Elections présidentielles de 2016: Le Congo peut-il s’inspirer du Nigeria ? Par Dr Pascal MALANDA

Muhamadu Buhari« Notre pays a rejoint la communauté des nations qui remplacent par les urnes un président en place au cours d’un scrutin libre et honnête », « pour moi, c’est vraiment historique » Muhamadu Buhari

 

« L’Afrique noire est mal partie »

Quand l’agronome René Dumont écrivait en 1962 son désormais célèbre livre, il pensait très certainement au Congo et au Nigéria. Ces deux pays figurent d’ailleurs en bonne place dans ce réquisitoire de la médiocrité tropicale. Deux pays au passé violent et douloureux. Deux pays qui souffrent des mêmes maux : violence tribale, corruption endémique, mal gouvernance etc. Deux pays où la dictature semble trouver un terreau particulièrement favorable, et où les militaires ont la fâcheuse tendance à s’incruster au pouvoir.

Les similitudes entre ces deux pays vont beaucoup plus loin qu’on le pense. C’est ainsi que dans ces deux pays, deux généraux Buhari et Sassou ont dirigé leur pays respectif dans le passé et sont revenus au pouvoir après en avoir été chassés. Tous les deux se sont certainement croisés dans les années 80 lors des sommets des chefs d’Etats africains et ont contribué à leur façon à ce qui deviendra dans les années 90 du siècle dernier, l’afro-pessimisme.

 

Une magistrale leçon de démocratie

Mais là s’arrêtent les similitudes. En effet, depuis les années 90, la trajectoire politique et économique des deux pays a commencé à fortement diverger.

Le Nigéria a, malgré sa corruption endémique, amorcé une timide diversification de son économie qui est aujourd’hui la première du continent. Le Congo au contraire, malgré les immenses moyens dont il dispose depuis une décennie, arrive difficilement à s’industrialiser dans le but d’atteindre l’émergence fixée à 2025.

Le processus de démocratisation, entamé dans les deux pays au début des années 90, connaît une évolution contrastée.

Le Nigéria où le processus démocratique s’approfondit d’année en année vient de nous prouver que l’afro-pessimisme n’est pas une fatalité. Ce que la plus grande démocratie d’Afrique vient de réaliser est un pas de plus vers la modernisation institutionnelle et économique. C’est surtout un grand espoir pour tout le continent assoiffé de démocratie et de progrès. L’ex-dictateur Buhari qui a dirigé le Nigéria de main de fer de 1983 à 1985 revient au pouvoir par la grande porte après 30 ans. Il a eu la patience de participer à 3 scrutins plus ou moins contestés avant d’être sacré à 72 ans. Belle leçon d’apprentissage démocratique.

Au Congo, Sassou qui a dirigé le pays de 1979 à 1992, n’a pas eu la patience de laisser la démocratie s’enraciner. 5 ans à peine après son départ, le revoilà aux portes du pouvoir en 1997. Tout le monde sait le prix payé par le pays pour ce « sauvetage » de la démocratie à la congolaise.

Le Congo est aujourd’hui à la croisée des chemins. L’histoire est cruelle, qui impose à notre général, sauveur de la démocratie congolaise, la douloureuse épreuve de vérité. En 2016, 19 ans après son retour contesté et un règne sans partage, il est appelé à transmettre le témoin. La façon la plus noble de le faire serait de respecter la constitution qu’il a imposée au pays et d’organiser des élections libres, démocratiques donc incontestables. Aura-t-il le courage d’affronter les démons du pouvoir et quitter celui-ci par la grande porte ? Il laisserait un pays apaisé et une démocratie renforcée. Choisira-t-il au contraire de changer de constitution, d’organiser des élections truquées dont les résultats embraseront le pays ? Comme le disait Charles Bowao, l’homme est seul face à son destin. Aura-t-il suffisamment de grandeur pour emprunter la grande porte et sauver des milliers de vies humaines et lancer le pays sur la voie de la modernisation institutionnelle et économique ou choisira-t-il le chaos qu’il prétend éviter en s’obstinant à satisfaire « la volonté du peuple » ? Mais de quel peuple ?

La communauté internationale qui a salué unanimement la prouesse du Nigéria qui dément tous les prophètes de malheur, observe avec une attention accrue, les velléités des fossoyeurs de la démocratie en Afrique. Puisse notre pays emprunter le bon exemple qu’offre le Nigéria à la face du monde.

 

Assistera, assistera pas ?

Le 29 mai 2015, aura lieu à Abudja, l’investiture du nouveau président. Certes, beaucoup de choses peuvent encore se passer avant. L’Afrique nous a habitués aux retournements les plus spectaculaires. Mais ne boudons pas notre plaisir de voir le continent démentir les Cassandres. Beaucoup de dirigeants de la planète feront certainement le déplacement pour vivre ce moment historique. L’opposition congolaise a le devoir moral et politique de participer à cet événement. Elle a tout intérêt à chercher le parrainage des nouvelles autorités nigérianes. Sassou Nguesso sera normalement invité à cette occasion. Hasard du calendrier, il a le même âge que Buhari, 72 ans. Profitera-t-il de cette opportunité pour demander conseil à son homologue ou brillera-t-il par son absence ? Dans un cas comme dans l’autre, on y verra bien un présage. Les dés sont jetés.

 

Le parrainage de l’opposition congolaise

La grande leçon nigériane est en partie le fruit d’une opposition conséquente, cohérente et démocratique. Buhari a su rassembler sur des thèmes mobilisateurs : la stabilité, la sécurité, la lutte contre la corruption. Il a raison d’affirmer : « Notre pays a rejoint la communauté des nations qui remplacent par les urnes un président en place au cours d’un scrutin libre et honnête », « pour moi, c’est vraiment historique » A moins de 18 mois des grandes échéances congolaises, l’opposition à le devoir de s’inspirer de la belle victoire nigériane. Elle a surtout le devoir de tirer les conclusions qui s’imposent. Parmi ces dernières, il y a la méthode. A quoi sert-il de participer à un scrutin ni libre ni honnête ? D’où le rôle crucial de la gouvernance électorale. L’opposition n’y arrivera que si elle parle d’une seule voix. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

Les concertations d’Ewo et Dolisie ont fixé le cadre. La biométrie (recommandée par la concertation de Dolisie) a été au cœur de la fiabilité du scrutin au Nigéria. Si le Nigéria a réussi en un temps record à établir des cartes infalsifiables pour tous les 60 millions d’électeurs que compte ce pays, qu’est-ce qui empêche les Congolais d’y parvenir sur un territoire trois fois moins grand et 40 fois moins peuplé ?

Je ne sais pas si cela est juridiquement et politiquement faisable, mais l’opposition congolaise pourrait emprunter une partie du matériel électoral nigérian. Pour gagner du temps, elle pourrait même contraindre le gouvernement à « louer » les services de la commission électorale indépendante du Nigéria. Le matériel existe, il a fait ses preuves, les techniciens existent, ils peuvent former les nôtres et les assister. Les moyens financiers existent. Ne manque plus que la bonne foi des politiciens. Ce serait un point à inscrire à l’ordre du jour d’un dialogue national sur la gouvernance électorale.

L’opposition congolaise doit plaider auprès de l’Union Africaine et de l’organisation de la francophonie OIF, la possibilité d’imposer et de vulgariser l’expertise nigériane en Afrique et par ricochet, au Congo.

Merci le peuple nigérian pour cette belle leçon qui signe la fin de l’afro-pessimisme.

 

Dr Pascal Malanda

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21 réponses à Elections présidentielles de 2016: Le Congo peut-il s’inspirer du Nigeria ? Par Dr Pascal MALANDA

  1. Mfoa dit :

    Quand vous avez des hommes politiques qui tiennent leur engagement, pas de violence, qui de plus sont Fair-play. La démocratie devient simple comme en Occident.

    Bravo à monsieur Goodluck Jonathan pour avoir très vite reconnu sa défaite.
    Bravo au président de la commission électorale indépendante pour avoir résisté à toutes les pressions et d’avoir introduit la biométrie dans le processus.

    Ensuite, quand on a une opposition qui se fédère et propose plutôt que de se plaindre et de se disperser comme au Congo, vous avez plus de chances de l’emporter. Surtout que Goodluck Jonathan n’était pas honni comme sassou au Congo.

    C’est une leçon pour ce putschiste sanguinaire sassou et pour ce que certains appellent l’opposition la plus bête du monde.

  2. Eloi makosso dit :

    Très belle analyse. Mais ne comparons pas l’incomparable.
    Aujourd’hui, le cas du Congo Brazzaville interpelle deux protagonistes :
    -Sassou Nguesso le serviteur des intérêts de la Françafrique;
    -L’Elysée, qui grâce à la décision de Jacques Chirac l’avait fait revenir au pouvoir, via les armes.
    N’ayons pas la mémoire courte, De même que les crises libyennes et ivoiriennes sont avant tout des crises provoquées par la France, le président Denis Sassou Nguesso est un pur produit de l’Elysée.
    Le président Hollande a beau vouloir marginaliser Sassou Nguesso, il doit assumer l’héritage néocolonial de son pays et aider l’opposition congolaise dans la restauration de la démocratie dans ce pays. C’est une décision élyséenne de 1997-1998 qui a fait du Congo-Brazzaville ce qu’il est aujourd’hui. Les traces existent, tant à Brazzaville, à Luanda ainsi qu’à Paris.
    Maintenant, nous savons qu’administrativement parlant, les autorités du Congo-Brazzaville sont dans l’incapacité d’organiser une élection crédible, malgré l’immense trésorerie en pétro-Cfa à leur disposition. Tenez, rien qu’à Paris, il sont dans l’incapacité de délivrer des passeports à leurs ressortissants. Et avec une telle incompétence, ils voulaient briguer la direction de la Francophonie. Quelle utopie! A Brazzaville, le passeport, la carte d’identité nationale sont des diplômes qui ne se délivrent que par le biais de la corruption à travers un schéma bien établi par les Colonels de la police nationale qui gèrent bien leur marché… Et ce sont les commerçants des pays ouest africains qui facilement disposent des passeports et cartes d’identités congolaises, pendant que les nationaux sont des laissés pour compte.
    AU Congo, vous savez tous que le recensement administratif a été truqué. Les chiffres ont été gonflés dans le nord du pays afin de faire croire à la communauté internationale que cette région est la plus peuplée afin qu’elle gagnasse les futures élections. Ce qui donne donne d’ailleurs un argument de taille à Boukadia et son mouvement pour une partition du pays…, ce qui serait une régression.
    L’avenir immédiat du Congo-Brazzaville se présente comme suit :
    -L’incapacité du pouvoir de Brazzaville à organiser les élections, car il n’en a ni la volonté, ni les moyens administratifs, puisque une grande partie de la population est d’office exclue du recensement administratif, pour des raisons purement ethniques.
    -Le refus de l’opposition réelle à participer avant le terme de cet ultime mandat de Denis Sassou Nguesso à participer à une quelconque négociation, via un dialogue quel qu’il soit;
    -L’éventuelle démission du président Denis Sassou-Nguesso, avant terme, afin que ce soit, le Sénat et le parlement qui ayant constatés une telle vacance organisent un état des lieux de la nation via une modalité à définir en lien avec toutes les forces vives de la nation, et de la communauté internationale (Angola et France compris, pour avoir contribué à démolir les acquis de la Conférence Nationale Souveraine de 1992). Il s’agit là d’une véritable dette que l’Angola porte sur le Congo-Brazzaville, car notre pays a payé un lourd tribu dans la guerre de libération de ce pays contre le Portugal… Nous fûmes la base arrière du MPLA et la cause angolaise fut avant tout une cause congolaise. Subir ce que nos parents angolais nous ont fait voir de 1997 à 2002, c’est vraiment incompréhensible…
    Ce rassemblement exceptionnel, sans Sassou Nguesso, s’impose car le pays a vécu depuis 1997, un régime d’exception, qui rend caduque les institutions actuelles, qui lui ont permises de faire de la république une monarchie familiale, dans laquelle l’incompétence est la seule valeur mise en exergue.
    -Si à la date buttoir d’août 2016, Sassou Nguesso persiste à rester au pouvoir, il n’oubliera pas le prétexte qu’il avait utilisé pour embraser le pays et chasser Lissouba du pouvoir. Mais cette fois-ci les jeunes congolais refuseront de prendre ses armes maudites. C’est à travers une désobéissance civile généralisée que le peuple dans son ensemble, du sud au nord, de l’est à l’ouest, se lèvera comme un seul homme, les mains nues, à travers tout le pays, pour dire stop à cet esclavagisme d’une autre époque et le faire partir du pouvoir.
    Les forces armées congolaises, l’Angola, ainsi que la France doivent désormais choisir leur camp, car leurs injonctions passées ont fait couler trop de sang au Congo-Brazzaville. Si vous n’aimez pas les Congolais, partez du Congo-Brazzaville, nous trouverons d’autres partenaires avec lesquels dialoguer, au lieu de nous maintenir dans un deuil permanent, et de forcer l’élite de ce pays en servitude, sur le chemin de l’exil…
    A bon entendeur salut.
    Eloi Makosso

  3. Kimpéné Ya CONGO dit :

    Que Cet Homme décidé et Constant qui est parvenu à ses Fins comme il l’a toujours Pensé pour Lui et pour ce si Grand Pays, le plus Peuplé de notre Continent Noir. Tout en Disant Bonne Chance et Bravo !, je souhaite surtout que Vous Arrivez à Baisser la CORRUPTION du Pays sur lequel Nous Tous Jeunes Africains Croyaient que le NIGERIA marquerait la Cadence de l’Evolution du Continent qui a le Plus souffert ici bas.
    Mon GÉNÉRAL BUHARI MUHAMMUDU, Vous en avez tellement insisté pour y arriver que Voilà , Voici Votre TOUR, BRAVO !!!!!!! Nous vous attendons pour que je vous changer ne fût-ce que la Corruption en Instaurant des commissions de Contrôle qui changent à tour de Rôle et qui seront Imprévisibles pour faire de Sorte que le Grand NIGERIA naisse enfin en Tant que GRAND Etat Dominant Africain sur le quel Nous Pouvons Compter d’ici 2050 pour Sortir l’AFRIQUE NOIRE de Tous les Maux que Nous ne pouvons encore Rappeler.
    Mon Général Buhari, je suis au Grade à Vous par simple Respect Militaire et Nous Comptons sur Votre Haut Grade pour Éradiquer ces petits Djihadistes qui veulent nous encore nous Faire du Mal comme Ceux qui Nous ont Amenés toutes ces Religions et autres Fléaux après Esclavages,…
    Que le Courage et la Piété Vous Accompagne du Fait que Vous avez été si Persistant et Capable que Vous Voilà à la Présidence si Voulu, si Attendu, alors Apportez-Nous en Afrique Noire Du Changement, DÉMOCRATIE, LIBERTÉ, RESPECT de l’Etat, de Votre Exemple Naîtront, Suivront de Vrais Hommes Politiques Noirs.
    Je Vous adresse Toutes mes Félicitations votre Insistance pour Vouloir Changer quelque Chose au NIGERIA, pourquoi pas en AFRIQUE NOIRE Entière, Bravo Mon Général.
    ViVe le NIGERIA Démocratique, Libre et qui Poussera le Reste du Continent dans la Route de la VRAIE INDÉPENDANCE avant que Tous Nos Sols et autres Biens Soient Tous Bradés par les Autres, les Plus Avertis !!! BRAVO !

  4. Isidore AYA de Makoua universaliste congolais dit :

    A DEUX PAS DE LA REFORME DE L’INDIVIDU CONGOLAIS ET DE L’ÉDUCATION AU CONGO !!!!

    Jean Jacques Rousseau (philosophe du XXIIIe siècle) pensait que pour construire une société meilleure, il faut réformer l’individu. Un enseignement concret où l’observation directe des choses doit remplacer le plus possible l’enseignement par les livres, où les sciences auront un rôle essentiel, où la pratique doit se mêler à la théorie.

    A la base de cette pédagogie est le principe qu’il développer la personnalité de l’enfant, respecter ce que la nature a déposé de bon en lui, écarter de lui tout préjugé, toute tradition qui n’est fondée sur la raison.

    Il faut en un mot faire un homme capable de juger par lui-même, et cela capable à la veille de la période de transition politique de 3 ans post dictature dictature Sassou Nguesso.

    Il faudrait d’abord éduquer les éducateurs. On retrouve là l’idéalisme des philosophes du XVIIIe siècle, qui pensaient que ce sont les idées qui mènent le monde et que par conséquent, pour réformer la société, il faut réformer l’individu d’abord.

    L’ignorance est-elle la pire des souffrances? – Oui, c’est à peu près cela. Mais tout dépend de la durée pendant laquelle le cerveau a été abimé par l’obscurantisme.

    Celui-ci règne encore au 21è siècle dans certaines traditions stupides, trop stupides pour être utiles à l’innovation et aux civilisations nouvelles.

    Michel Montaigne (1533-1592)  » Une tête bien faite vaut plus qu’une tête bien pleine ».
    Oui, l’inégalité entre couches sociales, traditions cultures et civilisations n’est pas fondée sur la nature – elle réside dans l’éducation ou l’information qu’on donne à l’individu ou plutôt dans celle qu’on lui refuse.

    Montaigne (1533-1592) dit  » Savoir par cœur n’est pas savoir ». Il pense qu’au lieu d’encombrer la mémoire de l’enfant, de l’élève, de l’étudiant ou de l’adulte, il faut plutôt éveiller son esprit et sa personnalité.

    Nous allons reformer l’éducation congolaise de la famille à l’école primaire puis au collège, au lycée et enfin dans l’enseignement supérieur !

  5. Precolonialisme dit :

    Ce n’est pas ce meme MALANDA qui venait de consentir a l’idee de Poaty Pangou de diviser le Congo en 2 ou 3 etats sous pretexte les « nordistes » sont sauvages et que les sudistes sont saints et blancs comme neige? Sait-il au moins ce qui se passe dans le nord du Nigeria, et que le petrole exploite au sud du Nigeria ne profitent pas non plus aux populations du sud? Pourtant malgre toutes les divisions religieuses, politiques, culturelles…, les Nigerians ne parlent pas de scission, au contraire, ils viennent de nous demontrer qu’ils sont plus murs que nos Malanda et autre Poaty, Boukadia ou Moudilou, en elisant un president musulman originaire du nord, le meme nord d’ou sont originaires ces sauvages de Boko Haram. Il a meme gagne a Lagos et a fait des scores tres importants dans le sud. On est la tres loin du modele congolais qui tourne autour de termes comme kongo, mbochi, teke, sudiste, nordiste.

  6. MAYANGA dit :

    http://www.bbc.co.uk/afrique/nos_emissions/2015/04/150402_invite
    Tu auras ton referendum sous l’égide de la Russie, Chine et de l’Angola. Amen

  7. pilipili dit :

    Le clan Sassou est en train de réussir son coup en vous enfumant par des diversions et agitations diverses et variées. Le dialogue ou du moins son contenue il n’en à rien à foutre car il sait que rien n’en sortira c’est seulement le prétexte à la mise en place du référendum. Rappelez-vous son discours « travaillons d’abord » et « Le peuple tranchera ».

    Il ne faut pas nier la responsabilité de l’Occident mais tout en attendre comme du Messie, n’avons-nous pas la responsabilité d’avoir laissé perdurer cet état de fait depuis si longtemps. Si on veut de l‘aide il faut aller la chercher, la provoquer et montrer notre détermination et que nous soyons crédible.

    Comme tout pays nous avons notre histoire avec ses bons et mauvais cotés mais comme tout pays nous avons-nous même la responsabilité de créer notre futur. Regardez comment la Tunisie c’est débarrassée de Ben Ali c’est le peuple lui-même qui à mis l’occident devant le fait accompli que le monde extérieur ne pouvait continuer à fermer les yeux sur cette dictature.

    Hélas!!! triste est de constater que le changement tant attendu risque de se faire plus qu’attendre à lire toutes ces notes et articles tribaux dont le seul but est de prendre une revanche sur l’autre sous prétexte qu’il est d’une ethnie différente de la sienne.

    Le congolais dans sa majorité manque cruellement de culture politique. A sa décharge les 32ans d’abrutissement du « grand homme Sangsue Nguesso ». C’est sur qu’à ce niveau le Congo n’est ni le Burkina ni le Nigeria.

  8. Sitou dit :

    Pourquoi , le Nigeria un pays aussi vaste 20fois plus peuplés que le congo est arrivé à organiser une élection présidentielle crédible ? Et au congo on parle d’une transition pour faire partir sassou! Attention de n’est pas tomber dans le piège de sassou , car une transition dirigé par le CEMG Blanchard Okoi fils du nord qui est rédevable à Sassou , car il y’a qu’avoir l’ascension vertigineuse de ce garçon qui n’est pas même enfants de troupes ! Cela Pourrai faire le jeu de sassou avec la victoire annoncée de la droite française en 2017. Il faut passer à l’élection présidentielle et en finir pendant le mandat du président Hollande , cela va économisé le sang et les larmes des congolais ! Sinon le récidiviste sassou va finir son génocide au sud du pays !!!

  9. Pascal Malanda dit :

    Cher Pilipili

    Vous avez compris le fond du mal congolais. Vous comprendrez peut-être pourquoi j’épouse entièrement le dicton selon lequel « Tout peuple n’a que les dirigeants qu’il mérite »
    La grande majorité des Congolais sont des égoïstes. Si vous ajoutez à cela le tribalisme, alors la boucle du cercle vicieux est bouclée. Le PCT a maîtrise à la perfection l’art de manipuler les Congolais. Le bâton et la carotte, la peur et la corruption. Croyez-vous qu’on peut influencer le PCT avec une opposition morcelée ? Tant que les grands leaders de l’opposition ne se mettront pas autour d’une table pour peaufiner des stratégies gagnantes, le PCT roulera tout le monde dans la farine avant de frapper les plus récalcitrants et mener à bien son projet. L’unique chance du Congo aujourd’hui est le poids de la communauté internationale. C’est vrai que c’est la même qui aida le PCT à revenir au pouvoir. Elle a apparemment pris la mesure du désastre. Non par altruisme, mais par intérêt égoïste. Elle se rend compte que les Etats faillis sont une menace plus grave pour la sécurité de l’Occident. Oui, les Etats en faillite et les dictatures obscurantistes sont une proie facile pour les djihadistes et d’autres extrémismes qui nourrissent les flux migratoires et le crime international. Ces derniers menacent aujourd’hui l’Occident dans son identité, sa stabilité et sa sécurité. La Somalie, le Mali, la RCA, la Lybie et plus loin la Syrie, l’Irak, le Yémen etc sont de gros pourvoyeurs d’immigrés de moins en moins tolérés en Occident.
    Le PCT est sur le point de commettre une erreur fatale. Ce parti est aujourd’hui minoritaire dans le pays. Il voit avec désarroi la majorité présidentielle s’effriter. Mais par autisme politique, il tente le va-tout. Il croit que les Congolais sont trop traumatisés par les guerres pour s’opposer à une décision impopulaire. Erreur grave ! Un referendum aux résultats tronqués déclenchera forcément une réaction capable d’emporter le pouvoir. Et ce n’est pas une force publique de plus en plus dubitative qui arrêtera un peuple en colère. C’est en prévision de ces embrasements stupides que je dis : Si nous ne nous acceptons pas, pourquoi forcer les choses en sacrifiant des vies innocentes ?
    Monsieur Précolonialisme
    Je répète ici à ceux qui sont dur de la comprenette et qui pensent que je suis un défenseur intrinsèque de la partition du Congo. Apprenez à lire une pensée dans son intégralité. Je rêve d’un Congo uni, démocratique et prospère. Un Congo basé sur le respect de la vie humaine et le respect de l’autre tout court. Si ce Congo-là est impossible à bâtir par la faute et la bêtise d’un petit groupe d’incompétents méchants, acharnés à réduire les autres à l’esclavage dans leur propre pays, alors de guerre lasse (vous comprenez l’expression ??? sinon je vous l’explique ) j’explorerai la piste du Sud-Congo. Je le ferais la mort dans l’âme. Est-ce qu’on peut être plus clair monsieur PRECOLONIALISME ?

    Pascal

  10. Républicain dit :

    A dire vrai, le Nigeria il n’y a pas un modèle Nigérian. Il y a eu élection au Nigeria comme partout dans le monde, comme en Namibie récemment, comme au Ghana, etc. Pour le cas du Congo, les présidentielles auront lieu en 2016 c’est ce que l’on sait, et le Président SASSOU l’a rappelé dans son message a la naît ion le 31 décembre dernier.
    Apprenons aussi sur ce forum a être objectif et a reléguer l’injure et les procès d’intention gratuits.

  11. Républicain dit :

    Le congolais n’ont pas a regarder le Nigeria. Ce qu’il faut voir c’est notre propre démocratie. C’est a nous de la soigner et la faire mûrir par nos comportements, nos pratiques, notre langage.

  12. Pascal Malanda dit :

    Cher Républicain
    Vous dites:
    « Le congolais n’ont pas a regarder le Nigeria. Ce qu’il faut voir c’est notre propre démocratie. C’est a nous de la soigner et la faire mûrir par nos comportements, nos pratiques, notre langage »
    La démocratie est un concept universel. C’est le gouvernement du peuple par le peuple, à la différence de l’autocratie et de la dictature.
    Il n’y a pas de démocratie nigériane, congolaise ou grecque. Il la démocratie tout court. La seule différence, c’est le niveau de réalisation de la démocratie. La démocratie peut être plus ou moins avancée selon le degré d’implication du peuple. Sur l’échelle allant de la monarchie obscurantiste à la démocratie avancée, le Congo n’est pas un exemple à suivre. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer.
    Cher Républicain, pensez-vous que le PCT est un parti démocratique Si oui, pourquoi ne respecte-t-il pas les règles élémentaires de la démocratie, à commencer par le caractère sacrée de la constitution pour laquelle on prête serment ?
    Oui, on peut soigner et murir une démocratie, mais on ne peut pas soigner un parti atteint d’une maladie incurable : le putchisme primaire. Visiblement, le PCT souffre de cette maladie chronique. Dans la vie courante, lorsqu’on a affaire à un fou, on l’isole de la société pour l’empêcher de nuire au reste. Le cours normal des choses dans une démocratie, c’est le respect des règles établies. Dans notre cas, elles sont simplissimes. Le président est à son dernier mandat et il a plus de 70 ans. La logique élémentaire : il organise des élections libres et démocratiques, le peuple vote son successeur, il lui transmet le pouvoir et il prend sa retraite « méritée ». Bon sang de bon Dieu, que vient faire un référendum sur la constitution dans une situation aussi claire ? Vous ne trouvez pas, cher Républicain qu’on en pleine folie et qu’on fait la risée de toute la planète ?

    Pascal

  13. AVATAR dit :

    Dr Pascal Malanda,
    Vous faites erreur, car c’est plutôt le Nigéria qui s’est inspire du Congo dont le Président actuel, suite aux élections de 1992 a su reconnaître la victoire de son prédécesseur à qui il a eu à léguer le destin de ce pays pendant cinq bonne années.
    Donc si c’était à refaire, je pense qu’il le refera sans hésiter.

  14. Pascal Malanda dit :

    Cher Avatar,

    Petite correction.
    Ce n’est pas si c’était à refaire qu’il faut écrire. C’est plutôt « Comme c’est à refaire »
    Et comme l’impose la constitution, notre président démocrate va rééditer son exploit de 1992. Qui demande mieux?
    Disons donc avec vous, cher Avatar, comme c’est à reraire, il n’hésitera pas à organiser des élections libres et démocratiques. Et surtout, il n’y prendra pas part, constitution oblige.
    Entre démocrates on se comprend à demi mots 🙂

    Pascal

  15. Precolonialisme dit :

    Mr. Malanda, ce n’est pas toujours clair, je suis desole. En quoi le sud deviendrait-il un refuge pour ceux qui sont contre le regime dictatorial de Sassou, et pourquoi les pauvres villagois de la Sangha ou de la Cuvette sont-ils responsables de la mauvaise destion ou de la dictature de Sassou? Et quelles sont les garanties que dans ton fameux sud, les notions nord-sud, notions tres appreciees par les diplomes congolais, ne reaparaitront pas, que les laris, nibolek et vilis ne se battront pas pour le pouvoir?

    Le fait de soutenir, meme tres legerement ou indirectement, une telle absurdite fait de toi un chantre du regionalisme voir du tribalisme au meme titre que Poaty Pangou que tu soutiens vivement. Penser diviser un pays a cause d’un dictateur originaire necessairement d’une contree donnee tout en qualifiant de sauvages ceux ayant eu le malheur d’etre nes dans la meme region que le dictateur, et en meme temps etre content de ce qui se passe au Nigeria, releve du manque du serieux pour quelqu’un qui se veut DOCTEUR comme toi. Il manque dans tes reflections la suite et la coherence des idees, Ce Nigeria qui vient d’elir un homme musulman de surcroit un NORDISTE a connu plus de dicteurs que le Congo. Jamais ses intellectuels n’ont envisage la scission et la creation d’un SUD-NIGERIA meme au temps des dictateurs originaires du nord comme Sani Abacha et bien d’autres. Pourtant, le petrole qui est la premiere ressource du Nigeria se trouve au sud, comme au Congo.

    Pour Poaty Pangou, licencie en economie de la derniere universite du monde, universite Marien Ngouabi, de telles absurdites peuvent se comprendre. Mais les memes inepties reprises par un DOCTEUR MALANGA, donnent l’impression que les diplomes congolais n’ont rien de plus que leurs concitoyens analphabetes.

  16. Precolonialisme dit :

    lire gestion au lieu de destion

  17. Pascal Malanda dit :

    Monsieur Précolonialisme
    C’est par pur respect que je réponds une dernière fois à vos injures. Vous faites dans l’injure gratuite, ce qui est souvent signe de manque d’arguments.
    Ensuite, vous avez une drôle de fixation sur le diplôme. J’interviens ici en tant que citoyen. Oubliez mon diplôme et concentrez-vous s’il vous plaît sur mon argumentaire.
    Mon nom est MalanDa. Si vous confondez G et D dans un nom, à quoi bon vous plongez dans un texte de plusieurs centaines de mots ? Sauf à faire preuve d’une mauvaise foi légendaire, vous suscitez des doutes sur votre maîtrise du débat élémentaire.

    Et maintenant, quelques réponses pour montrer de quel côté se situe l’incohérence.
    Je reprends : « de guerre lasse » = « lorsqu’on n’en peut plus » = « y en a marre »
    Ceci étant dit, je répète que je me bats pour un Congo uni, prospère et démocratique. Si cela s’avère impossible par la faute d’un groupe dirigé par un autocrate invétéré, je me réserve le droit, avec d’autres Congolais de tenter une autre démarche. Vous n’êtes pas obligé de suivre et je vous concède le droit de lutter contre notre hérésie. C’est aussi ça, la démocratie. Je rappelle que la démarche est réversible, jusqu’au point de rupture. Il y a toujours un point au-delà duquel la coupe est pleine. Si le président respecte la constitution, je suis de ceux qui se battront pour que pas un seul cheveu ne tombe de sa tête. Je l’ai écrit mille fois. J’ai été injurié et traîné dans la boue pour cette prise de position. Je l’assume et l’assumerai toujours. Mais s’il change la constitution par égoïsme pur, si le pays sombre dans une guerre civile interminable par l’entêtement du PCT qu’il dirige, alors et seulement alors, « DE GURRE LASSE », je soutiendrai l’idée d’un Sud-Congo.

    Vous dites :
    «Penser diviser un pays a cause d’un dictateur originaire necessairement d’une contree donnee tout en qualifiant de sauvages ceux ayant eu le malheur d’etre nes dans la meme region que le dictateur, et en meme temps etre content de ce qui se passe au Nigeria, releve du manque du serieux pour quelqu’un qui se veut DOCTEUR comme toi. »

    Oui, je vois que le DOCTORAT vous importune, et vous insupporte, cela ne vous oblige pas d’être malhonnête.
    Je n’ai jamais traité les originaires du nord de sauvages. Sortez-moi un seul passage où cela apparaît. Etre potentiellement d’accord avec la pensée de Poaty Pangou ne revient nullement à assumer les injures qu’il aurait adressées aux compatriotes du nord Congo. Je ne suis pas comptables des écrits de Poaty Pangou, j’adhère à une partie de sa pensée.
    Natif de Poto-Poto, enfants, la division nord-sud ne nous concernait pas. J’ai de nombreux amis au nord du Congo, peut-être même plus au nord du pays qu’au sud. Des amis que j’apprécie pour leur franchise et leur libéralité. En bon observateur du microcosme politique congolais, je sais comment se comporte (en moyenne, je ne veux pas céder à des généralisations) un cadre du Sud et du Nord. Aucun de mes collègues du sud, ne m’a jamais proposé une opportunité administrative ou politique, même par pur corporatisme. Bien au contraire, la grande majorité s’est évertuée à torpiller mes propositions. Toutes les opportunités politiques et administratives qui m’ont été offertes l’ont été par des originaires du nord à commencer par mes anciens profs et collègues. Dieu seul en sait le nombre, mais aussi la constance avec laquelle je les ai refusées.

    J’ai plus de facilité à travailler au nord du Congo qu’au sud. Je travaille actuellement sur des projets au nord et au sud du Congo. Au nord, on me dit : « Il vient s’enrichir sur nos terres », mais on me laisse travailler. Au sud, on me dit : « Ce ne sont pas tes terres » on te laisse t’épuiser, et on détruit tout le fruit de ton travail. Je sais tout cela. C’est un peu caricatural, mais c’est la triste réalité, pour un pays de 342.000 km² et peuplé d’à peine 4 millions d’habitants. Une sociologie de la misère.

    Je sais aussi que nombreux sont les Congolais au nord comme au sud, mais surtout au nord, qui préfèrent voir un étranger s’enrichir qu’un compatriote. Un Congolais riche est forcément une menace pour le pouvoir, alors on concentre la richesse dans la famille. Aux autres, la pauvreté et l’esclavage. C’est contre cela que je m’insurge. Il s’avère que ce système est aujourd’hui incarné par le PCT, parti essentiellement dirigé par un petit groupe de compatriotes prenant en otage le reste du nord et avilissant le sud du pays. On peut supporter un temps ce genre d’injustice, mais il arrive toujours un moment où on dit Basta !!!

    Les maux qui minent notre pays sont énormes. Nous gagnerions à les affronter ensemble. Mais il y a un plus grand mal qui hypothèque tout, c’est le travail de sape des confréries mystico-mafieuses (dans tous les partis à caractère ethno régional) qui semblent trouver une satisfaction morbide dans le malheur des Congolais. En tout cas, c’est l’impression que me donne la marche de notre pays.
    Encore une fois, je rêve d’un Congo uni, prospère et démocratique. Essayons de le construire en nous respectons les uns les autres. Divisons-le, si nous ne pouvons pas vivre ensemble.

    Pascal

  18. Pascal Malanda dit :

    Monsieur Précolonialisme

    Et encore ceci. Vous dites :
    « Il manque dans tes reflections la suite et la coherence des idees, Ce Nigeria qui vient d’elir un homme musulman de surcroit un NORDISTE a connu plus de dicteurs que le Congo. Jamais ses intellectuels n’ont envisage la scission et la creation d’un SUD-NIGERIA meme au temps des dictateurs originaires du nord comme Sani Abacha et bien d’autres. Pourtant, le petrole qui est la premiere ressource du Nigeria se trouve au sud, comme au Congo. »

    Je ne connais pas votre âge, mais en matière d’histoire contemporaine, vous faites preuve d’une ignorance crasse et grave.
    La guerre civile du Nigéria de 1967 à 1970 ça vous dit quelque chose ? La république du Biafra avec Emeka Ojukwu, ça ne vous dit rien ? Les enfants faméliques du Biafra, vous vous en souvenez ? Au Congo, on avait même surnommé un camp Biafra dans les années 60. Le Nigéria vient de loin, de très loin. Mais il n’est pas encore sorti de l’auberge. Il est sur la bonne voie, Bravo les Nigérians.
    Pour votre gouverne donc, il y a bien eu une république du Sud-Nigéria. Elle a existé pendant 3 ans et elle s’appelait Biafra.
    J’attends votre contre-argument. Mais faites un petit détour par des livres d’histoire.
    Plus près de nous, il y a eu la république du Katanga. L’injustice pousse à l’exaspération. Les dirigeants prévoyants ont le devoir de créer une communauté plus juste. Malheureusement, ce genre de dirigeants font cruellement défaut au Congo.

    « Mr. Malanda, ce n’est pas toujours clair, je suis desole. En quoi le sud deviendrait-il un refuge pour ceux qui sont contre le regime dictatorial de Sassou, et pourquoi les pauvres villagois de la Sangha ou de la Cuvette sont-ils responsables de la mauvaise destion ou de la dictature de Sassou? »

    Vous avez raison, les villageois de la Sangha ne sont pas responsables de la mauvaise gestion de Sassou. Malheureusement, ils sont otages du PCT. Croyez-vous un seul instant que Lissouba aurait été évincé du pouvoir par la seule action du PCT, sans le soutien déterminant de Kolélas en 1992-1994 ? Kolélas a lutté contre ce qu’il croyait à tort ou à raison un recul démocratique orchestré par Lissouba. Il l’a combattu sur cette base, bien qu’étant du Sud. Et c’est un Lissouba (Niboland) affaibli par le MCCDI (Pool) qui est terrassé par le PCT (Grand Nord). Voilà la politique au Congo. Un peu caricatural? Mais il y a une part de vérité…
    Le discours officieux de certains Congolais, est le suivant : Bowao (Likouala) et Dzon-Okombi (les Plateaux) qui affaiblissent Sassou (Oyo) pour permettre au Sud en embuscade de reprendre le pouvoir. Alors, bienvenue la grande coalition du nord pour faire barrage aux velléités revanchardes du Sud. Le moyen trouvé, c’est le changement de la constitution.

    Sommes-nous condamnés à cette médiocrité ? N’y a-t-il pas de manières plus modernes de gérer la cité congolaise ?

    Désolée pour la longueur de ma réponse

    Pascal

  19. Precolonialisme dit :

    Pascal, non mon cher, je ne t’ai pas injurie, norn et non. Je te prie de lire ce que le « visionnaire » Poaty Pangou et son associe Boukadia avancent comme raison pour diviser le pays, d’abord en trois etats tribaux (etat kongo, etat teke, etat ngala), puis finalement en deux etats (sud et nord). Le sud Congo serait le nom donne a l’etat des kongos et patirait de la Lefini a l’ocean atlantique, et son role serait la protection des « enfants kongos » menaces d’extinction par les nordistes. Alors soutenir Poaty Pangou et ne pas comprendre le fond de ses pensees fait de toi une personne aveuglee par le fanatisme, pret a mourir pour une cause que tu ne maitrises pas.

    http://brazza-news.com/?tag=modeste-boukadia
    http://brazza-news.com/?p=12649

    Dieu seul sait combien de ceux qui commentent anonymement les articles ici sont docteur voir meme professeur! Justement le probleme pour moi, c’est lorsqu’une personne se presente ouvertement comme Dr. pour soutenir des inepties de Boukadia et Poaty Pangou. Ma reaction fut la meme a l’egard du Dr. professeur Obenga Theophile qui, sans sourciller, reprend et approuve la theorie popularisee par des semi-analphabetes comme Ngakala selon laquelle Sassou est le seul capable de diriger le Congo, oubliant que Sassou est mortel est que le Congo survira bien Sassou. Le professeur agrege Moudoudou, Dr. Makosso Collinet ou Dr. Peya, tous ayant soutenus des theses farfelues en vu de maintenir Sassou au pouvoir au dela du delai constitutionnel, ont eux aussi manque de jugement. Je le dis, pas parce que je suis jaloux de leurs diplomes, mais parce que justement ils ne refletent pas ce qu’ils pretendent etre, DES DOCTEURS/PROFESSEURS

    Chaque societe humaine depend d’un noyau d’elite. C’est cette elite qui invente pour le bien de la communaute. C’est grace a Steve Jobs et amis que nous avons des Iphone, Einstein nous a legue ses theories scientifiques, Watson et Crick ont fait decouvrir a l’humanite les secrets de notre perenisation en tant qu’etre vivants, etc… Un groupe d’intellectuels Francais ont incite a la revolution francaise (je n’etais pas encore ne, je le sais. C’est pareil pour Biafra et Katanga). Pour dire que lorsqu’on emet une opinion sous la veste d’un DOCTEUR, il faut bien reflechir parce que le jugement et la reaction des gens qui te suivent est different. Les paroles d’un intellectuels peuvent tuer ou modeler une societe parce que la population vous tient pour detenteur de la verite. Donc vous pouvez facilement les induire en eurreur parce qu’ils vous prennent faussement au serieux. Les intellectuels sont les guides d’une societe, ils doivent donc etre bons afin d’amener le bateau a bon port. Il doivent etre au decu des disputes steriles, quitte a mettre a dos sa tribu, ethnie ou region.

    Comment alors Dr. Malanda (desole d’avoir ecrit Malanga!) peut-il etre aussi lache au point de livrer gratuitement ses malheureux compatriotes de la cuvette, sangha, likouala… a la merci d’un fauve dictateur et tueur sang froid comme Sassou? Qui va alors sauver ces pauvres compatriotes pris au piege du dictateur si les intellectuels comme Malanga se desistent et se refugient dans leurs villages situes au sud du Congo? N’est pas la une forme d’altruisme que l’on voit chez les animaux sauvages ou l’on ne protege que ses parents cosanguins? Ou est l’humanite dans tout ca, dans ces theories de Poaty Pangou que tu soutiens, meme en partie?

    Dans le sud ou tu voudrais te replier pour soit disant se partager le pouvoir qu’on n’a pas dans le Congo actuel parce que confisque par le PCT et les nordistes, qu’est ce qui dit que le meme probleme du pouvoir ne se poserait plus? Dans ce cas, que ferais-tu du sud-Congo, le diviserais-tu de nouveau en sud-sud-Congo et en nord-sud-Congo, et ainsi de suite?

    Des inepties, lorsqu’elles sont emises par des gens comme Poaty Pangou, Boukadia ou Ngakala, sincerement on peut comprendre parce qu’ils ne sont pas eduques pour des grands debats intellectuels, ils ne voient pas plus loins que l’ethnie et la region. Mais lorsqu’elles sont reprises et soutenues par des gens supposes qualifies comme Malanda, Obenga ou Moudoulou, on se demande ou vont les africains et que peut-on attendre des africains soit disant intellectuels. On a l’impression que l’africain ne rentrera jamais dans l’histoire tant aussi longtemps que son elite sera ridicule.

  20. Pascal Malanda dit :

    Cher Précolonialisme
    Cela fait plaisir de voir votre discours évoluer.
    Je ne suis pas un soutien inconditionnel de Poaty ou Boukadia. J’adhère à une réflexion. Ce n’est pas parce que l’idée vient d’un illuminé (je ne dis pas que ces deux sont des illuminés) qu’elle est forcément mauvaise. Hitler avait proposé la VW, la voiture du peuple. Il a construit les premières autoroutes. Qui condamne aujourd’hui la VW ou l’autoroute au seul titre qu’elles sont apparues sous le régime nazi ?
    Le Sud-Congo n’est pas une fin en soi. Il n’a pas de sens dans un Congo uni et juste. Il devient par contre une piste indispensable pour éviter des tragédies interminables.
    Je n’abandonne pas mes compatriotes de la Sangha ou de la Likouala à la tyrannie du PCT. Ils seront les bienvenus dans un nouveau Congo. Mais ils pourront aussi choisir de rester sous la férule du PCT.
    Une petite question. Vous me reprochez l’abandon potentiel des compatriotes de la Sangha et consort au PCT. Mais où étaient-ils et qu’ont-ils fait pour s’opposer à la chasse à l’homme bien réelle organisée par le PCT dans le Pool et le Niboland en 1997-1998 ?
    Non, cher Précolonialisme, ne délaçons par les problèmes. Il y a des victimes trop nombreuses au sud, et des complices (par leur silence) trop nombreux au nord. C’est cela qui me dérange.
    Et les diplômes n’ont absolument rien à faire dans un débat citoyen ou un malafoutier peut en effet faire preuve de plus de bon sens et d’intelligence sociétale qu’un agrégé.

    Bien à vous

  21. Precolonialisme dit :

    Cher Pascal,

    Je n’insulte jamais mes interlocuteurs meme les moins reflechis, c’est mon education. Mes amis se trouvent dans toutes les couches sociales et je ne rejette personne. Mais je n’hesite jamais a dire la verite si je crois la deceller. Une personne comme Poaty Pangou ou Boukadia est clairement tribale double d’un regionalisme maladif.Ce qu’ils ont en commun ces deux la, c’est d’avoir ete d’abord les allies de Sassou avant de perdre leurs privileges qui leur auraient permi de mener une vie de pacha grace au detournement des deniers publics, detournements rendus pratiquement comme forme de gouvernement dans ce systeme que nous combattons et que nous avons l’obligation de detruire. C’etait le meme discours, ou presque, que tenaient Moungala, Mampouya Matson et meme Lefouaba ou Okoko lorsqu’ils etaient encore eloignes de la mafia Sassou. Depuis qu’ils ont ete appeles, ils se sont tus et militent depuis pour le pouvoir a vie de leur mentor.

    Mon probleme, c’est lorsque l’elite, sensee gerer la cite, s’y mele et se jete yeux fermes dans les debats steriles du genre scission. On fini par croire que les intellectuels congolais n’ont rien a proposer et qu’il ne faut vraiment pas fonder l’espoir sur eux. Ils attendent que le debat part de la classe moins eduquee pour qu’ils jouent ensuite le role de spectateur moins honorable en soutenant pele mele des idees aussi ridicules que celles Poaty Pangou ou celles dont le beneficiaire est sa tribu ou sa region.

    Hitler etait clairement fou, mais dans sa folie de grandeur, il a fait de tres bonnes choses et des pires. Evidemment ses oeuvres qui ont contribue a l’amelioration de la vie de l’humanite sont a crediter. Napoleon etait dictateur, et Paris que nous apprecions possede les oeuvres issues de cette dictature, parfois meme du travail force. Il faut noter que ces dictateurs ont surtout oeuvre pour le bien de ceux qu’ils croyaient etre leurs peuples. Leurs detracteurs n’avaient jamais imagine une quelconque scission pour regler le probleme de dictature.

    Tu ecris: « Le Sud-Congo n’est pas une fin en soi. Il n’a pas de sens dans un Congo uni et juste. Il devient par contre une piste indispensable pour éviter des tragédies interminables. »

    Crois-tu sincerement cher Dr. qu’un eventuel Sud-Congo eviterait des tragedies interminables? As-tu vraiment reflechi avant d’ecrire des pareilles choses? Dans la tragedie dite du Pool par exemple, qui etaient les vrais executants de la basse besogne, n’est ce pas les ninjas ou ntsouloulous? Ces miliciens ont plus fait du mal au Pool que quiconque d’autre, et les membres de ces milices sont tous originaires du Pool. Les ninjas ont brule, tue, viole dans toute la region du Pool. Je pourrais te citer les villages du Pool qui ont ete raye de la carte par les ninjas. Fait curieux, certains habitants du Pool ont ete sauves des ninjas par les militaires (?) envoyes par Sassou! Pendant cette periode de la folie ninja, je sais que dans certaines zones du Pool, les enterrements ou autres ceremonies se deroulaient sous haute protection militaire. Dans certaines zones du Pool, on n’a jamais vu un cobra, sinon que des ninjas au passage desquels les villages etaient brules parfois avec les habitants surpris dans leurs maisons.

    Sassou n’est donc pas le seul dans cette tragedie du Pool. Les ninjas y sont pour beaucoup voir meme plus. Dans le fameux etat du Sud-Congo, il faudra donc faire avec cette racaille de ninja qui n’a pas hesite a violer leurs propres meres. Il n’y aura jamais de paix qu’il y en a actuellement au Congo tant que nous nous baserons sur la division ethnique comme solution au probleme.

    Qui sont-ils au nord pour s’opposer a Sassou et lui dire d’arreter sa guerre au Pool? Crois-tu qu’ils ont les moyens de le faire sans risquer leurs vies? Ne te rappelles-tu pas d’Ikongono et d’Owando? Pour son pouvoir, Sassou ferait autant au nord qu’au sud, peu importe le nombre des morts et leurs ethnies, mbochi, teke, lari, kouyou… Les gens sont terres de peur a cause des mercenaires de Sassou. Au fait, as-tu des nouvelles de ces « nordistes » qui ont proteste contre Sassou a Oyo apres la defaite des diables rouges? Je suppose que cela ne te concerne pas parce qu’il s’agit des nordistes, donc obligatoirement complices de Sassou.

    Une question: ou etaient le sudistes lorsque Sassou tuait les gens a Ikongono? Est-ce que ce fut un silence complice?

    En plus, pourquoi allons-nous donner gratuitement a Sassou plus de 200.000km2 de nos terres avec tout ce qui s’y trouve, forets, rivieres, animaux et humains? Pourquoi? Pourquoi un tel cadeau a un dictateur? Len « intellectuels » congolais seront le premier au monde a etre si reconnaissants en leur cher dictateur au point de lui donner en cadeau plus de la moitie de leur territoire! La ou les autres se battent pour proteger meme leurs plus petites iles eloignees, nos intellectuels, eux, au contraire pensent a tout leguer a Sassou et ses heritiers.

    Tu vois, la scission n’est pas une solution et n’en constitue meme pas une piste a explorer. On ne trouve pas necessairement le bonheur dans la scission. Le sud Soudan ou l’Erythree en sont des exemples.

    Jouez votre role d’intellectuels guides de la societe, cette societe qui continue a croire en votre capacite d’analyse et de solution. N’est ce pas ce qui avait fait que le professeur Lissouba soit elu president? Le peuple croyait en lui, ce grand scientique, notre premier Dr. national!

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