Exemplarité du contexte socio-politique des négociations CONGO-FMI, sous le règne du Président Pascal Lissouba (1992-1997)

Par Wilfrid SATHOUD

A l’origine créée suite aux recommandations issues de la conférence monétaire et financière internationale de Bretton Woods tenue en juillet 1944 dans le but de favoriser la reconstruction de l’Europe et la relance économique des pays touchés par la 2e guerre-mondiale, le Fonds Monétaire International (FMI) qui compte de nos jours 189 Etats membres, dont notre pays la République du Congo, fait partie des institutions du système des Nations Unies basées à Washington et fonctionnant  en binôme avec la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) également appelée Banque Mondiale, dans le cadre de la régulation du système monétaire international, en veillant à la stabilité et la liberté des échanges par l’octroi des prêts assortis de conditionnalités aux pays en difficultés d’assainir ou de relever leur économie.

Actuellement considéré, à tort ou à raison, comme la panacée ou la dernière voie de recours pour permettre de juguler les effets pervers de la conjoncture économique difficile du moment qui frappe de plein fouet les économies de plusieurs pays d’Afrique, sans toutefois épargné le Congo-Brazzaville avec lequel le FMI avait déjà eu, par le passé, à expérimenter depuis les années 80/90 plusieurs programmes dit de stabilisation et de relance économique soldés par des résultats mitigés, nous revenons à la suite par devoir de mémoire pour la postérité, avec le recul du temps propice à une analyse sereine et lucide de la situation sur l’exemplarité du contexte socio-politique des négociations entre le Congo et le FMI, sous le règne du Président Pascal Lissouba (1992-1997), à travers une relecture de différentes articles et coupures de presses de l’époque consacrés à ce sujet crucial, en commençant par le dossier suivant publié dans les colonnes de l’hebdomadaire Jeune Afrique N°1820 du 23 au 29 novembre 1995, sous la plume alerte de Géraldine Faes :

 

Lissouba, le FMI et la France

Congo. Paris à promis une aide substantielle à condition que le pays signe un accord avec le FMI. Lequel se montre très exigent.

La dernière ligne droite

Sans surprise, Pascal Lissouba n’a obtenu lors de sa visite de travail à Paris, mi-novembre 1995, que promesses et encouragements.

D’argent, point, pour le moment en tout cas. Assujetti, comme tous ses pairs de la zone franc, au respect de la doctrine d’Abidjan, le chef de l’Etat congolais s’est vu rappeler par tous ses interlocuteurs parisiens – ils furent nombreux, de Jacques Chirac à Jacques Godfrain, en passant par le ministre des Finances, Jean Arthuis, et le patron de la Caisse française de développement, Antoine Pouillieute – qu’il lui fallait signer un accord avec le FMI avant de se voir octroyer une nouvelle aide. De même qu’il ne pouvait être question d’un nouveau rééchelonnement de la dette publique au Club de Paris sans l’aval de l’institution financière. Obligé de gager son pétrole pour colmater les plus graves brèches d’un budget déficitaire de 135 milliards de FCFA, incapable de payer ses 69 000 fonctionnaires trainant 2 700 milliards de FCFA de dette extérieure, l’Etat congolais est menacé d’asphyxie. Ses bailleurs de fonds, au premier rang desquels la France, le savent. Pour autant, ils ont choisi de rester inflexibles : « C’est le seul moyen, explique un représentant de la Banque mondiale, d’obliger le gouvernement à un minimum de rigueur. »

Le Congo s’enorgueillit pourtant, depuis le début de l’année 1996, de résultats économiques en nette amélioration. Les recettes non pétrolières progressent régulièrement, les droits de douanes ayant par exemple augmenté de  68% par rapport à la même période de 1994. La réduction de la masse salariale, autre exigence du FMI, est en bonne voie : plusieurs baisses successives des traitements des fonctionnaires devraient aboutir à une compression de 25% des dépenses de ce secteur. Lorsque l’on sait que les arriérés de salaires de la fonction publique oscillent entre douze et treize mois, que 11 000 fonctionnaires ont déjà été remerciés, on comprend qu’il a fallu au gouvernement un certain courage pour imposer de nouvelles coupes claires (couplées à une diminution du temps de travail de 40 heures à 35 heures par semaine). Enfin, Brazzaville a fait de sérieux efforts pour le remboursement de sa dette, l’une des plus élevées du monde (rapportée au nombre d’habitants) : en 1994, le pays a versé 104 milliards de FCFA pour le service de sa dette, alors qu’il ne recevait que 96 milliards de FCFA d’aide extérieure. Autrement dit, le Congo a remboursé l’an passé 8 milliards de plus qu’il n’a reçu. On est loin, très loin, de la gabegie du début des années quatre-vingt-dix.

Voilà pourtant près de six mois que le régime du professeur Lissouba négocie vainement la signature d’une facilité d’ajustement structurel renforcé (FASR, crédit à taux très concessionnel théoriquement réservé aux pays les moins avancés). Une mission du Fonds et de la Banque mondiale, attendue à Brazzaville, attendue à Brazzaville début novembre, a finalement reporté son séjour sine die. Et au FMI, on confirme « que rien ne sera signé avant 1996 ».

D’ici là, le Congo devra avoir rempli quatre conditions : rééchelonner sa dette gagée avec le pétrolier américain Oxy, renégocier celle qu’il a contractée avec l’entreprise de travaux publics Tabet (propriété d’un homme d’affaire libanais), obtenir de ses partenaires bilatéraux un engagement à combler le déficit budgétaire de 1995 – et avoir fait avancer le programme de privatisations.

Actuellement, le remboursement de la dette gagée sur les redevances pétrolières auprès des deux groupes privés absorbe la totalité des recettes pétrolières et les deux tiers des recettes totales de l’Etat congolais ! Le FMI ne tient pas à ce que les sommes qui seraient  débloquées dans le cadre d’un programme d’ajustement soient consacrées au paiement de cette dette privée (l’institution financière ne voit en revanche aucun inconvénient à ce que les mêmes sommes soient utilisées pour rembourser la Banque mondiale…). Quant à la France, elle a tenu à Pascal Lissouba un discours tout à fait similaire : en substance, Paris a appliqué au chef de l’Etat qu’un concours budgétaire de 70 milliards de FCFA – la moitié du gap pour 1995 – pourrait être débloqué…si les dettes gagées avec Oxy et Tabet étaient renégociées, et si un accord était signé avec le Fonds.

En admettant que le pétrolier américain et l’homme d’affaires libanais se montrent compréhensifs, il restera donc aux autorités congolaises à donner un sérieux coup de fouet au processus de privatisation. Une loi a été promulguée en aout 1994, qui désigne comme prioritaires l’ATC (transports), la SNDE (eau), la SNE (électricité), l’ONPT (télécoms), Hydro-Congo (recherche pétrolière) et la CORAF (raffinage). Depuis, les choses trainent : un comité de privatisation s’est réuni pour la première fois en novembre 1994. Mais les études préalables, financées par la Banque mondiale et la France, ne sont pas encore terminées. Pour être « vendables », nombre d’entreprises publiques auront de toute façon besoin d’étre assainies. Or, pour assainir, il faut un minimum de trésorerie. Et le Congo, en l’absence de financements extérieurs, n’a pas un sou vaillant. Dans d’autres pays, le FMI, conscient de ce phénomène du « serpent qui mord la queue », a su se montrer conciliant. Mais, avec le Congo, la mansuétude ne semble pas à l’ordre du jour. La multiplication des solutions à court terme et des montages financiers hasardeux, comme la récente « affaire Qwinzi » (voir interview ci-dessous), ne sont pas étrangers à cette intransigeance.

Repères….

2 février 1994 : signature d’une lettre d’intention avec le FMI

27 mai 1994 : signature d’un accord avec le FMI

Juin 1994 : rééchelonnement en club de Paris portant sur 550 milliards de FCFA.

Aout 1994 : suspension du programme du FMI et donc de tous les décaissements extérieurs

27 mai 1995 : l’accord de confirmation arrive à échéance. Le Congo doit renégocier un programme avec le FMI.

Depuis juin 1995 : négociation d’une facilité d’ajustement structurel renforcée.

Novembre 1995 : ajournement d’une mission FMI/Banque mondiale.

 

« Nous ne dilapidons pas l’argent du pétrole ! »

Nguila Moungounga-Nkombo, ministre des Finances du Congo, détaille les efforts entrepris par son pays pour répondre aux attentes des bailleurs de fonds. Et dit ce qu’il pense de « l’affaire Qwinzy »…

JEUNE AFRIQUE : Après plusieurs années d’isolement, le Congo renoue, en mai 1994, avec les bailleurs de fonds. Six mois plus tard, c’est de nouveau la rupture…

NGUILA MOUNGOUNGA – NKOMBO : Nous avons signé un accord de confirmation  avec le FMI en mai 1994. Dès le mois d’octobre 1994, une mission du fonds du Fonds a estimé que les efforts accomplis restaient en deçà de ses attentes. Mais il n’y a pas eu rupture pour autant. Je me suis, moi-même, rendu à Washington au mois de juillet à l’invitation de la Banque mondiale, qui organisait un séminaire sur les privatisations au Congo. J’en ai profité pour rencontrer les gens du Fonds et nous sommes convenus de nous retrouver en novembre. Je vous rappelle aussi qu’Alassane Ouattara, le directeur général adjoint du FMI, a, lors de sa dernière visite (juillet), dit beaucoup de bien de l’économie congolaise.

Malgré tout, les décaissements ont été suspendus…

Effectivement, cette année, il n’y a eu aucun concours extérieur : nous n’avions pas été en mesure de régler le problème des arriérés de salaires et de dette. Et nous n’avons pas pu augmenter de manière significative les recettes fiscales et douanières ni réduire la masse salariale. Des conditionnalités auxquelles le FMI tient beaucoup.

Le futur accord étant soumis aux mêmes conditionnalités, qu’avez –vous fait pour rectifier le tir ?

Pour réduire la masse salariale, nous avons d’abord procédé au nettoyage du fichier de la fonction publique ainsi qu’à une réduction de la durée légale de travail de 40 à 35 heures.

Pour ce qui est des recettes, nous nous heurtons toujours au problème de la dette gagée sur du pétrole. Et comme on ne peut augmenter outre mesure les impôts et les droits de douane, nous sommes obligés de la restructurer. Nous avons déjà signé un accord avec Elf et les négociations sont bien avancées avec Oxy et Agip. Nous avons par ailleurs changé la législation pétrolière en introduisant des contrats de partage de production.

Aujourd’hui nos recettes pétrolières avoisinent les 62 milliards. L’année prochaine, avec l’entrée en vigueur de ces contrats, nous espérons atteindre 140 milliards de FCFA. Nous ferons beaucoup mieux lorsque le gisement de Nkossa sera mis en exploitation.

Le FMI exige nous seulement que vous réduisez le nombre de fonctionnaires mais aussi que vous régliez les arriérés de salaire…

Nous sommes toujours en négociation avec les syndicats. Mais une chose est sûre : 12 500 postes de fonctionnaires dont 2 500 militaires seront supprimés. Quant aux arriérés, en l’absence de concours extérieurs, nous ne sommes vraiment pas en mesure d’assurer la paie des agents de l’Etat. Depuis 1993, nous avons accumulé treize mois d’arriérés dont deux de 1995.

Vous accusez l’ancien régime d’avoir dilapidé le pétrole, ne croyez –vous pas que l’accord que vous avez signé en 1993 avec Qwinzy (un groupe de Hong Kong), pour vendre des obligations garanties par du pétrole, est une autre manière de gager la seule richesse du pays ?

Tous les Etats du monde recourent à l’émission d’obligations ou de bons du Trésor pour lever des capitaux. Le Congo ne disposant pas de marché financier, j’ai donc décidé, sur proposition des dirigeants de la société Qwinzy, de procéder dès janvier 1994 à une émission d’obligation garanties par du pétrole, dénomées Energy Receivable Bonds 2003. Un accord portant sur un emprunt obligataire de 600 millions de dollars, a donc été signé le 11 décembre 1993. Un mois plus tard, nous avons soumis à l’examen du FMI notre Programme d’action et de relance économique et sociale (PARESO). Le Fonds nous a alors conseillé de surseoir à l’émission obligataire. Nous avons arrêté net.

Aujourd’hui Qwinzy vous accuse d’avoir résilié unilatéralement l’accord et réclame 1 millions de dollars. Il va même jusqu’à demander la saisie des biens de l’Etat congolais à l’étranger….

Qwinzy avance qu’il a engagé des frais et il demande qu’on le rembourse.

Nous aussi, on a engagé des frais ! Sur l’insistance de ses avocats, nous avons commis Mireille Lissouba (fille et conseiller du président) pour voir de plus près. Nous lui avons précisé  qu’elle avait la possibilité de signer si elle était obligée de le faire. Le 6 février 1994, elle signe l’accord de résiliation nous condamnant à verser 1 million de dollars à Qwinzy, en pensant que son acte était sans conséquences. Les avocats de Qwinzy en ont profité pour intenter une procédure en référé et demandent la fermeture des comptes bancaires du Congo à la BNP et au Crédit Commercial de France (CCF) pour nous obliger à payer. Trop, c’est trop. Nous avons fait remarquer, d’abord, que Me Abdelhay Sefrioui, chargé d’ « arbitrer » le dossier, fait partie des avocats de Qwinzy. On ne peut pas étre juge et partie. Ensuite, demander la levée d’immunité d’Etat, pour pouvoir saisir tous les biens du Congo à l’étranger, n’est pas très adroit. Nous avons donc fait appel. (Propos recueillis par Assou Massou).

En nous référant maintenant à la presse locale de l’époque, dans la rubrique économique du quotidien « Le Temps » N°000 du mercredi 13 septembre 1995, il ressort en page trois, dans l’introduction d’un article portant sur l’ajustement structurel, ce qui suit : « …Puis en juin 1995, le gouvernement opère des abattements  sur les salaires, les primes et les indemnités des agents civils et militaires de l’Etat : l’enveloppe salariale qui représente 54% des dépenses publiques en 1994 est ramenée de 130 milliards à 104 milliards ! Comme pour conforter les pouvoirs publics congolais dans leur nouvel effort d’assainissement financier, le Directeur Général Adjoint du FMI, l’Ivoirien Alassane Ouattara à séjourné à Brazzaville les 18 et 19 juillet 1995. Le poids excessifs de la dette du Congo constitue un frein à la relance de l’investissement privé dans notre pays, lançait-il aux journalistes au cours d’une conférence de presse. ».

Comment agit donc la dette publique congolaise sur les salaires et les autres charges de l’Etats ?, suivons à ce sujet une analyse didactique signée Bernard Banga, dans les colonnes du même journal « Le Temps » N°000 du mercredi 13 septembre 1995 :

Cette question, beaucoup se la posent et voudraient savoir quelles sont les conséquences de la dette sur le paiement des salaires  et les autres dépenses assurées par le trésor public. Le Temps qui veut informer ses lecteurs a décidé de répondre à cette interrogation par des exemples chiffrés.

Prenons comme exemple le mois de janvier 1995. Le Trésor Public a reçu au titre des recettes fiscales et douanières 7,0 milliards de FCFA, au titre des recettes pétrolières 6,8 milliards, et de dons 507 millions, soit des recettes totales évaluées à 14,3 milliards de FCFA.

Avec ces ressources, le Trésor Public doit couvrir une série de dépenses. Ces dépenses peuvent être réparties en deux catégories : les dépenses automatiques qui sont prélevées à la source et celles non automatiques laissées à l’arbitrage du Trésor Public. Une grande partie de la dette fait partie des dépenses automatiques. Ainsi, au cours du même mois, la dette gagée s’est élevée à 4,4 milliards de FCFA, la dette vis-à-vis de la BEAC est de 314 millions de FCFA. En plus de ces ressources prélevées à la source, d’autres dettes doivent être honorées sinon cela occasionnerait la rupture des accords avec le FMI et la Banque Mondiale. Les échéances des institutions financières internationales ont atteint 156 millions, le montant total des ressources destinées à assurer le service de la dette incontournable est de 4,9 milliards de FCFA.

Une fois ce montant déduit des recettes totales, il reste au Trésor Public 9,8 milliards pour assurer les autres dépenses, c’est-à-dire, le paiement des salaires (soit 10,2 milliards), les transferts (CHU, OCER, Université, Collectivités locales,…soit 4,8 milliards), les charges communes (missions du gouvernement, armée et police, fonctionnement des administrations,…soit 0,8 milliards), l’investissement en routes, écoles, dispensaires (soit 1,6 milliards). Ces dépenses totales (en dehors de la dette) s’élèvent théoriquement à 17,4 milliards de FCFA.

De ce qui précède, on peut aisément déduire que 8,0 milliards de charges ne seront pas couvertes, pendant le mois concerné, par le Trésor Public. Ces dépenses  seront reportées aux mois suivants et viendront grossir les arriérés de paiement de l’Etat. On peut imaginer la gymnastique que devra opérer le Trésor Public pour honorer les différentes charges. Il sera contraint de répartir le peu de ressources disponibles et ne pourra satisfaire qu’une partie des salariés et des autres créanciers de l’Etat. Ainsi, au mois de janvier, le Trésor n’a pu payer que 2,4 milliards de salaires, verser aux organismes autonomes 738 millions, apurer des arriérés de paiements de 3,2 milliards, assurer 316 millions pour les charges communes, 430 millions pour l’investissement, etc…

Le lourd fardeau de la dette nous contraint donc à ne pas honorer tous les engagements, à accumuler des arriérés, à user d’extrême patience et à répartir douloureusement la pénurie en attendant la relance économique.

De son côté, le bimensuel d’information et d’analyse « Galaxie » N°06 du 05 juin 1996 renchérissait alors sous un titre interrogateur :

Congo-FMI-Banque Mondiale, le bout du tunnel ?

Après plusieurs années de rupture, le Congo vient enfin de renouer avec les institutions de Bretton Woods. Que peut-on attendre ?   

CONGO-FMI. Enfin, un accord avec le Fonds Monétaire Internationale !

Le Congo et le Fonds Monétaire International (FMI) sont parvenus à un accord triennal qui sera soumis à la direction générale du Fonds et puis à l’approbation de son conseil d’administration. Avec cet accord le Congo bénéficiera des tirages du FMI de l’ordre de 70 millions de DTS sur une période de trois ans a annoncé M. Madji Michael, chef de la mission du FMI au Congo le 12 mars dernier.

Le premier tirage est prévu en juin 1996 et le second en décembre de la même année.

L’approbation de cet accord par le conseil d’administration du Fonds va permettre au Congo d’avoir accès à des financements de la part des bailleurs de Fonds qui soutiendront ce programme dans le cadre des facilités d’Ajustement structurel renforcé. Le Congo est éligible au FASR depuis septembre 1995 lors du séjour à Brazzaville du Directeur Général adjoint du FMI, M. Alassane Ouattara (actuel Président de la Côte-d’Ivoire, dont le pays a récemment bénéficié des largesses financières du Congo, dans la période d’embellie financière, au même titre que la Guinée-Conakry et la Centrafrique, etc…).

L’accord entre le Fonds et le Congo est intervenu après plusieurs revues effectuées par les différentes missions du FMI.

La dernière revue a permis de constater que le Congo a fait beaucoup d’efforts dans la restructuration de son économie. Au cours d’une conférence de presse tenue le 12 mars dernier à Brazzaville à l’issue de sa mission au Congo, M. Adji Michael a reconnu que beaucoup de progrès ont été accomplis par le gouvernement congolais dans plusieurs domaines. Il s’agit notamment du recouvrement de recettes fiscales hors pétroles qui sont passées de 12,5% en 1994 à 17% en 1995, la signature des contrats de partage de production dans le domaine pétrolier faisant accroitre les recettes du Congo, la mise en œuvre de réformes fiscales douanières en UDEAC.

  1. Adji Michael qui s’est réjoui des progrès par les autorités congolaises dans la mise en œuvre du programme de redressement économique du Congo. Il s’est appesanti particulièrement sur une série de mesures macro-économiques et structurelles exécutés afin de renforcer l’efficacité du secteur public, réduire le cout des prestations de services, augmenter les investissements et encourager le secteur privé.

« Ce programme qui est suffisamment ambitieux et réaliste à la fois » vise à réduire l’inflation, renforcer la croissance du PIB qui est actuellement de 0,9%, parvenir à la réduction du déficit extérieur et établir les conditions de relance de la production agricole pour diversifier la production et les exportations.

L’expert du FMI a insisté sur le fait que les réformes économiques constituent un défi permanent.

Nous sommes là en tant que conseiller technique du gouvernement pour l’aider à régler les problèmes économiques du Congo. Pour cela, il fallait préparer le terrain, la capacité technique des Congolais pour éviter des dérapages après tant d’efforts.

Il est à noter que le Congo court depuis plus de 15 ans derrière un accord avec le FMI.

Tous les programmes d’ajustement structurels élaborés avec le concours du FMI n’ont pu aboutir par manque de rigueur des gouvernements de l’époque qui avaient souvent cédé aux pressions syndicales.

Toutefois, beaucoup reste encore à affaire, au regard de la conjoncture économique difficile actuelle du moment.

Par Wilfrid SATHOUD                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

Bibliographie :

  • Hebdomadaire International indépendant « Jeune Afrique » N°1820 du 23 au 29 novembre 1995 ;
  • Quotidien « Le temps » N°000 du mercredi 13 septembre 1995 ;
  • Bimensuel d’information et d’analyse « Galaxie » N°06 du 5 juin 1996
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17 réponses à Exemplarité du contexte socio-politique des négociations CONGO-FMI, sous le règne du Président Pascal Lissouba (1992-1997)

  1. Anonyme dit :

    Devoir de memoire

  2. Anonyme dit :

    Un bon exercice de memoire.
    Il sied de signaler que lissouba a géré le congo dans une conjoncture de baisse chronique du prix du baril de petrole qui avait atteint â
    l epoque les profondeurs â 8 dollars le baril et avec un surebdettement étouffant légué par ses predesmcesseurs à tel point que le congo occupait le rang de pays le plus endetté par tete d habitant à leur dèpart du pouvoir intervenu đemocratiquement.
    Les acquis de lissouba en matiere de redressement de l economie et
    d ‘assainissement financier sont indeniables. La reduction de la tete â 20 % du pib , les renegotions de la part du congo avec les contrats de partage de production â 33% qui a permis l ‘enrichissement du pouvoir actuel arrivè au bon moment grace au boom petrolier avec la complicité de elf et des hommes politiques. français
    . Le pouvoir de sassou 2 a replongé le congo dans les profondeurs de la misere avec une dette lourde évaluée a plus de 12o% du pib. Ce pouvoir s est vanté en 2010 de pouvoir encaissé en une seule annèe plus d argent que le president lissouba en 5 ans en oubliant que cette richesse n etait pas crée par les congolais mais par des societés etrangeres qui nous reversées de l argent de rente sans effort des congolais.
    A ce jour, nous nous demandons ou sont passés
    L argent des fonds souverains, des fonds au titre de l ancrage budgetaire et des fonds pour les generations a venir puisque tous les travaux ont été realises par les emprunts aupres de la chine dans le cadre du partenariat strategique?
    Ayant plongè le pays dans une peemiere crise de 1985 â 1999 comment le pouvoir actuel n a pas su tirer les lecons du passé sur la qualité des investissement les mefaits de la dette gagèes ?

  3. POURQUOI LA FRANCE MAINTIENT ELLE LA GUERRE DU POOL (ceci est commentaire comme les autres) dit :

    youtube.com/watch?v=MNXFIu806aU
    A bientôt le jour de la renaissance au Congo, ou en d’autres thermes le jour de la libération de l’Afrique centrale.
    Depuis que l’empereur français le plus grand criminel de tous les temps est revenu par les armes avec l’aime du gouvernement français le trésor au Congo est toujours vide. Tout l’argent part en France ou dans les comptes des criminels.
    Sassou est le lien français de la colonisation qui viens de se transformer en esclavagisme du aux déboires économiques en France.
    Le mot cobra signifie l’armée tribale, la milice de sassou, la légion étrangère française.
    Qui se ressemble as semble, de ces vrai origine le Togo, et maintenant son fils au Togo fait les mêmes choses.
    Que signifie le jour de la renaissance :
    La fin du system sassou installé par la France au Congo
    Le jour ou nous parlerons plus de la division du nord et sud au Congo
    Le jour ou nous tous ensemble du nord au sud et de l’est a l’ouest en train de réfléchir de l’avenir du notre beau pays.
    Le jour que nous allons détruire la DGST comme la BASTILLE en France la maison de torture de sassou
    Le jour ou les ressortissant de la région du Pool ne vivrons plus le calvaire
    La fin des violes, tueries, voles légalisés par sassou
    Le respect de l’autre
    Le respect bien commun pour tout congolais
    Le retour de la justice au Congo
    Le monde des mérites
    NOUS PARLERONS NOS LANGUES SANS DISTINTION DES COUCHES SOCIALES, KONGO, MBOCHI, TEKE,BAZABI, MBEMBE VILI, KOUYOU ET AUTRES
    CHERS CONGOLAIS AYONS CONFIANCE ET QUAND LE TEMPS VIENDRA, SOYONS PRÊT POUR SE LEVER COMME UN SEUL HOMME, NOTRE PAYS EST IMMENCEMENT RICHE POUR QUE CHACUN DE NOUS TROUVE SON COMPTE SANS TUER LES AUTRES, NI COURIR DERIERRE LES TUEURS

  4. Dgfip dit :

    Mireille Lissouba qui engage la signature du Congo entant que fille et conseiller de son père. On croit rêver… De quoi vous plaignez des pratiques des Sassou ?

  5. Mokengeli dit :

    @ Dgfip
    Chez les SASSOU, le vol des deniers publics est un sport. La fille de LISSOUBA a volé quoi par rapport aux enfants SASSOU-NGUESSO ?

  6. questions a moungounga kombo nguilla ministre des finances dit :

    a nguilla moungounga kombo

    on ne dit pas les gens du fond mais plutot les ADMINISTRATEURS DU FOND MONETAIRE INTERNATIONAL

    nguilla moungounga kombo on ne supprime pas 2500 postes au sein des facs pour reduire la charge budgetaire dans la mesure ou le total cocoyes mamba aubevillois zoulous depassait largement 2500 et la banque mondiale n’etait pas dupe dans la mesure elle savait que vous negociez avec jacques monsieur marchand d’armes belge l’achat des helicopteres ukrainiens MI 24 votre decision sentait deja une forte odeur de mauvaise foi. merci a la banque mondiale de navoir pas donne un radis a p lissouba elle n’est pas dupe apres tout

    Quels avaient ete les criteres retenus pour supprimer les 2500 postes au sein des facs? pourquoi les facs et non pas les institutions de la rep comme le senat le parlement le conseil economique et social la commission nationale des droits de l’homme ?

    COMMENT AURAIT ETE LE CONGO SI CEST P LISSOUBA QUI AVAIT GAGNE LA GUERRE DU 5 JUIN?

  7. questions a moungounga kombo nguilla ministre des finances dit :

    il n y avait aucune exemplarite a magnifier dans la mesure ou les rapports entre la banque mondiale t un pays emprunteur sont normatives. il existe un cadre de reference entre la banque mondiale et tout pays emprunteur. la demarche adoptee par p lissouba simpose a tous les pays meme haiti madagascar rdc congo brazzaville rca tchad cote divoire ….la banque mondiale a des prealables a faire satisfaire par le pays emprunteur avant tout decaissement.deja le congo etait en poste conflit certainement que mr p lissouba ne voulait pas faire inscrire le cpongo au rang des pays post conflit de la banque mondiale. une guerre venait davoir lieu a brazzaville qui avait oppose nos amis de toujours soit les ninjas au aubevillois.

    la banque mondiale a ete a brazzaville. elle sait qu’une guerre civile vient d’avoir lieu entre nos amis de tous les temps soit les ninjas dun cote et les cobras de lautre dans le pool. la banque mondiale na rien donne a letat congolais.rien. elle n’est pas dupe cette banque

    il y a un autre chapitre toujours au sein de la banque mondiale relative a la remuneration du co contractant de ladministration fournisseur des services et des biens dans le cadre des projets et programmes finances par la banque mondiale. le cadre de reference de selection du fournisseur doit etre approuve par la banque mondiale soit les performances du code des marches publics.ele est normative la banque mondiale. je suis desole pour mr sathoud mais il n y avait pas matiere a s’exulter outre mesure. mr p lissouba n’avait realise aucune prouesse

    evidemment ne pouvait magnifier p lissouba qu un ignorant des procedures de la banque mondiale

    l’ignorance est un danger que tout homme doit eviter recitation cp 1 ou cp 2 je ne me souviens plus

  8. Balossa dit :

    Le FMI n’aidera pas sassou , car les barbares Mbochis ont battus le record dans le gaspillage d’argent publique . En réalité c’est quatorzièmes fois que le FMI vient à la rescousse du régime d’oyo . Pourquoi le TCHAD , le Gabon, Cameroun et la Quinée Equatoriale vont mieux .

  9. Mark dit :

    @ Mokengeli

    En seulement 5 ans de pouvoir, Lissouba et sa femme s’étaient proccurrés des appartments en France. Il lui fallait 30 ans de pouvoir comme Sassou pour en faire plus. En 30 ans de pouvoir, les enfants et neveux Lissouba allaient avoir le statut des Nguesso. En Afrique, la politique est une source d’enrichissement. Lissouba, comme tous les autres cancres africains n’est pas un exemple. Voler quand on fait la politique devient une culture, même chez l’homme blanc. Ce qui sauve l’homme blanc c’est respect de la loi. Les politiciens sont nos ennemis, car ils sont la cause de la destruction de ce monde. Il ne faut donc pas chercher à protéger Lissouba et sa bande..

  10. Bulukutu dit :

    La dette du congo représente dix fois celle des autres pays de La Cemac

  11. VAL DE NANTES ,;; dit :

    Tenez ,
    Je n’ai pas de honte ou de gène à reconnaître que le RWANDA est mieux géré que le BENIM …
    Voilà , l’aveu d’impuissance , d’admiration , de jalousie , exprimé par le PROFESSEUR ALPHA CONDE en mai 2016 , après sa visite d’Etat au RWANDA ……….

    SASSOU s’était écharpé avec son beau fils HUGUES sur l’insalubrité couvrant la ville de BRAZZA après , sa visite au RWANDA …………..

    Sénégalais , camerounais ; gabonais etc ;vont en masse vers ce pays , hier moribond du fait d’une lutte politico -tribale .
    SASSOU , malgré son pactole pétrolier tribalisé ,nous en sommes encore à mendier les subsides du FMI pour espérer survivre ;;;;;;;;;;;;;;.

    IL est des tribus dont les membres se doivent de s’interdire de diriger le pays car leur ADN est incompatible à la gestion orthodoxe des affaires du pays .
    Le CAS de SASSOU doit nous servir de leçon ;;;;;;;;;;;;;;;;;.

  12. Loathey dit :

    C’est bien de faire ce genre de rappels mon cher Sathoud car nous sommes un peuple avec une memoire de lievre. Pendant sa mandature Lissouba avait ete accuse de tous les maux y compris de « gouvernement ya nzala » et on entendait des « Sassou ka kala kwandi… » On avait deliberemment oublie que la crise et les dettes venaient precisement de Sassou et les siens qui avaient pille le tresor public et fait des choix d’investissement hasardeux. Aujourd’hui, rebelote. Sassou ne retient rien de ses erreurs parce que le peuple n’a pas de memoire et surtout il lui a toujours pardonne ses crimes: c’est celle-la la vraie responsabilite des congolais vis a vis de leur propre avenir.

  13. il faut connaitre les procedures de la banque mondiale dit :

    il existe au sein de la banque mondaile un seuil de la viabilite de la dette publique.celle ci doit egale a 50% du pib OFFICIEL l’endettement est une pratique reconnu comme tel a la banque mondiale meme par une banque commerciale.un pays doit s’endetter pour financer son developpement la dette du congo post municipalisation accelere est de 110% du pib justifie par les grands travaux entrepris par l’etat congolais. le principal et unique creancier de letat congolais est la chine. il n y a donc pas peril en la demeure car demain la meme chine peut reechelonner cette dette ou proceder a son apurement.la france le fait dans le cadre du contrat c2d.

    cetait pour eclairer la lanterne de mr sathoud qui semble voir en p lissouba une sorte de dieu non mr.il ya des mecanismes internationaux de negociation bugetaire.aujourdhui les etats pratiquement sur instruction de la banque mondiale sont dotes dun comite de suivi de la dette publique.cest un peu comme le policier de la dette publique.

    demain mr sathoud president de la rep et ben vous ferez la meme chose puisque ange felix patasse de la rca et meme son successeur jean fr bozize faisaient la meme chose.idem pour la guinee bissau.cest valable pour toute le monde ce sont des procedures qui simposent a tous. il n ya pas de preferences. il n y avait aucune exception du cote de p lissouba

    ce sont des procedures officielles que vous ignorez..enfin un des criteres strict de la banque mondiale est la stabilite instiutionnelle.sous p lissouba le parlement venait detre dissout par p lissouba lui meme suite a un caprice d’enfants.le parlement etait en reconstitution deja la c’etait un argument de taille pour la banque mondiale de ne pas decaisser la plus petite piece de cinq francs en faveur de p lissouba.

    pour ne pas abuser du temps de mr sathoud en principe cest la cour des comptes qui devrait faire une evaluation exhaustive et annuelle de la dette publique congolaise et nous presentre des histogrammes.

  14. mireille issouba navait le droit ni la delegation de signature dengager les finances publiques dit :

    mireille lissouba n’avait pas la competence de conduire des negociations au nom du gouvernement congolais. la banque mondiale avait donc raison de ne pas donner a p lissouba la plus petite piece de 5 francs

  15. Bulukutu dit :

    Oui, il faut faire des rappels historiques, oui le pouvoir en place est tribal, mais le pouvoir de Lissouba était aussi tribal, cela aussi il faut le dire. Nous avons tous un devoir de vérité les uns vis à vis des autres. Et c’est cela aussi l’histoire.

  16. VAL DE NANTES ,;; dit :

    @BULUK VALIDATION , C’est vrai malheureusement les souvenirs sont têtus ;;

  17. VAL DE NANTES ,;;ROLAND , NITOU TIENT BON ,,, on est ensemble ;;;; dit :

    J’en profite pour saluer au passage l’activisme exceptionnel que déploient t les indignés 242 , pour le bien de notre pays .
    Surtout ROLAND LEVY NITOU qui vient d’être condamné par contumace ; à l’instar de MABANCKOU par le clan criminel de SASSOU .
    Vous êtes la fierté de cette diaspora , qui , par moments , succombe aux sirènes financières de ces criminels qui n’ont qu’un seul souci , sucer les entre jambes du TRESOR PUBLIC de notre pays ;;.
    En agissant à visage découvert , vous rejoignez les héros de notre cause nationale .
    Trouvez à travers ces écrits , toute notre reconnaissance patriotique , le CONGO vaincra .

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