TCHAD / FRANCE : Démenti du Général Mahamat Nouri, accusé de terrorisme par le gouvernement français

Général Mahamat Nouri

Je porte à la connaissance de l’opinion publique qu’un arrêté signé conjointement le 18 Janvier 2017 par les Ministres français de l’économie et des finances et de l’intérieur, gèle mes avoirs et mes biens dans l’hexagone.

 

La raison invoquée (articles L.562-1, L.563 du code monétaire et financier) pour justifier ce gel est que je participerais et financerais des actions terroristes. Bien entendu, ces assertions sont sans aucun fondement. Elles sont calomnieuses et visent à porter une atteinte grave à ma dignité, mon honneur et ma réputation.
Ne nous trompons pas : Cet arrêté est pris en soutien au régime dictatorial d’Idriss Deby, ce même régime qui a détruit les fondements républicains de l’Etat, pillé en règle les richesses nationales et conduit le Tchad dans l’impasse sans issue apparente de sortie.
S’il y a un terroriste sur la terre tchadienne, c’est bien Idriss Deby.
Après que l’Etat français m’ait privé du droit d’asile reconnu à tous les êtres humains, en invoquant pour preuve de faux, en se basant sur des déclarations mensongères et grotesques comme celles de l’ancien Ministre d’Idriss Deby Ahmat Allami, les autorités françaises franchissent aujourd’hui un autre pas de plus, pour m’accuser du terrorisme barbare, ce mal du siècle que l’UFDD et moi-même avons condamné à temps, par écrit et plus d’une fois.
La vérité est que j’ai d’autres choses de mieux à faire pour mon pays et la société humaine que d’encourager de crimes contre l’humanité.
L’accusation est trop grosse pour être vraie.

Aussi, je demande solennellement à l’Etat Français d’arrêter de ternir et de salir mon image auprès de la Communauté Internationale, tout en voulant pérenniser une oligarchie honnie par le Peuple du Tchad.
L’amitié et tous les liens tissés par une longue histoire commune, une communauté de sang, de langue et de culture entre les peuples français et tchadien sont incontestablement meilleurs qu’un despote qui saigne le Tchad depuis plus d’un quart de siècle, avec l’appui des forces extérieures. Les tchadiens opposés à la dictature de Ndjamena ne sont pas des terroristes, mais tout simplement des citoyens de leur pays qui s’opposent à l’injustice.

C’est un secret de polichinelle pour les citoyens du Tchad que le régime oligarchique de Ndjamena et le gouvernement français
travaillent en parfaite entente pour empêcher tout changement politique au Tchad, qu’il provienne d’une insurrection populaire ou armée. Toutefois, personne n’a imaginé que les officiels français puissent aller jusqu’à ce point dans le mensonge, traitant les opposants d’Idriss Deby de terroristes.

Les Ministres signataires de cet arrêté diffamatoire savent pourtant que la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen proclame en son article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du Peuple, l’insurrection est, pour le Peuple et chaque portion du Peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». De plus, la constitution tchadienne du 31 Mars 1996, proclame dans son préambule : « Nous Peuple Tchadien proclamons solennellement notre droit et notre devoir de résister et de désobéir à tout individu ou groupe d’individus, tout corps d’Etat qui prendrait le pouvoir par la force ou l’exercerait en violation de la présente constitution, Affirmons notre opposition totale à tout régime dont la politique se fonderait sur l’arbitraire, la dictature, l’injustice, la corruption, la concussion, le népotisme, le confessionnalisme, le tribalisme,
le clanisme et la confiscation du pouvoir ».
Les autorités françaises ne peuvent pas reconnaître ces droits tels que définis par la déclaration universelle des droits de l’homme et en même temps qualifier de terroristes les citoyens tchadiens, armés ou non, opposés à la dictature.

Les hautes autorités de la France savent aussi parfaitement que je n’ai aucune source de revenu en France ou ailleurs, ni compte bancaire à geler, ni instrument financier, ni fonds à transférer pour financer d’activités criminelles. Entendent-elles me donner l’image d’un illuminé en opposition à la vision de la vie de la Communauté Internationale ou me faire passer pour un bandit de grand chemin
afin que je sois honni de tous ? C’est le but qui semble visé.

Il n’y a pas de doute par ailleurs, que les officiels français connaissent la situation politique, économique et sociale du Tchad, ont au moins l’information sur les crimes odieux commis par le pouvoir en place. Ils n’ignorent pas aussi que le Tchad aujourd’hui est un territoire sans Etat et un peuple laissé à son compte, face au banditisme de vieux temps, appelés aussi « Les temps sans religion ».
Quant aux forces extérieures qui y campent, elles sont en appui au système dictatorial qui se conduit en pays conquis par les armes et saigne ce Peuple malheureux malgré la manne pétrolière. Les tchadiens, dans leur majorité écrasante, ont la certitude que le Tchad, un de rares pays laïcs et multiculturels en Afrique et le reste. Les querelles politiques internes de plus de cinquante années et les ingérences extérieures n’ont pas pu remettre en cause son identité multiculturelle et multiconfessionnelle.
Le terrorisme tel que vécu en Europe, au Proche et Moyen-Orient ou dans une partie du Nigéria n’est pas connu à ces jours au Tchad. Il suffit pour ce faire de constater que le groupe terroriste Boko Haram, malgré tous ses efforts, n’a pas réussi à s’implanter sur la terre de Toumaï, en raison du rejet massif des populations catégoriquement opposées à l’islamisme violent.

Lors du dernier passage de l’actuel premier ministre français au Tchad, il a été recommandé (entre autres recommandations) à Idriss Deby de lever la mesure de ma condamnation à mort pour faciliter mon extradition.
La décision des Ministres de l’économie et des finances et de l’intérieur ne serait donc qu’un préambule à mon renvoi vers le Tchad. Ces Ministres feraient pourtant mieux d’user de leur ingéniosité pour de choses utiles aux relations franco-tchadiennes, au lieu de se démener pour sauver un régime oligarchique au bord du gouffre.
Dans tous les cas, les Ministres français n’ont et ne trouveront aucune justification de leur décision infondée.

Enfin, je rappelle à tous mes détracteurs invétérés et impénitents que je continuerai à apporter mon contribution, aussi modeste
soit-elle, au combat du Peuple Tchadien jusqu’à la victoire totale au Tchad des grandes valeurs de l’humanité telles que la liberté, la justice, la démocratie et le développement humain.

L’histoire de luttes de peuples pour la liberté, la justice, la dignité et leur épanouissement enseigne : « Tout peuple qui ose lutter pour l’idéal sublime de la justice gagne toujours le combat », « La volonté de l’homme d’être libre et responsable de son devenir est la source intarissable d’une force invincible ». Et le Peuple du Tchad ne fera certes pas exception à cette vérité universelle.
Aucune force ou menace ne pourra m’intimider de faire partie dans la marche impétueuse du Peuple Tchadien vers un avenir meilleur.

Pour laver cet affront, il est de mon droit de porter plainte pour diffamation et atteinte à ma dignité, mon honneur et ma réputation contre la République Française pour cet acte de ses représentants.
VIVE LE TCHAD UNI, FORT, LIBRE, DEMOCRATIQUE ET PROSPERE !

Le 25 Janvier 2017.

Général Mahamat Nouri Allatchi

Source : Makaila.fr

Diffusé le 26 janvier 2017, par www.congo-liberty.org

La France accuse le Général Ferdinand MBAOU de terrorisme pour son activisme politique contre Sassou-NGuesso

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7 réponses à TCHAD / FRANCE : Démenti du Général Mahamat Nouri, accusé de terrorisme par le gouvernement français

  1. Tchad: l'UFR solidaire au Général Nouri et à Mahdi accusés par Paris dit :

    C’est avec une grande surprise que nous venons de prendre connaissance de l’arrêté du ministère français de l’Économie et des Finances et du ministère de l’Intérieur, daté du 18 janvier 2017, portant gel des avoirs du général Mahamat Nouri et du frère Mahdi Ali Mahamat.
    Notre surprise est d’autant plus grande que le motif serait « la lutte contre le terrorisme ».

    Alors que M. Deby avait soutenu les vrais terroristes de Boko Haram et aujourd´hui il se pose comme le vrai combattant contre le terrorisme.

    Au nom de militants et sympathisants, le bureau de la représentation de l’Europe de L’Union des Forces de la Résistance (U.F.R.) exprime sa solidarité avec MM. Mahamat Nouri et son ancien secrétaire général Mahadi Ali Mahamat injustement accusés et sanctionnés. Sachant que la véritable raison est de dire « Non » au régime du général Idriss Déby Itno, qui est une véritable calamité abattue sur le peuple tchadien.

    Nous éprouvons une grande tristesse de voir la France, qui est le berceau historique de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, cherche de prétexte pour justifier son soutien au régime dictatorial et corrompu de N’Djamena.

    Le peuple tchadien qui depuis un quart de siècle fait les frais de cette fameuse Realpolitik ne mérite pas ce parti pris aveugle et inconditionnel en faveur d’un pouvoir caractérisé par le pillage des ressources, les disparitions d’opposants, les viols des jeunes filles et la privatisation de toutes les institutions de l’État.

    Nous espérons que la France, qui est partenaire historique de notre pays, avec des liens multiples et indissociables, va enfin se ressaisir et comprendre que les meilleurs alliés du terrorisme sont la mauvaise gestion et la dégradation morale et sociale du régime en place.

    Fait à Francfort le 24 janvier 2017

    Youssouf Hamid

    Représentant de l ´UFR en Europe

  2. enfant de Komono dit :

    le General congolais devait suivre l exemple , il ya une purge en France

  3. Le républicain. dit :

    Général de mes deux…
    Pourquoi venir cacher tes biens en France? N’aurait -il pas fallu que tu investisses dans ton pays?
    Combien de généraux français ont des biens au Tchad?
    Bien fait pour ta gueule!

  4. olembo dit :

    Oui pourquoi diantre etre parti planquer l’argent sous cette citadelle française complice de tous les malheurs de ses anciennes colonies? Et puis d’ailleurs meme, ou rst ce que tu avais eu cet argent? Salaires? Emoluments? Bon, raconte un peu Mon General!!

  5. Olembo dit :

    Honte a la France, honie la France!!! Honie la France de Françoise Yolande et son scooter, ce bout d’homme insignifiant qui est devenu  » people « , honte au gouvernement Francais de Yolande qui n’as pas pu chasser Afez le syrien qui a tué son peuple mais n’a oas condamné son opposition, ni traiter Putsin de terrorisme en Crimé. Honte a Yolande Hollande avec ses retro-pédalage, lui qui defendu les peuples des pays d’Afrque croulants sous les dictatures mais au dernier moment a perdu ses couilles qui étaient deja molles. Pauvvre con!! Vive la Republique du Congo, vive les UsA, vive l’Angleterre!!!

  6. L'affaire fillon ou la sulfureuse france mafieuse dit :

    Suggestions:

    Vu l’offensive médiatique du club d’oyo et associés je suggère aux associations de la diaspora qui s’inscrivent dans l’ordre de la lutte contre la tyrannie de mettre en place les actions également médiatiques pour contrer celles du clan criminel d’oyo et de bien saisir ce scandale français de l’affaire Fillon ou Penellopegate pour dénoncer la mafia française qui soutient les dictateurs africains.Rappelons-nous que l’affaire Fillon n’est que l’arbre qui cache la foret, Au fait, les sulfureux politiques et hommes d’affaires français habitués a vivre de détournement et de l’ escroquerie des fonds en afrique et ailleurs mais cette fois ci par querelle de prise de pouvoir en france une partie de la mafia mécontente du partage du gâteau a décidé de lâcher prise.Ceci n’est qu’un debut.
    Alors soyons nombreux a commenté et relayer ces scandales et faits mafieux pour la lutte de liberation des peuples noirs d’afrique francophones opprimés.

  7. Vu des États-Unis. Pourquoi la France est si corrompue dit :

    Lu sur le net et a relayer…..

    L’affaire Fillon fait les gros titres aussi à l’étranger. Ce cas de possible emploi fictif dans les coulisses du pouvoir révèle une corruption ancrée dans la Ve République, estime le magazine américain Foreign Policy.
    “Qui imagine le Général de Gaulle mis en examen ?” Cette phrase, lancée par François Fillon au mois d’août 2016 en référence à son rival Nicolas Sarkozy, a tendance à être souvent reprise par les médias depuis la révélation de l’affaire Penelope Fillon. Le magazine américain Foreign Policy ne fait pas exception, ajoutant dans la foulée :
    Maintenant que les enquêteurs financiers ont entamé leurs recherches sur l’affaire Fillon, le Général semble plus seul que jamais.”
    Dans un article au titre évocateur – “Pourquoi la France est si corrompue” – le bimestriel va chercher les racines de cette affaire dans les règles politiques françaises. “La France n’est pas un pays particulièrement corrompu au sens large, écrit-il, mais c’est un cas atypique en Occident.” En effet, d’après le classement 2016 de Transparency International sur la corruption, la France est classée 23e sur 170, juste derrière l’Estonie.
    Au plus haut sommet du pouvoir
    Ce qui aggrave ce constat, c’est que la corruption française concerne avant tout ses élites : elle ne vient pas de ses policiers demandant des petits pots-de-vin ou d’entreprises achetant des bureaucrates. Au lieu de ça, grâce au système très français de monarchie républicaine, la corruption en France implique des sommes considérables et se déroule au plus haut sommet du pouvoir.”
    Pour le magazine américain, la raison de cette corruption des élites est due à l’exemple donné par le sommet de cette pyramide et aux fondements de la Ve République. “Le président, par principe, n’a pas à répondre de ses actes face au Parlement : il règne et ses ministres gouvernent à peine.” Et si de Gaulle avait montré l’exemple par “son autorité personnelle et son incorruptibilité”, ses successeurs ont conservé le principe de règne mais “ont saccagé l’incorruptibilité”, constate Foreign Policy. Et la revue de citer une série de scandales présidentiels français, des diamants de Bokassa au “kaléidoscope d’affaires judiciaires entourant Sarkozy”.

    Un remède bien timide
    Foreign Policy reconnaît tout de même un début d’effort en France pour “remédier à ce problème” grâce à la loi Sapin 2, adoptée en 2014 et relative à la transparence et la lutte contre la corruption. Si elle va dans le bon sens, admet la revue américaine, “la majeure partie de cette loi vise des cibles bien en dessous de l’Élysée”.

    Et le magazine de conclure que, si la campagne pour la présidentielle est plus indécise que jamais en France, “une chose apparaît clairement : grâce au Penelopegate, une vieille tradition française semble destinée à se perpétuer.”
    Fondé en 1970 dans le but de “stimuler le débat sur les questions essentielles de la politique étrangère américaine”, Foreign Policy a longtemps été une revue académique avant de devenir un bimestriel en 2000. Son ambition aujourd’hui : être le premier “magazine sur la politique, l’économie et les idées internationales”. Dirigé depuis 2012 par David Rothkopf, le titre appartient à la Graham Holdings Company, ancien groupe du Washington Post, qui possède aussi le site Slate. Foreign Policy a lancé au début des années 2000 plusieurs éditions étrangères, en Europe, en Afrique, Au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine.
    Outre le contenu du magazine, on trouve sur le site des articles originaux, des blogs, des brèves et bien d’autres rubriques. Aux enquêtes et reportages journalistiques s’ajoutent de nombreuses contributions d’experts des relations internationales, avec des orientations politiques très variées. ForeignPolicy.com se veut le premier quotidien en ligne traitant des questions de politique étrangère et de sécurité nationale.

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