LA PRESSE AFRICAINE EST-ELLE ENFIN LIBRE ? Par Franck Cana

journaliste en dangerL’exercice du journalisme semble être un véritable casus belli sur le continent pour ceux qui ont vocation à suivre la filière. Les assassinats, les emprisonnements, les intimidations, les fermetures administratives ou judiciaires des organes de presse, les amendes qui mettent à mal la trésorerie…sont le lot réservé à bon nombre de journalistes. Surtout, dans les pays ou la liberté de la presse et la liberté d’expression n’ont pas de sens pour les autorités et même pour les citoyens qui ne supportent pas la critique, la contradiction, l’honnêteté et la défense de l’intérêt général.

L’absence de sanctions pour les atteintes aux libertés fondamentales reconnues par les constitutions met en danger permanent les journalistes et les défenseurs des droits humains. Il arrive que les dirigeants soient les donneurs d’ordres ou complices de ces spadassins qui assassinent ou mettent volontairement les bâtons dans les roues de la presse.

Au Congo Brazzaville, les assassins du journaliste franco-congolais du média en ligne Mwinda, Bruno Jacquet Ossebi, ou encore du directeur du Tam-Tam, Joseph Ngouala, ne sont pas recherchés. Et, le Conseil Supérieur de la Liberté de Communication semble être un instrument de censure qui parfois s’autorise à brasser du vent. Au Burkina Faso, ceux qui ont exécuté Norbert Zongo n’ont toujours pas été inquiétés.

En Érythrée, les autorités refusent même de dire si les détenus sont vivants ou morts et certains journalistes sont détenus dans le sinistre pénitencier de l’île de Dahlak Kébir. Au Cameroun, le panthéon des chevaliers de la plume compte, entre autres, Germain Cyril Ngota, rédacteur en chef de Cameroun Express, décédé en avril 2010 à la prison de Yaoundé Kondengui.

Jean-Léonard Rugambage, journaliste rwandais du bimensuel Umuvugizi, a payé de sa personne en voulant enquêter sur la tentative d’assassinat manqué du général Faustin Kayumba Nyamwasa. Au Nigeria, Edo Sule Ugbagwu de La Nation, Nathan Dabak, Bayo Ohu et Dimanche Bwede ont été assassinés…

Pour ceux qui sont en détention, les prisons sont souvent secrètes et les autorités refusent de communiquer les informations concernant les lieux d’emprisonnement, l’état de santé ou le statut des journalistes détenus souvent depuis plusieurs années. Le Comité pour la Protection des Journalistes note habituellement que les allégations d’atteintes à la Sûreté nationale comme la subversion, la divulgation des secrets d’État, les actes contre les intérêts nationaux, ainsi que les outrages à chef d’État sont les accusations communément utilisées pour justifier le bâillonnement des médias.

A dire vrai, en République Démocratique du Congo aucun progrès n’a été noté pour retrouver les meurtriers du journaliste d’investigation Didace Namujimbo, qui travaillait pour Radio Okapi à l’Est du pays. Les assassinats ou tentatives d’assassinats à l’instar de celles sur la personne d’Albert Kambale Muyisa, correspondant de l’Agence France Presse, sont courantes. La RD Congo, par exemple, comptait jusqu’à peu, au moins neuf services de sécurité qui, tous, s’en prennent aux journalistes. Il s’agit de l’Agence nationale de renseignements, des Services spéciaux de la police, de l’Inspection de la police des parquets, du Groupe spéciale de la sécurité présidentielle, du Comité de la sécurité d’État, de la Police d’intervention rapide, de la Détection militaire des activités anti-patrie, de l’Agence de la sécurité des aéroports, de l’Inspection provinciale de Kinshasa…

Dans bon nombre de pays, principalement du Maghreb à l’Afrique centrale, l’audiovisuel public est une véritable chasse gardée du pouvoir au service exclusif de ce dernier et de ses affidés, et pour les médias privés, c’est généralement le goulag ou l’allégeance. Néanmoins, quelques uns s’en sortent en mettant en pratique la sagesse divine qui déclare : Que ma langue soit comme la plume d’un habile écrivain.

Si dans les pays anglophones, l’heure est davantage à la dépénalisation des délits de presse, ailleurs, on durcit la législation au point qu’il faille être vraiment fou pour exercer la profession de journaliste. D’ailleurs, le Comité pour la Protection des Journalistes souligne annuellement dans son rapport qu’en Afrique subsaharienne, les deux tiers des journalistes sont emprisonnés sans inculpation. Et, Reporters sans frontières qui dresse souvent un état apocalyptique de la condition de cette activité dans ses rapports, demande sans cesse aux pouvoirs publics de garantir la liberté d’expression des professionnels de l’information en toute sécurité, à l’abri des menaces et des intimidations.

 

Franck CANA « Écrivain progressiste »

Diffusé le 20 octobre 2013, par www.congo-liberty.org

Ce contenu a été publié dans Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

18 réponses à LA PRESSE AFRICAINE EST-ELLE ENFIN LIBRE ? Par Franck Cana

  1. moussama zimi dit :

    Gbagbo avait fait voter une loi interdisant au juge de condamner un journaliste piur ses ecrits. Cela a un avantage mais aussi l inconvenient de pousser des journalistes a ecrire n importe quoi sans limites. C est aussi une question de FIRMATION et d EDUCATION pas simplement de lois.

  2. Zen dit :

    Au Congo, il y a liberté de presse. Pas de journaliste en prison, ni poursuite pour délit de presse. Et ce, malgré les flagrantes violations des lois et règlements par des journaux comme: le glaive, sel-piment, talassa.

  3. Anonyme dit :

    Malgré l atteinte à l’objectivité, la propagation de fausses nouvelles,…les journalistes ne sont pas inquiétés au Congo. Mais, ailleurs en Afrique, il y a des emprisonnements, des enlèvements, des règlements de compte de toute sorte. Le Congo est un pays de droits, de tous les droits.

  4. François M. dit :

    L’auteur de cet article qui se dit « écrivain progressiste » ( on se demande qu’est ce que ça veut dire ) fait preuve d’une malhonêteté intellectuelle ahurissante.
    Je peux comprendre que ce site mène un combat contre le pouvoir de Brazzaville, mais un peu d’honêteté intellectuelle vous rendra plus crédibles.
    Le Congo est aujourd’hui un des rares pays Africains où les journalistes jouissent d’une totale liberté dans l’exercice leur metier. Jusqu’à peuve du contraire, au Congo aujourd’hui aucun journaliste n’est menacé pour ses écrits, aucun journaliste ne fait l’objet de poursuites judiciaires suite à ses écrits, aucun journaliste n’est en prison en raison de ses écrits.
    Vous dites que les assassins de Bruno Ossebi et Joseph Ngouala ne sont pas recherchés. Avez-vous des éléments qui prouvent que ces deux journalistes avaient été assassinés ?
    Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur l’incendie qui avait coûté la vie à Bruno Ossebi, mais aucun élément n’est jamais venu appuyé la thèse d’un assassinat.
    Vous feriez peut être bien de vous rapprocher des journalistes au Congo pour vous renseigner et, juger s’ils exercent librement ou non leur metier.

  5. Mon frère Cana un pouvoir doit avoir un début et un therme ! Or dans la plupart de nos pays , nous subissons des dictateurs de type sassou qui souhaite être remplacer par son fils en cas de décès , en plus les journalistes devraient enquêter d’où sort l’argent de kiki sassou ou d’égard guesso qui se font passé pour bienfaiteurs des congolais ! Bref la liberté de presse ne fait bon ménage avec la dictature!!!

  6. william dit :

    Moussama zimi, Mr Gbagbo avait pose la, un acte responsable et democratique, les organes de controle et de regulation de la profession de journalisme faisant le reste.

    Dire ensuite que cela avait « pousse les journalistes a ecrire n’importe quoi sans limites » n’est pas raisonnable car ceux ci doivent se sentir libres d’exercer leur metier dans les limites de la censure.

    Le censeur, le vrai et seul censeur, c’est le lecteur, pas les organes d’Etat qui, sans aucune surprise, sont au service du pouvoir en place.

    Et si, par megarde, naivete ou manque de professionalisme, les journalistes portaient atteintes aux droits et libertes de quelconques personnes physiques ou morales, privee ou etatiques, l’unique recours des plaignants serait les tribunaux, pas la violence militaire ou policiere par les moyens de l’intimidation et de la terreur.

    Alors, mes chers Zen, Francois M et Anonyme, qu’il n y ait aucun journaliste en prison (je n y crois pas un mot) n’implique pas la liberte de presse; que vous pensiez que la liberte de presse existe au Congo parcequ’aucune poursuite judiciaire n’est intentee contre les journalistes malgre les flagrantes violations des lois est plus grave, c’est du libertinage, une legerete blamable, un laisser aller coupbable, une caution apportee a la banalite.

    Pourquoi ne pas mettre en prison, un journalisme qui enfreint la loi car toute violation de droits devant etre soumise aux tribunaux a l’initiative de la presumee victime? Les tribunaux, ne sont ils pas des instruments d’education du citoyen? Si oui, pourquoi le journaliste en serait il epargne alors qu’il a bien plus besoin de correction que le destinataire de son information?

    Je suis surpris que cette affirmation semble vous rejouir alors qu’elle devrait vous accabler, vu l’etendue

    Laisser libre cours au libertinage pour eriger en verite le mirage d’une liberte de presse est une strategie visant a baillonner la presse en lui donnant un air vrai de Beettoven qui ne peut, heureusement, tromper l’oreille exercee du musicien.

    Pourquoi une telle phobie de nos gouvernants a l’egard de la presse, en particulier et de la liberte en general?

  7. Malamu dit :

    J’ai lu cet article avec beaucoup d’interêt et tout de suite j’ai pensé que le sujet pourrait être le sujet d’une thèse de doctorat en faisant une bonne connexion entre le manque de liberté d’expression, la situation des journalistes, et le piètre niveau du developpement du capital humain.

    L’autre chose qui m’a plu dans cet article c’est qu’il ne focalise pas sur le cas du Congo-B et tire la sonnete d’alerme sur un phenomène qui concerne tout le continent africain. Et c’est peut-être à ce niveau qu’il y a une certaine faiblesse dans l’article car il ne fait qu’ enumerer les situations d’assassinats et d’intimidations sans trainer sur les circonstances de ces cas pour etayer la responsabilité des pouvoirs publics si responsabilité il y a. Mais… mais le sujet est assez vaste pour être traité en profondeur dans les quelques lignes d’un article.

    Pour ceux qui demandent les preuves de l’assassinat de Bruno, ils n’ont qu’à se poser deux questions: Pourquoi a-t-on precipitamment nettoyer le lieu de l’incendie faisant ainsi disparaitre tous les indices d’une enquête? Et puis pourquoi a-t-on empeché Bruno de voyager le condamnant ainsi à mort, pretextant qu’il y avait une enquete?

  8. Bec jaune dit :

    @Tchibota djembo, vous êtes divin? arrêtez de faire le ridicule.

  9. Bec jaune je sais que la vérité te dérange ! Mais moi ma priorité c’est le Congo ! Vous êtes une bande des inciviques comme votre chef d’orchestre le grand boucher d’oyo! (Sassou)

  10. Matière grise dit :

    Neurosciences: la frontière entre la liberté de conscience et la désobéissance civile !
    Ce n’est pas la révolte en elle-même qui est noble, c’est ce qu’elle exige – l’absurde, c’est la raison lucide qui constate ses limites (Albert Camus) !
    PHILOSOPHIE !
    Dans un cadre anthropologique et à un moment important de sa vie, savoir oser dire « NON ou NON MERCI » peut tout naturellement faire du bien à sa liberté de conscience ou d’objection de conscience. Ceci est un un cas de conscience individuelle ou parfois de la désobéissance civile sur différente échelle: individuelle, locale, nationale, continentale et planétaire. C’est quoi l’humanité? ou sa raison d’être utile à la planète, l’univers, la galaxie et ou le cosmos?
    NEUROSCIENCES: OU COMMENCE ET S’ARRÊTE LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE?
    L’enfant possède un avenir, mais il possède aussi un passé fait de quelques éléments marquants, de souvenirs, de médiations profondes et solitaires. Comme nous, il sait et il oublie, respecte et méprise, raisonne bien et se trompe quand il ne sait pas. Sage, il accorde sa confiance ou la refuse.
    La problématique de la désobéissance civile porte donc à examiner les éclairages psychanalytiques relatifs aux interactions familiales, culturelles et sociétales au regard de la construction mentale de l’individu.
    Pour l’individu qui a grandit au sein d’un milieu familial atypique, ou socioculturel confiscatoire de la liberté de parole, d’oser dire  » NON ou NON MERCI » le risque de comportement de type « Désobéissance civile » reste très faible. A moins qu’une fois au moins dans sa vie il ait la chance d’effectuer une bonne rencontre avec quelqu’un capable sans le juger de lui faire critiquer ses propres parents, son milieu socioculturel auquel il a vécu.
    NEUROSCIENCES: OU PEUT S’ARRÊTER LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE?
    La manipulation de masse désigne l’ensemble des tentatives obscures ou occultes de fausser ou orienter la perception de la réalité d’un interlocuteur en usant d’un rapport de pouvoir, de séduction, de suggestion, de persuasion de soumission non volontaire ou consentie.
    La désobéissance civile peut s’arrêter lorsque l’individu peut être dépassé par ses émotions (cerveau limbique) qui arrivent avant la raison (cerveau cognitif).
    Par exemple Monsieur Bakodila et Madame Okombi ont vecu 30 ans de dictature au Congo-Brazzaville sans vouloir à un seul instant oser dire  » NON ou NON MERCI » ou désobéir au dictateur sanguinaire et corrompu Denis Sassou Nguesso.
    NEUROSCIENCES: POURQUOI LA FRONTIÈRE ENTRE LA CONSCIENCE ET LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE EST TRÈS FINE?
    Question délicate, source de controverses, de débats et de passions…
    Depuis des siècles, les plus grands philosophes, les pionniers de la psychologie et de la psychanalyse et plusieurs grands penseurs ont tenté de percer la frontière entre la conscience et la désobéissance civile et de comprendre ses mécanismes.
    On y parle d’anthropologie, de prédispositions génétiques, de psychisme, d’état d’esprit, de l’esprit des lois, de l’esprit critique, de valeurs morales, de liberté de conscience ou d’objection de conscience, de modes de pensée alternatives, de personnalités antisociales et d’anarchistes ou d’objecteurs des lois, de l’ordre ou du désordre, de l’obscurantisme, de majorités compactes, de niveau d’éducation, de culture et de sociétés libres, éduquées et civilisées.
    On y parle enfin de conscience et de philosophie réfractaire contre la conscience et la philosophie transgressive . Qu’en pensez-vous?

  11. Matière grise dit :

    La désobéissance civile est le refus assumé et public de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé inique par ceux qui le contestent, tout en faisant de ce refus une arme de combat pacifique. Le terme fut créé par l’américain Henry David Thoreau dans son essai La Désobéissance civile, publié en 1849, à la suite de son refus de payer une taxe destinée à financer la guerre contre le Mexique. et l’esclavage des noirs aux USA. Si la désobéissance civile est une forme de révolte ou de résistance, elle se distingue pourtant de la révolte au sens classique.
    La révolte classique oppose la violence à la violence. La désobéissance civile est plus subtile : elle refuse d’être complice d’un pouvoir illégitime et de nourrir ce pouvoir par sa propre coopération. Le principe même du pouvoir politique pourrait rendre possible l’efficacité de cette action.

    L’idée de la résistance à une loi injuste a existé bien avant le XIXe siècle. On peut la faire remonter à la jus resistendi (« droit de résistance ») du droit romain et on peut dire que La Boétie, dès le XVIe siècle, a démontré l’efficacité du procédé. Il montre dans le Discours de la servitude volontaire que le pouvoir d’un État repose entièrement sur la coopération de la population. Ainsi, dès l’instant où la population refuse d’obéir, l’État n’a plus de pouvoir. Un peuple peut donc résister sans violence par la désobéissance et provoquer l’effondrement d’un État illégitime, car, disait-il, le pouvoir le plus féroce tire toute sa puissance de son peuple. Encore faut-il une prise de conscience générale et le courage des premiers militants pour que ce principe puisse être efficace. C’est principalement Gandhi en Afrique du Sud et en Inde, Martin Luther King aux États-Unis, Mandela en Afrique du Sud, les Mères de la Place de Mai en Argentine et la contestation du pouvoir soviétique dans les années 1980 qui en ont montré l’efficacité.
    Neurosciences: la frontière entre la liberté de conscience et la désobéissance civile !

  12. Matière grise dit :

    LA GLOBALISATION A-TELLE AFFAIBLIT L’ORGANISATION DE LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE?
    Le saviez-vous que chaque année, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamne la France pour atteinte au droit fondamental ou opposable du citoyen?

    La démocrature (condensation des mots « démocratie » et « dictature » – ou parfois de « caricature »-) est un régime qui s’autoproclame démocratique, qui se pare de nombreux oripeaux démocratiques mais fonctionne en réalité comme une dictature.C’est un régime où existe aussi des pressions et des contraintes sur les personnes (notamment sur des journalistes ou des juristes hors cadre), et où les médias fonctionnent étroitement avec les pouvoirs en place.
    Ce faisant, elle contrôle totalement les médias les plus influents (Télévision, grands quotidiens, chaînes de radio les plus écoutées), qui sont d’une docilité sans borne envers le pouvoir, qui les rémunère, et fait jouer les groupes d’intérêts les uns contre les autres (vision de la démocratie comme compétition d’intérêts, et de l’État comme compagnie d’assurances), le tout dans le but de faire disparaitre les 4 éléments matériels les plus fondamentaux de la démocratie, à savoir: l’accès pour tous au logement et à la nourriture, à la sécurité et à la protection juridique, à la santé, à l’éducation.
    Économiquement parlant, une démocrature présente une courbe du chômage parallèle à la courbe de la progression du PIB; en d’autres termes, cela veut dire que les chiffres de la croissance tels que présentés au Journal de 20h y sont synonymes d’augmentation du chômage et de la précarité (les démocratures préfèrent parler de « flexibilité »).

    La globalisation a consolidé les régimes démocraturiaux. Ceux-ci en ont donné une interprétation exclusivement néolibérale. La mise en application d’une pensée dite « unique » s’est opérée à travers des instances de « gouvernance globale » (Commission Européenne, BCE, FMI, OMC, G8, Banque mondiale, etc.), dont les décideurs n’ont pas été élus et échappent à tout contrôle démocratique. Ces instances ont extraordinairement affaibli le pouvoir d’organisation de la contestation. Les responsabilités sont diluées et de moins en moins identifiables.
    Si la réalité et la cruauté des démocratures sont aujourd’hui communément admises, la question principale que nous pose la mise en place de ce régime est celle des formes de résistance que nous pouvons lui opposer.
    A la différence des anciennes dictatures, incarnées au sommet par un dirigeant unique et tout puissant, les démocratures sont des hydres difficiles à saisir. On ne sait jamais vraiment où se loge leur cerveau, ni quel bras doit être coupé en premier.
    Il a fallu des siècles pour sortir de l’Ancien Régime, des décennies pour obtenir des droits sociaux, combien de temps faudra-t-il pour mettre fin à la répression des démocratures ?

  13. Bec jaune dit :

    Tchibota djembo, qu’est-ce qu’une vérité pour toi ?? Tes imaginations ? Je pense que nous sommes la pour échanger sur l’avenir de notre pays, apportant plutôt notre pierre a l’édifice au lieu de perdre le temps a raconter des histoires.

  14. 2brazza dit :

    Pour qu’il est sujet, il faut qu’il puisse avoir problématique. On ce qui concerne la liberté de la presse au Congo la question ne devrait pas se poser, car aussi libre que le vent, les chevaliers de la presse congolaise vont sur tous les frons sans aucune inquiétude, sauf lors que certains d’entre eux vont jusqu’a inventer des sujets ou deformer l’information, dans le but de commercialiser. car ce qui est devenu principal pour eux c’est de faire du chiffre, et non donner la bon information au bon moment.

  15. PRO SASSOU dit :

    Y’a t’il un chevalier de la plume qui peut osé dire qui a eu subir un châtiment semblable à celui de Asi Dominique ou un quelconque journal qui osait place même une simple virgule de négative dans les années LISSOUBA?
    Ne dis tant pas que la reconnaissance n’est pas de ce monde!!! Ce qui est sûre c’est qu’il y aura un après SASSOU.

  16. Delbar dit :

    Les médias au Congo Brazzaville sont-ils libres ?
    Éliminons immédiatement la télé et la radio nationale qui sont inféodées au pouvoir et qui publient en permanence des spots publicitaires à la gloire du chef de l’état.
    Je passe sous silence les dépêches de Brazzaville qui est le journal du Président.
    Ce journal est bien fait mais il est au service de la propagande du clan Sassou et il ne peut pas être considéré comme un organe d’information libre.
    Les autres journaux quand ils ne sont pas suspendus peuvent émettre librement mais ils sont
    financièrement étranglés.
    Le Congo Brazzaville n’est donc pas la Chine, ni la Corée du Nord mais indiscutablement les grands médias sont muselés.
    Heureusement internet est là et RFI également.
    Patrick Delbar

  17. Anonyme dit :

    Sadio Kante-Morel ?

Laisser un commentaire