LAURENT FABIUS À LUANDA : épilogue de l’Angolagate, odeur de Pétrole, et le cas Sassou Nguesso. Par MINGWA BIANGO

Fabius et Dos santos

Fabius et Dos santos

« L’Angolagate ou affaire Mitterrand-Charles Pasqua » est l’affaire relative aux ventes d’armes soviétiques à l’Angola pour un montant total de 790 millions de dollars américains au gouvernement angolais du président José Eduardo dos Santos en 1994. La justice française reprocha à plusieurs personnalités du monde des affaires et de la politique française d’avoir, de 1993 à 1995, vendu à l’Angola des armes provenant de l’ancien bloc soviétique sans avoir reçu d’autorisation de l’État français.

Mais en réalité cette affaire avait pris la dimension que l’on connaît que le 1er décembre 2000, lorsque Pierre Falcone, dirigeant de Brenco International et conseiller de la Sofremi (Société française d’exportation du ministère de l’Intérieur), a été mis en examen et écroué pour « commerce d’armes illicite, fraude fiscale, abus de biens sociaux et trafic d’influence ».

Mais l’éclatement de l’affaire, n’était pour quelques très rares observateurs avertis, qu’un règlement de comptes entre « parrains françafricains » et n’avait rien à voir avec la morale, la bonne conscience ou la justice fiscale.

Jacques Chirac était alors président. Charles Pasqua avait, contre ce dernier, soutenu Édouard Balladur lors de l’élection présidentielle de 1995. Ce choix marqua sa carrière et l’amena à une compétition et une opposition farouches envers Jacques Chirac. Les « mallettes » et les « valises » de billets n’ont jamais existé, c’est bien connu et c’était dans un but totalement humanitaire et désintéressé que l’ancien ministre de l’intérieur s’était mis à sillonner les présidences africaines guidé et accompagné par l’ami-poisson-pilote-corse Robert Feliciaggi. Si la renommée de l’homme politique français ne nécessitait l’aide de quiconque pour que s’ouvre la porte d’un Omar Bongo, d’un Pascal Lissouba et même (à l’époque) d’un Eduardo Dos Santos, l’accompagnement par un fin connaisseur des us et coutumes locales, qu’était « Bob l’Africain » (Robert Feliciaggi), était plus que nécessaire.

Il était de notoriété publique qu’Omar Bongo percevait « des redevances ou abonnements » de la part d’ELF sur sa production congolaise. Denis Sassou NGuesso, avec les frères Feliciaggi (Charly et Robert), pour avoir permis au pétrolier français d’obtenir des blocs (17, 31, 32,33) en Angola, ont en obtenu de même.

En 1997, en même temps qu’éclatait la guerre civile au Congo, Jacques Chirac connaissait la cohabitation avec Lionel Jospin ; une diminution conséquente de ses pouvoirs et il ne pouvait voir que d’un mauvais œil l’intrusion « d’un concurrent », Charles Pasqua, dans son pré-carré françafricain.

Chirac avait la réputation d’avoir la rancune tenace et de ne reculer devant rien pour l’assouvir. Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy pourraient aisément le certifier. Jacques Chirac, pour protéger son « domaine réservé françafricain » aurait-il déclenché les enquêtes fiscales à l’encontre du trop voyant et exubérant Pierre Falcone qui menait si grand train à Paris ? Beaucoup n’en doutent pas. Pierre Falcone, après son premier embastillement se gardait bien d’en évoquer la possibilité tant il craignait la capacité de nuisance du locataire de l’Elysée de 1995 à 2007.

Si ce n’était pas « le Grand Jacques », cela en tout cas lui a bien profité. Le déclenchement de « L’Angolagate » avait disqualifié Charles Pasqua de toute prétention nationale et l’avait totalement empêtré dans d’énormes tracas judiciaires, dont il vient à peine de sortir. Et en même temps, ses tournées africaines avaient cessé. (Robert Feliciaggi est mort assassiné sur le parking de l’aéroport d’Ajaccio le 10 mars 2006, il n’était pas concerné par l’Angolagate).

Si cette hypothèse est juste, le président français n’aurait pas fait grand cas des « intérêts de la France » dans les bonnes relations avec un grand pays comme l’Angola.

Falcone avait été d’un grand soutien pour le Président Dos Santos en permettant la livraison d’armements dont il avait besoin grâce, notamment, à un préfinancement pétrolier de Paribas. Son incarcération à la prison de la Santé, (au régime commun et pas même dans le quartier VIP), a été le signal immédiat de la dégradation des relations franco-angolaises à l’initiative de l’ancienne colonie portugaise. Pourtant à cette époque le président angolais était un grand ami de la France qu’il adorait (et particulièrement la Riviera où il passait ses vacances). En 1997, il avait répondu favorablement à la sollicitation d’intervenir au Congo Brazzaville, pour mettre un terme à la guerre civile, en mettant à sa tête le chef de guerre Sassou NGuesso, l’ami de Jacques Chirac, alors président de la République française. Falcone emprisonné, beaucoup de bruit sur l’Angolagate et, qui plus est, l’ingratitude de son homologue français, avaient amené Dos Santos à geler les relations entre les deux Etats, et n’a depuis, jamais plus remis les pieds en France !

élève mort le 5 juin 1997 à brazza

élève mort le 5 juin 1997 à brazza

Alors qui mieux que Laurent Fabius pour enterrer définitivement cette affaire ?

En réalité personne d’autre, car il en était lui-même aux avants postes de sa genèse, tout puissant ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie dans le gouvernement de cohabitation du Premier ministre Lionel Jospin ? L’Angolagate n’était qu’une énorme vente d’armements négociée principalement à partir du territoire français et dont les marchands avaient « omis » de soumettre les bénéfices considérables au fisc français. Bercy avait vraisemblablement « allumé le feu » des procédures et des enquêtes tous azimuts. L’affaire, si elle en était restée sur un strict plan fiscal, n’aurait jamais détérioré les relations entre les deux pays, la France et l’Angola.

A Gauche, encore une fois, le nom de Jean-Christophe Mitterrand apparaissait dans une affaire de vente d’armes, celle de l’Angolagate, après celle avortée au début 1989 de « 50 missiles Mistral » prétendument destinés à Sassou NGuesso mais qui en réalité devaient être livrés à l’Afrique du Sud de l’apartheid sous embargo. Toute la commande avait été établie en bonne et due forme : signatures et tampons officiels congolais ainsi qu’un acompte de 1,5 milliard de FCFA émis du Trésor à Brazzaville en faveur du constructeur français MATRA.

Dans quelques jours, cette longue page de l’Angolagate pourrait être définitivement tournée. Si le scénario en avait été écrit par un Jacques Chirac soucieux de conserver sa prépondérance dans les présidences africaines, il serait peut-être bon alors que la France et l’Angola décident ensemble de remettre les pendules à l’heure : Denis Sassou NGuesso devait tout à Jacques Chirac. Aujourd’hui, la présence des génocidaires et mercenaires Rwandais à la solde de Sassou Nguesso à Pointe Noire menace la paix dans toute la région. De Port-Gentil à l’enclave Cabindaise (Angola). Cet évènement étant la goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase des relations devenues exécrables entre le dictateur congolais et Eduardo Dos Santos, et provoqué l’incursion angolaise en territoire congolais le 14 octobre 2013. Bien qu’en délicatesse avec le tyran Sassou Nguesso, la France a été prise au dépourvu de l’expédition militaire angolaise dans sa zone d’influence. Tonton Fabius essayera d’en savoir un peu plus sur cette affaire, pour peut-être mieux sceller le sort du dictateur de Brazzaville ?

Mais la relation entre Eduardo Dos Santos et le dictateur congolais a commencé à se détériorer dès 2001 avec le projet Lianzi « gisement pétrolier off-shore avec un potentiel de 70 millions de barils » à la frontière entre l’Angola et le Congo-Brazzaville, dont le maître d’œuvre est le pétrolier américain CHEVRON. Sassou Nguesso ayant voulu arnaquer les parts angolaises, mais surtout avait négocié pied à pied toutes les virgules et pointillés de cet accord, agaçant en passant son voisin qui l’avait ramené au pouvoir. Quel ingrat se serait exclamé Dos Santos !

Exiger leur départ, serait une bonne occasion d’en terminer avec toute la mauvaise influence que Jacques Chirac avait eue sur toute cette partie de l’Afrique pendant plusieurs décennies, particulièrement en y installant par la force Denis Sassou NGuesso.

Mais selon des informations qui fuitent à Luanda,et recueillies par www.congo-liberty.org , à l’heure où la France accuse un déficit de 70 milliards d’euros de sa balance commerciale, Laurent Fabius le concepteur de la diplomatie économique proposerait à la machine à cash angolaise d’investir dans l’hexagone à l’image de ce que les angolais font au Portugal…Isabel Dos Santos la fille de son père étant la femme la plus riche d’Afrique et du Portugal.

Le patron du quai d’Orsay remettra aussi au Président angolais une invitation officielle de son homologue Français François Hollande au Sommet Franco-Africain qu’il organise à Paris le 4 décembre 2013.

Pierre Falcone proclame partout où il passe qu’il n’a jamais négocié la moindre cartouche de pistolet. Actuellement, entre autres affaires, il assure au travers de son groupe Pierson, installé à Pékin, le financement et la construction de la route Pointe Noire Brazzaville à la demande du responsable des Grands Travaux, le très compétent, l’intègre et l’incorruptible Jean-Jacques Bouya. Une route qui, selon certains, sera facturée au moins deux fois son prix ?

Par Mingwa Biango

Diffusé le 29 àctobre 2013 par www.congo-liberty.org

LAURENT FABIUS REFUSE DE PRENDRE SASSOU NGUESSO AU TÉLÉPHONE…Par Rigobert Ossebi

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12 réponses à LAURENT FABIUS À LUANDA : épilogue de l’Angolagate, odeur de Pétrole, et le cas Sassou Nguesso. Par MINGWA BIANGO

  1. Ibrahima Bouba dit :

    D’où l’on voit la puissance, la prestance et la souveraineté d’un président et d’un pays. L’invitation au sommet sur la paix , la sécurité et le developpement en Afrique qui aura lieu à Paris est remise à Eduardo Dos Santos « Zédu » par le ministre des affaires étrangères de la France himself Laurent Fabius. Et notre conducator national, si imbue de sa petite personne et méprisant ses propres compatriotes, par qui l’invitation lui a- t-il été remise ? C’est à peine s’il ne s’incruste pas dans ce sommet. Est-il désiré ou pas désiré ? En attendant, l’avion des officiels français ne fait que trouer le ciel d’Afrique, allant de capitale en capitale, sans pour autant daigné attérrir à Brazzaville la capitale de la France libre de De Gaulle. Même la très mondaine Yamina Benguigui (inculte en politique, mais elle peut apprendre vite ), qu’on veut bien lui envoyer, de temps en temps, n’y ai jamais que de passage, en route pour une autre Afrique : RDC , Afrique du Sud etc…Ah si ! Il y a bien quelques français: Rachida Dati, Jean Pierre Raffarin, D.De Villepin, Jean François Copé… Tous des has been, sans levier de pouvoir actuellement, qui viennent flatter, en se pinçant le nez, son égo surdimensionné et qui connaissent sa facilité à confondre l’argent de l’état à sa propre poche. Ils en repartent les poches pleines et les moqueries pleins le gosier pour ce satrape vieillissant.

  2. Dieudos Eyoka dit :

    C’est la France avec Chirac et l’Angola qui nous ont imposés Sassou

    Maintenant qu’il devient incontrôlable, ce sont eux qui doivent le faire partir.

    Le M23 à l’Est de la RDC recule vers le Rwanda. Il ne faut pas que Sassou et ses Rwandais mettent le feu à Pointe Noire et à Cabinda

  3. Implora dieu tout puissant qu’il puis ramèner le président Édouardo a la raison à fin qu’il rétablir la démocratie au Congo car c’est lui qui instale le diable au pouvoir en 1997.

  4. Bec jaune dit :

    @IBrahima, pour votre info DSN n’a pas voulu décrocher a l’appel de ton FABIUS, aussi tu te permet de nous faire lire : Est-il désiré ou pas désiré ? J’aimerais que tu nous explique, DSN n’est pas desire par qui? Si le président n’est plus desire par son peuple oui il y a de quoi s’inquiète nous l’avons vécu avec LISSOUBA, mais si ce n’est qu’hollande suis désole. Nous avons dit non a toute forme de colonisation nous encourageons le gouvernement lentement et sûrement de changer nos partenaire économique et mettre la france dans les oubliettes, car ce que font les français c’est une forme d’escroquerie qui ne dit pas sont et ils se permettent de donner les leçons aux gens ….pfff

  5. TONA dit :

    Monsieur Bec jaune a une mémoire courte, très courte. J’ignore son âge, il est possible qu’il a du lire l’histoire du Congo pour s’en rendre compte que lorsque un président Africain défie la France ce qui présage la fin de règne. C’était dans les années 70 que Ngouabi défia la France lors d’un méga meeting au Centre Ville en présence de l’ambassadeur Français qui avait même quitté le meeting du fait de Ngouabi qui dénonçait l’impérialisme Français de l’époque. Ngouabi fut exécuté sans que la France ne lève un seul petit doigt. Ce qui est curieux en lisant monsieur Bec jaune est qu’il ignore les services de la France qui a installé sassou au pouvoir. Quelle arrogance? Oui, il faut avoir peur du peuple certes mais quel peuple puisque sassou l’a exterminé. Hier je me souviens, sassou ventait la France de Chirac et Sarkozy. Maintenant que cette même France ne veut plus de lui ce monsieur dévie en brandissant les biceps de sassou. Quel malheur? Quelle Force sassou peut-il avoir devant la France qui fait et défait les états Africains? Nous savons que Fabius qui n’a pas souhaité parler à sassou mais comme d’habitude, les médias pro sassou ont trafiqué l’information. Si sassou que vous ventez était aussi fort que vous le croyez, pourquoi n’a t-il pas fait face à l’Armée Angolaise qui marche sur le territoire Congolais sans être inquiéter? Quand les Français vous installent au pouvoir, vous êtes aux « anges ». Et quand ils ne veulent plus de vous, on crie au colonialisme. Quelle honte.

  6. Bec jaune dit :

    @TONA, je suis catastrophe de lire certaine de vos phrases. Si on peut se permettre de creuser un tout petit peu, pour quoi les français ne veulent plus voir la tête de DSN ? Pour reprendre vos mots, est ce nous sommes obligés d’être sous la direction de la france d’une certaine manière? moi je dis non, le Congo n’est pas un département de la france, le président dit non au partenariat avec la france et choisi des bon partenaires qui pourront aider le président a développer notre pays . surtout qu’il y a présentement un incompétent a la tête de la france. A malin, malin et demi qui vivra verra…..

  7. Delapatria. dit :

    À Tona et tous les autres aigris,

    Aujourd’hui, il faut parler du Président SASSOU comme un libérateur de son peuple des griffes du vieux Lissouba, comme un acteur clé de la paix en Afrique. C’est ce Monsieur qui est l’acteur numéro un du protocole de Brazzaville ayant conduit à la paix en Afrique australe. Il est l’auteur du pacte de non agression en Afrique. C’est le doucement de référence sur la résolution des conflits en Afrique aujourd’hui. L’UA l’a adopté ainsi. SASSOU n’a pas d’équivalent aujourd’hui en Afrique. Mandela le sait.
    Les esprits les plus avertis savent que la France essaie de fabriquer des leaders en Afrique centrale pour rivaliser SASSOU. Ça ne marchera pas. La diplomatie de l’intrigue ne marche plus. Toute initiative de paix en centrafrique sans SASSOU est voué à l’échec. Que ce soit Fabius ou son Hollande, les africains n’attendent plus rien de cette France la.

  8. Delapatria. dit :

    Depuis un certain temps, la France regarde le Congo d’un mauvais œil. Les congolais le savent bien. Il n’y a qu’à regarder l’inexpérience de Hollande qui ose tenir un mini sommet sur la RCA sans SASSOU. Comment est- ce concevable? Surfant sur la naïveté de Deby et le suivisme de Bongo, François veut tourner les dos à Denis pour trouver les solutions à la crise en RCA. Quel bourde? Quand les centrafricains par le président du conseil de transition témoigné des bienfaits de SASSOU et lui remercie sur RFI, je parie qu’Hollande a du se boucher les oreilles en écoutant cette déclaration qui résume tout: »sans le président SASSOU, ce serait l’implosion en Centrafrique… »

  9. Ibrahima Bouba dit :

    Delapatria, Bec jaune,
    Comme votre DSN, vous gonflez les muscles pour rien. Si vous doutez que la situation est vraiment désespérée pour votre roi, je vous invite à lire l’éditoriale du journal qui est presque la voix officielle de votre maître, »les dépèches de Brazzaville » de ce mercredi 30 octobre,je cite  » Oui voyons si L Fabius, le ministre des affaires étrangères, dont la venue est annoncée cette fin de semaine à Luanda, capitale de l’Angola, aura la courtoisie ..ou la sagesse de venir à Brazzaville remercier de vive voix DSN pour le travail accompli pour la paix en centrafique… ». Si ce n’est pas une supplication, il faudrait que vous me disiez ce que c’est ! Pour quelqu’un paraît – il dont on a pas pris l’appel téléphonique, le supplier ensuite de bien vouloir passer par Brazzaville, pour une petite conversation, vous avouerez que c’est quand même un peu cocasse. Pourquoi DSN n’a – t-il pas l’intelligence de se demander, pourquoi est-il autant ostracisé ? Je me permets de lui donner un début de réponses : sa mauvaise gouvernance caractérisée par un clanisme et une dilapidation des ressources du Congo, celà ne passe plus, sa dictature immonde et caractérisée, qui, du coup, le rend infréquentable. Je vous invite à vous souvenir des propos de l’ambassadeur de Belgique qui avait entrainé un incident diplomatique avec ce pays. Il n’a fait que dire tout haut ce que pense l’ensemble du corps diplomatique accrédité au Congo.Avec une image pareille, malgré l’agitation à intervenir à tout va de façon irréfléchie dans les conflits du continent, vous ne pouvez guère être apprécié et vous devenez, sans coup férir, un paria, quelqu’un qui sent le souffre.

  10. william dit :

    J’ai pense un moment que ce site, appreciable par la qualite de ses themes et de certaines interventions patriotiques, pouvait apporter aux esprits epris de justice, plus que ca ne l’est aujourd’hui.

    Et pour cause! Que des personnes tels Delapatria dont le savoir n’est plus a demontrer utilise cet acquis pour defendre l’indefendable, l’horreur et la honte du Congo est criminel! Je dis bien criminel!

    Monsieur, vous ne pouvez ignorer ce qui se passe dans notre pays parceque vous avez decide de l’ignorer; cette attitude ne vous honore pas, elle vous reduit au contraire a l’etat d’anaphabete car, Monsieur, vous etes redevable non a l’homme DSN mais a la nation congolaise.

    N’edulcorez pas la verite, car elle est inalterable et independante de vous, exposez la sans d’autre parti pris que la nation congolaise et la, seulement la, vos interventions seront utiles, sinon, prenez un conge!

    Fraternellement.

    Pour information : Bec jaune, Pro Sassou et consorts

  11. Clément Boursin dit :

    Visite de M. Laurent Fabius en Angola : Derrière la croissance économique et les parts de marché, un pays répressif

    Demain, M. Laurent Fabius sera en Angola. L’ACAT appelle les autorités françaises à se saisir de cette occasion pour aborder, avec les autorités angolaises, la situation des droits de l’homme en Angola.

    Depuis la fin de la guerre civile en Angola en 2002, les autorités angolaises se sont lancées dans une quête effrénée de respectabilité sur la scène internationale. La croissance économique impressionnante de cet État d’Afrique australe et sa domination politique voire militaire sur ses voisins congolais ont certes permis à l’Angola de devenir une puissance géostratégique régionale majeure. Toutefois, selon Clément Boursin, Responsable des programmes Afrique à l’ACAT : « des efforts importants doivent être réalisés dans les domaines des droits de l’homme et de la bonne gouvernance. Comment un État pourrait-il être respectable tant que ses forces de sécurité ont recourt à la torture ou violent des milliers de femmes en toute impunité ? »

    Dans la province du Cabinda, où un conflit de basse intensité perdure entre l’armée angolaise et les indépendantistes du FLEC, plus aucune association de défense des droits de l’homme n’est en mesure de travailler librement du fait des restrictions imposées par les autorités aux libertés d’expression, d’association et de réunion. À Luanda, la capitale, les expulsions forcées de population vivant dans des bidonvilles transformées en zones d’habitation de haut standing sont régulières. Elles s’accompagnent de violences et se font au détriment du droit des personnes expulsées. Les mouvements d’opposition politique au sein de la jeunesse qui manifestent contre le pouvoir et la corruption font l’objet d’une répression continue. Dans le nord du pays, les ressortissants congolais venus trouver un emploi, notamment dans le secteur informel des diamants, font l’objet de campagnes d’expulsions massives. Depuis décembre 2003, plusieurs dizaines de milliers de congolaises ont fait l’objet de violences sexuelles de la part des membres des forces de défense et de sécurité angolaises lors de leurs expulsions, principalement dans les régions de Lunda Norte et Lunda Sul. L’impunité des membres des forces de défense et de sécurité est notoire. Ceux qui s’intéressent de trop près à ces sujets font l’objet d’intimidations et de harcèlement judiciaire et ne peuvent pas compter sur les institutions nationales de protection des droits de l’homme qui sont dans les faits inexistantes. Le journaliste indépendant Rafael Marques de Morais est la figure emblématique de cet acharnement des autorités. Depuis la parution de son livre « Diamants de sang : corruption et torture en Angola » en 2011 et de son dépôt de plainte contre des proches du président angolais pour actes de torture, Rafael Marques de Morais fait l’objet d’un harcèlement judiciaire continu et de violence.

    L’Angola, en pleine croissance et restructuration de son économie a besoin d’infrastructures et d’investissements pour accompagner sa croissance et la restructuration de son économie. La France doit y contribuer. Mais, « si la France veut être un partenaire de l’Angola viable et efficace sur le long terme, elle ne doit pas oublier, si elle ne veut pas être seulement au service des élites angolaises, qu’apporter une contribution à la croissance en Angola suppose de l’inciter à améliorer sa bonne gouvernance, à promouvoir un partage plus équitable de ses richesses et en tout premier lieu à respecter les droits de l’homme » indique Clément Boursin.

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