
Par Pascal MALANDA
Mes amis et mes détracteurs seront unanimes en se demandant: Quelle mouche l’a piqué pour se mêler de ce qui ne le regarde pas ? Je voudrais consoler les uns et rassurer les autres : aucune mouche ne m’a piqué et la lutte à mort que se livre le trio Sassou-Kiki-JDO me concerne directement en tant que citoyen congolais, au même titre d’ailleurs que tous les autres Congolais. Et c’est à ce titre que j’exprime ici en toute conscience et en toute liberté une opinion qui n’engage que moi.
L’expression « Fin de règne » est certainement l’une des plus populaires au Congo actuellement. En effet, Brazzaville est le théâtre depuis quelques mois d’une tragicomédie qui se joue dans les coulisses du pouvoir. Plus le dénouement s’approche, plus la rumeur s’enfle. C’est en analysant ces rumeurs, gracieusement et régulièrement mises sur la place publique par la puissance des réseaux sociaux, que je me permets d’exprimer mon opinion et d’exposer quelques éléments de solution.
Depuis 2014, j’ai milité et continue de militer en faveur d’une alternance pacifique à la tête du pays. A mes yeux, un départ, même négocié ou organisé de Sassou, reste et de loin, préférable à un saut dans l’inconnu qui plongerait à coup sûr notre pays dans une grande catastrophe. En effet, depuis 1957, le pouvoir au Congo se conquière dans le sang et la souffrance collective. Le départ de Youlou en 1963 occasionna la mort des fameux « Trois martyrs ». Avant la démission de Massambat-Débat en juillet 1968, on déplora des morts et des disparus au cours des événements engageant la Défense Civile et l’armée à Bacongo-Makélékélé. En mars 1977, au cri de ‘’Bakongo ba bomi Marien’’, combien de nos compatriotes perdirent la vie au ‘’petit matin’’ ? Un président, un ex-président, un cardinal, de nombreux officiers et des civils encore plus nombreux, furent sacrifiés dans un acte qu’on peut intituler : « Sacrifier Ngouabi pour conserver le pouvoir au nord ». En 1997, à la chute de Lissouba, c’est toute une série de guerres civiles qui endeuilla le Congo jusqu’en 1999 avant de reprendre avec les rebellions récurrentes de Ntoumi tout au long des années 2000. Rébellions qui saccagèrent la triste région du Pool. Pour finir, depuis 2015-2016 et le passage en force de Sassou malgré les limites claires que lui imposait la constitution, la région du Pool (encore elle) et de nombreux citoyens ont payé le prix fort. Pour l’objectivité des faits, signalons que deux alternances ont eu lieu sans effusion de sang, mais avec emprisonnement ou exil. L’arrivée de Sassou en 1979 par un coup d’Etat de palais sans tirer un seul coup de feu, mais en emprisonnant pendant 11 ans son prédécesseur Yhombi. Le départ de Sassou en 1992 après avoir perdu les élections libres et démocratiques organisées à la fin de la Conférence Nationale Souveraine. Dans ces conditions, comment ne pas s’interroger sur ce que nous réserve, si elle a lieu, l’élection présidentielle de 2021 ? Comment ne pas nous interroger sur ce qui pourrait se passer avant mars 2021.
Soulignons au passage, que depuis 1966, un seul homme a été au cœur de tous les horribles événements précités. Il s’agit de Denis Sassou Nguesso. Depuis le commando qui avait tenté de libérer Ngouabi de prison en 1966, jusqu’au coup d’Etat manqué par Dabira en 2017, son nom traverse l’histoire congolaise comme un fil rouge. 4 décennies de souffrance qui m’ont poussé à me demander s’il n’était pas l’exécuteur testamentaire de Youlou : https://blogs.mediapart.fr/jecmaus/blog/200918/sassou-et-la-fin-des-40-annees-de-la-malediction-du-congo-par-youlou. Maintenant que l’homme, affaibli par l’âge et les échecs à répétition, s’apprête à quitter la scène politique, quoi de plus naturel que de nous interroger ensemble sur le sort du pays économiquement ruiné et socialement en lambeaux qu’il laissera à la postérité. Quoi de plus naturel que de réfléchir sur le sort qui lui sera réservé en tant qu’acteur assumant ses faits, ou exécuteur testamentaire ayant droit à des circonstances atténuantes. La question subsidiaire a été posée par Dabira : Quel avenir pour les Mbochis après l’inévitable départ de Sasssou ?
Pour répondre à la question cardinale posée par le titre de cette réflexion, je dirai sans ambages: personne, même pas Sassou, Kiki ou JDO, ne mérite de donner ou de subir la mort pour conquérir ou conserver le pouvoir. A la fin de la CNS, Sassou I a assumé les 3.000 morts de son premier règne. Les mains furent lavées et la fameuse phrase « Plus jamais ça » fut prononcée. Pouvait-on imaginer que Sassou II et III seraient de loin plus meurtriers ? Laver les mains avec Sassou III serait donc une complaisance coupable.
Nous avons certes lavé les mains, mais avons-nous réellement lavé nos cœurs ? Apparemment pas. J’entends mes détracteurs me rétorquer : Hier les mains, aujourd’hui les cœurs et pourquoi pas les zizis demain ? Libre à eux, qui sont pourtant nombreux à chanter dans toutes sortes d’églises : ‘’Masumu mami, ma ndobé, ma mbuaki, Yesu wa sukidi mo mu menga mandi… » (Mes péchés, noirs et rouges, Jésus les a lavés dans son sang.) Seul le sang de l’Agneau peut laver nos cœurs impurs. Comme le sang de Marien, le sang de Sassou, Kiki ou JDO, ne nous lavera pas de notre haine.
Oui, nous avons mis la haine et l’humiliation du prochain au centre de toutes nos actions. Et c’est cette haine qui fait croire qu’il suffit de tuer Sassou, Kiki ou JDO pour régler définitivement nos problèmes. Et maintenant que les trois semblent lancés dans une lutte à mort, pourquoi ne pas se réjouir et attendre tranquillement qu’ils se détruisent et s’affaiblissent pour se baisser et ramasser le pouvoir comme un fruit mûr ?
Entendons-nous bien, je ne me pose pas en défenseur de Sassou, Kiki ou JDO. Je l’ai dit à maintes reprises, Sassou et les siens sont adultes, ils n’ont pas besoin de moi pour assumer leurs actes ou se défendre. Cela ne m’empêche pas de m’opposer à leur assassinat car je reste persuadé qu’assassiner (même un assassin présumé) pour résoudre un problème, de surcroit politique, ou établir la justice, est une preuve de faiblesse et non de force.
Sur le plan spirituel, quand le crime est à la base de nos agissements ou constitue la fondation de l’édifice en construction, tout est souillé dès le départ et pour des décennies. Le ‘’petit’’ meurtre de Pouabou, Matsokota et Mansouémé, exécutés parce qu’ils représentaient une rigueur dérangeante a ouvert la boîte de Pandore des crimes politiques. Plus loin dans notre histoire sanglante, les centaines de morts de 1959 ont tout biaisé jusqu’à ce jour. C’est pourquoi je fais le vœu pieux suivant : Pour une fois et une fois pour toutes, essayons de trouver une solution civilisée à nos problèmes dont le plus important est l’accession et la conservation du pouvoir. Tous les autres problèmes dérivent de là. Essayons de sortir du cercle vicieux du crime banalisé pour entamer le cercle vertueux d’une gestion démocratique incluant mêmes nos adversaires les plus virulents.
La rumeur prête à JDO des velléités de coup d’Etat. Grand bien lui fasse, si c’est vrai. Qu’il dépose son oncle à Oyo sans tirer une balle, il sera acclamé par une frange de la population, pendant que l’autre sera en pleurs pour la perte des avantages matériels directs du pouvoir, ce ne sera pas un drame. Lui, au contraire, devant les chefs traditionnels de sa contrée, jure comme un arracheur de dents qu’il est le dernier rempart de son oncle qu’on ne pourra atteindre qu’après avoir marché sur son cadavre de fidèle lieutenant. Et pour parfaire sa fidélité, il affirme tout devoir à Sassou, au point où, seule l’ingratitude primaire pourrait justifier qu’il dépose son oncle. Au passage, il avertit (ou menace ?) ses adversaires : « Ils ont des armes, j’ai des armes ; ils ont des hommes, j’ai des hommes… Nous avons tué au Pool, le ciel n’est pas tombé. » Une façon de dire : Si nous avons tué au Pool (notre terrain de jeu) avec le risque que les Bakongos nous exterminent, allons-nous hésiter à tuer nos propres frères pour conserver le pouvoir ? Je peux me tromper d’analyse, mais je n’ai pas pu comprendre autrement cette diatribe. En plus, elle rappelle par trop la mort de Marien en 1977 : Sacrifier un homme et quelques victimes collatérales pour conserver le pouvoir.
La mort, encore et toujours la mort, serait donc au cœur de tous les projets de conquête de pouvoir au Congo. Et pas seulement de pouvoir car dans les stades, même en temps de paix, pour exprimer leur joie, les supporters chantent avec une légèreté incroyable ‘’Muntu fua, Moro wa ’’ (il y aura mort d’homme). Et même au sein de l’opposition ‘’non-constitutionnelle’’, une frange de plus en plus large milite en faveur d’une élimination violente du régime au motif suivant : Un régime arrivé par la violence et qui se maintient par la force, ne peut être éliminé que par les armes. Pour cette frange, parler d’une solution négociée est une preuve de naïveté ou de complicité coupables. Pour cette frange qui ne croit plu au dialogue inclusif qu’elle n’a pu obtenir, une fois qu’elle sera au pouvoir, il n’y aura pas de dialogue possible avec ceux qui, jusqu’au bout, ont refusé le dialogue inclusif. Or l’inclusion qu’ils ont exigée et n’ont pas obtenue, les aurait au contraire et logiquement contraints à faire preuve de magnanimité en commençant leur potentiel règne par un véritable dialogue inclusif avec le régime déchu. Beaucoup de Congolais pensent que la plus grande faute de Lissouba fut de ne pas arrêter ou tuer Sassou à son retour d’exil en 1996 et écraser ses partisans pour les réduire au silence. Ils oublient probablement la responsabilité des uns et des autres dans la gestion calamiteuse de l’alliance U.PA.D.S., qui déboucha sur la guerre civile de 1993-1994 et indirectement sur celle de juin 1997. Sassou mort, le Congo aurait-il été un long fleuve tranquille ? J’ai mes doutes. Sassou est certes un facteur exacerbant, un catalyseur qui accélère ou intensifie une réaction, mais les ingrédients de la violence sont anthropologiquement tapis au fond de chacun de nous. Sans les extirper de nous, nous resterons un peuple barbare, incapable de tolérance.
En analysant la situation actuelle, on peut conclure que JDO a été à bonne école chez son oncle. Les réseaux sociaux et une partie des travaux de la CNS montrent que, assumant différents postes de sécurité sous Ngouabi, Sassou avait méticuleusement nettoyé tous les rivaux capables de s’opposer à sa patiente et rigoureuse ascension jusqu’à l’estocade finale du 5 février 1979, après le raté de mars 1977. Kingaga, Diawara, Kimbouala-Nkaya, Kikadi etc. auraient été savamment liquidés dans le but final d’accéder à la magistrature suprême. Cette dernière acquise, d’autres rivaux comme Katali, Motando, etc. succomberont au fil du temps pour consolider son pouvoir. Aujourd’hui, la rumeur publique prête à JDO la même stratégie de liquidation et de neutralisation de tous ceux qu’il percevrait comme rivaux depuis sa tour de garde du très stratégique Conseil National de Sécurité. Il serait le véritable commanditaire et bénéficiaire des assassinats ou arrestations d’Adoua, Avoukou, Ntsourou, Dabira, Mokoko et Okombi. Après avoir écarté de la Garde Présidentielle son ennemi Nianga-Mbouala, il serait donc sur le point de passer à l’assaut final.
Du côté du Tandem Sassou-Kiki, les choses seraient plus simples. On accuse le fils de vouloir succéder contre vents et marrées au père, en 2021 ou en 2026. Une ambition qui ne serait pas du goût de certains membres du clan et certains caciques du PCT, mais surtout de l’immense majorité des Congolais qui lui reprochent d’avoir ruiné le pays. Une autre version affirme au contraire que c’est le père qui verrait en Kiki le seul homme, dernier rempart capable d’assurer sa retraite ou de lui succéder en cas de mort naturelle. Le tandem travaillerait donc à neutraliser les rivaux et positionner des supplétifs réagissant au doigt et à l’œil. C’est dans ce cadre qu’il aurait réussi à débarquer Pierre Ngolo du siège trop stratégique de secrétaire général du PCT et qu’il s’acharnerait à éjecter sans succès pour le moment, JDO du sa tour d’ivoire du Conseil National de Sécurité.
Voilà en résumé, les protagonistes de la tragicomédie évoquée plus haut. Comédie, parce que la première chose qui vient à l’esprit est le rire, inspiré par une pièce cousue de fil blanc et que les acteurs grotesques jouent avec une arrogance et une bouffonnerie assumées. Tragique, parce que, comme d’habitude cela se terminera probablement par des milliers morts.
Et le peuple dans tout cela, me diriez-vous ? Sauf sursaut de dernière minute, il semble s’être résigné au rôle de spectateur passif et complice de son martyr. Terrorisé par la violence endémique instaurée par un pouvoir brutal, déçu par une opposition émiettée et impuissante, trahi par sa propre couardise et ses divisions abyssales, abandonné par la communauté internationale, il attend un improbable messie. Sauf qu’ayant encensé Mokoko accueilli comme libérateur en 2016, il n’a pas levé le petit doigt lorsqu’on arrêté le ‘’général du peuple’’ puis Okombi, l’homme-fort du CADD-MJ. Pas étonnant alors que les candidat-messies se fassent si rares. Le peuple se sent condamné à attendre la déflagration avec l’espoir que ça sera la fin d’un long cauchemar, mais aussi la hantise que ça pourrait être l’effondrement final qui transformera le Congo en Lybie ou Syrie.
Malgré ce sombre tableau, je voudrais apporter une note d’espoir. Même au bord du gouffre, il y a toujours une ultime prise de conscience possible. On peut se suicider en sautant dans l’abîme ou revenir à la raison et s’éloigner du gouffre. Je nous invite tous, très humblement au dépassement de soi et au sursaut national. En toute humilité, mettons le respect de la vie au centre du Congo à reconstruire. La situation sociale, économique et financière du Congo était déjà catastrophique avant la crise du covid-19. Dans un contexte d’effondrement global de l’économie mondiale, le pays, déjà ruiné, risque de disparaitre.
Nous avons des ressources humaines et naturelles pour faire face aux immenses enjeux de l’après-corona. Partout dans le monde se dessine un repli sur soi et des fronts domestiques sous forme d’union nationale pour faire face à l’adversité à venir dans un monde déglobalisé où notre principale ressource, le pétrole, ne vaudra plus rien. Osons innover, réinventer la solidarité et l’unité nationales. Entrons fièrement dans le camp des nations civilisées où la vie humaine est sacrée et la liberté individuelle, un pilier de la démocratie. C’est à ce prix que nous pourrons valoriser les nombreuses autres ressources dont la providence nous a gracieusement dotés, à commencer par une terre et un climat propices à une agriculture capable de servir de relance économique intelligente. Notre sous-sol regorge de ressources ayant permis un début d’industrialisation dans les années 1960. Tout cela, par et en faveur d’une population jeune, dynamique et ouverte à l’innovation induite par les NTIC.
Que se lève un vaillant officier capable d’organiser une transition inclusive de 5 ans avec ou sans Sassou et au bout desquels il remettra le pouvoir aux civils ; la réflexion est déjà engagée en ce sens par certains cercles de la diaspora à Paris autour de Congo-liberty. Qu’il libère tous les prisonniers politiques sans condition et sans exception. Qu’il empêche des lynchages collectifs et des exécutions sommaires. Qu’il fasse que personne ne soit contraint à l’exil pour sauver sa vie. Qu’il organise un Conclave National de 3 à 6 jours, pour faire l’état des lieux de toute la nation. Qu’il fasse tout cela sans tirer un seul coup de feu. Cela a été possible le 5 février 1979 et pendant toute la CNS en 1991 et la présidentielle de 1992. L’armée avait à chaque fois avec le peuple. Qu’est-ce qui nous empêche aujourd’hui de retrouver ces moments de communion nationale ?
Et si notre vaillante armée (trop tribalisée ?) n’a plus d’officiers républicains de la trempe de Mouzabakani, Nzalankanda, Mountsaka, Kiganga, Diawara, Ikoko, Kimbouala-Nkaya, Katali, Motando, Mokoko etc., il ne restera plus au peuple, poussé dans ses derniers retranchements, qu’une seule voie, celle de l’insurrection populaire et pacifique. Sassou, Kiki et JDO n’auront alors que leurs yeux pour pleurer, s’ils ont la vie sauve. Qu’ils réfléchissent avant d’entrainer le Congo dans l’abîme.
Pascal Malanda
LE CONGO ETERNEL
Diffusé le 27 avril 2020, par www.congo-liberty.org
Te mêler des problèmes politiques congolais est un devoir de salubrité publique …
Se prétendre intellectuel ,c’est participer à élucider des problématiques qui ne sont pas facilement accessibles au commun des mortels congolais .
Ce n’est nullement de l’altruisme moral ,mais une contrainte patriotique éprouvée…..
Le Congo est un grand malade au bord du précipice , toute quête des vaccins ou médicaments y correspondants est la bienvenue …
Fuir la charge virale ,en se couvrant la bouche des masques ,sous prétexte que ce psycho drame congolais vous paraît trivial ,me semble caricatural…
Le lavage des mains nous a amené ou nous en sommes aujourd’hui, alors l’absolution nous fera retomber dans les mêmes travers. Si nous voulons repartir sur de nouvelles bases il faut que justice soit rendue et ceux qui ont des comptes à rendre soient jugés, sassou comme le reste de la mafia qui a ruiné et détruit le pays.
Les arrangements à la Congolaise nous ont amenées au néant seul la justice peut nous amener à une prise de conscience collective pour écrire un avenir.
Tu t’inquiètes de la mort de Sassou ?
Et tu cites Kiki et jdo comme pour réunir un trio macabre .
Tu vois bien que ton hypothèse, voire ta prédiction, se passerait entre eux. Alors que pouvons-nous qui sommes extérieurs à ce cercle ???
Les choses auraient très bien pu se passer autrement. Et Ce serait le meilleur choix évidemment,. Mais une fois encore ce n’est point la faute à autrui qu’à ce même cercle !
Va donc les conseiller directement, et les rendre raisonnables. Peut-être vont -ils t’entendre ?
Ce Congo vierge des combattants et les rats mbochis trinquérent jusqu’à satiété .
Oui ,il n’y a rien en face ,qui puisse déranger cette tranquillité olympienne oû l’ennui est devenu leur seul adversaire ….
Oui ,tels les loups dans une basse cour , sans gazelles , en viennent à se regarder en chiens de faïence pour la sauvegarde d’un Congo sassoutisé ….
Sous le coro ,!’odeur de la succession gagne les narines des initiés la soldatesque meurtrière .D’ailleurs ,les habitants de makelekele ont été instruits sur un coup d’Eat dans le pool organisé par des rdceens.
On s’attend à une chasse des antilopes habitant le pool ,sous peu .
Bonjour mon frère Malanda
Mais qui te dit que nous voulons tuer Sassou et Okemba ?
Il s’agit tout simplement de respecter les règles qu’ils ont mis en place eux-mêmes.
Il est prévu des élections en mars 2021,allons-y en toute transparence.
Le pool ,terrain de satisfaction des délires criminels impunis ,s’apprête à vivre la chasse à courre ,les signaux d’une déflagration future ont émis par le commissaire de Makelekele.
Les habitants ont été avertis ,et le signal du début de la chasse dépend des humeurs des belligérants dont Malanda fait écho …
Chers compatriotes
Le décor funeste est annoncé et aucune surprise ne viendrait troubler la tranquillité de cette chasse dont ils pensent que ,depuis la pause ,les cabris ont grandi pour une consommation à la hauteur de leur appétence famélique .
Y manque le cousin Ntumi pour couronner le festin à la barbecue poolienne.
JDO parle d’une impunité divine , dont ils jouiraient s’agissant des tueries dont ils se rendent allègrement coupables dans ce pool hagard …
Oui ,JDO ,ce ramassis des contrées d’Oyo ,est né avant le pool et il s’offre des occasions de tuer du pooliste comme bon lui semble ,tant les cabris y abondent en masse incontrôlée …
JDO ne connait du pool que le chinois Mvouba , les érudits poolistes ,Jdo n’en sait pas grand chose et encore moins ses résistants anti colonialistes .
Qu’HERODOTE du pool lui raconte l’histoire prestigieuse de cette région .
Pauvre JDO ,le pool est une montagne dont le sommet est inatteignable ….
Val de Nantes dit
« Te mêler des problèmes politiques congolais est un devoir de salubrité publique … »
Oui, cher frangin de Potal, c’est cet élémentaire devoir citoyen qui m’a guidé. On ne peut pas rester indifférent face au risque de crimes, surtout que ce sont nos pauvres parents qui sont en première ligne. Nous n’avons pas d’armes pour les protéger, et en faut-il vraiment dans un pays civilisé où l’armée est censée défendre le pays, donc la population ?
A défaut d’armes, j’utilise ce que je peux : l’écrit. Ô, je ne me fais pas trop d’illusion sur le civisme des uns et des autres. Mais on ne sait jamais, un remords de dernière minute peut arriver. Y contribuer est un devoir humaniste.
Anonyme dit :
27/04/2020 à 14:47
« Le lavage des mains nous a amené ou nous en sommes aujourd’hui, alors l’absolution nous fera retomber dans les mêmes travers. Si nous voulons repartir sur de nouvelles bases il faut que justice soit rendue et ceux qui ont des comptes à rendre soient jugés, sassou comme le reste de la mafia qui a ruiné et détruit le pays.
Les arrangements à la Congolaise nous ont amenées au néant seul la justice peut nous amener à une prise de conscience collective pour écrire un avenir. »
Cher frère anonyme
Se laver les mains avait un sens chez nos ancêtres qui savaient la valeur de la parole donnée. J’ai parlé de laver les cœurs, car tôt ou tard, nous serons obligés de passer par là pour raser les montagnes de haine que nous avons érigées.
Je crois en la justice, mais la justice brute ne suffit pas, il lui faut l’intégrité avancée qu’on n’acquiert qu’en transcendant ses penchants égoïstes. Et même la plus intègre des justices porte en elle des germes d’injustice. Ce n’est pas moi qui le dit, mais je paraphrase Karl Marx qui disait : « Toute loi porte en elle des germes d’injustice ». Or, qu’est-ce que la justice sinon un ensemble de lois ?
Incrédule dit :
« Tu t’inquiètes de la mort de Sassou ? »
Pas du tout. Sassou sait mieux que moi qu’il est mortel comme tout le monde. S’inquiéter de sa mort revient à dire qu’on souhaite s’opposer à ce que Dieu a prévu pour chacun de nous sans exception. Je ne suis pas prétentieux à ce point. Ce qui me dérange, c’est la mort donnée gratuitement et intentionnellement depuis 1957. Il nous faut en sortir un jour. Tant mieux si cela commence par épargner la mort à Sassou, Kiki ou JDO. Vous me direz qu’ils la méritent pour l’avoir distribuée aux autres. Ce n’est pas le meilleur moyen de briser une chaîne.
« Et tu cites Kiki et jdo comme pour réunir un trio macabre . Tu vois bien que ton hypothèse, voire ta prédiction, se passerait entre eux. »
Je ne prédis pas la mort des uns ou des autres. J’observe qu’ils sont dans une lutte à mort (je peux me tromper d’analyse), mais dans une lutte à mort, comme chez les gladiateurs, celui qui l’emporte tue l’autre. Et pour notre malheur, celui qui l’emporte (Kiki ou JDO) a toutes les chances de diriger le pays, même temporairement. Son règne commencera donc par le sang. Pour paraphraser, encore une fois, « Qui tue un œuf, tuera un bœuf, ou mieux, qui tue son frère pour accéder au pouvoir, tuera des pans entiers du peuple pour conserver ce même pouvoir.
C’est cet engrenage diabolique qu’il nous faut oser briser ensemble.
« Alors que pouvons-nous qui sommes extérieurs à ce cercle ??? »
Nous pouvons beaucoup, à commencer par les interpeller, s’il n’est pas déjà trop tard. S’ils sont habitués à marcher sur le peuple, qu’ils s’arrêtent un instant pour se rendre compte qu’ils peuvent eux-mêmes être victimes d’un aveuglement collectif. Le bon sens peut triompher à la dernière minute.
« Va donc les conseiller directement, et les rendre raisonnables. Peut-être vont -ils t’entendre ? »
Je le ferai volontiers à la première occasion. Je crois en la perfectibilité de l’humain.
Val de Nantes dit :
« Ce Congo vierge des combattants et les rats mbochis trinquérent jusqu’à satiété .
Oui ,il n’y a rien en face ,qui puisse déranger cette tranquillité olympienne oû l’ennui est devenu leur seul adversaire …. »
Frérot, à quoi cela nous avance-t-il de traiter nos propres compatriotes de rats ?
« On s’attend à une chasse des antilopes habitant le pool ,sous peu. »
Le décor est planté dans le Pool, le film peut commencer. Il est là, le drame qu’il nous faut à tout prix éviter : des milliers d’innocents morts gratuitement. Pourquoi cette fascination pour le Pool ? Si l’un des deux, JDO ou Kiki doit mourir, pourquoi entrainer toute une région dans le gouffre ? Ne serait-il pas plus élégant qu’il organise un duel au pistolet à Oyo, comme au beau vieux temps du Far-West ? En plus, la rumeur, toujours elle, parle aussi de Mossendjo etc., dans le Niari. Une façon de dire : On se bat pour le pouvoir, mais on épargne nos propres parents. Et dans le Pool, on peut très vite attribuer le dérapage à Ntoumi, le yaka-mambu. C’est vite fait : Ntoumi a voulu soutenir tel ou tel autre camp, et hop, on casse du Poolois en riant.
Non, une fois de plus. Le pouvoir est un sacerdoce, il ne vaut pas un seul cheveu humain. Chers protagonistes, ressaisissez-vous, il est encore temps. Epargnez au peuple une souffrance inutile. La grandeur morale s’apprend.
Lalicini dit :
« Mais qui te dit que nous voulons tuer Sassou et Okemba ? »
Mon cher ou ma chère Lalicini. Je ne vous accuse pas de vouloir tuer Sassou, Kiki ou Okemba. Il s’agit tout simplement d’une hypothèse basée sur une rumeur de coup d’état. Si les faits s’avèrent, dans le trio, il y a forcément un ou deux éléments de trop. Dans l’état actuel des choses, je ne vois pas JDO gagner la bataille et laisser Kiki tranquille ou l’inverse, Kiki et Sassou prendre le dessus et laisser JDO tranquille. Le vrai problème qui se pose à eux, c’est comme disait l’autre, le coup d’après. Ils savent tous qu’ils sortiront très affaiblis de ce potentiel carnage. Oh, je ne m’en réjouirais pas spécialement, mais je ne m’en plaindrais pas non plus. Ce qui me préoccupe en premier lieu, ce sont les innocents qui trinqueront au Pool et surtout la perpétuation de la culture de la mort.
« Il s’agit tout simplement de respecter les règles qu’ils ont mis en place eux-mêmes.
Il est prévu des élections en mars 2021,allons-y en toute transparence. »
Vous ne pensez pas si bien dire. Qu’est-ce qui les empêche d’attendre les 11 mois qui nous séparent des élections qu’ils gagneront forcément, puisque les dés sont pipés ? Le problème c’est qu’ils sont incapables de désigner de façon civilisée un successeur à Sassou. Et cette fois, ils semblent ne pas encore avoir trouvé le Kongo de service pour porter le chapeau.
Val de Nantes dit :
27/04/2020 à 19:21
« Le pool ,terrain de satisfaction des délires criminels impunis ,s’apprête à vivre la chasse à courre ,les signaux d’une déflagration future ont émis par le commissaire de Makelekele. »
Tu as tout compris. Nous devrions tous nous lever pour arrêter ce carnage inutile. Encore une fois, s’ils ne peuvent pas laver le linge sale en famille, qu’ils épargnent au moins les pauvres populations. Ce n’est quand-même pas trop leur demander !!!
Cher frère Malanda , Sassou, kiki , Okemba sont des piètres personnages au parcours scolaires chaotique . Hier j’ai exprimé mon inquiétude et ma désapprobation à nos frères du Niari qui restes bienveillants avec Tsaty Mabiala le traître . Alors que nous devons dénoncer cette barbarie mbo
Cher Malanda , Sassou ,kiki , Okemba sont des piètres personnages ,au parcours scolaire chaotique . Arrêtons de légitimer des fous furieux et des traîtres sudistes comme parfait kolélas , Tsaty Mabiala , Munari …ect . Chèrement payé par Sassou pour un semblant d’union nationale , pendant que le pool reste assiégé par les miliciens Mbochis .
Cher Pascal,
Du 25 novembre 1945 au 1 octobre 1946, s’est déroulé à Nuremberg le procès clôturant les crimes de la deuxième guerre mondiale. Il aboutit à la condamnation à mort par pendaison de douze condamnés : Martin Bormann (par contumace), Hans Frank, Wilhelm Frick, Hermann Göring (qui se suicide juste avant l’exécution de la sentence), Alfred Jodl, Ernst Kaltenbrunner, Wilhelm Keitel, Joachim von Ribbentrop, Alfred Rosenberg, Fritz Sauckel, Arthur Seyß-Inquart et Julius Streicher. Des peines de prison allant jusqu’à la perpétuité sont prononcées contre Karl Dönitz, Walther Funk, Rudolf Hess, Konstantin von Neurath, Erich Raeder, Baldur von Schirach et Albert Speer. Enfin, Hans Fritzsche, Franz von Papen et Hjalmar Schacht sont acquittés.
Le procès de Nuremberg a permis de poser certaines des règles reprises ensuite par les tenants d’une justice internationale et reste dans l’Histoire comme la première mise en application de la condamnation pour crime contre l’humanité.
Les crimes contre l’humanité comme les crimes de guerre restent imprescriptibles. Tu l’as souligné, toi-même, dans le texte « Sassou a reconnu les 3.000 victimes de son premier règne », il est allé plus loin dans sa nouvelle constitution en s’exonerant des crimes commis pendant sa mandature pour toujours (article 96), terrible aveu ! Les populations congolaises, même les victimes, lui ont accordé une certaine clémence mais il est revenu, comme tu l’écris, plus violent que jamais. Ne dit-on pas en latin: « Errare humanum est sed perseverare in errore diabolicum est » ?
Pardonner les crimes de sang ne relève d’aucune justice, c’est cela qu’attendent les milliers de victimes (400.000, selon certains spécialistes). Ce n’est pas rien. Se comporter en « civilisés », c’est lui donner un procès équitable mais certainement pas lui accorder une 4ème clémence qui, à ce moment-là, ne rimera à rien !
Il devra répondre de ses crimes (1966 – 2020) devant les tribunaux qui décideront de son sort !
Mrs. Nous ne voulons pas de morts ici. C est sur que tu est en Europe. Les donneurs de leçon qui passent tout le temps à critiquer sans apporter le fus qu une pierre. Ils ya beaucoup de chômage au Congo vient investir pour embaucher le fus que tes parents
Mr Emery,
êtes-vous sérieux ?
Combien de temps certains travailleurs n’ont-ils pas touché leurs salaires dans certaines entreprises ?
Combien de temps les retraités n’ont pas leurs pensions versées ?
Comment investir dans un pays dont les infrastructures de base sont inexistantes : électricité, internet (9% de connexion à internet haut débit), une voirie et des transports en commun dans un piteux état … ? Dites-moi, Mr Emery, quel est l’indice Doing business au Congo ?
Mr Emery, arrêtez-nous cet argument éculé que les membres sympathisants du pouvoir nous servent à tout bout de champ. Le Congo est un pays en faillite, Mr Emery !
@emery
Outre la haine injustifiée que vous ressentez à l’égard de ceux qui se sont évadés des crocs de Sassou , les faits et surtout les désirs qui motivent votre intervention sont réalisables .
Mais â une seule condition , c’est celle de voir partir Sassou du départ pour s’assurer de la réelle démocratie et donc de la vraie liberté .
L’investissement est comme un oiseau qui se pose sur un arbre . Au moindre bruit ,il s’envole ..
Les conditions d’investir au Congo sont au niveau zéro et surtout l’inexistence d’une économie crédible à laquelle s’ajoute une absence de la sécurité juridique des affaires .
Bref ,le tableau est apocalyptique ,car le pays est à l’agonie ….
Revenez nous revoir ,après Sassou pour penser un Congo apaisé , et réfléchi au moyen de notre intellect .
Pour inscrire notre pays dans une trajectoire socio -,économique irréversible ,sortons le ,dans cet impensé institutionnel où il est enfermé .
La diaspora est une chance et non un objet de repoussoir national.
Il me semble que la peine de mort n’existe pas au Congo. Alors Mr Malanda pourquoi avez vous autant peur que Sassou subissent cette peine capitale. Donc si justice doit être rendue je ne vois pas ou est le risque pour ce Monsieur. Pourquoi cette inquiétude qui vous tenaille.
Par contre ce qui peut être choquant c’est toute l’énergie que vous déployez à réclamez à corps et à cris pour la survie de ce dictateur, on aimerait que cette énergie et cette empathie soit autant dirigée vers la population qui souffre du fait des actes commis par sassou.
Je rajouterai ceci. Il n’y a pas de business sans état de droit.
Je crois en la sincérité de @Malanda de n’avoir aucun soupçon de tolérance envers les actes ignobles commis consciemment ,et de façon constante par ces criminels inéducables ..
Comme le dit souvent ,mon très précieux @Anonyme : Le lavage des mains a plus néantisé l’avenir qu ‘a réhabilité le passé .
Cet acte exotico – mystique est un fait sociétal ,qui contrarie les contraintes morales ,juridiques et institutionnelles qu’exige la construction d’une nation compacte …
Chè(e)r(e)s compatriote(s),
En réponse à Pascal MALANDA, le Militant de la Résistance se permets de vous inviter à méditez la fable suivante.
LE LOUP ET L’AGNEAU
Jean de La Fontaine
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l’allons montrer tout à l’heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d’une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
– Sire, répond l’Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu’elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d’Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
– Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l’an passé.
– Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ?
Reprit l’Agneau, je tette encor ma mère.
– Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.
– Je n’en ai point.
– C’est donc quelqu’un des tiens :
Car vous ne m’épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l’a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l’emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
Jean de La Fontaine
COMMENTAIRE A L’ATTENTION DE PASCAL MALANDA ET DE TOUS NOS COMPATRIOTES INTÉRESSÉS :
Cette fable illustre assez bien la nature des rapports entre un prédateur et sa proie. Cette fable s’applique bien au cas du Congo et de l’Afrique. Jean de la Fontaine faisait parler les animaux pour faire tomber le masque hideux de la personnalité malicieuse humaine (telle celle de SASSOU et collaborateurs). C’est ce que le peuple congolais vit au quotidien ; la raison du plus fort (des vainqueurs de la guerre de 97), du riche (des biens mal acquis) opposée à la faiblesse du pauvre et trop gentil peuple congolais. Or, ce dernier n’entend plus ou pas être l’agneau pascal des NGUÉSSO. « On peut tromper une personne mille fois. On peut tromper mille personnes une fois (lors du lavement des mains en 91 par ex.). Mais on ne peut pas tromper mille personnes, mille fois ».
Par ailleurs, il est un paramètre qui n’apparaît dans l’analyse de Pascal MALANDA, un paramètre moins évident dans la fable de la Fontaine : c’est, qu’en est-il quand les loups agissent en meute ? A cet égard, la fable démontre que lorsque le plus fort veut vous faire du mal, il cherche un prétexte pour justifier son acte ignoble, prétexte parfois qui n’a aucun sens. Le « on me l’a dit » du poème montre cette absurdité : comment pouvez-vous en effet dire que quelqu’un vous dérange et vous dites « on me l’a dit » ? Cet aspect du poème explique, par exemple, ce que certaines puissances occidentales font à l’Afrique aujourd’hui, par exemple le cas de la Cote d’Ivoire avec Gbagbo, la Lybie et notre Kongo avec le récent ballet aérien en Paris et Pointe-Noire des avions d’Air France pour convoyer des mercenaires, mais sans les dépouilles du Président YHOMBI et des autres congolais décédés du Covid19 en France. La France crée des prétextes grotesques (instrumentalisation du tribalisme, instrumentalisation de la guerre des religions chrétiens/musulmans, instrumentalisation des entités linguistiques extra-africaines francophones/anglophones au Cameroun par ex., etc.) pour piller nos pays…
C’est en transposant complètement ce qui précède à notre situation que nous saurons échapper aux loups agissant en meute. Certes il existe des conflits et de la cruauté au sein de la meute. Mais le loup est rarement seul par choix, car un loup sans meute se destine à une faible chance de survie. En fait, le succès de la chasse résulte d’un nombre d’individus relatif à la proie en chasse. Pour manger, les loups sont armés jusqu’aux dents. Face à des loups enragés, il serait insensé de se présenter le corps nu seulement affublé de colifichets en guise de talismans.
Nous n’avons pas d’autres choix que d’user de la violence légitime qu’on appelle autodéfense.
Voilà pourquoi le Militant de la Résistance rappelle à la légion étrangère française (convoyée dans les avions d’Air France) ce qui les attend dans la région du Pool
(https://www.youtube.com/watch?v=QEuJgEywxJs&has_verified=1). Leur enfer sera bien pire.
Pour pouvoir rémunérer ses mercenaires étrangers, SASSOU a certes vendu les bijoux de famille pour un montant ridicule de 95 millions de dollars. Mais la Françafrique regrettera bientôt son argent pour des bijoux de pacotilles.
VIVE LA RÉSISTANCE ! VIVE LE KONGO LIBRE !
La Sentence
Du 28 avril 2020
Monsieur Pascal Malanda,
Vous dites qu’à vos yeux, « un départ, même négocié ou organisé de Sassou, reste et de loin, préférable à un saut dans l’inconnu qui plongerait à coup sûr notre pays dans une grande catastrophe. »
Si je comprends bien votre pensée, le saut dans l’inconnu serait la solution qui chasserait Sassou de force, sans ménagement, bref sans son consentement ?
Je ne comprends pas, même à la lumière des faits historiques que vous évoquez, votre conviction de voir le Congo dans une grande catastrophe, si Sassou venait à être chassé du pouvoir de façon non conventionnelle.
Ma pensée à moi, est que, Sassou lui-même n’a jamais cessé de nous montrer que son départ ne sera pas négociable. Que par conséquent, le fameux saut dans l’inconnu, n’est plus une option à redouter car elle nous est imposée, qu’on le veuille ou pas. Les congolais vivent au jour le jour. N’est-ce pas là, déjà naviguer dans une sorte d’inconnu ?
Le pays est lourdement endetté, sans cause réelle d’ailleurs, les étrangers même venus des « pays dits subalternes » règnent en maîtres chez nous.
Nos traditions, nos coutumes, nos mœurs notre identité congolaise ont toutes été avilies. Le peuple congolais en somme, n’a plus rien à perdre, et monsieur Pascal Malanda est sans ignorer que négociation pour le pouvoir actuel, s’entend « contrat de dupes ». D’ailleurs les différents partenaires bilatéraux et multilatéraux du Congo connaissent mieux la situation que quiconque.
Non, monsieur Malanda, le peuple congolais n’aura aucune obligation de tuer, même si depuis plusieurs décennies, le crime de sang a élu domicile dans ce pays. Aujourd’hui, les initiateurs de cette politique de terreur ne peuvent plus se cacher. Le dénouement est peut-être proche tout simplement .
Ce peuple qui n’a plus rien à perdre, ne peut plus se nourrir du divertissement camouflé en gué guerre familiale qu’on veut lui servir pour pas qu’il entende la sonnerie qui signale la fin de la récréation.
Sassou, JDO ou Kiki, c’est une voie sans issue, tellement qu’ils sont tous, dans le même bateau, celui là, dont le naufrage n’épargnera personne.
C’est hier et aujourd’hui que l’avenir de leur pouvoir se jouait. Ils ont fait ce que le monde entier découvre avec stupéfaction aujourd’hui. Nombreux sont des congolais et congolaises qui pensent déjà que, dans la douceur ou dans la violence, « GAME IS OVER! »
Samba dia Moupata
‘’Sassou, kiki , Okemba sont des piètres personnages au parcours scolaires chaotique. »
Très cher Samba dia Moupata,
Il m’est très difficile de porter un jugement sur le parcours scolaire des uns et des autres et encore moins sur les personnages. A mon humble avis, ce n’est pas tant le parcours académique qui détermine le succès social, économique, etc. On a eu de grands commerçants congolais qui, sans avoir été à l’école ont créé de grandes entreprises performantes qui ont été coulées par la gestion hasardeuse de gens peu scrupuleux, bien que bardés de diplômes. Pour ne prendre que le cas de Kiki, il a bien été dans des écoles prestigieuses en Angleterre, cela ne l’a pas empêché de couler le SNPC et de participer au surendettement du Congo.
Le plus important à mon avis est la probité morale. Il faut se demander pourquoi ce trio se retrouve au sommet de l’Etat ? La réponse se trouve dans l’adage : « Chaque peuple a les dirigeants qu’il mérite. »
Quand un peuple crie : Youlou a tout volé, et supporte Sassou pendant 40 ans, il y a un vrai problème anthropologique. C’est le même peuple qui a poussé Massambat-Débat à la démission, qui a cautionné l’assassinat de Marien, applaudi la destitution de Yhombi, célébré la chute de Lissouba, mais a laissé Sassou 40 ans aux affaires ; n’y voyez-vous aucune incohérence ?
Quant à Tsaty et Kolélas, ils ont certes hérité de grands partis, mais arrivent-ils à la cheville de Lissouba ou Kolélas-père ? Il y a des visionnaires et des boutiquiers, on ne s’improvise pas leader charismatique.
Londi dit :
Très cher David
Je m’oppose et m’opposerai à l’exécution de qui que ce soit, même Sassou, Kiki ou JDO. Je ne m’oppose pas à la justice, mais à la tuerie sauvage banalisée par une grande partie de notre classe politique avec le consentement d’une grande partie du peuple. Il y avait des foules pour aller voir le corps de Diawara exposé au stade de la Révolution. Le stade Eboué était rempli quand on proposait de lyncher Kolélas. Les images existent. Les stades seront remplis si vous y exposez demain les cadavres de Sassou, Kiki et JDO.
« Le procès de Nuremberg a permis de poser certaines des règles reprises ensuite par les tenants d’une justice internationale et reste dans l’Histoire comme la première mise en application de la condamnation pour crime contre l’humanité. »
Très cher David, vous avez certainement remarqué qu’Hitler ne fut pas jugé à Nuremberg. Cela pour la simple raison suivante : Entre la justice et la vie il y a une hiérarchie évidente. La vie est supérieure à tout. A quoi de juger un mort ? Même si les Américains s’amusent à condamner des cadavres à 153 ans de prison. Pour juger Sassou, il faut bien qu’il soit en vie ! Barthélemy Kikadidi fut arrêté après des mois de fuite. Quelqu’un ordonna son exécution sommaire, sans jugement. En quoi l’exécution sommaire de Sassou serait-elle différente de celle de Kikadidi ?
Quant à la justice internationale, je ne voudrais pas ouvrir un chapitre inutile ; les faits parlent d’eux-mêmes. Une justice qui traque Gbagbo et laisse courir Les autocrates d’Afrique Centrale ne m’inspire pas une confiance totale. Qu’on lynche Kadhafi et traque Bachar en même temps qu’on ménage la famille Al-Saoud à Ryad ou les roitelets cruels du Moyen-Orient en dit long sur cette fameuse communauté internationale. Je sais que l’œuvre humaine est perfectible et que la justice a beaucoup évolué depuis l’époque biblique où pour un mort dans le village, on allait raser les villages voisins. Aujourd’hui, de nombreux pays ont supprimé la peine de mort dans leurs lois. Je ne nie donc absolument pas les progrès du droit, mais je reste humble face à cette œuvre humaine.
« Il devra répondre de ses crimes (1966 – 2020) devant les tribunaux qui décideront de son sort ! »
Encore faut-il l’attraper vivant.
Emery dit :
« Mrs. Nous ne voulons pas de morts ici. »
Cher Emery
Je suis entièrement d’accord avec vous et je le répète dans cette réflexion.
« Les donneurs de leçon qui passent tout le temps à critiquer sans apporter le fus qu une pierre. »
Dans une société, il faut du tout. Chacun apporte sa pierre à l’édifice dans le domaine de sa compétence. Vous êtes apparemment allergique à la critique. Ce n’est pas un bon signe.
« Ils ya beaucoup de chômage au Congo… »
Le chômage au Congo est la responsabilité de ceux qui sont aux affaires. Ce n’est pas à un individu de se substituer à l’incompétence de tout un Etat tribalisé. Un pays se développe en créant un climat des affaires qui épanouit les nationaux et attire les investisseurs étrangers. Au Congo, 2/3 des citoyens sont exclus du monde économique tout juste par leur patronyme sudiste. Et les investisseurs étrangers sont dégoûtés par la corruption hallucinante. Un ami avait emmenés des investisseurs étrangers qui voulaient créer une société d’aviation Low-cost. On leur a exigé 50% des parts dans le capital sans apporter un seul rond. Vous pouvez imaginer la suite.
« … vient investir pour embaucher le fus que tes parents »
Votre logiciel mental vous trahit. Pourquoi dois-je embaucher un parent, s’il n’a pas la compétence requise ? En quoi serais-je différent des gestionnaires actuels qui embauchent leurs parents à tour de bras. Croyez-vous honnêtement qu’au Congo ou dans la diaspora, il n’y a pas de meilleurs gestionnaires que Kiki pour la SNPC ?
Val de Nantes dit :
« L’investissement est comme un oiseau qui se pose sur un arbre . Au moindre bruit ,il s’envole … »
Pour rester dans la parabole animalière, au Congo on essaie d’attirer des mouches avec du vinaigre. Pas étonnant que le pays soit dans l’abîme.
« Revenez nous revoir ,après Sassou pour penser un Congo apaisé , et réfléchi au moyen de notre intellect . »
Il y a quelques années, je proposais une réflexion sur ‘’L’après-Sassou’’ Sommes-nous à la veille de l’après-Sassou? L’avenir nous le dira. Mon souhait est que l’après-Sassou se fasse sur la base de la repentance, de la tolérance, de l’humilité, du pardon, de la réconciliation et de l’inclusion. Notre pays a été ruiné par la haine. Rassemblons-nous pour conjurer le sort qui semble maudit ; qui a tout pour prospérer mais végète dans la misère par l’égoïsme de ses propres enfants, si gentils envers certains étrangers et prompts à s’entretuer.
Anonyme dit :
28/04/2020 à 10:12
« Il me semble que la peine de mort n’existe pas au Congo. Alors Mr Malanda pourquoi avez vous autant peur que Sassou subissent cette peine capitale. »
Je comprends votre sens de l’humour. Dans un pays où la constitution sert de paillasson au premier magistrat qu’est le président, que signifie « la peine de mort n’existe pas au Congo. » ? Dans un pays où la peine de mort n’existe pas, qu’est-ce qui a empêché des hordes déchaînées d’aller lyncher de pauvres citoyens dans le Pool en 2016-2017 sous le prétexte de traquer Ntoumi ?
Je n’ai pas peur que subisse la peine capitale, puisqu’elle n’existe pas. Je suis contre les assassinats intégrés dans nos mentalités.
« Par contre ce qui peut être choquant c’est toute l’énergie que vous déployez à réclamez à corps et à cris pour la survie de ce dictateur, on aimerait que cette énergie et cette empathie soit autant dirigée vers la population qui souffre du fait des actes commis par sassou. »
Vous avez des difficultés à comprendre ma démarche. Je vous fais un dessin. Si je m’oppose au principe de l’assassinat d’un seul citoyen, fût-il président ou paysan, comment osez-vous conclure que je défends la vie de Sassou et je me fiche de celle des populations ? Une des premières leçons de philosophie nous enseigne le syllogisme : « Tout homme est mortel, or Socrate est un homme, donc Socrate est mortel »
Voici mon dessin : Je m’oppose à tout assassinat, comment puis-je justifier l’assassinat de Sassou et m’opposer à celle du peuple ou au contraire justifier celle du peuple en s’opposant à celle de Sassou ? Je perçois votre raisonnement (je peux me tromper) : Sassou n’est qu’un vulgaire criminel qui mérite la potence ; plus tôt on l’exécutera, mieux on protègera le peuple. Si c’est le cas, vous avez certainement vos raisons que j’accepte sans les respecter. La triste expérience du Congo est que pour un rien on peut raser une région (Le Pool). Si nous nous opposons par principe à toute exécution, il n’y aura plus de raison de raser des régions entières.
Bulukutu dit :
« Je rajouterai ceci. Il n’y a pas de business sans état de droit »
Très cher Bulukutu, c’est notre souhait à tous. Que le Congo retrouve sa place dans le concert des nations civilisées où le droit s’applique avec rigueur dans tous les domaines de la société en commençant par la protection du caractère sacré de la vie. Le climat des affaires s’en retrouvera automatiquement et logiquement amélioré. En effet, comment ceux qui n’ont aucun respect pour la vie humaine, peuvent-ils respecter le droit des affaires ?
Tout s’apprend. Mettons-nous à l’école de la vie.
C’est un @Malanda transfiguré ,qui en impose par une sagesse antique d’essence stoïcienne .
Bref ,je puis compter sur vous pour la reconstruction intellectuelle et morale de notre pays .
Tes écrits ,d’une rare érudition ,me remplissent plus de certitudes que des doutes sur l’appropriation de la conscience de soi ,siège de l’intellection ..
Évolution intellectuelle ou pêche aux truites égarées ?
Oui ,@Malanda ,vous avez fait du Congo votre objet de pensée dans sa partie narrative ,mais j’aurai aimé que tu mouilles davantage ta chemise dans le chapitre institutionnel pour y déceler tes choix politiques que vous comptez voir régir la vie politique et économique de notre pays .
Il va de soi que ,je ne me ferai pas l’économie de vous demander ,quel est ,selon vous ,le paradigme économique qui convienne à ce Congo auquel vous ne cessez de consacrer tant des salives ?
Loin d’activer une « disputatio dogmatique « que représentent ,pour vous , !es territoires congolais ,,antennes politico – ethniques ou sources économiques ?
Soyez plus positiviste qu’Auguste comte lequel avait su arrimer la sociologie à la rationalité scientifique ….
Hippocrate aurait aimé autant de prescriptions que d’auscultations ..
Fraternellement ,votre .
A Val de Nantes.BIEN SUR, BIEN SUR, BIEN SUR
Bien sur la variable ethnique est au coeur des guerres tribales dans la conquete du pouvoir
Bien sur la tribu et l ethnie sont sources de division et de soustraction des competences professionnelles au CONGO
Bien sur la tribu favorise la médiocrite alors qu ‘elle peut etre source d ‘enrichissement
de travail de mise en commun je n ‘ose pas dire de reseau de l entraide solidaire sans porter prejudice aux autres ethnies
Bien sur il ne faut pas confondre ethnie et tribu.Bien sur il faut realiser la synthese impossible de toutes les tribus et ethnies autour de l objet identifie apelle CONGO
Bien sur il ne faut pas donner a la partie internationale du Réseau politique l occasion d ‘utiliser les querelles ethniques congolaises pour mieux exploiter le NEGRES que nous sommes; naifs et grands enfants percus comme tels par les autres peuples
Bien sur et encore bien sur.SOMMES NOUS CAPABLES DE PAIX DANS LA JUSTICE,
c est bien le probleme congolais asavoir une justice dans un ETAT DE DROIT A CONSTRUIRE EN THEORIE ET EN PRATIQUE EN FONCTION DE QUELS CRITERES, OUTILS INTELLECTUELS , PRINCiPES et fondements juridiques contextualises qui empruntent au DROIT INTERNATIONAL
Mais tout de meme ne sommes nous pas capables de grandir et dementir les stereotypes- realites qui nous font paraitre comme des nuls et des inutiles au plan mondial.SOMMES NOUS OBLIGES DE NOUS ENTRE TUER POUR EXISTER CLANIQUEMENT
Continuons ainsi et nous serons toujours esclaves des autres
La voie est deja tracée
Mr Malanda je n’ai jamais dit que je réclamais la tête de sassou et qu’il fallait le lyncher, au contraire je demande que justice soit faite et que jugement soit rendu.
Mais si demain le pire arrivait pour sassou, en serions nous responsable parce que nous demandons qu’il ne soit plus aux affaires. Qui l’a mis ou il est et qui c’est comporté comme il le fait personne ne la obligé à être ce qu’il est, un dictateur sanguinaire qui a ruiné le pays. Tout homme doit accepter sa destinée et si elle est tragique en quoi pouvons nous changer les choses.
La Sentence dit :
« Cette fable illustre assez bien la nature des rapports entre un prédateur et sa proie. Cette fable s’applique bien au cas du Congo et de l’Afrique. »
Très chère ou très cher La Sentence
Décidément, il y avait déjà les rats et les mouches, voici venu le tour des loups et des agneaux pour nous inspirer.
La geste animalière nous permet de lire le comportement humain. Sur l’échelle darwinienne, l’être humain se trouve au firmament, en tant qu’espèce. C’est ce que nous enseigne la phylogénèse, l’évolution générale des espèces. En même temps, l’ontogénèse ou développement de l’individu au sein de l’espèce peut donner lieu, assez rarement, à des régressions et parfois à des survivances ataviques graves. Membre de l’espèce génétiquement la plus avancée, un homme peut donc accuser un recul occasionnant un retard intellectuel, mental ou sociétal. C’est pourquoi les fabulistes nous dépeignent un monde où nous reconnaissons des traits de caractère de certains de nos contemporains. J’adore les fables que j’ai appris à réciter par cœur à l’école et que je récite encore aujourd’hui avec un plaisir consommé. Ma fable préférée est la suivante : « Les animaux malades de la peste ». Je vous épargne le texte dont j’aligne tout simplement le début : ‘Un mal qui répand la terreur, mal que le ciel inventa pour punir les crimes de la terre, la peste, puisqu’il faut l’appeler par son nom…’ pour finir par ce triste constat de notre condition humaine qui n’a pas beaucoup évolué depuis l’époque de Jean de La Fontaine : ‘Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de la cour vous rendront blanc ou noir.’
Certains de nos compatriotes accumulent les milliards comme des gorilles accumuleraient des bananes en se servant de gourdin pour défendre leurs larcins. Ils ont beau porté costumes et cravates, mentalement, ils ne sont pas loin du gorille ; ce n’est pas une injure, mais un constat. Jusqu’à présent, je n’arrivais pas à le comprendre, c’est un grand maître, à qui je me suis confié, qui m’a ouvert les yeux. Il m’a dit en substance ce qui suit :
« L’être humain est de nature cosmique ou divine, c’est selon. L’expansion dans la joie est son état naturel et le bien est son aspiration naturelle. Malheureusement, en naissant dans un corps limité et utilisant une intelligence finie, il tente désespérément de retrouver son essence infinie en essayant d’accumuler tout ce qu’il peut. Certains accumulent l’argent, les voitures, les maisons, d’autres les femmes, l’alcool, la drogue etc. Tout cela, pour constater dans leur for intérieur, aux rares moments de lucidité passagère, chaque fois la vanité de leur acte. On ne peut pas redevenir infini dans un espace fini. C’est le drame humain. Si la vie peut être assimilée à l’air, chaque humain en naissant capte une portion finie de l’air dans une bulle qui devient sa vie. En s’identifiant à « son air » il apprend à détester ou aimer les autres bulles, oubliant qu’ils ont la même origine cosmique : l’air. Au moment de la mort, quand la bulle éclate et que l’air retrouve son espace cosmique, on comprend ce que disait Salomon dans l’Ecclésiaste : ‘’Vanité des vanités, tout est vanités.’’ Qui ne connaît la richesse de Salomon qui se vantait d’avoir 700 épouses et 1000 concubines ? Comprendre de son vivant que nous ne sommes que des bulles d’un même air cosmique est un énorme soulagement. Prendre conscience de son vivant qu’on porte dans sa bulle le même souffle divin qui se trouve dans la bulle de son prochain, même le plus criminel est une étape sur le chemin vers la vérité. Essaie de voir en chaque humain une bulle porteuse du souffle divin ou cosmique jusqu’au jour où tu ressentiras ton identité cosmique. »
Une fois qu’on a entendu cet enseignement, il est difficile d’accepter l’assassinat, car assassiner, c’est faire preuve d’une profonde ignorance. Celui que vous assassinez est une partie de vous-même. C’est comme si un homme s’amputait un membre sain. N’est-ce pas une forme de folie ?
Che.è.r.e Sentence, nous partageons la magnifique passion des fables. Au-delà, j’essaie de percevoir en vous le souffle cosmique ou divin. J’espère y parvenir un jour. Ne soyez alors pas étonné(e) que je ressente le même souffle en Sassou, malgré la bulle hideuse ( ?) qu’il a soufflée.
‘’Nous n’avons pas d’autres choix que d’user de la violence légitime qu’on appelle autodéfense.’’
Acceptez donc que sur mon chemin vers le souffle cosmique, je ne puisse partager cette violence qui est une violence contre moi-même.
V0égétarienne dit :
« Si je comprends bien votre pensée, le saut dans l’inconnu serait la solution qui chasserait Sassou de force, sans ménagement, bref sans son consentement ? »
Très chère Végétarienne, la beauté et la faiblesse d’une pensée, c’est qu’elle peut être interprétée différemment. Pour moi, le saut dans l’inconnu est une bataille dans ce trio avec toutes les variantes possibles. Depuis l’accord à l’amiable entre eux pour épargner des souffrances inutiles au peuple, jusqu’à la déflagration totale qui plongerait le Congo dans la catégorie de la Syrie ou de la Lybie. Je n’ai pas oublié en conclusion la variante patriotique où un officier républicain arrêterait cette tragicomédie. C’est cela pour moi le saut dans l’inconnu : un champ des possibles où le merveilleux côtoie l’effroyable. Ma préférence va à une solution civilisée et organisée pour sortir de ce chaos dont la victime désigne est le Pool. J’ai parlé de conclave, de transition de 5 ans, mais vous ne l’avez peut-être pas remarqué. Vous vos cristallisez sur Sassou, un mortel comme nous, qui aura bientôt fini son passage terrestre, nous laissant un passif colossal à résorber pendant des décennies.
« Ma pensée à moi, est que, Sassou lui-même n’a jamais cessé de nous montrer que son départ ne sera pas négociable. »
On a vu Sadam dans un trou et Kadhafi dans un égout. Les autocrates ont beaucoup de choses en commun et l’une d’entre elles c’est cette peur farouche face à la mort. Il suffit que l’armée rejoigne le camp du peuple pour que tout s’effondre comme un château de cartes.
« Non, monsieur Malanda, le peuple congolais n’aura aucune obligation de tuer, même si depuis plusieurs décennies, le crime de sang a élu domicile dans ce pays. »
Je me sens rassuré de partager avec vous ce sentiment que tuer n’est pas un passage obligé.
« Sassou, JDO ou Kiki, c’est une voie sans issue, tellement qu’ils sont tous, dans le même bateau, celui là, dont le naufrage n’épargnera personne. »
Je ne vous le fais pas dire. J’espère qu’ils en sont conscients. Il y a des années, dans un café parisien, j’eus droit à une révélation qui me fait craindre le pire pour le pays. A la table voisine, quelques pontes du pouvoir se lâchaient après quelques verres de trop : « Si JDO fait un coup d’Etat, je le dépose dans les 48 heures qui suivent. » Parole de gamins dans une cour de recrée, ou hypothèse qui se vérifiera ? J’avais fui le café sans demander mon reste ni qui étaient ces hâbleurs du dimanche. Ce langage m’insupporte au plus haut degré.
Val de Nantes dit :
« Bref ,je puis compter sur vous pour la reconstruction intellectuelle et morale de notre pays . »
T’inquiète, frérot. J’apporte mon écot dans la plus grande discrétion.
« Oui ,@Malanda ,vous avez fait du Congo votre objet de pensée dans sa partie narrative… »
C’est aussi une partie de ma contribution : épargner à la terre qui m’a vu naître la violence inutile qui l’endeuille depuis des décennies. Si une phrase peut interpeller un seul Congolais, c’est déjà ça de gagné. Si tout le monde reste sourd, le travail spirituel sur moi-même me comble de sérénité, car j’espère voir un jour et admirer à travers ma bulle, le souffle divin que tu as capté non loin de moi en naissant à Potal.
« …,mais j’aurai aimé que tu mouilles davantage ta chemise dans le chapitre institutionnel pour y déceler tes choix politiques que vous comptez voir régir la vie politique et économique de notre pays . »
A toi, comme à David, je crois avoir écrit une fois ici, que j’étais fédéraliste jusqu’à la moelle des os. Depuis l’âge de 19 ans, jusqu’à maintenant, j’ai vécu dans trois fédérations européennes : La Russie soviétique, l’Allemagne Fédérale, puis l’Allemagne actuelle réunifiée, et enfin au Royaume de Belgique, une fédération complexe entre francophones et wallons. J’ai donc vécu plus de la moitié de ma vie dans des fédérations qui fonctionnent et où les citoyens sont plus heureux que les Congolais. A ce titre, j’apporterai volontiers ma pierre à l’édifice de la reconstruction congolaise. Je suis un homme de terrain et j’ai déjà accumulé une grande documentation que je mettrai gracieusement à la disposition de nos frères de la Likouala, département enclavé qui peut servir de laboratoire à la fédéralisation du Congo. La Likouala a 66.000 km2 pour une population de 158.000 habitants. La Flandre belge a une superficie 5 fois moins importante : 13.000 km2, pour 6 millions d’habitants. Cette minuscule Flandre est avec la Bavière, La Catalogne, l’une des régions les plus prospères d’Europe. La Flandre pèse plus de 85% des exportations belges. Quand j’en parle à mes amis Flamands, ils n’arrivent pas à me croire. Ils n’arrivent pas à réaliser que La Likouala n’est qu’une des 10 régions du Congo. Rien qu’une valorisation intelligente de la Likouala peut faire décoller l’économie congolaise après la crise du covid-19 qu’il faut regarder beaucoup plus comme une opportunité que comme une catastrophe.
Je fais ici le vœu que soit organisée une réflexion spéciale sur Congoliberty sur la relance intelligente de l’économie congolaise après le covid-19 et dans l’optique de l’après-Sassou. Sassou y gagnerait en mettant les 14.000 milliards (ou ce qui en reste) des générations futures à la disposition d’une transition pacifique de 5 ans pour redonner un avenir au pays. Ça peut servir de base à un départ négocié. Vœu pieux certes, mais je suis un optimiste indécrottable. Et si ça n’arrive pas, on n’aura rien perdu.
« Loin d’activer une « disputatio dogmatique « que représentent ,pour vous , !es territoires congolais ,,antennes politico – ethniques ou sources économiques ? »
Tu as une ébauche de ma vision tant politique qu’ethnique dans le passage à propos du potentiel de la Likouala, dont je ne suis pas ressortissant, mais dont je dénonce l’enclavement et l’abandon.
Je n’ai même pas parlé du Pool, locomotive du Congo ou de la Sangha, qui s’arrime de plus en plus au Cameroun par défiance à l’incurie de Brazzaville. Que dire du Kouilou, poumons économique du pays et mamelle du pouvoir clanique, de la riche vallée Niari avec ses trois régions, capables à elles seules de subvenir à tous les besoins alimentaires du Congo ? Et je n’ai pas oublié les deux Cuvettes et les Plateaux.
Nous sommes un pays immensément riche, mais peuplé de haineux.
Très fraternellement et cosmiquement, frangin de Potal
Pambou Mkaya Mvoka dit :
« Bien sur et encore bien sur.SOMMES NOUS CAPABLES DE PAIX DANS LA JUSTICE,
c est bien le probleme congolais asavoir une justice dans un ETAT DE DROIT A CONSTRUIRE EN THEORIE ET EN PRATIQUE EN FONCTION DE QUELS CRITERES, OUTILS INTELLECTUELS , PRINCiPES et fondements juridiques contextualises qui empruntent au DROIT INTERNATIONAL »
Très cher Pambou
Oui, nous sommes capables de Paix dans la Justice. Je l’ai déjà dit plus haut, pour moi, la vraie paix commence par le respect de la vie. Le reste n’est que conséquence logique et le fruit d’un effort spirituel, intellectuel et sociétal.
« Continuons ainsi et nous serons toujours esclaves des autres
La voie est deja tracée. »
Cela ressemble à une invocation ou une malédiction. Je comprends ta frustration, mais n’est-ce pas une façon indirecte d’attirer le mal sur notre pays en pensant de la sorte ?
Anonyme dit :
28/04/2020 à 19:17
« Mais si demain le pire arrivait pour sassou, en serions nous responsable parce que nous demandons qu’il ne soit plus aux affaires. »
Très cher anonyme
A l’impossible, nul n’est tenu. Je le répète, une alternance pacifique vers un Congo réconcilié et remis sur la voie de la prospérité est un rêve que nous partageons, je crois. Que Sassou s’obstine, c’est son droit, il en assumera les conséquences. Ce qui m’attriste ce sont les innocents qui risquent de payer le prix fort, à commencer par le Pool qui n’a rien demandé.
Positivons et pensons que le saut dans l’inconnu aboutira à un avenir radieux.
Ah Malanda! Cher Pascal,
Il aurait fallu te créer, vraiment, si tu n’existais pas! Une heure et démie de rires! Ce n’est pas possible de provoquer cet état en moi, très honnêtement! À croire que dès le départ, en rédigeant tes successifs textes, avec les mêmes problématiques, tu connais et maîtrises les réactions, avec donc les réponses déjà bien prêtes à leur assener! Bravo pour la répartie, car tu es très doué, avec l’humour qui l’accompagne. Tout de même, avec les mêmes thèmes perpétuellement ressassés, c’est objectivement plus facile.
Venons-en à l’essentiel. Globalement, je dirais que Notre cher Londi et ‘Anonyme’ dans ses trois interventions (hier à 14h47, aujourd’hui à 10h12 et 19h17) ont su trouver la manière et les arguments pour te répondre. Car, l’un des grands problèmes dans tes différents papiers c’est que tu vois tout par et à travers Sassou, et donc sa barbarie dans toutes les dimensions! Car, tu sembles ne pas te rendre compte à quel point cet individu qui a réussi à vendre son grossier et piteux destin au Congo et aux Congolais dessine ou détermine ta capacité d’analyse et de réflexion qui est, ou plutôt serait pourtant de haut niveau. Je te l’ai déjà reproché dans le passé, et ‘Anonyme’ te le reproche aussi, tu t’intéresses et t’inquiètes un peu trop du sort de Sassou-Nguesso et des malfaiteurs qui l’entourent. Et ça c’est un problème. Nous avons tous, dans notre adolescence, beaucoup lu les BD où il y avait toujours des bandits, des gens sans scrupules comme lui, et nous savons tous comment ils terminent en général. Ce serait presque un miracle qu’après avoir décimé de dizaines voire de centaines de milliers de familles, humilié presque tous ceux de sa génération qui se sont placés sur son chemin de ‘rapaçerie’, sacrifié la vie des générations de Congolais jusqu’aux générations futures, que lui et sa famille s’en tirent à si bon compte! C’est absolument impossible et, crois-moi, lui le sait. Ce n’est pas par hasard qu’il se refuse à quitter le pouvoir, et va jusqu’à prévoir des dispositions constitutionnelles sui-generis (article 96 notamment) au cas où il pourrait être débarqué de son vivant, malgré lui. Sans aller dans le détail, je peux te garantir que juridiquement cet article comme son chiffon de Constitution ne veulent rien dire, puisque lui-même et ses mercenaires de juristes, face aux dispositions constitutionnelles de son précédent texte (cet autre chiffon constitutionnel de 2002) qui lui interdisaient une candidature au-delà de deux mandats, ont commis la bêtise de proclamer plusieurs fois cette lourde bêtise selon laquelle les principes fondamentaux et universels inscrits dans la Constitution ne comptent pas, ne compte que le vote du peuple, parce que bien ancré dans cette maxime stalinienne: « Ceux qui votent ne décident rien. Ce sont ceux qui comptent qui décident tout ». Une façon de te rappeler à quel point cet individu sans scrupules du tout est habité, de façon perpétuelle, par les démons! Il n’a une fois de plus pas hésité à ordonner de tirer à balles réelles, et devant les caméras en octobre 2015, sur de dizaines de nos compatriotes dont un peu plus d’une vingtaine ont encore été tués, et des centaines aujourd’hui infirmes à vie. Je n’ai pas non plus à te rappeler les milliers de crimes dans le Pool, puisque tu le dis dans ton texte. Un détail selon lui et les malfrats qui l’entourent. Et toute sa carrière politique, je ne t’apprends rien, est périodiquement émaillée de ce genre de crimes massifs que je n’ai pas besoin de rappeler ici, puisque de notoriété publique et internationale. On pourra ainsi, et entre autres démarches, le moment venu, leur répliquer ou retourner leur argument que l’on va re-consulter le peuple, avec cette fois-ci des organisations internationales, pour savoir ce qu’il pense autant de cette disposition que de tous ses textes constitutionnels imprégnés du sang de nos braves compatriotes.
Bref, cher Pascal, quand je dis que tu perds trop de temps en te focalisant sur Sassou, c’est une façon de te dire que lui-même a scellé son sort depuis, et je viens de te le démontrer. Il ne faut donc pas inverser les situations en voulant créer des problèmes de conscience aux Congolais. Et, une fois de plus, penses plutôt, focalises-toi plutôt sur ses centaines de milliers de victimes, sur de millions de nos jeunes compatriotes d’aujourd’hui et de demain dont la vie et l’avenir ont été sacrifiés par un barbare et ses compagnons, et là tu seras plus utile. Quel que soit le prix que paiera encore le Congo, et il a déjà beaucoup payé, il survivra quand même, et C’EST UNE CERTITUDE ! Sassou-Nguesso et sa clique n’auront pas le dernier mot et, avant lui, d’autres ailleurs ont eu la même prétention que lui. Tu sais comment tout cela s’est terminé, sans exception aucune.
En plus, essaies tout de même de faire un petit effort pour ne pas chaque fois imbriquer métaphysique, faits et réalité dans tes propos. Tes croyances religieuses ne doivent pas être la toile de fonds de tes analyses. Je te l’ai déjà dit également, aux USA, on prête serment devant la bible sans que l’on substitue celle-ci dans le traitement des affaires et conflits publics et sociaux. Personne ne te soutiendra sérieusement que le droit est parfait mais celui-ci est et reste le seul rempart, le seul cadre de référence d’appréciation des faits dans les sociétés d’aujourd’hui. Or, chaque fois quand tu parles du sort de Sassou et autres bandits qui l’entourent, c’est toujours en parlant de vengeance. Autrement dit, tu empruntes le discours qui est le leur, qui consiste toujours à dissoudre le droit quand ça ne les arrange pas, comme pour dire que le droit ne peut pas s’appliquer à eux. Et quand, comme tu aimes toujours le faire, tu te mets en plus à ressasser tout ce qu’il y a comme discours de caniveaux, notamment les perpétuelles questions ethniques, tu ne te rends pas compte non plus à quel point tu es embobiné dans leur jeu qui consiste à tout voir à partir de ces catégories, comme si tous les Congolais n’avaient que cela à l’esprit. Résultat de tout cela, c’est l’imbroglio total !
Je me bornerai ainsi à conclure sur ce que je t’ai déjà dit par le passé: on ne peut construire, gérer un État ou ses conflits à partir des catégories métaphysiques de « lavement de mains ou des cœurs » comme tu le dis. De toute façon, tu peux le répéter mille fois, tu n’empêcheras pas les familles et les associations, quel que soit le moment, demain ou après demain, de se saisir de ces graves affaires relatives aux trois industries (pillage, crime et anti-valeurs) qui auront constitué l’œuvre de quarante ans de vie politique de ce vil personnage. L’élite aura une obligation fondamentale, qui sera celle d’assurer la pédagogie auprès de nos jeunes compatriotes, à qui on aura des décennies durant inculqué de faux préceptes, pour leur dire et enseigner que le bien collectif ne peut faire l’objet d’une appropriation familiale et abusive, comme l’aura fait Sassou-Nguesso tout au long de sa vie. Que dans cette hypothèse, cela doit se résoudre impérativement par le droit, comme dans tous les États du monde moderne, et non par des prières, des menaces et des chantages, ou autres tristes combinaisons et transactions dont la conséquence ne consistera alors qu’à les perpétuer, comme ne le dément pas notre histoire politique et économique…
Pascal Malanda, vous ne pouvez pas prétendre dénouaner le reptilien et multirecidiviste criminel Sassou Nguesso, en oubliant que Mgr Ernest Kombo qui avait minisé la dangerosité de ce fils de diable et opté comme vous au pardon s’en n’est pas bien tiré. Il a redonné vie à ce monstre qui a fini par faire bombarder Owando en 1997 par les troupes angolaises en considérant cette ville où lui Kombo avait son siège épiscopal comme pas chez lui. ( jeune afrique du 15 octobre 1997). Il a fini par faire envahir le pays par des armées étrangères auxquelles il a même ordonné le massacre des populations congolaises originaires des tous les départements du sud du pays. Donc Mr Pascal Malanda, pour ma part Sassou Nguesso se doit d’être traité comme criminel et il n’ y a pas de négociations à faire avec lui encore moins avec son clan. On ne peut pas négocier avec le diable car une telle aventure peut s’averer comme sa nouvelle victoire sur les congolais épris de bon sens. Il faut déraciner le congo du coronavirussassounguesso.
@ MALANDA,
Monsieur, nous attendons toujours votre réponse suite à l’intervention de Monsieur BANKOUNDA. Expliquez-nous pourquoi vous êtes si obstiné et mettez-vous autan d’énergie à vouloir sauver la peau d’un sanguinaire notoire? Vous pensiez avoir le soutien aveugle de nos frères nés à Potal, comme vous-même je pense, dans ce beau environnement cosmopolite, mais vous voyez qu’ils vous tiennent à distance tellement que vous virer à la radicalisation en nous prônant tout le temps la religion sasouhyiene dont, le gourou est ce fou criminel que vous défendez de toutes vos forces ici. Vraiment pathétique!!!
Sorry! Lire: Vous virez… etc
des terroristes qui veulent la mort du tyran mdr ôter la vie à trois personnes c’est criminel je vois la douleur que Sassou à pris le pouvoir ne finira jamais qui t’a envisagé de le tuer vous voulez un génocide à la Rwandais on va jamais admettre cette idée diabolique que Celui qui a chassé le tribaliste Pascal lisouba du pouvoir soit tuer par des enfoirés comme vous contrairement en 1997 on est plus riche et plus fort cherchons la liberté pacifiquement
@,Belvis
Votre tournée de popote numérique est tout simplement affligeante.
Saisissez vous de la raison et débarrassez vous de la voile qui couvre votre cervelle …
Essaies d’imaginer de vivre dans un Congo où la liberté d’expression et d’entreprendre est garantie .
Je t’invite à regarder ce foisemment de liberté de paroles dont disposent actuellement nos voisins de la RDC ,via leurs médias you tube …
Le tribalisme est le véritable coronavirus du Congo .Soignez vous en .
Relisez le révolution de ,,1789 ,année de l’avènement des lumières ,donc de la sortie de l’enfance ,à l’issue de laquelle vous gagnerez en intelligence .
Un ignorant est un criminel en devenir ,n’en prenez pas la direction .
Merci .
Felix BANKOUNDA MELE dit :
“Il aurait fallu te créer, vraiment, si tu n’existais pas!”
Très cher frangin Felix, j’aurais pu dire bien-aimé Felix, mais par respect pour ton conseil de ne pas mêler la religion à cette réflexion, je m’en abstiendrai. Toutefois, tu sais bien qu’au fond de moi, rien ne m’empêche de le faire et qu’en dehors de l’engagement de ne pas lier ton nom à une expression trop attachée à la religion, rien ne m’empêche non plus de construire ma réponse sur l’aspect spirituel tout autant que tu construis la tienne sur le juridique. Pour ma part, il n’y a pas d’antinomie.
Chaque fois que tu m’interpelles sur ma prétendue fixation sur Sassou, je me rappelle toujours notre unique échange au téléphone, il y a quelques années. Ta voix chaleureuse me recommandait déjà la prudence à l’égard de ce régime criminel qui nous avait poussés à l’exil. Je sais donc que tes interpellations sont basées sur l’expression de la fraternité la plus pure. Je t’en suis infiniment reconnaissant. C’est pourquoi quand tu dis qu’il aurait fallu au besoin me créer, ce qui me réjouit avant toute chose, c’est le désir de création. Celui qui souhaite la création, célèbre l’existence et donc la vie. En cela, nous partageons l’attachement à la vie.
Celui qui m’a créé a aussi créé d’autres compatriotes qui ont porté des masques hideux pour se livrer à la destruction de la vie. Là où nous divergeons, c’est que je regarde avec humilité notre Créateur commun et m’interroge sur le mystère de ses œuvres, tandis que tu as raison de regarder les œuvres de Ses mains et de t’étonner du fait qu’il y en ait qui puissent descendre avec tant de plaisir dans les abysses du crime. Là où j’essaie de percer le mystère de la Création, qui me modèle de la même pâte et m’insuffle la même vie qu’à toi et à certains de nos compatriotes s’adonnant aux crimes, j’envie ton assurance et ton aisance de pouvoir séparer le bon grain de l’ivraie.
Bien qu’adapte de Saint-Jean dont j’admire l’Eglise invisible, ayant lu Saint-Paul qui est avec Saint-Pierre, les fondateurs de l’Eglise visible, il m’est difficile de passer outre cette évidence : Saul le Juif, grand persécuteur de l’église naissante du Christ, connut une fulgurante transfiguration sur le chemin de Damas. Que serait l’Eglise sans les Epitres de Saint-Paul ? Ce n’est pas pour rien qu’Hitler dans sa furie antéchrist s’acharna spécialement sur Saint-Paul au motif que c’est lui qui avait affaibli l’esprit germain. Tu sais bien le culte qu’il instaura à la place en se basant sur les travaux de la Thule-Gesellschaft et de l’Ahnenerbe. Pendant que tu lèves à raison le glaive de la justice pour frapper les criminels congolais, j’implore la miséricorde divine, non pas pour qu’Il les épargne, mais pour qu’Il ouvre leurs yeux sur les milliers des morts qu’ils ont envoyés inutilement sous terre. Je reste convaincu que nous poursuivons le même objectif à partir de deux angles différents: La renaissance d’un Congo débarrassé du crime pour se mettre sur le chemin de la prospérité partagée. Souffre donc que j’emprunte le chemin spirituel pendant que tu marches sur celui de la justice. Il faut de tout pour faire un monde.
‘’Une heure et démie de rires! Ce n’est pas possible de provoquer cet état en moi, très honnêtement!’’
Je me réjouis d’avoir pu susciter ces moments de rires en toi. Je préfère le rire aux larmes, sauf s’il s’agit des larmes de joie. J’imagine que c’est ma naïveté ou mon obstination qui t’ont plongé dans cet état. Ce n’était pas mon intention. Je partage ton rire car j’adore l’autodérision et je sais rire de toute chose, même de ma propre mort.
« À croire que dès le départ, en rédigeant tes successifs textes, avec les mêmes problématiques, tu connais et maîtrises les réactions, avec donc les réponses déjà bien prêtes à leur assener! Bravo pour la répartie, car tu es très doué, avec l’humour qui l’accompagne. »
Oui, mes textes ont sensiblement la même problématique : Quel Congo construirons-nous après Sassou ? Et pour avoir dirigé le Congo pendant plus de 40 ans, Sassou et ses ramifications représentent une clé importante de l’après-Sassou.
Concernant mes réparties, je peux t’assurer d’une chose, je n’ai pas de bloc-notes où je note les réactions des uns et des autres et où il me suffit d’aller puiser pour répondre à une préoccupation d’un compatriote. Soit dit en passant, je me fais le devoir d’essayer de répondre à toute interpellation car j’estime, non pas dans un esprit de contestation, mais plutôt celui de mieux expliciter ma pensée là où il me semble avoir été mal compris. C’est le cas de la religion. Cela te pose un problème ? C’est ton droit le plus absolu, encore une fois, cela ne m’empêche pas de lier mon opinion à un éclairage spirituel. J’accepte que cela puisse déranger et je l’assume. Nous sommes sur un sujet sociétal et en démocratie, toutes les opinions ont droit de chapitre. C’est le peuple souverain qui décide en dernier recours. S’il décide de lyncher Sassou et son clan, je ne pourrais pas l’en empêcher, mais je ne suis pas obligé de participer à un lynchage pour prouver mon amour du Congo. Paraphrasant Jeau Teulé dans son roman éponyme, je dirais : Tuez-le et ‘’mangez-le si vous voulez’’, mais ne m’invitez pas au festin.
« Tout de même, avec les mêmes thèmes perpétuellement ressassés, c’est objectivement plus facile. »
Encore un peu de temps, Sassou disparaîtra de la scène politique. Nous aurons alors le loisir de nous occuper de la reconstruction du pays. Et surtout frangin, ne crois pas que sans Sassou, il n’y a pas de thème qui vaille.
« Car, l’un des grands problèmes dans tes différents papiers c’est que tu vois tout par et à travers Sassou, et donc sa barbarie dans toutes les dimensions! »
A certaines étapes de la vie, on établit des priorités. Et tu as raison, la question centrale tourne autour de Sassou qui a façonné les 50 dernières années au Congo. Je l’ai déjà mentionné, il était déjà présent dans le groupe qui tenta de libérer Ngouabi en 1966. Si le Congo est dans cet état pitoyable, c’est avant tout l’œuvre de Sassou, qui peut oser le nier ? Si Sassou avait été un démocrate, ou un dictateur éclairé, le Congo serait aujourd’hui dans la même classe que Singapour (moins de 675 km2 et des ressources insignifiantes) ou Taiwan. Si le souligner est une fixation sur Sassou, je l’assume.
« Car, tu sembles ne pas te rendre compte à quel point cet individu qui a réussi à vendre son grossier et piteux destin au Congo et aux Congolais dessine ou détermine ta capacité d’analyse et de réflexion qui est, ou plutôt serait pourtant de haut niveau. »
Encore un élément de ma fixation ? Après la CNS, après l’élection libre et démocratique d’un nouveau président, sans les errements de Lissouba, sans l’ambiguité de Kolélas, sans la hargne de Sassou, le Congo serait-il aujourd’hui là où il se trouve ? Nous semblons pourtant oublier que derrière Lissouba, Kolélas et Sassou, ce sont des millions de Congolais qui exprimaient leur haine, leur impatience, leur hypocrisie etc. Pouvons-nous affirmer que les mêmes maux ne seront pas utilisés par d’autres Congolais pour un nouveau tour de malheur ? Je serai le plus heureux si tout se passe dans la paix, la réconciliation, etc. Permets-moi cependant d’exprimer mes réserves. Je prie que notre peuple comprenne pour une fois qu’on ne construit rien de bon sur les assassinats, même pas ceux des criminels.
« Je te l’ai déjà reproché dans le passé, et ‘Anonyme’ te le reproche aussi, tu t’intéresses et t’inquiètes un peu trop du sort de Sassou-Nguesso et des malfaiteurs qui l’entourent. Et ça c’est un problème. »
Je crois avoir expliqué ci-dessus la hiérarchie de mes priorités. Ceux qui me connaissent, savent qu’à partir de 2010, j’ai repris le chemin du Congo. À partir de 2012, je me suis entièrement investi dans différents projets à destination des jeunes sans emploi. Au total, j’ai animé 3 grands projets à mes propres frais ou en partage avec des amis. Tous ont été des échecs pour une multitude de raisons dont la principale est que rien de substantiel ne peut se faire dans le domaine socio-économique sans faire allégeance au pouvoir d’une cupidité incroyable. En plus les destinataires des projets sont d’un niveau d’irresponsabilité inimaginable. L’absence d’éducation de base et de civisme sont un vrai cancer qui va sérieusement entraver la reconstruction du Congo. Le mot anti-valeur est tellement banalisé et galvaudé qu’on en a la sueur froide. Le goût de l’effort et du travail bien fait a totalement disparu. Beaucoup de jeunes sont dans la dépravation et le désir d’enrichissement ultra rapide. Ils sont prêts à tout pour y parvenir. Le drame c’est qu’ils sont victimes du système qui ne leur offre aucune perspective. Je tais tous les malheurs que m’a valu mon engagement politique pour une alternance apaisée. C’est donc en toute conscience que je considère le départ de Sassou comme une clé et la façon dont se fera ce départ déterminera de beaucoup la trajectoire du Congo après Sassou.
Entre 2012 et 2015, je me rendais deux fois par année à Brazza et à l’intérieur du pays. J’ai voyagé dans des conditions épouvantables. J’ai fait des dizaines de kilomètres à pied par jour pour accéder à certains sites. J’ai transporté des charges incroyables pour retrouver la souffrance des miens. J’ai voyagé la nuit de Dolisie à Nkayi dans un wagon-fourgon sans lumière du CFCO, car c’était le seul moyen me permettant de raccourcir mon trajet et rattraper à temps mon avion pour l’Europe. Le vol Pointe-Noire Dolisie s’était fait sans problème. Je croyais qu’il en serait de même pour Dolisie-Brazza, hélas.
C’est donc en homme de terrain que j’exprime ma vision du Congo après-Sassou. Je ne me contente pas de spéculation intellectuelle. C’est avec nos compatriotes restés au pays que nous allons reconstruire le pays. Ce ne sera pas facile. Il y a trop d’armes et trop d’argent disséminé dans le pays qui risque d’être une poudrière si les passions ne sont pas maîtrisées. De nos tours d’observation occidentales, nous sous-estimons que l’homme congolais est en lambeaux, depuis les enfants à la maternelle jusqu’aux retraités sans pension. Ce n’est pas la justice expéditive que je sens parfois se dessiner qui calmera les choses. Le pays est en ruine et a besoin de tout le monde pour sa reconstruction. La justice, que beaucoup de compatriotes confondent avec la vengeance expéditive, arrivera en son temps. Le temps de la justice est un temps long. Si Sassou n’arrive pas à négocier sa sortie, ne pense pas que c’est moi qui le ferai à sa place.
« Nous avons tous, dans notre adolescence, beaucoup lu les BD où il y avait toujours des bandits, des gens sans scrupules comme lui, et nous savons tous comment ils terminent en général. »
Je n’ai pas lu beaucoup de BD dans mon enfance et je n’ai pas regardé de western. J’ai vite été dégoutté par la violence qu’ils véhiculaient. La culture du Far-West, j’en ai eu des bribes dans des romans genre ‘’Les raisins de la colère’’ ou ‘’ Des souris et des hommes’’. Le personnage du cow-boy ne m’a jamais fasciné. Il symbolise à mes yeux, la barbarie que des hommes peuvent exprimer à l’égard de leurs congénères, surtout s’ils sont d’une autre race. Il s’agit bien sûr d’une caricature, car il y a probablement eu beaucoup de ‘’gentils’’ cow-boys, mais le cliché à longue vie.
« Ce serait presque un miracle qu’après avoir décimé de dizaines voire de centaines de milliers de familles, humilié presque tous ceux de sa génération qui se sont placés sur son chemin de ‘rapaçerie’, sacrifié la vie des générations de Congolais jusqu’aux générations futures, que lui et sa famille s’en tirent à si bon compte! »
Le dernier mot reviendra au peuple. Cela ne m’empêche pas d’exprimer mon avis sur la marche de la société. J’ai totalement refait ma vie ailleurs, ce n’est donc pas ma place dans la société congolaise qui me préoccupe. Une partie de mes cendres pourra être versée sans difficulté sur la terre de mes ancêtres. Ce qui m’attriste en revanche est de voir que la terre qui m’a vu naître et qui était promise à un si radieux avenir se retrouve dans les abîmes.
« C’est absolument impossible et, crois-moi, lui le sait. Ce n’est pas par hasard qu’il se refuse à quitter le pouvoir… »
Je ne sais pas d’où tu tires pareille assurance. Oui, l’orgueil et la peur l’ont poussé à affronter le peuple pour s’imposer en 2016. Je suis convaincu qu’il regrette d’avoir foulé aux pieds la constitution. Pour quel résultat ? Parti en 2016, il n’aurait eu ni la guerre du Pool, ni les multiples crises financières, ni le séisme du Corona. Que peut-il encore offrir au Congo en 2021 ? Un entêtement et l’effondrement final dans un pacte diabolique ? Même un seul jour avant sa mort, s’il démissionne comme Massambat-Débat, le visage du Congo sera différent de celui où il serait dans le cas où il serait abattu dans son palais, même par les siens. C’est mon crédo que tu es libre de ne pas partager.
«…va jusqu’à prévoir des dispositions constitutionnelles sui-generis (article 96 notamment) au cas où il pourrait être débarqué de son vivant, malgré lui. »
J’espère que tu comprends le ridicule de la démarche. Celui qui piétine sa propre constitution, peut-il exiger aux autres de ne pas le faire s’il se trouve en position de faiblesse ? Je t’ai déjà évoqué le cas de Kadhafi, Saddam, etc. Les autocrates sont de grands peureux.
« Sans aller dans le détail, je peux te garantir que juridiquement cet article comme son chiffon de Constitution ne veulent rien dire, puisque lui-même et ses mercenaires de juristes, face aux dispositions constitutionnelles de son précédent texte (cet autre chiffon constitutionnel de 2002) qui lui interdisaient une candidature au-delà de deux mandats, ont commis la bêtise de proclamer plusieurs fois cette lourde bêtise « Une façon de te rappeler à quel point cet individu sans scrupules du tout est habité, de façon perpétuelle, par les démons! »
Les démons ? C’est un terme religieux. Tu vois bien que dans le cas de Sassou, on est parfois obligé de faire un détour par l’irrationnel pour essayer de comprendre l’incompréhensible. Pour ma part, celui qui est habité par les démons peut en être libéré, retrouver un brin d’humanité et faire briller le Divin en lui. J’ai déjà parlé de Saul sur le chemin de Damas.
« Je n’ai pas non plus à te rappeler les milliers de crimes dans le Pool, puisque tu le dis dans ton texte. »
Au moins un point sur lequel nous sommes d’accord. Je m’en réjouis.
« Bref, cher Pascal, quand je dis que tu perds trop de temps en te focalisant sur Sassou, c’est une façon de te dire que lui-même a scellé son sort depuis, et je viens de te le démontrer. »
Je perds peut-être mon temps, mais c’est un choix assumé. L’avantage de ma position est que Sassou est au fond d’un trou ; s’il se ressaisit, il épargnera des souffrances aux Congolais et je m’en réjouirai ; s’il s’obstine, je ne partagerai pas sa peine. Je suis gagnant sur les deux tableaux.
« Il ne faut donc pas inverser les situations en voulant créer des problèmes de conscience aux Congolais. »
Cela n’a jamais été mon intention. Quand je dis « Tuez-le, mangez-le si vous voulez » je ne charge la conscience de personne. Si c’est cela qui te dérange, sois rassuré, le cas échéant, je ne ferai pas la guerre à ceux qui tueront et mangeront Sassou, ce que je refuse c’est de cautionner l’abattage du gibier et encore moins de participer au festin. Tu l’as dit toi-même sous une autre forme : Sassou se sent traqué dans une nasse. Comme un animal acculé, c’est la survie qui domine, donc la rationalité disparait. Saddam a été remonté du fond de son puits à Tikrīt puis jugé et condamné ; qu’est devenu l’Irak ? Kadhafi a été attrapé comme un rat dans un égout et exécuté sur-le-champ, qu’est devenue la Libye ? La chute d’Al Bechir ou de Mugabe, deux autres autocrates n’a pas conduit leur pays à l’effondrement. Est-ce dû au hasard ? Apprenons sur les fautes des autres, cela peut nous épargner des souffrances inutiles.
« Et, une fois de plus, penses plutôt, focalises-toi plutôt sur ses centaines de milliers de victimes, sur de millions de nos jeunes compatriotes d’aujourd’hui et de demain dont la vie et l’avenir ont été sacrifiés par un barbare et ses compagnons, et là tu seras plus utile. »
J’ai déjà répondu à cette question en dévoilant pudiquement mes engagements citoyens pendant trois ans. En homme de terrain, je ne me contente pas de déclarations solennelles. J’ai l’énorme avantage d’agir et de toucher du doigt la souffrance de cette jeunesse. J’ai partagé avec toi mes doutes sur cette jeunesse. Sois toutefois rassuré, optimiste indécrottable, j’ai tiré les conséquences de mes échecs et travaille dans d’autres pays sur deux continents pour peaufiner mes stratégies pour la reconstruction qui passera forcément par la reconquête du civisme. Je crois à la perfectibilité humaine.
« En plus, essaies tout de même de faire un petit effort pour ne pas chaque fois imbriquer métaphysique, faits et réalité dans tes propos. Tes croyances religieuses ne doivent pas être la toile de fonds de tes analyses. »
J’y ai déjà répondu au début.
« Or, chaque fois quand tu parles du sort de Sassou et autres bandits qui l’entourent, c’est toujours en parlant de vengeance. »
Homme de terrain, j’ai sillonné le sud du pays, je sais le niveau de colère qui bout dans nos compatriotes qui ont perdu des parents, des biens, des années de vie, etc.
Il y a d’autres voies pour canaliser cette colère légitime. Cela exige de la créativité, de l’humanité et de l’humilité. Le Rwanda et l’Afrique du sud, ont su faire preuve de génie sociétal. Le Rwanda s’est reconstruit, l’Afrique du sud ne s’est pas effondrée. En aurait-il été autrement au pays de Mandela sans la commission vérité et réconciliation ? C’était une première au monde. Pourtant, nous avons tous tremblé en voyant les centaines de milliers d’Afrikaners qui fuyaient la RSA en direction de l’Australie, du Canada, etc. Et si la justice traditionnelle les avait traqués ? Non, Mandela et Desmond Tutu ont montré une autre voie. Si Pieter Botha avait dirigé le Congo, il serait soit coupé en rondelles, soit en prison à vie. Sur le plan moral, Sassou a créé un apartheid plus grave que celui de l’Afrique du Sud car les Afrikaners écrasaient une race supposée inférieure (ce qui est déjà grave), mais le système Sassou s’est acharné sur des Bantus comme lui. Et même s’il y a des thèses qui affirment qu’il serait d’origine béninoise, cela reste incompréhensible sur le plan rationnel, qu’un Noir s’acharne sur un Noir comme au temps de l’esclavage. Mais plus le mal est profond, mieux on en sort par une originalité sociétale et la spiritualité jouera un rôle important dans la sortie de crise et surtout dans la reconstruction du Congo.
Cher Pascal,
On fait le jeu de ‘thèse’ et ‘anti-thèse’, c’est-à-dire en résumé, le jeu de la démocratie ou, tout simplement, l’exercice de l’humanité que te résumes bien dans la phrase suivante:
» Je reste convaincu que nous poursuivons le même objectif à partir de deux angles différents: La renaissance d’un Congo débarrassé du crime pour se mettre sur le chemin de la prospérité partagée. Souffre donc que j’emprunte le chemin spirituel pendant que tu marches sur celui de la justice. Il faut de tout pour faire un monde »
Cela me suffit. J’ai autour de moi, y compris dans ma famille, des croyants et cela se passe sans problèmes.
À l’image de ce que tu as rédigé il y a quelques mois sur « Le Congo de l’après-Sassou », j’ai depuis, moi-même, préparé un texte sur « LES GRANDS ET IMMÉDIATS DÉFIS ET PROFILS DU CONGO DE L’APRÈS SASSOU ». Une façon de dire, et de te répondre indirectement, sur ce que je considère modestement comme étant l’essentiel pour aider, contribuer à discerner le vrai de l’ivraie car notre société pullule de vraies fausses idées politiques, de vraies fausses vérités politiques dues au règne prolongé de la dictature. J’attends le moment propice pour le diffuser auprès des compatriotes. C’est important car rien n’est plus maladroit, plus illusoire que de vouloir construire une stratégie sur du faux puisque, sauf miracle ou authentique hasard, le résultat ne peut être que l’impasse. Croyant ou pas croyant, la règle des méthodes des sciences sociales, fondamentale, selon laquelle les faits ne devraient pas être tronqués par les analystes reste bien d’or, même si, là également, beaucoup de nos compatriotes autoproclamés de l’élite se sont bien permis quelques libertés et ponctions. On pourra alors, ou plutôt nos compatriotes pourraient par la suite lire et voir ce qu’il y a d’essentiel. Par exemple, il est établi auprès de nos compatriotes et analystes, y compris ici, que le cancer de notre pays c’est le tribalisme lié aux ethnies. Pour ma part j’ai toujours considéré que c’est le pillage industrialisé du pays et donc le mode d’organisation du pouvoir tissé pour cela. Or je ne vois aucun rapport entre le pillage agressif du pays et le tribalisme, sinon qu’un discours et une stratégie savamment construits pour embobiner et détourner nos pauvres compatriotes de la réalité. Les blancs américains distribuaient de « l’eau de feu » aux indiens, autochtones du territoire, pour les fragiliser, les embrouiller et les dépouiller detout, les leaders congolais et Sassou-Nguesso particulièrement distribuent et ont aiguisé la question tribale pour dépouiller cyniquement leurs compatriotes! Et, alors que cette question reste très périphérique sur les vrais enjeux, nos compatriotes ont fini par tomber dans ce piège et croire que le tribalisme est le premier cancer du pays, parce que Sassou Nguesso a réussi à leur vendre l’idée, distributions à l’appui, qu’il est l’homme du nord au service des nordistes prioritairement, alors que son patrimoine et celui de ses proches, leurs comptes bancaires flambent incroyablement à l’étranger, dans plusieurs pays.
Tu comprends ainsi pourquoi je dis, ne cesse de dire qu’il faut savoir tenir auprès de nos compatriotes des problèmes essentiels et prioritaires et non des sujets périphériques stratégiquement sélectionnés par le despote et ses barbares, que j’appelle sujets de caniveaux, pour que ce soit la guerre permanente dans le pays. Si Sassou Nguesso avait été tout simplement président de sa région, il aurait été viré, et par tous les moyens en moins d’une année, par les originaires de sa région pour incompétence, inaptitude et indignité à l’exercice du pouvoir. Mais en raison du discours tribaliste et des stratégies qui y sont liées, le voilà qui flambe depuis presque quarante ans à la tête de notre pays! Cela suffit à te démontrer comment les idées reçues, les manipulations, le cynisme a ruiné notre pays.
Bonne soirée Pascal…