INTERVIEW DE PROSPÈRE MOUANDA-MOUSSOKI : Génocide dans le Pool ; jonction diaspora et opposition intérieure ; Cour Pénale Internationale ; soutenir les combattants en prison…

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Prospère Mouanda-Moussoki est un intellectuel , très actif dans la diaspora du Congo-Brazzaville. dans cet entretien, il fustige la destruction de son pays par Sassou-NGuesso ; exhorte l’opposition à plus d’imagination politique ; condamne les massacres dans le Pool , et la velléité du pouvoir de Brazzaville de se retirer de la Cour Pénale Internationale…

Diffusé le 07 novembre 2016, par www.congo-liberty.org

 

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13 réponses à INTERVIEW DE PROSPÈRE MOUANDA-MOUSSOKI : Génocide dans le Pool ; jonction diaspora et opposition intérieure ; Cour Pénale Internationale ; soutenir les combattants en prison…

  1. Alerte générale dit :

    La France à intérêt de mettre hors d’état de nuire les agents double du pouvoir de Brazzaville qui veulent mener des actions de terrorisme d’Etat sur son sol.

    OEIL DU CONGO

    ALERTE GENERALE : OPERATION « HORS JEU »

    Les Services secrets du pouvoir de Brazza adoptent le plan « Hors jeu »

    Suite aux multiples faisceaux d’informations à notre disposition, nos sources patriotiques nous indiquent avec précision la mise sur pied d’un plan machiavélique de neutralisation des activistes de la diaspora et de certains opposants congolais résident hors du Congo. Le non de code de cette opération est baptisé « Hors jeu ».

    En effet, c’est au cours d’une séance de travail initié par Staline Hitler Mr 8% que les instructions ont été donné à Jean Dominique Okemba Secrétaire Géméral du scabreux Conseil National de Sécurité de réunir l’ensemble des services de renseignements pour bâtir une strategie de neutralisation des foyers de contestations du régime après l’échec de l’infiltration de plusieurs cellules de la diaspora qui sont perçu par le régime de Brazzaville comme une réelle menace.

    En difficulté dans le Pool car le régime voit maintenant le diable partout, les faucons incompétents du régime qui malgré les moyens, manquent d’efficacité ont jugé utile de passer une autre manche.

    La mission de cette opération est confiée à trois Services Spéciaux (La Direction Générale de la Surveillance du Territoire, la Direction des renseignements extérieurs et les Services dirigés par les Colonels Bakala et Ndoudi).
    une autre mission est menée par une cellule sécrète clanique qui est contrôlée par Jean François Ndéngué sous la supervision de Jean Dominique Okemba constitué des réseaux d’anciens Cobras.

    D’emblée : « Hors Jeu « – Services secrets n’a strictement aucun rapport avec le renseignement classique, ni même avec les échanges d’information entre services internes et externes « Hors Jeu » est un Passeport pour neutraliser la diaspora et certains opposants Congolais établis hors du pays et qui sont restés droit dans leur botte.

    Car le régime de Brazzaville ne parvient pas à cerner la détermination de la nouvelle classe des jeunes Congolais qui ne faiblissent pas, elle reste très active sur les réseaux sociaux où cette nouvelle génération à remporté la bataille de la communication face au pouvoir en réduisant à néant les jeunes comunity mager recrutés à coûts de millions par le pouvoirs.

    Les éléments recrutés par les services du pouvoir de Mpila possèdent chacun une identité secrète : celle de l’un des différents agents mis en jeu. Ils les manipulent collectivement pour effectuer des rencontres dans des villes déterminées par le sort ou bien récupérer des paires d’objets. Ces derniers sont disséminés dans la diaspora et envoyés en mission de neutralisation. Des femmes des jeunes sans papiers ou désireux de se rendre en France sont recrutés pour cette opération avec des cibles précises.

    Dans leurs viseurs les groupes des combattants de la diaspora, les relais médiatiques et des réseaux sociaux de la Diaspora comme le responsables du site Brazza News, Zenga Mambu, Brazza Paris Info, les relais installés aux Etats Unis au Canada, en Italie, à Londres, les pays de l’Est, etc…
    D’autres cibles sont répertorier par les barbouzes de Mpila: Les intellectuels comme Alain Mabanckou, Magloire Ndoba, Ndongalla Boundzéki , Maître Massengo Tiassé… Les hommes politiques et d’autres hommes de l’ombre sont également sur la ligne de mire comme les soutiens politiques du Général Mokoko à l’étranger notamment sur la place de paris, les représentants de Ntumi. Les officiers, sous officiers et anciens combattants en exil sont également ciblés tout comme les anciens Cobras et déserteurs qui ont quitté le navire de Mpila sont aussi sous la sellette des services spéciaux du dictateur.

    Le Général Kéteka en Allemagne est nommément cité dans les fiches de renseignements. Autres personnages ciblés, le Ministre Bikinkinta qui vit à Londres, le Général Ferdinand Mbaou et d’autres …

    Le pouvoir par le biais des anciens éléments de la DGSE Française évoluant dans le privé depuis un moment ont été recruté pour Sassou par le biais de Bernard Squarcini et Jean Yves Olivier ami de Falcon (ce grand marchant d’arme), ils ont pour mission de s’approcher d’un certain nombre d’opposant pour leur vendre des projets d’achats d’arme et de mise en relation directe avec Debby ou Ali Bongo pour mener une opération de déstabilisation du Congo.
    C’est la cane à pêche que compte tendre les barbouzes pour attraper comme des poissons les opposants congolais qui seront par la suite livrer à Brazzaville et présenter lors d’un procès notamment au moment où on continue de fabriquer les preuves contre Mokoko.

    Chacun des éléments dispose d’une carte d’action. Les cartes d’actions permettent de mouvoir un personnage de ville en ville, d’échanger sa place avec un autre agent, de troquer un objet ou bien de le voler à un partenaire/concurrent.
    Moins d’une dizaine d’actions sont possibles, de sorte que le jeu se trouve très contraint et l’action de l’opération « Hors jeu » éfficace .

    Mode opératoire :
    L’empoisonnement, le sabotage des véhicules, la filature active, sauf que le pouvoir a recruté beaucoup d’amateurs qui ont déjà été détecté, puis certains agents notamment les filles une fois arrivées renoncent à la mission et changent d’identité.
    Le pouvoir a débloquer de moyens importants pour mener cette opération. Quand un agent a accompli une mission, tous les agents ayant participé à l’opération marquent un point, c’est le mot d’ordre.
    Comme dans l’excellent Origo, de Wolfgang Kramer, on progresse sur la piste de score non pas de case en case, mais de case libre en case libre. Cela permet parfois de fulgurantes ascensions c’est la promesse faite aux agents par le pouvoir finissant de Mpila.

    L’un des agents s’appelle Mister Black. Comme son nom l’indique, c’est un vilain personnage: au lieu de progresser sur l’échelle des scores, il recule. Dès qu’un joueur le rencontre, la partie s’arrête. Chacun dévoile alors son personnage, et ajoute à son score le nombre de missions qu’il a accomplie durant la partie.

    C’est comme ça que nous parvenons à notre niveau a démonter les pièges tendues par le pouvoir de Mpila qui butte à vaincre les FALC ( Forces d’Autodéfenses pour la Libération du Congo) du Président Ntumi dans le Pool.
    Le pouvoir veut couper soi-disant le Président des FALC des relais d’informations à partir de l’étranger ou ce dernier ferait passer ses messages. Ce pouvoir cris à tort ou à raison que la Diaspora à l’instar de Ntumi constitue une menace .

    Malheureusement, la piste de score est un peu courte. Le système de marque est à priori séduisant et astucieux. Il rend cependant le jeu encore plus chaotique qu’il ne l’est déjà, à cause du grand hasard gouvernant le choix des actions possibles.
    Néanmoins, il y a là, plusieurs bonnes idées que l’on est peu accoutumé à voir dans un jeu car le pouvoir de Brazzaville se retrouve lui-même « hors jeu ».

    Les possesseurs de téléphones portables (il y en a encore, paraît-il) peuvent en outre opter pour une variante amusante. Elle consiste à se faire expédier par SMS un certain nombre de missions supplémentaires.

    Nous n’avons pas testé cette option, mais d’ici peu nous affirme notre source patriotique au service du peuple et qui déjoue à l’intérieur les plans macabres du pouvoir. Ce dernier nous indique que la situation de crise actuelle profite à plusieurs chefs militaires et sécuritaires qui pompent chaque jours des milliers des francs sortis soit du trésor soir des fonds spéciaux gérés par JDO et Mboulou dans le cadre de la Sécurité Nationale .

    Chers compatriotes de la diaspora vous êtes désormais informé, prenez vos gardes, car le dispositif de la mission « hors jeu » a été déniché et mis en échec mais comme elle est constitué de plusieurs cellules et les différentes cellules ne communiquent pas les unes des autres nous sommes aux aguets pour contrer toutes les velléités.

    La France à intérêt de mettre hors d’état de nuire les agents doubles du pouvoir de Brazzaville qui veulent mener des actions de terrorisme d’Etat sur son sol.

    A bon entendeur salut Affaire à suivre.

    Anais Polo

  2. M dit :

    Mr Moussoki!
    Vous avez donnez une brillante interview. Cela est à reconnaitre. Cependant il ya des points crucieux que vous avez un peu pris à la légère. Concernant la responsabilité du problème du Pool. La culpabilité personnelle de Sassou Nguesso et de ses dirigeants politico-militaires est évidente, nonobstant leur propagande visant à jouer les innocents et vouloir imputer tous le mal à Ntoumi et ses ex combattants NinjasLorsqu’on a commis des attentats dans les cinémas juste afin d’évincer Thystère Tchicaya, Ntumi y était-il ? Lorsqu’à Owando, Ikonongo et d’autres villages, on a brûlé, torturé, tué, enterré vivants, violé les femmes, obligé les pères et enfants et petits-enfants à commettre l’inceste avec leurs filles, les mères et leurs grand-mères, Ntumi y était-il ? Lorsqu’on a tué dans les quartiers sud de Brazzaville, à Pointe-Noire et dans toute la partie méridionale du pays, les contestataires du viol de la Constitution, Ntumi y était-il ? « Est ce Ntumi qui était responsable du carnage à la maison du colonel Marcel Ntsourou, qui était prêt à témoigner devant un juge français dans l’affaire des disparus du beach?
    Le régime de Sassou Nguesso s´est remis à tuer ouvertement les gens le 17 octobre 2015, lorsque les forces armées- police tribales du dictateur Sassou Nguesso, on a tiré sur des paisibles citoyens au rond-point Lumumba à Pointe-Noire, puis à Brazzaville, et le génocide dans le Pool depuis 4 avril de cette année, n’est en r#ealité qu’une suite des plans diaboliques de Sassou Nguesso et sa bande.En recommensant à procéder à la repression sauvage, aux arrestations arbitraires, tortures, enlevements des opposants et simples citoyens ayant pris part aux manifestations contre le référendum et qui se sont déroulées de la manière la plus pacifique qui soit, encore Nguesso en coupant dès le dimanche 20 mars toutes les communications (téléphone, Internet,SMS, Facebook au moment des élections ) pendant plusieurs jours et arriver à réaliser à nouveau son coup d’État constitutionnel, puis au génocide du Pool,Le régime de Sassou Nguesso,infatigable et indécrottable fraudeur électoral, issu du coup d’Etat du 15 octobre 1997 a franchi le cap impardonnable qui dépasse tout ententement humain.
    L’autre sujet est celui que vous avez pas très approfondi est celui de la manifestation de jeunes, membres du Front patriotique (FP) et du Mouvement réveil (MR2020), qui ont manifesté à Brazzaville, plaidant le retrait du Congo de la Cour pénale internationale (CPI)
    Cette marche est une opération curieuse et honteuse qui a été initiée par le pouvoir sanguinaire de Sassou Nguesso et conduite par Destinée Hermellia Doukaga, ministre de la jeunesse qui était présente à la manifestation.Sassou Nguesso et sa clique qui sentent l’étau se reserrer sur eux, veulent tout faire pour que le Congo sorte de la CPI, afin qu’ils se mettent à l’abri des possibles poursuites judiciaires pour les crimes contre l’humanité, crimes de guerre et turture très nombreux . Le tyran et sa bande de criminels savent maintenant que les recettes de près de 20 ans de la manne pétrolière qu’ils ont en bonne partie dépensé comme des fous, dans l’achat des consciences et des âmes sur tous les continents ne suffisent plus pour leur garantir l’impunité tant souhaitée sur les crimes sciemment personnellement commis.Cette fois ci,la machination politico-judiciaire que le tyran sanguinaire Sassou Nguesso et sa bande ont comme d’ habitude toujours eu recours ne passera plus.Le monde entiers connait le jeu.La répression sauvage au Congo et à l’épuration éthnique dans le Pool que Sassou Nguesso et sa bande praique ne sont pas autre chose que ce qu’avait fait Hitler avec son mouvement Nazi.. Sassopu Nguesso et sa bande finiront incessamment ‘a la CPI quoi qu’ils fassent.On ne peut plus concevoir que Sassou tue quotidiennement des milliers de personnes , laissent pleuvoir les bombardementss sauvages dans le Pool depuis des mois et s’asseoir avec lui pour un dialogue quelconque et lui permettre comme d’habitude de continuer ses crimes avec sa clique.Il faut que la justice,la démocratie triomphent cette fois ci.

  3. Lucien Pambou dit :

    Enfin pour un Congo du renouveau.

    Chers compatriotes, mon analyse du réseau et des trajectoires m’amène aux conclusions suivantes. la rénovation démocratique politique dans notre pays doit respecter un certain nombre de critères admis par tous. la plupart d’entre nous, membres de la diaspora, sommes vieux, fatigués, aigris par la politique congolaise qui ne nous a jamais fait de place et le pays France qui estime qui nous ne sommes rien, incapables et simples gueulards incapables de modifier les rapports entre la France et le Congo par nos seuls embardées langagières. Nous sommes tous complices et victimes malgré nos beaux discours sur la libération du Congo ( nous sommes, selon la traduction chinoise en même temps le Ying et le Yang, donc fourbes car nous sommes en même temps le masculin et le féminin).
    Voila ce que ma théorie du réseau et des trajectoires en voie d’élaboration (car la connaissance est toujours cumulative) se propose de mettre en vigueur à propos d’un renouveau pour le Congo.

    1. Laissons les postes ministériels aux jeunes âgés de 40 à 50 ans. Ceux d’entre nous, dont je suis, qui sont au-delà de 50 ans, nous devons assumer notre rôle de conseiller et de prédispositionnaire de conscience de notre pays en renseignant les jeunes sur ce ce qu’ils ne doivent plus commettre comme bêtise, contrairement à nos aînés ou promotionnaires en ce moment aux affaires.

    2. Instaurer le débat économique, industriel, agricole dans le développement du pays.

    3. Nous sommes intellectuellement actifs par le verbe et paresseux de façon pragmatique pour travailler concrètement à tous les niveaux. Nous aimons la vie facile, l’ambiance, les femmes, la boisson, la vie agréable sans rien faire. Je suis dedans aussi, comme tous, mais je m’interroge à haute voix: comment faire.

    4. L’actualité du Congo est brûlante: le Pool, l’envie ou la volonté du Congo de sortir de la CPI. Nous sommes friands de l’actualité politique. Cette actualité est réelle au Pool, c’est peut-être un fantasme concernant la CPI, tant que que le gouvernement ne s’est pas prononcé, même si des associations congolaises ont demandé au gouvernement d’accéder à leurs demandes. Certains disent que c’est le Président qui a organisé cette mascarade. Je suis un peu chiant et emmerdant, attendons les preuves, où sont les preuves. Là n’est pas l’essentiel, même pour certains, c’est leur raison de vivre.

    Conclusion: que les 40-50 ans montrent leur capacité de diriger ce pays, le Congo dans les années à venir et que nous les vieux au delà de 50 ans soyons la conscience morale et simples conseillers.

    Désolé, je n’ai pas relu. Merci à vous de corriger fautes et syntaxe. Je note que beaucoup de personnes n’ont pas réagi à mon papier sur démocratie à l’africaine et réseau sur Blastingnews : http://fr.blastingnews.com/international/2016/10/democratie-a-l-africaine-en-afrique-centrale-et-theorie-des-reseaux-et-des-trajectoires-001221667.html

    Cordialement.

  4. David Londi dit :

    Nous ne pouvons comprendre les contradictions et les soubresauts qui animent le contexte politique actuel si nous ne questionnons pas notre passé. Ce passé marqué par 4 phases principales :

    A – La phase des stratégies politiques réflétant quelques aspects IVème République en France avec des majorités qui se font et se défont au gré de changement des majorités et du comportement des transfuges. La leçon principale que nous pouvons tirer de cette phase allant du 17 mai 1956 au 15 oût 1963 c’est que, malgré des luttes politiques âpres et parfois sanglantes, ces grands Hommes se retrouvaient dans les moments les plus importants, les plus déterminants de notre Histoire. Même si les partis avaient une base éthnique ou régionale, l’on assistait à des alliances qui, a priori, paraissaient contre nature se faire dans le seul objectif de constituer des majorités. Il est aussi à retenir que l’obsession du parti unique a toujours été le leitmotiv de tous nos gouvernants de Youlou à Sassou. Le tribalisme, malgré les évènements du 16 février 1959, n’était pas érigé en système de gouvernement.

    Le 17 mai 1956, Youlou fonde l’UDDIA (l’Union Démocratique De Défense des Intérêts Aricains) , concurrent du PPC (Parti Progressiste Congolais ) de Félix Tchicaya et du MSA (Mouvement Socialiste Africain ), section de la SFIO jusqu’en 1957, dirigé par Opangault.

    L’UDDIA est un Parti anticommuniste d’obédience chrétienne-libérale. Son assise politique, au départ limitée aux trois régions du Pool, du Niari et de la Bouenza, se voit renforcer de l’électorat du Kouilou avec le ralliement du secrétaire général du PPC Stéphane Tchitchéllé.

    En 1957 se tiennent des élections territoriales. L’UDDIA voit son vice-président Simon Kikounga N’Got quitter le mouvement et fonder son propre parti, le Groupement pour le progrès économique et social du Moyen-Congo (GPES). Simon Kikounga N’Got emporte avec lui l’électorat du Niari, et se rallie à la coalition PPC-MSA.

    Le 31 mars 1957, un gouvernement de coalition MSA-UDDIA est formé avec cinq portefeuilles ministériels attribués à chacun. La vice-présidence revient à Opangault.
    Le 28 novembre 1958, la République est proclamée. L’UDDIA et le MSA ne parviennent pas à s’entendre sur le contenu de la constitution. Finalement, les élus socialistes quittent l’Assemblée en signe de protestation, laissant la place libre à la majorité UDDIA. Le climat politique étant délétère à Pointe-Noire, la capitale du pays devient Brazzaville.
    Le 8 décembre 1958, Fulbert Youlou devient officiellement Premier ministre. Son gouvernement se veut représentatif de la société congolaise : il comprend au moins un élu de chaque région, des représentants des notables traditionnels ainsi que deux porte-paroles des jeunes et des syndicats. Deux députés européens du MSA, Albert Fourvelle et André Kerherve, y prennent également place.

    Opangault espère redresser la situation grâce aux élections législatives prévues pour mars 1959 par les accords du 26 août 1958 passés avec Youlou. Devenu Premier ministre, Youlou refuse de les organiser. Le 16 février 1959, les députés MSA réclament une nouvelle fois la dissolution de la Chambre. À l’annonce du nouveau refus, des supporters MSA-PPC de Poto-Poto s’en prennent à ceux qu’ils considèrent comme les partisans de l’UDDIA. Rapidement, ces affrontements embrasent tout Brazzaville et dérivent en une sanglante émeute entre bandes rivales Mbochi et Lari qui dépassent la simple rivalité MSA et UDDIA. Les combats font officiellement une centaine de morts ainsi que des centaines de blessés et de maisons détruites. Les combats cessent grâce à l’intervention de l’armée française qui parvient à rétablir le calme le 20 février. Ces massacres marquent la naissance d’une radicalisation entre Mbochi et Lari.

    Le 3 juillet 1959, lors de la formation de son deuxième gouvernement, Youlou intègre des élus de l’opposition.

    Le 15 août 1960, Jacques Opangault y entre à son tour en tant que ministre d’État et vice-président du Conseil. Enfin, en janvier 1961, Simon Kikounga N’Got prend le portefeuille des Affaires économiques.

    Youlou fait arrêter le 9 mai 1960, les chefs de la CGTA et de l’UJC, Julien Boukambou et Aimé Matsika, ainsi que son éternel opposant Simon Kikounga N’Got.

    Le 20 mars 1961, Fulbert Youlou est le candidat de l’UDDIA et du MSA aux élections présidentielles. Il est réélu sans opposition avec 97,56 % des voix, au suffrage universel direct. Cette victoire marque, pour lui, la fin de la construction de l’unité nationale.
    Le 15 août 1963, Youlou est emporté par un mouvement syndical, à la tête duquel se trouvent les leaders syndicaux (CGTA ). Les chefs militaires Mountsaka et Mouzabakani appellent Alphonse Massamba-Débat au pouvoir. Il devient chef du gouvernement provisoire et constitue un cabinet réduit constitué de techniciens (Antoine Maboungou-Mbiba, Germain Bicoumat, Bernard Galiba, Pascal Lissouba, Paul Kaya, Charles David Ganao, Edouard Ebouka-Babakas et Jules Kounkound).

    B – La phase des affrontements des deux gauches, le socialisme bantou de Massamba Débat et le socialisme scientifique. Au cours de cette phase qui couvre les périodes du 8 décembre 1963 au 16 octobre 1969. La droite représentée par les partisans de Youlou dont les plus emblématiques sont Mouzabakani, Kolélas (père) et Kinganga traverse une longue traversée du désert. Elle va disparaître du débat sans avoir affaibli, au passage, Massamba Débat. Au sein de cette gauche, des factions pro-Lissouba, pro-Noumazalaye et l’activisme des officiers progressistes vont sonner le glas du pouvoir de Massamba Débat. Cette période sera surtout marquée par les premiers assassinats politiques du Congo indépendants. Malgré toutes ces luttes, le tribalisme ne constitue toujours pas un système de gouvernement. Beaucoup d’acteurs de cette phase transposent au Congo des débats à la mode en Europe entre les différentes factions de la gauche (Maoïstes, pro-Russes, Troskistes), ce sont les anciens de la FEANF.

    Le 8 décembre 1963, la nouvelle constitution est adoptée par référendum. Elle institue un Conseil National de la Révolution (CNR), présidé par le président de la République. Elle prévoit, outre la fonction de président de la République, celle de Premier ministre, chef du gouvernement.
    Le 19 décembre, il est candidat unique à l’élection présidentielle. Il est élu à 100 % des suffrages exprimés. Le 24 décembre 1963, il publie son gouvernement, au sein duquel Pascal Lissouba devient Premier ministre.

    En août 1964, le Mouvement National de la Révolution (MNR) est créé et institué parti unique. Massamba-Débat en est le secrétaire général et Ambroise Noumazalaye, le Premier secrétaire politique.

    L’idéologie du régime est de gauche et le Congo se rapproche des pays socialistes, notamment Cuba et la Chine, tout en s’éloignant des pays capitalistes. Che Guevara vient rencontrer Massamba-Débat en janvier 1965. Les relations diplomatiques sont rompues avec les États-Unis.
    Sur le plan intérieur, le régime de Massamba-Débat, aux prises avec les complots alimentés par une jeune garde politique congolaise avide de plus de pouvoir, se montre en contrepartie plus répressif et brutal, notamment par le biais de sa milice politique, la Défense civile et l’organisation de jeunesse du parti unique, la JMNR. Le point culminant de cette atmosphère de « terreur » est constitué par l’assassinat en février 1965, de trois personnalités dont les positions ne sont pas du goût du pouvoir : le président de la Cour suprême Joseph Pouabou, le procureur de la République Lazare Matsocota et le directeur de l’Agence Congolaise d’Information , Anselme Massoueme. Il s’agira des premiers crimes politiques reconnus de l’histoire du Congo indépendant.

    L’assise populaire de Massamba-Débat est incertaine dès le départ, car une partie des ressortissants de la région du Pool, dont sont originaires les deux premiers présidents du Congo, lui reproche d’avoir remplacé Youlou à la tête du pays. La brutalité des milices rend le régime impopulaire. Massamba-Débat, devient de plus en plus isolé. Les contradictions idéologiques (socialisme bantou contre socialisme scientifique) et les luttes de factions, principalement entre les pro-lissouba et les pro-noumazalaye ; les tentatives de l’opposition de droite (Mouzabakani, Kolelas, Kinganga) et l’activisme des officiers progressistes, conduits par le capitaine Ngouabi, affaiblissent Massamba-Débat.

    Le 26 avril 1966, il nomme un nouveau gouvernement. Ambroise Noumazalaye devient Premier ministre en remplacement de Lissouba. Une lutte sourde s’instaure entre le président et son Premier ministre sur les options idéologiques, la politique de nationalisation des entreprises et la diplomatie.

    Le 12 janvier 1968, il démet Noumazalaye et décide d’assumer lui-même la fonction de Premier ministre.

    En juillet 1968, Massamba Débat le coup d’État qui conclura logiquement les manœuvres de ces grandes figures du Nord que sont Marien Ngouabi ou encore et déjà l’actuel président Denis Sassou-Nguesso ; car en tout état de cause, les problèmes internes du Congo sont depuis toujours liés à des conflits relativement ethniques dont ont su malignement profiter les intérêts français et occidentaux via la soif de pouvoir des jeunes pousses politiciennes d’alors que l’on retrouvait pour l’heure dans les camps sudistes aussi bien que nordistes. On pourra noter alors la volonté manifeste de Massamba-Débat d’éviter tout bain de sang et ainsi de se contraindre à démissionner.

    Le 5 août 1968, il forme un nouveau gouvernement, et un nouveau Conseil National de la Révolution (CNR) de 40 membres et doté de pouvoirs étendus, est mis en place. Celui-ci est présidé par Ngouabi et Massamba-Débat y est un simple membre. Outre Ngouabi, plusieurs officiers ont font partie : Norbert Ntsika, Alfred Raoul, Joseph Ngabala, Denis Sassou-Nguesso, Luc Kimbouala-Nkaya, etc., ainsi que le chef de la Défense civile, Ange Diawara.
    Le 4 septembre 1968, Massamba-Débat démissionne. La fonction de président de la République est provisoirement suspendue. Le capitaine Raoul assume l’intérim du chef de l’État.
    Le 31 décembre 1968, la fonction de président de la République est rétablie. Marien Ngouabi est le nouveau président.

    Le 16 octobre 1969, Massamba Débat est arrêté par le nouveau régime et accusé des assassinats de février 1965. La cour martiale chargée de le juger l’acquitte, le mois suivant, le procès ayant démontré la seule implication de ses collaborateurs d’alors (Ambroise Noumazalaye, Lissouba, Ndalla, Hombessa, etc.) réunis au sein du groupe de M’Pila.

    C – La phase de l’instabilité politique et de l’installation du tribalisme comme mode de gouvernement, dénoncé par le groupe du M22 de Diawara sous le sigle d’OBUMITRI (Organisation Bureaucratique Militaro Tribale), dirigé par un trio des officiers du nord (Ngouabi, Yhombi et Sassou, dont la philosophie principale est de noyauter tous les postes de commandement militaires, toutes les structures administratives et politiques avec l’apparition du PCT. Cette période court de 1970 – 1990, juste avant la conférence nationale souveraine.

    Le Congo entre alors dans une phase de grande instabilité (installation du « socialisme scientifique », instauration de la République populaire du Congo en 1970, multiples tentatives de coup d’État) dont le point culminant sera l’assassinat de Ngouabi en mars 1977.

    D- La phase de 1991 – 1997, les congolais questionnent leur passé en organisant
    La Conférence nationale qui s’ouvre le 25 février 1991, et se proclame immédiatement souveraine. Elle est présidée par l’évêque d’Owando, Mgr Ernest Kombo. Y siègent des représentants de l’État, de partis politiques et d’associations de la société civile. Le président Sassou-Nguesso se voit retirer la plupart de ses prérogatives, mais n’est pas destitué. La restauration des symboles de la 1re République, la Congolaise, l’hymne national et le drapeau tricolore proposé par Mbiki De Nanitélamio le président du RPR : est approuvée. Un Conseil supérieur de la République (CSR) remplace l’Assemblée nationale populaire. Une nouvelle constitution est approuvée par référendum le 15 mars 1992, avec 96,3 % de oui.

    A mon humble avis, la conférence a traité des impacts et des conséquences provoquées par les différents évènements politiques qui ont marqué notre Histoire mais elle n’a pas interrogé les causes. Au cours des phases A, B de cet exposé, nous voyons se mettre en place l’écosystème politique congolais, des embryons des stratégies qui vont accompagner l’Histoire politique congolaise. Tout est là, les partis et les acteurs qui continuent à animer la vie politique congolaise. Des acteurs avec leur part d’ombre que la conférence n’a pas su éclairer. Ici, l’on voit bien se matérialiser, étape par étape, la fameuse théorie de notre ami Lucien Pambou sur la théorie des trajectoires et réseaux.

    Sassou a ajouté une dimension nouvelle, la répression par les armes et la confiscation de toutes les richesses du pays. Cette situation nouvelle dans notre Histoire constitue le basculement du pays dans une dictature féroce que l’on ne peut combattre que par la résistance. Toutes les autres initiatives (dialogue, opposition classique et élections) ne sont plus adaptées. Je ne reviens pas sur mes propositions sur l’insurrection populaire, je dois faire court comme dirait mon frère Oyessi.

    NB. Je ne suis pas Historien donc tout mon exposé est sujet à débat contradictoire.

  5. Ubuntu dit :

    @. David Londi

    [En juillet 1968, Massamba Débat le coup d’État qui conclura logiquement les manœuvres de ces grandes figures du Nord que sont Marien Ngouabi ou encore et déjà l’actuel président Denis Sassou-Nguesso].
    Dites-moi, si je lis mal, mais vous venez de reconnaître M. Sassou comme actuel président de la chefferie du Congo? Les kolelistes vont se frotter les mains. Voilà quelqu’un qui passe son ton à fustiger Kolelas parce qu’il a tenu des propos semblable, et qui maintenant reconnaît de manière claire, au détour d’une phrase tirée d’un récit historique fort appréciable. Cette phrase reflète peut-être la pensée réelle de notre ami? N’est ce pas la un lapsus révélateur? Est ce une boutade?

  6. David Londi dit :

    @Lucien Pambou,

    je te rejoins sur le fait qu’une génration nouvelle doit surgir pour continuer à construire ce pays que nous aimons tous. Les anciens doivent être là pour éclairer notre passé pour donner au présent toute l’énergie pour le Congo de demain. Les ambitions personnelles sont légitimes mais il faut savoir les taire et lucidement accepter de se retirer pour laisser la place aux jeunes. Nous constatons que la vie politique congolaise continue à être animée par des acteurs dont l’activisme politique remonte aux premières années de l’indépendance. Nous n’avons pas eu la lucidité d’interroger les causes qui avaient tant bouleversé notre vie politique dans les dernières décennies écoulées. Les Sassou, Lissouba, Kolélas et beaucoup d’autres ont été des animateurs de la phase B de notre pays.

    Certains qui avaient disparu, une longue traversée du désert ont refait surface à la conférence nationale avec la même emprise sur l’Histoire politique du pays. Avaient-ils fait leur autocritique ? Avaient-ils pris du recul ou tout simplement étaient-ils guidé par une soif de pouvoir inassouvie qui a fait ressurgir en eux les démons de ces années marquées par les premiers assassinats politiques, assassiner les plus brillants d’entre eux comme Matsocota, admiré par les grandes figures de l’époque comme le célèbre avocat Me Vergès qui en fera presque son modèle. Ces mêmes acteurs étaient encore là, dans les années 90 quand on a voulu redonner un souffle nouveau à la République. Des mouvements ou partis qui ne sont que des pâles copies de la phase A de notre Histoire ont refait surface, portés par des hommes qui ont voulu reproduire les comportements de cette période avec des alliances, tous azimuts, entre les différents partis (Kolélas / Lissouba, Lissouba / Sassou, Kolélas / Sassou, etc.) comme UDDIA / PPC, PPC / MSA, MSA / UDDIA. Ils avaient seulement oublié qu’une nouvelle génération avec des projets plus novateurs pouvaient prendre leur place. Ils ont tous été reconduits à la Conférence nationale et ont replongé le pays dans leurs pratiques anciennes dont nous endurons les conséquences actuellement.

    J’attire notre attention sur ces faits pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, les mêmes comportements qu’à la conférence nationale. Nous avons l’Histoire pour éviter certaines erreurs. Le tribalisme ne peut être érigé en mode de gouvernement pour des raisons politiques, économiques et sociales. Il détruit le tissu social par l’exclusion, restreint le pouvoir d’achat (des richesses aux mains de quelques-uns) et conduit fatalement au défaut d’investissements pour les entreprises par baisse de la consommation et donc des licenciementsavec pour corollaire l’augmentation du chômage et donc de la misère avant d’entrer dans le cycle du sous-développement dans tous les secteurs de la société congolaise.

    Nous devons aussi noter que c’est pendant la phase B quand les débats étaient plus idéologiques que tribalistes que le Congo a posé les bases d’un développement économique dont les structures continuent à être la base de l’organisation industrielle actuelle. Le taux de l’éducation a fait un bond atteignant plus de 90%, devenant un des plus élevés en Afrique alors que dans les années Sassou, celui-ci est tombé à moins de 80% et une qualité en constante baisse tant au niveau enseignement secondaire qu’à l’université qui n’est même plus présente dans les 40 meilleures universités de l’Afrique francophone. L’indice de développement humain a connu aussi une chute vertigineuse plaçant le pays au 140e rang mondial. Le tribalisme, dans sa forme en « isme » pronant la primauté d’une éthnie sur les autres, est le pire système qui tire le pays vers le bas. Il faut le combattre.

    Nous devons aussi oublier qu’en dictature l’on ne peut se comporter comme en démocratie. L’opposition devient Résistance entraînant, ipso facto, la coupure de tout dialogue qu’il soit inclusif ou exclusif. Je reste fidèle à ma conviction que seule l’insurrection populaire pourra nous tirer de cette macabre situation. L’opposition avait mis en place des cellules pour surveiller les élections du 20 Mars. Que sont-elles devenues ? Ne peut-on pas les réactiver ? Des mouvements comme « Ras-le-Bol » restent actifs sur le terrain, il leur manque un cadre, un fédérateur. Ne pouvons-nous pas les épauler dans la lutte, les intégrer dans le réseau des cellules. Mettre cette organisation en place est cruciale. Qui dit organisation pense stratégies de communication, de financement et de gestion des objectifs avec toutes les parties prenantes.

    Pour cela, il faut que la structure unifiée de la diaspora voit le jour le plus rapidement possible. Celle-ci aura pour relais locaux les cellules agissantes qui, elles-mêmes auront aussi une plate-forme centrale qui pourra englober les opposants les plus intègres actuellement en place. Il faut en finir avec les grands meetings sur les boulevards, de toutes les façons les autorisations seront refusées. Il faut agir en petites unités, structurées, fiables et très actives. Pour tout ceci, nous devons parier sur l’union de toutes les forces agissantes du pays, Nord / Sud, Est / Ouest. Le dictateur n’a pas une armée de 2 millions d’individus pour nous arrêter tous si toutes nos actions sont synchronisées.

    Nous ne sommes plus au 20ème siècle, les moyens de communication existent maintenant et se sont améliorées, nous devons utiliser cet outil pour organiser cette lutte. Cet outil nous a déjà donné une victoire, celle de la communication que Sassou a perdue, dixit le pseudo journal Jeune Afrique. Les deux groupes combattants, la disapora et les résistants locaux doivent créer des synergies au travers de cet outil, deux organisations reliées par un pont constitué de leurs portes-paroles pour des actions et une communication synchronisées.

    Il ne faut pas réinventer la roue, cette stratégie a été utilisée dans tous les pays confrontés à la même problématique dans le monde (France pendant la deuxième guerre mondiale avec De Gaulle à Londres et Camille Desmoulins en animateur du réseau des résistants internes, plus récemment au Burkina Faso, en Amérique latine à l’époque de la dictature des Généraux, etc.). Nous devons sortir de nos prisons de la peur, les alouettes ne tomberont toutes rôties du ciel. Nous devons être conscients que ni la communauté internationale ni les dialogues inclusifs ou exclusifs ne régleront nos problèmes dans un environnement aussi corrompu. Finis les salamalekoums, les Mr le président ou les demandes d’enquêtes à des parlementaires corrompus, nous devons prendre notre lutte en mains en passant de la phase de l’opposition à la résistance.

  7. N'GABARU dit :

    Cher David Londi,

    Je viens de lire avec intérêt votre récit historique qui nous replonge dans les méandres du vivre du « Congo français » et de la manifestation de l’instinct d’appartenance géo-tribale plus structuré chez des congolais bien déterminés.

    Vous venez d’apporter, involontairement peut-être de l’eau au moulin, à l’idée d’une volonté manifeste de certains congolais, de vouloir construire un noyau tribal cumulant les caractéristiques des sociétés lignagères et des chefferies.

    Le devez le savoir sans doute, les chefferies et les sociétés lignagères sont les modes d’organisation qui précédent le royaume.

    Nous avons donc affaire à un comportement social qui reflète qui est moins caractérisé chez des peuplades issues des environnements ayant connus des modes d’organisations plus avancées et une culture civilisée.

    En creusant votre récit, bien que succinct, nous revenons donc à ce fameux conflit civilisationnel, dans la mesure où, une société moderne devrait se construire sur des bases extra-claniques.

    Vous aurez pu insister sur les motivations de l’assassinat de Marien Ngouabi et l’attribution du forfait aux « Bakongo », un exercice de ruse qui est devenue l’idéologique dominante de ce que certains compatriotes appellent ici la « Mbochisphère ».

    Si effectivement, à la CNS, l’on avait eu le temps d’analyser les fondements de la crise congolaise, nous serions épargnés de l’idée saugrenue d’aller proposer la cérémonie de lavement des mains à des personnes qui ont une tradition fétichiste, de mensonge et de manipulation.

    Si vous rechercher de la matière sur votre réflexion dans l’histoire politique contemporaine du Congo, je vous invite à passer un moment de détente et de rire, en allant regarder une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, concernant des questions à l’assemblée de deux députés nommés par le tyran, revenus de l’opposition pour regagner la mangeoire.

    Dans cette vidéo, en réaction à l’interpellation de ces deux députés qui se sont faits passés à un moment données comme des opposants, il y a un drôle de personnage qui prend la parole à propos de la situation du Pool. Ce drôle de personnage commence par citer Obenga et Lefouoba, avant de poursuivre sa récitation des manuels de BAC de philos, alors qu’il était question d’un problème aussi simple : la barbarie dans le Pool.

    Alors que, la situation dans le Pool devrait plutôt faire appel à l’instant humain le plus basique : respect de la vie humaine et sens de responsabilité des gouvernants à l’égard de tous les citoyens dont ils ont la charge d’administrer, quelque soit leur origine.

  8. David Londi dit :

    @Ubuntu,

    j’adore Linux pour avoir fait partie de la communauté qui a travaillé sur les outils d’administration, milieu des années 90 mais il ne faut pas pousser le bouchon loin. Ma détermination est sans failles pour combattre tous les individus qui joueront les faux-prophètes et traîneront le peuple dans des impasses politiques. Je combattrai sans relâche les 3 piliers sur lesquels se repose le système de Sassou, la communauté internationale corrompue, l’instrumentalisation du tribalisme et l’opposition corrompue, pas tous, mais Kolélas et Tatsy Mabiala. Faire partir Sassou avec tout son système reste mon but.

  9. David Londi dit :

    @N’Gabaru,

    j’ai trouvé un grand intérêt à vous lire et votre apport dans la vision que j’ai de la chose politique a toujours été très intéressant. N’étant pas forcément d’accord, j’apprécie néanmoins votre démarche intellectuelle. Ce petit exposé, très incomplet certainement, est appelé à être enrichi. C’est un élément du débat, ma contribution. Que les plus avertis apportent leurs commentaires.

    Merci d’avoir pris le temps de lire mon post, cher N’Gabaru et je ne manquerai pas d’aller regarder les vidéos que vous me recommandez.

    Je reviendrai un peu plus en détail sur certains points que vous soulevez dans votre post, un peu plus tard dans la journée. Nous devons termniner ce débat, il est urgent de faire le point sur tout ceci.

    Bonne journée !

  10. Anonyme dit :

    Avant que Mr Sassou ne demande de sortir, une plainte à la CPI était déjà déposée.

    La CPI doit traiter les deux demandes si la « demande de sortie » est vraie.

  11. Operation hors-jeu en activité dit :

    SASSOU/JF NDENGUET/JD OKEMBA/ A PARIS
    Information publique : destination résistants congolais de France à Monsieur Sassou Nguesso.
    Des agents secrets patriotes des services secrets associés au régime de Sassou nous informent que l’oyocratie en phase très active sur la Place de Paris. Ces agents demandent à tous les résistants, activistes sur les réseaux sociaux de plus de vigilance autour de vous.

    L’opération « hors jeu » et les agents hors-cadre sont en pleine activité en France, au Royaume-Uni, aux USA, au Canada, en Belgique, en Allemagne, au Pays-Bas et en Belgique. Ils ont reçu mandat et mission d’assassiner les colis-cibles et ceux-ci par tous les moyens : l’empoissonnement, les guets-apens, par armes à feu et par coups et blessures mortels. La fin ne justifie pas les moyens alloués cette opération.

    Les cibles choisis sont tous issus des tribus congolaises du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest et voici le nombre des activistes internet et opposants politiques à tuer par département du Congo en France: le Kouilou (5), la Niari (7), la Lekoumou (2), la Bouenza (6), Pool (11), Plateaux (5), Cuvette Ouest (2), Cuvette centrale (4), Sangha (1) et la Likouala (3). Nous vous rappelons que l’enjeu est de mettre hors-jeu ces congolais que eux qualifient d’ennemis de la République – nous disons les ennemis de leur pouvoir tyrannique.

    D’après les mêmes sources, le budget alloué à cette opération sur la Place de Paris par exemple s’élèverait à plus de 2,8 millions d’euros et d’ailleurs plus agents (tueurs à gages, empoisonneurs) de toutes nationalités seraient en ce moment en opération. Restons vigilant et surveillé tout, devant vous, derrière vous, autour de vous, avec vous.

    En terminant cette alerte, nous vous informons que nous avions déjà identifiés une quinzaine de ces ennemis du Congo – le moment venu, après la chute du régime, ces gens auront des comptes à rendre publiquement au pays – et condamnés à des lourdes peines et d’autres peut-être assassinés par les nouveaux services congolais.

    Faites tout ce qui est de devoir de survie en filmant, photographiant, et archiver les images appropriées – les nouveaux services vous seront reconnaissant.

    Ingueta

  12. Cher Prospère , nous devons êtres intraitable avec sassou , c’est lui qui arme kolélas père et le finance pour entretenir les Ninjas . Le ministre Ntoumi est pourchassé dans le pool depuis le 4 Avril , et c’est dernier ne veut pas se livrer devant la justice des chiens , car les cas Mokoko , Tsourou , Boukadia , Paulin Makaya , Jean Ngouabi ect.. relève d’une sauvagerie . Donc s’en prendre Ntoumi me parait trop facile .

  13. David Londi dit :

    @N’gabaru,

    bonjour cher frère, veuillez accepter es excuses de vous répondre aussi tard. J’étais en déplacement en Espagne et je n’ai pas trouvé un moment pour poursuivre la conversation.

    Je suis gêné par le déterminisme culturel ou civilisationnel que vous semblez mettre en avant pour expliquer les dysfonctionnements politiques qui ont cours dans notre pays. Je suis persuadé que l’homme finit par dépasser les insuffisances culturelles ou intellectuelles si on lui donne les outils nécessaires. L’éducation nous donne ce dont nous avons besoin pour apprivoiser notre environnement. Nous ne sommes pas prisonniers de notre histoire. Le problème congolais est lié à la cupidité et à la soif de pouvoir d’un groupe d’individus qui saignent le peuple. Ce comportement est aussi vrai au Nord qu’au Sud. Valoriser le déterminisme c’est refuser l’impact de l’environnement sur nos comportements, c’est condamner un individu à porter son poids culturel toute une vie sans possibilité d’évoluer.Le colon nous a collé des clichés qui pour la plupart étaient faux parce qu’il interprétait la réalité qu’il observait avec le bagage culturel qui était le sien. Des erreurs qui les ont poussés à nous dénier l’existence d’une âme. Nous avons en héritage ce pays depuis le début du 20e siècle et tous nos dirigeants successifs avaient pour mission d’en faire une nation. Si j’avais été en âge de voter en 1958, j’aurais très probablement voté Opangault parce que je suis socialiste bien qu’étant du Sud. Mon grand père était porte-parole de Youlou. Il a porté le crocodile à sa boutonnière jusqu’à sa mort.

    Sassou agit et gouverne pour lui et pas pour 100% des mbochis.

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