Par David LONDI
Pourtant, si la guerre peut être précisément définie comme une forme organisée de la violence armée opposant deux communautés, elle touche plus largement à tous les domaines de l’action humaine, de la politique au droit, en passant par l’économie, la culture et l’art. C’est en ce sens qu’elle répond à la définition donnée par M. Mauss du « fait social total » où s’expriment à la fois et d’un coup toutes les institutions. Souvent perçue comme un phénomène purement militaire aux codes difficiles à déchiffrer, la guerre est aussi, plus largement, un fait social et anthropologique qui engage l’idée même que l’on se fait du lien social et plus largement de l’aventure humaine.
La guerre du Pool doit être interprétée comme: d’un côté, une défaite de l’organisation de l’Etat-nation, une forme de régression et d’abaissement de l’humanité ; de l’autre, une épreuve de vérité dans laquelle la cruauté de Sassou se révèle à soi-même, sans apprêt, dans toute sa nudité. Ce théâtre des pires crimes n’a laissé derrière lui que désolation et misère, un tissu social déstructuré et des femmes et des hommes brisés à jamais. Les traumatismes n’ont jamais été traités, les victimes abandonnées à elles-mêmes sans assistance ni suivi psychologique.
Depuis toujours, nous focalisons toute notre attention sur la période de transition entre la guerre et la paix précaire sans chercher à réparer les blessures causées par la guerre, comme si ce délicat passage était garant de l’avenir. Des exemples montrent qu’il n’en est rien. Des transitions pacifiques peuvent masquer l’héritage de la violence politique. Cette violence dans laquelle évolue le Congo depuis près de 60 ans. Pourtant il est crucial de comprendre les dynamiques internes d’une société, lorsque celle-ci est confrontée aux chocs de conflits armés successifs et mettre en place des mécanismes de coopération et de travail sur les racines de la violence pour que demain soit moins pire qu’hier. Sans cette réflexion, les mêmes causes produisant les memes effets, à la moindre occasion d’expression pluraliste et démocratique, comme en 1992, le pays va resombrer dans un cycle de violence dont il n’est jamais sorti depuis 1959. Pourquoi le pays a-t-il plongé dans des guerres éthniques meurtrières depuis l’arrivée du multipartisme au Congo ? Le contexte politique a-t-il fondamentalement changé ? Non, la même différence démographique entre les éthnies qui compromet l’installation du suffrage universel durablement et pousse les minoritaires à s’emparer du pouvoir et à s’y maintenir par la violence, les mêmes partis politiques, le même clientélisme éthnique et une armée fortement tribalisée. Ce contexte ne pourra jamais produire un environnement de paix et développement économique et social harmonieux parce qu’il porte en lui les causes du mal qui ronge le Congo depuis 1959. Nous devons nous rendre à l’évidence, la chute du régime actuel n’entraînera pas forcément la paix si nous ne changeons pas de paradigmes et d’organisation politique. C’est un fait prouvé par 60 ans d’Histoire. N’agissons pas comme si celles et ceux qui ont subi ces affreuses situations dans leur chair, ces corps et coeurs brisés, vont se reconstruire sans l’avènement d’une paix durable avec des structures stables. Nous ne pouvons pas continuellement fermer les yeux. Toutes ces guerres ont laissé des traces indélébiles dans la vie sociale et économique d’une region comme le Pool. Ces differentes guerres du Pool sont des genocides dont les effets durent encore et vont durer encore très longtemps, au-moins une trentaine d’années (2 générations). Des universités se sont interessées à cette situation – les universités de Sherbrooke et de Maryland, The Economist et la Banque mondiale – et nous présentent une série de publications qui nous éclairent sur les impacts de ces guerres successives sur la démocratie, le taux de mortalité, les taux de natalité et la fertilité des femmes. En quelques mots: tout ce qui fait la bonne santé d’un pays.
Leurs conclusions sont édifiantes. Vous trouverez ici une représentation graphique et des données permettant de comprendre l’évolution structurelle de la démocratie couvrant la période de 1960 à 2015. Ici ne sont pas pris en compte des changements conjoncturels ou des changements mineurs survenus à un moment ou l’autre. L’indice global procède d’une somme de plusieurs indicateurs spécifiques. Les données ont été développées par l’équipe de Polity IV (Marshall et Jaggers). Source: Monty G. Marshall and Keith Jaggers. 2015. Polity IV Dataset. [Computer file; version p4v2015] College Park, MD: Center for International Development and Conflict Management, University of Maryland. Pour aller plus loin: Center for Systemic Peace.
DÉMOCRATIE: indice global : 5/10: de 1960 à 1963 ; 6/20: de 1992 à 1998 ; 0: de 1960 à 1991 et 1998 à 2015 (2018 puisque l’étude s’arrête en 2015 et la situation s’est empirée).
L’indice synthétique sur la démocratie, selon les analyses faites par The Economist, tient compte de la culture démocratique, de la capacité du gouvernement à mettre en œuvre son programme, du respect des libertés civiles, de la participation citoyenne et de la qualité du processus électoral.
Or, nous savons que le système démocratique permet de canaliser l’expression populaire et les gouvernants sont alors tenus de respecter les mandats qui leur ont été confiés. Cela n’est pas une chimère, la formule moderne du développement repose sur la liberté et la responsabilité des gouvernements face aux populations. Le processus de démocratisation signifie que les gouvernements doivent prêter plus d’attention aux aspirations et aux besoins de leurs citoyens et doivent s’efforcer de rendre l’administration publique plus transparente. C’est pourquoi les pays démocratiques connaissent un développement économique et social élevé parce que la démocratie leur sert d’aiguillons pour résoudre les défis économiques et sociaux de peur d’être sanctionné par le peuple lors des échéances électorales.
Donc, ces données indiquent clairement que l’exercice de la violence et la privation des libertés sont les causes essentielles qui plombent le développement économique et social au Congo Brazzaville. La violence est devenue un mode de gouvernement. En effet, l’indice de démocratie est noté 2,90 sur dix, largement en-dessous de la moyenne. Le Congo est bien une dictature malgré tous les efforts déployés par son régime pour montrer un visage démocratique à la Communauté internationale.
Ces publications se sont aussi centrées sur le taux de natalité dont les données nous apportent des informations qui font ressortir les traumatismes subis par nos mamans et soeurs du Pool, region qui a payé le plus lourd tribut dans les différentes guerres, de 1993 à 2000.
Source. Banque mondiale: baisse brutale et continue depuis 1975.
Ce taux de natalité brut (par 1000 habitants) représente le nombre de naissances enregistrées au cours d’une année par 1000 habitants. On obtient le taux d’augmentation naturel de la population en soustrayant le taux de mortalité brut du taux de natalité brut. Pour obtenir le taux de croissance total de la population, il faut tenir compte de la balance migratoire (immigration – émigration).
Ici, une correlation peut être établie entre les traumatismes subis et la baisse du taux de natalité. En effet, les études de l’INED (Institut National d’Etudes Démographiques) ont démontré que la dramatique saignée dans les rangs des soldats et chez les civils a eu des effets sur le taux de natalité, lors de la Première guerre mondiale. En France, la disparition prématurée de centaines de milliers de jeunes hommes provoqua un cataclysme démographique: déséquilibre entre les sexes, vieillissement de la population, notamment des actifs sur qui reposait la reconstruction, déficit des naissances durant les années de guerre. Ce phénomène est aussi identifié au Vietnam : le taux de natalité avait chuté dans les années 60 passant, en 1972, sous la barre des 2 enfants par femme, sous l’effet de plusieurs facteurs dont le traumatisme de la guerre du Vietnam….Partant de ces constats, il est possible d’établir une correlation avec la situation du Congo pendant les guerres de 1993 – 20002, comme le montre la courbe dans cette période, avant de connaître une forme de résilience et replonger en 2015 avec le début des troubles dus au réferendum sur le changement de la constitution, présageant l’arrivée d’une autre période de violence. En effet, celle-ci va arriver de 2015 – 2018 matérialisée, sur la courbe, par une plongée du taux de natalité. Dois-je, ici, rappeler que la première ressource d’un pays, ce sont ses ressources humaines ?
Source. Banque mondiale
Ces études nous indiquent aussi que le taux de mortalité brut (par 1000 habitants), en baisse depuis 1960 avec les progrès des équipements médicaux et une meilleure prise en charge des patients, va connaître un nouveau pic correspondant à la période de 1993 à 2000 sur la courbe.
Ce taux vient donc corroborer le fait que le Congo a subi un prélèvement important de 1998 – 2000 pendant la deuxième guerre du Pool. Cette guerre montre, à plusieurs égards, qu’elle avait pour finalité de perpétrer un génocide (Projet Mouebara publié sur le site d’Opinion Internationale de Michel Taubes) dans cette région. En effet, les images publiées sur ce conflit montrent une destruction de l’habitat et de l’environnement agricole au-delà des massacres et des viols perpétrés dans diverses localités dont certaines n’avaient rien à voir avec les rebelles du Pasteur Ntumi. L’un des symboles de ce genocide, la femme terriblement amaigrie tenant dans ses bras un enfant squelettique est décédée. Elle ne pouvait pas survivre. Combien de mamans comme cette femme sont-elles mortes dans les abris de fortune parce qu’affamées ?
Cette situation humanitaire catastrophique est confirmée par les volontaires MSF (Médecins Sans Frontières), reportée par l’ONG Crash, intervenant à Brazzaville entre mai et septembre 1999, lorsqu’ils évoquent cette période, ils mettent tous l’accent sur le caractère massif et la gravité des urgences auxquelles ils sont confrontés. Ils insistent sur la faiblesse en personnel médical du dispositif de secours par rapport à l’ ampleur des souffrances, sur la charge de travail qu’ils doivent donc assumer (« on bossait comme des fous »), sur leur absorption dans les deux tâches qu’ils se sont fixées comme priorités : traiter les urgences médicales et prendre en charge les cas graves de malnutrition, en particulier des enfants, par l’ouverture de quatre centres nutritionnels thérapeutiques, mais aussi des adultes en s’associant à la création de « soupes populaires ». C’est ainsi qu au total, entre mai 1999 et février 2000, 8 061 enfants ont été soignés dans les centres nutritionnels mis en place par MSF – 286 sont décédés. Il est clair que la capacité de réagir avec rapidité à l’afflux de malnutris tient à la fois à l’expérience des secouristes par rapport à ce type de situation et au fait qu’ils recourent à un dispositif médical standardisé, dont ils savent qu il peut être mis en place dans des délais brefs grace à l existence d’une centrale logistique qui a l’habitude de le livrer, « en urgence ». L’intense sollicitude pour les enfants tire sa force à la fois du sentiment immédiat qu’il est possible d’agir pour les sauver et de la certitude professionnelle que suscite l’accès à un dispositif médical éprouvé, reproductible, réalisable.
Ce rapport de l’ONG Crash poursuit. Juillet 1999. « C’était une période où la chasse aux hommes de quinze à trente ans était relativement effrénée. Nous avons très souvent reçu des jeunes hommes qui avaient pris une balle dans le pied, dans la main ou dans la cuisse. Tout simplement parce que c’étaient des hommes, qu’ils étaient jeunes, qu’ils n’ avaient pas d argent, rien à donner. Ils étaient traités de Ninjas [c’est-à-dire membres d’une milice ennemie]. Une balle, c’était un combattant de moins» d’après les agresseurs, racontent les volontaires MSF intervenant à Brazzaville. N’est-ce pas, ici, la définition du génocide : Tuer les femmes et les hommes pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils font ? Ce récit vient, encore une fois, valider le rapport d’Opinion Internationale sur le projet Mouebara. Le genocide dans le Pool n’est donc pas une simple vue d’esprit !
Taux de fertilité (naissances par femme). Le taux de fertilité est le nombre moyen d’enfants qu’ont les femmes d’un pays au cours de leur vie, entre 15 et 50 ans.
Source. Banque mondiale
Parmi les armes utilisées dans la guerre du Pool, le viol systématique occupe une bonne place, comme en RDC (République Démocratique du Congo). Le viol systématique est une arme de guerre plus pernicieuse parce que les victimes sont incapables de prouver le mal qu’elles ont subi mais qu’elles vont porter en elles, le restant de leur vie. Le viol a clairement un impact sur le taux de fertilité comme l’explique Madame Justine M’Poyo Kasa Vubu pour les femmes violées de la RDC (République Démocratique du Congo).
Les objectifs derrière les viols de guerre sont multiples: il y en a qui commettent le viol comme butin de guerre (pour se soulager, évacuer le stress ou exiger une récompense à la fin des hostilités…), il y en a d’autres qui violent, avec objectif de déshumaniser la personne, la famille. Nul n’est besoin d’étaler la barbarie ici mais à quoi cela sert-il de violer une femme et d’introduire en elle une charge explosive ou des objets acérés ? Il est arrivé aussi qu’il soit demandé à un père de famille de violer ses propres enfants au vu de toute sa famille.
Lors d’une conférence organisée par le RifDP, le 3 novembre 2012, notre conférencière Mme Justine M’Poyo Kasa-Vubu a estimé que « en massacrant [et en violant] de plus en plus de femmes congolaises, on obtient à terme la diminution du taux de fécondité de ces femmes et donc la baisse de leur capacité de procréation, et en répétant l’expérience sur plusieurs années, grâce au silence de la Communauté internationale (d’autres observateurs vous parleront de complicité de la Communauté internationale), on obtiendra une modification du tissu sociologique. Moins les femmes congolaises pourront procréer, et plus les rebelles viendront s’installer sur le terrain avec le produit de leurs viols et de leurs pillages, plus on déstructure la société congolaise en la vidant de son essence anthropologique initiale. Viendra alors le temps de provoquer une énième rébellion qui visera cette fois-ci l’annexion de la sous-région naturellement et simplement ».
Ces propos peuvent aussi s’identifier, dans le Pool, au Congo Brazzaville, pendant la période de 1998 – 2000, dans le Pool.
Les mêmes volontaires du MSF racontent. Plusieurs mois après le début de l’assistance aux fugitifs, des interrogations émergent à propos du secours médical apporté aux femmes violées. L’existence et la fréquence des viols sont repérées dès le début du retour des fugitifs: les victimes en parlent. Surtout au moment où elles arrivent et rencontrent d’autres femmes qui les aident et les écoutent. Rapidement, en effet, une organisation catholique de femmes congolaises enregistre les cas de viols, au Centre sportif, premier lieu d’accueil des déplacés. Pendant trois mois, MSF ne prend pas d’initiatives médicales spécifiques, tenant compte du risque de contamination par le VIH. Priorité est alors accordée au traitement des enfants très gravement malnutris. Ce fut une évidence d’action: ces enfants mourraient, s’ils n étaient pris en charge. D’où l’engagement intense dans cette activité: « nous étions submergés ». MSF oriente les femmes victimes de violences sexuelles vers une structure d’assistance qui existait avant la guerre et dont la responsable, une femme médecin congolaise, a repris ses consultations avec la réouverture de l’hôpital. Mais ce médecin n a pas de moyens: elle écoute, elle recense, elle délivre des antibiotiques et la pilule du lendemain pour celles qui le souhaitent et arrivent moins de 48 heures après le viol. C’est ainsi qu’entre début mai et fin décembre 1999, 1 190 femmes déclarant avoir été victimes de viols se sont présentées à cette consultation. L’ONG Crash (Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires) poursuit son rapport sur le témoignage des volontaires du MSF (Médecins Sans Frontières).
“Le plus grand nombre des viols ont été commis lors du retour, dans le « corridor de sécurité » où des groupes de miliciens pro-gouvernementaux de même que des soldats (présentés par les autorités comme des « éléments incontrôlés ») ont établi des « bouchons ». Ils arrêtent les camions qui ramènent des déplacés, sélectionnent des femmes et des jeunes filles. Pour leur part, les jeunes hommes et les adolescents couraient le risque d’être qualifiés d’« infiltrés » et d’être exécutés sommairement ou mitraillés dans les pieds, dans les jambes. Tous, hommes et femmes, étaient victimes de rackets de la part des miliciens et militaires. C est ainsi que le « corridor humanitaire» établi par les autorités fut surnommé « corridor de la mort » par les fugitifs qui en réchappaient.
L’ équipe humanitaire constate début mai ces pratiques de viol et leur fréquence : « C’était monstrueux ce que vivaient ces femmes. Tout était mélangé, elles étaient violées et elles avaient leurs enfants très malnutris en train de mourir. Jamais je n’ai pensé à ce que Médecins Sans Frontières pourrait faire par rapport au sida, c’est vrai. Parce qu’on avait trop de boulot. Parce qu’il y avait un tel afflux de gens ». C’est fin juillet, qu’un médecin du siège parisien de l’organisation avance les éléments d’une réponse au risque de contamination des femmes par le virus du sida : une prophylaxie par l’AZT réduisant le risque d’une séroconversion pourrait être proposée aux victimes de violences sexuelles qui se déclareraient moins de 72 heures après le viol (au-delà de ce délai, cette prophylaxie perd de son efficacité). Cependant les autorités congolaises mirent plusieurs mois avant d’accepter l’introduction d un traitement préventif par antirétroviraux, délivré gratuitement à cette seule catégorie de victimes. Le programme débuta en mars 2000, soit bien après le pic de brutalité contre les femmes, mais dans un contexte où la violence de guerre est diffusée dans les comportements sociaux urbains: 50% des viols recensés en 2000 à Brazzaville sont commis par des hommes en armes.
L’auto-analyse par l’ONG Crash
Dans l’organisation de secours MSF, l’attitude face aux violences sexuelles et au risque de contamination des victimes par le VIH provoqua un débat, un travail d’auto-analyse sur le cas de l’opération conduite à Brazzaville. Aurait-il été possible, était-il urgent d’engager un programme d’antirétroviraux rapidement après le début des retours, au moment du pic des brutalités ? Il y avait deux présentations de l’urgence qui ne concordaient pas. Lorsqu’ils rappellent le désastre auquel ils étaient confrontés, les intervenants de « terrain » mettent, avec intensité, l’accent sur leur priorité absolue qui était de sauver les mourants, les enfants très gravement malnutris. En outre, des blessés arrivaient. Et l’équipe ne parvenait à prendre en charge ces soins que par « un travail fou ». Enfin l’engagement d’une pratique médicale face au VIH ne paraissait pas une nécessité d’action aussi évidente que le secours aux enfants : « On entendait dire : « des miliciens atteints de sida sont envoyés pour nous contaminer, nous exterminer ». Quelle était la part de paranoïa? ». Ainsi, ces secouristes n’ont pas eu le sentiment d’effectuer, au moment du pic d’urgences, un choix entre catégories de victimes : c’est ce qu ils ne cessent d’affirmer dans leurs récits rétrospectifs et dans les épisodes collectifs d’auto-analyse. Il est vrai que le siège parisien de Médecins Sans Frontières, bien qu’informé des brutalités contre les fugitives, n’avait pas non plus envisagé la mise en pratique d’une prévention du VIH, au moins pendant les premiers mois. Du côté des cadres de l’organisation, impliqués dans la conduite centrale des opérations, il ne s’agit pas d’atténuer l’importance du secours aux enfants et aux blessés, mais de mettre en question le caractère quasi exclusif de l’engagement pour ces catégories de victimes. Au détriment des femmes risquant la contamination par le VIH et gravement choquées. Il s’agit donc de rappeler que la proposition d’un traitement aux femmes n’a pas été envisagée, alors qu’elle aurait pu l’être : il y a donc bien eu, de fait, choix entre catégories de patients et le retour sur les raisons de ce choix est présenté comme d’autant plus nécessaire que personne n’a le sentiment de l’avoir effectué, durant les premiers mois de l’intervention. Autrement dit : comment l’organisation de secours en arrive-t-elle à pratiquer (momentanément) une sollicitude médicale sélective, sans le vouloir ?”
Maintenu dans une insécurité permanente et les viols provoqués par les différentes guerres, la crise économique et sociale persistante, le taux de fertilité des femmes s’en trouve affecté et de ce fait subit une décroissance dramatique que nous observons jusqu’en 2018, soit près de 20 ans après. Le projet de la guerre dans le Pool a des implications durables dans tous les domaines.
Nous en vivrons encore des impacts trois ou quatre generations après. Toutes les études, présentées ici, montrent un impact sur les périodes de conflits, de guerres, des impacts sur les points essentiels du développement humain et économiques. Personne ne peut refuter tous ces elements parce qu’ils sont tous factuels et superposables aux different rapports des organisations internationales comme l’ONU qui parle de 750.000 citoyens qui manquent à l’appel, du rapport d’Opinion Internationale de Michel Taubes sur le projet Mouebara, les reportages de la journaliste Florence Môrice de RFI ou les les témoignages de l’organisation des défenseurs des Droits humains au Congo. Tout ceci témoigne d’un drame dont les implications sont encore inestimable sur les plans humain, social, économique et sécuritaire. Nous avons tous les diagnostics et tous les impacts, des preuves patentes pour ne plus nier une réalité qui crève les yeux mais que certains d’entre nous ne veulent pas voir. Ici, je m’adresse à toutes celles et tous ceux qui continuent à défendre l’Etat-nation, l’Etat unitaire qui a produit tant d’horreurs et de blocages pour le développement humain et économique. Je ne demande pas, ici, de pleurer sur le Pool mais de prendre conscience que nous devons intégrer dans nos réflexions sur l’après-Sassou qu’une autre organisation doit être envisagée pour constuire les conditions d’un “vivre-ensemble” harmonieux et dans une paix durable pour reconstruire tous les éclopés des guerres, le tissu social et économique déchiré par des guerres de circonstance et d’opportunisme noir pour la conquête du pouvoir. Je plaide pour le federalisme qui est l’unique voie que nous n’avons pas encore explorée, 60 ans après.
David LONDI
Le règne de Sassou est marqué sous le sceau de la brutalité animalière .Et ,voir certains crétins ,mouiller leurs maillots pour défendre le bifteck des Nguesso ,c’est à se demander s’ils se satisfont des conditions animales que leur impose leur piètre et criminel Président …
Votre argumentaire nous exige des devoirs sacrificiels ,afin d’épargner à notre pays des aventuriers sanguinaires dont la notion des valeurs patriotiques leur est étrangère.
Aussi ,je propose , dans l’optique de fédérer notre pays ,de limiter substantiellement les attributions de la fonction présidentielle …
La fonction présidentielle ne saurait être le graal de la réussite personnelle et tribale …
La mission humaine de l’intellectuel ,c’est défier la misère sociale ,en explorant des pistes qui ne sont pas à la portée des communs des congolais .
En résumé ,il faut sortir des sentiers battus ,pour se distinguer des autres ,les initiatives du genre ,fédéralisme et décentralisation participent de cette mission ..
Que ceux qui s’y opposent ,nous proposent les leurs …
Votre post est un diagnostic hallucinant de l’échec des actions entreprises par les politiciens congolais ,abonnés à la gestion publique depuis des lustres ,il nous revient le droit d’y remédier..
Je souscris totalement à toute idée novatrice de changer radicalement la forme de l’État congolais.
Notre réaction , de renverser la table politique préétablie ,est judicieuse et noble …
le pool le pool le pool….vs n’avez pas dit que le pool se bat regulierement. la premeire guerre de brazzaville avait eu lieu car mr denis sassou ng et b kolelas avaient tous deux baisse le slip de la constitution en censurant le gouvernement maurice stephane bongo nouara sans mobil serieux car selon eux la majorite avait bascule et que p lissouba devait se resigner a choisir un premier ministre issu de la nvelle majorite.cest ca qu il faut dire et collez la paix a la banque mondiale.
il faut commencer par corriger les paradigmes du pool. le pool croit toujours remporter une election presidentielle. le pool a toujours confondu election presidentielle et election municipale.
le pool n’avait pas le droit d’expulser de bacongo et de makelekele tous les niboleks.c’est une violation des libertes publiques. le foncier de bacongo et de makelekele n’appartient pas aux laris.c’est un foncier national.
b kolelas s’etait retrouve a mairie centrale de brazzaville non pas a cause d’un programme immobilier pertinent et inedit ou d’un programme de developpement durable de la ville de brazzaville ou des eclairages ecologiques non mr, bernard kolelas etait devenu maire de brazzaville car tout simplement lari.c’est tout. dans ce sens le pool tout entier est blamable pour nepotisme.
dans la forme actuelle le lari n’aimant personne et n’etant aime de personne un candidat du pool ne peut pas etre president de la rep.b kolelas ne pouvait pas etre president de la rep car p lissouba et denis sassou ng s’etaient associes pour stopper net les reveries de b kolelas.
en 2016 marc mapingou et j m m mokoko se sont associes pour stopper net les reveries de guy b p kolelas. en 2017 claudine munari et charles zacharie bowao ont signe conjointement un doc excluant du frocad guy b p kolelas.donc le niari et la cuvette communiquent contrairement aux apparences . sassou ng est avec clement mouamba.les gens communiquent. les congolais communiquent. le vih sida du congo c’est le pool. le pool n’aime personne et personne ne l’aime.
il n y a pas de trains a brazzaville la faute est imputable a qui?
il faut corriger les paradigmes du pool .le pool doit se rendre a l’evidence qu il ne sera jamais president de la rep.
en 1960 youlou l’avait ete suite aux nombreux sms et virements qu il avait promis aux vilis. sans le kouilou youlou n’aurait jamais ete president de la rep et c’est opangault qui l’emportait. sans les bokamba edouard ebouka babacas et jacques okoko , andre milongo n’aurait jamais et premier ministre
massamba debat etait devenu president sur recommandation du pool et c’etait anti constitutionnel. c’est un non elu. il ne revenait pas au pool de trouver pour le peuple congolais un chef d’etat.alphonse est un non elu et c’est alphonse qui en septembre 1963 avait instaure le parti unique au congo.alphonse est la cle du mal au congo.
IGNORONS LE POOL CEST LA PREMEIRE SOLUTION AUX PROBLEMES DU CONGO P LISSOUBA QUAND IL AVAIT CONCU LA ROUTE POINTE NOIRE BRAZZAVILLE IL AVAIT TOUT SIMPLEMENT IGNORE LE POOL DIEU MERCI LE TRAFIC ROUTIER SE PORTE BIEN SINON QU’AVEC LES CAPRICES DU POOL A LA DATE DAUJOURDHUI LES CHOSES AURAIENT ETE DURES.
il faut ignorer le pool. »pool pool pool toujours le pool » dixit clement mouamba premier ministre
Nous devons changer notre vision d’aborder la politique de demain. L’idée du fédéralisme doit faire son chemin. Elle ne s’éteindra pas, mon engagement est total, cher Val de Nantes. J’apprécie aussi ton engagement dans cette voie comme beaucoup d’autres et nous gagnerons parce que c’est la seule alternative qui nous reste.
Nous vaincrons parce que nous sommes plus nombreux que l’on ne croit !
Puisqu’il nous faut gerer notre Bien commun,le Congo, appprenons a faire comme nos freres et soeurs du Nigeria. Imposons nous une constitution qui ne reconnaisse que deux partis politiques ou l’on retrouverait toutes les tribus du pays; et a la tete desquels on retrouverait un couple (President et vice president) compose d’un originaire du nord et d’un autre du sud du pays.
Nous aurions ainsi regle le probleme qui empeche le Congo de decoller. Il est temps de depasser ces querelles inutiles responsables des malheurs des congolais.
A mes frères Val de Nantes et Londi,
Il faut être courageux dans la vie , ne peuvent vivre ensembles sur des êtres dotés ou pourvus de raison .En face de nous avons avons des animaux, tout conflit ne trouve de solution que dans la violence, donc la coexistence est impossible . La seule et unique voie c’est la scission .Le grand chef Cobra a décidé de faire de nous une minorité occupée par 150000 soldats Rwandais et Ougandais, réfléchissez y
Dieudonné Bantsimba directeur de cabinet de Bouya, vous avez devant vous des faits pas des insinuations. Il n’est point besoin de tergiverser, c’est ce comportement qui plonge le Congo dans des guerres interminables dont l’impact est la catastrophe économique et sociale sans nom. C’est votre attitude qui fait que le Congo soit placé dans les 3 pays les plus tribalistes d’Afrique. C’est votre interprétation des situations passées et présentes qui fait le lit des gens comme votre chef, Bouya, qui fait que des individus au background intellectuel douteux détourne $850 millions sans songer aux maux qu’ils infligent aux Congolais. C’est la vision courte comme la vôtre qui maintiendra ce pays dans la crasse économique dans laquelle votre chef, Bouya, du haut de son DUT plus 2 ans de stage de pilotage d’avion, l’a mis. Elargissez votre vision intellectuelle et vous vous rendrez compte que ce pays ne pourra s’en sortir qu’en responsabilisant chaque région, chaque congolais. La dernière fois que le Pool était au pouvoir, c’est en 1968 et les comptes du pays était équilibré sans la manne du pétrole. Cette région n’est jamais sortie de ses frontières pour aller faire la guerre à une autre.
@ Dieudonné je ne sais pas quoi. Brazzaville est dans le Pool. Alors barrez-vous.
Monsieur Bantsimba Dieudonné, vous aviez de la chance que vous soyez encore en liberté car votre place est en prison. Votre réaction , nous la comprenons. Votre nom est apparu dans les enquêtes qui se font en Suisse parmi les nombreuses sociétés écrans montées par vous et ceux qui vous ressemblent.. Votre personne représente l’une d’elles effectivement dans lesquelles vous aviez caché l’argent du Congo. Vous êtes propriétaire d’un nouvel immeuble aux plateaux des 15 ans et de nombreuses villas dans la ville capitale et à Pointe Noire. Vous allez nous dire que c’est votre propre argent qui a permis ces acquisitions? Hier, vous étiez à la Mairie centrale, vous viviez dans un F3 des logements administratifs. En l’espace de quelques années, vous êtes devenu milliardaire. Est ce que vous ignorez par votre vol des deniers publics, vous affamez et endeuillez de nombreuses familles . Et vous aviez le toupet de venir narguer des citoyens responsables et consciencieux. En plus vous faites une lecture aveugle de la politique congolaise , à votre bon plaisir. . Lancer votre regard sur l’histoire politique du monde, vous vous rendrez compte que votre vision n’est plus adaptée au temps actuel. Le monde évolue et vous appartenez aux vieux shémas du passé. Le changement est irréversible au Congo . Vous repondrez de vos actes, ne vous faites pas d’illusions.. Il serait temps car vous retardez le pays par votre pratique poitique,, votre manière bornée de voir les choses. C’est très regrettable..
Monsieur Bantsimba Dieudonné , vous aviez une soeur qui porte le nom de Bouesso.. Votre père pourtant originaire du nord – Congo vous a donné vous et votre soeur les noms du Pool en souvenir certainement des amis originaires de cette région qu’il portait dans son coeur . Et cette région que vous ne cessez d’insulter. Votre père avait beaucoup de respect envers les originaires de cette région.. Les ancêtres du Pool, c’étaient des grands résistants. Cette région compte des illustres peronnages qui ont donné de leur vie pour l’indépendamce du Congo. Nous pouvons citer André Grenard Matsoua, Boueta MBongo, Samba Ndongo. Moundongo, Mama NGounga, Mabiala ma NGanga, Abraham Matouba, Koussakana Kua MBemba, Milongo, j’en passe , la liste est longue. Les trois personnalités du Pool qui on géré le Congo, je cite Fulbert Youlou, alphonse Massamba Débat, André Milongo, ont travaillé honorablement , avec une gestion orthodoxe et des moyens très limités. Ces trois personnalités avaient une vision pour leur pays. Avec Fulbert Youlou, le pays était respecté dans le monde entier. En très peu de temps, il a posé les bases d’une agriculture d’exportation. Les ivoiriens qui étaient venus apprendre auprès du Congo ence qui concerne le cacao par exemple, nous ont dépassé jusqu’à devenir le premier producteur mondial dans le secteur. Avec Fulbert Youlou, le grand barrage du kouilou aurait vu le jour et aujourd’hui le Congo serait un pays industrialisé. Avec Alphonse Massamba Débat , le Congo a connu le développement du secteur industriel. André Milongo , en 1 an , a pratiqué une gestion plus qu’orthodoxe et a laissé des entreprises rentables comme la SNE etc….. Si ces trois personnalités avaient disposé des moyens collossaux dont vous aviez bénéficié, le Congo serait un paradis pour chaque citoyen congolais. Et à leur époque l’impunité n’existait pas, un simple vol de deux planches te valait des années de prison. Aujourd’hui vous aviez institutionnalisé les détournements des fonds. Comment des individus peuvent détourné 14 mille milliards de francs cfa de tout un pays et en faire un usage personnel. Se les partager et aller les planquer dans des paradis fiscaux, affamant et endeuillant de nombreuses familles. Ca dépasse l’entendement de l’humain que nous sommes. Monsieur Bantsimba , je vous pose une question. Comment comptez vous effacer ces dégâts dans la mémoire collective des congolais?
Monsieur Bantsimba Dieudonné, de telles pratiques sont en porte à faux avec l’amour divin , en opposition flagrante avec les lois de la nature. C’est pour vous dire que le changement au Congo est irréversible. Quelle que soit la durée de la nuit , le jour finit toujours pae apparaître. et ce jour arrivera pour tous les congolais du nord au sud et de l’est à l’ouest. Le Congo restera un et indivisible Vous repondrez de vos actes devant les tribunaux dans un système judiciaire juste et fort. La seule vision que vous aviez pour le pays est la conservation du pouvoir. Pour cela , vous utilisez le Pool comme votre bouc émissaire dans votre stratégie. Le dernier procés des généraux Nianga MBouala et Dabira nous a suffisamment édifié là- dessus. Vous aviez crée Ntoumi sur le conseil d’un Général angolais, et vous aviez envoyé Ntoumi dans le Pool, les armes avec. Tout ceci pour maintenir le pays dans un état permanent d’insécurité. Et ce climat, vous en avez besoin pour terroriser le peuple et diriger le Congo.
Merci à Monsieur Kissantsi d’avoir conclu votre post sur le climat d’insécurité, car ce que j’ai à dire portera sur cette insécurité permanente et ses conséquences démographiques.
Il est largement documenté (études de l’ Institut National d’études Démographiques, »INED ») que les situations de guerre ont une influence sur la natalité d’un pays, du fait du déséquilibre entre les sexes masculins et féminins,(les hommes en âge de combattre étant physiquement engagés dans les champs de bataille), et aussi du fait de l’action d’un facteur plus sournois, plus pernicieux et plus insidieux: le traumatisme chez la femme, qui peut se mesurer par la fécondité.
Dans ce post que nous a proposé David Londi, étudions les courbes de natalité et de fertilité.
La comparaison révèle que les deux courbes se superposent topographiquement, avec un épisode ascensionnel pour la natalité à l’année 2000. Les données ne nous permettent pas d’en apprécier la signification statistique.Sans établir un lien de causalité, l’évolution de ces deux courbes attestent de l’existence d’une corrélation entre la capacité à procréer chez la femme et l’évolution démographique ici mesurée par le taux de natalité.
En impactant le psychisme féminin, l’effet traumatique différé est une arme de destruction massive au même titre que les autres armes explosives. Cette arme ne fait pas de morts physiques, mais a une action perturbatrice voire inhibitrice de la potentialité génitrice de la femme. Jean Ferrât, citant Aragon, ne chante-t-il pas que la femme est l’avenir de l’homme (disons ici du monde)? Le tableau « l’Origine du monde » de Gustave Courbet ne suggère pas autre chose.
Une femme violée reste traumatisée à vie. L’empreinte est indélébile.
On peut donc considérer que le viol et l’insécurité psychologique permanente sont des armes de régulation à la baisse d’une démographie, de dépeuplement pour ne pas dire d’épuration ethnique.
C’est une bombe à retardement dont les effets se feront sentir plus tard.
-Isidore Aya Tonga, à propos du procès DABIRA, révèle l’existence d’un complot satanique dit-il, contre les originaires du Pool, visant à les déshumaniser par le viol des femmes et autres exactions, (bref, à les traumatiser). En voici le lien:
http://congo-objectif2050.over-blog.com/2018/05/proces-norbert-dabira-la-verite-sur-un-crime-odieux-vient-de-jaillir-au-profit-du-devoir-de-memoire.html
– Le Journal Opinion Internationale révélait que des accusations de crime contre l’humanité pesaient sur Monsieur Denis Sassou Nguessou (DSN), dans sa publication du mercredi 29 juillet 2015, sous le titre: « De lourds soupçons sur des crimes contre l’humanité du Président congolais Denis Sassou Nguesso au Congo Brazzaville ».
Ces accusations étaient basées sur l’existence d’un document qualifié « Secret Défense » et intitulé « Opération Mouébara », du nom de la mère de Mr DSN, Emilienne Mouébara. Etrange choix onomastique œdipien. Les psychanalistes pourront se saisir du cas et dégager le profil du candidat passé au divan. Ce document est signé le 27 septembre 1999 par le Général de Brigade Noël Léonard Essongo au nom d’un comité d’actions spéciales et co-signé par Denis Sassou Nguesso, Général d’Armée et Président de la République.
Il s’agit d’un véritable plan d’extermination des populations hostiles à son retour en force en 1997.
Quels en étaient les objectifs?
Un tableau prévisionnel à compétence programmatique nous en révèle la finalité.
Nb de tué: 125 000 hommes
Nb de fugitifs: 275 000 hommes
Nb de disparus en exil forcé: 40 000 hommes
————————————————————–
soit un total de dépeuplement de 430 000 hommes
coût total de l’opération pour le IVè trimestre : 3 174 000 000frcs cfa
Fait à Brazzaville le 27 septembre1999
pour le comité d’action spéciale: Général Essongo
Le but poursuivi est le dépeuplement. La consigne d’épuration est dite « Mouébara »
>> Je crois que cela porte un nom: « Génocide »
-Dans un courrier de la présidence daté du 7 janvier 2000, Monsieur Denis Sassou Nguesso écrivait:
« extraits »:
– Je dois vous assurer que les accords signés çà et là s’inscrivent dans le cadre des diversions
prévues dans notre stratégie, nécessaire pour notre image, et ne doivent en aucun cas enta-
mer votre moral.
– Le maintient de l’état de guerre,…, l’extermination progressive,…., la désinformation de l’opinion
nationale et internationale,…., doivent demeurer les principaux axes de notre politique.
– Poursuivre l’opération « Mouébara » dans les nouvelles conditions des accords…. dans le Pool
qui est aujourd’hui vidé aux 3/4 de sa population.
Voici le lien pour consulter l’article de « Opinion Internationale »:
https://www.opinion-internationale.com/2015/07/29/exclu-lourds-soupcons-sur-des-crimes-contre-lhumanite-du-president-sassou-nguesso-au-congo-brazzaville_36379.html
De ceci, il découle que les accords de paix de Kinkala et subséquemment les négociations imposées qui se déroulent en catimini, ne sont en réalité qu’une imposition d’un état de guerre larvée et d’une insécurité psychologique permanente. Ce qui laisse une lame de fond traumatique opérer en agissant de façon sous-jacente. Or on l’a vu, le traumatisme a une corrélation étroite avec la baisse de la fertilité et de la natalité.
Il en ressort que le processus de dépeuplement du Pool, et donc d’épuration ethnique, se poursuit selon un plan préétabli, et est toujours en cours sans que personne n’y prenne garde.
C’est une bombe à retardement dont les effets se feront sentir plus tard.
Le génocide des Bakongo du Pool se poursuit sous nos yeux.
Comme on le dit:
Wu ba guna, we na meso!
E nkasukulu! E kia!
Merci à Pierre Boudzoumou d’avoir approfondi, références à l’appui, ces corrélations entre les études de l’université de Sherbrooke et la réalité constatée sur le terrain de plusieurs observateurs comme les médecins du MSF et l’Opinion internationale qui, agissant indépendamment pointent du doigt une réalité que beaucoup de congolais ne veulent pas voir. Tous les indicateurs, dans cette région, sont au rouge tant sur les plans économique et social impactent durablement le rétablissement des équilibres vitaux dans cette région sous les feux des différents pouvoirs depuis plus de 50 ans. Le silence de certains en dit long sur le niveau de solidarité qu’ils manifestent pour cette région. Les filles et les garçons n’abdiqueront pas, la volonté de reconstruire est intacte. Nous avons des projets pleins les bésaces et nous les déploierons, le moment venu. Ce génocide que beaucoup nient est la pierre fondatrice d’un nouveau Pool parce que le sang versé nourrit et féconde notre volonté de tout reconstruire. D’une catastrophe nous ferons une force et une volonté farouche d’être, dans toute la plénitude, les dignes héritiers de nos ancêtres résistants.
Merci Pierre !
@ Pierre et Londi ,je puis vous assurer de notre détermination à sauver cette région martyr des injustices des présidents incompétents et tout simplement criminels …
L’objet de cette haine ne nous échappe pas ,car elle est la conséquence de notre magistère moral et intellectuel que nous n’avons cessé d’exercer sur l’ensemble de notre pays …
Le capital humain dont dispose cette région ,reste vierge et intact .Difficile de ne pas ruminer une revanche au profit de cette région …
@Val de Nantes. Pas de revanche, mais de la résilience. Ce mot se retrouve bien résumé par David Londi lorsqu’il dit: « D’une catastrophe, nous ferons une force et une volonté farouche d’être, dans toute la plénitude, les dignes héritiers de nos ancêtres résistants ».
Le Pool aura besoin d’un plan « Marshall », mais dans le contexte socio politique actuel, cela est impossible. Toutes ces données que vous nous exposez dans cet article, sont des éléments à charge qui serviront le moment venu. Ils permettront de qualifier de [Crime de génocide], tous les actes de barbarie qui ont été commis dans le Pool depuis des décennies.
Nous nous battrons pour un Nuremberg pour tous les crimes commis par Sassou. Nous avons suffisamment de preuves pour cela. Ils n’echapperont pas à la CPI même si Sassou s’affiche en photo avec la directrice de cette cour. Au-delà des preuves que nous pouvons apporter, il en existe d’autres dans sa constitution quand il pond des articles comme le 96 qui l’exonère des crimes contre l’humanité. Quel aveu ?