Le procès des responsables de la première république du Congo : Au temps où l’impunité n’était pas de mise , Par WILFRID SATHOUD

Deux ans après le renversement de la première République du Congo, le nouveau régime « révolutionnaire » institué par le MNR [1] sous la conduite du président Alphonse Massamba Débat, installera une Cour d’exception, pour juger les principaux responsables du pouvoir déchu.
Du 8 au 14 Juin 1965, au « Tribunal Populaire de Brazzaville » sous la présidence de Stanislas Batchy, se déroulera leur procès. Outre 14 membres du gouvernement Youlou, dont le président lui même, 5 hauts fonctionnaires seront présents sur le banc des accusés. Fulbert Youlou, exilé à Madrid (Espagne), sera condamné à mort par contumace, tous ses biens tant au Congo, qu’a l’étranger seront confisqués.

Nous publions à la suite de cet article, quelques extraits de sa position exposée dans son livre « J’accuse la Chine » [2] ; l’audition à la barre du ministre de l’information Apollinaire Bazinga ;  les peines infligées à l’issue du dit procès ;  la déclaration du ministre de la fonction publique puis du plan et de l’équipement, Victor-Justin Sathoud, après sa libération. [3]

Extrait du livre de l’Abbé Fulbert Youlou [4]

« Je suis accusé d’avoir utilisé à mes fins un avion de guerre de type Héron, que j’aurais reçu du gouvernement français. Je demande aux membres de ce soi-disant tribunal de s’informer auprès de ce gouvernement du jour et de la date où un avion de guerre m’aurait été donné par lui ? En tout cas, sur mon honneur, je déclare n’avoir jamais reçu d’avion de ce type. Mais je reconnais avoir reçu de la France trois ou quatre petits avions Broussards. Et ils sont à Brazzaville ;

Atterrissage de l’un des fameux avions broussards, conduisant l’Abbé Fulbert Youlou à l’aéroport de Dolisie, ou il est reçu par le Maire Délégué Hilaire Mavioka, à coté de Victor Sathoud (1961).

Je suis accusé d’avoir apporté mon soutien à MM. Kasavubu et Tshombé. C’est exact. Je suis anti-communiste et je le serai toute ma vie. Je soutiendrai, tant que je vivrai, tous ceux qui défendent la même cause que moi.

Fulbert Youlou a gauche avec le président Kasavubu du Congo-Léopoldville et, à droite avec le leader sécessionniste katangais Moise Tshombe assistant à la cérémonie officielle de lancement des travaux de construction du barrage de Sounda sur le Kouilou.

Ce tribunal ose me condamner à mort pour avoir toléré à Brazzaville l’installation de la Radio-Makala. Mais que dit ce tribunal de ce qui est diffusé sur les antennes de la Radio du désordre pour le compte des rebelles installés là-bas ? Que pense ce tribunal sur le fait que les rebelles de Léopoldville aient des bases militaires partout au Congo-Brazzaville, utilisant armes et munitions de l’armée congolaise avec tous les soutiens logistiques ?

Oui, un tribunal dont le jugement rendu n’est que le reflet évident de la haine ne peut être équitable et juste car, avant de se prononcer sur la nationalisation de tous mes biens, ce tribunal aurait dû savoir que c’est en 1946 que j’ai acheté la ferme de Madibou, grâce aux dons que j’avais reçus alors des chrétiens, que le petit hôtel de Bacongo a été construit en 1956 grâce à un crédit de deux millions sollicité à la banque qui s’appelait alors Crédit d’A.E.F. et ce crédit a été entièrement remboursé. L’hôtel du Pool n’est pas encore entièrement payé, je suis satisfait de ce que Massamba-Débat prendra sur toutes mes dettes.

Ce que ce tribunal ne veut pas savoir et ne veut pas dire, c’est que j’étais régulièrement salarié et que j’avais le droit d’user de ma solde. Ce tribunal ne démontre pas non plus combien j’ai volé et sur quel chapitre cette somme a été défalquée.

Je suis condamné à mort pour avoir demandé de maintenir l’ordre le 13 août, alors que je représentais le pouvoir légal… ».

Extrait de l’audition de Monsieur Apollinaire Bazinga, ancien Ministre de l’Information

Accusé, vous êtes inculpé d’avoir matériellement ou moralement aidé ou assisté l’ancien Président dans sa politique Katangaise, à la mise à la disposition à une mission étrangère d’une partie du territoire au profit d’une province sécessionniste : le Katanga, pour le trafic d’armes de guerre, à la prestation du sol national pour l’installation d’une station de radio dénommée Makala au service de l’étranger et à l’aide des forces armées d’avoir causé la mort à trois congolais, lors des journées révolutionnaires d’août 1963. Accusé répondez !

Monsieur le Président,

1) Je ne reconnais pas avoir aidé ou assisté l’ex Président YOULOU à la cession d’un terrain militaire au gouvernement du Katanga.
Cette cession ou cette aide, je les ignore totalement.

2) Je reconnais avoir été Ministre de l’Information à une époque, mes attributions étaient les suivantes : responsable de la direction du service de l’information, j’avais à exercer la tutelle de la Radio Télévision Congolaise et de l’Agence Congolaise de l’Information. Quant à l’installation de Radio Makala, je l’ignore complètement,…était t’elle exploité par le Congo ou par le Katanga ou par une nation étrangère.

3) En ce qui concerne l’intervention armée contre le peuple sans armes,

Monsieur le Président sur ce point, je ne pouvais dire aucun mot. Pour la bonne raison que je me trouvais en mission à l’étranger, précisément à Dakar ou se réunissait un Conseil de ministres des affaires étrangères de l’OUA (S’il s’était tenu un conseil des ministres pour décider de l’usage des armes contre les manifestants, parmi lesquels trois braves congolais ont trouvé la mort, je l’ignore.

Accusé BAZINGA, avez-vous entendu parler d’une radio dénommé Makala en votre qualité de ministre de l’information ?

Monsieur le Président, en ma qualité de ministre, je ne reconnais pas avoir enregistré la présence de Radio Makala. Mais en ma qualité de simple citoyen, j’ai entendu qu’il existait une telle radio, je m’étais inquiété, en tant que ministre de l’information de ne pas l’avoir su.

Sentences du procès des responsables du régime de la première République du Congo devant le tribunal populaire de Brazzaville siégeant du 8 au 14 Juin 1965

NOM & FONCTION

CHEFS D’ACCUSATION

PEINE INFLIGEE

1 Abbé Fulbert YOULOU, Président de la République Haute trahison, cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Installation d’un poste émetteur appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville ; *Détournement des deniers publics

Condamné à mort par contumace, confiscation de tous les biens tant au Congo qu’à l’étranger2Stéphane Tchitchelle, Vice Président de la République, Ministre des Affaires Etrangères*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville ; *Détournement des deniers publics

15 ans de Prison ferme avec confiscation de la ferme de Hinda3Dominique NZALAKANDA, Ministre de l’Intérieur et de la JusticeParticipation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makalu en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville ; *Détournement des deniers publics

15 ans de prison ferme avec confiscation de ses deux voitures4Joseph SENSO, Ministre de l’Intérieur et de la Justice*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville

10 ans de prison ferme5Prosper GANDZION, Ministre de l’Education Nationale*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville ; *Détournement de deniers publics

10 ans de prison ferme avec privation des droits civiques6Victor SATHOUD, Ministre de la Fonction Publique, du plan et de l’équipement*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville ; *Détournement de deniers publics

10 ans de prison ferme7Alphonse NZINGOULA, Directeur de Cabinet de l’ancien Président de la République*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville

8 ans de prison ferme8Eugène GOMA, Directeur de la Sûreté Nationale*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville

5 ans de prison ferme9Isaac IBOUANGA, Ministre de la Production Industrielle*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville

3 ans de prison ferme10Marc DELLHOT, Secrétaire particulier de l’ancien président de la République*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville ; *Détournement de deniers publics

3 ans de prison ferme avec confiscation de ses deux voitures11Antoine LETEMBET AMBILY, Directeur de Cabinet du Ministre de l’IntérieurTrafic d’influence, accession illégale à la fonction publique3 ans de prison ferme12Pierre GOURA, Ministre des Finances*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville ; *Détournement des deniers publics

2 ans de prison ferme, avec sursis13Jacques OPANGAULT, Vice-président de la République*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville

Acquitté, relaxe pure et simple14Simon Pierre KIKHONGA NGOT, Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville

Acquitté, relaxe pure et simple15Apollinaire BAZINGA, Ministre de l’information*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville

Acquitté, relaxe pure et simple16Germain SAMBA, Ministre de l’Agriculture*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville

Acquitté, relaxe pure et simple17Faustin OKOMBA, Ministre des Travaux Publiques*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-LéopoldvilleAcquitté, relaxe pure et simple18René KINZOUZA, Ministre de la Santé*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-LéopoldvilleAcquitté, relaxe pure et simple19Michel KIBANGOU, Ministre des Affaires Economiques*Participation à la cession d’une portion du territoire national au profit de la sécession Katangaise ; *Participation à l’installation d’un poste émetteur radio appelé Makala en vue de créer la subversion au Congo-Léopoldville.Acquitté, relaxe pure et simple

 

Déclaration de Monsieur Victor-Justin Sathoud [5] détenu politique et ancien ministre à l’occasion de sa libération (Brazzaville le 14 Août 1968)

« Les émotions les plus profondes sont muettes », a dit un sage. L’on comprendra donc facilement pourquoi les mots ne m’arrivent pas aisément, pour exprimer ma gratitude à l’endroit des dirigeants du Parti, de ses organismes parallèles et du Peuple Congolais tout entier, pour les mesures qu’ils ont bien voulu prendre en notre faveur. Aussi, vais-je me borner à adresser à tous ce petit mot, d’usage très courant, mais qui sortent du plus profond de mon âme et traduisent une reconnaissance sincère : Merci !

En effet, père de neuf enfants tous en bas âge qui, depuis quatre ans sont livrés à eux-mêmes, avec les déboires que cette situation comporte, je n’apprécierai jamais assez le caractère magnanime de ces mesures. C’est pourquoi, pour moi, tels les flots du Congo charriant les jacinthes qui salissent à certaines périodes notre beau fleuve, pour les jeter dans l’océan, ces mesures emportent pour toujours, tout ce dont j’ai souffert, et tous les préjudices que j’ai subis vers cet autre océan qu’est l’oubli total, le passé.

C’est donc sans acrimonie, ni nostalgie, sans rancœur ni haine contre qui que ce soit que je réintègre la nouvelle société congolaise, et pourrais dans la mesure ou il me serait donné de le faire, apporter loyalement ma modeste contribution à cette œuvre exaltante, mais combien délicate, difficile, voir même ingrate, l’œuvre de construction nationale à laquelle le gouvernement s’est attelé sous l’impulsion du Parti avec l’appui de tout le Peuple.

J’ose espérer que nous trouverons en chacun un frère honnête et compréhensif, débarrassé de l’égoïsme, des suspicions non fondés et préjugés de toutes sortes, qui se fera un devoir patriotique de faciliter notre réadaptation.

En d’autre termes, je formule le vœu que dans les jours à venir, nous soyons jugés en fonction des actes concrets que nous commettrons par rapport aux intérêts bien compris du Congo, et non en fonction de ce que nous étions dans l’ancien régime, ou, encore moins, sur de simples procès d’intentions.

Car j’estime pour ma part, que tous les congolais doivent plus que jamais, comme l’a dit un grand penseur de notre siècle, « devenir des maçons pour bâtir non pas des murs, pour nous séparer, mais des ponts pour nous unir ».

Alors, les termes sœurs sœur et frère ne seront jamais des vains mots qui sortent de nos bouches, mais toujours l’expression vivante de notre solidarité, et de notre cohésion agissante.

Je suis profondément convaincu que c’est dans l’union sincère, fraternelle et confiante de tous les congolais que nous combattrons efficacement les sous développement de tous ordres qui accablent si atrocement notre pays, qu’il soit économique, social, culturel, moral, spirituel ou idéologique, afin de préparer à nos enfants des lendemains enchanteurs, pour que vive le Congo.

Wilfrid Sathoud

[1] Le MNR est la première formation politique monopartite du Congo, crée en 1965, sous la direction d’Alphonse Massamba-Débat, avec ses principales tendances incarnées par Pascal Lissouba et Ambroise Noumazalaye

[2] Fulbert Youlou,« J’accuse la Chine » éditions Table Ronde, Paris (1965)

[3] Après l’amnistie décrétée, en 1968, par le Président Marien Ngouabi en faveur de tous les détenus politiques.

[4] Assigné à résidence surveillé au camp militaire qui portait son nom après la révolution, Fulbert Youlou s’évadera de sa villa prison le 25 mars 1965, pour s’exilé à Madrid (Espagne) Via Léopoldville (actuel Kinshasa en RDC), au lendemain du triple assassinat des hauts fonctionnaire Pouabou (Président de la Cour Suprême), Son neveu éventuel successeur Matsokota (Procureur de la République), et Massoueme (Directeur de l’Agence congolaise de l’information).

[5] Incarcéré après la révolution, Victor Sathoud, ancien ministre de la fonction publique, puis du plan et de l’équipement (en remplacement de Massamba Débat) sera détenu à la maison d’arrêt de Brazzaville, avant d’être transférer à Kidamba dans le Pool et, assigné à résidence à Sibiti dans la région de la Lekoumou. Il recouvrera la liberté en 1968, à la faveur d’une amnistie générale décrétée par Marien Ngouabi à son arrivée au pouvoir.

1er Gouvernement d’union national de l’histoire du Congo.

On reconnait de la gauche vers la droite, au 1er rang : L’Abbé Fulbert Youlou (Premier président de la République du Congo, Chef du gouvernement et député-maire de la ville de Brazzaville) entouré de Jacques Opangault (Vice-président de la République, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice) et de Marcel Ibalico (Président de l’Assemblée Nationale).

Au 2e rang : Pierre Goura (Ministre des Finance et Député Maire de Dolisie) ; Faustin Okomba (Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale) ; Germain Samba (Ministre de l’agriculture et de l’élevage) ; Raymond Mahouata (Ministre de la Santé Publique) ; Alphonse Massamba-Debat (Ministre du Plan et de l’Equipement) ; Simon-Pierre Kikhounga-Ngot (Ministre des Affaires Economiques, et des Eaux et Forêts) ; Paul Ngouala (Ministre de la Jeunesse et des Sports) ; Victor Sathoud (Ministre de la Fonction Publique).

Au 3e rang : Isaac Ibouanga (Ministre de la Production Industrielle) ; Michel Kibangou (Secrétaire d’Etat à la Présidence de la République, chargé de la construction, de l’urbanisme et de l’habitat) ; Philippe Bikoumou (Secrétaire Particulier à la Présidence de la République) ; Germain Bicoumat (Ministre des Travaux Publics et des relations avec l’ATEC) ; Dominique N’ZALAKANDA (Ministre de l’Intérieur) ; Apollinaire Bazinga (Ministre d’Etat, Ministre de l’information) ; Prosper Gandzion (Ministre de l’Education Nationale)

NB : Il convient de noter l’absence remarquable de Stéphane Tchitchelle (Vice-président de République, Ministre des Affaires Etrangères, et Député Maire de Pointe-Noire, vraisemblablement en mission à l’étranger, au moment de la prise de cette photo historique.

Par Wilfrid SATHOUD

Diffusé le 24 mai 2012, par www.congo-liberty.org

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Une réponse à Le procès des responsables de la première république du Congo : Au temps où l’impunité n’était pas de mise , Par WILFRID SATHOUD

  1. Loufoua dit :

    Très bonne initiative de retracer l’histoire de notre pays qui est mis aux oubliettes.

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