
La gestion responsable du succès s’inscrit dans un processus dont la transition est l’une des phases. Les démocrates doivent calculer à l’avance les manières possibles et préférables dont une lutte victorieuse doit se conclure, ceci afin d’éviter l’émergence d’une nouvelle dictature et de garantir l’établissement progressif d’un système démocratique durable. Ici, je fais bien allusion à la lutte, première priorité des démocrates à l’étape actuelle. C’est la désintégration du système qui précède la transition. Le chemin est encore long parce que les alouettes ne tombent pas toutes rôties du ciel et il passe par la volonté de construire un peuple, une nation donc des solidarités pour créer les conditions d’une insurrection populaire des 12 départements que compte le Congo. C’est par la lutte que les consciences et les solidarités se forgent. Pour l’instant, nous continuons à agir en blocs Sud et Nord, la sociologie de nos réunions le prouve à satiété. Peine perdue, nous prêchons aux convaincus dans nos réunions.
Donc, dans un premier temps, les démocrates doivent organiser les populations pour désintégrer le système dictatorial par la création des synergies, des passerelles de lutte entre les diasporas et les résistants de l’intérieur, en essaimant des points de résistance dans le pays. L’on ne peut mobiliser que des populations que l’on a organisées. En effet, l’action essentielle se passe au pays.
Ensuite, les résistants intérieurs et les diasporas doivent co-produire et co-piloter les stratégies de lutte avec méthode et planning, là est le challenge que les démocrates doivent relever. Pour ce faire, la défiance politique offre une réelle possibilité de victoire comme cela s’est passé au Burkina, Tunisie, Soudan et Algérie. Elle peut être rendue encore plus probable par le développement d’une stratégie globale judicieuse et d’un plan stratégique prudent, ainsi que par un dur labeur et une organisation courageuse et disciplinée. Une lutte de libération est un temps d’affermissement de la confiance en soi et de renforcement de la cohérence interne des groupes combattants. Elle est la matrice de la Nation.
Deuxièmement, après avoir désintégré le système, les démocrates passent à la phase de transition. Ils doivent réfléchir à la manière dont la transition de la dictature vers le gouvernement intérimaire doit être gérée à l’issue de la lutte. Ces réflexions doivent être menées en relation directe avec les résistants de l’intérieur concomitamment au déploiement des stratégies de lutte, pour établir rapidement un nouveau gouvernement qui fonctionne à l’issue du combat. Un vide gouvernemental total pourrait ouvrir la voie au chaos ou à une nouvelle dictature.
Troisièmement, les démocrates déploient les institutions préparées pendant la transition pour la restauration de la République, la 3e après celles de 1960 et 1992. Le reste n’est qu’une parenthèse de l’Histoire politique de ce pays.
En effet, au moment où la dictature s’affaiblit et s’écroule, des plans adaptés de transition vers la démocratie doivent être prêts à être mis en œuvre. De tels plans permettront d’éviter qu’un autre groupe ne s’accapare le pouvoir par un coup d’État. Des plans portant sur l’institution d’un gouvernement démocratique constitutionnel garantissant les pleines libertés individuelles et politiques sont nécessaires. Les changements durement acquis par la lutte de libération ne doivent pas être perdus faute de planification et de stratégies crédibles.
La désintégration d’une dictature donne lieu, bien entendu, à une célébration importante. Ceux qui ont tant souffert et lutté durement méritent un temps de réjouissance, de détente et de reconnaissance. Ils doivent se sentir fiers d’eux-mêmes et de tous ceux qui ont combattu pour gagner la liberté politique. Tous n’auront pas survécu pour voir ce jour. Les vivants et les morts seront considérés comme des héros qui ont écrit l’histoire de la liberté dans leur pays.
Malheureusement, l’heure n’est pas au relâchement de la vigilance. Même si la désintégration de la dictature s’est produite, des précautions s’imposent encore pour éviter qu’un nouveau régime oppressif ne naisse de la période de confusion qui suit l’effondrement de l’ancien. Les démocrates doivent avoir déjà préparé une transition en bon ordre vers la démocratie. Les solidarités nées dans toutes les populations pendant la lutte contre la dictature sont la condition sine qua non pour atteindre cet objectif.
Il ne faut pas croire que la chute d’une dictature signifiera l’apparition immédiate d’une société idéale.La désintégration de la dictature n’est qu’un point de départ, une condition à l’approfondissement de la liberté. Des efforts à long terme permettront d’améliorer la société et de faire face aux besoins des gens. Pendant de longues années, de sérieux problèmes politiques, économiques et sociaux continueront à se poser, leur résolution exigera la coopération de nombreuses personnes, unies dans le même élan de solidarité des 12 Départements.
Avant même l’effondrement total de la dictature, des membres de l’ancien régime et des partis politiques ethnocentrés peuvent tenter d’interrompre l’installation des structures démocratiques. Les démocrates doivent être conscients que les caciques du système actuel envisagent de telles options sur le court ou moyen terme comme cela s’était produit en 1997. Les fortunes planquées dans les paradis fiscaux peuvent contribuer à déstabiliser la démocratie naissante.
La chute du système doit être suivie par une phase de stabilisation du pays et de démantèlement des institutions et des partis politiques issus de la dictature d’une durée d’environ 6 mois. Les crimes de sang doivent faire l’objet de poursuites. Pendant cette période, il faut constituer un Conseil national de transition, formé des gens intègres choisis parmi les résistants citoyens et jouissant d’une moralité irréprochable. Il agit en lieu et place du Congrès supprimé. Les démocrates doivent s’atteler à la rédaction d’une constitution provisoire de transition qui va régir la phase de transition en phase de la préparation de la désintégration du système, au début.
Le conseil national de transition mettra en place toutes les institutions de transition, un gouvernement de transition pour préparer l’avènement de la démocratie. Cette constitution de transition doit fixer les objectifs du gouvernement de transition, les limites de son pouvoir, les moyens et les délais des élections par lesquelles les officiels et les législateurs seront choisis, les droits naturels des populations et la relation de ce gouvernement avec les niveaux inférieurs du pouvoir. A l’issue de cette période, la constitution provisoire doit prévoir un référendum pour définir la forme de l’Etat souhaitée par les populations. Le Congo est un pays multinational avec des spécificités qu’on ne peut ignorer. Les fédéralistes et les unionistes pourront s’affronter à l’issue de la période de transition. Selon le résultat « Fédéralisme » ou « Etat unitaire », la consolidation de la démocratie nécessite le respect des règles clairement établies comme la limitation de l’âge, de nombre et la durée des mandats, la moralité des candidats et la prise en compte des errements de nos politiques successives ayant entraîné la dictature.
S’il veut rester démocratique, le Conseil national de transition doit établir un partage clair de l’autorité entre les secteurs législatifs, exécutifs et judiciaires. Il faut réorganiser les forces de police, des forces militaires et la justice et tous les services et administrations de l’état, de manière à prévenir toute ingérence politique. Le gouvernement de transition doit être collégial, représentatif des 12 Départements, sans président fort qui ne doit être qu’un « Primus inter Pares » au sein du gouvernement.
Afin de préserver et consolider le système démocratique et de le mettre à l’abri des tendances dictatoriales, la constitution doit garantir un système qui donne des prérogatives significatives aux pouvoirs administratifs, régionaux et locaux tout en garantissant l’unité nationale.
Cela demandera beaucoup de temps et de réflexion mais le jeu en vaut la chandelle. La participation populaire à ce processus est incontournable et nécessaire à la ratification d’un nouveau texte ou d’amendements. Il faut veiller à ne pas inclure dans la constitution des promesses qui se révèleraient impossibles à tenir, ou des clauses qui stipuleraient la mise en place d’un gouvernement hautement centralisé. Ces erreurs faciliteraient l’établissement d’une nouvelle dictature.
Les causes des maux actuels, nous les connaissons. Elles viennent tout droit de notre Histoire. Nous devons nous appuyer sur celle-ci pour trouver des remèdes et construire des stratégies, en voici quelques points marquants. Tout doit être vu et analysé à l’aune des faits historiques.
En 1960, le Congo, ex-colonie française, accède à l’indépendance : l’abbé Fulbert Youlou, devient le premier président, colonie jadis connue sous le nom de Moyen-Congo. La République du Congo, constituée en 1958, proclame son indépendance le 15 août 1960.
Intégré à la Fédération de l’Afrique-équatoriale française (A-E-F) lors de sa création, en 1910, le Moyen-Congo obtient le statut de territoire d’outre-mer en 1946 avant de devenir une république, en 1958, au sein de la Communauté française. Des affrontements sanglants ont lieu en 1959, année qui est également marquée par la tenue d’élections législatives remportées par l’Union démocratique de la défense des intérêts africains (UDDIA) de l’abbé Fulbert Youlou. Ce dernier est favorable à la coopération avec la France. C’est dans un climat de bonnes relations que le transfert des pouvoirs est conclu, en juillet 1960, et l’indépendance de la République du Congo proclamée, le 15 août 1960. La capitale de ce nouveau pays, qui compte 750 000 habitants, est Brazzaville, l’ancienne capitale de l’A-E-F. En août 1963, Youlou sera renversé par une révolte générale déclarée pompeusement qualifiée « Les Trois glorieuses » et est remplacé par Alphonse Massamba-Débat.
1963 : Alphonse Massamba-Débat arrive au pouvoir. Il instaure alors un régime à caractère socialiste. La gouvernance de Massamba- Débat est marquée par des conflits idéologiques qui sont, en fait, des rivalités entre les lignes défendues par Lissouba et Noumazalaye. Le président craint également une insubordination possible des forces armées. L’élection présidentielle du 22 juillet 1968 entraîne un nouveau conflit. Comme personne ne se présente, Massamba-Débat décrète le 27 juillet qu’il continue dans ses fonctions. Il ordonne aussi l’arrestation d’un opposant, le commandant Marien Ngouabi, qu’il accuse de fomenter un coup d’État. Toutefois, Ngouabi est libéré le 31 juillet par des paras du régiment qu’il a fondé en 1965. Le 2 août, ceux-ci s’emparent de la prison de la capitale, Brazzaville, et libèrent tous les prisonniers politiques.
Le 5 août, Ngouabi forme un Conseil national de la révolution. Massamba-Débat démissionne et Ngouabi prend la direction du pays dont il devient formellement président le 31 décembre. Un an plus tard, le 31 décembre 1969, il fonde le Parti congolais du travail (PCT), véritable outil de conquête et de conservation du pouvoir. Il instaure la République populaire du Congo qui adopte alors un modèle de développement marxiste-léniniste orthodoxe. Des milices populaires assistent l’armée dans la lutte contre le colonialisme et l’impérialisme. Malgré l’autoritarisme du régime, les conflits ethniques et les dissensions idéologiques perdurent qui contribueront à l’assassinat de Ngouabi, le 18 mars 1977 et le 25 mars, ce sera au tour d’Alphonse Massamba-Débat d’être exécuté sommairement. Il en sera suivi des arrestations et des exécutions sommaires, dont le Cardinal Biayenda, des prétendus assassins et de tous les témoins du crime. Une cour martiale sera instituée.
Le 18 mars 1977, Marien Ngouabi est tué dans son palais et un comité militaire est mis en place. La Constitution de 1973 est abrogée et un Comité militaire du parti, institué. Yhombi Joachim en prend la présidence et Sassou nguesso occupe les postes de premier vice-président et de ministre de la Défense. Le général Joachim Yhombi-Opango devient président de la république. Un bras de fer se joue graduellement entre Sassou Nguesso et Yhombi Opango. Accusé de corruption, ce dernier est écarté de son poste lors d’une séance du Comité central du PCT, le 5 février 1979 et mis en prison pendant 10 ans par Sassou Nguesso.
Le chef du Parti congolais du travail (PCT), le colonel Denis Sassou-Nguesso, accède à la présidence provisoire de la République populaire du Congo le 8 février 1979 et sera confirmé dans ses fonctions lors d’un congrès extraordinaire du PCT, en mars de la même année, il demeurera au pouvoir jusqu’en 1992. La conférence nationale souveraine ayant institué un gouvernent de transition dirigé par Milongo André, affaiblira le pouvoir de Sassou. Battu aux élections, Sassou se retire et s’exile en France d’où il va préparer son coup d’état contre le nouveau pouvoir démocratiquement élu ayant à la tête Lissouba Pascal, en 1997. Ce coup d’état se solde par une guerre civile causant des milliers de morts et d’éxilés dans la région du Pool. A l’issue du coup d’état contre pascal Lissouba Sassou Nguesso Denis, le gagnant de la guerre s’installe définitivement au pouvoir, modifiant à chaque fois les constitutions pour s’y maintenir par la violence et le crime.
Les différents organes qui analysent le déroulement du drame congolais sous-estiment le nombre de victimes de cette guerre qui se chiffre en réalité en des dizaines de milliers pour la conquête et la conservation du pouvoir.
En regardant attentivement ce graphique, nous constatons l’impact qu’ont eu les guerres de 1993, 1997 et 2002 avec une augmentation du taux de mortalité qui vient confirmer que ce pays a connu des dizaines de milliers de victimes. De 1960 à 1985, le Congo a connu une baisse régulière du taux de mortalité avant de repartir à la hausse à partir de 1993. Les données dont nous disposons, publiées par Florence Morice, RFI, montrent que le taux de mortalité est reparti à la hausse de 2016 à 2018.
Cette courbe publiée par l’université de Sherbrooke dans la revue Perspectives Monde, vieille de 40 ans, nous apporte beaucoup de renseignements. Elle nous montre que le taux de mortalité est passé de 11,95% en 1993 à 14,27, en 2000 soit un différentiel de 2,32% pour une population de 3,266 millions en 2000 (Banque mondiale).
Un rapide calcul, avec les données dont nous disposons, montre qu’il y a eu environ 74 843,2 morts par rapport à l’évolution du taux de mortalité normal dans ce pays. Ce chiffre peut être doublé si l’on considère la qualité de recensement des victimes amoindrie par les agissements des autorités.
L’exode rural, aussi, obère un développement harmonieux de toutes les régions du pays. C’est l’un des échecs patents de toutes les politiques menées dans ce pays depuis plus de 50 ans.
L’autre plaie de ce pays est l’exode rural. Ceci est la conséquence directe de la non-mise en valeur d’autres ressources en dehors des matières premières de l’agriculture (3% du territoire valorisés) et du manque d’investissement de l’état dans l’industrie et le tertiaire dans toutes les régions.
La non-valorisation de l’ensemble du territoire fait affluer dans les villes toutes les forces vives, sans travail, qui viennent s’y entasser dans des conditions de vie exécrables.
Il ressort de l’Histoire de ce pays un fait important pouvant être l’un des éléments déstabilisateurs depuis 60 ans. Tous ces drames sont liés directement ou indirectement à l’élection du Président au suffrage universel direct qui instaure une compétition entre les ethnies. Les éthnies à fort taux démographique croient au suffrage universel direct, les autres n’ont trouvé qu’une solution : conquérir le pouvoir et le conserver par la violence.
Devant un bilan aussi catastrophique dans tous les domaines, la 3e République, née de la désintégration du système à l’origine de tous ces drames, doit s’atteler au changement des paradigmes tant politiques qu’économiques pour créer les conditions d’une vie meilleure et d’une paix durable. L’élection du Président au suffrage universel direct qui fait de celui-ci un monarque disposant de toutes les richesses nationales et des forces armées constitue le facteur de risques le plus important. Celle-ci instaure une compétition qui active le clientélisme ethnique sur lequel s’appuient tous les partis politiques du nord au sud en passant par le centre.
La période de Transition est le laboratoire des institutions qui vont fonder la prochaine République, respectueuse des droits fondamentaux humains et du Citoyen. Pour cela, les démocrates doivent investir tous les domaines et toutes les contradictions sans tabou de la société congolaise et mener une réflexion responsable pour rassurer, encourager et poser les bases de la naissance d’un peuple et de la construction d’une nation.
David Londi
Réponses à mon compatriote David Londi
Merci David pour ce papier fort instructif. Sans la trame historique qui est la tienne, en préparation de la table ronde du 23 novembre sur les institutions, j’ai commis un papier le 6 novembre qu’on peut retrouver sur ce site.
Sans revenir paragraphe par paragraphe sur ton texte, je retiens la volonté pédagogique de celui-ci qui tient à prévenir les Congolais de l’intérieur comme ceux de la diaspora sur les dangers d’une transition non préparée et non organisée. C’est aussi ta marque de fabrique que d’introduire des éléments historiques du Congo de son indépendance à nos jours pour discourir des mérites inutiles à tes yeux du régime présidentiel dont les errements et la captation de la totalité des pouvoirs par un homme nous conduit au déchirement du tissu social.
D’habitude tu vantes les mérites du modèle fédéraliste, mais là tu es plus prudent et tu dis qu’au cours de ce régime politique de transition il faudra débattre au sein du conseil national de transition de l’utilité ou non d’un modèle fédéraliste ou unioniste. Tu insistes sur la clarté dans la gouvernance du conseil national de transition et sur les modalités d’accès des représentants des douze départements du Congo à celui-ci. Tu insistes sur la nécessité de créer une constitution et une gouvernance au cours de ce régime de transition en séparant les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
En revanche, je me permets de faire quelques remarques à ton texte. Dans la première partie de ton adresse, tu poses la question de la désintégration du système politique actuel et de l’existence d’une phase de transition. On sent une hésitation et sous ton contrôle on a l’impression que réfléchir sur la transition avant la désintégration du système est un non sens. Tu insistes sur l’idée selon laquelle les différents tables rondes qui ne réussissent que les populations du sud sans celles du nord est un voeu pieux et tu montres ainsi que l’ethnicisation des débats sur la place de Paris a la vie dure. Doit-on s’arrêter de réfléchir et de produire des textes pour des actions futures aux motifs que certains Congolais se regardent en chiens de faïence.
Tu parles de la nécessité d’établir des ponts entre les sociétés civiles internes et les diasporas. Il faut le souhaiter, le rechercher, mais cela pose et tu le dis avec force; de la nécessité de conscientiser, d’éduquer politiquement les populations. La transition est en soi une force et une faiblesse; une force car elle permet en amont et même avant la désintégration du système politique de réfléchir sur les modalités théoriques et pratiques de ce que j’appelle une veille politique avant la vraie lumière. Il faudra préciser, ce que tu ne fais pas dans ton texte, la durée de la transition et les conditions de recrutement (experts politiques et économiques) avec un agenda précis, il faudra expliquer aux forces politiques, aux institutions nationales qui seront mises en veille et à nos partenaires économiques internationaux, la partie réseautale internationale du Congo qui a son mot à dire quoique nous pensions car cette partie réseautale possède les moyens de sa domination (zone franc- on y reste ou on s’en va ? – , entreprises minières, exploitation et gestion du pétrole, construction des routes et aménagement pratique du territoire congolais, la réalité est là car malgré nos éminents diplômes d’ingénieurs, du technicien et sans nous sous-estimer nous sommes des professionnels incompétents dans la pratique et dans la valorisation de nos richesses).
Voici quelques éléments de réflexion pour le débat et en réponse à ton texte qui est toujours bien argumenté comme d’habitude.
@Lucien,
c’est avec plaisir que je débats avec toi des éléments aussi essentiels que ceux structurant l’avenir du Congo. Je suis un grand adepte de la confrontation des idées d’où qu’elles viennent parce que c’est cela l’exercice de la démocratie que nous appelons de tous nos voeux.
Il est évident que je reste un fervent défenseur du fédéralisme mais peut-on imposer ses idées sans débat démocratique préalable ? Peut-on reproduire des schémas de gouvernement que nous condamnons tous, ici ? Non. Le moment venu, après la transition, un débat libre sera ouvert pour exposer aux populations une alternative : fédération ou Etat-union. C’est par un référendum que les citoyens de ce pays choisiront la forme d’Etat qu’ils souhaitent. En ce qui me concerne, je me battrai pour le fédéralisme parce que devant les contradictions comme celles que traverse le Congo, c’est la voie, à mon avis, qui peut contribuer à apaiser les tensions qui dévorent ce pays.
J’insiste sur un point « Les démocrates doivent avoir déjà préparé une transition en bon ordre vers la démocratie » qui est essentiel et je suis allé plus loin en affirmant que la phase de transition doit être pensée et structurée concomitamment à la préparation des stratégies de désintégration du système parce qu’il ne peut y avoir transition si le système actuel n’est pas désintégré. C’est une évidence. En planification, les tâches de désintégration et de transition s’organisent parallèlement, l’une nourrissant l’autre. L’on ne peut mobiliser des populations si les leaders ne leur indiquent pas un horizon, une direction. Le but de la lutte, c’est la restauration de la démocratie, l’on ne peut donc pas faire l’économie d’un travail poussé sur la transition, période pendant laquelle on pose les prémices d’une paix que l’on veut durable. Toute activité structurée on pose des priorités, ici je réfléchis en terme de précédence mais pas d’utilité.
L’objet essentiel de mon intervention, c’est de démontrer que l’élection au suffrage universel direct doit être supprimée parce qu’elle est la matrice de tous les drames que vit ce pays depuis 60 ans. La 1ère république française, née de la révolution de 1789, était collégiale parce que les constituants ne voulaient pas reproduire l’idée du monarque. Il a fallu attendre la deuxième pour voir l’arrivée d’un président. D’ailleurs Jules Grevy affirmait, à ce propos, que l’élection du président au suffrage universel plaçait la république en danger parce que l’on ne peut pas être sûr que toutes celles et tous ceux qui occuperont ce poste ne seront pas forcément des démocrates. Il n’avait pas tort parce que Louis Napoléon Bonaparte, démocratiquement élu, avait restauré l’Empire. N’avons-nous pas vécu la même situation au Congo après la Conférence nationale ?
Contrairement à ce que pensent beaucoup de nos compatriotes, l’existence des institutions fortes ne sont pas gage de paix s’il n’existe pas un peuple fort et uni capable de les défendre. Nous pouvons pondre les plus belles institutions au Congo mais tant que des lignes de fractures traverseront les différentes populations, il n’y aura pas de paix durable. C’est pour cette raison que j’affirme que les réflexions sud-sud comportent un point de faiblesse.
Je parle de constitution provisoire pendant la phase de transition parce qu’il ne faut pas figer dans du marbre des vérités qui empêchent l’éclosion de nouvelles formes d’Etat, de nouveaux modes d’organisation qui peuvent accompagner les congolais dans le développement économique, social et culturel. Cette phase doit préparer des institutions qui donneront aux populations la liberté de choix.
J’estime la durée de cette période de 2 ans : une année de stabilisation et de pacification du pays avec un conseil national et un gouvernement (collégial) de transition qui agissent et une deuxième année de construction des outils pour le passage à la démocratie.
Je suis fédéraliste, la forme de l’Etat est déjà définie, elle ne naîtra pas de la transition mais du référendum. Pendant cette phase, les fédéralistes comme les unionistes travailleront sur leurs projets respectifs. Je ne suis ni pour l’aménagement ni pour l’amélioration de l’Etat-nation mais pour sa suppression, par exemple. La transition ne doit pas être la phase du choix de la forme d’Etat, c’est aux populations que revient l’honneur de le faire.
@David L.
Exact .
La distraction pambienne ne peut nous déboussoler ,l’os fédéraliste est entre les dents .
On ne remise pas sur une certitude hyperbolique élaborée selon la méthode cartésienne .
Descartes disait dans son livre « discours sur la méthode « on atteint la vérité par une méthode .
Le fédéralisme se veut un dogmatisme pragmatique au service du Congo mourrant.
Avec le fédéralisme ,le Congo bascule dans le siècle des lumières ,en quittant la mythologique et la tragédie au travers desquelles la vie fut plus un supplice qu’un
fragment d’éternité.
La pensée fédéraliste est une restitution de l’âme á la nation congolaise .
Le Congo part de la société mythologique á la civilisation moderne et sxientiste pour enfin exister.
En s’inspirant du mythe de Prométhée ,(fils de Zeus ) voleur du feu pour sauver l’homme né de rien , donc néant ,Sartres en a conclu que l’existence est un humanisme .
Car á partir du feu ,que l’homme a trouvé la clef de la compréhension des lois de la nature .
En gros ,pour métaphorer ,c’est en partant de rien que l’homme sait tout faire .
J’ose croire au miracle fédéral pour un Congo s’ échappant de la caverne de platon.
Tel est le curieux destin du Congo .
Lire ,scientiste .
L’immanence au lieu de la transcendance .
La transcendance au sens théologique relève du paradis ,mais l’immanence est l’utilisation de l’intelligence humaine ,au service de la transformation des conditions humaines .
Le fédéralisme s’inscrit dans une approche humaniste ,car c’est du génie congolais ,libéré des chaines obscurantistes , naîtra le miracle congolais .
Sénèque ajouta : il n’y a pas de grand génie ,sans un mélange de folie.
Ainsi le fou fédéraliste ,selon les unionnistes ,a tout perdu ,sauf la raison .
Bonne méditation .
Ingénieur ,Philosophe .Val de Nantes .
« c’est la désintégration du système qui précédè la transition »,voilà qui est bien par David Londi.Il me rejoint ,de ce point de vue,garantissant la pertinence de mes analyses et remarques portées à l’endroit de ceux de nos compatriotes ,parlant de transition sur cette même tribune qu’est Congo -liberty.
.Et cette désintégration relève de la « nécessité de la cohérence des groupes combattant à laquelle doit s’atteler une stratégie globale ou un plan stratégique ». Voilà ,une fois de plus où s’est situé mon combat au niveau des Assises lorsque parlant de stratégie.David l’a compris et bien perçu.Bravo!!!
Nul n’est besoin d’être clerc pour comprendre des choses aussi simple et limpide que l’eau de roche.
Si la réflexion sur la transition se consent ,elle ne doit aucunement être menée ex nhilo,de manière isolée comme cela semble le cas aujourd’hui.Elle est une etape vitale ,certes , mais ne devant point agir en prééminence de la question essentielle qu’est » le comment faire « et donc suppose une organisation et un plan stratégique , comme dit plus haut.
La réflexion sur la transition doit se mener concomitamment à la lutte globale mais intégrer une dynamique d’ensemble, notamment par la désignation d’une commission dédiée à cet effet.Car la réflexion sur la transition ,si elle n’intègre pas la démarche commune et donc d’ensemble ,elle apparait plutôt comme désaxée car ne conduisant nulle part ,sinon à une impasse.Elle n’a l’avantage de ne produire qu’un simple effet d’annonce,c’est mon principale reproche aux amis compagnons de lutte.
Je conviens ,par ailleurs ,avec David Londi,qu’il faille débattre sur la présidentialisme,régime faisant du président un vrai monarque.Or,l’on sait que toute la lutte politique attrait et reste articulée autour de cet enjeu majeur.Peut être donc qu’il faille aller vers la désincarnation de cette fonction pour mieux la gérer avec un premier ministre plus investi.
La verticalité est du
dûment source à problèmes.Ainsi les majorités pourront-elles faire le premier ministre.Mais,il repenser les choses pour éviter les écueils de 1997.
Le vote d’un premier ministre présente l’avantage d’assurer la rotation du pouvoir.Car le vrai problème comme le disait tantôt Sébastien Mationgo,c’est la sédentarité qui est du mal car source de frustrations pour les autres et d’abus d’autorité de la part de celui qui l’exerce.
Toutefois ,je tiens à apporter une corde à David c’est à dire à son arc,c’est l’impérieuse nécessité d’ouvrir ,durant, la transition les « états généraux de la nation »,seul lieu de concertation et source de légitimité des nouvelles institutions devant guider le pays dans l’après transition.
@Val de Nantes,
donner de la respiration et de l’agilité aux régions revient à les dynamiser et à réduire, ainsi, l’exode rural qui est l’une des plaies de ce pays. Il faut toujours aller au bout de la logique: la démocratie s’exerce mieux au plus près du Citoyen. Les régions sont les seules entités qui peuvent intégrer les besoins, les attentes et les aspirations de toutes les populations qui l’habitent. Administrer au plus près du Citoyen !
@Lucien,
« Il faudra préciser, ce que tu ne fais pas dans ton texte, la durée de la transition et les conditions de recrutement (experts politiques et économiques) avec un agenda précis, il faudra expliquer aux forces politiques, aux institutions nationales qui seront mises en veille et à nos partenaires économiques internationaux, la partie réseautale internationale du Congo qui a son mot à dire quoique nous pensions car cette partie réseautale possède les moyens de sa domination (zone franc- on y reste ou on s’en va ? – , entreprises minières, exploitation et gestion du pétrole, construction des routes et aménagement pratique du territoire congolais, la réalité est là car malgré nos éminents diplômes d’ingénieurs, du technicien et sans nous sous-estimer nous sommes des professionnels incompétents dans la pratique et dans la valorisation de nos richesses) »
J’ai répondu à ta question relative à la durée de la transition : 2 ans.
Les conditions de recrutement. J’affirme que les femmes et les hommes qui ont eu à exercer des fonctions politiques importantes et les chefs des partis politiques actuels ne pourront partie ni du Conseil national ni du gouvernement de transition. Du passé, nous devons faire table rase parce que tous ces acteurs constituent une classe politique qui se soutient, défend les mêmes intérêts et se protège contre la colère légitime des populations. Toutes les institutions qui ont eu une trop grande proximité avec le système doivent cesser d’exister pour laisser place à de nouvelles structures refondées. Aucun de celles et ceux qui ont travaillé avec le système ne pouvait ignorer le côté vicié de celui-ci depuis plus de 40 ans. Il y a bien des individus intègres ont eu à se tenir loin des ors des palais de l’Etat congolais.
Une transition bien pensée doit s’organiser en commissions couvrant tous les compartiments de l’Etat pour en assurer la continuité, à partir du J+1 après la désintégration du système. La continuité de l’Etat doit être assurée par le prolongement de ces commissions. Celles-ci doivent être instituées dès le début de la lutte. Le vide de l’Etat ne peut entraîner que le désordre donc la porte ouverte à une nouvelle dictature. Rome n’a pas été bâtie en un jour, la période de transition ne traitera pas des problématiques relatives au CFA parce qu’une décision comme celle-ci nécessite une évaluation de l’ensemble des secteurs économiques et une approche graduelle. Mais cette question ne doit pas être éludée à moyen ou long terme.
Pour chaque congolaisn conscient de ses devoirs et responsabililité, L’initiative « TABLE RONDE POUR UNE TRANSITION « EXCLUANT SASSOU-NGUESSO » n’est pas prendre à la légère. La période de Transition est très vitale après de le départ de Sassou, un président, autoproclamé, illégal, ultra criminel, génocidaire, un monarque qui avec sa famille, sa clique s’accapare de toutes les richesses nationales et des forces armées du Congo. La fonction présidentielle devrait disparaitre des institutions de la république du Congo comme l’écrit souvent Val de Nantes. Sassou Nguesso champion des violations des droits de l’homme et qui ne cesse de voler, de donner la mort et qui est venu de casser l’unité , qui est l’un des plus beaux trésors de la vie dans la société, de la république . Sassou Nguesso et son régime qui après tant d’années de reigne sont pas capables de donner de l’eau, l’électricité, du travail est un véritable danger pour le Congo et le futur de nouvelles génerations. La vie au Congo est dominée par les maladies hydriques, AVC que les centres de soins en panne ne peuvent soulager, la mort, les veuillées funaibres, les enterrements.Le Congo malgré ses richesses naturelles immences est l’exemple typique des pays en développement où quatre cinquième de toutes les maladies sont causées par les maladies hydriques et AVC. Et la morgue ainsi Sassou Nguesso, sa famille, clique qui gérent celle ci se frottent chaque jours les mains. Que cela ne tienne. Il est grand temps pour nous les Congolais d’apprendre à nous remettre en cause: Premièrement nous mobiliser pour mettre fin au règne de Sassou et son régime. Il faut au niveau individuel apprendre ‘a nous organiser.Sans organisation réelle dans la vie, dans les affaires, on ne peut pas réellement arriver à grand-chose .Dans la vie et surtout dans les affaires même les plus simples une certaine dose de communication, de gestion est utile pour réussir. Il faut savoir documenter, fixer les stratégies, les objectifs,les priorités, les besoins, évaluer les possibilités, les dépenses , les rentrées, faire les comptes rendus, tenir compte du facteur de temps sans quoi en arrive à rien de concret, à rien de bon. Il ne faut pas laisser les choses au hasard si l’on veut évoluer. La rigueur, la justice, l’honnêteté sont la clé de la réussite.L’unité est l’un des plus beaux trésors de la vie dans la société. Il faut savoir travailler, communiquer,se respecter et repecter les autres, savoir dépenser le temps. Le hasard n’existe pas sur cette terre.Il faut s’inspirer de l’exemple des pays, des peuples qui progressent sur terre.
@Cicéron,
« Toutefois ,je tiens à apporter une corde à David c’est à dire à son arc,c’est l’impérieuse nécessité d’ouvrir ,durant, la transition les « états généraux de la nation »,seul lieu de concertation et source de légitimité des nouvelles institutions devant guider le pays dans l’après transition »
Cette étape est incontournable, cher Cicéron, de là naîtra le Conseil national de la transition. Il faut s’attacher à réparer le tissu social. Cela commence dès maintenant dans nos comportements sur les réseaux sociaux où tout doit se dire et se contredire dans le respect de l’autre.
Je fais miennes toutes tes observations et m’appliquerai à les intégrer dans ma réflexion.
Merci !
Quelle sagesse,c’est rare de voir sur ce site de grands messieurs intervenir sans s’étriper.Pour une fois le respect y est,et la clarté avec.Bravo,il est temps que la pédagogie du fédéralisme s’installe dans tous les réseaux sociaux afin que les Congolaises et les Congolais s’en imprègnent.
DJEMBO TATY
Droit comme un piquet fixé au sol, je me mettrai toujours au taquet pour rejoindre et défendre la raison. Toujours à laffux des solutions partagées dans le but d’unifier nos chers compatriotes autour de la nécessité absolue, d’un changement que nous voulons imminent et bénéfiques pour tous.
Rabbouni
Les analyses fédératrices et bienfaitrices du sieur Londi sont à n’en point douter d’une importance capitale, en ce sens qu’elles confèrent à tous une sorte de quiétude dans la recherche de solutions. Son impartialité toujours de mise laisse entrevoir les qualités intreseques d’un homme vertueux et pleinement désintéressé dans le sens matérialiste du terme. Une sorte d’altruisme envers tout un peuple désabusé. Je souscris pleinement à sa démarche sans être fédéraliste du moins à ce jour.
Rabbouni
A David Londi;J’apporte un petit bémol.
la transition devra durer plus que 2 ans,5 années sinon plus.Je ne crois pas qu’en deux ans que l’on réussisse à installer une culture de la démocratie.Car,il faut renoncer aux habitudes.
C’est la période d’incubation nécessaire, à la fois, pour panser les plaies,poser les bases d’une unité nationale véritable totalement mise à mal aujourd’hui ,asseoir une démocratie de proximité sur le plan local, et surtout évacuer les contentieux .Car il faut se garder de léguer au nouveau pouvoir des litiges qu’il traînerait au pied comme des boulets et ou boules puantes.C’est des bombes à retardement susceptible de miner la coexistence pacifique à nouveau et fragiliser les futurs gouvernements et de réveiller les questions ethniques.Les « coupables » n’hésiteront pas à jouer de cette partition.Et on sait que ça marche,malheureusement. L’avantage de la transition est d’être représentative de la nation toute entière . Il lui revient le plein exercice de liquider les contentieux.Car il faut ,une fois,craindre l’effet boomerang.
@Rabbi ,
Bon retour .
J’avoue ne pas comprendre le mot « sieur » dont vous affublez ,notre compatriote @DAVID LONDI ,la définition qu’en donne le dictionnaire invalide tous vos propos .
Comment conciliez vous ,la justesse de ces idées et le mot « sieur » ?
Vous avez magnifié le raisonnement sophiste ou paralogisme (erreur de logique ) au travers de votre article .
Si , je vous dis ceci : tous les oiseaux sont mortels , socrate est un homme , socrate est donc mortel .
Qu’en pensez vous ?
@ciceron et @DAVID LONDI .
la durée de cette période transitoire doit faire l’objet d’un consensus national au regard de toutes les problématiques auxquelles le Congo sera amené à faire face .
Quand serait il possible de former nos compatriotes à la gestion du nouveau modèle économique de notre pays ,si tant est que le cadre institutionnel change ?
Pourquoi ,cette question ?
Je suis arrivé à PARIS , DEPUIS VENDREDI , j’ai eu des très longs entretiens avec deux compatriotes .l’un , prof d’anglais , l’autre ,prof des lettres .
Partisans du fédéralisme dont ils exaltent les vertus ,lors de leur séjour à Cologne ,ils avaient soif de me voir leur sortir la fameuse substantifique moelle du fédéralisme .
Et , je me suis à table .
L’un deux me pose la question : comment va t’on investir les financements ?
c’est quoi , au fait les coûts de production ?
etc ;
Il y’a donc urgence de former ces futurs fédéralistes à la gestion des affaires fédérales
La première question est fausse : On finance les investissements et non l’inverse .
Investissements : capital fixes ( bâtiments , matériels , terrains , etc )
Financements : capital financier .
La deuxième question :les coûts de production , ce sont les prix de revient des produits fabriqués .
Et surtout , il faut savoir distinguer la microéconomie de la macroéconomie .
La première question tient de la macroéconomie ( grandeurs économiques ) et la deuxième tient de la microéconomie ( petites grandeurs économiques ).IL S’AGIT PLUS ici de la confrontation de l’agent économique , c’est à dire le consommateur et les entreprises ,notamment , le marché .
Bon bref .
Vous aurez compris que ,la connaissance est l’élément primordial dans la recherche efficiente de l’édification du nouveau CONGO dont on estime qu’il soit fédéral .
Faire de la politique ,suppose une connaissance transversale de plusieurs domaines .
Que nos compatriotes ,futurs politiciens , revoient leur logiciel intellectuel .
Etre philosophe ne fait de vous un bon politicien ,sans un mélange des connaissances .
Attention , j ‘en vois beaucoup .
Chers compatriotes,
Je partage entièrement la suggestion de voir la période de transition après la désintégration du régime de Sassou être instaurée sur une période de six ans. Les technocrates qui seront aux commandes du pays et en étroite collaboration avec différentes commissions d’accompagnement, tout comme les autres forces vives de la nation, aideront le pays à se renaître.
L’avantage d’une telle longue période aura un double effet : d’un côté il sera thérapeutique pour le peuple meurtri et de l’autre il sera pédagogique pour ce même peuple à se prendre en charge et décidé les enjeux de son avenir sur la nécessité de voir à nouveau ou pas un président à la tête du pays. Les congolais auraient pour la toute première fois le privilège de décider si oui ou non un président est nécessaire à la tête de notre pays. Et que viendra-t-il y faire ? Et sous quel statut politique ? Et les mécanismes de son avènement, la durée de son mandat etc… devront être proposés et discutés librement par tous les congolais.
La fonction de président de la république doit être démystifier au Congo. Il n’existe nulle part au monde un homme providentiel pour diriger un pays. Cette discussion doit être clôturée une bonne fois pour toutes par le peuple congolais affranchi de la peur de ses dirigeants.
Et la personne, qui sera élevée à cette fonction, devra savoir faire profil bas en toute humilité devant le peuple souverain. Il sera certes en charges d’exécuter des devoirs nobles à la hauteur de sa fonction à l’égard de la nation, mais il devra être redevable vis à vis du souverain primaire. Il ne devra pas se sentir un tout-permis à cause de sa fonction.
C’est au sortir de cette épreuve, que nous pourrons ensemble conclure les meilleurs idéaux pour l’avenir d’un Congo meilleur pour nous tous.
Vive le Congo
Kassava de Tsibakala
Val de Nantes
Sieur est le diminutif de monsieur tout simplement. Du reste, comme disais-je mon admiration pour ses travaux, recherches et analyses ,ne souffre d’aucune faille.
A Val de Nantes
Cher frangin et compatriote, j’ai été un des premiers à soulever l’hypothèse d’un débat pour la construction, soit d’un état fédéral, soit d’un état union (pour reprendre l’expression de David Londi) au cours de la période de transition.
Tu sembles être perturbé par les remarques pambiniennes qui ne sont que du bon sens et qui évitent de faire de la politique hors sol. J’ai soulevé une série de problèmes à résoudre sur le format des régions, les modes de financement et la nécessité de construire une culture du fédéralisme dans la population.
Tu sembles arque-bouté sur l’instauration d’un régime fédéral et tu rejettes le modèle présidentiel même amendé et renouvelé aux motifs que ce modèle nous a apporté que des malheurs et tu ne poses jamais la question de l’intelligence, de l’instruction et de la compétence réelle des personnes qui ont gouverné le pays depuis les indépendances à nos jours.
Débattons donc et voyons comment expliquer le modèle fédéral par référendum aux Congolais et s’ils l’acceptent. Mettons en place par les méthode cartésienne et socratique les nouveaux modes de gouvernance. Philosophons tout en étant pragmatiques et réalistes car la réalité est source d’observations philosophiques et surtout de pratiques pour le bien être des Congolais. Nous en parlons tous, je pourrais triompher en disant que l’outil analytique du réseau a fini par convaincre certains quand on parle d’une gouvernance Mbochi et que la partie internationale du réseau avec la France (zone franc, Total, Agence française de développement) est toujours là et qu’il faudra en tenir compte, même si de nouvelles institutions doivent être instaurées et tenir compte des partenariats nouveaux.
Voilà cher Val de Nantes une réalité tragique, mais une réalité pratique, au delà de la simple capsule intellectuelle et nécessaire peut-être que représente le régime politique fédéral.
@Val de Nantes,
la série de questions que tu soulèves trouve leur réponse dans le fédéralisme fiscal, l’autre jambe du fédéralisme.
Le fédéralisme fiscal a, en effet, pour objet d’étude le partage des compétences et des ressources budgétaires entre niveaux de pouvoir dans un État fédéral. Ses domaines de prédilection se déclinent autour des thématiques suivantes : répartition optimale des pouvoirs et des moyens financiers, coordination des activités entre les différents gouvernements d’un État fédéral, externalités interrégionales, péréquation et solidarité, transferts, concurrence fiscale. Le partage des compétences et des moyens budgétaires est garanti par la Cour fédérale. Les fonctions exercées par l’État fédéral et les entités fédérées sont classées en trois catégories : allocation des ressources en référence à la notion d’efficacité, redistribution en liaison avec des préoccupations d’équité et intervention de l’État à des fins de stabilisation macroéconomique et de promotion de la croissance.
Dans cette organisation, il est souhaitable de confier à l’État fédéral, voire à une instance supranationale, les responsabilités en matière de stabilisation macroéconomique, en particulier dans les sphères monétaire et budgétaire. La promotion de la croissance économique est, pour sa part, souvent partagée entre différents niveaux de pouvoir.
Les ressources minières liquide, gazeuse et solide sont de la responsabilité de l’Etat fédéral qui a l’obligation d’accompagner les entités fédérales aux revenus faibles jusqu’au rétablissement des indicateurs macroéconomiques, ceci dans un contexte d’hétérogénéité fiscale. Aucun état fédéré ne doit être laissé sur le bord du chemin, l’Etat fédéral doit jouer le rôle de régulateur et apporter la garantie d’une paix durable en marchant sur ses deux pieds: le fédéralisme institutionnel et le fédéralisme fiscal.
@Cicéron,
2, 3 ou 4, voire 5 ans de transition !
Bien sûr, après 60 ans de guerre et de haines recuites entre les différentes populations, 60 ans de crimes humains et financiers, le pays a besoin de respiration. Au-delà de ce constat, nous devons constater que la durée de la transition est un facteur de risque en soi. Le premier risque probable est la possibilité que l’équipe qui prend le pouvoir refuse de le quitter au bout de 5 ans. Nous savons que plus une transition est longue moins les démocrates ont la chance de mettre fin au règne d’un individu ou groupe décidé à conserver le pouvoir. Au bout de 5 ans de règne, le pli est pris et l’obligation de quitter le pouvoir s’amenuise. Nous devons le savoir. Cette phase est exposée à tous les dangers et propice à la déstabilisation. Nous avons devant nous des modèles comme l’Afrique du Sud, le Burkina ou la Tunisie, inspirons-nous en et soyons pragmatiques. Le seul Etat qui soit légitime, c’est celui choisi par les populations, ce n’est pas le cas des institutions de la transition qui sont installées dans l’urgence. Il faut vite leur redonner la parole pour décider de leur avenir par référendum. C’est pour cela que je penche pour 2 ans de transition mais c’est aux populations, informées et formées, d’en décider.
@Anonyme,
le président ne doit être qu’un « Primus inter pares », un parmi ses pairs dans un collège qui sera, en réalité, le gouvernement du pays. Il aura les fonctions de représentation, de régulation et de garant de l’unité du pays. Ce mandat aura une durée courte et non renouvelable parce qu’il sera tournant au sein du collège composé de 12 membres. Je fixe la durée de ce mandat à 1 an non renouvelable parce que la continuité de l’Etat est assurée par le Collège dont le Président est le porte-parole, seulement porte-parole. Nous n’avons pas besoin d’un monarque.
Les partis politiques actuels qui ne sont que de regroupements ethniques et, directement ou indirectement, portent la responsabilité de milliers de morts doivent être supprimés en même temps que les institutions compromises avec le système.
Mr Londi, je crois que vous partez d’un postulat tellement alléchant qu’il relève d’un idéal difficile à atteindre. On ne peut créer un nouveau système ex nihilo car tout changement a un coût or même si le système venait à s’effondre, il faudra des années pour employer à bon escient nos ressources surabondantes ; il faudra du temps pour les identifier région par région , les mobiliser et a terme les exploiter à des fins economiques. qui plus est par nos soins cad nos propres ingénieurs qui auront été formés pour cela. Bâtir une économie partant de rien avec un pays surendetté nécessite du temps et sans doute beaucoup de sacrifices de part et d’autre, aussi bien du côté de la population qui devra se serrer les coudes pour relever les défis, que celui des nouveaux gouvernants qui auront cette lourde charge dexcuter point par point le cap qui leur aura été fixé a cet effet .
En matière d’économie on fait avec ce qu’on a cad la valorisation de nos ressources humaines (par ex par la formation des experts dans tous les domaines dexcellence), minières , végétales et animales (par la peche aquacultule, l’exploitation du bois, etc.,)minérales , etc. Chaque ressource devra trouver un emploi. J’ai toujours pensé que si chaque ressource est employée le succès sera au rdv en un temps records.
Jadis dans les pays développés l’économie fut régulée par les états respectifs, aujourd’hui malgré les groupements d’intérêt commun de type Europe c’est le marché qui régule tout:le libéralisme. Sachant qu’en terme économique il n’y a pas de modèle type de développement. On analyse les besoins et on propose une offre de services ou de biens (l’offre et la demande), cela permet la génération d’un circuit économique qui peut être soutenu par un système d’ incubation en créant par ex des start up et en favorisant l’entrepreunariat afin de booster la croissance . Le fiscal quant à lui ne tient que sur la taxe de la valeur ajoutée, c’est le plus gros des recettes fiscales c’est pourquoi il faudra définir des politiques financières à travers des lois de finances sur les taux de tva par ex pour tout ce qui est acquisition et où exportation intra et extra communautaire en permettant que nos commerçants soient compétitifs dans ce monde mondialisé en supprimant par ex la tve pour les exportations. Il faudra savoir si l’on accepte d’intégrer le marché africain qui se met en place petit a petit par ses différentes institutions. Tenir compte également de l’intégration micro et macro économique qui passe par des infrastructures de taille.
Je prends un ex sur les ressources minières qui releve de leconomie primaire , son exploitation nécessite la conception d’unité danalyses et detudes (intervention des ingenieurs de corps), dunité d’extraction qui releve du secteur secondaire,d’unité de stockage, d’unité d’acheminement et de transports, de commercialisation qui est du domaine tertiaire. Le circuit économique y relatif , garantit plusieurs milliers d’emplois partant de l’expertise a la base et est la base de leconomie cad du système emplois/ressources que l’on retrouve dans la FInance, COmptabilité et la Gestion. Sans nécessairement recourir au fédéralisme on peut bâtir en un temps records une économie prospère.
Mon post contribue au partage d’idée, rien d’autre, alors pourquoi le supprimer?
A David Londi et aux autres compatriotes congolais
Londi a le merite de poser les problemes de facon argumentée et claire en refusant de considerer comme le fait Val de nantes que le modele federal est le seul qui permet d ouvrir les pistes de travail pour un regime politique democratique au congo
Londi reste fixe sur l horizon de l l Etat federal et c est a son honneur
En revanche Londi ouvre une piste du college presidentiel forme par les 12 membres des 12 regions congolaises qui accederaient a la presidence de la republique avec un mandat d ‘un an non renouvelable
Ce mode de presidence tournante preparerait l innovation fondamentale dans les Republiques francophones d afrique centale a savoir le modele fedéraliste dans un Etat » independant »LE Congo et non au niveau regional pour ne pas reprendre les faux debats entre les tenants de la coopêration etatique et ceux qui etaient la federation en lors des debats interminables en 1963 au moent de la creation de l Oua
Neanmoins il ya plusieurs que Londi n énonce pas
1/ que feront le college presidentiel et les peuples congolais volontairement mis au pluriel a cause des tensions ethniques sil ya un soudard ( militaire ) qui organise un coup d ‘
2/ comment organiser le mode de scrutin( electeurs candidats scrutin majoritaire a la proportionelle au fort reste etc) pour designer le candidat regional
3 quelles sernt les remunerations du president du college presideentiel et des autres membres du college presidentiel
4/ quels seront les organes de controles pour evietre des collusions des ententes et les autres autre membres du college presidentiel car certains pour dire que le mandat est court il faut se depecher pour s enrichir et s’en mettre peins lespoches
5/ c ‘est sounvent ainsi dans les democraties tropicales africaines francophones(Congo) et dans d autrespays en afrique ou la plupart des politiques sont nes pauvres et font de la politique la source de leur enrichissement
Voici londi quelques remarques auxquelles tu ne manqueras pas de nous donner ton point de vue
bon dimanche
Mingwa de mer de, ton tribalisme primaire exaspère au plus haut point. Quoi n-a-t-on plus le droit de s’exprimer librement ? David Londi est ta chasse gardée? c’est quoi ce comportement d’arriviste, crois tu par ce fait être à cheval dans les convenances?
Mingwa ton tribalisme primaire, m’exaspère au plus haut point. Quoi n-a-t-on plus le droit de s’exprimer librement ? David Londi est ta chasse gardée? c’est quoi ce comportement d’arriviste, crois tu par ce fait être à cheval dans les convenances?
A Tous
Désolé pour la syntaxe un peu approximative de mon post ce jour a 12h01
un peu pressé,le message est parti
j ai actionné la touche envoi avant les corrections
Encore désole
Est ce que vous savez qu’en matière fiscale par ex les recettes les plus importantes ne tiennent que sur la tva. Et ça Mr Londi ne Le mentionne pas. Nous ne sommes pas de grands exportateurs, nous ne produisons presque pas à l’échelle industrielle, comment bâtir une économie fiscale a moyen terme? Le calcul de coefficient de taxation est très déterminant pour la leconomie d’un pays. Cela passe par les lois de finances. Par ex pour tout ce qui est acquisition et exportation intra et extra communautaire, la possibilité de rendre compétitifs nos opérateurs économiques et en permettant l’écoulement facile sur le marché mondial et aussi l’accès facile aux différents services et biens je parle la de lacquistion intra et extra communautaire etc. Permettre des taux qui seront profitables aux pays.
En l’état l’économie délétère du pays ne nous permet de d’accéder au changement dans limmediat, forcément il y aura des sacrifices a consentir de part et dautre, aussi bien du coté du peuple que celui des futurs dirigeants, parce que partant dune economie a terre. Tout changement a un cout. La question est comment financer linstallation de nouvelles institutions poliquessans moyens, sans ledification d’une structure economique fiable ? Cela passe par L’emploi de nos différentes ressources. En economie tout comme en finance on parle demploi/ressource. Ce système dûment respecté permet l’accès rapide au succès. cela signifie simplement que chaque ressource devra trouver un emploi. Tous les secteurs seront mis a contribution par ex le primaire (ressources minières, animales et végétales, minérales etc.) permettra la mise en place des unités d’analyses et d’études , le secondaire (ressources humaines notamment les ingénieurs de corps) celui ci sera dédié aux unites de transformation et dextraction et enfin le tertiaire (ressources humaines qualifiées) permet la conception d’unités de stockage, d’acheminement, de transport et de commercialisation du produit final de consommation…
Par ce circuit en sortiront beaucoup d’emplois durables et stables. Vous voyez par ex que point nest besoin dinstaurer le fédéralisme pour rendre optimale notre economie. Le système d’incubation se fera automatiquement pour créer la croissance pour faciliter la création de start up, des pme/pmi, des micros et grandes entreprises, des idées novatrices emergeront ensuite dans un climat sain et propice aux affaires. L’état en assurera la régulation.
Jadis dans les grandes puissances l’économie était régulée par les états respectifs au sortir de la deuxième guerre mondiale, on se souvient des trente glorieuses en France jusqu’au jour où le marché s’est imposé. On parle aujourd’hui de l’économie du marché. Nous savons qu’il nous échappe car pas du tout competitif meme le marché africain qui est entrain d’être mis en place savamment par différentes institutions africaines, appuyées par certaines instutions soeurs deurope, dasie et des ameriques, n’est pas du tout fiable car dépourvus de politiques industrielles efficaces, pas du tout competitif, il va falloir soit s’imposer ou soit en sortir . revoir les accords mondiaux de libre échange etc. Voilà autant d’obstacle qu’il vous faudra franchir pour bâtir une économie. Et en cela il n y a besoin de passer par le fédéralisme. Une fois les objectifs atteints les moyens mobilisés on peut penser avec les moyens acquis à changer complementement les institutions et pourquoi pas opter pour un fédéralisme mais pas avant avoir bâti une économie stable et fleurissante.
Merci @ David Londi pour son esprit pédagogique. Il en faudra pour convaincre les compatriotes réticents. Paroles d’un convaincu.
@Lucien,
« 1/ que feront le college presidentiel et les peuples congolais volontairement mis au pluriel a cause des tensions ethniques sil ya un soudard ( militaire ) qui organise un coup d ‘Etat »
Ce point, je l’ai développé dans le livre « Manifeste pour le fédéralisme au Congo », chez Bookelis, en l’identifiant comme un facteur de risque important parce qu’il génère purement et simplement le risque de déstabilisation de la fédération. Dans l’un des annexes du livre je fais une cartographie des risques et les parades et celui-ci est en bonne place.
La parade ?
L’installation du fédéralisme, une fois validée par référendum, doit procéder à un état des lieux complet et exhaustif. Il y aura l’instauration d’un service militaire obligatoire, creuset de la mixité sociale et ethnique,et une réorganisation de l’armée dont les unités de commandement seront dispatchées dans les différents états fédérés, le processus de prise de décision pour toute action majeure se décline sur plusieurs niveaux. Il est convenu que Brazzaville ne sera pas la capitale centralisant tous les processus de décision, une autre capitale, idéalement située au centre de la fédération, comme Makoua (point important pour sa situation sur le méridien: avantages scientifiques, stratégiques, touristiques …). Dans un environnement multicéphale (chaque Etat fédéré ayant une autonomie constitutionnelle et fiscale garantie par la Cour fédérale), il faudra destituer chaque gouverneur pour arriver au bout d’un coup d’Etat avéré et accompli. Les putschistes pourront agir localement mais pas nationalement parce qu’ils n’auront pas la maîtrise totale de la situation. Ils devront coordonner les actions dans chaque Etat pour détruire la Fédération. C’est peu probable. Il faut souligner que si le Nigeria n’avait pas été une Fédération, la guerre du Biafra aurait mis à terre l’Etat fédéral. Cette forme de l’Etat avait donc protégé l’Etat fédéral d’une désintégration. Moi, j’épouse les systèmes qui marchent, surtout dans le domaine technique, le système suisse dans ce cas n’est pas mauvais.
L’autre alternative, c’est de considérer que le Congo n’a pas besoin d’une armée parce que les armées angolaises et RDCéennes peuvent exploser notre armée si elles le souhaitent. Ces questions, les fédéralistes en débattront.
La dernière parade à ce risque est l’organisation constitutionnelle et fiscale de la Fédération qui doit assurer l’égalité de toutes et de tous devant la loi fédérale : liberté de circulation et d’installation, de travailler, de fonder une famille et de se divertir. Ces libertés doivent être garanties par la Cour fédérale. Fiscalement, l’Etat fédéral accompagne les Etats fédérés pour éviter des déséquilibres qui peuvent ouvrir la porte à des vélléités sécessionnistes.
« 2/ comment organiser le mode de scrutin( electeurs candidats scrutin majoritaire a la proportionelle au fort reste etc) pour designer le candidat regional »
le mode de scrutin sera un à suffrage universel indirect du maire jusqu’au Conseil fédéral en passant par le Gouverneur. Nous allons avoir 2 chambres : une chambre basse (Conseil national) composée des représentants des assemblées régionales selon un processus qui part de l’assemblée communale à l’assemblée régionale jusqu’à l’assemblée fédérale par votes successifs et une chambre haute (Conseil des Etats) constituée par les exécutifs des Communes jusqu’aux exécutifs des régions jusqu’à l’assemblée des Etats (chambre haute). Le scrutin à la chambre basse se fait à la proportionnelle alors qu’à la chambre haute qu’est le Conseil des Etats se fait au scrutin majoritaire. Enfin au niveau des Communes, le scrutin est majoritaire.
« 3 quelles sernt les remunerations du president du college presideentiel et des autres membres du college presidentiel »
Le président est « primus inter pares », même rémunération que tous les autres membres du Conseil fédéral.
« 4/ quels seront les organes de controles pour evietre des collusions des ententes et les autres autre membres du college presidentiel car certains pour dire que le mandat est court il faut se depecher pour s enrichir et s’en mettre peins lespoches »
La Fédération va instituer une Cour de Comptes avec droit de véto qui contrôlera tout le fonctionnement et dépenses de chaque institution. Ce Conseil comme la Cour fédérale sera indépendante de l’Exécutif. Ses juges seront désignés par tirage au sort dans un échantillon de plusieurs magistrats, économistes … pour renforcer leur indépendance vis-à-vis de l’Exécutif.
Mr Londi les deux posts ci dessus mentionnés vous sont adressés directement. Malheureusement l’administrateur du site les supprime à chaque fois pour les laisser réapparaître des heures après. Je ne sais à quel jeux il joue, est-ce du tribalisme, est- ce de la défiance? Pourtant je n’y trouve aucune entrave, mes questionnements légitimes ont le mérite d’être posés.
@Rabbi,
cher compatriote, bonjour
je reçois vos questions et surtout votre questionnement sur le contexte économique pour instaurer le fédéralisme. Ceci est justifié parce que c’est le nerf de la guerre en tout. L’enfer est pavé de bonnes intentions comme on dit.
Je commencerai par une boutade, si vous me le permettez.
Est-ce le politique qui dirige l’économique ou l’inverse ?
Je parie sur le politique qui dirige l’économique parce que l’organisation et les décisions politiques agissent sur l’investissement donc le développement économique. L’influence des différentes politiques désastreuses du gouvernement actuel classent le Congo au 180ème rang sur 190 malgré le potentiel minier de ce pays par Doing Business (2018). Cet indice dépend essentiellement des politiques de la réglementation des affaires. Les pays sont classés en fonction de la facilité d’y faire des affaires, de 1 à 190, la première place indiquant le plus haut niveau de facilité. Ceci montre que la politique a une influence directe sur l’économie.
C’est dans ces conditions que l’on parle de l’électrochoc quand on parle des grandes modifications dans une grande organisation ou d’un Etat. Le seul changement d’un logo peut avoir des répercussions énormes sur les équilibres macro-économiques d’une structure parce qu’il crée une dynamique qui tire vers le haut.
Les données actuelles, publiées par la Banque mondiale, vont toutes dans ce sens. L’indice du capital humain du Congo est de 0,42, soit en dessous de la moyenne des économies à revenu moyen. Le pays a accompli de faibles progrès en matière de santé et d’éducation. La mortalité maternelle et infantile demeure élevée, avec 5 % des enfants qui n’atteindront pas leur 5e année. 21 % des enfants souffrent de malnutrition chronique et seuls 30 % des élèves du primaire ont atteint le niveau de compétence requis en mathématiques et 40 % en français.
Par ailleurs, classée 180 sur 190 pays dans le rapport Doing Business 2019 de la Banque mondiale, qui mesure la réglementation des affaires, la République du Congo gagnerait à améliorer sa gouvernance pour attirer davantage d’investisseurs privés. Autrement dit, le Congo est son propre ennemi: mauvaise gouvernance et patronage par affinités ethniques au détriment de la méritocratie pour pourvoir les postes les plus stratégiques dans tous les domaines.
Le budget de l’exercice 2019, atteint 3,5 milliards d’euros. Comment est-il établi ? quelles en sont les priorités ? Personne ne peut le dire honnêtement. L’assainissement des structures de l’état, la bonne gouvernance et la démocratie doivent être les priorités de la Fédération. Rendre les régions plus agiles et plus compétitives pour endiguer l’exode rural doivent créer un climat d’affaires plus favorable pour les investisseurs. Ce pays a atteint un PIB de 16 milliards de dollars, en 2015 (Banque mondiale). La solution n’est pas dans une démarche comptable mais politique, Rabbi, de mon humble avis. Néanmoins, ceci ne devra pas nous dispenser de faire un audit précis des différents secteurs de l’économie congolaise. Cela est prévu.
désolé, Makoua sur l’Equateur et non, Méridien !!! Quelle bourde !!!
Cher David,En réponse à ton adresse de 13h47.
Je suis d’accord avec toi sur la construction intellectuelle de tes réponses à mes questions. Néanmoins, tu me permettras de faire quelques remarques. La politique ne se fait hors sol mais sur le terrain comme je l’ai dit à Val de Nantes. Je ne conteste pas l’occurrence d’un modèle fédéraliste à long terme, néanmoins, avant d’y parvenir il faut régler à court et moyen terme la gouvernance intellectuelle et la compréhension du concept par les sociétés civiles et par les hommes politiques congolais souvent pas très instruits intellectuellement qui font de la politique un moyen pour s’enrichir. Au de là des discours pompeux sur le développement économique, sur le bien-être des populations dont ils ne maîtrisent ni les tenants, ni les aboutissants des concepts dans leur modélisation et mise en pratique sur le terrain.
A la question relative à un coup d’Etat éventuel dans la fédération, tu me réponds: un service militaire pour tous permettra d’éviter celui-ci. J’espère que tu ne rigoles pas et que tu n’es pas hors-sol comme un peu Val de Nantes. En Afrique un coup d’Etat militaire fait sauter toutes les institutions. Tu comptes sur la fédération pour résister. Sur quelles bases financières ? Sur quelles bases fédéralo-citoyennes débarrassées du concept ethniciste pourra se faire la résistance ?
Tu déplaces la capitale de la fédération de Brazzaville à Makoua. C’est une mesure symbolique intéressante peut-être, mais tout le monde s’en fout. Il faut être réaliste et pragmatique en ne déstabilisant pas ce que les populations congolaises ont dans la tête, même si assez paradoxalement je sais que le modèle fédéral travaille pour changer les mentalités.
J’ai l’impression que, tout en connaissant l’histoire politique du Congo, tu préconises les solutions remédiatives qui sont intellectuellement fortes mais difficilement applicables à court et moyen termes même si elles le peuvent être dans le long terme.
Tu parles du système fédéral suisse dont le Congo pourrait s’inspirer. Tu transposes une réalité suisse historique traversée par des regroupement de cantons, de mésententes, de disputes politiques depuis de nombreuses années et qui ont fini par aboutir à un système fédéral (tu vois donc le temps long qu’il faut) sur une réalité congolaise esclavagisée, colonisée, intimidée, peureuse, ethnicisée et qui n’a pas la tradition suisse. Il faut être sérieux, cher David, et ne pas faire de l’analyse hors-sol, un peu comme Val de Nantes. Je fais référence à mon jeune frangin car il est un des thuriféraire du système fédéral, mais que dans les mots et non pas dans l’organisation intellectualo-pratique comme tu le fais. Les débats autour du modèle fédéraliste sont nombreux. Je ne suis ni contre le modèle fédéraliste, ni contre le modèle du collège présidentiel. Ces deux modèles sont des modèles qui permettent, par un arbitrage lucide, de construire le modèle nouveau pour le Congo, mais de grâce il faut être pragmatique.
Tu le dis toi-même, il faut consulter les populations par référendum et j’ajoute que le conseil national de transition devra expliquer aux populations les tenants et les aboutissants du modèle fédéral qui évite la tribalisation des procédures, l’éthnicisation des prises de décision et la construction bienheureuse de la cohésion sociale et économique pour les populations congolaises quelles que soient leurs provenances régionales, en mettant l’accent sur les compétences professionnelles individuelles et régionales pour faire que les richesses congolaises profitent à tous.
@Bukulutu,
merci, nous y arriverons !
@lucien PAMBOU
GRAND ,comment ta camerounaise ,cette belle soeur dont tu nous a dévoilé la nationalité?
Bon bref .
Autant tu as été trés lucide sur tous les scénarios de modèle d’Etat ,sur » la table ronde » autant ,tu sembles mettre en doute les convictions chévillées au corps des fédéralistes dont DAVID est l’incarnation .
Ma conviction des vertus fédéralistes émaille mon qoutidien allemand .IL faut comprendre la structure économique allemande pour en apprécier l’intelligence .L’allemagne s’est tout simple inspiré de la théorie ricardienne .C’est la théorie des avantages comparatifs entre états fédérés pour créer des industries locales performantes .
Ce modéle économique est la base du secret économique allemand .D »ailleurs , ce modéle fera l’objet d’une analyse approfondie et détaillée au sein des fédéralistes .Je n’oublie pas le systéme ultra performant des compensations fiscales et financières entre l’Etat fédéral et les Etats fédérés ; et entre les Etats fédérés .
Le centralisme d’Etat est une imposture morale et économique et ne peut constituer une ataraxie .
lire , comment va .
Et ,surtout ,mon grand ,retiens cette sentence .
Un pays ne doit jamais se donner à un seul homme .De nos jours ,il est inconcevable de se voir diriger par un homme censé être omniscient .
L’intelligence a beaucoup muté , avec ses exigences multidimensionnelles .
@Lucien,
merci de m’avoir challengé sur les différents points, c’est passionnant. A la suite de Val de Nantes, je vais ajouter que je précise les points de référence à la forme suisse du Fédéralisme, les points techniques. Les aspects techniques relèvent du mariage entre la théorie et l’expérience. Ici, je parle de l’organisation de l’armée comme celle actuelle du Congo est inspirée par la France. Tout héritage colonial ne relève pas du dogme, nous pouvons modifier l’organisation actuelle de notre armée pour passer d’une armée de métier à une armée de conscrits, comme en Suisse. Cela est possible et relève d’une décision politique. Le Congo a marginalisé son armée depuis 1963, polluée par des forces paramilitaires qui l’ont complètement modifiée tant sur le plan philosophique que métier. Elle a échoué dans ses missions premières, celles de protéger le pays contre une éventuelle invasion étrangère et surtout sa neutralité par rapport aux politiques. La multicephalité induit la multiplication des cibles à gérer. Je ne pense pas qu’énoncer ceci relève du hors sol parce que cela est pratiquement vrai. Dans les années 70, l’on s’emparait de la radio ou de la télé pour faire un coup d’état, en 2019, on passe par le contrôle de l’internet parce que ce sont des éléments centraux pour maîtriser l’information. Les putschistes auront à faire à n cibles correspondant aux n Etats fédérés. Nous n’avons jamais cessé un travail de terrain sur des sujets aussi pointus depuis une dizaine d’années pour trouver les meilleures solutions pour pallier les insuffisances relatives aux différentes institutions pour disposer d’un projet que nous présenterons aux populations, le moment venu. Nous ne nous abstiendrons jamais d’expliquer, d’exposer nos points de vue pour les faire adopter par référendum. Le reste ne relève que des décisions politiques validées par les populations. La transition est le laboratoire idéal pour cela, pour des ajustements et modifications qui vont s’imposer sans trahir la philosophie globale du projet.
Merci, Lucien !
Nous recréeront la confrontation idéologique et argumentée, entre Girondins Et Jacobins s’il le faut.
@Bulukutu,
le débat démocratique sera le juge de paix: arguments contre arguments
Les fédéralistes feront la preuve de la déconstruction des idéaux politico – économiques post indépendance .
Le fédéralisme n’est pas né du hors sol ,mais d’un logos ,c’est à dire, en français raison .Il est le produit d’une pensée transcendant l’idiotie congolaise .
L’intelligence est une expression de la pensée issue de l’esprit ,c’est à nous de tirer c’est qu’il y avait de meilleur dans notre cerveau .
Cette déconstruction de la bêtise congolaise ancestrale est la conséquence de notre effort , en grec « conatus « .
C’est le pari de l’organisation d’une vie pour diminuer la misère et augmenter , tant soit peu , le bonheur , c’est ce qu’on appelle » le conatus spinoziste « .
Ne plus désirer , chers amis , c’est éteindre la flamme de la vie ,et donc se déshumaniser .
Le désir de changer est l’essence de l’homme .
Comment ,au regard de ce qui se passe au pays , vous pouvez nous dire que notre pays a une économie nationale ?
l’économie nationale est une addition des économies régionales ,or il se trouve que ,notre pays vit sur une seule économie ,qui est régionale ; l’économie du KOUILOU .
Depuis l’indépendance , le Congo un ( non être économique ) au sens parménidien ,c’est à dire , qu’il n’existe pas , nonobstant toutes ces richesses naturelles .
Voilà donc , chers amis , le défi intellectuel auquel le fédéralisme se devra de répondre .
Le centralisme d’Etat est un boulevard des opportunistes anarchiques en mal de croissance sociale .
La richesse se trouve dans l’exploitation efficiente de vos diplômes .
« Que nul ne vienne plus s’enrichir sur le dos des congolais « , voilà notre » connais toi ,toi même et rien de trop , à graver sur le fronton du CONGO .
Le fédéralisme est une stratégie politique et économique .Il signe son émancipation politique vis á vis de la France en minorant institutionnellement le rôle d’un président de la république ,porte d’entrée de ses forfaits au Congo .Il sacralise le rôle de l’économie territoriale dans une nation où l’intelligence congolaise sera divinisée .
Spinoza disait : Dieu est en toutes choses .
La réflexion ,c’est ce temps présent .Carpe diem ,dixit ,Horace.
Merci ,
Avec le fédéralisme ,c’est la mort de la mort congolaise ,c’est à dire , la résurrection de la nation congolaise .