LE GÉNÉRAL MOKOKO, L’HOMME D’HONNEUR . Par Olivier Mouebara

Figure emblématique de la répression du régime dictatorial de Sassou-Nguesso, le général Mokoko est, de toute évidence, un gros caillou dans les chaussures du dictateur du bord de l’Alima.

En annonçant la tenue d’un procès stalinien des opposants politiques et d’opinions d’ici la fin du mois de mars 2018 par des « juges » corrompus, incompétents et à la solde du dictateur, le général Mokoko vient de marquer un point. Non pas parce qu’il aurait un égo surdimensionné, mais parce qu’il est un Homme de Valeur et de principe. Détenu arbitrairement par un régime illégitime et illégal, sa liberté n’est pas négociable.

Le refus du général Mokoko de monnayer sa liberté est un signal d’avenir. Celui de rappeler au dictateur Sassou-Nguesso et à d’autres, que la liberté est le droit que devrait avoir chacun d’agir, de penser, de se présenter à une élection, de s’exprimer comme il l’entend, dans la limite du respect des autres.

Le Congo que nous allons bâtir demain sera celui d’un Etat de droit, qui accordera la primauté du droit sur le pouvoir politique dans un Etat que tous, gouvernants et gouvernés, doivent obéïr à la loi.

De toute évidence, les congolais n’attendent rien de ce procès qui au fond, ne sera qu’une expédition. Les procès politiques organisés et orchestrés par un dictateur sont toujours jugés avant d’être instruits. Ndoudi-Ganga, Ontsou, Mizélé et autres en avaient fait les frais.

Croire que le criminel Sassou-Nguesso organisera un procès équitable, c’est comme nettoyer le sphinx d’Egypte avec une brosse à dents.

Il est de notoriété publique que la décision de « juger » le général Mokoko résulte du refus de ce dernier d’être libéré en catimini par un dictateur qui a le droit de vie et de mort sur les congolais.

Céder sur les principes, c’est apporter de l’eau au moulin à la dictature de Sassou-Nguesso.

La détention arbitraire dont le général Mokoko subit avec d’autres, Paulin Makaya, Okombi Salissa, Chris Dombé Mbemba, est un délit, une atteinte grave aux droits de l’homme. C’est une arme politique qu’utilise le dictateur Sassou-Nguesso pour faire taire ses vrais opposants. Cette détention arbitraire est assimilée à la séquestration en droit pénal.

En refusant des accomodements d’apothicaire avec un régime dictatorial et corrompu, le général Mokoko est un homme d’honneur, digne d’estime; qui a le respect de soi et qui agit selon sa conscience.

Acculé et dans un cul de sac, le dictateur Sassou-Nguesso cherche à faire diversion. Prompt à faire incarcérer ceux qui s’opposent non pas à sa personne mais à sa réélection volée, le criminel Sassou-Nguesso met le voile sur Jean-Jacques Bouya, Rodolphe Adada, Kiki et maurice Nguesso, Rémi Ayayos et consorts qui ne font pas de régime, mais qui mettent les congolais au régime sec.

La réalité aujourd’hui, est que la dette extérieure du Congo s’élève à 5.329 milliards de FCFA. Les caisses sont vides, sassou et les siens ont endetté le pays au delà du raisonnable. Un tel endettement, selon le FMI est insoutenable. La cagnotte des générations futures s’est volatilisée, le pogrom du Pool se poursuit, la jeunesse est sacrifiée, les fonctionnaires perçoivent leur traitement en pointillés, les retraités sont relegués au ban et à l’arrière ban de la société.

Un tableau ausi apocalyptique aurait conduit le dictateur d’Oyo à avoir la « décence » de quitter le pouvoir. Au lieu de cela, il s’accroche à un pouvoir vacillant qui prend l’eau de toutes parts, et qui, inévitablement finira par l’emporter.

Le crime sacrificiel de Marien Ngouabi doit-il le conduire jusqu’au suicide collectif?

Il est illusoire de croire que le dictateur Sassou-Nguesso partira du pouvoir de son propre chef ou à l’issue d’un dialogue.

Tous ceux qui souhaitent ou appellent à la tenue d’un dialogue quel qu’en soit le format avec le dictateur Sassou-Nguesso sont complices de la perpétuation de la dictature dans notre pays.

Aucun dialogue n’est possible avec un homme qui ne respecte pas sa parole. Nous devons changer notre logiciel en nous mobilisons sans relâche pour nous débarrasser de ce dictateur infâme qui tire le pays vers le bas.

Alors que le rwanda vient de mettre en place des drones livreurs de sang dans ses hôpitaux pour sauver des vies, le dictateur Sassou-Nguesso réussit l’exploit de faire fermer nos hôpitaux, ou ce qu’il en reste, avec à la clef des dizaines de morts par jour.

A l’inverse du dictateur Kagamé, le dictateur Sassou-Nguesso manque de vision. On se demande d’ailleurs s’il en a déjà eu pour le pays.

Le général Mokoko rappelait à juste titre lors de sa campagne présidentielle qu’il voulait « fixer les fondamentaux d’une république apaisée qui doit reposer sur un pacte républicain dont les principes de base seront l’exemplarité du chef de l’Etat, des ministres et des hauts fonctionnaires de l’Etat. Le chef doit s’imposer par l’exemple. Il est le modèle sur lequel ses collaborateurs tireront leur propre comportement. Un chef paresseux, tribaliste et voleur, ne peut donner le bon exemple à ses collaborateurs ».

Tous ceux qui ont accusé le général Mokoko de s’être donné comme un toutou à la soldatesque dictatoriale de Nguesso, le général Mokoko, comme par prémonition, ayant toujours un coup d’avance, disait: »Militaire de formation, j’ai été confronté à des situations complexes. J’ai toujours préféré évité des guerres plutôt que de les gagner. Une guerre se gagne toujours avec les larmes et le sang des autres. Eviter les guerres nécessite plus d’aptitude et d’amour du prochain que de les faire et de régner par la peur, l’intimidation et la corruption ».

Quoi que fasse le dictateur Sassou-Nguesso, le général Mokoko est l’espoir de tout le pays. Sa victoire à la dernière élection présidentielle en est l’illustration et s’inscrit sur du marbre. Constant et droit dans son uniforme de général, il a toujours refusé, depuis son assignation à résidence, privé de médicaments et jusqu’à sa détention arbitraire, de reconnaître un régime illégal et illégitime.

Avec le général Mokoko, le Congo gagnera la paix et la justice sociale. C’est la garantie d’un Congo plus juste, fraternel et efficace. Il est comme ce chasseur de soleil qui préfère mourir sur la colline. Il est la folie des horizons salutaires.

Olivier Mouebara

Diffusé le 03 janvier 2017, par www.congo-liberty.org

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7 réponses à LE GÉNÉRAL MOKOKO, L’HOMME D’HONNEUR . Par Olivier Mouebara

  1. A.D dit :

    Oui! « Le refus du général Mokoko de monnayer sa liberté est un signal d’avenir. Celui de rappeler au dictateur Sassou-Nguesso et à d’autres, que la liberté est le droit que devrait avoir chacun d’agir, de penser, de se présenter à une élection, de s’exprimer comme il l’entend, dans la limite du respect des autres. » Cela doit tous nous servir d’exemple. Mais comment comprendre l’attitude De » tous ceux qui participent et accompagnent ce pouvoir ultra criminel, génocidaire qui, depuis presque 2 ans se livre à l’épuration ethnique dans le Pool, séme la terreur dans tout le pays, emprisonne comme dans un jeu d’enfants. Comment comprendre la potition d’un Tsaty-Mabiala, qui accepte la nomination comme chef de file de l’opposition. Cela est pareil pour un certain nombre de Congolais, particulièrement à l’étranger, Europe qui n’ont pas de scrupule d’aller se rassembler auprès du Tyran Sassou Nguesso et sa clique pendant ces voyages et aller empocher des enveloppes d’argent mobilisons nous et renversons par tous les moyens ce régime inhumain.

  2. A.D dit :

    Sassou Nguesso doit s’expliquer sur les vérités longtemps dissimulées.Il est temps qu’il s’explique pae exemple sur la guerre de 1997, les génocides du Pool (le premier en1998 – 2004, le 2e génocide depuis avril 2016. Il doit aussi s’expliquer sur l’affaire des disparus du Beach, sur l’affaire d’explosion de Mpila et toute l’affaire de Ntourou, celui des prisonniers politique au Congo, des enlevements, disparitions forcées,détournement des deniers publics , sur la fermeture du CHU, sur la dette et crise économique, financière.actuelle.
    Aussi longtemps que le tyran génocidaire Sassou Nguesso et son clan Sassou,son PCT resteront au pouvoir au Congo,rien de bon n’est possible pour le Congolais.Il est temps que l’impunité cesse au Congo. Sassou Nguesso et sa clique » qui ne cessent d’instrumentaliser l’Etat, répondent enfin de leurs actes de barberie, de corruption, de haute trahison et des crimes contre l’humanité. ».

    http://brazzanews.fr/2017/12/traite-noirs-pratique-chez-ragec/

  3. Iwarangot dit :

    Cher Olivier, j’aime te lire. Impossible de faire un ajout après cette belle synthèse.
    Merci cher compagnon de lutte, le jour finira par se lever, c’est irreversible !

  4. Les Hommes d'honneurs dit :

    Comme le dit si bien autre homme d’honneur Andrea Ngombet, les racines du mal plantés par sassou nguesso sont si profondes.Avec l’appui de toute la mafia française et son sommet d’état, sassou a rendu les congolais en etat végétatifs.Mais notre résistance acharné pour déraciner le mal sassou porte déjà ces fruits.Nos femmes et hommes tombés sous les balles de l’oppression ainsi que toutes ces femmes et hommes d’honneurs emprisonnés par la barbarie criminel de sassou et ses complices, trouvent toutes notre sympathie et appuis multiformes.
    Mais qui sait de quoi sera fait demain?
    Ne sait on jamais!

    A la lutte toujours pour déraciner le mal sassou de toutes les manieres

  5. Loathey dit :

    Merci pour ce papier et Respect a celui que j’appelle desormais Marechal du Peuple:
    LE MARECHAL DU PEUPLE

    Telema! Telema! Telema!
    Braillent les anciens des forêts et des savanes
    Implorent ceux de Luango
    Jailli des étendues Makouaennes
    Mu par le soleil de l’Oubangui
    Il est apparu devant ce peuple hélant
    Nu tel les Monts d’Arizona
    Et inébranlable comme ces géants éternels
    Sur la langue un mot: “Non”
    Non à l’asservissement du peuple
    Non aux pogroms du Pool
    Non aux anti-valeurs

    Longah! Longah! Longah!
    Émondé du manguier de la corruption et des vices
    Sa silhouette filiforme n’a point fléchi devant le Sadique
    Il a bravé le dollar et la Kalach sans jamais rompre
    Sans trahir cette nation assoiffée de paix et de vertues
    Mais il a été trahi et abandonné
    Par ceux qui ont ramené la pègre sur le palanquin
    Pour la hisser au cœur du village
    L’opprobre est leur sempiternelle trophée
    Comme les touffes d’herbes charriées veulement
    Par la Likouala-aux-Herbes
    Ils continuent leur inexorable marche vers la disgrâce

    Wumelah! Wumelah! Wumelah!
    Exultent les filles de Mfoa
    Prient les mères dans leurs cases enfumées
    De sa sombre retraite de Robben Island
    Il pose son espérance sur le Trône Très Haut
    Il entend déjà ces tam-tams qui résonnent
    De Betou, Mbé, et Mvouti
    Et qui psalmodient la Liberté du Peuple
    Il dénonce les siens et invective la Pieuvre
    Pour élever la Nation Congo
    Et le peuple grateful de l’élever Maréchal du Peuple
    Marechal Jean Marie Michel Mokoko

    Joseph Mouaya

  6. le fils du pays dit :

    Tous monde parle et tape sur de Mr Sassou mais personne ne parle de la france.
    Je vous le reitere une fois de plus,Mr Sassou n’est que l’arbre qui cache la foret.
    Le vrai commanditaire de tous les actes poses par Mr Sassou et sa cohorte depuis plus de quatre decennies,c’est bien la france.Tant que vous ne chassez pas la france du Congo comme l’ont fait les Vietnamiens ce cycle infernal continuera.

  7. A.D dit :

    Pour ceux qui ne veulent rien comprendre de l’histoire du Congo et qui se laissent prendre par la manipulation, les stupides mensonges du régime criminel, dictatorial et génocidaire Sassou Nguesso , jusqu’ au point de croire que Ntoumi est à la base de la guerre du Pool commencée le 4 avril 2016, voilà un exemple parmi tant d’autres:
    « Paulin Makaya par exemple est toujours en prison. Mais pourquoi cela. Emprissonné arbitrairement avant le commencement de la dite guerre du Pool, comme furent tués des centaine de manfestants pacifiques contre le changement de la constitution à Brazzaville, Pointe-Noire, Paulin Makaya, le leader de la formation Unis pour le Congo avait été condamné en juillet 2016 à deux ans de prison pour « incitation au trouble à l’ordre public ». Il a fini de purger sa peine le 1er décembre de cette année. Pourtant, il n’a toujours pas recouvré la liberté. Pourquoi ? »
    Congolais. Il faut comprendre l’état d’esprit du tyran sanguinaire Sassou Nguesso et son clan dont les actes de barbarie, de corruption, de haute trahison et des crimes contre l’humanité ne se comptent plus: Notre la lutte pour la libération se doit plus acharnée, constante et multiformes.
    . Nous devront sans cesse dénoncer les dérives, le non respect du droit de l’homme de ce régime hitlérien. Le génocide du Pool, les arrestations arbitraires des opposants,manifestants, les morts dans les prison, les crimes contre l’humanité tels que le problème des disparus du Beach, des biens mal acquis, des détournements massifs des deniers publics, la fermeture du CHU et autres centres hospitaliers et les conséquences des morts gratuits, ne sont pas à prendre à la légère.
    . Congolais et « victimes du régime de Brazzaville avons la charge de porter plainte contre Sassou-Nguesso, et sa quel que soit l’endroit où nous trouvons.Il faut que l’impunité finisse auCongo.
    . »Le pacifisme bêlant ne paye pas contre Sassou Nguesso et les autres les psychopathes « qui forment son clan.
    . Congolais nous devront tout faire, usqu’au point d’utiliser légitiment la force pour chasser le criminel génocidaire Sassou-Nguesso illégal et sa bande, car il est illusoire de s’attendre de réssoudre la crise globale par une quelcongue négociation avec régime dictatorial, génocidaire Sassou Nguesso.
    Après 34 ans d’exercice de pouvoir illégal dans l’intimidation, terreur, corruption, il ne faut s’attendre à ce que le dictateur sanguinaire,terroriste Sassou Nguessou devienne sage et respecte les décisions de ce eme dialogue, en un mot de ce grand rassemblement national tant espéré. Sassou Nguesso et sa clique ne comprennent qu’ un seul language: Le language de la force.
    Congolais de la diaspora: Moyennant 5 euros, pour nous financer une rebellion armée qui doit s’ouvrir sur plusieurs fronts de l’étendue du territoire du Congo.

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