Alors qu’à Erevan, en marge du Sommet de la Francophonie, Denis Sassou Nguesso susurrait quelques niaiseries en catimini à l’oreille d’Emmanuel Macron, à Rome Paolo Biondani et Stefano Vergine mettaient la dernière main au récit de leur enquête, qui a été publiée dans le supplément dominical du quotidien la Repubblica du 14 octobre dernier.
En Italie, qui est maintenant dirigée par un gouvernement populiste, cette série d’articles a pris la dimension d’une affaire d’Etat ; et il est fort à parier qu’enquêteurs et journalistes n’en resteront pas là. Cependant, côté italien, il existe une limite : TOTAL a des vues sur des actifs pétroliers en Libye qui pourraient s’effectuer au détriment d’ENI, et il ne s’agit pas en ce comment d’affaiblir cette dernière. Côté français, pour les médias, il n’est pas question d’écrire la moindre ligne sur tout ce qui touche au Congo Brazzaville, repère de brigands-panier de crabes de l’empire françafricain, dont tout le monde s’accommode si bien au bon prétexte d’une logique géostratégique (et d’un or noir très juteux) !
Seule reste de part et d’autre, une farouche indépendance des juges dans des dossiers qui relèvent d’une très grande criminalité financière. Certes Denis Sassou Nguesso, tant qu’il reste assis sur son trône continuera à braver toutes les règles et les lois, mais tous ses complices finiront par tomber comme des mouches, ivres du miel qu’elles ont ingurgité depuis des décennies à ses côtés. Et c’est bien là que le bas blesse. Les infractions qui ont été révélées par les enquêtes internationales sont gravissimes : détournements et complicités de détournements de fonds (considérables), blanchiments dans le cadre d’une organisation criminelle. Il ne serait pas étonnant que le GAFI (Groupe d’Action financière) qui a été créé en juillet 1989 lors du Sommet du G7 de Paris pour lutter contre le blanchiment de capitaux, ait déjà pris le relais… Sans parler des équipes d’enquêteurs mandatés par le Juge Dominique Blanc.
L’usurpateur de Brazzaville verra bientôt tous ses lieutenants et sous-fifres plombés par des mandats d’arrêts internationaux. Les passeports diplomatiques congolais ne seront plus d’aucune utilité, juste pour se balader dans d’autres états voyous de la sous-région. Curieusement leur salut pourrait provenir de la chute du régime actuel et d’un « arrangement/condamnation » avec les nouvelles autorités démocratiques qui prendront le relais. Il leur faudra alors dénoncer toutes les fraudes dont ils ont été les complices, et les bénéficiaires partiels, afin qu’ils puissent éviter la case prison !
Dans ce dernier article (celui du 14 octobre 2017), dont la traduction suit il est beaucoup question d’Hubert Pendino, qui est présenté comme le Trésorier présumé de Denis Sassou Nguesso ; très lourde charge si les enquêteurs, français ou italiens, venaient à en avoir les preuves. Mme Ingoba Descalzi et Julienne Sassou Nguesso sont déjà sérieusement épinglées. Claudio Descalzi pour l’instant n’est pas accusé d’avoir perçu personnellement de l’argent. Tout cela bien sûr en attendant la suite des évènements.
ENI : l’épouse de Descalzi a une entreprise avec la fille du dictateur du Congo
Une enquête en France crée le chaos en Italie. Et, après la publication de notre article, le ministre Luigi Di Maio promet des informations supplémentaires.
Lorsque la police française a effectué une descente dans cette villa spectaculaire avec piscine et parc privé situé sur la Côte d’Azur, il était à la recherche de preuves de la énième histoire de Maxi-corruption internationale: un président-dictateur africain qui pille les ressources de son pays, gagne beaucoup d’argent auprès des multinationales, accumule des richesses énormes et les cache à l’étranger pour acheter des produits de luxe, dirigé par un cercle doré de membres de la famille et de prête-noms.
Dans la villa du présumé trésorier-recycleur du régime, accusé d’avoir réinvesti en France des centaines de millions volés à la population pauvre de la République du Congo, les gendarmes de Paris ont saisi des archives très confidentielles: comptes étrangers, biens immobiliers, archives de sociétés offshore. Et dans ces journaux, ils ont également trouvé un nom qui remet en question l’Italie: Marie Madeleine Ingoba Descalzi, épouse du PDG d’ENI. La plus grande entreprise publique italienne, qui a de forts intérêts dans les gisements de pétrole et de gaz dans l’ancienne colonie française, avec la capitale Brazzaville, où l’ancien général Denis Sassou Nguesso, arrivé au pouvoir en 1979, est président à vie.
Monsieur recyclage, Miss Congo et Lady Eni. Pour les enquêteurs, ce sont les trois prétendus propriétaires d’une mystérieuse entreprise de l’île Maurice qui ont émergé de la perquisition ordonnée par les juges d’instruction de Paris. La société s’appelle African Beer Investment Ltd et est une société offshore à part entière: elle peut gérer des activités partout dans le monde (« global business »), mais est basée dans cet archipel de l’océan Indien où, comme l’écrivent les professionnels locaux » la taxe maximale est de trois pour cent ». Un paradis fiscal. L’autre avantage est l’anonymat: les noms des actionnaires ne sont pas publics, ni les bilans. Les actes enregistrés indiquent seulement qu’il s’agit d’une entreprise créée en juillet 2012 dans un gratte-ciel d’Ebene, la ville la plus moderne du pays, et qui est toujours active. Les noms des présumés propriétaires ne proviennent que de l’enquête de la police française qui les a identifiés comme suit: Julienne Sassou Nguesso, fille préférée du président maître du Congo; Hubert Pendino, un homme d’affaires très riche et un responsable suspect des trésors du dictateur; et Mme Ingoba Descalzi, citoyenne congolaise qui a rencontré son mari lorsque le directeur italien a dirigé la succursale Eni dans cette nation africaine.
À Paris, la magistrature enquête sur des centaines de millions de dollars provenant des caisses de l’État congolais et réinvestie en France pour acheter des dizaines de villas, appartements et hôtels de luxe. La maxi-enquête, appelée « Biens mal acquis » (biens achetés illicitement), concerne le cercle du président. En juin 2017, l’enquête concernait également sa fille, Julienne Sassou Nguesso, 50 ans, et son mari, Guy Johnson, accusés de recyclage et de soustraction de fonds publics par dizaines de millions, transférées en Europe par l’intermédiaire de sociétés offshore basées à Hong Kong. , Seychelles et Maurice. En République du Congo (anciennement le Congo français), selon l’ONU, la moitié de la population vit avec un euro par jour. Hubert Pendino est un ami proche du président Sassou Nguesso et est le plus riche de ses présumés « prête-noms », comme l’appellent les juges français. Dans l’ex-Congo français, il contrôle officiellement Socofran, une grande entreprise qui a réalisé d’importants travaux publics, sous concession de l’État, et a récemment obtenu des contrats privés, également de sociétés appartenant à Eni, comme les travaux de construction d’un budget de 40 millions de dollars d’une mégacentrale électrique (Cec). En plus de Socofran, Pendino au Congo possède un empire immobilier et est également actionnaire et président d’une banque (ndlr : La Congolaise de Banque). Selon les juges, les documents de l’enquête française révèlent que son rôle secret en tant que responsable de douzaines de sociétés offshore achetait de riches actifs immobiliers pour sa fille et les autres membres de la famille du président.
Au cours de ces semaines, les enquêtes ont enregistré des développements dramatiques. En septembre, deux anciens agents des services secrets français étrangers (Dsge) ont été inculpés de tentative d’assassinat d’un chef de l’opposition congolaise, l’ancien général Ferdinand Mbaou, exilé en France depuis des années. un comité contre la dictature qui a également dénoncé la corruption du régime de Sassou Nguesso, mettant en marche l’enquête «Bien mal acquis». Les deux ex-007 français sont maintenant accusés d’association de malfaiteurs et de détention d’explosifs.
Eni est depuis des années la multinationale la plus importante du Congo français: le groupe italien extrait environ un tiers de tout le pétrole local et contrôle de nombreux gisements riches en gaz. Le directeur général Claudio Descalzi a commencé sa carrière ici, devenant en 1994 le directeur d’Eni Congo. Nommé à la tête du groupe en 2014 par le gouvernement Renzi, il obtient le soutien de la Ligue après les élections.
Contrairement à son prédécesseur, Paolo Scaroni, désigné par Berlusconi, Descalzi a toujours travaillé pour Eni en tant que technicien et n’a jamais été reconnu coupable de corruption. C’est aujourd’hui l’un des dirigeants accusés à Milan d’avoir autorisé un prétendu maxi-pot-de-vin au Nigéria, qui remonte à 2011, alors que le groupe était toujours dirigé par Scaroni. Récemment, le parquet de Milan a également ouvert une enquête sur le Congo, faisant l’hypothèse qu’un autre haut responsable d’ENI, Roberto Casula, aurait enregistré des dépôts par millions (via une autre société offshore) auprès d’un de ses amis et de prétendus personnages. Descalzi n’a jamais été accusé de percevoir personnellement de l’argent.
La société anonyme mauricienne qui aurait, selon les enquêteurs français, réuni l’épouse du numéro un d’Eni avec la fille et le trésorier du président congolais n’a jamais fait l’objet d’une enquête italienne. African Beer semble gérer des activités en accord avec son nom: les brasseries. Les cartes saisies à Pendino contiennent également des demandes d’achat de machines pour les brasseries. Le même trésorier présumé du régime, toujours selon les enquêtes françaises, aurait également géré à l’étranger des contrats importants avec Eni. Le groupe italien indique notamment dans ses états financiers qu’il avait acheté une partie d’un gisement au Congo, en 2009, à une société appelée Courrat, sans plus de précisions. Le nom complet est Courrat Assets Incorporated: il s’agit d’une société offshore domiciliée au Panama. Les papiers du cabinet d’avocats Mossack Fonseca, publiés par le consortium de journalistes ICIJ, montrent que le propriétaire a prétendu rester anonyme même au Panama. Maintenant, les actes saisis sur la Côte d’Azur ont convaincu les enquêteurs français que le dominus (ndlr : « maître/propriétaire » en latin) de Courrat était précisément Pendino.
Eni au Congo a obtenu des actions d’un autre bloc pétrolier avec une transaction différente, c’est-à-dire l’achat de la société qui en est propriétaire: une société offshore des Bahamas, appelée Zetah Kouilou Ltd. Un achat régulièrement mentionné dans les états financiers italiens. Avant de passer sous Eni, la société des Bahamas était également cabinet par le studio Mossack Fonseca au Panama. Et même dans ce cas, le propriétaire n’avait pas été identifié. Dans les courriels de Panama Papers, toutefois, la Zetah Kouilou est toujours associée à une deuxième compagnie offshore, qui a au moins enregistré le nom de l’administrateur unique: Humbert, puis corrigée par Hubert, Pendino. Encore lui : le trésorier présumé du président.
TRADUCTION : CONGO-LIBERTY.COM
Le procureur de toufi, Oko Ngakala, les onéreux députés et les vénaux sénateurs Congolais n’y voient que leurs culs ! Bientôt la justice divine qui,seule , a pitié du peuple Congolais va les châtier jusqu’en Enfer !
Quand on vous dit que SASSOU travaille avec la mafia italienne…
Du blanchiment d’ar à ce niveau c’est 10 ans de prison. Pendino et tous les voyous en col blanc doivent tomber très vite comme Chironi est tombé en Italie avec 6 ans de prison !
Voilà pourquoi nous devons soutenir ces procéduriers qui travaillent pour rétablir la justice au congo Brazzaville , à l’instar du docteur en droit Dominique Nkounkou , à qui je voulais redire à ce grand monsieur mon plus grand respect pour ce livre le génocide des laris , un livre qui fou le bordel dans la famille sassou . Aussi appuyer la médiatisation de la barbarie que vivent les congolais par le grand intellectuel africain qui est notre sublissime Alain Mabanckou ,
Les raisons ,de se maintenir horriblement au pouvoir ,sont purement financièrement …La jouissance matérielle est plus forte que les effets d’une drogue sur le corps ..
Cette attitude maladive est l’explication scientifique de la déroute économique de notre pays ..
Robespierre , dans son oeuvre sur la démocratie , avait anticipé cette utilisation de la volonté populaire ,à des fins hédonistes….
lire ……….sont purement financières.
Montesquieu , (De l’esprit des lois) inventa le régime présidentiel ,avec les trois puissances institutionnelles ,le roi ,la chambre ,basse et haute …
L’après Sassou,sera l’occasion de corriger sa doctrine qui ne cadre pas avec les exigences de notre pays…
Désormais ,ce ne sera pas un roi ,mais ,un délégué encadré par les deux chambres ….
Toutes décisions administratives ,économiques ,militaires seront subordonnées à l’accord des représentants du peuple issus de deux chambres…..
Un encadrement institutionnel de l’exécutif est le gage d’une nation respectable et prospère..
La fonction présidentielle au Congo n’a plus sa place ……….
Un premier ministre ,manager,est capable d’assurer et d’assumer toutes les missions de l’État..
Arrêtons de surcharger un corps de deux poids ,alors qu’il ne peut qu’en supporter un ……
le Congo n’a pas la colonne vertébrale de gérer deux têtes budgétivores au sommet de l’État.
Arrêtons ,idiotement ,d’enrichir certaines familles congolaises ,sous le prétexte fallacieux d’avoir ,aveuglement .un président de la république …
Chaque jour ,nous en vérifions des conséquences néfastes sur le plan socio -économique de notre pays ..
Julienne Nguesso est le produit de notre maladresse intellectuelle….
Notre incapacité congénitale, à nous émanciper de la réflexion institutionnelle importée , va nous perdre …
Au vu ,de l’expérience présidentielle assurée par Sassou ..
Question ..
Le bonheur ,d’un peuple dépend il du besoin absolu, d’avoir un président de la république?????..
La fonction présidentielle ne réussit plus au Congo Brazzaville…Notre défi est de trouver une alternative qui mettrait tout le monde d’accord….
Nous ne mentons pas sur l’hystérie collective qu’ exerce sur nous ,cette fonction qui est le plus souvent utilisée à des fins d’enrichissement personnel ,en marchant sur les cadavres congolais..
L’unité du pays dépend de notre effort d’aller vers un pays sans président……..
Notre Congo n’en mourra point ,sauf ,pour ceux qui nourrissent des idées hédonistes…
La fonction présidentielle est devenue synonyme de la richesse pour le vainqueur, et synonyme de la mort violente de la population…..
Si ,au vu ,de cette analyse concise , le Congo n »innove pas ,en termes des institutions intelligentes capables de garantir le respect de la vie humaine et la bonne gestion des finances publiques ,le Congo pourra tourner de façon irréversible le dos au bonheur national……
Imaginez un scénarii où le pouvoir est confié à un premier Ministre ,encadré ,dont les décisions économiques ,militaires ,etc,sont soumises à l’approbation des parlementaires ,et ,dont le mandat serait limité à cinq ans non renouvelable ..
Pensez vous que ,notre pays ne s’en sortirait pas …?????.
En résumé ,nous avons deux cas qui optimisent notre réflexion……
L’une ,penche pour le fédéralisme ,dont les vertus prônent un président sans pouvoir réel ,le reste est dévolu aux grandes régions ,par l’entremise d’un premier Ministre , institutionnellement encadré…..
L’autre ,c’est innover ,en mettant une croix sur la fonction présidentielle ,pour constitutionnaliser un premier Ministre ,chef de l’exécutif ,encadré et sous haute surveillance des parlementaires….
Comment fonctionne l’Angleterre ,au niveau institutionnel?????……
Trop de morts ,du fait de cette fonction présidentielle , il est temps de fixer le monstre droit dans les yeux ,et lui interdit le séjour au Congo Brazzaville……
Plus Question de président au CONGO……
lire ……lui interdire le séjour.