Le crépuscule de Sassou-NGuesso sous oxygénothérapie en Suisse, ouvre la guerre de succession entre Christel Sassou et Jean-Dominique Okemba (1ere Partie)

Brazzaville, Paris, Genève… L’état de santé du couple présidentiel reste au centre de toutes les conversations et interrogations. Les rumeurs les plus sordides avaient entouré celui d’Antoinette Sassou-NGuesso, jusqu’à ce qu’elle apparaisse, rayonnante, lors d’une messe parisienne à la mémoire de son frère Serge Louemba, récemment disparu d’une mort suspecte, mais officiellement mort suite à une carie dentaire !

Brice Makosso,  opposant homéopathique et institutionnel, dans un article qui vient d’être publié par le quotidien suisse Le Temps, courageusement a déclaré y voir : « une opération de communication savamment orchestrée par le pouvoir ». En effet, c’était un contre-feu sciemment allumé afin d’assurer l’Epoux d’un maximum de discrétion dans son très mystérieux séjour helvétique, entamé au lendemain du traditionnel défilé militaire du 15 août.

Il se dit que la vacance du pouvoir est totale, maintenant au Congo, et que tout est en dehors de tout contrôle ; bien plus qu’il ne l’a jamais été !

Si l’on veut tenter de comprendre la gravité de la situation dans laquelle se trouve, actuellement, l’exécutif congolais dans sa stratégie de conservation sans limite du pouvoir, il nous faut retourner environ un mois et demi en arrière, à Brazzaville : dans un luxueux 4×4 de la présidence, un couple savourait le plaisir de retrouvailles avec la terre congolaise et d’avoir été invité pour quelques jours par le président Denis Sassou Nguesso. Pour qui connait un peu ce dernier, cette invitation constitue un revirement et une incroyable exception à la rancune légendaire qui l’oppose à tout pardon…

Hasard ou coïncidence, le Chef suprême de nos destins et de nos armées, l’Empereur Denis 1er, aux environs de cette date avait connu une très sérieuse alerte de santé. Elle avait nécessité l’arrivée en urgence d’un avion médicalisé, et la livraison d’importants matériels médicaux très sophistiqués.

Le Pr Claide Maylin et le journaliste Elie Smith

On pourrait penser que la venue de ces invités était liée au problème de santé présidentiel. En effet, ce couple n’était autre que le Professeur Claude Maylin et son épouse Maria, que beaucoup ont reconnus et salués. Le Professeur avait eu son heure de gloire congolaise, et aussitôt sa disgrâce, pour avoir dit ce qu’il pensait au micro d’Elie Smith.  Alors Conseiller spécial sur les questions de santé de Dénis Sassou Nguesso, le Professeur avait été l’invité de l’émission « La Grande Interview » du 3 Janvier 2014, au cours de laquelle il s’était permis de se prononcer, vertement, sur certains sujets délicats, notamment : la construction d’un grand hôpital à Oyo (à laquelle il s’était opposé), le tribalisme au CHU et même le problème qui défrayait alors la chronique, celui de la révision de la constitution (il recommandait à l’époque, une sortie par la grande porte plutôt que la révision). Il ne faisait pas mystère que son ami, qu’il conseillait alors, plutôt que de briguer un énième mandat, ferait mieux de prendre soin de sa santé !

La rupture fut immédiate et personne ne s’attendait à le revoir un jour, bien en cour, à la Présidence de la République à Brazzaville. Le professeur Claude Maylin est un Cancérologue réputé à l’hôpital Saint-Louis à Paris et son retour au Congo ne pouvait être qu’à l’invitation de son ami : le temps (et l’urgence ?) ayant donné raison au Mandarin sur tous les points…

Il ne fait pas de doute non plus que l’autocrate congolais, en froid et très méfiant à l’égard de Paris, avait besoin de toute l’expertise de son ex-Conseiller pour les traitements que ses diverses pathologies nécessitent. Le choix de la Suisse s’était imposé, vu la qualité de ses soins et la grande tolérance qu’elle accorde de longue date à son jumeau Paul Biya. Sept bonnes années se sont écoulées et le Professeur français n’a pu que mesurer la dégradation de la condition du patient qui n’avait suivi aucun de ses conseils ;  il a beau être un « homme fort » selon les critères de la Françafrique, il n’en est pas pour autant un surhomme !

Néanmoins, l’autocrate congolais qui vient d’être rejoint en Suisse par son épouse, aurait programmé un retour au Bled lundi prochain 6 septembre. La petite remise en forme helvétique ne fera assurément pas de miracle ; par exemple les longues séances d’oxygénothérapie en caisson hyperbare (inhalation d’un taux d’oxygène supérieur à la normale en milieu pressurisé) qui sont sensées stimuler différents processus physiologiques naturels de l’organisme. Il en aura bien besoin à Brazzaville ; l’air au sein du clan familial y est particulièrement irrespirable. Les prétendants à sa succession ont compris que le roman du vieux fauve voit s’écrire  ses dernières pages et chacun d’eux brûle d’impatience de prendre l’avantage sur les autres concurrents.

Le Cancérologue qui avait vu juste en 2014, dans la chaleur des retrouvailles avec son vieil ami, lui a-t-il encore soufflé quelques bons conseils ? A force de privilégier le bien-être de son petit clan au détriment de celui de la population congolaise, la guerre de succession, que tous prédisent, amènera sa famille à l’autodestruction. Tout Sage ou tout bon chasseur de métastases pourraient le convaincre d’un retour à la raison et à l’ouverture d’un dialogue pacifique entre toutes les composantes politiques du pays. Il aura obligatoirement lieu après le règlement de compte familial ; alors autant le faire avant !

De plus, c’est totalement dans l’air du temps, sans caisson hyperbare. Le Venezuela, qui traverse une crise très similaire à celle que connait la République du Congo, vient d’opter pour cette voie : les négociations entre le gouvernement vénézuélien de Nicolás Maduro et l’opposition reprennent vendredi 3 septembre à Mexico pour trouver une solution à la crise économique et politique qui ravage le pays. Ce n’est pas un signe de faiblesse et le président Maduro a l’air en parfaite santé !

Pendant ce temps, au Congo-Brazzaville, la fin de règne chaotique de Sassou-NGuesso ouvre la voie à une guerre de succession dont les principaux acteurs sont Jean-Dominique Okemba (neveu par alliance de Sassou-NGuesso) et Denis Christel , le fils du tyran Sassou-NGuesso.

Qui des deux protagonistes éliminera l’autre en premier ? Le Général Mokoko peut-il être un recours pour une Transition démocratique au Congo-Brazzaville ? (2e Partie)

Olivier MOUEBARA

Diffusé le 03 septembre 2021, par www.congo-liberty.org

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5 réponses à Le crépuscule de Sassou-NGuesso sous oxygénothérapie en Suisse, ouvre la guerre de succession entre Christel Sassou et Jean-Dominique Okemba (1ere Partie)

  1. Jean de Dieu Etoumbakoundou dit :

    Pourquoi les dictateurs africains évitent de se soigner en france, pays fabricateurs des dictateurs de tout acabit, pour soigner dans d’autres pays comme l’espagne ( Omar Bongo était décédéà Bercelone), la suisse, etc.?

  2. ALERTE GÉNÉRALE dit :

    Triste de voir qu’ils essayent de cacher la réalité en faisant des visioconférences. Une opération de communication qui malheureusement pour eux cahe mal la réalité.

    Tout passe comme dirait quelqu’un. Il faut donc savoir l’accepter.

    Ce cinéma visant à cacher la vérité en faisant croire que tout va bien nous rappelle la triste fin de Mobutu le roi du Zaïre…

    Relisez bien mon message ci-dessous qui date du début de son séjour sur le territoire suisse et vous comprendrez que nous avons des antennes en Suisse…

    Voici juste un tout petit indice, Clinique La Prairie à Clarens-Montreux… https://www.google.com/search?q=Clinique+La+Prairie+%C3%A0+Clarens-Montreux.&source=lmns&bih=789&biw=1600&rlz=1C1CHBF_frFR862FR862&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwi3ivLUkebyAhXhgHMKHdIJCDkQ_AUoAHoECAEQAA

  3. Tsoua dit :

    Je le croyais immortel, lui qui donne la mort partout au POOL, mais que Dieu le garde en vie, nous le voulons vivant , répondant à tous ses crimes, et finir pendu en public.

  4. Lu pour vous sur les réseaux sociaux dit :

    Pendant que l’Empereur du Congo Brazzaville, Denis Sassou N’Guesso est hospitalisé à la Clinique La Prairie, Clarens Montreux. À Brazzaville, c’est la guerre de succession qui se prépare déjà…
    On observe d’un côté, le fils désigné Denis Christel Sassou N’Guesso qui recrute des centaines de mercenaires rwandais et congolais de la RDC pour prendre le contrôle des points stratégiques du Congo Brazzaville. Et, on observe de l’autre côté Jean Dominique Okemba, neveu et patron des services secrets, qui commence à envoyer des policiers et des miliciens proches du pouvoir dans les centres d’entraînement à l’intérieur du Congo Brazzaville notamment à Ewo, chef-lieu de la région de la Cuvette ouest, aussi dans le sud de la localité de Itoumbi (zone frontalière avec le district de Makoua), sous prétexte de visiter les localités où la réinsertion des mineurs et des jeunes bandits se fera (ces bandits qui attaquaient des populations congolaises à la machette). En réalité, Jean Dominique Okemba contrôle une partie des forces armées congolaises, constituée des militaires mbochis (la tribu du président Sassou N’Guesso). Pour conserver le pouvoir dans la famille et dans le clan Sassou N’Guesso, le PCT, parti au pouvoir, soutient Jean Dominique Okemba au détriment de Denis Christel Sassou N’Guesso dit Kiki le Zaïrois, qui a des origines de la RDC par sa mère. Dans tout ça, le sort des prisonniers politiques est scellé par le clan Sassou. En définitive, le moment venu, sans l’intervention de la communauté internationale et de la France, le Congo Brazzaville connaîtra une nouvelle guerre civile.

  5. Le général Barbosa dit :

    Les pseudo intellectuels sont en phase avec la réalité, même un sergent risque d’arriver à la tête de ce pays.

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