« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice. » Georges ORWELL
A moins d’un an de la prochaine pseudo-élection présidentielle, Sassou et ses spadassins fourbissent les armes, au sens propre comme au figuré. De leurs officines lugubres, ils ont une fois de plus sorti le chaudron du diable. Avec leur longue cuillère, ils y font macérer les pires ingrédients aux tentations crapuleuses : des pétro CFA pour alimenter des géantes corruptions, des opposants aux convictions friables, des malfrats rompus aux détournements de fonds publics en faveur de la mafia d’Oyo, etc… Un salmigondis indigeste.
Les têtes ont commencé à tomber. Tels Jules César et les Romains de leur époque : en prélude à la célébration des plaisirs étranges de l’autocrate, Sassou l’inamovible empereur d’Oyo et son clan se pâment d’aise de voir les gladiateurs être dévorés par les lions ou bien s’entretuer. Qu’en est-il exactement du champ de bataille qu’est devenu le Congo ?
Armel Sylvère Dongou : un génie du mal dans le marché des titres publics de la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC)
On baigne totalement en absurdie lorsqu’on réalise que le sieur Armel Silvère Dongou dit Zidane, personnage désormais mythique qui venait d’être élevé avec emphase « à la dignité de Grand Maître des ordres nationaux » par le satrape d’Oyo ; n’est qu’un vulgaire malfrat qui a plongé le Congo dans les abysses de l’endettement. Il s’est fait surnommer Zidane par sa capacité à asséner les dribles mémorables à ses adversaires à l’image de l’ancien footballeur français dont le génie a émerveillé le monde footballistique. En l’occurrence, ce « cadre » à la réputation sulfureuse drible tout un peuple !
Directeur des Titres et Valeurs jusqu’en 2024, il est Nommé par décret présidentiel du 9 novembre 2024 comme Directeur Général Adjoint chargé de la trésorerie centrale par des critères aux contours flous (une tenace rumeur met en cause son diplôme le plus élevé : le BAC) ; Armel Sylvère Dongou et ses affidés n’ont ménagé aucun effort pour faire exploser l’encours de la dette du Congo. De fait, lorsqu’en 2020, le Congo intègre le marché des titres et valeurs de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), qui permet au Trésor public de lever les fonds à travers les Bons du trésor assimilables (B.T.A) et les Obligations du trésor assimilables (O.T.A ), c’est lui qui est l’acteur principal de ces opérations financières. D’après la Cellule de Règlement et de Conservation des Titres (CRCT) de la banque centrale, en cinq ans, l’encours de la dette congolaise sur le marché des titres publics, a augmenté de 11500%[1] ! Un scandale qui dépasse tout entendement !
Le scandale peut être mesuré à l’aune de l’augmentation exponentielle de cet encours de titres publics émis par le Congo qui n’était que de de 17 milliards de FCFA à fin juin 2018, a atteint 1 964 milliards de FCFA au 30 septembre 2023. Dit autrement, en osant une comparaison avec les trois pays de la CEMAC les moins actifs sur ce marché depuis son lancement, les ordres de grandeurs sont effarants. En effet, dans le cadre de l’intensification de ses opérations de recherche des financements sur ce marché à partir de l’année 2020, Brazzaville s’est endetté 115 fois plus qu’au 30 juin 2018. A fin septembre 2023, l’encours de la dette du Congo sur le marché de la BEAC représente un peu plus de 12 fois celui de la RCA (162,1 milliards), 4,2 fois celui de la Guinée équatoriale (463,2 milliards) et 2,7 fois l’encours du Tchad (711 milliards).
Fin février 2025, le taux d’endettement du Congo a atteint 94,74%, bien au-delà du seuil CEMAC de 70%. Contrairement à un pays comme le Cameroun où la dette intérieure représente 33,6% de la dette totale, au Congo c’est la dette intérieure de l’Etat qui domine. D’après la Caisse Congolaise d’Amortissement (CCA), la dette intérieure est élevée à 5 179,33 milliards de F CFA (60,71%) contre 3 351,58 milliards de F CFA de dette extérieure (39,29%). Cette différence pourrait s’expliquer par deux raisons. Primo, le Congo privilégie les ressources en monnaie locale dans la mesure où 52,11% de dette du marché, sont principalement sous forme de BTA et des OTA. Secundo, l’accumulation récurrente d’arriérés intérieurs compromet les efforts de réduction de la dette. La preuve, la dette non conventionnée qui inclut les arriérés sociaux et commerciaux représente 33,69% de la dette intérieure à fin décembre 2024 selon la CCA. Dans le communiqué de presse N°25/061 de mars 2025, le FMI avec qui le Congo entretient un programme économique et financier, renseigne que le pays n’a pas atteint les objectifs relatifs au remboursement des arriérés intérieurs.
En réalité, la levée des fonds d’un Etat à travers l’émission des titres et obligations a pour objectif de financer un montant stable des dépenses publiques, mais également vise à couvrir ses besoins de financement à moyen et à long terme. Malheureusement, une grande partie de ces dettes créées par ce sinistre personnage au nom de l’Etat congolais est tout bonnement détournée par un malfrat qui alimente le réseau de la mafia d’Oyo, au détriment du peuple congolais, plus méritant et qui croupit dans une misère effroyable.
Le mélange entre les turpitudes de ce malfrat du Trésor et le laxisme des autorités congolaises ont mis en péril la CEMAC et l’ombre d’une dévaluation du F CFA a plané avec insistance sur cette zone monétaire. La solidarité inhérente à l’appartenance à la même zone monétaire a été salutaire, tant le Cameroun et le Gabon notamment, ont déployé la péréquation nécessaire pour sortir la zone monétaire de ce mauvais pas. Mais saurons-nous tirer des leçons d’un tel scandale ? C’est le scepticisme qui prime. En Chine, pour moins que cela, l’auteur d’un tel crime économique serait tout simplement fusillé, sans autre forme de procès. Hélas, l’opposition, notamment celle qui se targue d’être dans les institutions, qui devrait être un rempart contre ces dérives, prête le flanc au ridicule.
Le chef de l’opposition Tsaty Mabiala : le redoutable opposant … contre les opposants
Les forces d’opposition congolaises, passées depuis maîtres dans l’art des incantations oiseuses ou dans la propension à se morfondre dans les lamentations inaudibles, doivent concevoir d’autres ingéniosités pour relever les défis des temps nouveaux. Face à un système qui manie la tricherie électorale comme sa langue maternelle, point n’est plus besoin de perdre du temps à chercher le « meilleur candidat » ou le « candidat unique » pour l’opposition.
Ceux qui s’agitent déjà comme Dave Mafoula ou Destin Gavet ne doivent pas se cacher derrière l’excuse de la jeunesse pour ne pas comprendre l’inanité de leur démarche, car, ailleurs en Afrique, ce sont les jeunes qui proposent les stratégies idoines. Si Sonko et Diomaye Faye se sont appuyés sur les leviers démocratiques profondément enracinés au Sénégal pour changer la donne, Ibrahim Traoré ou Assimi Goïta ont ni plus ni moins balayé les pouvoirs en place par un coup d’Etat salutaire. Au Congo, face à un système autiste, arrogant et réfractaire au dialogue, il serait opportun de prendre en compte les rancunes d’un peuple grugé, susceptibles d’être portées par la rue vociférante. Le peuple est en quête d’un vrai leader capable de mobiliser et de canaliser toutes ses colères provoquées par les brimades et souffrances infligées par un pouvoir tyrannique.
Les partis majeurs, du fait de leur mission, ne doivent aucunement se défausser des responsabilités que l’histoire dépose sur chacun d’eux. Ils doivent répondre à une obligation éthique qui les contraint à rassembler leur base afin d’établir un rapport de force essentiel pour la mise en place d’une authentique révolution. Qui des grands partis ? Le MCDDI a été depuis longtemps vampirisé par Sassou, l’UDH-YUKI est dans un imbroglio dont les ficelles sont tirées par qui on sait. Quant à l’UPADS, jadis une redoutable machine de conquête de pouvoir est devenue un impedimenta pour l’opposition. Tsaty Mabiala qui devrait remuer ciel et terre pour porter l’estocade à ce système, prie paradoxalement le bon Dieu afin qu’il prête longue vie à son bienfaiteur et pérenniser ainsi sa prébende. Son crédo actuel : s’opposer farouchement à tous ceux qui osent critiquer le pouvoir. Tenez ! A propos de la nébuleuse affaire de « vente des terres aux Rwandais », il était, contre toute attente, le seul « élu » à soutenir le pouvoir dans cette cavalcade, y compris contre les députés du PCT. KO KAMUA .
Mais pourquoi diable les militants de ce grand parti ne prennent-ils pas leurs responsabilités pour restaurer les idéaux du Professeur Pascal Lissouba et envoyer ce fieffé collabo aux mille diables? Les espèces sonnantes et trébuchantes suffisent-elles pour expliquer un tel effondrement ? Mystère !
Erigé en fil d’Ariane, le tribalisme de Sassou fait des ravages. La fenêtre d’Overton est chaque jour largement ouverte. Conséquences : les cadres et intellectuels congolais brillants, compétents et honnêtes sont laissés au bord de la route, les uns tombant dans les consolations dérisoires de l’alcool, les autres repliés dans celles plus douillettes des organisations internationales, l’errance dans les capitales occidentales, laissant écœurés, le Congo aux arrivistes pressés comme ce malfaiteur du Trésor, aux médiocres et aux affairistes.
L’indulgence légendaire du peuple congolais, porteuse d’une sagesse inégalée, est en train de voler en éclat. Un jour prochain, des esprits avisés ne seront plus en mesure de calmer les consciences et d’éviter une chaude et/ou sanglante insurrection qui apparaît comme la seule option pour redonner à notre pays sa grandeur passée. De plus, nous acquerrons une liberté totale uniquement si nous parvenons à nous imposer et à prendre le taureau par les cornes à tous les niveaux. En effet, aucun destin inéluctable ne nous condamne à vivre sous le joug d’un tyran. Toute souffrance conduit soit à la révolte, soit à la soumission ; l’alternative est évidente. Mais peut-être l’histoire de l’humanité est-elle, d’une certaine manière, l’histoire des révoltes et des révolutions…Le peuple congolais y prendra sa part. Assurément.
Djess dia Moungouansi
Diffusé le 09 mai 2025, par www.congo-liberty.org
[1] « Bulletins du Marché des titres publics » Banque des Etats de l’Afrique Centrale – 2023
Cher Djess reçois mon salut fraternel ! Le moins que l’on puisse dire c’est que Destin Gavet Elongo et Dave Mafoula sont deux jeunes trentenaires qui n’ont jamais travaillé dans la vie active où trouveront t’ils les 25 millions pour participer à la pseudo élection présidentielle ?Ces jeunes sont entretenus par la mafia Mbochi d’oyo dont le référant est Kiki Sassou le pétrolier . Contrairement Sanko et Diomaye qui ont été soutenus par la diaspora Sénégalaise . Cher Djess Armel Dangou est le Mozart de la finance au royaume des borgnes Mbochi, le tort de ce garçon c’est qu’il n’est pas Mbochi il est Bangagoulou apparenté Mbochi du village Etoro par son père Albert Dangou et du village Obaba par sa mère dans le district de Gamboma . Il se dit victime des gens de Tika mpika donc Bouya Jean Jacques. Qui n’accepte pas qu’un Téké s’enrichit comme eux les Mbochi.
@Samba dia Moupata
Je te retourne le salut fraternel. Ce que je voulais relever à propos de Gavet et Mafoula, ce n’est ni leur capacité de mobilisation, ni leur compétences, c’est de savoir qu’au Congo de Mboulou et Sassou, tout est régenté par la maxime de Staline « Ce qui compte ce n’est pas le vote, mais comment on compte les votes ».
Sans réel rapport de force crée par l’opposition, personne ne va empêcher à Mboulou de venir, sans honte déclarer les résultats faux ! C’est là où le bât blesse
Djess
Merci beaucoup Djess pour ces éclairages. Notamment les détails que tu donnes sur les malversations de Zidane. Jusqu’à présent, personne n’a donné ces chiffres. Ta prodigieuse plume commençait déjà à nous manquer . Bon retour et bon vent
La plume libre a encore frappé. Cet article est un véritable délice intellectuel rempli d’espoir pour le Congo.
La pseudo élection présidentielle est un rendez-vous et marché d’escrocs et de rapaces financiers
Fraternellement
Mingwa BIANGO
vous dites ceci
A propos de la nébuleuse affaire de « vente des terres aux Rwandais », il était, contre toute attente, le seul « élu » à soutenir le pouvoir dans cette cavalcade, y compris contre les députés du PCT. KO KAMUA
sachez que RIEN N’AVAIT ETE VENDU AUX RWANDAIS. mr tsaty mabiala etait le seul a le savoir. il n’avait pas suivi les etourderies des congolais sur cette vente inexistante.
le seul accord commercial operationnel entre le congo brazzaville et le rwanda est l’accord aerien bilateral de l’oaci qui lie les deux etats. rwandair se pose a maya maya et ecair est en droit de se rendre a kigali. c’est tout mr.
LE CONGO BRAZZAVILLE NAVAIT RIEN VENDU AU RWANDA ET SACHEZ QUE DU TEMPS DE MR P LISSOUBA LE CONGO AVAIT SIGNE DES ACCORDS COMMERCIAUX AVEC ISRAEL. VOUS NAVEZ JAMAIS COMMENTE CES ACCORDS
vous dites ceci
Erigé en fil d’Ariane, le tribalisme de Sassou fait des ravages
ou en sont les preuves?sachez que le directeur general du cfco est un lari. le president de l’assemblee nationale est egalement lari. on ne peut plus etre tribaliste dans un tel contexte.
vous dites ceci
L’indulgence légendaire du peuple congolais, porteuse d’une sagesse inégalée, est en train de voler en éclat
sagesse inegalee non mr le peuple congolais n’est pas sage.
la mission diplomatique congolaise (congo brazzaville)a ete saccagee a kinshasa. les gens(opposants congolais de brazzaville vivant en france) avaient approuve. cette approbation avait mis a nu l’ignorance des congolais residant en france de la convention de geneve sur la protection des fonctionnaires internationaux et des missions diplomatiques . sagesse inegalee? non mr
on vit en france et on a jamais entendu de la convention de geneve…eh ben autant fermer boutique mr
vous dites ceci
Toute souffrance conduit soit à la révolte, soit à la soumission ; l’alternative est évidente. Mais peut-être l’histoire de l’humanité est-elle, d’une certaine manière, l’histoire des révoltes et des révolutions
en fait les coups de feu vous manquent . vous devrez en avoir cruellement besoin
eh ben sachez qu’aussi longtemps que denis sassou ng sera a la tete de l’etat congolais vous serez prives de coups de feu il n y aura ni revoltes ni revolutions dans ce pays .on se connait mr. vous vous gavez de ce genre de moments revolutions emeutes attaques de trains et vous en profitez qui pour violer des jeunes filles qui pour accorder des interviews sur rfi et france 24, qui pour arracher une conference nationale stupide, qui pour acceder au gouvernement dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale on vous connait mr
si les congolais souffraient comme vous le dites l’onu(pam fao oms unicef ….) aurait lance une collecte de fonds au niveau international en faveur du congo.
@Mingwa Merci beaucoup.
Comme l’avait écrit Albert LONDRES » Notre rôle n’est pas de plaire, ni de faire du tort, on doit porter la plume dans la plaie »
A Pierre martin
Je n’arrive pas à saisir la quintessence de ta logorrhée . Tous les indicateurs de développement humain sont unanimes sur le Congo. Les Congolais sont soumis à des déprivations ( Quelque chose dont on avait l’usage avant ) de toutes sortes. Plus d’Hôpitaux décents, l’éducation devient une denrée rare etc.. A la place, le tyran d’Oyo nous propose des bébés noirs, du tribalisme, des détournements familiaux . Pendant ce temps, l’Oyocratie connaît une période de fastes inimaginables .
Très bonne analyse