combat, nous le savons, ne connaît ni trêve, ni répit (ah ça!). Il est de tous les temps, il est de toutes les années. Il est de toutes les saisons (Je ne dors plus).
Mes Chers Compatriotes,
Pour 2014, je prends l’engagement au nom du gouvernement (Mes Parents, amis et conaissances), que cette œuvre importante et exaltante de la marche du Congo vers l’émergence sera poursuivie avec davantage d’ardeur et de détermination.
Au plan politique, les prochaines élections sénatoriales se déroulent dans la paix et la transparence. Un tel succès ( du PCT) que j’appelle de tous mes vœux confirmera le caractère irréversible de notre choix démocratique. J’invite (donc j’exige de) tous les acteurs politiques de notre pays à faire preuve de responsabilité (sauf moi-meme), de dignité et d’honneur pour que ce rendez-vous politique soit la victoire du Congo et de sa démocratie (ventrocratie). Il s’agira de continuer à assurer à notre pays et à notre peuple (MOI et ma famille) la paix. La paix pour tous et pour chacun. Nous savons ce que c’est que d’en manquer (vous même vous savez). Notre peuple a beaucoup souffert d’en avoir été privé (pas par moi je dormais).|
Voila pourquoi, QUICONQUE s’avisera à remettre en cause la paix que notre pays a si chèrement recouvrée, rencontrera l’autorité inflexible de l’Etat (Demandez à NTSOUROU) qui doit s’exercer sur tous, à tous les niveaux, avec rigueur.
Il s’agira, enfin, au cours des douze prochains mois, d’affermir notre diplomatie (ma réputation) pour que notre pays fasse toujours entendre sa voix (la mienne) et continue de prendre toute sa place sur l’échiquier africain et international. Voila, mes chers compatriotes, ce que sera 2014!
2014 devra renforcer la volonté générale (la mienne) qui nous anime tous et demeure notre passion commune et sublime : celle de vivre ensemble pour toujours (avec MOI comme chef).
Donnons-nous donc la main ; sauvegardons une République digne(digne= avec MOI comme chef) ayant pour socle une nation indivisible et prospère (mes parents, amis et conaissances).
Bonne et heureuse année à tous (à MOI).
Pris pour vous dans la Lettre du Continent****
Fin de partie pour Marcel Ntsourou
Mis en détention à l’issue d’une opération militaire
pilotée de bout en bout par Denis Sassou Nguesso, l’exnuméro
deux des services secrets congolais, Marcel Ntsourou,
avait multiplié les actes de défiance envers le régime.
Détenu depuis le 16 décembre dans les locaux de la Direction
générale de la surveillance du territoire (DGST) à Brazzaville
(LC nº672), le colonel Marcel Ntsourou représentait,
par sa connaissance intime des rouages du régime congolais,
la pire menace pour Denis Sassou Nguesso à l’approche de
la présidentielle de 2016. Principal accusé au terme du procès
sur les explosions du 4 mars 2012, il avait, ces derniers mois,
multiplié les déclarations hostiles au pouvoir, à commencer par
une retentissante interview accordée à RFI, le 20 septembre.
Dans cet entretien, l’ancien directeur général adjoint du
Conseil national de sécurité (CNS) promettait de livrer aux
juges français les informations qu’il détenait sur l’affaire dite
des « disparus du Beach », réapparue à la faveur d’une instruction
de plusieurs plaintes dans l’Hexagone (LC nº668). Marcel
Ntsourou avait enfoncé le clou dans un autre entretien publié
par le quotidien congolais Le Nouveau Regard – aujourd’hui suspendu
– en désignant le chef de l’Etat comme le responsable
des guerres et des conflits au Congo-B depuis 1997.
Piqué au vif et connu pour ne pas tolérer la contradiction,
Denis Sassou Nguesso a tenté plusieurs médiations. Ses
émissaires, parmi lesquels son frère aîné Maurice Nguesso et
son neveu l’amiral Hilaire Moko, se sont rendus au domicile
du bouillant colonel, au camp militaire du 15-Août à Brazzaville,
afin de le dissuader de trop se répandre dans la presse.
En vain. Les « sages » tékés, ethnie de Marcel Ntsourou, sont
également intervenus sans plus de succès.
Le 16 décembre,
prétextant la préparation d’un coup de force par ce dernier,
le pouvoir a attaqué sa résidence à l’arme lourde avant de
procéder à son arrestation via des éléments du Groupement
de répression du banditisme (GRB). Cette unité d’élite de la
police est dirigée par le général Jean-François Ndenguet.
Dans la perspective de la prochaine présidentielle
à laquelle il devrait se représenter malgré la limite
d’âge imposée par la Constitution, Denis Sassou Nguesso
entend rester inflexible vis-à-vis de ses contempteurs. Un de
ses opposants, Mathias Dzon, un Téké de Gamboma, a été
interdit de sortie du territoire mi-décembre. C’est aussi le cas
de Jean-Martin Mbemba, pourtant président (téké) de la
Commission nationale des droits de l’homme (CNDH),
proche du pouvoir. En mai, il avait été soumis à une « opération
de police » pour des supposées velléités putschistes
Désormais au PCT , il aura plus que les camarades Christel sassou , wamba sassou , Claudia sassou, Gabriel Oba Apounou , michel Ngakala , pierre Gollo , serge odzoki ,jean jacques BOUYA bref un parti purement Mbouchi , les Isidore mvouba, pierre Mabiala , okombi , MOUDOUDOU PLACIDE , sont priés d’aller voir ailleurs ! voilà les méthodes d’un pouvoir aux abois , sassou n’a plus confiance qu’à ses frères Mbochis !!!
L’objet ou le titre n’a rien n’avoir avec cette article, en plus je ne trouve pas d’inconvénient si le PCT s’organise ou discipline ces membres. Aussi, dans la communication du SG de ce parti aucun nom n’a été cité.
Il est plus que jamais important et nécessaire que nous soyons vigilant car les ennemis de la nation sont passés a l’action. Pour rien au monde nous allons perdre la paix durement acquit et nous laisserons personne nous changer de direction car, nous sommes sur le chemin de l’émergence 2016 c’est demain.
TCHIBOTA DJEMBO, le SG Adjoint du PCT c’est aussi un Mbochi?? Nous sommes plus a l’époque de l’UPADS ou si tu n’appartenait pas a l’un de ces trois départements, fallait t exclure de toi même. DSN nous a montrer le chemin et nous allons lentement et sûrement vers une démocratie total, cependant tout ceux qui habitent Brazzaville ou le Congo ne parlent plus tribalisme, mais plutôt la paix,l’émergence, création d’entreprise….
Les ennemis de la république n’ont plus de place dans notre pays, nous ne disons pas non aux avis contraires aux nôtres, mais seulement ils doivent être constructive car, notre pays a besoin de paix et de stabilité.
Avoir les ecrits comme ça sous les yeux franchement, cela laisse à desirer, vous parlez de quelle emergence? vous le ferez en 2 ans alors que pendant 30 ans vous avez lamentablement echouez.?
Vous serez surpris par le tsunami qui arrive, le peuple est souverain et reprendra ses droits en 2016. PAUVRES PAREUSSEUX,
Plus con que LOUSOLO tu meurs.
D’ici à 2016, les congolais ont désormais deux alternatives: se soumettre, ou se battre pour leur liberté.
Lousolo, si tu étais majeur dans les années 70, tu aurais certainement mérité d’être le rédacteur en chef de Etoumba,la voix unique de l’époque mode pravda.Moi je suis à Brazzaville et au Congo, et le tribalisme je le vois tous les jours, les mbochis ont les plus belles voitures, les plus belles maisons, les postes les plus juteux de la république c’est pour eux, 95% des voyageurs en classe affaires sont Mbochis. Dans l’armée au niveau des généraux c’est eux. Les conseillers les plus influents c’est toujours eux. Dans les bars et les ngandas, on n’en parle à gorge déployée. Ici à brazzaville tout le monde parle du tribalisme du pouvoir.Lusolo veut nous décrire une autre réalité chimérique, concoctée dans les laboratoires Mbochis pour cacher la vraie réalité. Mais peut-on tromper le peuple tout le temps ?
Concernant le PCT, Okombi Salissan l’a dit Pierre Ngolo le téké n’est qu’une marionnette du clan sans véritable pouvoir. Tout se décide quelque part entre Edou et Oyo. Tout le monde le sait.Dans tout ce qui se passe au PCT, vous ne pouvez tromper personne, comme on dit à Abidjan, on voit le dos du nageur.
Lousolo ou autres strapontins c’est vraiment vrai que le ridicule ne tue pas, mais la honte au moins?
Que pensent vos femmes ou enfants si vous en avez?
Que faites vous de la dignité, de l’honneur, de la fierté? Qui vous a élevé, ou avez vous été élevé?
Quand on lit des gens comme vous on réalise a quel point tout est a refaire au Congo.
Ne savez vous pas et ne voyez vous pas que le Congo est un pays et les congolais sont un peuple prient en otage par un groupe de bandits de grand chemin, avec Sassou a leur tête?
Il se prend pour Dieu, faiseur de paix ou de guerre. La paix au Congo dépend de son humeur.
Non mais c’est un Hitler de temps moderne.
Avez vous suivit son discours du 31 décembre?
Voila moi un chef d’État soit disant élu avec plus de 85% du suffrage, qui se pointe derrière la camera pour proférer des menaces a peine voile a son peuple.
Il croit qu’il a droit de vie ou de mort sur les congolais. Nos vies dépendent de lui, de son bon vouloir.
Si nous ne faisons pas sa volonté, il nous privera de paix. Mais si nous sommes sages comme des images, il nous donnera des bonbons (sa soit disant paix).
Franchement mes frères, nul besoin d’avoir un bac + 10 pour savoir lire entre les lignes ce que Sassou voulait faire passer comme message.
Pas besoin d’avoir un bac +10 pour comprendre que nous sommes otages de Sassou.
Il nous a confisqué notre liberté, faisant planer sur nos têtes l’épée de Damoclès.
Qui nous libérera, l’Armée? Nous n’avons pas d’armée républicaine, nous avons une milice a la solde de la famille Sassou qui est la pour défendre ses intérêts a lui et les siens.
Une armée a pour rôle de protéger l’intégrité du territoire et son peuple, mais est-ce le cas chez nous?
Sassou nous a pris en otage depuis 1997, de toute façon il avait promis se venger de l’affront que le peuple congolais lui avait fait en 1992. Et voila, de gré ou de force il s’impose a nous comme si nous étions sa chose.
Tel une jeune fille vierge qui refuse de prendre en fiançailles un voyou du quartier, ce dernier lui tend un guet-apens, une embuscade et une fois cette dernière tombé dans le piège, il la viole et la séquestre.
C’est l’image de ce que Sassou a fait avec le Congo.
Plus personne ne veut de lui, mais lui il s’impose avec sa milice et la force des armes.
Mais que Sassou sache que la vie ou la mort sont entre les mains de Dieu et son jour viendra.
Il faut stopper le fou Sassou Nguesso;cet homme peu instruit mais très assoiffé du pouvoir, qui tente par tous les moyens brutals à se maintenir au pouvoir.Sassou! Pourquoi monter des scénarios pour massacrer tant de gens et créer la peur, panique au sein de la population et ensuite procéder à l’arrestation des gens, des journalites, opposants etc? Combien de temps le Congo va continuer à vivre tant de malheurs que tu inflige depuis la fin des année 1960? Le peuple congo est fatigué de tes intrigues: Carnage, Assassinats après la mort de Ngouabi, Tueries du Beach, génocide dans la région du Pool, explosion des armes à destruction massive le 4 mars 2012 etc dont tu es responsable.Ce qui s’est passé le 16 décembre à Brazzaville n’est autre qu’un massacre. Un nouveau crime contre l’ humanité Sassou Nguesso est plus que jamais déterminé à conserver le pouvoir et à s’y maintenir par la force des armes.Combien de temps les congolais doivent’ ils continuer de vivre dans la peur dans un régime Hitlerien? Les congolais sont la précarité, la misère abolus. Ils sont victimes du chomage infini, des maladies, épidemies de tout genre à cause du manque d’hygiène, de l’eau dans les villes. »L’argent qui aurait servi au peuple congolais sert à acheter massivement les armes de guerre et de destruction massive, de corrompre chefs d’Etats africains, quelques médias panafricains « juristes » de bas niveau. le président autoproclamé, » n’a jamais voulu assumer les actions sales, poussant toujours les cadres autour de lui a se salir les mains pour lui. Il donne toujours dans ce cas des ordres verbaux pour les nier dès qu’ils posent problème liant ses cadres par des promotions illégales, des possibilités d’enrichissement .Dans le cas de la guerre du Pool,
qui a débuté le 29 août 1998 et pris fin en décembre 2002, en ce qui me concerne, ce monsieur, pourtant commandant en chef des forces armées congolaises, n’a jamais signé ne fusse qu’une seule directive engageant les forces armées au combat. »
http://www.clc-congo.com/lettres/interview-du-colonel-marcel-ntsourou-parue-dans-le-nouveau-regard.Congolais nattendez pas du tout 2016. Il faut tout faire par voie de gr`ves, désobeisance ciivile à renrenverser le dictateur et sa clique.
CONGO-BRAZZAVILLE
André Okombi Salissa appelle au sursaut national
Propos recueillis par François Gervais et Jacques Tomb
« Le Congo est à la fin d’un cycle de l’histoire…
Le temps d’une autre génération est venu »
Les propos d’André Okombi Salissa, candidat déclaré à la succession de Denis Sassou Nguesso, ne laisseront personne indifférent, au Congo. A un moment où les opposants de ce pays, généralement, grognards à l’endroit du régime, rasent les murs, pour ne pas commenter l’intervention des forces de l’ordre et de sécurité au domicile du colonel Marcel Ntsourou, l’« enfant terrible » du paysage politique congolais dit ce qu’il pense. Pour lui, « le Congo connaît une fin de cycle de son histoire. Le temps d’une autre génération d’hommes politiques est venu ».
Eminent membre de la majorité présidentielle, ancien ministre (15 ans passés au gouvernement de 1997 à 2012), actuellement député et membre du Bureau politique du Parti Congolais du Travail (PCT, parti présidé par le chef de l’Etat), André Okombi Salissa sort des vérités qui vont beaucoup déranger au Congo. Pas seulement dans son propre camp politique.
AFRIQUEDUCATION : En mars et septembre de cette année, deux articles sur vous ont paru dans Afrique Education, entraînant énormément de réactions, dont certaines très hostiles. Je pense, surtout, à l’article de la 2e quinzaine de septembre qui titrait : « Okombi Salissa peut-il succéder à Sassou Nguesso » ? Pouvez-vous devenir président du Congo en comptant autant d’ennemis ? Ne faudrait-il pas changer de métier ?
André Okombi Salissa : J’ai lu les publications auxquelles vous faites allusion. C’était dans les deux cas des analyses sur mon parcours et ma modeste contribution à la vie politique de notre pays. Les auteurs ont essayé, à leur façon, de restituer la réalité géopolitique du Congo, et ont fait quelques pronostics. Chacun a pu apprécier l’approximation ou l’exactitude de ces analyses. Pour ma part, j’avais noté sans porter de jugement. Quant à l’adversité de certaines réactions, je pense que cela va de soi en politique, et plus particulièrement en démocratie.
Vos adversaires disent que vous n’avez pas les compétences pour les fonctions qui vous avaient été confiées dans plusieurs gouvernements auxquels vous aviez participé, et que vous devriez quitter la politique. Allez-vous les entendre et changer de métier ?
Les entendre, oui, les suivre, non. Dans les publications que vous avez citées, vous aviez plus ou moins retracé ma biographie. Dans cette petite histoire, vous aviez rappelé que je suis ingénieur de formation, et qu’à la fin de mes études, dans un institut qui comptait plus de mille étudiants dans l’ex-Union Soviétique, nous n’étions que cinq à nous voir octroyer une bourse d’excellence de doctorat. A mon retour au Congo, j’avais fait mes débuts dans la fonction publique avant que la politique ne prenne le dessus. A l’aube de ma cinquantaine, j’ai plus de trente ans d’engagement et de lutte politiques, dont une expérience parlementaire et quinze ans à la tête de plusieurs départements ministériels. Ce n’est peut-être pas assez pour certains. Mais vous le savez, la critique est un art facile. Je n’ai pour moi que mes convictions et mon engagement qui ne seront jamais atteints.
Vous n’êtes pas militaire, mais vous avez dirigé le Front 400 pendant la guerre de 1997. On vous reproche d’avoir, comme votre mentor, Denis Sassou Nguesso, du sang des Congolais et des Congolaises sur les mains.
Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?
C’est une façon extrême de décrire la réalité. Mais avant tout propos sur les événements douloureux que notre pays a connus à des moments divers, je voudrai m’incliner devant la mémoire de toutes les victimes des violences politiques. Ceci dit, 1997 est un horrible souvenir, pour tous les Congolais. On n’aurait jamais dû en arriver là. On a écrit depuis des siècles que la guerre n’est jamais propre, ce n’est donc pas une nouveauté que de convenir et de condamner la guerre de 1997, d’autant plus que ce n’était pas contre un ennemi venu de l’extérieur. Mais, j’insiste là dessus, nous devons tous nous poser la question de savoir, pourquoi et comment, nous en sommes arrivés à la guerre ? Notre parti le PCT (Parti congolais du travail), au pouvoir, en 1991, avec le président Sassou Nguesso, avait organisé la Conférence nationale souveraine (CNS), et permis à tous les Congolais de s’exprimer, librement, sur la gestion du pays. Personne, malgré la violence de certains propos n’avait été inquiété. Nous avions organisé les premières élections libres et transparentes depuis l’indépendance. Candidat à ces élections de 1992, le président Sassou, qui les avait organisées, il faut le rappeler, avait perdu et avait, immédiatement, félicité le chef d’Etat élu, le professeur Pascal Lissouba. Je vous parle là et je ne vous parlerai que des faits qui sont tous vérifiables. Le nouveau pouvoir avait pour première mission, en dehors de son programme, de mettre en œuvre toutes les résolutions de la CNS, notamment, prendre toutes les dispositions pour garantir les libertés et droits fondamentaux des citoyens. Cela avait été un échec. Le nouveau pouvoir n’avait même pas été capable d’exécuter le programme pour lequel il avait été élu. Le nouveau pouvoir refusait d’organiser les élections en 1997. Toutes les preuves existent qu’ils avaient tiré les premiers. Si nous ne nous étions pas défendus, je ne suis pas sûr que je serais là, aujourd’hui, en train de vous parler. Cela peut paraître banal, mais, il faut se replacer dans le contexte de l’époque. Nous, les responsables politiques de l’opposition, étions en danger de mort. On ne nous avait laissé aucun autre choix que celui de la légitime défense. Nous nous sommes défendus. Et si nous n’avions pas gagné la guerre, nul ne sait ce que serait devenu le Congo.
Voulez-vous dire que vous avez sauvé la démocratie?
Chacun appréciera sur pièce. Mais, bilan contre bilan, nous avons fait mieux que l’ancien pouvoir sur tous les plans. Le processus démocratique a repris depuis 2002. Il est encore imparfait à maints égards, je le concède, mais il ne pourra que s’améliorer avec la vigilance de chacun de nous. Les différents gouvernements auxquels j’ai appartenu, ont restauré la sécurité dans tous les espaces du Congo. Nous avons payé toute la dette sociale. Il demeure des imperfections dans la gouvernance, que je dénonce d’ailleurs, mais nous sommes loin de la période 1992-1997. Je n’ai aucune prétention quant à la sauvegarde de la démocratie. J’ai, comme beaucoup d’autres, apporté une modeste contribution, notamment avec le CADD-MJ (Comité d’action pour la défense de la démocratie – Mouvement de jeunesse) que je préside depuis 1993.
D’accord, mais est-ce qu’un guerrier est légitime en politique?
Je ne me définis pas comme un chef de guerre, les termes résistant ou défenseur de la démocratie me semblent plus appropriés. Pour la guerre en elle-même, cela dépend des causes et de ce qui en ressort. Les vainqueurs de la guerre de 40-45 avaient de bonnes raisons de se battre. Pour le Congo, nous ne pouvions pas laisser une dictature évincer une démocratie naissante et anéantir, ainsi, les espérances du peuple à la liberté et aux droits fondamentaux. Au demeurant, il faut signaler que tous les grands acteurs politiques actuels du Congo ont participé à cette guerre de façon directe ou indirecte.
Dans un camp comme dans l’autre, nous savons tous quel était le rôle de chacun. Certains étaient des chefs politiques de la guerre, et n’ont pas touché aux armes, d’autres conseillaient ces chefs politiques, d’autres, encore, renseignaient sur le terrain ou agissaient pour contenir l’adversaire. Bien entendu, nombreux n’avaient eu que le courage de fuir pour revenir donner des leçons de politique à ceux qui s’étaient battus pour sauver la jeune démocratie. 1997 est un déterminant pour tous les responsables politiques. Chacun doit pouvoir dire il était où, et il faisait quoi ? Notre famille politique avait accompli son devoir, nous nous étions battus pour notre pays. Il n’y a pas de honte à cela, même si nous n’en revendiquons aucune gloire. Personne ne peut et ne doit être fier des tragédies de notre histoire nationale et des atrocités subies par les Congolais depuis 1959 jusqu’en 1997, en passant par 1993-1994. La conscience de la douleur des parents des victimes nous oblige à veiller à ce que cela ne se répète plus jamais.
Pour dire les choses crûment, on vous reproche, également, d’avoir détourné beaucoup d’argent des caisses de l’Etat. Certains Congolais pensent même que votre place est dans une cellule de la Maison d’Arrêt de Brazzaville, et non, à la magistrature suprême.
Que leur répondez-vous ?
Mes adversaires politiques ont mis beaucoup d’ingéniosité à créer ces rumeurs, à les faire courir, et à les entretenir. Ce n’est pas nouveau en politique, où l’on applique, plutôt, très bien, l’adage selon lequel : « qui veut noyer son chien, l’accuse de rage ». Certains, même, dans notre famille politique, n’apprécient pas mes prises de position et mon franc-parler. Ils y vont, alors, de toutes les ruses et de toutes les intrigues. Dans tous les départements ministériels dont j’ai eu la responsabilité, jamais, aucun service, ni de l’Inspection générale des Finances, ni de l’Inspection générale de l’Etat, n’a formulé des griefs de quelque nature que ce soit sur la gestion du département. Des rapports d’inspection existent. Je n’ai jamais fait l’objet d’aucune procédure du fait de ma gestion publique. Mais, évidemment, les calomnies ont la vie dure. Il en est resté quelque chose.
Ne craignez-vous pas, justement, que vos prises de position actuelles, parfois, très dures, contre votre camp depuis quelques temps, ne donnent à certains, à Brazzaville, l’idée d’instruire un ou des procès contre vous ?
Cela ne surprendra personne.
On dit que pour succéder à Sassou Nguesso, vous êtes partisan du « tout sauf un Nibolek », « tout sauf un homme du Pool », ou « tout sauf un M’Bochi ».
Que répondez-vous ?
Ces formules sont condamnables et ceux qui les ont inventées indignes. C’est contre cela que nous luttons, depuis, toujours. Un Congolais ne doit jamais être réduit à ses origines. Chacun doit pouvoir participer à la vie publique et à la gestion des affaires de la nation à l’aune de ses compétences et de sa capacité d’apport. La fonction suprême de l’Etat doit échoir à celui qui, en plus, d’une addition de vertus, aura accepté la différence et la diversité culturelles et ethniques comme participant à la richesse de notre pays. Les hommes sont le produit de leur environnement, pas celui de leurs origines. Je dénonce et je continuerai à combattre le Plan concerté, et sciemment, mis en œuvre, depuis plusieurs années, qui consiste à former des jeunes dans tous les domaines pour installer une hégémonie ethnique au Congo sur plusieurs générations. Pour la réalisation de ce Plan, on s’est accaparé, systématiquement, de tous les leviers du pouvoir ; tous les postes sensibles de l’administration civile et militaire sont, systématiquement, attribués aux ressortissants de la même ethnie. Tout se passe comme si une ethnie renfermait, subitement, tout le génie national. Cela est inacceptable et révoltant. D’autant plus que ça prépare les conflits de demain, en exposant les membres innocents de ladite ethnie à la vindicte des autres. C’est un Plan pour créer des solidarités subjectives et belliqueuses. C’est une appropriation de la théorie de la tribu-classe que nous avions condamnée hier.
Comptez-vous succéder à Sassou Nguesso ?
Il n’y a pas d’élection ouverte, en ce moment, au Congo. Je ne suis, donc, candidat à rien, sinon, à ma sérénité. Je crois, cependant, que le débat sur la succession du président Sassou Nguesso est inéluctable, il s’imposera même à ceux qui veulent nier la finitude de l’humain. La constitution actuelle du Congo fait que le président Sassou ne pourra plus se représenter à la fonction suprême de l’Etat. C’est un fait avec lequel notre parti doit faire. Il ne faut pas chercher à tromper l’histoire. La seule vraie question, de mon point de vue, pour tous ceux qui ont accompagné le président Sassou dans sa longue vie politique, est de mettre un cadre pour lui éviter un faux pas sur le dernier virage. Il faille mettre toute notre expérience politique à profit et mobiliser toutes les ressources pour consolider son legs à la nation. Vouloir biaiser avec l’évidence de la fin d’un cycle de l’histoire, c’est prendre des risques inutiles, pour lui-même, et pour le pays. Le pays est, actuellement, stable, c’est, déjà, un très bel héritage, sur lequel il faut construire. On est, parfois, plus grand par la façon de quitter le pouvoir que par la façon d’y accéder. Mandela avait réussi les deux. C’est un Grand Homme. Le général de Gaulle, qui était, lui aussi, un repère, pour rappeler qu’il vaut mieux quitter les choses avant qu’elles ne vous quittent, disait, qu’il valait mieux « quitter les choses cinq ans plus tôt que cinq minutes plus tard ». Bien que ce soit malgré nous, nous devons reconnaître que nous ne sommes pas entrés par la grande porte en 1997. C’est la moindre des choses que de tout faire pour sortir par la grande porte. A vouloir à tout prix répéter l’histoire, elle risque de bégayer.
Vous avez dit dans une interview parue au Congo que vous étiez contre toute modification de la constitution. Maintenez-vous cette déclaration?
Evidemment. C’est une question de logique et de cohérence. C’est nous qui avons conçu et rédigé ce texte. Nous avons dépensé des trésors d’énergie pour l’expliquer et le défendre, partout. Il a été accepté et adopté, par référendum, en 2002. Il a garanti, pendant la dernière décennie, la gouvernabilité du pays dans la stabilité. A ce jour, je n’ai entendu personne, dans ma famille politique, lui reprocher quoi que ce soit. Je soutiens, donc, qu’il faut continuer à la respecter, dans sa lettre et dans son esprit. C’est dans l’intérêt du pays. Et c’est une question d’honneur et de dignité.
Cette question de modification ou pas de la constitution agite les intellectuels et toute la classe politique du Congo. Conscient de ce malaise, le président Sassou Nguesso a mis, en place, une Initiative nationale pour l’apaisement, une sorte d’organe chargé de préparer les Congolais à la tenue d’un Dialogue national comme en RDC. Cette manœuvre devrait, selon toute vraisemblance, aboutir à la modification de la constitution. Comment allez-vous contourner ou résister au rouleau compresseur du pouvoir qui se met en marche ?
Le débat sur la constitution agite, effectivement, la classe politique. Je ne sais pas si cette Initiative nationale pour l’apaisement, coûteuse par ailleurs, soit la meilleure voie. Je crois, plutôt, qu’il appartient au président de la République, de saisir l’ampleur de l’agitation manifeste de la société toute entière autour de l’hypothèque constitutionnelle. C’est le silence des dirigeants qui est l’objet et la cause de toute cette agitation. Nous sommes, exactement, dans la situation de 1996- 1997. Les silences du gouvernement sur l’organisation des élections à l’approche de la fin du mandat du président Lissouba, avaient pollué l’atmosphère. Nous savons comment cela s’est terminé et ce que ça nous a coûté. Gouverner c’est prévoir, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Quand on accumule des signaux qui donnent l’impression d’une possible modification de la constitution ou d’empêcher l’alternance démocratique de s’exercer, on met le pays en ordre de marche vers des troubles. Cela est inacceptable de mettre le pays sur le qui-vive. Le président, Joseph Kabila Kabangue, jeune en âge, mais, définitivement, assagi par l’expérience des affaires et de la marche du siècle, a précisé, à son peuple, sa volonté de respecter la constitution. C’est un bel exemple.
Certains de vos collègues du parti et d’autres anciens collègues du gouvernement plaident, déjà, ouvertement, pour une modification de la constitution. Que leur dites-vous ?
C’est une marche en arrière, un contre-sens du temps. Le pays les regarde. Chacun de nous, à partir de sa naissance, va vers sa fin. Ce sens unique de la vie doit nous inspirer au moment de prendre des grandes décisions. Notre pays doit aller de l’avant. Une génération, avant nous, a fait ce qu’elle pouvait pour le pays. L’autre génération, la nôtre, doit prendre ses responsabilités. Le temps d’une autre génération, la nôtre, est venu. Nous ne pouvons pas nous dérober devant nos responsabilités, et vouloir que ce soit, toujours, les autres qui les portent. Dans les différents partis auxquels nous avons appartenus ou auxquels nous appartenons les uns les autres, nous avons observé et accompagné, loyalement, les anciens. Mais le monde a, considérablement, changé. Les concepts et les grilles d’analyse des années 60 ne permettent plus de comprendre les mutations de notre temps. Les méthodes d’une autre époque ne permettent pas de relever les nouveaux défis. On ne fera pas du neuf avec du vieux. Le temps passe, nous n’y pouvons rien. Des changements s’imposent, il faut les accepter.
Vous voulez dire que le président Sassou est devenu trop vieux ou sera trop vieux en 2016 ?
Il n’y a rien de personnel dans ce que je dis, je suis contre les considérations personnelles. Je constate, cependant, que notre continent, plus, particulièrement, la région d’Afrique centrale, est figé dans le temps. C’est, toujours, les mêmes, avec les mêmes méthodes. Ils ont mis une hypothèque sur leurs pays respectifs. Regardez les grandes démocraties ! Les générations au pouvoir se situent, généralement, entre 40 et 60 ans. Les dix premières puissances du monde sont dirigées par des responsables qui sont arrivés au pouvoir, à la fin de leur quarante ans, et le quitteront dans la cinquantaine. Xi Jinping a 60 ans (le président chinois depuis mars 2013, n’aura droit qu’à deux mandats de 5 ans, ndlr), ce qui est, relativement, jeune pour la Chine, un pays qui compte le plus grand nombre de centenaires au monde. Dans nos pays, plus de la moitié de la population a moins de 25 ans. C’est des pays jeunes, qui ont besoin de dynamisme. Il ne faut pas les empêcher d’avancer. Personne n’en a le droit.
Qu’avez-vous à proposer aux Congolais ?
Je vous répète que je ne suis candidat, à rien, en ce moment. Le moment venu, le cas échéant, je formulerai mes propositions. Pour l’heure, je veux juste faire prendre conscience aux cadres et militants de notre parti que nous devons préparer les changements à venir dans la sérénité, pour ne pas avoir à nous précipiter ou à improviser. Les changements qui n’auront pas été préparés seront subits. Notre parti a joué un rôle de premier ordre dans l’histoire de notre pays. Au-delà de la responsabilité individuelle, nous avons la responsabilité collective en tant que parti au pouvoir de garantir la continuité du processus démocratique. Face au peuple et à l’histoire, ce n’est pas l’af- faire d’un homme, mais d’un collectif. C’est pourquoi je pense que le parti doit mobiliser toutes ses ressources pour gérer l’alternance à venir, que ce soit une alternance générationnelle, ce que je souhaite, ou une alternance politique. La question n’a jamais été posée jusqu’à maintenant, il le faut ; nous devons faire la part entre la responsabilité des hommes et celle du parti.
Tout en sachant que si nous ne sommes pas vigilants, le parti pourrait être amené à endosser des responsabilités qui ne sont pas siennes. C’est en cela que nous nous distinguons de ceux qui veulent entretenir et prospérer dans la confusion de tout et de tous.
Vous insistez sur l’alternance, voulez-vous dire que vous serez prêt à céder le pouvoir ?
Quand on choisit la démocratie, on doit compter avec l’alternance. On ne la souhaite pas, souvent, mais on doit, toujours, l’accepter. Sinon c’est l’éternel recommencement.
Notre enquête sur le terrain, au Congo-Brazzaville, nous a permis de constater que vous incarnez au sein du PCT, la face visible de la masse silencieuse de ceux qui veulent le changement. L’appareil du parti étant verrouillé et maîtrisé, comment allez-vous vous y prendre pour imprimer le changement réclamé par les militants ?
Par la force des idées et le courage d’agir. Dans l’histoire, les idées ont fait trembler des empires. Victor Hugo disait que personne ne peut rien contre une idée dont l’heure est venue. Nous sommes à la fin d’un cycle de l’histoire. Une nouvelle page va s’ouvrir. Ceux qui ne le comprennent pas, ou ne l’acceptent pas, sont dépassés et seront retournés avec la page. Il y a une masse de jeunes qui attend qu’on leur propose un avenir. Ils attendent depuis longtemps, certains sont entrés dans la quarantaine ou la cinquantaine sans n’avoir rien eu. Ceux qui les suivent ont peur de l’avenir parce qu’ils n’ont rien sur quoi s’accrocher. Ils sont tous impatients. S’ils n’ont rien, si on leur propose de continuer avec les mêmes pour refaire la même chose, ils vont tout emporter sur leur passage. Celui qui n’entend pas ce grondement assourdissant du peuple congolais en sera pour ses frais. Je veux que notre parti se réforme, pour faire une offre réaliste et réalisable à court terme. Le PCT a des cadres compétents dans tous les domaines et qui ont toutes les expériences. Ils ont droit à ce qu’on les laisse s’exprimer. Je plaide pour l’offre d’une alternative interne et pour une alternance générationnelle.
Nous vous comprenons, mais en terme d’actions concrètes, qu’allez-vous faire ?
Je travaille avec certains responsables de notre parti pour ouvrir le dialogue avec la direction actuelle du parti afin de préparer, dans la cohésion, un congrès extraordinaire du renouveau.
Les « Okombistes » ne sont pas nombreux à s’afficher, à cause, notamment, de la chasse aux sorcières dont ils font l’objet. Comment comptez-vous les encourager à affirmer leurs convictions et continuer la lutte interne au sein du parti ?
Notre parti a un passé d’autoritarisme et de totalitarisme. Ils se réclament, désormais, des valeurs du pluralisme, qui doivent être mises en œuvre par les protagonistes des pratiques anciennes. C’est une gageure ! Ceux avec qui nous avons des convictions et des valeurs en partage sont déterminés et ne se laisseront pas impressionner. Ils savent que le parti, comme le pays, n’est la propriété de personne. Ils savent qu’une cause juste rend le faible plus fort, tandis qu’une cause injuste affaiblit le plus fort.
Beaucoup de cadres de l’opposition apprécient vos prises de position. Dans votre famille politique, on vous suspecte d’entretenir le dialogue avec les responsables de l’opposition. Seriez-vous entrain de préparer le passage au camp d’en face ?
Notre pays est petit, sinon, de taille moyenne, autant, géographiquement, que, démographiquement. Tous les responsables politiques se connaissent et se côtoient. Certains y laissent leurs convictions, malheureusement. J’ai mes convictions et mes choix politiques pour moi. Cela n’empêche que je juge le dialogue dans la classe politique nécessaire, car la connaissance mutuelle facilite la résolution des problèmes lorsqu’ils se posent. Les opposants sont des Congolais. Il y a des cadres de grande valeur parmi eux.
Le Congo, pays émergent en 2025. Vous y croyez vous ?
C’est une ambition noble et réalisable. Reste à savoir si c’est réaliste, compte tenu du temps imparti, des moyens mobilisés, et des méthodes de mise en œuvre. Chaque année, de la période retenue comporte des objectifs intermédiaires. L’évaluation de la mise en œuvre des premières années appelle des ajustements urgents. Ils peuvent permettre, avec d’autres concours, la réalisation de cette ambition.
Le président Sassou Nguesso prête l’argent du Congo à qui le lui demande et sans consulter le parlement. Il est devenu le banquier de l’Afrique alors que le Congo est, encore, durablement, confronté aux grands problèmes sociaux des pays sous-développés. Cela fait plusieurs centaines de milliards en moins de deux ans, alors que l’eau potable manque, les enfants sont, encore, assis à même le sol dans les écoles, le chômage de masse est endémique. Qu’en dites-vous ?
J’ai noté que cela déplaît, profondément, aux Congolais qui l’assimilent à une provocation. La majorité présidentielle ne gagne pas à garder le silence sur ces pratiques, car elle en sera comptable aux yeux du peuple. L’ensemble des sommes prêtées dépasse, de très loin, ce qui est nécessaire pour améliorer la condition de nos enseignants et des autres fonctionnaires, à qui on oppose, souvent, des fins de non-recevoir. Je ne porte pas de jugement, mais je crois que donner la priorité aux Congolais, devrait guider tous nos choix publics.
Vous êtes vous-même parlementaire. Nous avons entendu dire que vos équipes travaillent sur la demande de la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur ce sujet.
Mes équipes travaillent sur tous les sujets. J’aviserai en temps opportun.
L’affaire des disparus du Beach et des Biens mal acquis sont des épines qui empêchent le président Sassou de dormir. On dit même que c’est à cause de ces affaires qu’il voudrait s’accrocher au pouvoir. Vous ne lui avez apporté aucun soutien sur ces dossiers, notamment, lors des manifestations publiques dites « Touche pas à mon président ». Pourquoi ?
J’ai, surtout, dit que ce ne sont pas des dossiers de la rue. L’affaire des disparus du Beach est un dossier grave, même, très grave. Nos concitoyens réfugiés en RDC rentraient au pays sur appel du gouvernement. Plusieurs centaines, dont nombreux étaient des ressortissants de la région du Pool, ont été enlevés, à leur arrivée, à Brazzaville, et portés disparus. La responsabilité de l’Etat a été reconnue par les tribunaux congolais, qui l’ont condamné à indemniser les familles des victimes. Des rapports des Nations-Unies et d’une délégation américaine qui s’était rendue, à Brazzaville, ont considéré que la justice congolaise n’était pas allée jusqu’au bout des questions soulevées par l’affaire, que les faits étaient reconnus par la justice, mais les auteurs de ces faits étaient restés inconnus et n’ont jamais été recherchés. Ces rapports exigent que les auteurs de ces actes soient identifiés et en répondent. Les familles des victimes ont saisi les juridictions françaises pour que toute la vérité soit faite. C’est des faits que je ne peux que constater. Je fais de même pour le dossier des Biens mal acquis.
Quel est l’état, actuel, de vos relations avec le président Sassou ? D’aucuns pensent que vous êtes en rupture totale, tandis que d’autres pensent que vous manipulez l’opinion pour son compte ?
Les relations avec le président Sassou font partie de mon histoire. Cependant, pour bâtir l’avenir, ma mémoire obéit à ma conscience. Pour moi, la démocratie n’est pas un sujet de négociation, on s’incline devant ses valeurs. Ceux qui me connaissent et ceux qui ont suivi mon parcours ont pu noter ma constance sur le sujet. L’unité nationale est une priorité qu’il ne faut pas sacrifier. Nous avons payé un prix très élevé pour réconcilier les Congolais. Il ne faut pas les désunir, de nouveau, par de mauvais exemples. Je vois des dangers pour la démocratie et l’unité nationale dans les pratiques actuelles de gouvernance. C’est pourquoi j’en appelle au sursaut de notre parti, à la vigilance de tous les cadres du pays et des jeunes.
Le colonel Ntsourou affichait depuis sa sortie de prison une hostilité tenace contre le président Sassou et son régime. Son domicile a été pris d’assaut par les forces publiques ; il s’est rendu après une résistance de plusieurs heures. On y a dénombré plusieurs dizaines de morts et de blessés. Un commentaire ?
D’abord, ma grande consternation. Dans l’Affaire du 4 mars, le procureur général près la Cour criminelle de Brazzaville, avait déclaré n’avoir aucune charge et aucune preuve à charge contre le colonel Ntsourou, et avait demandé que le droit soit appliqué en faveur de cette innocence. Curieusement, les juges l’avaient, tout de même, condamné à cinq ans de travaux publics avec sursis. A sa sortie de prison, le colonel Ntsourou avait déclaré, publiquement, qu’il faisait l’objet d’une cabale. Il avait, notamment, dit, sur RFI, détenir des éléments à charge dans l’affaire des disparus du Beach, qu’il se disait disposé à fournir à la justice. Aucune autorité judiciaire, militaire ou politique, n’a manifesté d’intérêt pour lesdites preuves. Aucune audition n’a été organisée. Curieusement ! Au contraire, la hiérarchie militaire a émis, contre lui, un ordre d’isolement pour manquement au devoir de réserve. Et dans les jours passés, nous avons appris que toute la puissance de feu disponible, à Brazzaville, s’est abattue sur lui, sa famille, et les hommes à son service. Les images sont épouvantables et parlent d’elles-mêmes (Afrique Education a choisi, pour le moment, de ne pas les publier car elles sont d’une horreur inqualifiable, surtout, pendant cette période de fête de la nativité et de l’avènement du nouvel an, ndlr). Je compléterai mon information avant de commenter les faits du 16 décembre 2013 (date de l’assaut de la force militaire de l’Etat contre la résidence du colonel Ntsourou qui comptait une centaine d’hommes armés, ndlr), mais je déplore que dans un Etat qui se réclame de droit, que les moyens de guerre les plus lourds aient été employés dans une opération dite de police, avec autant de victimes.
Et pour terminer ?
J’ai un appel. Aux cadres et aux jeunes congolais, quelles que soient leurs appartenances politiques et leurs tendances de pensées, je les invite à prendre conscience de la nécessité d’une alternance générationnelle dans notre pays. Ils doivent savoir que cette alternance ne s’improvisera pas, et aucun cadeau ne leur sera fait. Nous avons des histoires différentes, mais nous avons un avenir commun, que nous pouvons bâtir sur des valeurs partagées. Ceux qui portent l’espérance du changement doivent se faire reconnaître, pour dialoguer entre eux, pour faire reculer les résistances. Une nouvelle génération doit s’engager à bâtir un nouveau Congo. Nous pouvons le faire, nous devons le faire.
Sassou et son clan diabolique doivent être mis hors d’état de nuire au peuple congolais et cela bien avant 2015… c’est à dire dès que possible tout au long de 2014 à 2015 mais pas en 2016… Cet homme est dangereux pour le peuple congolais tout entier… Il faut mettre tous les moyens dont dispose chaque individu ou congolais pour soit l’arrêter ou le tuer…
Oui, on peut l’assassiner… tout congolais a le droit et le devoir d’assassiner Sassou Nguesso… celui qui le fera entrera dans l’histoire et dans l’éternité de la nation congolaise.
Ce Lousolo ferait mieux de la fermer au lieu de raconter des imbécilités. Ou avez vous vu les indices qui nous indiquent que le Congo est en voie d’émergence? dans une marre de café peut-être. Vous parlez de paix et de stabilité; il y a deux choses soit vous êtes un membre de la famille Sassou qui se cache sous un faut nom ou un de ses imbéciles qui vivent à la solde de Sassou et qui prennent leurs désirs pour réalité. Le dernier carnage de Brazzaville est pour vous une invention des tribalistes?pour vous le chômage des jeunes n’existe pas, tout le monde peut se soigner sans problème, les écoles ont tout pour bien fonctionner? A mon avis vous n’êtes pas Congolais car un Congolais digne ne peut pas raconter de tels bêtises, n’en vous déplaise Mr. Si vous êtes un compatriote, profitez en avant la fin qui avance à grand pas car le peuple n’a pas la mémoire courte, il reconnaitra ses vrais frères et n’aura pas de pitié des gens de votre espèce.
Mr Lousolo pouvez-vous nous donner l’explication des mots: DÉMOCRATIE et ÉMERGENCE ?
Je vous remercie.
à kouilou
l’exercice que tu demandes à lousolo,il ne peut l accomplir objectivement parce que,comme tu l as souligné très justement ,il faut soit être vraiment con ou un suppôt de sassou pour répéter à tout va que le congo est une démocratie et émergera en 2025.
tu perds ton temps.
QU’EST CE QUI DISTINGUE FONDAMENTALEMENT L’INDIVIDU OU L’HOMME DE L’ANIMAL OU DU STADE INFÉRIEUR D’HUMANITÉ?
Les paléontologues, généticiens, endocrinologues, biochimistes, neuroscientiques, physiciens ou astrophysiciens, créationnistes, évolutionnistes ou darwinistes, chercheurs, psychanalystes, psychologues, philosophes, religieux, sociétalogues et civilisationnels sont tous unanimes: c’est la conscience, point-barre.
Mais faut-il avoir un cerveau cognitif ou une tête bien faite pour pouvoir être conscient ou être au dessus de l’appartenance quelle qu’elle soit tribale, ethnique ou raciale, politique, juridique, amicale, familiale, amoureuse, sexuelle, sociale, financière, économique, culturelle, cultuelle, environnementale, sociétale et civilisationnelle?
Lousolo a le mental embouteillé dans le Sassouisme. Ne perdez pas votre temps avec des abrutis de cette espèce dont il faudra se débarrasser au plus vite si on veut reconstruire le pays sur des bases saines. Quand je dis se débarrasser, ce n’est pas dans le sens physique du terme, mais par un véritable travail d’éducation, de déconstruction , d’éradication de l’idéologie à la fois
mbochiste fasciste et « naziste » mise en place par le rebut de la société congolaise, Sassou Nguesso.
Okombi doit être sanctionné c’est la discipline du parti. Ou il démissionne pour créer son parti s’il le désire. Ou bien allez chez Mierassa ou Dzon. C’est tout. Il n’y a pas de place pour les indisciplinés au PCT.
J’ai dit tous les récalcitrants du PCT doivent être sanctionnés a la lumière des textes en vigueur, Okombi le premier.
Nous vous informons de la mise en place d’un organe de répression contre les crimes d’Etat dont l’objectif est de combattre Sassou et ses affidés à travers l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Il a été crée le CAS ( Combattant Anti Sassou). A l’image des combattants de la RDC sur l’internationale, les combattant de la CAS se donnent mission de traquer, infliger une correction corporelle de toute personnalité politique, parlemetaire ou militaire admis dans un pays étranger y compris leurs soutiens et familles. Le CAS demande à tous les congolais de l’étranger de signaler la présence de la famille, d’un ministre, parlementaire, officier militaire dans un pays étranger afin que son sort soit sceller.
Kouilou dit :
03/01/2014 à 16:44
Mr Lousolo pouvez-vous nous donner l’explication des mots: DÉMOCRATIE et ÉMERGENCE ?
Je vous remercie.
RÉPONSE !
DÉMOCRATIE = DROIT DE L’INDIVIDU OU DU CITOYEN, ALTERNATIVE POLITIQUE OU DU POUVOIR SELON LA VOLONTÉ OU LES CHOIX DU PEUPLE SOUVERAIN…CELA DANS LA TRANSPARENCE PLUS OU MOINS TOTAL POSSIBLE !
ÉMERGENCE = CAPITAL HUMAIN, MATIÈRE GRISE, ÉDUCATION, FORMATION, MAIN D’ŒUVRE QUALIFIÉE, INNOVATION, CRÉATIVITÉ, SAVOIR, SAVOIR-FAIRE, TECHNOLOGIES, TAUX DE MICRO OU MACRO ÉCONOMIE, CROISSANCE, PROGRÈS, DÉVELOPPEMENT, VALEURS AJOUTÉES, CADRE DE VIE…
Des explications qui, je l’espère pourront apaiser toutes les tensions dictatoriales en terre africaines ou congolaises… rappelons-le est le berceau de la contre-démocratie et contre-civilisation !
C’est à Lousolo de définir ce qu’est l’émergence, lui qui fait le perroquet.
Lousolo un pur rebus de société ; un véritable guenon de la pure espèce. Il a sa place dans un arène à guenon que dans une société moderne. L’emergence est avant tout un état d’esprit et non un slogan creux comme . Il ne se fera pas avec un seul individu qui se croit DIEU supreme mais avec l’ensemble des inteligences de la nation. Il ne décrète pas dans le temps avec un homme mais se laisse en héritage pour des futurs générations qui ont eux l’obligation de lègue. On ne se cantonnera pas à la seule politique de l’ethno centrisme qui après lui point de salut pour son ethnie.
Vigilance vigilance mes chers congolais, il y a quelque chose qui se fixe à l’horizon.
s’il y a vraiment des idiots au congo ce lousolo est parmis les trois premiers
à ta place j’irai me jeter dans la mère. saches-que tôt ou tart dieu intèrviendra pour son peuple:congolais.
Mes chères frères et sœurs, il Ya pas deux vie sur cette terre. Seul la volonté de DIEU qui nous guide a éviter des bavures. Je vous aime tous que vous soyer de quelle région c le Congo et le respect de l’être humain que nous somme.
Un conseil pour vous tous, mes frères congolais, le Congo, notre pays, a 12 départements et plusieurs tribus; au regard de l’histoire de notre pays nous avons connu, les guerres, l’utopie identitaire et le fanatisme messianique qui à pousser la populace à ce déchirée au profit des politiciens (lorsqu’ils sont au pouvoir, tout marche bien et s’il y a les désaccords l’autre devient l’ennemi à abattre; et enfin à mon avis ceux qui sont là, sont des congolais avec les qualités et leurs défauts, critiquons les hommes et non son ethnie , village ou encore leur famille serait ouvrir le chemin vers un éternel recommencement qui nous amènent dans les conflits de masse.
Ayant la vision de l’aigle vers les actes que nous pausons. que chacun de nous retrouve la paix voulue par son âme.
Une autre question pour ceux qui sont contre le village et l’ethnie, si vous avez le pouvoir, vous avez : exclure ou radier les autres que vous mélangez dans la carte du Congo ?