CONGO, GOUVERNEMENT MAKOSSO : TEL SYSTÈME POLITIQUE TEL GOUVERNEMENT !

Cinquante jours après sa dernière mise en scène électorale qui l’a consacrée président de la République, Sassou Nguesso a nommé son nouveau Premier ministre le 12 mai, un ancien membre du gouvernement depuis dix ans, dont le profil interroge, intrigue même, face au contexte socio-politique et économique foncièrement préoccupant…

Désarçonnante a priori, la nomination de l’ex-Ministre de la Jeunesse et de l’Instruction Civique (de 2011 à 2016), de l’Enseignement primaire et Secondaire (2016-2021), Anatole Collinet Makosso, comme Premier Ministre, le mercredi 12 mai, soit exactement cinquante jours après la nouvelle auto-validation de Sassou Nguesso comme président de la République confirmée par sa Cour constitutionnelle, assortie par la formation du gouvernement quelques soixante-douze heures après, est a posteriori conforme aux logiques de fonctionnement du système politique congolais. On y trouve, y détecte en effet, les différentes pathologies qui caractérisent le pouvoir très personnalisé et familial de Monsieur Sassou Nguesso dans lequel les intérêts, préoccupations et ambitions de ladite famille sont très largement au-dessus des problèmes quotidiens des citoyens, mais aussi des enjeux et urgences du moment : une situation économique et financière très fortement détériorée ; un ancien ministre du gouvernement depuis dix ans dont le label connu de tous est d’être un proche, un fidèle, un inconditionnel et docile de la famille plume à l’appui, au bilan jamais effectué mais en tout état de cause manifestement médiocre, qui remplace à la primature un ancien économiste qui cinq ans durant n’a pas réussi à renouer le pays avec la communauté financière internationale ; des porteurs de clinquantes et lourdes casseroles de notoriété publique maintenus ou hissés au gouvernement ; le fils providentiel du despote qui collectionne les enquêtes et procès au niveau international et qui fait une entrée fracassante au gouvernement sous un marocain à intitulé déroutant ; un gouvernement par ailleurs pléthorique qui, composé et arrêté le15 mai  jour de son annonce à trente-six membres, passe deux jours après par additif à trente-sept, puis à trente-huit deux jours après encore; une guerre de succession en sourdine dont la nomination du ‘fils prodige’ au gouvernement sonne le gong !

Bref, c’est de cette séquence politique des nominations, qui se résume simplement en ce qu’elle est, tout compte fait, fille ou symptôme du système politique institué par Sassou Nguesso depuis son retour sauvage au pouvoir, aux antipodes de la République comme formellement proclamée, que nous avons essayé d’ausculter, de rendre compte au cours de cette interview….

Diffusé le 22 mai 2021, par www.congo-liberty.org

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6 réponses à CONGO, GOUVERNEMENT MAKOSSO : TEL SYSTÈME POLITIQUE TEL GOUVERNEMENT !

  1. Samba dia Moupata dit :

    Cher Félix Bankounda , Posons -nous la question sur la santé mentale de Collinet Makosso qui se dit magistrat de formation et qui accepte le poste de premier ministre de la barbarie Mbochi ? Que répondra t-il aux retraités de la CREF qui attendent depuis 3 ans leurs pensions et aux salariés municipaux de deux mairies Pointe-noire et Brazzaville qui voient leurs finances affectés à la garde de Sassou Dénis , cependant eux attendent depuis 7 mois leurs salaires et comment cet illuminé peut ignorer les assassinats du beach pendant que les preuves sont factuelles ? Cher Félix j’ai aussi relevé cette tautologie , ce petit voyou du fils Sassou est le président de Perspective d’avenir qui dévient ministre de la coopération internationale .

  2. Pambou Lucien Mkaya Mvoka dit :

    Quelques remarques au texte délivré par Bankounda Félix Mpele (BFM)

    Le texte et la vidéo de BFM sont deux outils qui apportent un éclairage important sur le système politique au Congo que je qualifie souvent de réseau politique. La vidéo est une mine de renseignements, même si le texte complète la vidéo. L’acte d’accusation de BFM est posé: sur les 50 ans d’existence politique de Sassou (car celui-ci est aux affaires à un haut niveau depuis les années 1975, les avancées des différents gouvernements qu’il a formés et dirigés seraient quasi nulles. C’est le point de vue de BFM qui est parfaitement entendable. Néanmoins, sans excuser le régime du parti unique, et malgré les nombreux coups d’Etat, on avait l’impression que la variable clanico-éthnique n’était pas mise en avant car tous les Congolais de l’opposition et de la majorité y participaient, c’est ce que BFM appelle système politique et que je qualifie de réseau politique.

    Sur toute cette rétrospective, je suis en accord avec lui et on peut noter qu’intellectuellement je n’ai pas de problème avec BFM pour trouver des points d’ancrage, donc d’accord. En revanche, même si la vidéo et son texte révèlent une mine d’informations (et ici la nature reprend ses droits en matière de désaccord), je ne suis pas en accord avec lui sur les choix de Denis Chrystel Nguesso par son père et je vais m’en expliquer.

    Sans justifier l’existence du gouvernement Sassou et non celui de Makosso car dans les faits c’est bien Sassou le chef du gouvernement et c’est bien lui qui a formé le gouvernement et non Collinet Makosso, il faut noter qu’en Afrique centrale la tradition dynastoique guette tous les présidents et à la différence des autres président, Sassou est le dernier à avoir appelé son fils aux affaires. Biya au Cameroun s’y refuse et préfère pour son fils Franck les affaires financières économiques en son nom propre et avec la garantie paternelle. La nomination de DCSN est le dernier test de Sassou pour voir et pour juger la réaction de la société civile et de l’opposition politique. Ici ou là fleurissent des mots et insultes sur ce site concernant DCSN. Je ne participerai pas à la curée, ce n’est pas mon genre d’invective, mais je préfère quelques remarques et questions.

    1. DCSN est-il congolais ou pas? Même s’il est le fils de son père, en tant que congolais a-t-il le droit d’être nommé ministre ou pas ? Je reprends ici un de ses verbatims après la publication de ses quelques feuillets concernant son livre ce que je crois.

    2. La création d’un ministère spécifique (coopération internationale) est de façon cynique et opportune pour son fils et surement le moyen de lui mettre un pied à l’étrier. Il y a d’autres observations qui disent qu’une fois sa mission remplie à la coopération internationale, il devriendrait président du Sénat afin de succéder légalement à Denis Sassou Nguesso en cas de décès ou de démission anticipée.

    3. On juge le maçon au pied du mur. DCSN n’a pas encore commencé à bosser. Il faudra le juger à mi-mandat sur les résultats obtenus et créer un observatoire et des indicateurs pour évaluer ses résultats.

    Voilà les éléments du problème. Si la société civile et l’opposition ne sont pas d’accord avec cette approche dynastique du réseau politique, on leur demande de créer des éléments démocratiques de réponse pour contester. Certains disent que Sassou aurait demander à son fils d’épouser une Congolaise dite de souche pour que la supercherie et la gouvernance du pouvoir restent conformes. On croit rêver. Bongo avait bien épouser une congolaise, Edith Sassou. La femme de Deby était bien d’origine soudanaise. Sortons de ces chamailleries vaines et inutiles et posons les questions de fond. Pourquoi Sassou depuis 50 ans, tel Machiavel ou le Léviathan, avance sans discontinuer dans une société congolaise ou la réflexion et l’action pratique ont quasiment étaient anesthésiées au profit des foucades et du bavardage de dénonciation dont Sassou n’a rien à faire. Pourquoi les oppositions politiques dites démocratiques ont beaucoup de mal à exister ? Notre compatriote Honoré Sayi, membre éminent de l’UPADS, nommé au gouvernement, a été obligé de se mettre uniquement en réserve de son mouvement au lieu d’en partir définitivement ?

    Pour sa gouvernance nouvelle, le président Sassou contourne les Congolais et teste un fait politique: l’existence de son fils au gouvernement. Que font faire l’opposition et la société civile ?

  3. Mutu N'kombo dit :

    Très brillant exposé de Bakounda-Mpélé!
    Aucun iota à soustraire de ton exposé. Chiche!

  4. Samba dia Moupata dit :

    Le frère Lucien Pambou est toujours dans l’ambiguïté qui d’ailleurs ne cache pas son affection pour les escrocs comme Thierry Moungalla , ou encore l’illuminé négationniste Collinet Makosso . Or la plume du frère Lucien aurait servie à dénoncer la barbarie génocidaire Mbochi envers les kongo.

  5. Pambou Lucien Mkaya Mvoka dit :

    A mon cher frère Samba Dia Moupata/ce qui me déplaît vis à vis de l’opposition c’est le en même temps à la Macron

    Merci pour votre interpellation concernant mon ambiguïté.
    Je ne sais pas si je vais vous convaincre, peu importe. Mon attitude a toujours été la même: dire les choses qui fâchent. Je vais énerver certains qui pensent que j’avance mes diplômes et ce que je suis. Mais pour vous je vais le faire pour expliquer ma position.

    1. Je viens d’une famille vili de Diosso très pauvre avec des parents analphabètes. C’est l’école qui a fait de l’école ce que je suis, avec mes concours de grandes écoles et mes diplômes. Je connais la classe politique congolaise car j’ai interviewé la plupart des ministres en tant qu’éditorialiste à Africa 24. J’ai interviewé le président Sassou. A la fin de l’interview, il a été séduit et il m’a demandé de rentrer au Congo pour exercer au sein de son cabinet. J’ai poliment dit au président qu’il y avait des gens plus intelligents que moi au Congo. En homme politique fin, il a compris, il a souri et il m’a félicité pour l’interview.

    Cher Samba, je sais d’où je viens, je sais qui je suis et, sans me vanter, j’ai la capacité d’être un ministre de Sassou par rapport à ceux qui sont aux affaires. Je reste et je veux rester un homme libre. Je veux travailler pour mon pays, comme je l’ai fait en collaborant à Géopolitique Africaine, mais je veux dire ce que je pense aussi. Je suis en France depuis l’âge de 17 ans, ça était dur avec des boulots de gardiennage, de gardien, de laveur de carreaux et d’assiettes dans les restaurants. Je ne dois rien à personne, sauf à ma mère et mon père de m’avoir mis au monde. Je suis propriétaire d’un grand appartements dans le Val de Marne où j’avais élu conseiller municipal sous Sarkozy, je suis devenu il y a trois devenu propriétaire d’une propriété de 1 800 m² ne Normandie, où je vois courir tous les matins lapins et chevreuils. Je n’ai pas besoin du président Sassou pour vivivre comme certains Congolais pensent sur ce site. Si j’avais voulu devenir minsitre au Congo, je sais comment faire grâce à mes études à Sciences Po et à ma connaissances de hommes et du système politique congolais, pour reprendre bankounda ou du reseau politique selon mon concept habituel
    Tous lers faitsactuels en cours au congo donnent du coffre et du sens a mon analyse reseautale que certains ont pense comme nulle
    il faut s appuyer sur les faits pour expliquer des situations que les gens ne veulent pas voir
    Est aveugle celui qui ne veut pas voir
    Tu me demandes de denoncer la barbarie genocidaire Mbochie envers les kongos
    D abord tous les mbochis ne sont pas genocidaires et tous les mbochis meme s ils se taisent ne cautionnent pas la politique du president Sassou; tu le sais et tu ne le dis pas toi le speciliste des faits intimes concernat les turpitudes de la vie politique congolaise
    je connais thierry moungalla et makosso lors de leur passage sur africa 24 et quand j ai bosse contre remuneration pour geopolitique africaine mais ni plus ni moins
    Tu qualifies moungalla d escroc tu dois avoir des elements qui te permettent de ler dire mais pas moi je n insulte ni ne qualifie les individus sans preuves

    Ce que je n’aime pas dans l’opposition congolaise et une partie de la diaspora qui la soutient, c’est la duplicité et le double jeu à la Macron fondé sur le en même temps. On est au Congo opposant à Sassou le jour et avec Sassou le soir. C’est le en même temps dont le ministre Honoré Sayi de l’UPADS vient de payer le prix fort et de crédibiliser mon analyse réseautale.

    Je reste un homme libre qui dit ce qu’il doit dire au pris d’efforts importants. Je suis satisfait de ma vie en France.Pour mon pays d’origine le Congo, je reste sur le pont intellectuel et de propositions. Le en-même-temps est néfaste et il faut être clair même quand on est dans l’opposion. Sassou n’est pas éternel et il serait intéressant comment les Congolais après l’ère Sassou vont vivre ensemble sans haine et traitrise et pour une paix de réconcialisation.

  6. Le 2EME COUP D ETAT RESEAUTAL AU MALI/ Pauvre AFRIQUE francophone qui a beaucoup de mal a comprendre pourquoi elle existe sur terre/le Reseau a encore de beaux jours en afrique noire francophone

    Apres son coup d ‘Etat contre ibk, le colonel Assimi Goita vice president de la transition degomme BAh N’daw (president de la transition) et Moctar ouane1er ministre)

    les motifs du nouveau coup d ‘Etat sont curieux/le nouveau president n apas fait assez de place aux affides et obliges militaires de Assimi/Les militaires responsables du coup d ‘Etat ne veulent pas se faire voler leur victoire par des civils qu ils considerent comme faussement democratiques a l image de ibrahim boubacar keita

    Les militaires malgre les injonctions de la communaute internationale souhaitent conserver le pouvoir au nom de la lutte contre le terrorisme djihadiste c est vrai au Mali tout comme au tchad/ qui decide de tout cela suivez mon regard et vous saurez en reflechissant sur le maitre du reseau international en afrique noire francophone
    Decidemment le reseau a encore de beaux jours comme outil analytique en afrique noire francophone

    voici/le pouvoir enrichit ceux qui le detiennent en afrique noire francophone et tant pis pour les populations dont on n a que faire
    le clan ou la fratrie d ‘arme arrangeront les problemes pour une partie de cette population qui est du bon cote

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