Denis Sassou Nguesso : Quand la ruse et le mensonge chavirent sur les rives de la vérité

Par Bernardin DILOU

Alors que les plaies du Pool ne sont pas encore refermées, Denis SASSOU NGUESSO a publiquement assumé la responsabilité des opérations meurtrières menées au nom de la lutte contre les « bébés noirs » et les « kulunas ». Un aveu troublant, qui révèle le visage d’un pouvoir plus soucieux de répression que de justice, et soulève une question morale : Jusqu’où ira la complicité du silence, politique comme religieuse ?

À force de noyer la vérité dans l’ambiguïté, la lumière finit toujours par faire échouer la ruse et le mensonge sur les rives des lumières du jour. Le doute n’est plus permis : Denis SASSOU NGUESSO vient, par ses propres mots, de lever le voile sur une responsabilité longtemps niée. Celle d’avoir ordonné ou cautionné les exactions commises hier dans le Pool et aujourd’hui dans Brazzaville, sous le prétexte fallacieux d’une lutte contre le banditisme des « bébés noirs » et des « kulunas ».

Ce qui se joue ici dépasse la simple rhétorique d’un pouvoir à bout de souffle. C’est l’aveu d’un chef d’État qui, dans sa volonté d’imposer la peur comme mode de gouvernance, s’érige en justicier suprême au mépris du droit, de la vie humaine et de la dignité de son peuple. En se félicitant publiquement de l’action de la Direction Générale de la Sécurité Présidentielle (DGSP), tristement célèbre pour ses dérives, ses exécutions sommaires et ses destructions de domiciles. Denis SASSOU NGUESSO assume désormais la continuité d’un système fondé sur la répression, l’impunité et la terreur d’État.

Mais le scandale ne s’arrête pas à cette confession politique et publique. L’autre malaise, plus insidieux encore, provient des propos tenus par l’archevêque de Brazzaville au sortir de l’entretien d’avec le sieur Denis SASSOU NGUESSO. C’est à croire qu’il serait devenu le porte-parole assermenté du tyran.

Là où le peuple espérait un cri prophétique contre la barbarie, il a trouvé un écho troublant aux propos du pouvoir ou de Denis SASSOU NGUESSO. Dans un contexte où les citoyens cherchent des repères moraux et spirituels, voir l’Église catholique s’aligner, même implicitement, sur le discours du patron d’un régime qui piétine les droits humains, revient à une trahison du message évangélique et de la mission pastorale.

Nul n’ignore que dans la tradition chrétienne, le silence face à l’injustice équivaut à une complicité tacite. L’histoire retiendra que, face à la souffrance du peuple du Pool hier et des quartiers populaires de Brazzaville aujourd’hui, certains prélats ont préféré la prudence diplomatique à la vérité évangélique. Ce choix du mutisme ou du compromis ajoute une couche d’amertume au désespoir d’un peuple en quête de vérité et de justice.

La DGSP, unité d’élite prétendument dédiée à la sécurité présidentielle, s’est muée depuis des années en bras armé de la peur. Ses interventions brutales dans le Pool, ses opérations meurtrières dans les quartiers dits « sensibles » et les démolitions de maisons appartenant à des familles entières accusées sans procès témoignent d’un État qui ne protège plus, mais persécute. Remettre cette structure en selle, c’est raviver les blessures d’un peuple déjà meurtri. C’est aussi acter, sans vergogne, la faillite des institutions judiciaires et policières censées agir dans le cadre de la loi.

Alors même que les extraits du décret, lus par Thierry Moungala, portant sur l’organisation et les attributions de la DGSP, n’autorisent en aucun cas cette structure politico-militaire à rendre la justice ou à ôter la vie à des citoyens, quel qu’en soit le prétexte, le peuple congolais se voit pourtant contraint de constater, impuissant, l’application de la loi du talion et le retour de fait de la peine de mort.

Les propos tenus récemment par Denis SASSOU NGUESSO, en marge de l’inauguration du complexe scolaire de la Liberté n’avaient rien d’anodin. Derrière l’apparat officiel et les sourires convenus, se profilait un discours brutal et vindicatif, révélateur d’une obsession sécuritaire où toute contestation est assimilée à une menace à éradiquer. En se glorifiant d’avoir vaincu des
« ennemis intérieurs », il confirme ce que beaucoup savaient déjà : le président du Congo-Brazzaville gouverne davantage par la peur que par la confiance.

Pourtant, cet homme qui se présente comme bâtisseur de paix montre, une fois de plus, son vrai visage : celui d’un tortionnaire politique, rompu à l’art de la manipulation, du mensonge et de la violence d’État. Ce visage, désormais découvert au grand jour, incarne une tragédie nationale qui appelle à un sursaut de conscience collective.

Le peuple congolais ne peut plus se contenter d’un silence résigné. Le temps est venu pour la société civile, les intellectuels, les églises réellement indépendantes et la diaspora d’unir leurs voix pour réclamer justice, vérité et dignité. L’histoire n’est pas écrite d’avance, elle appartient à ceux qui osent la reprendre en main. Tôt ou tard, la lumière de la vérité finit toujours par dissiper les ténèbres du mensonge.

Par Bernardin DILOU

Diffusé le 03 novembre 2025, par www.congo-liberty.org

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5 réponses à Denis Sassou Nguesso : Quand la ruse et le mensonge chavirent sur les rives de la vérité

  1. Le fils du pays dit :

    La violence,le mensonge,la duplicité, la couardise, la traîtrise légendaire,le vol, médiocrité,le complot permanent, l’intrigue et l’incompétence notoire sont quelques caractéristiques des gens du Pct d’une longue liste.
    Face à leur l’échec collectif et proche de la énième farce les gens du Pct se mettent à assassiner les bébés noirs qui ne sont que leur propre création.
    Ces agents et mercenaires à la solde de l’étranger déguisés en Faux socialistes quand le président Massamba Débat et ses collaborateurs en 5 ans de gouvernance faisait du Congo un pays avec plein emplois, plus d’une cinquantaine des usines et d’autres sociétés.Eux ils disaient vouloir redresser la révolution qui se trouvait sur la mauvaise pente.cinquante sept ans après il ont détruit tout le tissu socio économique laissé par Massamba Débat,le pays manque de tout malgré la rente pétrolière.Le chômage de masse et à 99%.

  2. Samba dia Moupata dit :

    Cher Bernardin Dilou , moi je pense qu’il faut constater la constance de Sassou dans le crime.En effet depuis mars 1977 , Sassou Denis s’attaque aux populations de la religion du pool jusqu’à pointe noire ! Et même quand nous remontons à juillet 1968 avec son mentor Marien Ngouabi , C’est aussi un régime délétère . Je pense qu’au Congo Brazzaville nous sommes témoins d’un véritable enfer ! Et même les prêtres ont tous hérités la vénalité de Youlou Fulbert, ce dernier vivait dans un hôtel particulier avec femme et enfants, cela là valu le désaveu de monseigneur Bernard ! Depuis la capitale madrilène Youlou a déstabilisé le régime Massamba Débat qui avait commencé une révolution industrielle dans le pays et voilà comment Opangault va lancer ses poulains Ngouabi, Yombi et Sassou Denis qui pris en otage notre pays jusqu’à aujourd’hui.

  3. pierre martin dit :

    mr bernadin dilou

    quest ce qui empeche le pool de se rendre au niveau de l’hopital general de kinkala au demeurant flambant neuf de soigner ses blessures?

    ou est ce que et en quelle annee le pool avait eu ses blessures? en dautres termes que setait il passe pour que le pool soit blesse?

    avez vous les images de ce pool blesse?

    mr bernadin ecoutez bien

    BRAZZAVILLE SERA LE TOMBEAU DES BEBES NOIRS ILS SERONT TOUS TUES ET LEURS RESIDENCES DEMOLIES CEST LEGAL MR

    mr bernadin dilou

    avez vous deja entendu parler des mesures criminelles d’un etat? faites des etudes mr

    en fait parfois quand vous pourfendez mr denis sassou ng vous etalez une meconnaissance des textes constitutionnels

    tout etat ou groupe detat( exemple union europenne) est en droit et meme en obligation de prendre des mesures criminelles. lisez mr lisez. que foutez en france?

    mr bernadin

    tradition chretienne ah ah rions un peu. il y a dautres cultes aujourdhui. il ya des traditions musulmanes franc-maçonniques, bouddhistes rosicruciennes …

    letat congolais est laic et leglise catholique a perdu trop de ses membres du fait des bebes noirs. un abbe avait ete assassine a ouesso

    leglise catholique ne peut que se rejouir de laction de la dgsp contre les bebes noirs

    vive la dgsp et mort aux bebes noirs.

    quoi cetait donc vos enfants?, ca se voit maintenant.

  4. pierre martin dit :

    du 18 mars 1977

    question a mr bernadin dilou

    cette date est elle un jour funeste ou le nouvel an du pool?

    al m debat navait aucune politique industrielle. en 1963 la france avait concu pour le congo un plan quinquennal.plan remis a fulbert youlou qui lavait remis au ministre de linsdustrie de lepoque un certain sathoud qui a son tour lavait presente devant les medias congolais en presence de labbe fulbert youlou president de la rep.

    fulbert youlou demissionnaire, al m debat accede a la tete de letat( accession illegale et anti constitutionnelle car la demission du president de la rep nentrainait pas de facto celle du vice president de la rep, qui fut mr j opangault) et cest ce plan qu il avait execute non plus avec la concours de la france comme inscrit dans le document de planification initial mais par la chine.

    voila comment al m debat setait fait une image de dieu intelligent.

    al ma debat navait aucune politiaue sanitaire econimiauew sociale aeroportuaire … rien mr. puisque la france se disait que le congo etait deja dote dun port a pointe noire dun aeroport dun chemin de fer dun port a brazzaville dun aeroprot a brazzaville…cest la france qui avait reflechit mr

    entretemps la france avait deja engage des travaux de lhopital general de brazzaville qui sera plus tard chu de brazzaville en 1984. car le premier hopital de brazzaville( actuel commissariat central de brazzaville) devenait etroit la demographie augmentait et a cette epoque brazzaville capitale de la france docn tous les malades de la zone cemac venaient se faire soigner a brazzaville.

    mr dilou et veuillez le dire en lari a tous les ressortissants du pool

    quand al m debat accede a la tete de letat en 1963 LE CONGO EXISTAIT DEJA

    le choix de brazzaville pour abriter les jeux africains de 1965 setait fait en avril 1962 a dakar. al m debat n y etait pas mr. dites le aux laris et en lari

    question

    qui avait construit la route du djoue?

  5. Anonyme dit :

    il y aura un avant sassou et un apres sassou mais rien ne dit que la situation politique ne sera plus dependante du pct je pense que la majorite des congolais pct ou pas sont des revolutionnaires ex pour les bebes noirs ou kulunas c est pourtant sur les reseaux sociaux que l on peut entendre et lire une hysterique qui appelle a la mort des bebes noirs ou perrin le propagandiste appeller a la mort de ces derniers j espere qu ils sont satisfait des resultats de leurs revendications qui se resemble s assemble ou plus loin avec mierassa apres avoir crie apres le soit disant enlevement de lassie bouiti pour ne plus en parler comme si rien ne s etait passe donnant par la meme occasion raison aux autorites pct voila ou va le pays dans le mur avec une dette qui se va se creuser davantage tout est fait a credit se construire des villas avoir des belles femmes se marier voyager acheter des apparts en occident tous cela sera paye par les congolais qui payeront des impots pour satisfaire les besoins des sassou et autres

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