Aujourd’hui un certain nombre de congolais pensent que le baccalauréat n’est obtenu que par une tranche favorisée de la population et que les pourcentages donnés par le ministère de l’éducation ne sont, en rien révélateurs de la réalité des faits. Par exemple dans le tableau ci-dessous, on peut s’interroger sur les résultats de la région du Pool, en proie à une guerre depuis deux décennies. Le taux de réussite de 36,51% est surestimé par le gouvernement pour minorer la situation de guerre particulièrement préoccupante dans cette région du Congo.
En réalité , le système éducatif au Congo est délaissé par un gouvernement qui a fait le pari de l’ignorance, avec un budget qui ne dépasse guère 3% du produit intérieur brut largement inférieur au budget militaire, et encadré par un personnel enseignant insuffisamment qualifié. L’enseignement au Congo a fort besoin d’une réforme radicale reprenant tout du début, car en décalage total avec le projet de société à construire demain.
Que deviennent les recalés du baccalauréat ?
Pourtant cet avis n’est pas partagé par le gouvernement, ce dernier pense que le taux de réussite de 21,26% d’admis au baccalauréat 2016 est satisfaisant, cela en comparaison des résultats du baccalauréat 2015 où le taux d’admission était à peine de 10,8% ( année de la fraude massive). C’est là, une véritable propagande qui camoufle le malaise d’un système éducatif aux abois depuis plusieurs décennies. Surtout quand on sait qu’à la session 2016 sur 76 .039 candidats, 60.000 élèves n’ont pas obtenu la moyenne d’admission c’est-à-dire 10, et que pour ces enfants le gouvernement ne propose aucune solution d’orientation juste et efficace. Ils sont remis simplement à la disposition de leurs familles respectives.
A titre comparatif, en France le taux d’admission au baccalauréat 2016 était de 88,5% et celui de 2017 est de 87,9%. Donc, pour le cas du Congo, le faible taux de réussite doit être compris non comme un gage de qualité de l’école mais d’un système éducatif médiocre . Tel qu’on peut l’observer à travers le tableau comparatif ci-dessous sur les résultats par département des sessions du baccalauréat 2016 et 2017.
LOCALITES | POURCENTAGES | CROISSANCE | |
Session 2016 | Session 2017 | ||
BOUENZA | 31,36% | 39,12% | +7,81 |
CUVETTE OUEST | 30,31% | 43,50% | +13,19 |
CUVETTE | 27,31% | 38,43% | +11,12 |
PLATEAUX | 26,75% | 34,59% | +7,84 |
POOL | 20,51% | 36,51% | +16 |
BRAZZAVILLE | 19,19% | 25,77% | +6,58 |
POINTE NOIRE | 18,31% | 24,43% | +6,12 |
NIARI | 14,33% | 22,45% | +8,12 |
LEKOUMOU | 13,36% | 28,98% | +15,62 |
KOUILOU | 10,91% | 18% | +7,09 |
SANGHA | 8,82% | 21,24% | +12,42 |
LIKOUALA | 6,58% | 14,29% | +7,71 |
Source : La Semaine africaine, n°3611, vendredi 22 juillet 2016. Les Echos du Congo Brazzaville, juillet 201
Au regard des résultats de cette année, la Bouenza (31,36% en 2016), perd sa première place au profit de la Cuvette ouest qui réalise une croissance de plus de 13,19 points. La Cuvette (27,31% en 2016) remonte à la troisième place avec 38,43% et les Plateaux ( 26,75% en 2016) perdent leur quatrième place au bénéfice du Pool, qui obtient un taux de réussite de 36,51%. Ce département, en dépit de la guerre menée par le gouvernement depuis le 4 mars 2016, réalise un fort taux de croissance soit environ plus de 16 points par rapport à la session 2016. Il devance ainsi Brazzaville (25,77%) et Pointe Noire (24,43%) arrivées en septième et huitième position, alors que ces deux villes du Congo ont représenté de loin la majorité des candidats.
Le département du Niari arrive en neuvième position avec (22,45%), tout juste devant la Sangha (21,24%) et le Kouilou (18%). Enfin, le département de la Likouala occupe la dernière place avec seulement (14,29%) d’admis au baccalauréat.
A quoi sert le baccalauréat aujourd’hui au Congo ?
Ces résultats médiocres appellent un certain nombre de commentaires . D’abord, d’un système éducatif devenu à la fois anachronique et en inadéquation avec les besoins réels du pays, au point même de se poser la question de savoir : A quoi sert le baccalauréat aujourd’hui au Congo ? Si dans beaucoup de pays le baccalauréat est un diplôme qui permet l’accès aux études universitaires, en revanche au Congo, avec une seule université publique, la saturation des effectifs dans toutes les filières ne permet pas d’accueillir tous les candidats admis dans des bonnes conditions. Ainsi le baccalauréat est devenu presque un concours inaccessible pour la plupart des jeunes congolais, certains d’entre eux sont à leur cinquième tentative, mais sans succès. La faute à qui ? Aux équipes pédagogiques insuffisamment qualifiées, à la carence de moyens affectés à l’école, à l’image ternie de l’école devenue une « voie de garage » pour beaucoup de jeunes, au manque du goût de l’effort dans une société démotivante, à la démission des familles vis-à-vis de leur responsabilité éducative, aux programmes scolaires inadaptés par rapport aux besoins de notre époque. Autant de raisons qui peuvent être invoquées pour justifier la déliquescence d’un mécanisme scolaire qui depuis des décennies ne donne aucun résultat probant. La qualité du produit éducatif est en déçà des objectifs attendus, c’est-à-dire du développement du Congo et voir simplement de la formation des citoyens respectueux du bien commun et de l’intérêt général.
Dans le même temps, ceux qui franchissent le cap du baccalauréat doivent attendre la deuxième année pour prétendre à une bourse selon un procédé d’attribution opaque. Pourtant l’expérience démontre que la première année universitaire est déterminante pour la poursuite des études, c’est une phase charnière entre le lycée et l’université, où l’étudiant cherche à s’approprier une certaine façon de faire différente de celle du lycée.
Ensuite le niveau du baccalauréat congolais au fil des années a largement baissé, sous l’effet conjugué d’un système éducatif en faillite et d’une corruption généralisée à toutes les instances de l’école. Pour s’en convaincre, la fraude massive du baccalauréat 2015 où les sujets ont été connus des candidats deux semaines avant les épreuves. Il suffisait de payer le bon prix pour ne pas avoir à passer des nuits blanches à réviser les matières étudiées au cours de l’année scolaire. Et les écoles privées qui ont fait du taux de réussite aux examens, un argument pour attirer les parents à y inscrire leurs enfants, contribuent largement à la corruption aussi bien des enseignants chargés de corriger les copies que des dirigeants du ministère de l’éducation pour obtenir les épreuves avant même le début des examens. Cette corruption galopante a motivé la décision des pouvoirs publics à suspendre les épreuves orales d’admission au baccalauréat.
Enfin, les taux de réussite indiqués dans le tableau ci-dessus constituent un trompe œil , qui ne reflète en rien la situation de chaque département. En effet , les pourcentages départementaux ont été établis à partir du nombre global de candidats inscrits au niveau national, soit 82.000 pour cette année. Ce qui nous donne des résultats erronés. Cependant, pour une lecture fine et exacte, il faut analyser ces résultats département par département, avec pour point de repère le nombre de
candidats inscrits d’un côté, de l’autre le nombre d’élèves ayant participé aux examens et enfin les enfants admis. Par exemple, le résultat de 36,51% de la région du Pool n’a aucun sens, car cela représente environ 8000 admis sur 80.000 inscrits. Ce qui est inexact dans la réalité, puisque 22. 000 candidats seulement ont obtenu le baccalauréat sur l’étendue du territoire national
En définitivbe, La crise de l’école au Congo est avant tout celle d’une société agonisante, d’un Etat défaillant et d’un gouvernement irresponsable qui mène une politique obscurantiste de la population.
Aujourd’hui, c’est toute la légitimité de l’école jadis basée sur la relation diplôme/emploi qui est entrain de s ‘écrouler, avec le risque d’une disqualification sociale de l’école. Le taux de chômage des jeunes avoisine plus de 45%, et certains jeunes s’interrogent sur le bien fondé de l’école, dès lors qu’elle a cessé depuis longtemps de jouer son rôle d’ascenseur social. Désormais au Congo, on peut être diplômé et être au chômage. Par conséquent, il est une urgence absolue de replacer l’éducation au cœur des politiques publiques, par d’une part, un grand plan décennal de construction d’infrastructures scolaires sur tout le territoire et d’autre part, d’une formation sérieuse et exigente du personnel enseignant. Enfin, un redéploiement des moyens de l’Etat vers l’éducation de la jeunesse est indispensable, car comme disait Condorcet, après le pain, l’éducation doit être le premier besoin d’un peuple.
Geoffroy Justin Balonga
Diffusé le 18 juillet 2017, par www.congo-liberty.org
VOUS rigolez ou QUOI , le véritable BAC AU CONGO , c’est se faire élire , ou se faire nommer député ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;.
D’autres diplômes , CONNAIS PAS …
L’ACCES AU PARLEMENT , C’est le diplôme à eux ;;;;;;;;;
Il va falloir créer un BAC PARLEMENT ( pour catiser ) ceux qui vont à l’école , pour réussir leur vie professionnelle ;;;
AVEC CE NOUVEAU BAC , on peut devenir DONALD TRUMP en un tour de main ;;;;
Mon cher Val de Nantes, j’espère que tu rigoles quand tu parles d’un bac estampillé parlement. Cela n’existe dans aucun pays au monde, peut être au Congo.
Ce qui est sûr, au regard de la qualité des candidats à la députation, le parlement du Congo sera le plus idiot d’Afrique.
Pour être sérieux, le système scolaire au Congo doit être changé en profondeur, par une réforme, qui aura pour mission première de créer un nouveau type d’homme.
Le despote timbré n’aime pas la jeunesse congolaise. Il a pour unique action et programme, gâter son clan et leurs valets.
Libérez nos compatriotes injustement emprisonnés !
Au fait , le BAC , SASSOU n’en connaît pas la couleur ;car il n’en a pas mais il est PRESIDENT ..
On s’en fout du BAC , chez les NGUESSO …UN PETIT BREVET , éh hop dans l’armée , à MOSCOU éh hop , on devient COLONEL .
Pourquoi se torturer les méninges .Le pétrole coulant à flots , et le trésor pétille des CFA ;.
LE BAC PARLEMENT correspond aux besoins prégnants du CONGO
Que COLLINET MAKOSSO en décrète la création , c’est le diplôme que tout le monde attend au CONGO .Celui qui donne à manger , qui crée des emplois , qui soigne , qui vous fait voyager en EUROPE , qui vous donne le code pour aller ouvrir les caisses au trésor qui vous donne enfin les 4×4; aux vues fumées ;;;LA VIE trumpisée en mode CONGO ….
A , cette allure , nous allons bientôt manger des chiens ;;D’ailleurs on en mange déjà , avec les kinois et les chinois , qui sont à notre chevet ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;
Que fait le gouvernement ou le système éducatif avec les non admis?…. Y’a t-il une autre alternative que le BAC dans le système éducatif congolais? Quelles sont les autres voies parallèles que propose notre système pour récupérer ce contingent des non admis au système éducatif général qui demeure une force sociale bénéfique pour le pays?
Que voyons-nous ailleurs, en Afrique du Sud, au Canada, en Australie ou en Russie par exemple?
S’il vous plait, pour être constructif et pour notre propre gouverne, allons chercher et comprendre comment cela se passe chez les autres. Car aucun pays ne peut se permettre de perdre sa jeunesse ainsi comme le font les nguesso au Congo. … Malheureusement, les nguesso et leur sassou forcent à cette frange des jeunes: l’exil, le banditisme, la prostitution sous toutes les formes y compris politiques et la paupérisation à outrance?…
KOO’ NGOH
Oui, mon cher Koo’NGO, c’est là où le bas blesse, que fait le gouvernement de près de 60.0000 jeunes qui échouent au Bac. Comme tu le sais aucune solution alternative, et comme il s’agit des enfants des autres, ils deviennent pour la plupart des sbires affamés du pouvoir prêts à tous les sales besognes. Aujourd’hui, leurs enfants réussissent sans le moindre effort, et Sassou est fier de parler à qui veut l’entendre, de son petit fils ( fils du dictateur Bongo), sorti de Harvard. Mais ce qu’il oublie que ce résultat est obtenu en pillant à la fois le Congo et le Gabon. Au final, le résultat est maigre, ce que nous attendons de ce jeune homme milliardaire, c’est d’être créatif et inventif à l’instar de Bill Gate ou Steve Jobs, pour redonner à ces deux pays ce que son père et son grand-père ont volé à nos nations. Pour le reste, au Congo, il y a bien de jeunes qui peuvent faire le même cursus, pourvu que , la possibilité leur soit offerte.
Mais, avec les offertes par Perspectives d’avenir ou défaut d’avenir pour bien m’exprimer de KiKi- KAKA-KOKO, la voie de l’ignorance de la nation congolaise est grandement ouverte.
C’est pour ces raisons qu’il est un impératif absolu de mettre un terme au système Sassou, exclusivement basé sur le vol et l’impunité, car je ne connais au monde un seul pays qui s’est développé par le vol. Sassou comme tous les dictateurs, est anti culture et anti éducation, en 34 ans de pouvoir sans partage, aucun collège et aucune école n’a été construite dans l’arrondissement où je suis né, le nombre d’écoles est resté le même depuis les années 60. La municipalisation accélérée ( ralentie je dirais), à quoi a-t-elle servie?
Lire les bourses offertes par…
Val de Nantes, le Bac Parlement a ses jours bien comptés , car Mobutu, Bokassa, Hissein Abre , Samuel Do, Yahay Diammeh ….Même l’Apartheid croyaient encore avoir le contrôle de tout, mais la réalité nous a prouvés le contraire, car le pouvoir peut aller d’un extrême a un autre, de la position de force à celle de l’absence totale du contrôle de la situation, de la gloire a l’humiliation, du jour à la nuit . Sassou et ses moutons ont une mémoire très courte, s’attendaient-ils de l’humiliation de 1990? Perdre le pouvoir c’est comme être victime d’un AVC ou d’une crise cardiaque, c’est une mort subite, c’est pourquoi faire actuellement le mariole, parcequ’on semble avoir le contrôle de tout n’est que vanité de vanité, et LE Bac Parlement ne sera réservé qu’aux compatriotes capables de servir et non de se servir, il est plus jamais temps que les profito-boukouteurs commencent immédiatement un recyclage, car, demain plus personne ne se fera du blé sur les dos des Congolais sans qu’il ne soit rattrapé par une vraie justice.
Comme l’a su bien dire mon frère @LOULENDO DE PONTON à voir les images des tricheurs PCTISTES , j’en conclus que , c’est vraiment douloureux d’être congolais .Et , les fameux observateurs africains , valideront ces élections , qui ne ressemblent à rien ;;;
AH , LE CONGO , qu’as tu fait pour mériter une telle poubelle des dirigeants ????
LE PARLEMENT DEVIENT l’antichambre du trésor public ;les charognards à la tête desquels SASSOU ,ne cessent d’y aller à coups de tricherie , des crimes , pour assouvir leur appétence inextinguible des finances publiques MAIGRICHONNES …
Pour l’heure , on peut affirmer , sans se leurrer que, les effets SASSOU au pouvoir sur le peuple congolais , ont une vertu dormitive .Mais , pendant combien de temps ,,,,,,,,,,,,,,,,,????
Très peu de congolais savent que l’une des toutes premières décisions prises par Sassou Nguesso après son sanglant coup d’État, en octobre 1997, fut de ramener à Brazzaville, tout le matériel déjà rassemblé à Pointe-Noire, pour l’ouverture de la Faculté des Sciences Économiques, dont la décentralisation dans cette ville avait été décidée par le gouvernement en 1996. En effet Sassou, qui a toujours perçu l’Université Congolaise, non pas comme source de savoir, mais comme un nid de contestataires, n’eut pas à forcer son talent pour prendre cette décision que lui conseillait son entourage, abruti par quatre mois de guerre imposée, à tort, à la nation! Il faut bien que les congolais comprennent, une fois pour toutes, que pour Sassou, donner une bonne instruction à la jeunesse de notre pays a toujours été le cadet de ses soucis.