EDUCATION ET CULTURE EN AFRIQUE. Justin Balonga

L’éducation est sans doute un phénomène mondial, qui concerne tous les pays. Seulement aujourd’hui, toutes les sociétés contemporaines sont malades de l’école et à l’unanimité s’interrogent sur l’avenir de leurs systèmes éducatifs. La problématique se présente partout de la même façon, la nécessité de donner aux jeunes une formation adaptée à une demande sociale sans cesse croissante est d’actualité. Toutefois, dans les pays du Tiers monde, la situation est particulièrement préoccupante, l’éducation doit d’une part relever le défi du développement, et d’autre part faire face au problème de la déscolarisation. Près de 100 millions d’enfants ne vont pas à l’école et un milliard d’adultes sont analphabètes.

Pour le cas spécifique de l’Afrique, les objectifs fondamentaux de démocratisation de l’éducation, d’épanouissement de l’individu et de l’affirmation de l’identité culturelle africaine sont loin d’être atteints. Pourtant ces objectifs ont été l’enjeu de la conférence des ministres de l’éducation en 1961 à ADDIS ABEBA. Dans la pratique, les contenus de l’école conçus généralement en référence à d’autres cultures, ignorent trop souvent les caractéristiques, l’expérience et le riche patrimoine culturel de l’Afrique. On observe partout dans le continent une acculturation de l’école, au point qu’elle est devenue une institution à la fois d’aliénation, de dépendance et de promotion des valeurs étrangères.

Ainsi le problème de fond qui se pose en matière d’éducation en Afrique est celle des missions de l’école. Deux éléments peuvent être retenus. Le premier est celui de l’école comme un droit de la personne humaine, et le savoir un acquis de l’épanouissement individuel. Le second élément résulte de l’interdépendance communautaire, et le désir d’accomplissement d’un idéal social conduit à la nécessité de forger une nation. Dans ce cas l’être individu s’efface au profit de l’être social, et l’éducation est appelée à jouer un rôle à la fois de médiation et de régulation sociale. De façon concrète, les missions assignées à l’école dans sa dimension éducatrice sont de deux ordres: Certaines qui participent à l’épanouissement de la personne sont dites individuelles et d’autres qui concourent au développement de la société sont considérées comme collectives.

Sans pourtant examiner ici les missions individuelles et collectives de l’éducation en Afrique, on peut cependant observer que le continent africain a vécu et continue de vivre dans une ère d’une école occidentale sans aucune emprise sur le réel, et surtout inapte à favoriser le développement socio-économique et politique attendu. le contraste culturel, sociologique et historique entre l’Afrique et l’occident est tellement profond que la technologie de ce dernier est invalidée par la société africaine. A plus forte raison, la modernité de l’Afrique par rapport à quoi? La modernité ne doit pas être une copie servile de l’occident, mais au contraire une évolution de la propre créativité africaine, cherchant constamment à résoudre ses problèmes spécifiques. Donc, c’est inévitablement une démarche de soi, d’un point vers un autre, c’est-à-dire en partant de l’existant et des domaines où l’Afrique a un avantage comparatif, vers l’universel. Le développement se construit, il ne s’achète point.

Enfin, ce qu’il faut remarquer, c’est que le transfert du système européen en Afrique n’a pas assuré le développement endogène attendu, mais bien au contraire a conduit à l’émiettement de la culture africaine. Aussi, il est établit que chaque culture définit pour chaque sujet, des statuts, des rôles sociaux, des systèmes de valeurs qui orientent son comportement. Or, en voulant faire de l’africain un européen à part entière, sans en avoir les codes d’accès, l’école coloniale introduisait ses propres valeurs et en conséquence ceci ne pouvait être d’aucune utilité pour l’Afrique. Ce que relate Camara Laye dans  » l’enfant noir » est assez révélateur,  » l’école était chose sérieuse, passionnante; nous n’apprenions rien qui ne fût étrange, inattendu et comme venu d’une autre planète ». Et le Professeur Ki-Zerbo d’ajouter, déjà « Si on ne peut pas être simplement l’héritier de ses propres pères, on peut encore moins être héritier des pères d’autrui. C’est ainsi en préparant l’avenir et en acceptant un développement exogène, la culture africaine jadis inventive a perdu sa capacité d’autonomie et de créativité.

Et pour en finir avec la servitude volontaire, la réhabilitation de la CULTURE et de l’EDUCATION doit être le défi de demain pour l’Afrique.

 

Geoffroy Justin BALONGA

[email protected]

Diffusé le 09 janvier 2017, par www.congo-liberty.org

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3 réponses à EDUCATION ET CULTURE EN AFRIQUE. Justin Balonga

  1. isidore AYA TONGA dit :

    Bravo, Justin !!!

  2. isidore AYA TONGA dit :

    LE DICTATEUR SASSOU NGUESSO ET SES INFRASTRUCTURES URBAINES STUPIDES ET EMPOISONNÉES, MODE D’EMPLOI !!!

    SANTÉ PUBLIQUE !
    Pourquoi les villes de Brazzaville et de Pointe Noire sont-elles au 1er rang congolais de maladies infectieuses, métaboliques et cancéreuses? Le dictateur Sassou Nguesso: l’homme d’une autre Francafrique qui enfonce de plus en plus le Congo vers les ténèbres.

    LES GRANDS TRAVAUX ET LA MUNICIPALISATION STANDARDISÉE EN MODE SASSOU NGUESSO: DES INFRASTRUCTURES URBAINES EMPOISONNÉES…

    BRAZZAVILLE LA POUBELLE OU LA DÉCHARGE A CIEL OUVERT !
    Les Brazzavillois meurent comme des mouches – les morgues sont pleines à craquer de cadavres de tout âge. Le régime politique médiéval congolais préfère parler de paix voire de sacro-sainte paix ou de la paix éternelle.

    Le moyen âge congolais au XXIe siècle peut se définir par une caractéristique majeure: l’absence d’une vraie politique de collecte et de traitement des déchets ménagers et assimilés à l’échelle locale et nationale.

    L’ignorance est-elle la pire des souffrances? – Oui, c’est à peu près cela. Mais tout dépend de la durée pendant laquelle le cerveau a été abimé par la durabilité de la période médiévale.

    Une activité humaine quelle-qu’elle soit génère son lot de déchets. Ces déchets produits par l’homme sont visibles sur des différentes échelles: individuelles, privées, professionnelles, urbaines, rurales, locales, nationales…
    Les déchets produits par l’homme sont divisés en différentes catégories.
    Les déchets ménagers et assimilés: les ordures ménagères (OM), les déchets alimentaires banals(DAB), les déchets verts (biodégradables), les déchets ménagers spéciaux (DMS).

    Les déchets industriels (DI), les déchets industriels banals(DIB) et les déchets industriels spéciaux (DIS).
    Les déchets spéciaux (DS): les produits chimiques, les armes chimiques, etc (demande un traitement spécial et parfois dangereux). Les déchets ultimes ou nucléaires (radioactifs) et les déchets spatiaux (déchets de satellites mis sur orbite ou en fin de cycle de vie).
    LES MODES DE TRAITEMENT DES DÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILES!
    L’enjeu écologique de ce traitement est d’éviter les pollutions néfastes aux sources d’approvisionnement en eau pour l’homme ou sa santé et la vie des espèces vivantes dans les cours d’eaux et rivières…

    NO COMMENT !
    1- la collecte en porte à porte (service de la voirie, rippers) et en apport volontaire (déchetterie) des ordures ménagers et des déchets recyclables (service municipale ou une entreprise privée). C’est près de 100 à 200 emplois potentiels et durables pour la ville de Brazzaville.

    2- le traitement par la voie de tri sélectif et de recyclage (régénération matière) et industrialisation assimilée (usine de recyclable adaptée). C’est près de 500 emplois potentiels et durables à la ville de Brazzaville.

    3- Le traitement par le compostage (production de fumiers biologiques). C’est près de 300 à 400 emplois potentiels et durables en culture maraichers à la ville de Brazzaville.

    4- le traitement par l »incinération (usine d’incération) et cogénération énergie/matière. Énergie = production d’électricité et matière = mâchefers pour les routes et chaussés. C’est près de 30 à 50 emplois potentiels et durables à la ville de Brazzaville (2 usines d’incinération sont à construire).

    5- le traitement par enfouissement (CET) dans des décharges réglementées, classées type I, II et III à V(voire norme iso 14000). C’est près de 15 à 20 emplois potentiels et durables pour la ville de Brazzaville.

    Protection du sous-sol (en rouge dans l’image)!
    1. Sous-sol de préférence argileux (imperméable). 2. Percolation de l’eau < 3 cm/an. 3. Géomembrane. 4. Récupération et traitement des lixiviats par drainage.
    Élimination des odeurs (en couleur jaune dans l'image) !
    – Collecte et traitement du biogaz avec un drainage spécifique.
    Lutte contre les nuisances sonores (en couleur verte dans l'image) !
    – Entretien des engins. – Utilisation raisonnée des véhicules de collecte.
    COMMENT FINANCER LA POLITIQUE NOUVELLE DE COLLECTE, DE TRAITEMENT ET DE VALORISATION DES DÉCHETS MANAGERS ET ASSIMILÉS A L’ÉCHELLE NATIONALE?
    DESTINATION: LA CLASSE POLITIQUE ET POUVOIR POLITIQUE AU CONGO !

    1- Sassou Nguesso et sa bande d'incompétents claniques dégagent !
    2- Mise en place d'une période de transition politique (gouvernement d'union nationale + assemblée constituante, redistribution des compétences sur différentes échelles nationales) !

    3- Création d'une entreprise mixte (état + privée) à caractère industriel et commerciale, placée sous la tutelle des ministères de l'environnement, de la ville, de l’aménagement du territoire, de l'économie et des finances (trésor public, taxes douanières), de l'enseignement supérieur et de la recherche.

    Cette entreprise sera en charge à l'échelle nationale de:
    3-1 Penser ou repenser les plans et les normes d'urbanisation, de l'habitat et de cadre de vie correspondants aux standards internationaux: infrastructures, alimentation, eau potable, énergie, soins, espace verts, squares, jardins publics, mode de transports en commun, bibliothèques, éducation, crèches, écoles, collèges, lycées, universités, centres de recherche/développement, entreprises privées, commerces, professions libérales, cinémas, théâtres, etc (tout vous sera livré en CD sur un plateau d'argent cognitif un plan cadre du Congo des 15 prochaines années (priorité à la production, au cadre de vie, aux libertés fondamentales et à la condition humaine du citoyen).

    3-2 Définir les plans urbains d'élimination des déchets ménagers et assimilés !

    3-3 Accompagner sur le terrain les réflexions puis les réalisations des responsables locaux (communes et maires) par un appui technique et d'aides financières.

    3-4 Élaborer les outils de la gestion des déchets ménagers et assimilés !
    3-5 collecter des fonds à la source (taxes sur les déchets) auprès des industriels et producteurs locaux et des importateurs de produits manufacturés ou finis (principe producteur-payeur ou pollueur-payeur): 10 à 20 Francs cfa par emballage et par produit importé et le même montant pour les emballages et les produits locaux ( 15 milliards de francs cfa/an de chiffre d'affaires et une croissance de 7 à 12% pour les dix prochaines années du développement du Congo post dictature Sassou Nguesso).

    3-6 Gérer le fond de construction et de modernisation des équipements de gestion et de valorisation des déchets ménagers et assimilés !
    3-7 Taxe sur les ordures ménagères et ingénierie valeurs ajoutées commerciales, fiscales et puis à l'échelle du contribuable locale… A suivre !!!

  3. Oko dit :

    C’est à juste titre , Condorcet disait qu’après le pain l’éducation est le premier besoin d’un peuple.

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