Le hold-up constitutionnel annoncé du dictateur Sassou-Nguesso. Par OLIVIER MOUEBARA

sassou nguesso pensif...bientôt la fin !

Sassou Nguesso pensif…bientôt la fin !

Le Congo s’apprête à aborder un virage capital de son histoire politique et constitutionnelle qui s’annonce préoccupant au moment où s’achève théoriquement le mandat « présidentiel » du dictateur Sassou-Nguesso.

Un habitué bien introduit à Mplila et à Oyo, nous confiait à l’issue de l’inutile forum Build Africa suivi de la célébration le 11 février, à Brazzaville du 25ème anniversaire de la signature de l’accord de paix pour l’Afrique australe, que l’autocrate d’Oyo se prépare à rempiler. Coûte que coûte. L’hypothèse de passer la main n’est pas inscrite dans sa psychologie.

Si depuis La Baule le vent de la démocratie avait soufflé en Afrique, aujourd’hui, c’est la mode des tripatouillages constitutionnels, avalisée par certains cercles mafieux français.

Le hold-up constitutionnel annoncé par le dictateur Sassou-Nguesso répond à une demande dont il est le seul à connaître les vraies motivations. Inscrit dans son ADN, la tricherie, pour s’éterniser au pouvoir est son seul dénominateur commun.

S’il est normal de procéder à une révision constitutionnelle, celle que s’apprête à faire subir aux congolais le dictateur Sassou-Nguesso, est tout simplement opportune, et ne repose sur aucune base juridique sérieuse. Elle porte simplement sur la prolongation de son mandat présidentiel.

En droit constitutionnel, deux procédés de modifications constitutionnelles sont possibles: la voie référendaire, et la voie parlementaire.

Minoritaire et largement rejeté par la majorité du pays, le dictateur Sassou-Nguesso choisira, sans aucun doute, la voie parlementaire qui lui permettra de s’accrocher au pouvoir. Ayant nommé lui-même ses parlementaires, la corruption à grande échelle de ces derniers, est du pain béni pour celui qui s’apprête à faire modifier sa propre constitution.

Sassou-Nguesso n’envisage pas une seconde de quitter le pouvoir en 2016, auquel sa constitution de 2002 lui interdit pourtant de se présenter.

Il a commencé par verrouiller l’armée, à intimider l’opposition (plusieurs personnalités sont privées de la liberté d’aller et venir), et se présente comme le parrain sans cagoule du continent en arrosant sans compter, au grand dam de la misère de « son peuple ».

Voulant rester au pouvoir au-delà de 2016 pour un troisième mandat successif, les articles 57, 58 et 185 de sa propre constitution l’empêchent de se représenter pour des raisons liées à l’âge(73 ans en 2016), et pour avoir déjà usurpé deux mandats successifs de 7 ans.

Le peuple congolais n’a plus rien à perdre. Cependant, le dictateur SASSOU-NGUESSO à tout à perdre s’il s’entête à s’accrocher au pouvoir en voulant faire modifier sa constitution.

Sa technique, bien connue, est simple: Il arrose, grâce à la planche à billets et à la manne pétrolière les valets de toutes les régions du Congo qui lui servent de caution morale, et de complices objectifs. Depuis, il multiplie les consultations avec les experts du dimanche en droit constitutionnel pour faire modifier sa constitution à son avantage, en violant(même s’il en a l’habitude) l’article 185 qui interdit toute modification constitutionnelle s’agissant le nombre des mandats.

A défaut d’avoir des idées, les congolais devraient s’inspirer de ce qui se passe au Burkina-Faso. Tout le pays clame en chœur le respect des principes constitutionnels. Acculé devant la pression populaire, et comme toujours, l’Elysée est en quête d’offrir une porte de sortie « honorable » au dictateur Blaise Compaoré. Afin d’épargner le pays du syndrome centrafricain, l’Elysée envisage de le faire parachuter à la tête de la francophonie, en remplacement d’Abdou Diouf.

La peur doit changer de camp. Ce n’est pas au dictateur Sassou-Nguesso de nous imposer un rythme, mais il nous revient de lui imposer notre tempo. Sans stratégie, sans relais, sans leader, sans fric, la chute du dictateur Sassou-Nguesso paraît peu plausible. Seul notre courage serait susceptible de l’évincer.

Le tripatouillage constitutionnel est une technique de monopolisation du pouvoir par tous les dictateurs, et un instrument de pérennisation d’un système politique mafieux, qui renvoie aux calendes grecques les préoccupations populaires.

Si toute constitution est une œuvre humaine, elle est faite pour être adaptée à l’évolution de la société. Ce qui est loin de correspondre aux « aspirations » du dictateur Sassou-Nguesso. A défaut de prôner l’alternance qu’il méconnaît, l’autocrate d’Oyo cherche à manipuler les textes.

Sassou-Nguesso s’apprête à conserver le pouvoir, comme il conserve l’appareil génital de Pierre Anga, après avoir marché et craché sur sa dépouille à Oyo, en disant: « Viens prendre le pouvoir ».

Ce dictateur en voie de disparition est prêt à tout. Réussira-t-il à faire un bras d’honneur à plus de trois millions de congolais?

 

Par Olivier Mouebara

Diffusé le 19 février 2014, par www.congo-liberty.org

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21 réponses à Le hold-up constitutionnel annoncé du dictateur Sassou-Nguesso. Par OLIVIER MOUEBARA

  1. Anonyme dit :

    sassou ne réussira pas si le Peuple lui met les bâtons dans les roues. Point barre. M. Mouebara.

  2. Kongo dit :

    Permettez moi de vous rappelez Chers Compatriotes, nous allons instaurer une nouvelle Loi après la chute de sassou: Tous ceux qui ont la coiffe à la sassou doivent mettre des perruques, afin de plus se rappeler de ce montre.
    Veuillez comprendre ma doléance…

  3. Habib Loukoumbi Nganga dit :

    A Pointe Noire les compatriotes ont donné le ton. Pour la mort de deux personnes, la population pontenegrine a déposé le directeur départemental de la police Oborrabassi. Lissez ce que nous informe la semaine africaine de ce mardi 18/02/2014 : » Une patrouille de police pourchassait, mardi 11 février, vers 19h, des vendeurs ambulants de médicaments, au quartier Mbota Carlos, dans le 4ème arrondissement Loandjili, à Pointe-Noire. En pourchassant les jeunes, les policiers ont ouvert le feu. Un jeune, répondant au nom de Reïch Ditsoua, est tué sur-le-champ, tandis que deux autres sont blessés. L’un des deux blessés est mort, ensuite, à l’hôpital militaire. L’affaire a fortement indigné la population de Pointe-Noire. Le directeur départemental de la police, le colonel Gaëtan Oborabassi, qui a reçu la famille de la première victime, le lendemain, a démis de ses fonctions, le commissaire de police de Mbota et fait arrêter les quatre policiers impliqués dans la tuerie. La police a fait une déclaration pour demander pardon à la population et pour la rassurer. »

  4. PRO SASSOU dit :

    A DIEU LA DESTINÉE DU MONDE, A SASSOU CELLE DU CONGO.
    NE SOYEZ PAS PRESSE, GARDE VOTRE SOUFFLE!

  5. Pascal dit :

    Quand tout rentrera dans l’ordre, les jeunes congolais déposeront Sassou. Ce travail est en train d’être mené avec le plus grand sérieux. Il reste que le peuple accepte désormais de ne plus se laisser tromper par des opportunistes et des démagogues de la trompe de Sassou: cet homme qui a rendu notre peuple malheureux et dépendant. OKOMBI, TSOUROU ou DZON sont en tout cas en bonne position pour porter les revendications de l’ensemble du peuple Congolais, eux qui sont aujourd’hui traqués par le clan d’OYO.

  6. Anonyme dit :

    2016 arrive à grands pas, c’est le yango na yango entre Sassou et le pêuple, qui vivra verra, stop, on est encore dans les vestiaires, à chacun son echauffement car on annnonce déjà des prolongations, euh euh aussi la mort subite, c’est à dire que l’arbitre sifle la fin du match en d’un but pendant la prolongation, or dans ce type d’exercice le peule a souvent des poumons à la Mbama Nkounkou et à la Makelele, son adversaire de 2016 EST AVERTI, A sa place j’aurai renoncé au combat de 2016 pour imiter les dégâts,

  7. Okoyo dit :

    C’est difficile mais tous les Congolais ont besoin de vivre ça ! ils ont besoin de vivre cette fin ! je crois que c’est à partir de là que notre histoire va commencer ! parce que notre pays est double fois colonisé par la France et par Sassou. Tous les Congolais veulent que cette fin arrive même demain

  8. Matière grise dit :

    LA CULTURE DE LA RUE PENSÉ PAR FÉLIX LEGRAND, GUADELOUPÉEN, MONTREUIL SOUS, FRANCE !
    Le kalachnikov intellectuel.
    Nous sommes du coté de la loi, de la société et de la civilisation. Ne nous provoqué pas. Nous aimons le vivant et nous n’attendions pas que la mort nous donne du talent. En effet, après la mort, il n’y a plus rien, car l’être est et le non-être n’est pas.
    Il y a des gens qui s’énervent souvent, parce qu’ils n’ont pas compris comment tout fonctionne. A partir du moment qu’ils comprennent comment cela fonctionne, ils ont naturellement une pensée ou plutôt une autre vision de la vie.
    Il ne s’agit pas d’avoir des bagages, il faut plutôt savoir où les déposer. C’est un paradoxe.
    Cela veut dire que tu peux avoir plein de bagages qui peuvent servir à quelque chose ou à rien du tout.
    Mais tout est relatif, car, on commence par nous, l’état d’esprit, l’éducation, le caractère, la personnalité et la décence.

  9. ngomgo dit :

    degaule disait: mieux vaut partir 5 ans plus tôt que 5 minutes trop tard.
    si sassou veut connaître une fin à la samuel ndo ou à la kadhaffi, qu’il persiste dans son entêtement.

  10. Anonyme dit :

    Mes amis après sa fille EDITH, SASSOU pleure sa femme ANTOINETTE.

    Nos condoléances Monsieur le PRESIDENT

  11. Bec jaune dit :

    Le peuple est avec DSN, il n’y a pas de souci pour la constitution et le reste.

  12. Anonyme dit :

    somme nous pret et comment sassou a deja un plan pour lui et nous le peuple congolais et leader to ko zela le jour j ?

  13. Bec jaune dit :

    DSN est notre president et nous souhaitons qu’ils restent, nous mis pour le peuple je dis bien le peuple. Aucun president n’a pu realiser tout ce qu’il a fait.

  14. Humanité dit :

    Bec Jaune,
    Il faut écrire: et nous souhaitons qu’il reste et non « qu’ils restent ». Il, substitut grammatical, est mis pour Sassou. Ah l’école agréable de  » Ayaka noki noki ».

  15. anonyme dit :

    Pénurie d’eau à Brazzaville depuis une semaine qu’attend le PEUPLE de se manifester dans la rue afin de mettre ce CANCRE, DIABLE de sassou et sa famille hors du Congo.
    Suivons l’exemple en Ukraine, toute liberté à un prix. PEUPLE du Congo agissons le moment est venu.

  16. Delbar dit :

    La Constitution prévoit qu’il ne peut y avoir plus de deux mandats.
    Elle prévoit également que cette disposition ne peut être modifiée.
    La situation est donc très simple ; quelle que soit la technique sur laquelle un troisième mandat serait fondé : il s’agit d’un coup d’état.
    En tant que juriste, nous avons l’obligation de le constater et les politiques apprécieront.

    Br Patrick Delbar

  17. NATTA dit :

    Il n’ y aura pas d’explications à fournir, l’ère des coups d’Etat est révolue. Le Congo doit se moderniser dans tous les secteurs et Sassou n’est pas à sa place pour cet objectif. En outre, que ce dernier sache que l’ idiotie et la passivité ne sont pas les caractéristiques du peuple congolais.

    Si le despote de Mpila tripatouille la constitution, le pays plongera dans une RESURECTION parce que nous ne voulons pas être les derniers de l’Afrique ni les esclaves d’un putschiste récidiviste. Je ne nous connais pas obsédés par la pensée unique et la mafia.

    Il sera temps à partir de 2016, d’installer méthodiquement une République Socialiste et Démocratique pour le bonheur de tous.

  18. MATETA NTELUMI dit :

    SASSOU ne peut pas modifier la constitution actuelle mais il peut créer une nouvelle constitution. Ne pas l’oubliez.
    Je crois aussi que nombreux ici confondent la république d’internet de la république du Congo. Combien de gens sont intéressés par des jeux de pouvoir? Il suffit que Sassou prenne des décisions populaires (ce qu’il prévoit de faire en 2015 renseignez-vous) et tout le monde voudra de lui car la grande majorité des congolais (classe populaire) ne recherche qu’une chose: augmentation des salaires, baisse des prix (subventions possibles), moins de chômage, … et ça si Sassou (pour une fois) pense que le pouvoir passe par là il le fera.

  19. Anonyme dit :

    Merci! MATETA de penser un peu loin, ceci fait réfléchir. Une question mon frère. Pensez vous la venue des opposants de la diaspora au Congo pourrait changer quelque chose ou soit un chao?
    Une division se créée là dessus, concernant cette question. Merci d’avance.

  20. NATTA dit :

    Pourquoi changer une constitution que le despote a usé depuis toujours? Quelle loi justifie un tel acte? Sa cupidité seulement? Sa volonté de voler en permanence? Ou bien la frousse de finir en prison? Le ridicule a un autre nom : Sassou

    En outre, que valent les promesses d’un dictateur-putschiste? Plus de 30 ans au pouvoir, Sassou a lamentablement échoué dans la modernisation de la société congolaise, qui le croira et le suivra sinon son clan!

    La grande majorité veut le juger en compagnie de ses flatteurs.

    Le peuple n’est pas si naïf pour adhérer aux promesses d’un chef de clan kleptomane et tricheur.

  21. Anonyme dit :

    Les dictateurs sont les plus cons et peureux de ce monde. Regarder en Ukraine, tabac de la même pipe que le CANCRE de sassou

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