Claude BAKAMA, avocat à la Cour
L’OMS n’avait malheureusement pas donné le bon signal, au sujet de la propagation du Covid-19, lorsqu’elle a déclaré que ce virus ne présentait pas de risque mondial, avant de décider de réunir des experts appelés à trancher si le virus constituait une urgence sanitaire internationale ou non. L’institution spécialisée a tellement été distante que la Chine a du s’employer seule pour tenter d’endiguer la propagation, pendant que l’Europe, de son côté, annonçait aussi qu’il n’y avait pas de raison de s’inquiéter outre mesure vu l’éloignement de l’épicentre de ce qui était désigné dans certaines bouches et sous la plupart de plumes comme Ouest-France, L’Express ou Le Parisien[1], comme un « virus chinois ».
Dans cette phase, l’Europe a pris la question à la légère comme si le virus s’arrêterait à la frontière chinoise dans le contexte de mondialisation où la circulation des biens et des personnes d’un continent à l’autre se fait pourtant très rapidement. Quand l’Italie a été touchée par le virus, la France n’a pas montré d’inquiétude particulière, ni la solidarité que l’on aurait pu imaginer pour un partenaire européen. Bien au contraire, le réflexe chez certains politiciens ou journalistes a été de poser le problème de la fermeture des frontières, prenant ainsi un peu de retard dans l’anticipation nécessaire.
Aujourd’hui, plus personne ne pourra parler de « virus chinois », parce qu’il est devenu planétaire. L’Afrique qui a longtemps été épargnée a connu ses premiers cas avec l’Egypte qui fait figure de plus gros foyer de l’épidémie, avant d’autres pays du sud du Sahara dont le Congo-Brazzaville aujourd’hui. Le nombre total de cas en Afrique reste faible. On fait état de 34 pays africains qui s’approchent de 700 cas détectés, mais les spécialistes craignent raisonnablement une propagation plus importante à brefs délais, à cause de la faiblesse des équipements et infrastructures sanitaires, mais aussi de l’absence de campagnes d’information et de mesures de contrôle adéquates dans la plupart des pays.
Certes, on a pu voir des présidents africains s’adresser à leurs concitoyens, avec le geste tout à fait symbolique de se laver les mains devant les caméras, mais on ne peut s’empêcher de souligner que si un discours à la nation peut avoir son sens dans ce contexte, cela ne peut être considéré que comme le point de départ d’une vraie prise de conscience et le préalable d’une politique coordonnée destinée à contenir, voire neutraliser la propagation du virus.
C’est ici que la question des moyens et mesures concrètes se pose, à la fois en terme de prévention et de prise en charge des cas déclarés.
A-t-on aménagé des lieux d’isolement des cas détectés ?
A-t-on prévu suffisamment de lits en réanimation ?
Quelles équipes médicales sont mobilisées pour anticiper la vague de contamination désormais inéluctable ?
Y a-t-il des médecins réanimateurs disponibles dans le pays en situation d’alerte ou réquisitionnés pour intervenir dans le cadre d’un plan d’intervention d’urgence ?
A-t-on un niveau d’équipements suffisant en désinfectants, masques et appareils d’assistance respiratoire ? Quelle est l quantité disponible de suite et celle à livrer à brefs délais ?
Autant de questions doivent trouver des réponses rapides, mais surtout une action respectant les règles de l’art. Or ce qui a été observé dans le traitement de la situation n’est pas tout à fait rassurant lorsqu’en raison de leur statut social certaines stars et hommes politiques sont exemptés de tout contrôle ou échappe au confinement, comme si le virus devait en tenir compte. C’est le moment de déployer les moyens comme jamais. Ceci est dit avec la gravité qui s’impose parce que nous estimons qu’un pays qui se donne les moyens d’acquérir des armes lourdes peut déployer les mêmes moyens pour l’acquisition d’installations sanitaires de haut niveau, à la fois pour freiner l’épidémie et traiter les patients.
La négligence parfois observée dans la gestion de la santé publique pouvait encore épargner nos dirigeants dès lors qu’ils avaient le réflexe décrié et surtout les moyens de se rendre à l’étranger pour suivre les soins adéquats, pendant que les citoyens restaient dans des bâtiments parfois vétustes qui font office d’hôpitaux sans l’équipement standard des hôpitaux aux normes internationales. Aujourd’hui le cas est inédit, parce qu’on se trouve dans une situation où le statut social ne permet plus à certains de quitter le pays pour bénéficier des équipements des hôpitaux étrangers.
Dans la mesure où les frontières sont fermées dans de nombreux pays et les aéroports on suspendu leurs activités, cette crise sanitaire est, de facto, l’occasion pour les dirigeants africains de tirer humblement les leçons sur la légèreté avec laquelle ils ont géré les structures de santé publique, mais surtout casser les tirelires et d’investir sans délai dans des équipements adaptés à la situation. Un éventuel discours sur le manque de moyens ne sera pas compréhensible pour des pays qui arrivent à investir dans des équipements militaires qui servent plutôt à intimider les opposants qu’à assurer la défense du territoire national. L’urgence absolue ne laisse plus de place aux théoriciens ésotériques, ni aux propagandiste qui seraient tentés de faire de la simple communication, mais aux hommes de terrain et aux spécialistes auxquels des moyens conséquents doivent être alloués ici et maintenant !
L’OMS qui a désormais pris la mesure de la catastrophe à l’échelle mondiale, exhorte les Africains à s’investir sans réserve dans la lutte contre ce fléau. Parce que gouverner c’est prévoir, nos dirigeants ont l’obligation de s’engager corps et âme dans cette bataille.
Après l’urgence des actions à mener, viendra certainement le temps des comptes à rendre sur les responsabilités de cette crise.
Diffusé le 20 mars 2020, par www.congo-liberty.org
[1] www.ouest-france.fr/sante/ce-qu-il-faut-savoir-sur-le-nouveau-virus-chinois-6689319
Je partage à 100 % l’avis de mon confrère;
Il faut lancer d’urgence des campagnes de sensibilisations quant aux gestes adéquats et
s’interroger sur des mesures de restrictions de mouvements de la population.
Il est évident que l’Afrique n’est pas équipée médicalement comme l’Europe alors que la situation y est malgré tout catastrophique.
Il est tout aussi évident que les populations pauvres et mal logées vont être frappées massivement.
Je suis très pessimiste et je l’espère à tort.
L’Afrique ne pourra jamais réagir ,car accusée de nanisme scientifique, attendra toujours le blanc et le jaune (chinois ).
Combien de fois ai -je martelé sur ce site que l’intelligence est divine et se devait d’être vénérée .L’insulter ,c’est nous précipiter vers notre finitude congolaise.
On ne crache pas sur des sciences ,connaissance des causes .
Ainsi ,du respect pour nos compatriotes qui en sont nantis de façon loyale .
Confiner ,c’est bon ,mais trouver c’est mieux .
C’est le moment de l’apologie de l’intelligence au congo de Sassou….Le risque de disparition du congo est réel, du fait du néant intellectuel orchestré par le pouvoir en place..
Le cames, la preuve s’il en est ,n’est pas une référence intellectuelle internationalement reconnue…..
Il délivre des agrégations sans la moindre rigueur scientifico- intellectuelle au détriment de la santé des africains..
Voilà une fois de plus ,une infantilisation du cerveau africain..
Qu’en aurait pensé Popper avec son « falsificationnisme ».
Sassou ne peut y faire face du fait de son faible niveau d’éducation…
Croire ,c’est comprendre » en paraphrasant St Augustin. Mais, est-ce que Sassou croit pour comprendre..
Soit « comprendre pour croire » Sassou comprend -il quelque chose aux exigences des difficultés liées aux lois de la nature ( dérèglements climatiques, biologiques, économiques etc..)
Il est des choses ,dont la compréhension ,est réservée à des érudits..
Vous aurez compris, au travers de ce nihilisme présidentiel, que la fonction présidentielle est une immonde supercherie dont l’ontologie est coloniale..
Essayons de nous en sortir pour retrouver la puissance de la raison, seul indice capable d’amener la lumière sur notre ignorance ancestrale..
Antoine Djaffa, SassouNguesso a besoin de feticheurs et autres voyants pour l’aider a contrecarrer le coronavirus. Arrete avec tes connerie ici et va chez sassou nguesso qui a besoin de vos services.
Il y a bien des citoyens qui se posent la question légitime dans les réseaux sociaux pour savoir où se cache l’autoproclamé président de la République Populaire du Congo, le dictatovirus Sassou Nguesso? serait -il déjà coronavirusé et se cacherait dans une termitière à Oyo pour sa quarantaine? Aurait-il rencontré Marien Ngouabi ou Emile Biayenda ou encore Massamba Debat en ce mois de mars qui lui rappelle ces crimes? Aurait-il revu toutes ces personnes qu’il a fait systématiquement exécuter pour accéder au pouvoir? En tout cas, depuis que le monde est secoué par le coronavirus et que les leaders mondiaux sont entrain de prendre les décisions pour protéger leurs citoyens contre le Covid 19, le silence de címetière que l’on observeaujourd’hui laisse penser que sassounguessovirus, connu pour son arrogance, subit les effets mortifères du coronavirus. Ce vieux de plus de 75 ans est parmi les cibles de ce virus qui accable les peuples libres.