Je rentre de Pointe-Noire au Congo Brazzaville où je viens de séjourner pendant six semaines comme j’ai pris l’habitude d’y passer mes vacances d’été depuis 10 ans sans interruption. Dans les discours politiques, on évoque la paix, la modernité, l’État, les grands travaux, la gestion du pays, etc. qui connaîtraient des « avancées très significatives ». Point par point, je reviendrai sur ce que j’ai pu voir, entendre et toucher du doigt sur chacun de ces « slogans ». Je signale d’emblée que l’œil qui a vu, l’oreille qui a entendu et la bouche qui parle sont strictement miens et ne sauraient s’identifier à ceux d’un quelconque autre observateur que moi-même. Raison pour laquelle j’illustrerai certains de mes propos par du vécu personnel. Qu’ai-je vu, qu’ai-je entendu et qu’ai-je dit ?
Cette paix, parlons-en !
La paix n’est pas exclusivement synonyme d’absence de guerre armée. N’est pas en paix le chômeur ou le diplômé qui n’a jamais trouvé du travail ; n’est pas en paix celui qui manque à manger, celui qui n’accède ni à l’électricité ni à l’eau courante, celui qui a du mal à boucler la fin du mois, celui qui n’a pas la liberté de parole, celui qui ne peut pas payer son loyer par manque d’argent, celui qui subit les tracasseries quotidiennes de la police et de la gendarmerie du régime, etc. Or, entre ceux qui mangent à satiété et ceux qui dorment affamés, ceux qui accèdent à l’eau potable à foison et ceux qui boivent l’eau des puits non traitée, ceux qui dorment sous la lumière et ceux qui passent les nuits de tombeaux, entre ceux qui s’accaparent l’essentiel du revenu national et ceux qui ignorent tout des fruits tirés des richesses du pays, ceux qui trouvent la solution au moindre problème qui se pose dans le quotidien de leur vie et ceux qui sont infichus de résoudre le plus petit problème qui se pose en eux… s’articulent respectivement la paix et son opposé. C’est dire que l’idéal social ou politique qui s’identifie au calme, à la tranquillité, à l’absence de perturbation ou d’agitation est loin d’être le même pour tous au Congo Brazzaville. La paix désignant l’état d’un esprit placide et serein, des sentiments enthousiastes et positifs n’est pas donnée à tous les Congolais. Ainsi, la guerre, la violence, le conflit et la colère psychologiques et sociaux sont-ils implantés de façon permanente dans l’esprit de la majorité des Congolais depuis la fin de la guerre armée.
De la modernité et des grands travaux
Du fait de la modernité et des grands travaux, on cite les petits bâtiments des aéroports de Brazzaville ou de Pointe-Noire coincés au milieu des quartiers populaires à l’endroit même où les colons français s’en servaient comme aérogares dans une zone jadis non habitée, des pistes dans les axes nord du pays ou de Brazzaville/Pointe-Noire au bitumage inachevé, des petites villas individuelles dispersées ici et là dans le nord du pays ou en bordure du fleuve et des plages non sécurisées… rien que ça en 50 ans de règne sans partage, et dire qu’on se bat pour se maintenir au pouvoir ! Ordures, sable, poussière et odeurs nauséabondes en saison sèche, boue et mares en saison des pluies… quand vous circulez dans les quartiers populaires des principales villes du pays, de loin plus sales que toutes les poubelles européennes réunies, vous n’avez qu’un constat à l’esprit : « la population congolaise survit par l’amour de Dieu ! » Inutile de penser à suivre télé Congo, la plus pauvre et la plus minable des télévisions d’Afrique avec, au programme, trois émissions : la gloire du roi du Congo, le sport hippique et les communiqués nécrologiques… puis, fin des programmes au moment même où toutes les autres télévisions africaines émettent 24 h sur 24 avec des débats et une variété d’émissions politiques, économiques, culturelles, etc. ! Tout constat fait, il n’est pas bien méchant d’affirmer avec certitude que le Congo n’est pas gouverné par des Congolais car la simple incompétence ne suffit pas à expliquer que le pays soit laissé en si pitoyable état de poubelle !
Dans les administrations
Comme tout Congolais désireux d’entreprendre, j’ai décidé de créer une entreprise dans l’espoir d’occuper un bel échantillon parmi les jeunes diplômés ou détenteurs d’un métier (maçonnerie, charpenterie, peinture, électricité, plomberie, etc.) sur un marché encore vierge et sans concurrence. Renseignement pris auprès de l’autorité de l’État sur l’activité que je désirais exercer, il m’a été demandé de commencer par me procurer la photo encadrée du « président de la République ». Je me suis présenté à la préfecture qui se charge de la fournir. Dans le couloir du premier étage, un employé m’a demandé de le suivre. Après m’avoir fait attendre à 5 mètres du bureau du fournisseur présumé, tous deux en sont sortis pour m’informer que la photo coûtait cher mais qu’ils pouvaient me la négocier à 70 000 FCFA et me la remettre immédiatement si je faisais un « geste ». J’ai payé les 70 000 FCFA. Pour n’avoir pas compris ce que « faire un geste » signifiait, ils m’ont demandé d’attendre le « chef ». Comme celui-ci avait « bougé », je n’ai pu me procurer la photo du « président de la République » que deux jours après.
Il m’a ensuite été exigé une autorisation du ministère avant d’entreprendre une quelconque activité. L’autorisation devait être signée depuis Brazzaville par le ministre en personne, quel que soit le coin d’implantation de l’entreprise en création. Dans l’un des bureaux du rez-de-chaussée qui m’était indiqué pour commencer à effectuer mes formalités, un espace de 9 m² où s’étaient confinés 5 femmes et 7 hommes qui y travaillent de façon permanente, des dossiers papiers entassés à même le sol sous une épaisse poussière, je me suis passé du vacarme assourdissant qui y régnait chacun évoquant qui un problème de deuil dans son quartier, qui un problème de voisinage, qui un problème de mariage, qui un problème de ménage, qui un cas divers… pour me concentrer à l’écoute de la personne indiquée qui venait de me remettre la liste des documents à fournir. Une douzaine de documents techniques et administratifs, 350 000 FCFA de frais d’études et 15 000 FCFA de frais d’enquête. Mais rien de bien grave si les frais d’études faisaient défaut dans l’immédiat. Il y avait possibilité de commencer avec une attestation au démarrage de mes activités, attestation susceptible d’être délivrée le jour même et devant me couvrir pendant un an, à condition de s’acquitter d’une somme de 50 000 FCFA. J’ai payé la somme en échange d’une décharge signée par l’employé au dos de la liste des documents et d’un rendez-vous pour le retrait de l’attestation le lendemain, le temps que le « chef » signe. Le retrait de l’attestation n’a pu se faire que deux semaines plus tard, à la chaise vide de l’employé qui suivait l’affaire lors de mes nombreux passages chaque jour se répétait la même réponse : « le chef a bougé ». Il m’a été signifié le jour de la visite sur le terrain qu’il me fallait verser au ministère une taxe mensuelle correspondant à 10% de la recette mensuelle (bonjour courage !). Toutefois, comme c’est encore le démarrage, la Direction régionale aurait la prérogative de décider d’accord partie avec moi d’une taxe forfaitaire, qu’en plus les frais des déplacements de l’employé lors de ses différents contrôles sur le terrain n’étaient pas conventionnels, ce serait à moi de voir ! « Affichez cette attestation au mur pour vous prémunir des pickpockets (militaires, gendarmes, policiers, contrôleurs des impôts, autres agents de l’État) qui sillonnent partout pour racketter les commerçants », m’a conseillé l’employé du ministère. Reste à constituer le dossier définitif.
Attestation du ministère à la main, je me suis présenté au Centre des formalités administratives des entreprises (CFE) pour me faire établir le Registre du commerce. Accueilli dans un bureau de 24 m² que se partagent 5 femmes et 4 hommes, des dossiers papiers rangés au sol, une liste d’une dizaine de documents à fournir m’a été remise dans laquelle figurait une taxe unique de 100 000 FCFA de création d’entreprise. Mais il fallait payer en plus et dans l’immédiat la somme de 50 000 FCFA pour me faire délivrer dans l’après-midi un Extrait de registre du commerce et du crédit mobilier. J’ai payé les 50 000 FCFA sans qu’il ne me soit donné de reçu ni de décharge. Le « chef » ayant « bougé » chaque jour lors de mon passage, l’extrait n’a pu être délivré qu’au bout d’une semaine. « Cet Extrait vous servira pour lancer votre activité et vous protéger contre les pickpockets de l’État qui sont omniprésents dans la zone », m’a rassuré l’employée du CFE. Reste à constituer le dossier définitif.
Mes activités n’étaient pas encore lancées que j’ai « osé » me présenter à la Direction des impôts pour en savoir de ce que cela me coûterait en termes de patente, licence ou autres taxes. Tels des démarcheurs en quête de la clientèle, hommes et femmes employés des impôts attendaient dans le hall du bâtiment l’arrivée d’éventuels contribuables. J’ai été pris en charge depuis l’entrée du hall par une dame qui m’a conduit dans son bureau de 8 m² qu’elle partage avec 2 autres femmes et 2 hommes, des dossiers papiers rangés dans un armoire commun placé dans le couloir. Après avoir rempli le Bordereau de versement, elle m’a prié de l’accompagner auprès du directeur qui, seul, devait évaluer le montant de la taxe à payer. Curieux de me voir, le directeur a cherché à savoir auprès de la dame si je m’y étais rendu sous « contrainte » à la suite d’un contrôle par les inspecteurs des impôts, ce qui n’était pas le cas, les activités n’ayant même pas encore commencées. Il m’a alors remercié et m’a félicité pour mon civisme : « il n’est pas donné à n’importe quel Congolais de se présenter librement aux services des impôts pour déclarer son activité » a-t-il commenté. Qu’à cela ne tienne et comme je n’étais qu’en phase de projet, il m’a demandé de verser la somme de 100 000 FCFA d’Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) plus 72 000 FCFA de patente par anticipation, soit un total de 172 000 FCFA du fait de ma bonne foi au lieu de 350 000 FCFA si je m’y étais contraint. Et le directeur de conclure : « prenez garde contre les pickpockets de l’État, vous devez leur exiger une Lettre de mission à chaque passage ! » Le Bordereau de versement signé m’a été remis en échange du paiement avec à la clé la promesse d’une Quittance qui me serait délivrée le lendemain après la signature du « chef ». Sans compter que le jour même, l’annonce du décès par accident de l’une des collègues venue de Brazzaville en week-end à Pointe-Noire aurait terriblement attristé le « chef » au point de le plonger dans l’incapacité de signer le moindre document déposé sur son bureau. Je suis donc rentré à Paris après trois semaines d’attente de la signature sans avoir jamais vu la couleur de la Quittance des impôts.
Absence de volonté politique et non de moyens économiques
Si, de manière générale et par la technique de délestage, des quartiers entiers sont laissés dans le noir et la soif par manque d’électricité et d’eau courante, les techniques de barrières policières et de péage consistent, elles, à engraisser les virtuoses du régime en extorquant de l’argent à la population au nom de la loi pour compenser la non-redistribution du revenu pétrolier devenu propriété privée du clan au pouvoir. Des points de pillage officiels sont donc installés dans l’ensemble et à la périphérie de la ville de Pointe-Noire. Le quartier Ngoyo, par exemple, situé en pleine ville de Pointe-Noire, a été divisé en deux par le système de péage qui contraint tout automobiliste petit gabarit de s’acquitter d’une somme de 500 FCFA, 1000 FCFA aux automobilistes grand gabarit à chaque passage-allée et d’une somme équivalente à chaque passage-retour : 100 fois vous y passez dans la journée, 100 fois vous payez ; 100 fois vous y retournez, 100 fois vous payez.
À 1 km du péage de Ngoyo sur la route de la frontière, gendarmes et policiers s’alternent chaque jour, du lundi au samedi, de 7h00 à 18h00, sur un point de pillage d’automobilistes en règle ou non (ils trouvent toujours une raison). Une fois le sifflet retentit, vous glissez dans le dossier réclamé la somme allant de 2 000 FCFA à 10 000 FCFA si vous voulez éviter de payer jusqu’à 10 fois plus ou de voir votre voiture embarquer à la fourrière. Le vol est officiellement organisé d’autant que le total de la somme d’ordre macroéconomique extorquée dans la journée est réparti entre le « chef » resté dans son bureau et les « pilleurs d’État » qui opèrent sur le terrain. Rien de surprenant si la cotisation individuelle au sein de la tontine des policiers de Pointe-Noire s’élève à 25 000 FCFA par jour. Allez-y comprendre, vous qui connaissez le niveau des salaires des fonctionnaires congolais ! Le régime de Brazzaville est parfaitement au courant de ces pratiques des brigands d’État pour ne pas dire qu’il en est le principal instigateur. Mais qui reprocherait à un père malfrat de fermer les yeux face à ses enfants pickpockets ? Les exclus du butin se livrent quant à eux à la débrouillardise comme ils peuvent. C’est ainsi qu’on nomme « emplois de Sassou » la vente à la sauvette pratiquée dans les rues de Pointe-Noire par les « pâyets-pâyets, lire paillets paillets ».
Du fait de la bonne gestion
Il s’agit en réalité de mettre la main dans la poche pour la tendre aux pickpockets de l’État qui sont positionnés aux points de pillage respectifs, points de pillage organisés en fonction de l’activité de chacun, du chef de l’État lui-même (son point de pillage s’appelle puits de pétrole) au plus petit voleur de la rue en passant par le haut fonctionnaire (Trésor public), le directeur général (entreprise) ou l’employé de bureau (petits papiers).
Face aux Congolais qui travaillent bien (rares mais il y en a !), il est quand même conseillé de bien comprendre le sens des mots et d’en maîtriser le vocabulaire officiel pour éviter d’être surpris ou envoyé au cran supérieur voir le « chef » avec le risque que celui-ci ait « bougé ». « Faire un geste, faire quelque chose, voir le cas du colonel X ou du général Y, veiller au dossier du chef, etc. » sont autant d’expressions dont il faut comprendre le sens pour mieux opérer au Congo Brazzaville.
Nous avons tous du pain sur la planche pour remettre le Congo sur les rails mais il le faut : c’est notre devoir car ce pays n’est pas un héritage de nos ancêtres mais nous l’avons emprunté de nos enfants !
Hum.. Curieux et très étonnant, une partie de votre billet.
Le bâtiment de l’aéroport de Brazzaville est identique à celui de l’aéroport de Luxembourg…et même légèrement plus grand.
Quand à vos soucis dans la création d’entreprise, je suis très abasourdi !!! J’ai créé la mienne à Ouesso et j’ai donné du travail à 5 petits congolais, SANS rencontrer les difficultés dont vous faites état . Au CFE tout a été très rapide. J’ai payé les droits ( 100000 ) et rien d’autres.
En lisant cette partie de votre billet, j’ai cru qu’on avait pas été dans le même pays.
Je souscris par contre entièrement à la partie de votre article relative au racket que les gens subissent sur les routes. Une vraie mafia.
Visiblement, ceux qui sont chargés de faire respecter les règles ne se soucient guère de cette situation qui nuit gravement à la libre circulation des personnes et des biens.
Bien à vous.
R.Bacary.
Mon cher Calixte,
Toutes les antivaleurs qui ont remplacé les valeurs de notre époque n’étonnent plus la nouvelle génération. Les jeunes d’aujourd’hui ne savent pas les efforts que nos avons réalisés à notre temps pour garder le peu d’intégrité qui nous anime encore. Les résultats aux examens d’Etat et à l’université sont là pour prouver leur mariage avec le moindre effort. Il faut être réaliste pour clamer sans ambages que les acteurs politiques, excepté quelques-uns qui se remarquent par leur conduite morale et que nous ne citons pas ici, sont responsables de cette situation catastrophique que tu viens de mettre en exergue après ton séjour au pays. Népotisme, concussion, favoritisme, tribalisme, régionalisme ont été malheureusement mis en valeur à partir de la décennie 70. Aussi, je dirai que tu as raison quand tu affirmes dans les dernières lignes de ton « reportage sur Pointe-Noire: « NOUS AVONS TOUS DU PAIN SUR LA PLANCHE POUR REMETTRE LE CONGO SUR LES RAILS »..
vraiment cette gouvernance est très malade; il faut continuer l’information et la sensibilisation pour élever la conscience populaire. Vous devez avoir l’aide de tous les africains pour combattre énergiquement l’injustice, la mauvaise gouvernance, la dictature et la forte corruption pour libérer le peuple congolais.La jeunesse a un rôle très important à jouer dans ce sens. IL FAUT QU’ELLE PRENNE EN CHARGE LES BATAILLES DE LIBERATION;
Ceux qui torturent leur peuple et maltraitent en permanence les plus pauvres n’écharperont pas au tribunal de l’histoire
D’accord pour le reste de votre article, mais sur la création d’entreprise, vous en rajoutez car tout est clair à la cfe et les formalités diffèrent selon que l’on crée un Établissement, une sarl, une sarlu ou une SA. En général si vos papiers sont complets, en moins d’une semaine vous aviez ce qu’il vous faut pour fonctionner.
Oui Mr Baniafouna,le Congo n’est pas dirige par les Congolais plutôt par les étrangers déguisés en Congolais.La pure vérité,ce que nous vivons tous les jours.Je n’ai pas encore recu mon agreement pour commencer les activités de mon bureau d’etudes parce que c’est la mafia,le ministre tourne en rond pour la signer.Il faut karcheriser le regime inique de Mr Sassou et ses amis du chemin de la croix.Du nettoyage,du toilettage vite..vite pour que les Congolais recouvrent leur dignité.
A qui la faute. Si vous fouillez dans les poches de Dénis Sassou Nguesso, il y a des fortes chances que vous tombez sur des faux billets.
Le premier magistrat qui devrait être un modèle ne l’est pas, alors, que fait le reste du peuple ? Il fait comme son chef. Le principe selon lequel faites ce que je vous dit mais ne faites pas ce que je fait n’existe pas au Congo. Quand le chef vole, les collaborateurs font pareil, sinon pire. L a loi n’existe pas. C’est le règne des anti-valeurs.
Le peuple constate que vous êtes une bande d’incompétents et de criminels économiques, vous êtes à l’origine de la création des pôles de pillage à l’échelle nationale. De la sne à la snde. Vous n’avez pas le courant, payer la facture, vous n’avez pas l’eau, la facture est toujours comptabilisée.
C’est pour ça que le peuple dit: Quittez d’abord, nous allons essayé d’autres personnes.
Au nom de la paix, sassou doit rester au pouvoir, mais de quel paix parle t-on, celle des affamés, des sans-emplois, des malnutris, des mal-soignés, de la non-jouissance des richesses de la nation, des maltraités, des humiliés, enfin celle des laisser pour compte ?
Ce que vous dites ne me surprend pas du tout. J’habite aux USA. Il ya 4 ans nous avons voulu créé une fondation afin d’aider quelques familles monoparentales et les accompagner dans l’entrepreneuriat feminin, l’education des enfants, la gestion et l’epargne. Après près de 300.000fcfa de perdu, on a jamais obtenu de récépissé ni rien d’autres. Des cadres du ministères de l’interieur se sont permis de m’appeller aux USA depuis le Congo pour faire des demandes incroyables alors que nous avons des représentants a Brazzaville qui ont des numéros de téléphone. La raison avancée est que, comme nous ne sommes pas représenté par un notaire et que nous n’habitons pas au Congo, nous devions payé ceci et cela…. Alors, fatigués, tout est tombé a l’eau. Rendez vous compte que les fonctionnaires congolais nous appellaient même en fin de semaine et a plusieurs reprises pour s’assurer qu’on pouvait discuter. Agaçant, incroyable, incompressible. Escroquerie? manque de professionnalisme, motivation de simplement bloquer? J’avais précisé a l’un d’entre eux qu’il devrait être conscient que c’est le Congo qui a tout a gagné car nous etions entrain d’ameliorer la vie des congolais au Congo et qu’il n’y avait aucune raison de nous bloquer de cette façon. Jusqu’à maintenant, je ne comprend pas.
Les débats sur ce site, et bien d’autres, prospèrent tant bien que mal parce qu’au Congo, la parole est confisquée sauf à chanter les louanges de la famille régnante. Au Congo, les débats contradictoires libres n’existent du fait de l’oppression de la famille régnante.
Alors, quand un individu, quel qu’il soit, prend le temps d’exposer un thème, de grâce réagissons par rapport à la problématique posée, plutôt que de chercher la petite bête. Ces débats ou discussions n’ont pas lieu sur télé-Congo parce qu’ils feraient tomber le pouvoir en une semaine!
Ce que Calixte expose est ce qui vaut au Congo sa belle place dans le classement doing business, non? Il ne ment pas, il n’invente rien, c’est la réalité au quotidien!
Qui ne sait pas qu’il y a au Congo des gens d’affaires d’origine étrangère qui sont intouchables car ils ont le numéro de téléphone personnel du général de la police?
C’est donc ici l’occasion de démontrer que le général Denis Sassou Nguesso ment, peut-être par omission, mais il ment quand même lorsqu’il présente l’état de la nation de manière incomplète.
Télé-Congo en bon professionnel n’a pas cherché à tendre le micro aux congolais pour obtenir d’autres opinions, et pourtant ceux qui observent comme Calixte, il y en a des milliers! Non?
Bravo Calixte!
Il ya trop d’escroquerie au Congo surtout à l’aéroport de brazzaville les policiers qui sont il vous demande il n’ont même pas honte
Les policiers de l’aéroport il vous demande l’argent comme si on leur devait tout ça à cause de sassou qui a favoriser tout ça un pays sans loi dommage pour notre beau pays des voleurs assassins il est temps que tout le sorte dans la rue
Qui peut nier que notre pays, le Congo est dirigé par des racketteurs, des voleurs et des gangsters?
Vous avez bien resumé la situation actuelle du Congo instaurée par Sassou Nguesso. Il reigne une vraie mafia, une vraie corruption au Congo. Tous les services sont touchés par ces mals qui ne peuvent pas assurer le progrès du pays. J’ai des nombreuses connaissances au Canada, aux Etats unis, Europe qui ont tenté de vouloir creer quelque choses au pays et qui ont vite déchantés compte tenu des difficultés inombrables rencontrées sur le terrain. Les tracasseries rencontrés par exemple au port et à la douane de Pointe-Noire sont incroyables. Sassou et sa famille, clique règne en maitres absolus. Ils cherchent à gagner de l’argent sur chaque entreprise, action au Congo. Les tracasseries policières sont nombreuses.La culture du laisser allez, de vouloir toujours prendre du temps pur quelque chose à faire sans difficulté dans l’immédiat a gagné presque chaque Congolais. Ces vérités sont connues de tous. Il est temps de se mobiliser pour que cela cesse.Autre part, il ya en géneral une mentalité d’assistés qui a gagné dangereusement les Congolais. Les Congolais sont devenenus très lents. Ils ne sont presques plus entreprenants. Ils aiment éternellement attendre comme s’ils avaient tout le temps du monde. Cela est regretable