La dernière Lettre du Continent vient de publier une petite information qui concerne encore le créancier dont Sassou NGuesso ne veut pas se défaire. L’empoignade dure depuis une vingtaine d’années. Le président congolais préfère payer deux fois plus en honoraires d’avocats et laisser les intérêts légaux gonfler démesurément sa dette plutôt que de régler le créancier Serge Berrebi. De toute manière, quoique l’on en pense, et malgré tout ce que peut subir ce dernier, c’est la République du Congo qui devra payer la note, un jour ou l’autre. Cela ne sortira pas de la poche de Sassou NGuesso même si ce dernier, et ses nombreux petits rejetons, sont convaincus que le Congo est leur propriété personnelle.
Le dernier épisode de ce long feuilleton à rebondissements est , d’après la Lettre du Continent, le suivant : « Serge Berrebi sur les traces de DSK. Après son différend avec l’avocat William Bourdon, l’homme d’affaires Serge Berrebi a fait appel à Me Thibault de Montbrial pour défendre sa plainte contre le Fonds monétaire international (FMI) et son ancien directeur, Dominique Strauss-Kahn. Cet avocat est connu pour être le correspondant, en France, de son confrère américain Kenneth Thompson, défenseur de Nafissatou Diallo. »
Cette affaire Berrebi contre Sassou/Congo est déjà intéressante sur un point important : Maître William Bourdon, l’Avocat que tout le monde connaît pour son implication dans la plainte des Biens Mal Acquis, s’est débarrassé du créancier « parce qu’il est l’avocat de Matthieu Pigasse et des Inrockuptibles ». Matthieu, patron de la Banque Lazard, est le neveu de Jean-Paul Pigasse, bien- aimé des Congolais. Ce dernier point est bizarre et mériterait d’être creusé. A ce-jour, il n’y a pas d’ambigüité possible : Berrebi n’est pas l’ami de Sassou NGuesso. Alors si l’avocat parisien invoque un conflit d’intérêt, c’est à plus rien comprendre : « Comment peut-il prétendre être contre un président prédateur congolais dans l’affaire des Biens Mal Acquis ? »
Berrebi, nous l’avions appris, a déposé plainte contre Monsieur Dominique Strauss Kahn ( http://sergeberrebi.over-blog.
Sur un point au moins, le créancier malmené a parfaitement raison : « Le Congo n’était pas pauvre lors de l’effacement de la dette puisque le brillant ministre des finances, Gilbert Ondongo, a révélé que le pays disposait de 3000 milliards de FCFA à la BEAC (soit 4,5 milliards d’euros) »
Cette affaire BERREBI/REPUBLIQUE DU CONGO /DSK/FMI sortira-t-elle de la confidentialité dans laquelle « on » veut la maintenir ? Nice Matin a déjà rompu par deux fois l’omerta. L’intrusion dans le dossier de Maître Thibault de Montbrial, Avocat français de Nafissatou Diallo parviendra-t-elle a changer la donne pour le créancier maltraité ? Il faudra être attentif au moindre mouvement de la moindre petite pièce sur l’échiquier. I
Les affaires de mœurs qui font la « une » depuis le 14 mai dernier, depuis le Sofitel de New-York, traitent en particulier d’un « possible abus » sexuel et de parties fines pour l’ex- General Manager du FMI. Si pour certains un doute subsiste, et évoquent même la possibilité d’un complot, une chose est bien réelle et avérée : « Les contribuables français et américains ont été dupés par l’effacement indu de la dette congolaise. Madame Nafissatou Diallo, femme de chambre guinéenne, est également une contribuable américaine. De ce dernier point de vue, elle a été véritablement abusée par les fraudes commanditées au sommet de la hiérarchie du Fonds Monétaire International ! »
Il est fort possible que la suite des évènements et des procédures offrira au président congolais, Denis Sassou NGuesso, une notoriété planétaire dont il se passerait bien. Si ce que le créancier Berrebi affirme est vrai, et que les médias et la justice s’en emparent, nous pourrions être au début d’un scandale retentissant qui dépasserait ce qui s’est déroulé à New-York et à Lille dans des affaires de mœurs avérées ou non.
Langangui
