LAMENTATIONS DE MÈRE « BRAZZAVILLE, LA VERTE ». Par Dieudonné-Antoine GANGA

Mes très chers citadines et citadins, Brazzavilloises et Brazzavillois,

Laissez-moi profiter de ce début de saison sèche, pour me plaindre de votre comportement irrespectueux et irresponsable envers moi, votre mère.

Souffrez que je vous rappelle mon histoire. Moi Brazzaville la Verte, votre mère, j’ai été fondée le 3 octobre en 1880 par Pierre Savorgnan de Brazza. Je n’étais qu’un terrain sablonneux, très perméable à propos duquel Charles de Chavannes, son compagnon et secrétaire particulier avait écrit : « les cases sortent de terre peu à peu, simples paillottes au toit de chaume grossier ; les parois sont faites de branchages entrelacés. Avec le bois provenant de la démolition des caisses, j’établis les premiers moules à briques. De jeune bois d’oukoumé serviront à édifier la charpente (de ma case) et l’immense toit sera fait de chaume épais ; les nervures et les feuilles de palme de raphia (qu’il faut aller quérir très loin), serviront à en former les parois avec une certaine élégance, le sol sera dallé de briques cuites jointoyées avec de l’argile. Voilà l’humble début de Brazzaville. »

Plus tard entre 1888 et 1911, je me construisis en trois quartiers qui se superposaient en marches d’escaliers : « Le Plateau », quartier administratif où l’on trouvait le Palais du Gouverneur, le palais de Justice, la prison, le marché couvert, les bureaux des douanes, le camp militaire « Tchad », la cathédrale Sacré Cœur etc., « La Plaine », quartier commerçant et « M’Pila » quartier industriel et commerçant. Au nord et au sud de ces trois quartiers séparés respectivement par les ruisseaux de la M’Foa et de La Glacière, furent construits deux quartiers dits indigènes : Poto-Poto et Bacongo. Entre ces quartiers, la brousse (les matitis) s’insinuait en terrains vagues qui plus tard cédaient la place à des parterres des fleurs.

En 1936, avec l’arrivée du Gouverneur Général Reste, je connus un boom économique et social, et mon embellissement. En effet, de nouveaux immeubles tels que l’actuel Palais de Justice, le Trésor Public (l’actuel Conseil Économique et Social), l’ancien hôpital général, l’Église Saint François d’Assise, etc. furent construits.

Le gouverneur Général Reste, l’un de mes bâtisseurs, affirmait : « À Brazzaville, j’ai voulu des jardins et des parcs, des pelouses, des tapis de gazon, des corbeilles de fleurs, donnant à cette ville une élégance toute moderne, une impression d’accueillante fraîcheur et de santé… Brazzaville est aujourd’hui une symphonie puissante et douce : des palmiers, des acacias, des eucalyptus, des cocotiers, des fromagers monstrueux, des flamboyants… Des allées nombreuses et sur le pourtour du plateau Bacongo, cette promenade des Rapides ; dominant le fleuve et qu’envieraient bien des capitales…Brazzaville avait toute la grâce de la nature et tout l’art de ses urbanistes… Brazzaville est appelée à jouer un rôle de premier plan. Elle doit devenir davantage encore dans l’avenir une des grandes métropoles du continent noir… Elle se doit d’être un foyer spirituel, un centre d’études où viendront se former, dans l’esprit français, ces forces nouvelles qui feront l’Afrique de demain…

La tâche lui incombe – elle l’a déjà noblement assumé dans le passé – de présider à l’épanouissement de notre culture toute d’humanité, de justice et de fraternité : elle doit être un phare qui éclaire et qui vivifie… » J’aurai ainsi abrité le Centre d’Enseignement Supérieur de Brazzaville, le Grand Séminaire Libermann, l’École Normale Supérieure de l’Afrique Centrale, l’Hôpital Général de l’A.E.F., etc. J’ai été la capitale de la France Libre, pendant la seconde guerre mondiale ; j’ai abrité aussi en 1965 les premiers jeux africains et en 1996 le FESPAM, etc.

Comme l’affirmait André Davesne, « je ressemblai, malgré mon titre de chef-lieu, davantage à un grand et coquet village qu’à une ville moderne. Très peu de ces mornes rues où des maisons revêches s’alignaient coude à coude ; par contre de belles et larges avenues bordées de jardins dans lesquels les habitations se dissimulaient. »

En tout cas je fus un immense parc, d’où mon sobriquet « Brazzaville la verte » : « partout des pelouses de « paspallum », ce tenace chiendent qui résiste à des mois de sécheresse ; des pergolas qu’escaladaient des plantes grimpantes ; des arbres magnifiques : palmiers aux élégants panaches, manguiers couverts de fruits qui pendillaient au bout de longs pédoncules, arbres de fer aux voutes harmonieuses d’où tombaient de lourdes grappes violettes qui ressemblaient à la glycine, acacias de toutes espèces au feuillage dentelé délicat et mobile, et surtout flamboyants qui semaient la splendeur pourpre de leurs bouquets. » L’on entendait aussi les oiseaux chanter à la lisière de la forêt de la Patte d’Oie et du bois de la Glacière. Tout cela nous berçait, vous et moi.

Malheureusement, aujourd’hui, il m’a été donné de constater avec amertume que je ne cessais de perdre mon charme d’antan. La forêt de la Patte d’Oie et le bois de la Glacière ont été détruits. Je suis devenue, en effet, une vieille ville ridée et éclopée où tous mes citadins marchent ou roulent clopin clopant dans des avenues et rues cahoteuses, ensablées, jonchées de nids de poules et de gros trous béants, inondées de mares d’eau après chaque pluie ; une cité où certaines de mes rues et avenues ont été transformées en dépotoirs, en carrosseries de « voitures potagers » voire même en cimetières des épaves et autres carcasses de voitures dont dégoulinent en permanence les huiles crasseuses des moteurs rouillés ; une cité où encore d’autres rues sont des impasses sans issue, des niches des chiens errants, affamés et chétifs.   

Le stade Éboué, jadis temple de football où mes équipes AS Bantous, AS Lorraine, CARA, Diables-Noirs, Etoile du Congo, Lumière de Bacongo, Nancy-Kahunga de Bacongo, Patronage, Racing Mobebisi  se livraient à des joutes sportives, est devenu un terrain vague ; le stade Marchand, un dépotoir d’une entreprise chinoise de construction, mes trottoirs, des « ngandas » que prennent d’assaut, très tôt le matin, les bacchantes et les vendeurs de fripes et d’autres pacotilles ; tous mes marchés (les marchés Total, de Moungali, de Ouenzé, de Poto-Poto) débordent dans les rues et avenues avoisinantes, où il devient impossible de marcher et de circuler à moto, à vélo ou en voiture. Un véritable parcours de combattant ! Les bars dancings et les buvettes, comme Faignond, Lumi-Congo (Macedo), Super-Jazz, Bouya, Elysée-Bar, Pigalle, Chez Tahiti, la Casa Antica, Jardin du Congo (Chez Mouyembé), etc. dont les haut-parleurs diffusaient des décibels dans mes banlieues ont » disparu de la circulation » ; les salles de cinéma ABC, Ebina, Le Paris, Le Vog, Lux, Rex, Rio, Star et Vox, ont, elles aussi disparu. Elles ont été transformées soit en super marchés chinois, soit en temples des églises dites de réveil. Quant aux bibliothèques, elles sont quasi inexistantes dans ma cité. J’ai peur qu’à cette allure, vous et vos enfants ne sombriez dans l’obscurantisme.

Mes bâtiments et autres immeubles, comme les immeuble fédéraux, les bâtiments administratifs, le lycée Savorgnan de Brazza où ont été formés beaucoup de cadres, l’église Saint Pierre Claver etc., sont soit d’une propreté douteuse soit défraîchis. Les cimetières du centre-ville, de la Tsiémé, d’Itatolo et de Moukounzi Ngouaka sont envahis d’herbes luxuriantes au point d’être des repaires des bandits, des amoureux ou des amants en manque d’hôtel, de fumeurs de chanvre, de nids de guêpes et de serpents venimeux.

Bref ; avec l’extension dont je suis l’objet depuis quelques années dans des banlieues aux terrains sablonneux, marécageux, propices aux érosions, au principe de « Tout pour le Peuple », je ne suis plus « Brazzaville la verte » où il faisait frais et bon vivre, où les matinées étaient délicieuses. Je suis devenue « Brazzaville aux herbes, aux matitis et aux poubelles débordantes et puantes » où vous semblez vous complaire de cohabiter avec les souris, les cafards, les crapauds,  les mouches et les moustiques, où les vendeurs aux marchés vendent des denrées alimentaires à même le sol et dans la boue, où l’eau potable coule rarement des robinets, où le délestage et les coupures d’électricité sont légion, où la misère et la pauvreté galopent à une allure vertigineuse, où les malades croulent sous le poids des ordonnances dans les dispensaires, les cliniques de fortune et les hôpitaux, incapables de vous prodiguer des soins adéquats et de vous fournir gratuitement de l’aspirine. L’on y respire aussi de l’air malsain et pollué. L’on n’y aperçoit plus « l’adorable lumière, jeune et gaie, qui se jouait sur les pelouses d’un vert cru, entre les feuilles légères des mimosées et qui projetait sur le sol de mouvantes tâches de soleil ». Les arbres de fer aux fleurs violettes et les flamboyants aux fleurs de rouge écarlate qui bordaient respectivement à Bacongo, les avenues De Brazza et Simon Kimbangu et dont l’ombre profitait aux piétons, ont été simplement abattus par des maires zélés pour des raisons de sécurité (sic). Et ce au nom de la politique politicienne. « Quand la politique empêche l’administration de fonctionner, le pays stagne » vous avait pourtant prévenus, il y a belle lurette, le Président Alphonse Massamba-Débat !

D’autre part, mon histoire commence à être tronquée. Par exemple, l’une des parties du Square De Gaulle est appelée, depuis quelques années, « la place du Rotary ». Je me demande pourquoi. En tout cas, mes points de repère, mes land marks n’existent plus. Mon histoire est presqu’effacée.

Quant à ma corniche où vous déambuliez soit en amoureux soit pour faire du sport, soit encore pour admirer chaque soir, les couchers de soleil ensanglantant l’horizon, elle a été reconstruite. Tant mieux ! Malheureusement, au moment où je vous écris, et à en croire l’Ambassadeur de la France au Congo, « la seconde partie de ma corniche sud, qui doit déboucher sur Kinkala, chef-lieu du département du Pool, ne seront pas exécutés maintenant parce que les travaux sont gigantesques. » (Sic).

Enfin, nul n’est besoin de rappeler que les hommes, comme vous mes citadins d’ailleurs, dans leur immense majorité, ont un extrême besoin de paix. Mais amèrement, j’ai constaté que dans la violence aveugle, les guerres et la haine ont fauché et détruit la vie de vous mes citadins en général et de ce que j’ai de plus cher, les enfants. Vous les avez transformés en enfants de la rue, en mendiants, en diplômés sans emploi, en enfants à l’avenir incertain, en petites brutes arrogantes, en « bébés noirs », en « américains », en « arabes », en « koulounas » ou encore en tristes zombies mutilés, craintifs, apeurés, hébétés par votre imbécile folie des adultes ; tels sont aujourd’hui malheureusement, bien des enfants jetés sur les routes du désespoir dans ma cité.

Quelle barbare civilisation naîtra de ces êtres blessés, parfois bourreaux, mais tous victimes, me demandé-je ? Mes victimes, vos victimes, nos victimes ! Par indolence, égoïsme et manque de confiance, vous laissez se développer une culture de haine et de violence où l’alcool, la force, la machette et le fusil remplacent l’éducation, le dialogue, la tolérance, l’amour et le respect de l’autre. Vous feignez d’oublier que cet enfant est votre semblable, votre alter ego, quelles que soient sa faiblesse, son ethnie, sa tribu, ses idées, sa religion. 

À cette allure, j’ai peur de disparaitre avec vous, d’être rayée complètement de la carte. C’est pourquoi je lance un appel solennel aux artistes de faire preuve d’initiative, d’astuce et de créer de la beauté. Moi Brazzaville la verte, j’ai un site exceptionnel. N’y a-t-il pas parmi vous mes citadins, des architectes, des entrepreneurs, des bâtisseurs, des musiciens qui pourraient s’enthousiasmer pour le projet ?

J’ai le cœur on ne peut plus triste. Refaites de moi, je vous en supplie, « Brazzaville la verte », « une cité toujours claire, plus lumineuse, plus riche de pensée, symbole de l’éveil », symbole de la paixde tout le peuple congolais, une cité radieuse, propre et salubre ; une cité sereine et fière d’afficher toujours la vieille devise de ma municipalité : « Ceux qui le touchent sont libres ».

Votre Mère Brazzaville, la verte.

Dieudonné ANTOINE-GANGA.

Diffusé le 22 mai 2020, par www.congo-liberty.org

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15 réponses à LAMENTATIONS DE MÈRE « BRAZZAVILLE, LA VERTE ». Par Dieudonné-Antoine GANGA

  1. Ntima dit :

    Monsieur Dieudonné-Antoine GANGA. Merci de nous parler de l’histoire et de la splendeur de Brazzaville ( Mfoua) penant les années o’u le Congo était gouverné par des gens normaux.
    En effet,Brazzaville était une ville qui comptait il ya des années de Congo, pays potentiellement riche en ressources naturelles et humaines, aussi grand que l’Allemagne et peuplé de moins de 5 Millions, peut faire mieux s’ il était dirigé par des gens normaux, compétents, par des patriotes. Lisons un peu le reportage d’un journaliste Canadien de passage au Congo il ya déjà 11 ans.
    « Impressions d’un voyage au Congo Brazzaville
    Le Congo (incroyablement riche et diversifiée sur le plan écologique,)a un très grand retard sur le plan de développement.Un pays traversé par le deuxième grand fleuve du monde et qui manque d’électricité et de l’eau potable, ne fait pas en tout cas figure d’un pays normal.
    Le Congo manque d´infrastructures routières de tout genre et l’insalubrité le manque d’hygiène sont à la source de nombreuses maladies.
    Il est grand temps de se consacrer – cela dit sans arrogance- avec un plan judicieusement élaboré aux grands défis du développement « durable » dans ce pays potentiellement riche. Le développement réel, durable est possible au Congo; pourvue qu’une volonté politique, un programme raisonnable s’y prête. Il est urgent de Conduire le Congo à une certaine autonomie qui permette l’amélioration des conditions de vie de tous les habitants. Il est un devoir de faire de « l’approvisionnement en eau potable, d’accès à des sanitaires adéquats pour tous une priorité. Des efforts doivent être consentis pour faire sortir le Congo de sa dépendance alimentaire chronique et honteuse. La lutte contre les maladies d’origine hydrique tel que le cholera peu être maîtrisée efficacement, grâce à un service de la voirie opérationnel, grâce à la construction des caniveaux adéquats pour l’évacuation des eaux pluviales et des collecteurs des eaux usées. La lutte contre la pauvreté, le chômage dans un pays si peu peuplé, si potentiellement riche peut aussi facilement qu’être menée à bien grâce à la contribution des activités déjà mentionnées, grâce à l’épanouissement de l’ agriculture, de l’agro industrie, de l’artisanat et du tourisme au dosage savant. Un vrai investissement dans l’éducation, dans les sciences et la technologie, l’enseignement technique et professionnel, la culture, s’impose. Le Congo Brazzaville est l’un pays des pays les plus endettés du monde par tête d’habitants malgré ses richesses naturelles si immenses.
    Il faut favoriser à long terme un dynamisme qui puisse créer la capacité d’entreprendre, d’innover. En un mot de favoriser la mise sur pied des structures locales de base pour le bien être de toutes les couches de la société qui pataugent actuellement dans la misère patente. Il est inconcevable que dans un pays dotes de ressources naturelles de toutes sortes, des élèves croupissent à même le sol dans des pitoyables salles de classes salles, complètement démunies des rares écoles dans ce pays immensément riche. Il est inconcevable que dans un Congo qui est le 5e producteur de pétrole en Afrique, manque de l’eau, d’électricité. De véritables chemins de fer, de routes, hôpitaux, d’écoles, centres de formation professionnelle, des écoles supérieures de formation technique, de vrais bateaux pour le transport fluvial. Il est inconcevable que des jeunes musiciens de talent ainsi que des doyens qui ont fait la gloire de la musique congolaise et de l’Afrique manquent d’instruments, de salles de spectacle, de revenus permanents et soient laissé pour compte. La promotion de la culturelle ne doit pas seulement se limiter à la tenue des manifestations telle FESPACO. L’engagement pour le développement ne se limite pas aux simples déclarations d’intensions ni à l’organisation des Forums sur le développement et réunions de tout genre. »
    Thierry Hayes
    Source : zenga-mambu
    http://congo-sphere.over-blog.com/article-35110415.html

  2. Congo. Changement factice à la Mairie de Brazzaville. dit :

    Ce 22 mai 2020, comme prévu, Brazzaville a connu l’élection de son nouveau Maire, en la personne de Mr Dieudonné Bantsimba, géographe – urbaniste, de formation.
    Un Maire qui vient en remplacement de Mr Guy Marius Okana, autre Maire intérimaire, suite au renvoi par le Gouvernement de Mr Christian Roger Okemba, pour malversation et faute administrative.
    Mr Dieudonné Bantsimba, comme ses prédécesseurs, prend le pouvoir municipal à Brazzaville, sans que les citoyens de la ville n’aient une idée précise de son programme de développement de leur cité.
    L’ élection de Mr Dieudonné Bantsimba, conformément aux dispositions légales, en vigueur, étant du ressort du Conseil Municipal.
    Conseil Municipal, préalablement élu, sur une liste de Partis, à la proportionnelle.
    Sous le mandat, à la tête du Congo, du Président Pascal Lissouba, de 1992 à 1997, de la même manière, le Conseil Municipal de Brazzaville dont je faisais partie, a installé, à la Mairie de Brazzaville, Mr Bernard Kolelas, Président du MCDDI.
    Celui ci, tout comme Mr Dieudonné Bantsimba, a été élu sans que les Brazzavillois n’aient la moindre opinion de ses ambitions urbanistiques à Brazzaville.
    Aujourd’hui, le monde évolue et, avec lui, les appréciations sur la gouvernance des institutions de l’État.
    Ce qui était possible et normal hier ne l’est plus, dans certains cas, ces moments ci.
    D’expérience d’ancien Conseiller Municipal de Brazzaville, je me demande s’il n’est pas venu l’ère d’expérimenter l’élection au suffrage universel direct des Maires des grandes agglomérations du Congo, aux fins de laisser aux citoyens des villes concernées, la liberté de choisir, entre différents programmes des candidats, celui qui conviendrait le mieux à leurs aspirations.
    Ce qui donnerait aux citoyens les moyens politiques et moraux de s’approprier leurs Maires d’autant qu’ils seraient leur choix exclusif, hors de la contrainte du pouvoir en place.
    Etant entendu que la confrontation publique des projets, entre candidats, serait l’enjeu déterminant pour départager les prétendants.
    Au regard de toutes les tractations, au sein du Parti Congolais du Travail, ayant abouti à la préférence de Mr Dieudonné Bantsimba, parmi, entre autres, Mr. Guy Marius Okana, mon ami et collègue Chaminadien, du temps des Peres Marianistes, Jean Lounana et Mr Serge Ekemy, tous membres du Parti Congolais du Travail, il va sans dire que l’heureux élu qu’est Mr Dieudonne Bantsimba ne peut se prévaloir, en réalité, d’être le choix raisonnable du peuple de Brazzaville.
    Mais, un favori de sa formation politique, le Parti Congolais du Travail et de ses alliés.
    Paris le 22 mai
    2020.
    Ouabari Mariotti
    Membre de l’UPADS
    Ancien Conseiller Municipal de
    Brazzaville

  3. Prince Albert dit :

    Merci Excellence pour ce très joli texte que vous nous avez offert ; que de jolis souvenirs votre texte suscite dans l’esprit de l’exilé qui ne connaît pas ce que Brazzaville est devenue…
    Triste que mes illustres prédécesseurs dans le commentaire n’aient salué votre prestation. J’ai toujours pensé que “reconnaissance” a été sciemment effacée de nos dictionnaires. Alors nous méritons nos dirigeants qui n’ont jamais rien fait pour que nous leur en octroyons.
    Aussi ne consentons nous d’éloges qu’au départ de nos semblables. Notre société aurait beaucoup à gagner en louant les belles qualités de nos amis lorsqu’ils sont encore de ce bas monde ; et cela nous inciterait à avoir davantage de courage pour nous débarrasser des parasites qui ont fait un enfer de nos vies ; et de notre ville Brazzaville !

  4. Lucien Pambou dit :

    Soyez sérieux Mr le ministre Ouabari Mariotti

    En attendant les innovations institutionnelles que vous souhaitez, on peut s’interroger sur les raisons de vos remarques. Si l ‘Etat de droit et ses principes ont éte bafoues dites le
    Bantsimba un des grands responsables de la direction des grands travaux et du ministere de l ‘amenagement du territoire était il membre ou non du conseil municipal de brazzaville? Si oui il a parfaitement le droit d etre choisi par ses pairs du conseil municipal- avec majorite pct- pour etre le Maire de brazza à la place de votre ami Marius okana qui n ‘etait qu interimaire.

    il en est ainsi de tous les conseils municipaux du pays France dans lequel vous et moi vivons et pays dans lequel j ai assume les fonctions de conseiller municipal ump de ma ville de 2008/2014

    Et si on fait un peu de l analyse politique le clan BOUYA vient de marquer un point important contre le clan Denis chrystel au sein du pct

  5. Val de Nantes dit :

    C’est un voeu Brazzavillois que de voir élire un maire au suffrage universel .
    Il eût fallu organiser une élection municipale ,dans les règles de l’art démocratique .
    Et , ce serait au conseil municipal élu duquel devrait sortir le nouveau maire .
    La soviétisation ,aux couleurs tribales ,reste le seul médicament applicable à ce Congo agonisant .
    Le Ministre anticipe ,mais ,sans y mettre les nouvelles institutions , le malade n’aucune change de guérir ..
    Les délices des effets d’une véritable démocratie ne sont toujours pas à la portée des congolais …
    C’est tout le personnel politique grabataire du Congo ,qui mérite les ténèbres de Tartare pour un Congo meilleur ..
    Un voeu pieux ,peut être ,mais pour lequel nous travaillons afin de le rendre opérationnel …
    Les analyses politiques qui en dérivent sont fléchées vers un seul clan qui préempte le pouvoir ,de façon criminelle .
    C’est presque une cuisine politico- familiale,qui n’a aucun intérêt et en fausse les analyses dignes de ce nom …
    Malheureusement ,on se met à commenter des tribulations névrotiques de cette inique famille …
    Une vie politique d’un pays , qui tourne autour des membres de la même famille , tient plus de la royauté que de la république .

  6. Lucien Pambou dit :

    A Prince albert

    Pas faux et merci pour votre remarque en ce qui me concerne.

    Désolé tete baissée j ‘ai foncé en repondant au Ministre ouabari

    Feliciter Mr Ganga est la moindre des choses pour son excellent papier

    Mea culpa et merci de nous l ‘avoir rappele.

    VOIR BRAZZA COMME UNE SYNTHESE DE POUBELLES ET D IMMONDICES C’EST A PLEURER

    QUE LE NOUVEAU MAIRE URBANISTE DE FORMATION ET ANCIEN DES GRANDS TRAVAUX AMENAGE MAINTENANT ET REELLEMENT BRAZZAVILLE

  7. Belvis okinga dit :

    je suis tout à fait d’accord les citoyens de Brazzaville doivent élire leurs propre Maire en fonction de son programme c’est du grand n’importe quoi !!!

  8. Isidore AYA TONGA 100% Intérêt général dit :

    MAIRIE DE BRAZZAVILLE: POURQUOI SASSOU A-T-IL DIT  » NON » A OKEMBA ET OKANA ET A CHOISI BANTSIMBA? https://www.youtube.com/watch?v=7DN3KGioIlQ

  9. Val de Nantes dit :

    Le Congo doit partir du postulat selon lequel la solution sortira du partage des responsabilités dans la gestion des affaires du pays .
    Le centralisme est synonyme du refus de déléguer la charge de la décision publique à une entité inférieure .
    Cette image nauséabonde de la ville traduit la sclérose du jacobisme inéporant dans un pays où des initiatives privées sont jugées attentatoires à l’image du divin juché au sommet du pays …
    La gestion des villes est du domaine du pouvoir municipal ,lequel le tient d’une élection au suffrage universel .
    Le schéma politique que suit le Congo ne favorise nullement le développement des villes ,en tant que des creusets sociaux ,économiques ,qui participent aux valeurs morales telles que : le vivre ensemble ,l’amour pour la ville etc .
    Changer le paradigme économique et politique suppose une modification profonde de nos institutions afin de libérer des forces politiques positives capables de façonner de manière substantielle le vécu quotidien de nos compatriotes .
    Tout ne peut venir de l’administration centrale ,mais des pouvoirs locaux dûment constitués par les nouvelles institutions .
    Ces images insalubres prouvent la limite de notre imagination dans la conception de traduire dans les faits notre intelligence …

  10. Delbar dit :

    J’ai eu l’honneur de connaître de nombreuses capitales africaines et Brazzaville est ma préférée avec Bangui dit  » la coquette « .
    Ce très beau texte m’a beaucoup ému et j’espère un jour la revoir lorsqu’elle sera libérée.

  11. Samba dia Moupata dit :

    Cher frère DIAG ,c’est pourquoi nous devons prendre ses distances avec ces Mbochis qui font du sabotage dans le pays . comment comprendre les deux Mbochis les plus diplômés l’égyptologue Obenga et Okiemy sont des soutient indéfectible à Sassou . Cessons de légitimer ces voyous avec des appellations comme monsieur le ministre , honorable, vénérable ou encore monsieur le président Sassou . Or cette bande des voyous ne méritent que du mépris .

  12. leo kikadidi dit :

    brazzaville,brazzaville,brazzaville et les autres villes imfondo,kimongo,mvouti ,boko,ex des villes qui pourraient apporter plus de valeurs ajoutees a l economie du pays que brazzaville ville saturee.

  13. Christian Biango dit :

    Il est besoin de rappeler qu’une dictature n’est ni aménageable, ni source d’espérance, vouloir ignorer cet état de fait est aussi criminel que le recel. Le vrai et seul sursaut du peuple congolais à effacer les stigmates coloniaux que sont les anciens comptoirs dont Brazzaville fait partie, c’est d’engager un processus par la génération volontaire d’une nouvelle urbanisation dont le point de départ sera une nouvelle capitale politique pour exorciser le trauma collectif depuis 1959.

  14. leo kikadidi dit :

    biango vous voulez developper les villes par vengeance contre la colonisation j ai l impression d entendre les revolutionnaires du pct qui pourtant n ont meme pas fait le dixieme de ce qu ont fait les colons soyez rationnel ne faites pas les choses pour des mauvaises raisons.car nous sommes sur terre a la recherche du bonheur ce qui ne va pas avec la haine.

  15. Christian Biango dit :

    Monsieur Léo, si pour vous Brazzaville et Pointe-Noire ne sont pas invivables, c’est que c’est vous qui avez un penchant nostalgique pour la colonisation. Je sais ce qui rend les gens dignes et heureux, c’est de ne pas fuir sa terre pour profiter de la réussite des autres qui eux ont travaillé pour y parvenir. J’ai honte de voir tous ces congolais en dehors de leur pays pour toutes les raisons du monde, et surtout par complexe existentiel. Il faut nous entendre , tout est beau et bien partout où nous passons dans le monde, même en Afrique, c’est bien la preuve d’une décadence. Osons le pragmatisme à vouloir transformer notre pays demain après les stigmates coloniaux et idéologiques du bolchevisme marxiste-léniniste.

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