Diaspora Congolaise : Après l’indignation, passons à l’action ! , par Mingwa mia Biango

Pendant mon enfance et mon adolescence, pour mes vacances scolaires , je me rendis souvent dans le village natal de mon père, à Bandzangui ,dans le district de Mouyondzi, au Congo-B.

Sous l’aile protectrice de mon grand-père MBOKO MPOLO , bien que chouchouté, il ne m’épargnât pas les travaux champêtres, et toutes les tâches que nous considérons comme les rudes contraintes de la vie paysanne, moi qui n’était qu’un jeune citadin.  

Méprisant la jeunesse et le savoir, Sassou Nguesso n’a construit aucune université durant ses vingt-cinq ans de règne sans partage.  

Ainsi, quelques années plus tard, au début des années quatre vingts dix, étudiant à la faculté des sciences de Brazzaville, je rencontrai plusieurs étudiants , originaires de toutes les régions du pays, la majorité dans une grande précarité.  

Tous racontèrent des histoires identiques à celles que je vécus à Mouyondzi, c’est à dire, du Kimuntu, Kintuari , Kinguissa, Luzolo, respectivement en français : l’humanisme, la solidarité, l’entente l’amour du prochain… ce qui me conforte encore aujourd’hui, qu’un vivre ensemble au Congo est possible, si chacun y met du sien.

Bien que la majorité des Congolais aspire à la restauration de la démocratie phagocitée par Sassou Nguesso, ayant le courage de reconnaître, qu’il n’existe aucune force d’opposition politique organisée et structurée, au pouvoir tyrannique de Brazzaville.  

En revanche, les initiatives individuelles, ou de groupes, déterminées et solitaires ne manquent pas, et sont plutôt foisonnantes. Mais cela ne surprend plus , car notre égocentrisme surdimensionné légendaire , couplé à l’immaturité politique, et à la constipation intellectuelle , laissent penser à certains d’entre nous,qu’ils peuvent changer le monde tout seul, et s’imaginent des destins nationaux. Avouons le, ça c’est pour ceux qui abusent un peu trop de la PELFORTH ,de 8×6 et sûrement de la vinasse qu’est la SANGRIA …après tout, chacun a le droit de rêver.  

Le rassemblement de toutes les personnalités, et groupes politiques qui veulent le changement, en une force de résistance véritablement opposée à Sassou Nguesso , s’impose à nous , et en cours de réalisation.

La résistance à venir devra prendre en compte,les véritables préoccupations et aspirations du peuple, dont la principale est la restauration de la démocratie, gage d’un développement tous azimuts, d’un Congo nouveau, prospère pour toutes ses filles et fils.  

C’est seulement à cette condition, que notre peuple meurtri, et désabusé par des politiciens dont la vénalité n’a d’égale que leur traîtrise, adhérera à cette démarche, pour en faire un mouvement populaire, qui chassera les prédateurs qui règnent aujourd’hui au Congo.  

Pour réorganiser la Résistance intérieure et extérieure au dictateur de Brazzaville, ceux qui comme moi , ont été confrontés à la vie paysanne, conviendront qu’il faut s’inspirer de l’image du cultivateur , perspicace et volontaire, qui pour mettre en valeur un terrain agricole, doit le défricher, le labourer, le semer, et au final, récolter le fruit de son travail.  

En effet, à première vue, la tâche est titanesque, et en découragerait plus d’un. 

Une opposition inorganisée, sans finance, dans laquelle tout le monde veut être leader, sans avoir rien prouvé…qui potentiellement peut et doit incarner une alternative à la dictature. 

Face a elle, le pouvoir de Sassou Nguesso, mortifère, sur-armé, puissant financièrement car ayant pillé la richesse nationale, mais avec pour talon d’Achille, un peuple hostile, qu’il a appauvri et massacré.  

La diaspora politique congolaise doit prendre toute sa part de responsabilité, en ayant un discours clair, et un projet politique.

Elle ne devra plus dormir sur ses lauriers, ni railler en restant bien au chaud à l’étranger, sur l’inefficacité de ceux qui luttent sur place. 

Son soutien à la Résistance intérieure « à identifier » doit être total, mais sur la base d’un projet politique. Elle devra être solidaire de notre peuple meurtri, en se rendant au Congo.  

A ceux qui nous répondent, nous sommes apolitiques et pas du tout intéressés par la politique, nous rétorquons, de ne pas vous tromper de combat. 

Nous ne sommes pas dans une lutte politique,mais dans une lutte de libération.

Notre amour pour le Congo, et surtout notre devoir patriotique, nous commandent, où que nous soyons, à nous organiser.

C’est dans ce cadre, que j’œuvre avec d’autres compatriotes pour ce que j’appelle un EXODUS POLITIQUE en 2012.  

Nous ne devrons compter que sur nous-même, sur notre organisation et nos relais à l’étranger, mais pas sur les pseudos opposants qui ne viendront jamais à notre rescousse,en cas de turpitudes avec les sbires du pouvoir. L’incarcération arbitraire et illégale, depuis bientôt une année d’Amédé Deleau loemba , prisonnier d’opinion et politique, en est l’illustration.  

La diaspora ne doit plus être spectatrice, un satellite, ou un comité de soutien ,à un ou (des) homme(s) politique(s), aujourd’hui opposant(s), parce qu’en disgrâce et congédié par notre bourreau. 

Ces personnages politiques, ont participé hier à la mise à mort de nos populations, et de la démocratie. Ils ont œuvré au retour de Sassou Nguesso au pouvoir et devront rendre des comptes aux congolais, au même titre que le tyran.  

Malheureusement,un dévoiement dans ce sens s’amorce, et je commence à croire, que ceux qui aspirent à faire de la politique demain dans notre beau pays, souffriraient d’amnésie rétrograde, l’une des variantes les plus virulentes de l’amnésie.  

La nouvelle classe d’activistes politiques, doit restaurer le respect de la parole donnée.  

On ne peut pas dénoncer les élections législatives de 2012 dans un pacte « républicain », et s’agripper à des hommes politiques, qui disent à qui veulent les entendre, qu’ils y participeront.  

Peut-être que c’est moi, qui n’ai rien compris à la politique. J’ai donc couru chez mon libraire, pour lui demander s’il existe dans la collection des nuls « LA POLITIQUE POUR LES NULS », pour m’apporter des réponses aux questions que je me pose sur l’opportunisme en politique. Malheureusement, cet ouvrage n’a pas encore été rédigé. Je n’ai donc pu trouver une réponse cartésienne à mes interrogations ! 

En attendant une réponse que pourraient m’apporter les internautes dans les forums, j’écoute la célèbre chanson de Jacques Dutronc « l’opportunisme ».

Alors pour le moment, je n’ai qu’une seule explication, à savoir : 

S’afficher avec un (des) acteur(s) politique(s) pour certains , leur laisse croire qu’ils jouent dans la cour des grands. C’est pitoyable ! 

A mes chers compatriotes de la Diaspora qui ont choisi la voie de la compromission politique, j’ose espérer, que vous bénéficierez au moins, d’une partie de l’épargne volée aux Congolais, par Umbertto Prada , le Bernard Madoff congolais, en complicité avec le ministre des finances de l’époque.  

Dans l’une des deux langues nationales congolaise qu’est le Kituba, nous disons aux sans mémoire, « Ya ba colère vé » c’est à dire sans rancune, mais surtout BONNE CHANCE 

 

Mingwa mia Biango

Cercle de réflexion pour des idées nouvelles

Le 06 février 2012

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Une réponse à Diaspora Congolaise : Après l’indignation, passons à l’action ! , par Mingwa mia Biango

  1. misso mbouaki dit :

    no comment politique y koubikiri eeeeeeeh Diaspora de Mathias Dzon l’ argentier de la destruction de Brazzaville l ami de Bradaris au temple de la franmaçonnerie bien acceuilli par les aveugles et naifs de la diaspora

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