In Memoriam : 29 décembre 1995 – 29 décembre 2018
Né le 27 Janvier 1927 en terre Banda, village Ngangou, dans le district de Kibangou. Victor-Justin SATHOUD tirera sa révérence le 29 Décembre 1995, à l’âge de 66 ans, des suites d’une maladie non identifiée, après deux hospitalisations successives à l’Hôpital Adolphe SICE de Pointe-Noire, ou il débutera sa carrière administrative comme infirmier subalterne du cadre local de l’Afrique Equatoriale Française (AEF).
Témoin oculaire et acteur politique majeur de l’histoire du Congo-Brazzaville et de l’Afrique, engagé dans la lutte politique depuis l’époque coloniale à la fin des années 40, jusqu’à l’ère du renouveau démocratique post-conférence nationale souveraine du début des années 90, Victor-Justin SATHOUD avait participé activement aux différents tournants politiques intervenu dans notre pays, le Congo, depuis l’instauration du régime de l’autonomie interne à la « Révolution », en passant par les hostilités des affrontements sociopolitiques de 1959 et les péripéties de l’indépendance, pour lesquels il jouera un rôle déterminant d’une part dans l’adoubement de l’Abbé Fulbert Youlou et de son parti UDDIA (Union Démocratique pour la Défense de Intérêts Africains) au sein du RDA (Rassemblement Démocratique Africain), sous la houlette du Président Félix Houphouët Boigny, et d’autre part au rapprochement et à la réconciliation des deux principaux protagonistes politique de l’époque : l’Abbé Fulbert Youlou et Maitre Jacques Opangault, dans la perspective de l’accession de la République du Congo à l’indépendance.
Après des études primaires effectuées à la Mission Evangélique Suédoise de Loubetsi et à l’Ecole Régionale de Dolisie, où il obtiendra son certificat d’études primaires, Victor Sathoud fera par la suite partie de la première vague des infirmiers du cadre local subalterne de l’Afrique Equatoriale Française (AEF) promotion 1949, et prendra son premier service à l’Hôpital General Adolphe Sice de Pointe-Noire, où il finira major du pavillon des fonctionnaires (1950-1951), avant d’amorcé une longue et exaltante carrière administrative, d’abord au grade de Commis puis Administrateur des SAF, qui l’emmènera à assumer différentes fonctions, telles que :
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Secrétaire de la Région Sanitaire du Kouilou (1951-1952)
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Chef du Bureau des passages et du matériel au Centre de sous-ordonnancement des finances et du budget de la Région du Niari (1952-1956)
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Gestionnaire de l’économat à l’Ecole Normale Raymond Paillet de Dolisie, centre de Mbounda (1956-1958).
Dans la perspective de la mise en place des institutions locales prévues par la Loi Cadre relative à l’autonomie interne des différents territoires coloniaux français d’Afrique, initié par le Ministre de la France d’Outre-Mer Gaston Defferre, Victor Sathoud sera élu pour la première fois en 1952, comme Conseiller Représentatif à l’Assemblée Territoriale du Moyen-Congo (1952-1956), dans la circonscription du Niari, sous la bannière du PPC (Parti Progressiste Congolais) créée par le Député Jean Félix-Tchicaya, premier parlementaire du Moyen-Congo et du Gabon à l’Assemblée Nationale Française, sur une liste conduite par Pierre Goura (qui sera par la suite élu sénateur au Parlement Français pour le compte de l’AEF et du Moyen-Congo et, premier maire noir autochtone de la ville de Dolisie), avec Simon-Pierre Kikhounga- Ngot et Auguste Nzoungou pour colistiers. Il se fera par la suite réélire et renouvellera son mandat en 1957, sur la même liste que : Pierre Goura, René Pech, Jean Nzaou, Raphael Goma, Basile Mapingou, Joseph Imengue et Paul Makita.
D’où, Victor-Justin Sathoud sera successivement désigné par ses pairs au niveau de ce parlement comme :
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Secrétaire de séance au cours de la première session inaugurale d’ouverture de l’Assemblée Territoriale, en tant que benjamin des élus du dit parlement local, à l’époque, sous l’autorité de Pierre Messmer, alors Chevalier de la légion d’honneur Française et Gouverneur-Chef de Territoire du Moyen-Congo ;
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Président de la Commission Permanente Education de l’Assemblée Territoriale du Moyen-Congo ;
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Représentant de l’Assemblée Territoriale du Moyen-Congo, au sein du Conseil d’Administration de la Société Africaine de Prévoyance (SAP) qui se transformera après l’indépendance en Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) puis en Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), appelé à subir de nos jours d’autres reformes structurelles, suite à l’adoption d’une série de textes portant refonte du secteur de la sécurité sociale en République du Congo, à savoir : la Loi n°11-2014 du 13 juin 2014 portant création de la Caisse des Risques Professionnels et des Pension des Travailleurs du Secteur Privé, la Loi n°12-2014 du 13 juin 2014 portant création de la Caisse de la Famille et de l’Enfance en difficulté, la Loi n°11-2015 du 31 aout 2015 portant création de la Caisse des Pensions des Agents de l’Etat, et la Loi n°12-2015 du 31 aout 2015 portant création de la Caisse d’Assurance Maladie Universelle.
Parallèlement à son mandat parlementaire à l’Assemblée Territoriale du Moyen-Congo, au cours duquel il participera activement à l’élaboration de plusieurs délibérations, dont celle portant notamment sur l’accession de la ville de Dolisie au statut de commune de plein exercice, à l’instar de Brazzaville et Pointe-Noire, qu’il avait eu le mérite de défendre avec véhémence jusqu’à son adoption, en date du 10 mai 1955 par l’Assemblée Territoriale du Moyen-Congo, et l’ensemble des textes de lois fondateur de la fonction publique congolaise, sur les cendres de l’administration coloniale fédérale héritée à l’époque de l’AEF.
https://congo-liberty.org/?p=2820
Plaidoyer pour la modification du statut administratif et juridique de Dolisie, in congo-liberty.org du 02 mars 2012
Au lendemain de la proclamation de la République du Congo, Victor Sathoud intègrera le premier gouvernement provisoire constitué par l’Abbé Fulbert Youlou suite à son élection aux fonctions de premier-ministre Chef du gouvernement provisoire, avant son élévation à la magistrature suprême, d’abord en qualité de Secrétaire d’Etat à Fonction Publique (1958-1959), Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil délégué à la Fonction Publique (1959-1960), puis Ministre de la Fonction Publique (1960-1962), et Ministre du Plan et de l’Equipement (1962-1963), en remplacement d’Alphonse Massamba Debat, qui sera nommé à ce moment Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Congo en France.
A ce titre, Victor-Justin Sathoud avait d’une part eu le privilège de parapher au nom de l’Abbé Fulbert Youlou et, pour le compte de la République du Congo, les accords du Luxembourg et de Yaoundé relatives à la règlementation des partenariats commerciaux entre l’Union Européenne et les Etats nouvellement indépendants d’Afrique à l’origine de la convention Afrique Caraïbes Pacifique (ACP), et d’autre part il lui reviendra la primeur de présenter devant l’Assemblée Nationale, l’avant-projet du premier plan quinquennal de développement du Congo, qui se proposait de préparer déjà l’indépendance économique du pays, grâce à la coopération loyale des initiatives privées et publiques, avec la mobilisation de toutes les énergies.
Plusieurs projet énoncés dans ce plan de développement seront savamment mis en œuvre et exécutés, après la révolution, par le gouvernement de la deuxième République du Congo, sous la présidence d’Alphonse Massamba Debat avec Pascal Lissouba comme Premier-Ministre, qui récoltera les mérites du travail amorcé par leurs prédécesseurs au pouvoir, dans lequel ils étaient pourtant parties prenantes sous la première République.
Cependant, comme ses autres collaborateurs fidèles du président déchu, l’Abbé Fulbert Youlou, Victor Sathoud sera incarcéré à la suite du renversement des institutions de la première République du Congo par la « Révolution des 13 – 14 et 15 Aout 1963 ». Détenu d’abord à la Maison d’Arrêt de Brazzaville, avant d’être transférer à Kindamba dans le Pool, puis ramené à Brazzaville, pour être jugé en 1965, après 2 ans de détention et, se voir condamné à la peine de 10 ans de prison ferme, révoqué de l’Administration, sur décision du Tribunal dit « Populaire » de Brazzaville siégeant pour la Procès des Responsables du régime de la première République du Congo. D’où, il sera assigné à résidence pour purger sa peine à Sibiti, dans la région de la Lekoumou (1965-1968).
http://www.congopage.com/Le-proces-des-responsables-de-la
Histoire. Le procès des responsables de la première république du Congo. Au temps où l’impunité n’était pas de mise, in congopage.com du 21 aout 2008.
Libéré à la faveur d’une Loi d’amnistie décrétée après le mouvement dit insurrectionnel du 31 juillet 1968, qui portera le Commandant Marien Ngouabi au pouvoir, Victor-Justin Sathoud sera réintégré dans le Cadre Régulier des Fonctionnaires de la République Populaire du Congo et placé, sur sa demande, en position de mise en disponibilité pour exercer à titre privé une activité lucrative, en qualité d’Exploitant Forestier (1969-1974).
http://www.congopage.com/31-Juillet-1968-Quel-a-ete-le-role
Histoire, coup d’Etat militaire ou complot politique ? 31 juillet 1968 : Quel a été le rôle de la bande des quatre ?, in congopage.com du 19 février 2006
Dans le cadre de l’instauration des nouvelles institutions dites du pouvoir populaire, il renouera avec les activités politiques et, sera élu député à l’Assemblée Nationale Populaire (législature 1974-1979), puis désigné Président de la Commission Administrative et Juridique, cumulativement avec sa nomination aux fonctions de Commissaire du Gouvernement/Président du Comité Exécutif Régional du Niari (1974-1977), reconduit sous le règne du Comité Militaire du Parti (CMP), après l’assassinat du Président Marien Ngouabi, en qualité de Président de la Délégation Spéciale Régionale du Niari (1977-1979).
Affecté à Pointe-Noire suite au Mouvement du 05 Février 1979, pour assumer les fonctions de Conseiller Administratif au Commissariat Politique Régional du Kouilou, sous la mandature du COMIPO Simon-Pierre Ngouonimba Nczari, il sera admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1989, après 40 ans de bons et loyaux services dans l’administration publique congolaise, qu’il avait eu la primeur de gérer à l’orée de l’indépendance, en qualité de ministre de la fonction publique.
A la faveur du renouveau démocratique post-Conférence Nationale Souveraine, Victor-Justin Sathoud marquera son adhésion aux idéaux politiques prônés par le Professeur Pascal Lissouba, en intégrant les rangs de l’UPADS dans sa ville de résidence à Pointe-Noire, où il sera positionné comme candidat aux élections sénatoriales de 1992 et, ne parviendra cependant pas à atteindre le nombre de suffrages requis pour être élu à ce scrutin par les Conseillers municipaux de Pointe-Noire et régionaux du Kouilou, de différentes sensibilités politiques, en dépit de la position dominante de l’UPADS sur l’ensemble de l’échiquier politique national congolais de l’époque.
Titulaire de plusieurs distinctions honorifiques, parmi lesquelles nous citerons entre autre :
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Commandeur dans l’Ordre National du Mérite Congolais ;
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Commandeur dans l’Ordre National du Cameroun ;
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Commandeur dans l’Ordre National de la Rédemption Africaine (Libéria) ;
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Officier dans l’Ordre National du Mérite Tchadien ;
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Officier dans l’Ordre National de la Haute-Volta ;
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Officier dans l’Ordre National de la Côte-d’Ivoire.
Victor-Justin Sathoud tirera sa révérence à Pointe-Noire, le 29 décembre 1995 et sera inhumé à Banda, son village natal, en date du 06 janvier 1996, à l’issue de plusieurs cérémonies solennelles d’hommages qui se déroulerons en trois principales étapes, sous la conduite du Professeur Pascal Lissouba, alors Président de la République, frère et ami personnel de l’illustre disparu, avec pour points de chutes Pointe-Noire et Banda, en passant par Dolisie, où les autorités gouvernementales décideront de procéder dans la foulée à la débaptisassions du premier lycée d’enseignement général de la ville de Dolisie ouvert au public en 1975, sous sa mandature à la tête de la Région du Niari, du nom de Lycée Victor-Justin Sathoud, en lieu et place de Lycée Vladimir Lénine.
https://congo-liberty.org/?p=3638
Evocation du parcours politique tumultueux d’un homme des sciences : Pascal Lissouba. In congo-liberty.org du 21 juin 2012.
Par ailleurs, en reconnaissance des services rendus à la nation par Victor Sathoud, une rue d’un quartier huppé de la cote-mondaine communément appelé Wharf, situé en plein centre-ville de Pointe-Noire, dans l’Arrondissement N°1, sera également débaptisé à son nom, sur décision du Conseil Municipal et Départemental de la ville de Pointe-Noire.
Père d’une famille nombreuse, disséminée de nos jours partout à travers les quatre (4) coins du monde, Victor-Justin Sathoud comptait officiellement 14 enfants, dont 7 garçons et 7 filles, qui amorcerons à leur tour l’extension de sa descendance familiale avec plus de 16 petits fils (tous sexes confondus), qu’il aura le plaisir de connaitre de son vivant.
Pour la petite histoire, il avait eu a convolé en seconde noces avec ma mère, alors âgée de 17 ans au 12 mai 1962, date de la célébration officielle de leur mariage historique à l’état-civil, qui marquera la cérémonie inaugurale des actuels bâtiments de l’Hôtel de Ville de Brazzaville, sous les auspices de l’Abbé Fulbert Youlou, en sa double qualité de premier Président de la République du Congo et de premier maire noir autochtone élu de la ville de Brazzaville.
http://www.congopage.com/Hotel-de-ville-de-Brazzaville-12
La petite histoire du Congo. Hôtel de ville de Brazzaville, 12 mai 1962, mariage inaugural. In congopage.com du 06 mai 2008
Différentes étapes des funérailles de Victor-Justin SATHOUD
Première étape : Pointe-Noire
Tout d’abord, ce sont les autorités politiques, administratives, civiles, militaires et religieuses de la ville de Pointe-Noire et de la Région du Kouilou avec à leur tête le Préfet Commissaire du Gouvernement , François-Auguste TCHITCHELLE et les parents, amis et connaissances de Pointe-Noire, qui étaient venu nombreux rendre un dernier hommage et se recueillir devant la dépouille de l’illustre disparu exposée à son domicile sise quartier OCH, le Jeudi 04 Janvier 1996 entre 10 heures et 14 heures, avant d’être escorter à l’aéroport international Agostino NETO de Pointe-Noire à destination de Dolisie par avion spécial accompagné des parents, amis et connaissances, dont certains emprunteront les trois (3) voitures de train affrétées pour la circonstance.
Deuxième étape : Dolisie
Après Pointe-Noire, capitale économique du Congo, où il débutera et achèvera sa carrière tant politique qu’administratif, l’étape suivante des funérailles de Victor-Justin SATHOUD se poursuivra à Dolisie, la capitale de l’or vert et chef-lieu de la région forestière et agricole du Niari qu’il dirigera pendant 5 ans de 1974 à 1979, en qualité de Commissaire du Gouvernement/Président du Comité Exécutif Régional.
Malgré les menaces d’orage qui planaient sur la ville, la population et toutes les autorités locales auxquelles s’était joint certaines délégations de corps constitués nationaux et internationaux composées des membres du gouvernement, des parlementaires et autres diplomates ayant fait le déplacement de l’aéroport Ngot-Nzoungou, pour assister à l’arrivée de la dépouille de l’un des leaders politiques historique du terroir, de la première génération d’hommes d’Etat du Congo indépendant.
L’Antonov de la compagnie aérienne Transair Congo (TAC) ayant à son bord la dépouille de l’illustre disparu accompagnée des principaux membres de sa famille et de quelques autorités atteindra Dolisie avec d’énormes difficultés causées par la dégradation subite des conditions météorologiques, que d’aucun qualifiait alors de mystère, qui obligeront l’avion en provenance de Brazzaville conduisant le premier ministre Joachim YHOMBY OPANGO et le Président de l’Assemblée Nationale André MILONGO, à la tête d’une forte délégation conjointe Gouvernement Parlement/Corps constitués nationaux et internationaux de rebrousser chemin, pour ne revenir que le lendemain.
Tandis que, l’appareil russe de type antonov en provenance de ¨Pointe-Noire conduisant la dépouille de l’illustre disparu réussira après moult tentatives infructueuses, un atterrissage forcé sur la piste accidentée de l’aéroport de Dolisie, sous une grande pluie battante ponctuée de vents violents et de fortes détonations de tonnerres, à la grande stupéfaction de la foule en émoi que l’aérogare de Dolisie ne parvenait pas à contenir.
Le cérémonial prévu ne pouvant plus avoir lieu sur la base du programme initial, pour cause d’intempérie, le long cortège funèbre s’ébranlera directement vers le quartier Baloumbou, ou la dépouille sera exposée au domicile du défunt situé sise au n°18 de la rue Sybiranti Cao, pour la cérémonie de recueillement reportée au lendemain en la résidence de l’illustre disparu, contre le gré de certaines autorités nationales, régionales et communales qui souhaitait plutôt que la cérémonie officielle d’hommage se déroule à l’Hôtel de Ville de Dolisie.
Ainsi, Vendredi 05 Janvier 1996, la ville de Dolisie a était donc le théâtre d’un véritable ballet des autorités de l’époque, avec l’arrivée de la quasi-totalité des corps constitués nationaux et internationaux, politiques, militaires, civiles et religieux, représentés au plus haut niveau par le Professeur Pascal LISSOUBA, alors Président de la République, Chef de l’Etat et ami personnel de l’illustre disparu venu rendre un ultime hommage et s’incliné devant la mémoire de Victor-Justin Sathoud, en exprimant son sentiment de compassion envers la famille éprouvée pendant un entretien réconfortant de plus d’une demi-heure, avec d’une part la Veuve et, d’autres part la famille du défunt conduit par son frère cadet Olivier-Gentil SATHOUD, accompagné d’un échantillon représentatif des enfants, parents maternels et paternels triés sur le volet.
Troisième étape : Banda
Après le très officiel cérémonial funéraire de Dolisie, ce sera au tour de Banda, le village natal de l’illustre disparu, situé sur la route du Gabon, à environ 147 Kilomètre de Dolisie d’accueillir la dépouille du défunt, pour son inhumation dans l’intimité familiale au sein de sa résidence, conformément aux dernières volontés du défunt.
Le Samedi 06 Janvier 1996, les populations de Banda fortement mobilisés, comme au bon vieux temps ou elles venaient acclamées son dignitaire fils du terroir et leader charismatique vénéré de tous les temps des Baloumbou avec plusieurs louanges en son honneur, dont les couplets d’une des chanson entonnée en cœur avec nostalgie au son et rythme des tam-tams disait : « …Ta tsatu é lélé, Ta tsatu é Ibamb I yeto… Ta tsatu é lélé, Ta tsatu é Ibamb i yeto… » signifiant en traduction littérale « Papa SATHOUD notre Chef, notre leader, notre guide, notre bienfaiteur… »
Après le rituel de recueillement dans le salon de la résidence du défunt, érigée de nos jours en mausolée, une série d’éloges funèbres sera prononcé respectivement par :
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Le Sous-Préfet de Banda, Modeste NGOMA MOUNTHOU, au nom du Docteur Jean-Pierre OUVANGUIGA, Commissaire du Gouvernement Préfet de la Région du Niari ;
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Le Médecin Colonel François TCHITCHELLE, Commissaire du Gouvernement Préfet de la Région du Kouilou et fils d’un éminent parrain politique de l’illustre disparu, en la personne de Robert-Stéphane TCHITCHELLE, Vice-Président de la première République du Congo et premier Maire noir autochtone élu de la ville de Pointe-Noire ;
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M. Lazare BOULINGUI GOMA, Ancien député maire de la ville de Loubomo, sous la mandature de l’illustre disparu pendant qu’il administrait à la tête de la Région du Niari, en qualité de Commissaire du gouvernement/Président du Comité Exécutif Régional du Niari;
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Message de M. Jean-Édouard SATHOUD, Ancien Vice-Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et frère cadet du défunt, retenu à Paris pour raisons de santé et obligations professionnelles (lu par M. Hyppolite BAKA) ;
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Message d’adieu des enfants prononcé par Magloire Emilien Doctrovet SATHOUD, fils aîné du défunt
Par la suite, le cercueil sera placé dans une voiture découverte à la tête d’un imposant cortège suivi très lentement à pieds par une grande foule dans laquelle se trouvait plusieurs autorités qui avaient tenu à accompagner l’illustre disparu jusqu’à sa dernière demeure, parents, amis, connaissance et la population de Banda encadré par un détachement des Forces Armées Congolaise (FAC), se dirigeant vers le temple protestant de l’Eglise Evangélique du Congo, ou un office religieux sera exceptionnellement dit pour le repos éternel de l’âme de Victor-Justin SATHOUD, qui sera inhumé dans la cour de sa résidence, au son de 21 coups de canons.
Somme toute, c’était vraiment la grande fête au village, à l’occasion des funérailles de Victor-Justin SATHOUD, mon père biologique et mon idole politique, qui a eu le mérite d’honorer et de rehausser tout à la fois la renommée et le prestige de sa famille, de son village, de son clan de sa tribu, de sa région et de son pays tout entier, tant sur l’échiquier national qu’international.
Repose en Paix Papa, tes œuvres resteront à jamais gravées en lettre d’or dans nos cœurs et dans nos mémoires pour l’éternité.
Wilfrid SATHOUD
Email: [email protected]
Je ne comprends pas la raison de cet article. Il aurait été écrit par quelqu’un d’autre ayant un peu de distance et d’objectivité vis-à-vis de la famille, on aurait eu intérêt à comprendre son combat. Par ailleurs, rebalancer cette oraison funèbre 20 ans après ce décès, et 6 ans après en avoir écrit un, quel intérêt pour les Congolais? On a l’impression qu’il y a des gens qui souffrent de nombrilisme. Écrivez un livre sur lui et distribuez-le aux gens de votre immeuble. Pour que ça intéresse les Congolais, vous devez vous engager à aller bâtir un mausolée pour loger les oubliés de l’histoire du Congo, ou acheter un hectare dans chaque ville du Congo et créer un parc public en l’honneur de votre parent. C’est mon rêve, acheter un hectare, dans un quartier de Dolisie, de Mossendjo, de Pointe-Noire, Brazzaville, Nkayi, Djambala, Ouesso et le consacrer soit comme un cimetière des combattants inconnus, soit des parcs publics des combattants inconnus ou des oubliés de l’histoire. Qui veut me suivre dans cette aventure?
Je suis Georges Maganga petit fils de Georges Mussh descendant de
la famille SATHOUD.
J’ai connu peu des membres de ma famille, mais aujourd’hui j’ai la clarté
De mes aïeux.
Je salut tout les efforts et sacrifices fait par mon grand père
Victor Justin SATHOUD.