Le Soudan accepte de remettre l’ex-président Omar el-Béchir pour faire face à des accusations de génocide et de crimes de guerre devant la CPI

Omar El BACHIR et Sassou-NGuesso


  • Al-Bashir est recherché pour des homicides massifs au Darfour pendant le conflit
  • Il est détenu à Khartoum pour corruption et meurtre de manifestants
  • Un chef despotique a été destitué par l’armée l’année dernière à la suite de manifestations

Le Soudan a accepté de remettre le président déchu Omar el-Béchir à la Cour pénale internationale pour qu’il soit accusé de génocide et de crimes de guerre.

Les autorités de transition et les groupes rebelles du pays ont accepté aujourd’hui la remise de l’ancien chef, qui aurait également ordonné des massacres dans la région du Darfour. 

Al-Bashir a été renversé par l’armée en avril à la suite d’un soulèvement populaire et a depuis été emprisonné dans la capitale du pays, Khartoum, pour corruption et meurtre de manifestants.

Mohammed Hassan al-Taishi, membre du Conseil souverain et négociateur du gouvernement, a déclaré que le conseil avait convenu avec les groupes rebelles du Darfour de remettre ceux que la Cour pénale internationale voulait traduire en justice à La Haye.

Al-Taishi n’a pas précisé quand ils transfèreraient al-Bashir et d’autres personnes recherchées par la CPI, et l’administration de transition devrait ratifier le Statut de Rome de la CPI pour permettre le transfert de l’ancien président à La Haye.

Il a pris la parole lors d’une conférence de presse à Juba, la capitale du Soudan du Sud, où le gouvernement et les rebelles ont tenu des pourparlers pour mettre fin à la guerre civile qui a duré des décennies.

Dans le conflit du Darfour, les rebelles de la communauté ethnique du centre du territoire ont lancé une insurrection en 2003, se plaignant de discrimination et d’oppression de la part du gouvernement de Khartoum, dominé par les Arabes. 

Le gouvernement a répondu par un assaut de terre brûlée de bombardements aériens et a déchaîné le groupe rebelle qui les soutenait, les Janjaweed. Jusqu’à 300 000 personnes ont été tuées et 2,7 millions ont été chassées de chez elles.

Avec al-Bashir, la CPI a inculpé deux autres personnalités de son régime – Abdel-Rahim Muhammad Hussein, qui était ministre de l’Intérieur et de la Défense pendant une grande partie du conflit, et Ahmed Haroun, un haut responsable de la sécurité à l’époque qui, le mois dernier, a été nommé par al-Bashir pour diriger le parti au pouvoir, le Congrès national.

Al-Bashir a également supervisé la deuxième guerre civile brutale du pays, où environ deux millions de personnes ont été tuées par un conflit, une famine ou une maladie, et quatre autres millions ont été déplacées. 

Souverain despotique qui a supervisé l’exécution des femmes et des enfants et la destruction de milliers de maisons: qui est le président Bashir al-Assad?

L’ancien président du Soudan, Omar Hassan Ahmad al-Bashir, a supervisé une violente guerre civile qui a coûté la vie à plus de deux millions de personnes et le nettoyage ethnique de la région du Darfour au cours de son règne turbulent de 30 ans.

L’autocrate, éduqué par l’armée égyptienne, a pris le pouvoir en renversant le gouvernement démocratiquement élu en 1989 avec le soutien de l’armée.

Il s’est déclaré président du Conseil du commandement révolutionnaire pour le salut national, président en 1993, puis a tenu des «élections» en 1996 où son nom était le seul sur le bulletin de vote.

Il a partagé le pouvoir avec le président de l’Assemblée nationale Hassan al-Turabi, jusqu’à ce que le politicien ouvre les négociations avec les rebelles du Sud, ce qui a poussé al-Bashir à ordonner sa révocation.

Le président a supervisé deux conflits majeurs au pouvoir, la deuxième guerre civile soudanaise et le prétendu nettoyage ethnique de la région du Darfour.

Lorsqu’il a pris le pouvoir, la guerre civile faisait déjà rage depuis six ans. À la fin, il avait coûté la vie à deux millions de personnes, soit à la suite d’un conflit armé, de la famine ou de maladies, et en avait déplacé plus de quatre millions, selon le Comité américain pour les réfugiés.

Il a attisé les flammes en faisant entrer des soldats dans la région et en finançant certains groupes dans le cadre d’une stratégie de «diviser pour mieux régner», qui a déclenché des conflits entre différents groupes ethniques.

La guerre avec le Soudan du Sud a commencé lorsque le Soudan a imposé la langue et la culture arabes dans la région, laissant ses habitants exclus de l’administration de leurs propres affaires.

Le conflit a également conduit à la guerre au Darfour, qui a conduit Al-Bashir à être accusé de crimes de guerre par la Cour pénale internationale.

Les rebelles du Sud ont défilé au Darfour, à l’ouest du pays, affirmant arriver pour soutenir des groupes non arabes réprimés par le gouvernement.

Al-Bashir et ses forces ont répondu par ce que le tribunal pénal a qualifié de «nettoyage ethnique».

Ils ont supervisé les exécutions sommaires de femmes et d’enfants, l’incendie de villes et de villages, le dépeuplement de vastes étendues de terre et la profanation de lieux saints, selon Human Rights Watch.

By ASSOCIATED PRESS and LUKE ANDREWS FOR MAILONLINE

PUBLISHED: 14:58 GMT, 11 February 2020

SOURCE : DAILYMAIL.OK.COM

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3 réponses à Le Soudan accepte de remettre l’ex-président Omar el-Béchir pour faire face à des accusations de génocide et de crimes de guerre devant la CPI

  1. VAL DE NANTES dit :

    Son rond de serviette l’y attend ,depuis la mort de MARIEN ..

  2. Anonyme dit :

    Ceci ne risque pas d’arriver au Congo car les Congolais dans leur grande majorité sont atteint du syndrome de Stockolm et aiment leur bourreau.

  3. Robert POATY PANGOU dit :

    Mes très chers frères et très chères Sœurs,

    Oui Omar El BÉCHIR est aujourd’hui en prison.

    Omar El BÉCHIR va être transféré à la Haye.

    Mais qu’est ce qui permit que cela soit aussi facile à faire ?

    Donc au lieu de tout simplement se réjouir de voir cela, il est plutôt question de faire comme le Soudan l’a fait.

    Ce sont les NORD-SOUDANAIS (SOUDANAIS) seuls qui ont déposé Omar El BÉCHIR.

    NB : Pour Denis SASSOU NGUESSO, Ce sont les MBOCHIS qui vont régler son cas.

    Oui, les MBOCHIS l’ont fait à Marien NGOUABI.

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