Ce texte intervient en guise de complément au papier de Monsieur David LONDI, intitulé « L’IMPÉRATIF D’UNE ORGANISATION FÉDÉRALE AU CONGO-BRAZZAVILLE, publié sur le site Congo-Liberty, le 07/02/2018
0-Introduction
Il faut féliciter ceux des compatriotes comme David Londi qui prennent le courage d’exprimer leurs idées sans utiliser des pseudonymes, mais avec une réelle volonté de faire avancer le débat. Les réseaux sociaux peuvent permettre aux Congolais, de régler un certain nombre de problèmes de vouloir vivre ensemble, si les uns et les autres ne se cachaient pas derrière des pseudonymes, juste pour calomnier, injurier, ou invectiver, bref déconstruire.
Ne nous voilons pas la face. Le Congo notre pays ne peut pas se féliciter d’être un acteur majeur de l’union africaine, qui donne carte blanche à d’autres communautés africaines sur son sol, qui y exercent librement des activités commerciales, politiques et sociales de toute nature, et organise éternellement un apartheid administratif, économique et politique contre des nationaux qui ne demandent qu’à vivre paisiblement sur le sol de leurs ancêtres.
Il ne s’agit pas de stigmatiser les ressortissants d’autres pays africains. Mais lorsque des gouvernants de fait, payent avec l’argent du contribuable, d’autres africains, pour exterminer des autochtones, on ne peut que se poser des questions.
1-Etat des Lieux
Nous venons de dépasser le quarantième anniversaire de cet apartheid, avec comme conséquence majeure la ruine de tout le pays. La catastrophe économique, administrative et politique que l’on avait élaborée pour disqualifier une partie du pays, s’est étendue comme une gangrène à tout le tissu social, car le Congo étant un pays devient un organe unique. Le Congo est en faillite généralisée, le pouvoir politique du pays se résume désormais à un seul clan, celui de Sassou-Nguesso, avec des courtisans d’autres régions qui forment un système mafieux, prêt à vendre sol, sous-sol, sociétés étatiques, tout ce qui existe au pays, pour qu’ils aient en retour des comptes bancaires garnis à l’étranger, dans les paradis fiscaux, etc.
Bref il n’y a aucun projet national dans le jacobinisme dictatorial de Denis Sassou-Nguesso, mais une lente disparition de la République du Congo-Brazzaville qui risque de devenir la propriété d’un clan. Dans ce cas de figure, tous les Congolais, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest deviendront de simples sujets, des esclaves, s’ils ne le sont pas déjà. Que vaut la vie, dans un espace étatique où un fonctionnaire qui s’est dévoué toute sa vie à ne faire que son boulot, devient mendiant, et est exproprié de sa maison qu’il a construite à la sueur de son front, à Poto-Poto, Ouénzé, Plateaux des 15 ans ou à Bacongo… ? Que dites-vous de l’entrepreneur, qui a investi pendant plus de dix années, sans aucune aide de l’état, et qui perd ses entreprises à l’issue des guerres, et ne peut pas être indemnisé car il appartient à l’ethnie qui est ostracisée par le pouvoir d’état ?
Pour toutes ses raisons et pour plusieurs autres qu’on ne peut pas évoquer ici, lorsque vous êtes devant une pratique socio-politique qui pendant quarante années n’organise que la régression généralisée de tout un peuple, nous devons nous rendre compte une fois pour toutes que cette réalité politique ne concours pas au bien-être des citoyens. Les Congolais n’ont même pas honte de se féliciter que nous ne sommes que quatre à cinq millions d’habitants. Mais diantre demandez à nos statisticiens. Si vous comparez l’évolution démographique de la République du Congo à celle du Cameroun, pays avec lequel nous avions la même évolution socio-économique dans les années soixante-dix, s’il n’y avait pas eu des guerres civiles à répétition depuis les années 93, notre population aurait dépassé les huit, voire les dix millions d’âmes. Le Congo est en régression démographique ces quarante dernières années, car il y a eu des suppressions massives de vies humaines par la seule volonté manifeste des hommes politiques. Qui dit régression démographique, signifie, une communauté humaine en voie de disparition, pour être substituée par d’autres communautés africaines prédatrices, qui tous les jours se félicitent et encouragent le génocide dans notre pays. L’union africaine, dirigée par Alpha Condé en 2017, n’a fait aucun constat sur l’épuration ethnique dans le département du Pool, mais son pays a en revanche reçu des financements venus de notre pays, pour qu’il se taise à jamais. Et il n’est pas le seul.
Le disfonctionnement des hôpitaux, la malnutrition, la famine imposée, la volonté du gouvernement de fait, d’empêcher les populations rurales de vaquer aux occupations agricoles, la destruction de l’école dont se félicite Sassou-Nguesso lui-même, dans les chaînes de télévisions internationales, voilà autant de faits qui risquent de faire disparaître cette communauté humaine de quatre millions d’âmes lorsqu’elle sera envahie par plus de cinq millions d’autres immigrants, si ce processus n’est pas déjà en marche. Certes la tragédie du Pool est unique dans l’histoire africaine. Elle est pour l’instant entourée d’un black-out médiatique, avec plus de 500 villages vidés de leurs populations et occupés par des mercenaires venus du Tchad, du Rwanda, du Burundi, de Centrafrique, etc. ? Connaissez-vous les mouvements de populations qui s’effectuent le long de l’axe du fleuve Oubangui, de Bétou à Loukoléla, où l’on dénombre des communautés rwandaises, centrafricaines, et autres bien implantées, mieux que les nationaux ? La Likouala est-elle encore un département uniquement Congolais ?
Comprenez, par là que malgré l’obsession maladive contre une certaine catégorie de populations, le territoire national n’est pas maîtrisé par nos gouvernants de fait. Ce pouvoir politique étant hyper centralisé, ne dispose pas des outils nécessaires, de la capacité managériale pour gérer efficacement nos 342000 kilomètres carrés de territoire. D’où la nécessité d’une mutation de nos institutions qui passeront du constitutionnalisme jacobin à un fédéralisme assumé et adapté à notre espace vie actuel. C’est à ce niveau que nous rejoignons la réflexion technique de Monsieur David Londi. Mais à ce sujet, il y a des contraintes sur lesquelles les Congolais doivent travailler ensemble, pour formuler les critères objectifs qui seront le sous-bassement de ce fédéralisme.
2-Quelques contraintes de base
D’emblée, toute communauté humaine a le droit d’organiser son espace vital. La répartition administrative actuelle du Congo n’est pas une donnée divine. Ce sont des hommes qui l’ont imposée à un moment donné de l’histoire. D’autres hommes à d’autres époques de l’évolution humaine doivent s’asseoir et faire évoluer des institutions qu’ils estiment inadaptées et/ou obsolètes par rapport à leur vécu. S’y complaire c’est se condamner à un suicide collectif.
2.1-Première contrainte : La fusion des départements
On ne pourra pas fédérer dix ou douze départements. Il faudra d’abord une fusion des départements pour instaurer le concept d’une triple efficacité : efficacité géographique, efficacité économique et efficacité politique. Cette triple efficacité va se baser sur un élément intangible qui est le district. Il est l’élément de base, intangible, à partir duquel vont se construire et s’adosser les futures réorganisations administratives. Les départements actuels, qui naguère s’appelaient régions, avaient été créés pour essayer d’opérer une homogénéité entre les ethnies et les territoires. Ce qui est un leurre, car la dynamique des populations est telle que cette équation est irréalisable et est à la source des conflits actuels.
2.2-Seconde contrainte : Sortir du déterminisme colonial
C’est par pur hasard historique que Brazzaville et Pointe-Noire, naguère comptoirs coloniaux, sont devenus les deux villes les plus importantes de notre pays. Il faut sortir de ce fait accompli qui nous impose Brazzaville et Pointe-Noire comme étant les seuls espaces, où l’on peut disposer d’un cadre de vie proche de ce qu’on appelle la modernité. Du coup, ces villes deviennent des poubelles, qui en lieu et place d’espaces vitaux sont des espaces mortifères compte tenu de l’insalubrité croissante et de leur exponentielle extension… Nous devons créer, à l’intérieur du pays, des nouvelles villes de redéploiement des populations, de redéploiement administratif et économique, de nouveaux espaces de vie politique. Qui dit nouvelles villes, implique nouvelles universités, nouvelles écoles, nouveaux hôpitaux, nouveaux acteurs politiques et économiques. Dans le cadre du jacobinisme mortifère actuel, les politiques ont depuis longtemps refusé que la capitale économique, Pointe-Noire, puisse disposer d’une université d’état. En effet, l’université constitue au Congo la seconde mamelle du monopartisme. Pour contrôler et museler les intelligences, une seule université suffit. On ne peut pas concevoir, dans le système actuel, qu’il puisse y avoir dans le pays d’autres universités que celle que l’on contrôle à Brazzaville. Tout comme on ne peut pas accepter qu’il y ait de nouvelles zones militaires à Mossendjo, ou à Bétou, contrôlées par des ressortissants de ces contrées…
Il y a beaucoup d’exemples qui fondent un pays moderne qu’on ne peut pas réaliser à l’étape actuelle du monopartisme d’état, représenté par le triptyque MCDDI, PCT, UPADS, et par le jacobinisme institutionnel qui est un frein à l’épanouissement collectif.
3-Que Faire ?
D’où la nécessité d’une fusion des départements, suivie d’une réorganisation territoriale à Cinq états fédérés. Qui dit cinq états, implique au moins pour un départ : 5 gouverneurs, 5 universités d’état ; 5 villes capitales, même si certaines peuvent se confondre avec les villes existantes. Une Capitale Fédérale à construire comme l’on fait le Nigéria avec Abudja, le Brésil avec Brasilia, etc. Autant de projets de délocalisation politique, économique et culturelle qui feront rêver la jeunesse congolaise dans la création d’emplois, dans l’innovation et la décrispation de notre espace-vie commun. Pourquoi notre jeunesse irait embrasser la mort dans le désert, dans la méditerranée, à travers des processus illégaux d’immigration, si les hommes politiques leurs offraient des emplois compatibles à leurs formations, ou à leurs compétences ?
Mais tous ces projets doivent avoir un sous-bassement économique et industriel qui sera maîtrisé par les nationaux. Les projets de Zones économiques Spéciales, consistant à vendre des parties du territoire national aux compagnies étrangères, font partie d’un processus de démembrement du pays, de libanisation, qui au fur et à mesure feront que les Congolais deviendront étrangers dans leurs propres pays, car ils sont de simples spectateurs, et non des acteurs de ce qui se fait au quotidien autour d’eux, chez eux.
Dans un tel modèle fédéral, la question lancinante est celle du pouvoir politique suprême. La solution est très vite trouvée, car nous n’aurons plus besoin d’un monarque qui à lui tout seul doit engager l’Etat dans des questions stratégiques, mais il s’agira d’un directoire présidentiel constitué par les cinq gouverneurs des cinq nouveaux Etats fédérés formés par la fusion/réorganisation des dix départements actuels. Le directoire présidentiel bénéficiera d’un mandat collectif de cinq années, et chaque année un des membres du directoire, par permutation circulaire, aura la charge de représentation du pays à l’étranger.
L’article de Monsieur David Londi a le mérite d’avoir repris quelques bases théoriques sur le fédéralisme. Mais tous les pays du monde à constitution fédéraliste ont su adapter ce modèle à leur spécificité. Le fédéralisme Suisse est différent du modèle Allemand, Etats-Unien, etc. Le Congo-Brazzaville, en fonction de son histoire récente liée à ces soixante dernières années doit repenser ses institutions. Notre génération a l’obligation de léguer à la postérité un pays où il fait bon vivre. Nous devons penser le Congo de demain, pour panser irréversiblement ces blessures incurables qui ont jalonné notre vie politique à Ikonongo dans la Cuvette, dans le département du Pool et à plusieurs moments douloureux de notre vie nationale.
Paris le 08/02/2018
Mawawa Mâwa-Kiese
Extrait des travaux de l’Alliance Congolaise pour une Renaissance Africaine (ACRA).
Lire aussi « Holocauste des Kongo et réforme de l’état », in La Lettre du Pool, n° 4, publié le 1er Décembre 2017, Kinkala-Paris, Paari éditeur, 2017, p. 1-3.
De David Londi à Mawawa Mâwa-Kiese et à Isidore AYA TONGA, c’est le même état d’esprit fédéraliste, patriote et républicain… Bravo les gars… Soutien…
Merci chers compatriotes Mawawa Mâwa-Kiese et Isidore. Toutes ces contributions sur la sortie des maux qui gangrènent notre pays doivent être le point de départ de la construction d’une nation décentralisée mais solidaire et le ciment d’une entente fraternelle entre les différentes éthnies qui la composent. Bâtir une fédération et construire une nation ne sont nullement antinomique. J’ajouterai à ce travail de réflexion le lien partagé par notre compatriote Djess sur mon article.
Merci encore pour ta contribution, cher compatriote Mawawa Mâwa-Kiese.
oui citons plutot ikonongo bacongo diata mfilou moutabala mbimi mindouli loudima bouansa mont belo….oui le congo a connu des moments difficiles parfois etonnant.comment une milice par ex peut elle porter des vetements des gens qu elle vient de tuer? comment peut on regulierment attaquer des trains dynamiter la voie ferree? comment peut on beneficier a deux reprises d’un DDR des nations unies? comment peut on se disputer du poste de « porte parole de frederic bistangou en france »? voila des questions qui etonnent le peuple congolais .
alors que doit on retenir de ce long texte sinon que comprendre pourquoi mr milongo premier ministre son premier conseil des ministres avait dure ……20 h.officiel:le pool ne sait pas resumer un texte.et c’est dommage!
mr mawawa mawa kiesse.
pourquoi p lissouba n’avait il plus voulu organiser les elections presidentielles en juillet 1997? aujourdhui avec le caractere tournant de la democratie vous serez pêut etre maire de pointe noire … ou ambassadeur du congo aupres de l’unesco
– un « directoire presidentiel » non ce concept est absent de la constitution.
– votre definition des zones economiques speciales est fausse et c’est grave pour un prof d’universite
– les conflits actuels n’ont pas ete motives par les regions comme vous le dites c’est trop facile mais plutot par les paradigmes locaux.le pool a toujours crut remporter une election presidentielle alors que cette region ou departement ne fait que 150 000 habitants soit un peu plus de moungali qui fait 124 000 habitants.
qui dit souvent au pool que vous avez remporte l’election presidentielle? en 1992 mr p lissouba avait chier du caca noir pendant cinq ans a cause du pool.c’est le pool qui avait renverse p lissouba depuis 1992 avec sa marche sur l’avenue de l’oua vers le ccf et non denis sassou ng.meme si officiellement le troupeau de boeufs ayant a sa tete b kolelas se dirigeait au rond point de moungali.mais p lissouba etait convaincu qu’a hauteur du ccf ce troupeau de boeufs se sentirait vite fatigue et virerait tout bonnement a droite pour se desalterer.voila comment le destin du congo avait bascule dans l’horreur par le seul fait d’un homme, le meme qui se pose des questions et ecrit de longues pages juste pour savoir pourquoi le congo est au fond du trou? il detruit et il se pose des questions.
chers boeufs du mcddi il ne fallait pas marcher au ccf et surtout il fallait offrir des garanties a p lissouba comme quoi que le troupeau ne virerait pas a droite.
alors b kolelas etait convaincu que le pouvoir lui avait ete vole ce qui etait manifestement faux. le niari la bouenza et la lekoumou ce total arithmetique est plus eleve que la seule population du pool.helas le 4 avril 2016 le pool avait de nouveau crut avoir gagne l’election presidentielle.
– il faut aider le pool a se defaire de ces fausses croyances deja 2021 approche nous sommes a
A-3 bientot ce sera encore les armes, saint michel, le combat, la guerre, le dialogue, une autre crise du pool et un troisieme DDR
TOUTES VOS PROPOSITIONS SONT CONTESTABLES
les signataires :
carole claudia sassou ng fille ainee de denis sassou ng
danielle sassou ng 1ere epouse de denis christel sassou ng
nadine boumbou sassou ng 2e epouse de denis christel
stella mensah sassou ng fille cadette de denis sassou ng
L’entreprise coloniale qui avait mis en interaction des Européens et des peuples d’Afrique était essentiellement un projet de domination politique, autant qu’une opération de main mise économique et d’hégémonie culturelle. Comme le dit lord Macaulay, envoyé en eclaireur en Afrique avant la colonisation à l’adresse du parlement britannique, le 02/02/1835 : « J’ai parcouru ce continent en espion et eclaireur – je n’ai vu aucun mendiant – je n’ai vu aucun voleur – ils ont des valeurs au-dessus des nôtres – ils sont immensément riches de ressources – ils sont plus bâtis. Ils sont supérieurs. Ma recommandation est que nous ne pouvons pas les dominer sauf si nous rentrons dans leur système d’éducation et religieux et leur faisons croire que c’est plutôt nous qui sommes les plus forts et leur culture et valeurs sont à delaisser ». Voilà, le projet colonial était tout sauf philanthropique donc les structures qu’ils nous ont laissées ne peuvent pas nous servir de cadre de développement économique, social et culturel. Le défi à relever est donc l’adaptation de ce cadre pour coller à une diversité culturelle et sociologique imposée pour en faire une force et, enfin, construire une nation. C’est la principale motivation de celles et ceux qui s’impliquent dans les réflexions autour du concept d’un État fédéral. Occulter ce débat est, à mon avis, incontournable sinon nous tournerons en rond des années encore à chercher de la situation de crise qui gangrène ce pays.
Lire : occulter ce débat est, à mon avis, irresponsable…
Vous proposez un Système Politique Fédéral pour la République du Congo Brazzaville. C’est à dire la Fédération entre un Etat Fédéral et les Etats souverains fédérés. Je suis d’avis,que vous ne faites pas un bon diagnostic pour ce malade, qui est notre pays « commun ». Forcement, le remède sera erroné.
La question primordiale ne consiste pas à avoir des Etats souverains au Congo. C’est plus tôt, celle de réfléchir les stratégies qui v’ont nous permettre d’arracher notre souveraineté nationale pour retrouver enfin un Congo libre, dépourvu de tout rebut Colonial. Par la suite, viendra en son temps, la question de Projet de société pour la reconstruction du Congo. Cela n’exclut pas que vous commenciez a y réfléchir dès aujourd’hui.
trop de demagogie , apres Sassou , des elections libres et transparentes , chasses aux bien mal acquis , dissolution de l Assemblee Nationale , de la Constitution de Sassou , de tout le kaka de Sassou , envoyer a la retraite les HONTEUX Officiers de l Armee ds FAC , faire des referendum sur des sujets appropries , Vox Dei , Vox populi .. les Congolais se connaissent , le federalisme pour ce petit pays , signifie l exclusion , les peres de cette nation n ont jamais pensee a federer , juste faire travailler les institutions dans un esprit Republicain , les choses reviendront a la normale ….. en plus une education civique renforcee, pour enlever cet esprit de superstition exacerber ( voulut par les Satanistes congolais ) qui sceloritise la mentalite congolaises , et augmente la stupidite
Aux uns et autres, je dirais : la fédération est l’une des stratégies sur laquelle les enfants de ce pays doivent mettre en oeuvre pour dépasser certaines contradictions qui font que ce pays reste bloqué, 60 ans après les indépendances. Il faut partir du projet colonial pour comprendre qu’aucun pays colonisé n’a jamais atteint un certain niveau de développement acceptable comparable aux pays occidentaux. C’est parfaitement logique. L’on ne peut sortir des pièces carrées d’un moule fait pour des pièces circulaires ou elliptiques. Vous ne pouvez pas utiliser les processus hérités de la colonisation pour construire une base de développement économique et social parce que le projet colonial était fait pour enrichir la puissance coloniale. Il faut se rappeler que quand Bismark présidait cette fameuse conférence de Berlin, c’était pour alimenter les économies européennes qui voulaient optimiser leurs moyens de production à partir des matières premières volées en Afrique. Pour mener ce projet à terme, il a mis ensemble des entités sociales qui n’avaient pas assez d’adhérence culturelle pour éviter la constitution des mouvements de contestation ou de révolution capables de bloquer le projet colonial. C’est ainsi que le Nord du Congo est, c’est un fait, différent du Sud. Même si les 2 ensembles ont eu des résistants contre la colonisation, aucune trace d’un mouvement commun de résistance, unitaire. Tel était l’objectif du Colon. Le Sud a eu 3 présidents, le Nord aussi et il est clair que le bilan global est négatif parce que le Congo Brazzaville est l’un des 2 pays, avec le Nigeria, le plus tribaliste d’Afrique. Malgré cela nous devons construire une nation. Comment concilier nos différences qui sont réelles ? Je me déplace souvent en Suisse. Dans ce pays nous 3 communautés qui vivent parfaitement en harmonie : francophones, germaniques et italiennes dans une fédération. La fédération est la seule forme qui permet de vivre nos différences dans l’unité.
Je crois comprendre dans certains commentaires que la continuité culturelle du sud du Congo fait peur à certains. L’unité du sud du Congo fait peur. Comment expliquer que les vilis soient des kongos, que les Nsundis soient des kongos, mais que les populations situées géographiquement entre les deux (beembes par exemple) ne soient pas des kongos d’après certains?
@Ubuntu, je pense que ceci est entretenu par les intellectuels. Je ne pense pas que les populations se reconnaissent des racines communes. Les Bembés sont bel et bien des kongos. Pas de doute à cela. Ce n’est pas pour rien que le créole du Sud est le munukutuba dont la vraie langue est le Kikongo . Dans les années 60 / 70 : il y avait 3 langues au Congo : français, Kikongo et lingala. Kituba comme langue est un non-sens. La langue, c’est le Kikongo qui est parlé par 13% d’anglais, tout le Bas-Congo et tout le Sud du Congo Brazzaville dont led Bembés.
Le débat sur le fédéralisme existe depuis les indépendances des pays africains.
Certains pays ont fini par adopter ce mode de gouvernance pour répondre aux défis du multiculturalisme, des tensions internes ou de guerres civiles.
Les résultats de cette forme de gouvernance laissent bon nombre chercheurs dubitatifs, au regard des pays qui l’ont adopté comme le Soudan (depuis 1956), le Nigéria (1963), les Comores (1975), l’Ethiopie (1995), le Soudan du Sud (2011) et la Somalie (2012).
D’autres part, il est sidérant de constater que ceux qui lancent le débat sur le fameux fédéralisme puissent ignorer le cadre socioculturelle dans lequel ils envisagent d’appliquer un modèle inapproprié au contexte congolais.
C’est exactement ce que vient d’illustrer l’échange ci-dessous :
@ Ubuntu dit :
Je crois comprendre dans certains commentaires que la continuité culturelle du sud du Congo fait peur à certains. L’unité du sud du Congo fait peur. Comment expliquer que les vilis soient des kongos, que les Nsundis soient des kongos, mais que les populations situées géographiquement entre les deux (beembes par exemple) ne soient pas des kongos d’après certains?
David Londi dit :
@Ubuntu, je pense que ceci est entretenu par les intellectuels. …
…c’est le Kikongo qui est parlé par 13% d’anglais, tout le Bas-Congo et tout le Sud du Congo Brazzaville dont led Bembés.
Fin de citation.
Une personne connaissant Mouyondzi ou comprenant le bembé n’aurait pas fait ce genre de réflexion, de part des similitudes avérées entre le bembé et le téké parlés dans cette localité, tel que nous pouvons le voir dans la vidéo ci-dessous :
Voici un autre contre-exemple de la fameuse fausse unité culturelle kongo du sud que l’on vient nous vendre sur les réseaux sociaux et qui ne correspond à aucune réalité.
Okombi à Zanaga dans la Lékoumou parlant aux populations en téké.
On aurait aussi parler de son passage à Mossendjo dans le Niari, accueillie par des tékes de la région en raffia.
Il n’y a pas que des tékés dans le Niari. C’est une contrée multirthnique.
Lire. multi ethnique.
@Arlette Kimpila, il est des fois où le silence est d’or, la parole d’argent. Vous êtes réellement terrible et effrayante, je vous l’accorde. Vous sortez une phrase de son contexte et vous la commentez. Apprenez qu’en sciences, il y a une vérité incontournable : toute loi se définit et n’est vraie que dans un domaine de définition. En dehors de la question d’Ubuntu, cette phrase n’a pas sa place, ici. J’ai une certaine rigueur qui fait que je n’avance que ce qui est vérifiable. Vous savez, il est facile de détruire mais difficile de construire. Nous sommes dans une confrontation d’idées, entrez dans le débat par des propositions et ainsi sortir du monde des incantations. Vous sautez d’un article à l’autre avec des dogmes sans réellement chercher à débattre. Lamentable. Le débat est ouvert, nous vous invitons à participer. Pour l’instant, vous êtes dans un discours creux qui ne vous honore pas pourtant vous semblez avoir quelques compétences. Utilisez-les à bon escient en sortant des clichés ou jugements de valeur ou préjugés.
@Claudia, contrairement à Arlette Kimpila, vous évoluez dans un registre intellectuellement limité qui n’a aucun fond de consistance. Vous aviez remis en cause les pauvres jeunes filles violées. Je vous ai reproduit les témoignages. Silence radio. Sachez que l’on ne peut se moquer des malheurs des autres. Il est facile de s’abriter derrière un pseudo et débiter des inepties. Nous devons avoir une certaine éthique quand on traite des sujets qui détruisent la vie des milliers de personnes. C’est la moindre des choses ! Je pense qu’il ne faudrait même pas répondre à des individus comme vous parce que vous ne faites pas avancer le débat. Dans ma tête, il y a longtemps que j’ai dépassé le débat Nord contre Sud parce que je sais qu’il est instrumentalisé par des hommes politiques véreux qui s’en servent comme d’une stratégie pour arriver et se maintenir au pouvoir. Le débat est : êtes-vous pour ou contre le fédéralisme ? Avancez vos arguments et nous en débattrons. Sortez des postures et debattez parce qu’il y urgence, le pays est dans les abysses dans tous les domaines.
@Loko, il est raisonnable de faire un bilan, 60 ans après. Vous ne pouvez pas parler de souveraineté quand vous recyclez l’organisation économique, sociale et culturelle laissée par le Colon parce que le projet colonial était tout sauf philanthropique et surtout organisé pour enrichir l’ancienne métropole. Cette organisation génère naturellement des tensions parce que le Colon n’avait nullement envie d’avoir contre lui une force organisée et unie. Depuis les indépendances, nous avons eu 6 présidents : 3 du Nord, 3 du Sud. À l’exception de Massamba Débat qui essayait de dépasser les tensions éthniques en favorisant l’arrivée des Techniciens aux Politiciens. Les politiciens ont gagné avec Noumazalaye et il a perdu le pouvoir. Tous les autres ont instrumentalisé le tribalisme pour arriver et rester au pouvoir. Le Congo vit dans un cycle de guerres depuis les indépendances et cette situation l’appauvrit malgré toutes les richesses dont il dispose (pétrole, bois et minerais) et environ 1/4 de la population qui a perdu la vie. L’économie est en berne, les droits humains en recul, un taux d’alphabétisation en recul de 10% passant de plus de 90% à 80 % actuellement. Cette situation a placé le tribalisme au centre de tout, surtout des partis politiques plaçant le Congo dans le trio des pays les plus tribalistes d’Afrique après le Rwanda, Nigeria. Que faire ? Fermer les yeux sur une réalité qui saute aux yeux ou chercher des solutions de sortie de crise qui dure depuis 60 ans ? Sommes-nous condamnés à faire vivre une structure coloniale qui était conçue pour diviser pour mieux régner ou évoluer une structure fédérale pour vivre la diversité dans l’unité et ainsi sauver l’unité nationale. Il y a des risques de balkanisation éthnique mais nous devons préparer des parades contre cela.
Ergoter sans cesse autour de ces questions, c’est permettre aux partisans de la sécession à s’engouffrer dans la brèche, pour semer les graines du piment de la division. Quand on parle du fédéralisme, il faut avoir en tete que le mondialisme qui est un projet anglo-saxon prévoit depuis longtemps la balkanisation rampante des pays africains. Ce genre d’article est une aubaine pour les ennemis de l’Afrique, en ce sens qu’il facilite les plans machiavéliques de l’impérialisme. Tiut comme elles ont détruit le Soudan, puis la Libye, bientôt le Mali et la RDC, les puissances occidentales s’appuieront peut etre demain sur des partis fédéralistes corrompus. Ainsi au nom de la liberté pour le libertinage pouliticien, les néo-colonisateurs encourageront les peuples à se diviser d’avantage, sur le modèle de la Catalogne ou la fielleuse société civile Open Society est très active. N’eut été la fermeté implacable du gouvernement de Madrid, l’Espagne fédérale allait etre sacrifié sur l’autel de la finance mondiale, par les indépendantistes collabos et leurs parrains extérieurs. Mais par la force des choses, les tribalistes fieffés ont finit par récolter la défaite cuisante, ils ne sont pas pret à revenir intoxiqué les paisibles population avec des projets politiques folkloriques.
@Anonyme, soixante ans plus tard ne sonnent-ils pas l’heure du bilan ? Pensez-vous que la notion de citoyenneté est applicable au congolais qui évolue essentiellement dans un environnement ethno-centré ? Pensez-vous que l’organisation politique et sociale issue de la colonisation est compatible avec le développement économique et social des africains ? Comment peut-on associer fédéralisme et tribalisme quand l’un fédère et l’autre divise. Savez-vous que l’Ethiopie comme 5 autres pays africains est un État fédéral ? Que pensez-vous de son évolution économique et sociale ? Là seule évolution que le Congo ait connu en 60 ans est de se placer dans le trio des Etats les plus tribalistes d’Afrique derrière le Rwanda et le Nigeria. Nous avons sacrifié près de 1/4 de la population dans des guerres de conquête du pouvoir, placé le pays pourtant riche dans les PPTE, diminuer le taux d’alphabétisation de 10 % avec des zones entières descolarisées, etc. Comment voulez-vous former des citoyens responsables quand vous les dėscolarisez ? La démarche la plus responsable consiste à faire un bilan et d’agir sur les points à améliorer ou à changer. Pourquoi ne confrontons-nous pas les 2 projets : Etat-nation contre fédération ? Cela serait enrichissant.
A Mr Londi et à mon frère Mawawa, Je vous explique, une fois de plus, qu’il y’a impossibilité absolue de créer une Fédération des ETATS Souverains fédérés dans une structure Coloniale qui est le Congo.
La priorité c’est d’abord de libérer le Congo du joug colonial. Et, ce combat titanesque ne peut être gagner qu’en restant uni ensemble, et aussi avec tous les Panafricains.
Une fois, notre pays libéré, se posera le problème du vivre ensemble. C’est à dire : Le Projet de Société pour la Reconstruction du Congo.
Ne vous tremper pas d’ennemi. Nous, nous battons contre le système impérialiste Français, via leur préfet Mr Sassou Nguésso.
@Loko, personne ne remet en cause la priorisation des objectifs de la lutte que nous menons actuellement contre le régime de Sassou. Ceci n’empêche pas de réfléchir simultanément à la forme d’organisation politique que nous voulons pour le Congo. Cela me paraît être dans l’ordre des choses. Un débat comme celui-ci doit infuser dans la population congolaise. Des réflexions dans ce domaine ont plus de 20 ans d’existence.
A Mr Londi, nous sommes tout à fait d’accord, sur l’affirmation du primat des stratégies intelligentes pour un soulèvement populaire au Congo, sur le futur débat concernant les choix des différentes natures et formes de l’organisation politique de notre pays, après la révolution populaire, que nous souhaitions la manifestation vivement, sous peu.
A ce propos, selon votre disponibilité et votre convenance, je serais ravi d’organiser une rencontre entre vous et notre structure associative qui est très active sur la place de Paris.
Pour les besoins, voici mon adresse mails : [email protected]
A bientôt;
Consensus et Fédéralisme au Congo-Brazzaville
Par Café Littéraire • 29 oct 2013 • Catégorie: Café littéraire, Évènements
CONSENSUS ET FÉDÉRALISME
AU CONGO-BRAZZAVILLE
MODERNISATION ET PARTAGE
Auteur : Sébastien Mationgo Mboungou
Folio : 150 pages, Format : 105*148 mm
Date de parution : 1er nov. 2013
Prix Public T.T.C. : 10 €
ISBN : 2-84220-069-5
Problématique introductive :
Cet ouvrage invite au débat politique national resté suspendu depuis la fin de la Conférence Nationale Souveraine de 1991 : débat désorienté par les fourvoiements et les dysfonctionnements de l’apprentissage démocratique.
Ce débat a davantage été obscurci et étranglé par le coup de force du 15 octobre 1997, asservi et inhibé par le paradigme de l’ethno-militance c’est-à-dire, la problématique de la privatisation ethnique de l’alternance politique.
Une nouvelle étape s’ouvre ici, elle se veut expérimentale et processuelle, généreuse et solidaire, en rupture d’orientation avec la longue histoire du politique au Congo.
Quatre lignes de force organisent cette nouvelle étape dite régénératrice à savoir, le consensus, le fédéralisme républicain et convivial, la modernisation et le partage.
La ressource humaine et sociale de cette nécessaire transformation c’est le Muntu, débarrassé de l’emprise doctrinale du « kimpumbulisme » et du pouvoir des clans.
La critique ici, elle porte sur les leurres mystificateurs et inhibiteurs de l’inconstructible et introuvable état-nation d’orientation jacobine.
Par-delà cette figure obscure de notre abîme, un autre récit collectif est à écrire ensemble : celui de la dénationalisation de la gouvernance et de la collégialité organique à prescrire au sommet du directoire de la République, en reliant les trois nouveaux pouvoirs structurants de la décision et de la légitimité. Il s’agit de trois pouvoirs que sont : le pouvoir constitutionnel, le pouvoir traditionnel et le pouvoir régional autonome, décentralisé, élargi et rénové. Ce livre a pour thématique structurante : la régénération du Congo-Brazzaville.
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Notre article a commencé par une photo présentant deux fillettes, probablement orphelines, et perdues dans les forêts du Pool. Cette illustration doit nous interpeller et appeler à la tempérance, à la tolérance, à la courtoisie, bref à la recherche de solutions. Qui d’entre vous accepterait que cette situation de décivilisation vous arrive à vous et votre progéniture ?
Un débat qui arrive sur la place publique demande à être amendé, à être critiqué avec des preuves objectives pour qu’il en sorte une synthèse sur ce qui est possible de faire. Un gouvernement qui n’arrive pas à gérer une ville capitale, qui est incapable de donner l’eau et l’électricité à ses citadins, peut-il être capable de gérer un territoire de 342000 Kilomètres carrés ? IMPOSSIBLE… Le pays n’est pas gouverné. Il faut de manière rationnelle décentraliser les tâches. En 1992, nous avions voté une constitution qui incluait dans son préambule la décentralisation. Cette décentralisation avait été empêchée sciemment. Maintenant passons à une phase plus responsable qui est celle d’un remembrement de notre territoire national, pour fédérer nos énergies, afin que chacun se mette au travail, au lieu d’assister impuissant à l’oisiveté de nos enfants qui attendent qu’on leur montre le chemin du travail, de l’épanouissement… de la construction nationale. Il faut amener à la responsabilité nationale, au travail d’état, le maximum des Congolais qui sont sans emploi. Ceci n’est possible que si l’état est décentralisé.
Une simple illustration pour faire simple. Le fédéralisme, c’est comme si vous habitiez un château qui contient dix suites et des parties communes qui sont le séjour, la salle à manger, la cuisine, les toilettes, le jardin, etc. Imaginons une famille de dix personnes qui occuperait chacune, une des suites du château. Imaginons qu’on donne à une seule personne de cette famille la responsabilité de faire quotidiennement le ménage dans toutes les suites, pendant que les autres passent leur temps à regarder la télé, ou à se divertir. La première des choses, c’est que la personne concernée va privilégier sa propre suite et négligera les autres, et il y en a qui seront même très bâclées … En revanche si on demande à chacun de nettoyer sa suite, chacun s’y emploiera afin que son espace vital soit le plus propre possible. Il y aura même une émulation… Le chef de famille pourra ajouter : « Chaque jour, un d’entre vous devra aller au secours de Ntsiabaro qui est handicapé, ce n’est pas de sa faute, il est né comme ça, et il lui faut de l’aide pour nettoyer sa suite… » C’est la complémentarité… Ces dix personnes pourront ensuite s’asseoir pour définir des règles communes en ce qui est de la gestion de la cuisine, du salon-séjour et du jardin etc.
Au Congo, plus de 95% de la jeunesse est au chômage. Les écoles et les universités qui devaient leur permettre d’acquérir un savoir faire afin qu’ils assument leur autonomie entrepreneuriale sont toutes fermées. Bref la vie s’est arrêtée. En revanche, pendant que les Congolais sont réduits à la servitude extrême, pendant qu’on les affame, pendant qu’ils vivent dans des prisons à ciel ouvert dont Brazzaville et Pointe-Noire sont les plus visibles, les pouvoirs publics détruisent les régions, empêchent aux ruraux de vaquer aux travaux champêtres et agricoles… Et c’est cet état de fait qu’Anonyme veut préserver ?
Changer cette locomotive illégale et illégitime ne suffit plus. Tout de suite après, nous aurons l’obligation de réformer l’état. L’unité découlera de la reconnaissance de nos diversités, de la préservation de ces diversités comme une chance, et de la responsabilisation de tous les Congolais dans le processus de construction nationale. Nous devons régénérer l’état avec de nouveaux repères institutionnels.
En Europe, les pays qui s’en sortent le mieux ont des constitutions de type fédérale, avec des économies compétitives (Suisse, Allemagne,…). La constitution responsabilise les individus qui se prennent en charge et créent leurs emplois, en innovant. Au Congo, la constitution de 2015 que nous rejetons, donne le droit au monarque de tuer, de voler, de détourner, sans qu’aucune juridiction nationale ou internationale ne puisse le poursuivre. C’est cet état de fait qu’Anonyme veut pérenniser ? Comment peut-on, pendant plus de vingt années bombarder des populations civiles dans une région, vider les villages de leurs habitants, et demander au parlement de votre une loi d’amnistie pour les crimes commis. Pendant ce temps, le même parlement ne parle aucunement des victimes.
Les Assises Nationales du Congo, vont organiser le samedi 17/03/2018, à Paris un Forum des forces vives de la diaspora, avec comme second thème majeur : Quelles institutions mettre en place après le départ du dictateur tyran Denis Sassou Nguesso du pouvoir ? Sur ce thème, notre compatriote David Londi pourra affiner sa thématique autour d’une communication, car les actes de ce forum seront publiés sous forme d’ouvrage, pour commencer à constituer les dossiers de la nouvelle gouvernance, en République du Congo.
Pour répondre à certains intervenants, nous n’éludons pas le fait que la première tâche est le départ du tyran du pouvoir, mais pas pour se retrouver avec un autre tyran, car parmi nous, existent d’autres tyrans qui sommeillent et observent. D’où l’impératif de penser la Transition Politique dès maintenant, mais aussi d’avancer sur les futures institutions.
Mawawa Mâwa-Kiese
@ Ma Mawawa Mâwa-Kiese ! Bonjour. Je pense que si votre ce dernier post n’est pas clair pour tout le monde, alors c’est que tout le monde est pour le statu quo; que tout le monde est ce petit tyran qui sommeille et observe.
Votre texte est très explicite, clair et je suis totalement de votre avis.
@ Mme Arlette Kimpila. Kolélas aurait pu aller faire un meeting en lari à Oyo que cela n’aurait pas pu constituer une preuve des liens linguistiques entre le Mbochi et le Lari. Pour plus de preuve que le Bembé n’est d’aucun lien avec le kongo, il aurait mieux valu qu’on nous présente une photo de ce même politicien en train de faire son meeting en téké ailleurs dans la zone bémbé qu’à Mouyoundzi. Comme le Pool focalise toute l’attention, on pourrait se diriger vers Osselé, et demander à un mbochi d’y tenir un meeting, puis aussitôt remplacer ou demander à ce même type de faire son meeting en téké; cela pour voir si le téké vient du mbochi, ou si le mbochi a des racines communes avec le téké? Ceci étant, curieusement, le bémbé comprend assez facilement le kongo…Bref… cette question est sans intérêt dans le débat sur le fédéralisme.
Ceux qui posent ce débat ne doivent pas être combattus comme on le fait ici. Parce que, quand on vit au Congo, bien loin des aspects de gestion de la ville par exemple évoqué bien à propos par Mawawa, vivre le tribalisme est désastreux. Et encore plus démoralisant quand des intellectuels se mettent à justifier ce tribalisme en reprochant à ce qui en sont les premières victimes, d’être en fait les vrais tribalistes, c’est-à-dire ceux qui ont donné naissance à cette politique. Il y a des gens qui ont la mémoire collective si forte, qu’ils n’ont jamais accordé la moindre attention à la guerre de décembre 1998 à juin 2002, qui dans leur esprit n’a jamais existé, mais qui se rappellent comme si c’était hier, la guerre de 1959. Quand vous êtes en face de tels gens, quelle est l’attitude à avoir? On se dit que ce n’est pas possible, tout au moins que ça sera difficile de vivre ensemble. Parce que, au Congo d’aujourd’hui ou de sassou nguesso, il y a des gens qui ont le mérite par la chance qu’ils ont d’appartenir à une tribu ou à certaines régions, et il y a d’autres qui ont la malchance d’appartenir à une tribu ou à certaines autres régions. Cela, il ne faut pas en parler, parce que, dans la réalité, ceux qui se plaignent, sont en réalité les fauteurs de trouble. Mais qui n’a pas suivi l’histoire des listes substituées des candidats à des écoles en dehors du Congo, en Algérie, à Cuba, etc., à la grande surprise des responsables de ces écoles? Qui ne se rappelle pas que pour Ngouabi, mais surtout Yombi et sassou, etc, il fallait rééquilibrer les ressources humaines en place, considérant que Youlou, président de 1960 à 1963, avait œuvré pour favoriser sa tribu dans l’administration et l’armée, comme le distille ici de temps en temps cet intervenant qui joue à vouloir exorciser Lissouba et surtout Sassou Nguesso de leur responsabilité politique des tensions actuelles dans ce pays, après une conférence nationale? Des reproches faits à Youlou, pour des actes posés par la colonisation. En trois ans, Youlou avait pu former des cadres qu’il avait par la suite placé dans l’administration? Quelle performance! Pourtant, Youlou, ce qu’il avait entrepris, c’était d’étendre le réseau scolaire aux autres régions que la colonisation n’avait pas encore dotées. Et voilà qu’on lui préfère le colon, sous prétexte qu’il y a eu trop d’instituteurs du sud ou du Pool , ce qui n’a jamais été corrigé jusqu’à maintenant, car on se rend compte, que si pour un président du Pool, la priorité c’est la formation et l’éducation, pour les autres présidents des autres régions, la priorité c’est l’armée et l’administration. Quand on y regarde de plus près, on voit bien que ce désintérêt des présidents des autres régions pour la formation se justifie par la frénésie à l’enrichissement sans cause.
@ Londi, @Mawawa Mâwa-Kiese! Hommage!
Vous avez initié une démarche, cela ne devrait pas nous effrayer. Et surtout, effrayer ceux qui pensent que sassou nguesso n’est qu’un « préfét-sident », et qu’il y a lieu de chercher peut-être le vrai gouverneur ou président du Congo… Mon point de vue sur le rôle véritable de sassou nguesso est loin de celui qu’on nous présente sous ce concept. Pour moi sassou nguesso est le président du Congo, c’est-à-dire, celui qui détermine toute la politique de ce pays. Il a des alliances, par intérêts réciproques. Ce n’est pas la France politique qui a donné les idées à sassou nguesso sur comment conduire et se maintenir au pouvoir. C’est sassou nguesso qui a, de son initiative, depuis, compris qu’il avait besoin des soutiens extérieurs pour les projets sociopolitiques qu’il avait en tête. C’est sa capacité à se projeter dans le futur qui fait de lui le tyran qu’il apparaît aujourd’hui.
Bref! Pourquoi, après s’être réconcilié avec la famille Kolélas, il réédite l’explosion de sa haine contre la région du Pool? Pour se maintenir au pouvoir. Même si cela fait mal; et c’est peut-être pour cela qu’un semblant de mécontentement ait apparu au sein de son groupe sociopolitique. Car, de cette action contre le Pool, ses partisans, surtout dans le nord, ont commencé à se poser des questions sur leur avenir. Avec cette guerre de plus contre le Pool dans une situation où pourtant tout semblait en paix, les gens du Pool auront raison d’avoir une mémoire collective qui leur rappellera ces guerres sans raison, sinon que le massacre et casser la dynamique de croissance de cette région.
Et le rôle des intellectuels et cadres du Pool dans la destruction de leur région?
C’est bizarre que, pour des actes posés par Youlou président, la co-responsabilité avec les autres cadres du Pool est facilement établie. Ce ne sont pas les ministres de Youlou qui sont attaqués. Tant mieux! Ainsi, ceux qui prétendent que sassou nguesso est l’unique responsable du tribalisme, ont donc raison. Parce qu’effectivement, la prépondérance du président sur un ministre est établie. Si Bouya détourne, c’est sassou nguesso qui le veut. Si la constitution dédouane des massacres les responsables, c’est sassou nguesso qui l’a voulu, lui, dont la signature a été et est le sceau de la validité de la constitution. Nous ne pouvons que reprocher aux universitaires impliqués dans la rédaction de celle-ci d’y avoir mis de leur intelligence, mais le vrai responsable des idées mises en exergue, c’est bien sassou nguesso.
Mais il est soutenu…, par ceux très nombreux appartenant à un même groupe de régions, qui sont ce qu’ils sont grâce à son action. Circulez au Congo aujourd’hui, circulez dans Brazzaville aujourd’hui, on comprend mieux les choses… L’un des problèmes sur lequel le gouvernement lissouba avait buté, c’est, à la CNSS, des faux retraités, pour la dette intérieure, des faux entrepreneurs, etc..Faux retraités, plus mal gestion = faillite programmée de ce service. L’idée lancée de contrôle des entrepreneurs sur le terrain pour mieux connaitre les tenants et aboutissants de la dette intérieure, avait été le point de départ d’une désinformation contre le gouvernement lissouba. Faux retraités et faux entrepreneurs, c’est le résultat du « yaka noki noki, billet e ko futama awa na Brazzaville ». On ne va pas nous dire que c’est là une invention des gens du Pool qui sont « têtus » et « embêtent » le pouvoir. Quatorze années de pouvoir sans contestation n’auront pas eu raison des schémas idéels, des a-prioris. Comment pouvons-nous ne pas être tentés de poser la question de la cohabitation entre les ethnies à l’intérieur des frontières de ce pays? Comment, même un investissement venant des autres pays, qui touchent le Pool, fait hérisser les poils des intellectuels des autres régions, et donc comment penser ne pas poser la question de la cohabitation des tribus?
On peut prendre la guerre du Pool sur plusieurs angles: Des entreprises qui se sont installées dans le Pool; la route Ngabari – Mindouli dont le début des travaux avait été retardé jusqu’à la limite, sassou nguesso ayant promis de se déplacer pour la pose de la première pierre, qui n’a jamais eu lieu, les entreprises ayant finalement commencé les travaux sans lui… Puis, mise en danger de tout cela par la soit-disant attitude de ntumi, qu’il n’a jamais pu expliquer, même devant les sages du Pool qu’il avait convié à une réunion pour voir ce problème, réunion au cours de laquelle un sage trop curieux, posait la question de savoir pourquoi l’implication de ntumi, alors qu’il n’était pas candidat aux élections, réponse de sassou nguesso : » oui, il n’était pas candidat, mais il a soutenu un candidat ». Pas d’autres commentaires.
En vérité, le thème du fédéralisme est un énième prétexte pour pimenter le débat, une autre manière de s’opposer au vivre ensemble. Toujours est il que la grande réforme territoriale avait déjà eu lieu dans les années 60, lors que la capitale administrative a été délocalisée de Pointe Noire au Kouilou pour Brazzaville dans le Pool, cet acte poulitique charnière mérite réflexion. La suite on la connait. Ce propos inédit est porteur de paix et d’unité, il ne souffrira d’aucun grotesque soupcon au révisionnisme tropical ni à l’antisémitisme frelaté; car ce sont des faits historiques. L’histoire du Congo est ainsi écrite, sans doute pour l’éternité, son destin était scellé dès l’Indépendance.
@Loko, je prends note et merci pour la proposition, cher compatriote.