La Mondialisation, les Mondialisations et « Nous »
LES RELATIONS OCCIDENT-AFRIQUE, ORIENT-AFRIQUE, AFRIQUE-AFRIQUE ET LE « NOUVEAU PARTAGE DE L’AFRIQUE »
L’agenda européen est annoncé, mais la France en finira-t –elle avec la Françafrique ?
Les 29 et 30 novembre 2017, Abidjan, en Côte d’Ivoire, aura vu se tenir une singulière rencontre de chefs d’Etat, de gouvernement et de diverses institutions d’intégration régionale : le 5ème Sommet Union Africaine (UA)-Union Européenne (UE). Un Sommet que l’on croyait sinon hypothéqué par le problème afro-africain de la reconnaissance de la République Arabe Saharaouie, du moins renvoyé aux calendes grecques car les premiers quatre Sommets du même nom étaient chaque fois incertains et apparaissaient comme des équivalents du fameux Sommet Afrique-France.
Il n’est pas inintéressant de relever le fait que, de tous les pays européens, la France est celui qui reste au premier rang des manœuvres diplomatiques pour exister aux yeux des Africains. L’agenda français est connu. En novembre 2017 Ouagadougou aura vu le Président français Emmanuel Macron dans l’art de communiquer, avec un discours qui pourrait avoir été un autre « Discours de Dakar » après celui, blâmé, du Président Nicolas Sarkozy, et celui, loué, du Président François Hollande. Mais, bien qu’attendu les 13 et 14 novembre 2017 à Dakar pour le Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, le Président Macron semble avoir préféré se distinguer de ses deux aînés et prédécesseurs tout en courant le risque de prononcer un « Discours de Ouagadougou » qui, au nom du principe du respect de la souveraineté des Etats indépendants, n’aura peut-être pas pu faire le minimum qu’avait fait le « Discours de Dakar » du Président Hollande appelant les Présidents africains à ne pas se transformer en Présidents à vie et à ne pas tripatouiller la Constitution à cet effet.
Business, sécurité, migrations, sous l’angle des intérêts stratégiques de la France d’abord : des thèmes « macroniens » qui sont au fondement d’une doctrine que le Président de la République française a présentée lors de la Conférence des Ambassadeurs, en août 2017 par une la formule suivante : « la politique des 3 D » – Défense, Développement et Diplomatie. Être présente en Afrique en duo avec l’Allemagne dans le cadre de l’affirmation de l’Union Européenne et de l’Occident dans le monde : voilà le second volet de la vision explicitable derrière la communication de la France officielle avec Emmanuel Macron.
Un troisième volet est à distinguer : le rôle attribué à la jeunesse dans le développement … des marchés. La démarche opérationnelle est perceptible : s’appuyer sur la jeunesse d’une population africaine qui constituera 25% de la population totale de la planète en 2030 et l’appeler à faire des miracles grâce à la création d’entreprises et de startups sans tenir compte des violations des droits humains et de la persistance des systèmes oligarchiques, claniques et criminogènes. Des systèmes comme ceux des deux Congo – celui du Général Denis Sassou Nguesso au Congo (Brazzaville) ou celui de Joseph Kabila au Congo (Kinshasa).
Après son « Discours de Ouagadougou », s’agissant des droits humains, de la démocratie et de la bonne gouvernance, qui est le domaine privilégié à juste titre par la jeunesse africaine, le Président Macron ne s’en tiendra-t-il pas à la limite qu’il a explicitement présentée lors du séjour officiel du Général Sissi, le chef de l’Etat égyptien en France , en octobre 2017, à savoir : le respect de la sacro-sainte règle de la souveraineté de chaque Etat ? Mais à qui profite cette règle, aux yeux de la jeunesse africaine qui a la naïveté tolérable de clamer que « la France est la patrie des Droits de l’Homme » ? Très probablement, dans ce domaine et durant son mandat, jusqu’à nouvel ordre, le Président Macron imitera le Président Hollande. Celui-ci qui restera dans la mémoire collective des démocrates de toute l’Afrique, le chef d’Etat français ayant donné le feu vert, en 2015, au projet de Président à vie de Denis Sassou Nguesso au Congo( B), en récusant son propre « Discours de Dakar » et en foulant aux pieds les règles de l’Organisation Internationale de la Francophonie ainsi que la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance.
Pour les jeunes africains (et pas seulement eux) le comportement de l’Etat français n’est-il pas celui de gestionnaire du statu quo en faveur de la Françafrique ? Et la France officielle n’est –elle pas perçue comme une puissance « suiviste » face aux crises politiques de ce dernier semestre de l’année 2017 en Afrique ? Suiviste, comme l’Union Européenne, derrière les Etats-Unis dans la crise qui a fait plus d’une dizaine de morts en un mois de manifestations au Togo ? Suiviste derrière le chef d’Etat de facto qui a refusé l’alternance démocratique prévue par la Constitution de son pays et qui règne par la terreur et par la corruption dans tel ou tel pays ( le Burundi, les deux Congo, le Rwanda) ? Suiviste, derrière les Etats-Unis, face à la crise politique qui va rendre le Kenya ingouvernable à court terme ? Une France officielle impuissante en République centrafricaine et qui l’est autant face à la « sécession » symbolique de la partie anglophone du Cameroun le 1er octobre 2017 ainsi qu’aux yeux des démocrates du Gabon et du Congo (Brazzaville) toujours mobilisés pour ne pas reconnaître comme « Président élu » depuis 2016, ici, Monsieur Ali Bongo, et là, le Général Sassou Nguesso, ces deux derniers étant reconnus comme des piliers de la Françafrique. Une France officielle qui se fait hésitante lorsqu’au nom du respect de la « souveraineté » et dans l’impossibilité de reconnaître le rôle de « pompier- pyromane » de l’Afrique Centrale que joue un homme installé comme chef de l’Etat depuis plus de trente ans au Congo (B) – en dehors de la période de la démocratie ,de1992-1997 – , elle, la France officielle, cède du terrain à une fantomatique médiation de l’Union Africaine conduite par le même Général Sassou Nguesso face à la grave crise politique systémique en Lybie , crise impliquant la France et la Grande Bretagne dès l’origine, cette crise dont résulte un véritable « Etat failli » ?
Un autre problème mobilise une bonne partie de la jeunesse africaine face à la France officielle : celui du Franc CFA. Du côté des élites progressistes d’Afrique et de France, quelles conséquences devrait-on tirer du constat selon lequel une partie de la jeunesse imagine l’activiste Sémi Kéba dans le rôle de héros en tant que pourfendeur d’une Zone Franc – Françafrique ? Quelles conséquences devrait-on tirer du fait que le Président Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire ne voit que l’extension de la Zone Franc comme issue suite au constat d’échec provisoire du projet de création, en 2020, d’une monnaie commune des pays de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO), constat d’échec provisoire établi en octobre 2017 par la task force composée des chefs d’Etat de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Nigeria ?
Il est urgent, du point de vue de la jeunesse africaine, de rappeler au Président Emmanuel Macron sa promesse de campagne : l’ « Aggiornemento » en ce qui concerne la Françafrique. Le Conseil Présidentiel pour l’Afrique s’en occupe-t-il?
Les think tanks et leurs lumières : pour les valeurs et les intérêts de qui ?
En fait, en étant le chef d’Etat occidental le plus actif sur le terrain africain en ce second semestre de 2017, le Président français aura indiqué le sens d’une histoire qui s’écrit et se fait comme l’expliquent clairement deux des meilleurs think tanks occidentaux qui ont été appelés à faire tout récemment des recommandations sur l’avenir des relations entre la France et l’Afrique, pour le premier, l’Institut Montaigne, et sur l’avenir des relations entre l’Union Européenne et l’Union Africaine, pour le second, l’International Crisis Group. Les titres des rapports de ces deux think tanks disent tout sur le sens de l’hypothèse de « nouveau partage » que nous avançons : le partage des marchés africains.
Prêts pour l’Afrique d’aujourd’hui ? Tel est le titre du rapport de 132 pages qu’a publié en septembre 2017 l’Institut Montaigne, un think tank libéral voire néolibéral qui compte parmi les meilleurs du monde pro-business en France. Pour l’essentiel, on y trouve moins un appel pour accorder plus de prêts à affecter au développement de l’Afrique qu’une alerte insistante afin d’adopter un nouveau discours français sur (et pour) l’Afrique : le restart – toujours en anglais dans le texte qui est en français, de bout en bout. La recommandation numéro 9 du rapport est précise sur ce qui est ainsi présenté comme une mission: « Promouvoir un « discours de restart » de la France en Afrique porté par les pouvoirs publics, afin de libérer nos entreprises d’une charge historique et politique qui handicape leur développement sur le continent. Ce discours de restart doit libérer les énergies et favoriser l’accès des entreprises françaises aux marchés africains » ( page 145).
On hésite à traduire restart par le mot français « nouveau départ ». Mais c’est précisément ce mot français qui est retenu dans la version française du rapport publié plus tard par l’International Crisis Group, think tank basé à Bruxelles. A lire : Nouveau départ pour les relations entre l’Union Africaine et l’Union Européenne ( Rapport Afrique Numéro 255 publié le 17 octobre 2017, 47 pages). Ce rapport recommande la mise sur pied d’ « partenariat rationnel, fondé sur les intérêts de chacun ». Et ceci, dix ans après la signature de la stratégie conjointe UA –UE et alors que ces relations en arrivent « à la croisée des chemins ». En effet, on est à la croisée des chemins si l’on constate les trois tendances suivantes que ce rapport oublie de distinguer spécifiquement tout en évoquant certains de leurs aspects sans la cohérence requise. Les tendances décisives que sont , en effet : primo, la fin prochaine, en 2020 des Accords de Cotonou en matière de coopération entre l’UE et le monde en développement ; secundo, la prévalence des problèmes de paix et de sécurité dans un contexte renouvelé par l’avènement du « terrorisme international » tout particulièrement dans le Sahel, c’est-à-dire dans une proche zone géostratégique pour les intérêts de l’Occident, notamment ceux de l’Europe méditerranéenne ; tertio, la présence active, en Afrique, des intérêts des pays d’Orient qui, de leur côté, ont chacun , son « Sommet » avec l’UA ( la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, la Turquie, voire l’Indonésie).
Le « nouveau partage » par le « développement …des marchés » et/ou par la « sécurité internationale » : « insiders » et « outsiders »
En attendant de voir l’œuvre de l’administration Trump, les Etats-Unis sont-ils aux abonnés absents en Afrique, si l’on excepte les sorties périodiques au sujet de la République Démocratique du Congo et même si l’on voit l’avantage pourtant anormal qu’il y a à mobiliser sur le terrain africain l’Ambassadrice de ce pays aux Nations Unies? Pas si sûr, puisque la première puissance économique et militaire mondiale reste le chef de file de l’Occident, l’Union Européenne étant fragilisée depuis le Brexit. De surcroît, la mort récente de soldats américains victimes des « djihadistes » au Niger, n’est-ce pas une raison de plus pour justifier une plus grande présence militaire et sécuritaire étasunienne en Afrique ? Un partage « sécuritaire » de l’Afrique, le Sahel revenant en partie aux Américains en plus de la Corne de l’Afrique où Djibouti est le carrefour de toutes les grandes puissances militaires, y compris la Chine ?
Hormis la présence militaire avec l’Africom, il serait curieux de voir le comportement des Etats-Unis face à la ruée vers le développement… des marchés africains. Alors, en économie ce serait « Out of Africa !» [Hors d’Afrique !] du côté du Président Trump, « Inside Africa ! » [ A l’intérieur de l’Afrique]du côté du Président Macron doublé de la Chancelière allemande en VRP des patrons européens ? Hypothèse plausible à court terme et non à moyen et long termes, tant l’incertitude est régnante : les insiders occidentaux seront des Européens conduits par le couple franco-allemand en concurrence avec des insiders venus d’Orient, étant donné que les Américains font le choix d’être des insiders en matière de sécurité et des outsiders par rapport aux marchés. Car à court terme visiblement– et il faut le faire savoir- sous l’administration Trump, le Président champion de l’ « America first ! » qui sait mieux que quiconque décliner la formule « Business as usual », la présence de la première puissance étrangère ne sera économique en Afrique qu’à la marge, à l’exception des marchés antérieurement gagnés et qui sont à consolider. Une telle perspective est encore plus certaine dans les pays de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) où les acteurs stratégiques américains partageront avec le Fonds Monétaire International des cauchemars sans précédent en raison des mensonges d’Etat que le Congo (B) ne cesse d’utiliser comme arguments dans une négociation dont l’échec ou le demi-échec pourrait hypothéquer le difficile processus d’intégration régionale évalué récemment en des termes mitigés au Sommet de Ndjaména.
Quant à la présence étasunienne auprès des populations et des leaders en lutte contre les dictatures et contre les processus de dévolution dynastique, les jeunes d’Afrique seraient-ils encore aussi naïfs pour se croire aux temps de l’auteur de l’excellente autobiographie intitulée « Le rêve de mon père », les temps du rêve partagé avec Barack Obama au travers de sa formule devenue proverbiale au sujet des institutions, des hommes et de la force ?Et pourtant, le message de De la démocratie en Amérique ( le livre – phare de Tocqueville) mobilise de plus en plus les citoyens Américains, y compris des électeurs du successeur d’Obama, ce dernier qui restera le premier Président américain à avoir organisé un Sommet des chefs d’Etat Afrique-Etats-Unis et à avoir soutenu ouvertement des révolutions progressistes en Afrique (Tunisie, Egypte, Burkina Faso).
On le perçoit : des questions ne cessent et ne cesseront de se poser en ce dernier trimestre de 2017 dans le contexte du Sommet UA-UE qui voit la Côte d’Ivoire revenir sur les devants de la scène des relations Occident-Afrique, comme à l’époque du créateur des mots et des choses de la « Françafrique », le Président Félix Houphouët- Boigny. Une publication collective attendue le 10 décembre 2017 aidera à avancer et dans le questionnement et dans les réponses : Afriques, Panafrique (ouvrage coordonné par Dr Christophe Bastid et Patrick Bey). Un livre riche en documents et où l’on trouvera notamment les analyses du Congolais Mingwa Biango, fondateur du site www.congo-liberty.org , et du Congolais qui est l’auteur du présent article. Un article dont la suite viendra en deux temps sous la forme d’une version adaptée de la chronique à paraître dans les prochains numéros du magazine mensuel panafricain Matalana -Le temps de l’Afrique : « La Mondialisation, les mondialisations et ‘Nous’ ».
Par Noël Magloire NDOBA [email protected]
Diffusé le 13 novembre 2017, par www.congo-liberty.org
MACRON , à travers la FRANCE , doit se laver de la souillure des dictateurs fatigués de l’AFRIQUE
centrale ;;;; .
Si la France n’a que des interets a sauvegarder, la Francafrique continuera avec ses dessous de table. Le Congo-Brazzaville souffre de ses hommes> C’est pourquoi, tant qu’il n’y aura pas de conscience morale de travailler pour le PLUS GRAND NOMBRE, l’incertitude sera toujours regnante.
Cher Magloire Ndoba certes le franc cfa pose problème , mais le cas du congo Brazzaville ,nous assistons à une gestion familiale du pays très calamiteuse par les Nguesso . Caractérisés par le bradage de nos ressources naturelles , les recettes fiscales dilapidés par les nguesso , corruption des opposants kolélas et Tsaty Mabiala dix millions mensuel chacun , les familles Mbochis qui vivent en France sans travaillés attendent l’argent du pays ,cela ne pouvait plus durer longtemps résultats des courses un pays qui cesse de vivre , hôpitaux fermés , cassation de paiement des salaires et des pensions des retraités. Alors que les autres pays de la CEMAC pourtant plus pauvre tiennent le coup . L’affaire Adada en ai fait illustration avec 800 millions d’euros à lui tout seul …
Un énième discours d’un énième président français concernant le devenir de l’Afrique,… un discours de plus et alors. On sait que les Occidentaux n’ont pas d’autres choix que de recoloniser l’Afrique avec de nouveaux mots et un nouveau plan de communication. D’où l’expression nouveau départ. Un nouveau Berlin 1882 avec Merkel et Macron dans le rôle de Bismarck. La question lancinante qui me vient à l’esprit est: qu’est-ce que nous allons leur répondre face à leur plans pour l’Afrique, car nous aussi nous avons nos propres agendas pour l’Afrique. L’Afrique est comme une belle femme convoitée pour tous les hommes. Elle a juste à se faire belle et attendre la meilleure proposition. En somme, l’Afrique est au cœur du géopolitique et géo économique. C’est elle qui a le choix. Pas l’inverse. Il faut donc faire entendre notre voie pour que ce énième discours ne soit un monologue à l’adresse des africains pour les entreprises occidentales. Pour finir, nous ne sommes pas obligés de les écouter.
Lire. L’Afrique est au cœur du jeu géopolitique et géo économique,…
A VAL DE NANTES et Anonyme.
Nous sommes d’accord !
Pour se développer, l’Afrique doit d’une part :
– se débarrasser de tous ces vieux dictatueurs corrompus, nourris au lait et au miel criminogènes de la françafrique. Tous ces vieux dirigeants privilégient leurs intérêts personnels au détriment du bien être collectif et cela avec la bénédiction des conseillers satanistes issus de la secte franc-maçonne (qui n’est rien d’autre qu’un cercle d’influence, de soumission et de domination des hommes politiques africains).
Et d’autre part ;
– Rompre le cordon ombilical avec la France.
Telles sont les deux mamelles du combat.
Tôt ou tard cela finira par se faire. Des hommes et des femmes travaillent dans l’ombre pour cela.
Gardons espoir.
Il y’a un poison pour l’Afrique que beaucoup n’ont pas identifié le christianisme cette
Religion est une secte qui enlève tout sens critique même à ceux qui se disent intellectuels
Très belle manifestation de la diaspora Congolaise à BONN à voir sur brazza news.
Bravo chers compatriotes tout ceci réchauffe le coeur. Arrêtons les réunions en salle et continuons cette pression de la rue.
Ingeta
‘EH oui , cher ANO , on y est , je bois du petit lait une délégation de COLOGNE y est sur place ;;;
AH OUI ça a chauffé sur plusieurs endroits ; la délégation congolaise s’est dispersée , un petit groupe des connards a osé montrer leurs nez , mais a vite disparu ….
Je viens de rentrer à COLOGNE , car toute la journée , nous avons quadrillé LE LIEU du congrès avec drapeaux et slogans hostiles à SASSOU ;
Content , il y a eu du monde diasporique , ceux de BRUXELLES PARIS AMSTERDAM …
Cher Val De Nantes, j’ai été agréablement surpris par cette vidéo et par le commentateur qui par son élocution claire nous a fait bien vivre ce moment . Il ne faut pas leur laisser un moment de tranquilité.
Grand moment …Merci
Ingeta
J’admet que vous avez élucidé avec pertinence les enjeux politiques, economiques et securitaires de l’Occident vis a vis de l’Afrique. Tout le monde est d’avis sur les atouts que dispose le continent pour faire face a son défi de développement ; des ressources naturelles importantes, une forte croissance démographique et une jeunesse dynamique. Nonobstant ces atouts, je pense apres 60 ans d’independance, les africains et en particulier les congolais doivent resoudre le probleme de l’ascession a des postes de decisions pour enfin se tourner aux problemes de developpement.
A Baddiabo …..J’admet que vous avez sciemment oublié le point le plus important.
Je vous je cite….
« les africains et en particulier les congolais doivent resoudre le probleme de l’ascession a des postes de décisions »
Le PROBLEME à résoudre n’est celui que vous citez mais bien le départ de cette famille mafieuse car sans ce noeud coulant (du réseau) qui nous étrangle rien ne peut se faire.
Le reste n’est pas un problème, car plein de compatriotes compétents sont prêts à assumer l’avenir du pays.
sassou DEHORS, DEGAGE le Congolais ne veulent plus de toi.
Ingeta
En trois points, si l’on se focalise sur: le cas du Congo (B) avec un regard sur l’Afrique en général.
1-Parfaitement d’accord avec « Anonyme » qui réagit après Badiabo. Et dans ce sens -là bravo à Val-de- Nantes et à toutes celles et tous ceux qui été actrices et acteurs de cette grande manifestation de Bonn en ce mois de novembre 2017. » SASSOU, DEGAGE! », « SASSOUFIT », « SASSOU ça SUFFIT, NGUESSO STOP! », ces slogans sont prioritaires ainsi que toutes les actions qui peuvent permettre d’avancer dans le sens d’un tel objectif. Y compris les actions « coup de poing » des Indignés 242 et autres « Combattants » tant qu’il s’agit de l’exercice du droit à la libre expression d’une opinion par des moyens reconnus dans la philosophie de la non-violence.Cependant, il faut bien avoir à l’esprit les deux choses suivantes. Primo, il n’ y a pas que SASSOU et les NGUESSO. Il y a tous les clans d’une oligarchie dont « contours épousent ceux du Parti Congolais du Travail », pour citer ( à eu près) le Plaidoyer des Assises Nationales du Congo que nous avons rédigé et rendu public en avril-mai 2014 ( ce texte est toujours disponible sur www. Brazza-news.com). Ces clans sont composés aussi bien d’originaires du nord que d’originaires du sud du pays. Secundo, il nous faut maintenant bien tirer les leçons des révolutions de Tunisie, d’Egypte et du Burkina. On voit, en effet, que dans le premier cas, les gens de Ben Ali sont réhabilités ( en partie?). Mais tout de même le pays a adopté une bonne Constitution grâce à la révolution. De même une Commission Vérité et Réconciliation a bien fonctionné . Dans le cas de l’Egypte, le coup d’Etat militaire du Général Sissi a remis les comptes à zéro. Au Burkina, le peuple et une partie républicaine de l’armée ont fait échouer le coup d’Etat « à la Sissi ». Et maintenant c’est la lutte politique et le fonctionnement de l’Etat de droit ( en particulier le rôle du pouvoir judiciaire) qui concentrent les enjeux du défis du changement positif . Remarquons que dans les trois cas, le jeu politique classique des élections a fait revenir au pouvoir des forces des anciens régimes respectifs. « Atout constitué par l’expérience du métier d’homme politique »? « Atout constitué par la puissance financière » – même si c’est de l’argent public volé antérieurement? Rôle des réseaux liés aux puissances étrangères? Dans le cas du Congo, demain, il nous faudra tenir compte du facteur ethnique .
2- Cher ami Badiabo, la Conférence Nationale Souveraine de 1991 avait permis aux Congolais de disposer des repères nécessaires et suffisants pour avancer dans la logique de « l’Homme qu’il faut à la place qu’il faut ». La Constitution de mars 1992 avait consacré les fondamentaux d’un Etat de droit. Il nous restait à faire fonctionner une bonne Administration publique dans un cadre républicain. Après 20 ans de régime Sassou Nguesso, nous avons le recul du temps convenable pour bien faire le bilan du régime du Président Pascal Lissouba, un régime qui n’a duré que 5 ans. Sur ma page facebook, j’ai « posté » hier un message pour souhaiter un joyeux 86 ème anniversaire à cet homme. J’ai choisi de partager, à cette occasion , une vidéo de 3 minutes où le Président à peine élu répond à deux ou trois questions d’un journaliste français. C’est vraiment un bon document pour faire ce travail du bilan qui est nécessaire, en sachant que les divers clans des pro-Sassou avaient publié des livres dans lesquels ils déclaraient clairement qu’ils étaient déterminés à faire tomber ce régime issu de la première élection présidentielle au suffrage universel direct de l’Histoire du Congo ( livre des généraux Dabira et Mokoko, par exemple). Disons que c’étaient là les facteurs externes de la chute de ce régime, des facteurs qui étaient démultipliés par la puissance de la Françafrique ( comme en atteste le livre de François Probst intitulé « Chirac mon ami de 30 ans », en plus des livres de François-Xavier Verschaves « Noir silence » notamment.Quoi qu’il en soit, il y avait des facteurs internes au régime. Et en cela il faut tenir compte de l’incompétence qui avait frappé certains niveau du pouvoir d’Etat sous le régime du Président Lissouba en matière de gouvernance. Je dois dire que je discutais librement et ouvertement de tout ceci avec le Président. Je vais me donner le temps de débattre sur ce bilan sur ma page facebook.
3- Chers tous, évitons les banalités comme celle qu’exprime Mpondo-Mbumi. Cette histoire de « cordon ombilical » à couper, par rapport à la France, le Président Alpha Condé de Guinée est venu en parler en France même lors de sa dernière rencontre avec le Président Hollande. Alpha Condé sait que ce message indépendantiste est celui que les jeunes africains avaient cultivé dans la FEANF dont il était longtemps le Président et qui nous inspirait sur le terrain avant que nous ne venions poursuivre nos études, nous qui sommes nés dans les années 1950. Soutenir les mouvements de libération nationale, soutenir la lutte anti-apartheid, combattre l’impérialisme en général et l’impérialisme français en particulier ainsi que ses valets locaux: tels étaient nos slogans. Le constat est selon moi largement négatif quand on considère l’expérience de l’exercice du pouvoir d’Etat par les anciens de la FEANF, lesquels presque partout se sont fait doubler, battre ou abattre par les militaires. La faute majeure vient de la non prise en compte des facteurs internes dans l’exercice du pouvoir. Je parle des facteurs internes dans l’espace de l’Etat-nation ( par exemple, la question des rivalités inter-ethniques ou du tribalisme, par rapport à la lutte des classes, le rôle des réseaux entre les forces politiques de l’ancienne métropole et les élites locales….etc). Les plus jeunes Congolais ne peuvent pas être désarmé sur ces questions puisque les aînés que nous sommes ainsi que nos aînés à nous, nous avons beaucoup discuté de cela et il y a eu des publications. Dans toute l’Afrique francophone, le niveau du débat d’idées en politique était souvent plus avancé au Congo qu’ailleurs. Ce dont parle le Président Lissouba en répondant à la question sur le rôle du marxisme dans la société congolaise, c’est quelque chose de fort : il fait allusion à la lettre prônant la mise entre parenthèses du socialisme, une lettre datant de 1968 et qui était signée par Lissouba ( Professeur biologiste et alors ancien Premier ministre), Lopes ( premier congolais licencié en lettres), Thystère ( premier congolais titulaire d’un diplôme d’enseignant dans le secondaire en tant qu’historien), Sathoud ( premier banquier central congolais diplômé de Science Po Paris et de l’ENA en France) . On sait que Ernest Claude Ndalla Graille qui les combattait a fini ces dernières années -ci par admettre la justesse de la réflexion qui venait de ses aînés qui avaient été à la FEANF avant lui. Et Alpha Condé n’avait pas un autre pays que le Congo pour se retrouver dans son milieu depuis la révolution d’août 1963. Aujourd’hui il est proche de Sassou, comme il l’est de Mugabé avec une idée inacceptable pour les jeunes générations et la mienne: l’idée de rester Président à vie. Non! Il faut construire la République en Afrique Noire aussi. Il n’ y a pas de chef ou de famille de chefs de droit divin. Il faut l’alternance démocratique par la limitation du nombre de mandats. L’application de ce principe a apporté des changements positifs dans l’Histoire de l’Humanité. Voilà la priorité pour les Africains, y compris en repartant à la case départ grâce à un bon coup d’Etat militaire républicain comme au Zimbabwé aujourd’hui. Ou comme avec Jerry Rawlings hier au Ghana. That’s the job !
@Mon frère MAGLOIRE vous êtres économistes et donc vous êtes censé mieux connaître , l’importance de l’ALLOCATION DES ressources à des fins de l’émergence d’un pays , comme le notre .
Comment peut on imaginer qu’une personne détienne à peu près 460 milliards de CFA , en sachant pertinemment que , les ressources minières , pétrolières , ont une durée limitée , alors que le savoir a une durée illimitée .,,,,?????????????
Investir dans le capital humain , à partir des recettes issues du pétrole eut été une chance pour notre pays , de sortir de la misère où il se trouve .
En gros , valoriser le savoir immatériel , dont chacun de nous , présent en EUROPE est porteur .
Ce genre de comportement criminel ne mérite qu’une chose , la peine capitale ….et de surcroit pour un docteur en mathématiques ;;;.
Aaaahhhh, mouvili, kiadi miiiiiiii–ngui.
MAWA TROP !
Retour sur les derniers commentaires.
1-Je ne vois pas pourquoi Mouchachouba s’en prend à l’etnnie Vili. Prière de ne pas faire ce genre de commentaire à contenu tribaliste suite à mon article.
2- A mon frère Val de Nantes ( puisqu’il m’interpelle sous ce statut d’une certaine fraternité qu’il doit juger pertinente, lui qui reste masqué sous un pseudo tel un personnage mystérieux et dont les interventions sur congo-liberty me semblent souvent pertinentes!):
– Je dis d’abord que c’est un non sens de donner quelque conseil que ce soit aux décideurs du régime de Mr Sassou Nguesso. Vous perdrez votre énergie et votre temps, à moins que celui se met en tête d’aider intellectuellement ce régime ne soit motivé par le besoin d’obtenir un poste ou une promotion. Je suis étranger à ce système et je le combats. Toutes les analyses sur les stratégies et les politiques d’investissement gardons-les pour reconstruire le Congo après la chute de Sassou. Il faut continuer de bosser dans des « laboratoires » comprenant des patriotes républicains progressistes sincères pour préparer des alternatives post-Sassou.
– Ce qui se sait aujourd’hui à propos des 800 millions de dollars de Mr Adada dans un paradis fiscal n’est que la partie émergée de l’iceberg. Que le pays en soit arrivé ainsi à des tensions comme celles qu’évoquent les réseaux sociaux entre Mbochis d’Oyo et Mbochis de Boundji suite aux révélations au sujet de la fortune cachée d’Adada qui ne doit pas faire oublier celles oligarques des cercles d’Oyo- Tchambitcho et autres de la parentèle de Sassou, c’est bien une triste et révoltante réalité que l’on ne saurait réduire à de l’intox. Toutefois, l’iceberg est colossal puisque les Ndjombo et autres originaires du nord du pays y sont des milliards en dollars qui restent liés du point de vue de leur classe sociale avec des milliardaires en dollars originaires du sud du pays et qui sont les plus grands zélateurs de Sassou et des Nguesso ( les éternels ministres sassouistes Silou, Mabiala et tant d’autres dignitaires à l’instar de Justin Koumba.
En économiste , on est plutôt interpellé par cette structure des classes sociales dont procèdent les alliances politiques chez les « dominants », lesquels s’évertuent plutôt à mettre en avant les ethnies ou la différenciation nord-sud pour assurer leur domination.
Ceux qui, comme moi, s’étaient illustrés dans notre génération, à travers l’itinéraire scolaire au lycée et en tant qu’étudiants à l’époque de Marien Ngouabi, nous nous connaissons sur le plan de nos capacités intellectuelles. Et comme nous constatons que certains d’entre nous sont en train de tuer le Congo, je puis, pour ma part ,appeler des anciens amis et « petits- frères » comme Bruno Itoua et Rigobert Maboundou à démissionner et à ne pas se noyer avec le Titanic. Je puis citer ces deux -là avec lesquels j’avais pu échanger au téléphone pour la dernière fois en 2006, s’agissant de Bruno ( mon brillant « petit-frère » depuis la République de Sine à l’internat du Lycée Victor Augagneur entre 1968 et 1972), pour la dernière fois en 2010, s’agissant de Rigobert ( mon brillant « frère-cadet » depuis l’Association des Etudiants Congolais à Grenoble entre 1980 et 1983 puis comme enseignants à l’Université Marien Ngouabi par la suite jusqu’à mon départ du pays il y a 20 ans en 1997 du fait du coup d’Etat de Sassou). Dans mes derniers échanges téléphoniques avec ces deux-là, je les avais prévenus que Sassou est un animal politique et qu’ils avaient le devoir de rester vigilants et de défendre les valeurs de dignité , de liberté et d’excellence qui avaient fait sens dans mes relations avec eux par le passé.
Dans une émission de la Radio Africa numéro 1 où j’étais l’invité ( le JDA de Stéphanie Hartmann) en juillet -août 2017, j’ai dit que Mr Sassou doit démissionner, au regard de la crise économique et financière dans laquelle il a plongé le Congo.
-Démissionner est un acte qui doit pouvoir être salué,, pour des raisons de dignité. Dans l’histoire du Congo, on doit rappeler que les personnalités suivantes avaient démissionné, pour leur honneur et celui du Congo: Jacques Opangault, de son poste de vice-Président de la République; Pascal Lissouba de son poste de Premier Ministre; Marien Ngouabi avait voulu démissionner de son statut de Président de la République pour remettre le pouvoir à l’ancien Président Massamba Débat en 1977; Madame Gnali avait démissionné de son poste de ministre sous Sassou quelques années après le coup d’Etat d’octobre 1997.
– Une « Commission Vérité Justice et Réconciliation » devra être mise en place. Le Congo a les compétences nécessaires et suffisantes pour réussir dans la réalisation de cette stratégie de la même manière que l’Afrique du Sud et malgré les échecs des pays tels que la Côte d’Ivoire et d’autres.
Chers internautes, merci de m’avoir compris.
Alors, que dit-on, maintenant que le « Discours de Ouagadougou » est chose faite, maintenant que le Sommet d’Abidjan relève du passé immédiat? Alors qu’à Brazzaville des adversaires politiques du Général Sassou qui disent ne pas reconnaître sa victoire à la pseudo-élection présidentielle de mars 2016, sont, pour certains, des prisonniers politiques depuis plus d’un an, pour d’autres, « en état d’arrestation » dans les locaux de la « securitate » depuis la veille du « Discours de Ouagadougou » ( depuis le 27 novembre), pour d’autres encore, des « embastillés » ( toujours depuis le 27 novembre) au domicile de l’unique personne ancienne candidate non emprisonnée parmi les chefs politiques qui ne reconnaissent pas , en effet, la fameuse victoire de Monsieur Sassou à la fameuse pseudo-élection présidentielle. Et donc, pour le Congo et pour les autres pays dont les peuples ne veulent plus des dictateurs et des oligarques prédateurs au pouvoir, quelles conséquences doit-on tirer du fait qu’avant , pendant et après le « Discours de Ouagadougou » tout se passe face au Général Sassou de la même manière que face au Général Sissi, du côté de la France officielle, du côté de l’Union Européenne et du côté de l’Union Africaine ?
La réponse à toutes ces questions est aussi dans cet article qui a été publié 15 jours avant le « Discours de Ouagadougou ».