Comment le Gang familial Nguesso vole des centaines de millions de dollars avec le contenu local des contrats pétroliers

MARDI 12 MARS 2024 à OYO :Denis Chatelan, bombardé Directeur Afrique du Groupe PERENCO, redonne le sourire au despote, en tenue de deuil, avec l’annonce de colossales découvertes sur PNGF Sud tenues secrètes https://x.com/PR_Congo/status/1767871030213669101

Aussi grave que la cession de nos terres : le Contenu Local pétrolier

Par le Comité de Défense du Patrimoine National

« Abondance de bienfaits ne nuit pas ! » De récentes colossales découvertes dans l’un des champs du Permis PNGF Sud viennent contredire ce proverbe français. L’Opérateur PERENCO et ses associés congolais du « Contenu Local » pétrolier (présidentiel) tentent par tous les moyens de conserver le secret. L’affaire trop belle, qu’ils avaient conclue dans le dos des Congolais, en devient plus scandaleuse et plus criminelle par l’ampleur, en milliards de dollars, des bénéfices qu’ils en tireront !

HISTORIQUE

Comme la cession des terres congolaises au Rwanda l’est aujourd’hui, en 2015, une affaire avait été au cœur de la contestation dans notre pays : le renouvellement, le 14 juillet, du permis pétrolier ex-PNGF en faveur de TOTAL E&P Congo et ENI E&P Congo ; associées au « Contenu Local » Nguesso représenté par AOGC, PETRO CONGO et, étonnement,  Kontinent Congo du Camerounais Yaya MOUSSA (ex FMI). Le 19 juin 2024, ce permis fait l’objet d’un article du Canard Enchainé : « Perrodo, roi du pétrole salement prospère ! »

Extrait Canard Enchaîné du 19 juin 2014

L’auteur de l’enquête, Jean-François Julliard, s’étonne des conditions d’attribution du permis PNGF en rappelant que, selon le site d’investigation Disclose,  « des proches et parents du président congolais, Denis Sassou Nguesso – familier de Perrodo –, ont récupéré une partie de l’exploitation. » (Ndlr : 25%)

Finalement, les pétroliers français et italiens ont dû renoncer au bénéfice de leur contrat, sous la pression du Department Of Justice américain (DoJ) qui en avait été alerté. Au 1er janvier 2017, ce fut le « franco-britannique PERENCO » qui en hérita et en devint l’Opérateur, sans appel d’offres, avec 40%, le Norvégien HEMLA 20%, SNPC 15%, AOGC 10%, Kontinent Congo 10% et Petro Congo 5%. Ces trois dernières structures définies comme le « Contenu Local » (Nguesso) avec un total de 25%.

PNGF Sud, au 14 juillet 2015, produisait 21.000 barils/jour avec des équipements en bon ordre de marche qui avaient déjà extrait 400 millions de barils, durant les 30 années du précédent contrat. Pierre Jessua, le DG de TOTAL E&P Congo, prétendait alors qu’il ne restait plus que 100 millions de barils en réserve. 

« Le chiffre de 100 millions de barils est archifaux ! » rétorquait un Expert pétrolier dans https://congo-liberty.org/pourquoi-les-cessions-dinterets-deni-et-de-total-ep-aux-pilleurs-du-regime-sassou-nguesso-constituent-des-crimes-economiques/

Il affirmait que les barils récupérables des champs, Tchibeli-Litanzi, Tchibouela II et Tchendo II, inclus dans le Permis PNGF Sud, s’élevaient à 400 millions de barils en se basant sur un taux de récupération de 25%. Aujourd’hui, les techniques d’extractions forcées par injection d’eau, de gaz, de CO² etc. permettent d’en produire quantitativement deux fois plus.

Ci-dessous l’augmentation de la production sur le permis Ex-PNGF Sud. Elément qui donne raison aux affirmations de l’Expert pétrolier, contraires à celles de Pierre Jessua le DG de TOTAL E&P Congo. Aujourd’hui, il en produit 35.000 barils/jour.

Annonce de PETRONOR à ses actionnaires et à la bourse d’Oslo

Selon ces méthodes, les 400 millions de barils récupérables se transforment presque automatiquement en plus de 800 millions de barils. Eléments qui avaient échappé à la vigilance de l’Expert pétrolier, mais non pas à celle de PERENCO le « spécialiste des champs matures » qui n’a pas refusé la belle aubaine de récupérer, sans appel d’offres, les champs que TOTAL et ENI ne pouvaient plus exploiter.

D’autant plus qu’un potentiel énorme de découvertes, négligé par TOTAL et ENI, résidait dans l’exploration dans la couche pré-salifère.

Le pré-salifère, véritable Eldorado pour le Congo

Au cours d’une audience accordée par Denis Sassou Nguesso, le 12 mars dernier, à Oyo, en présence de Bruno Itoua, ministre des hydrocarbures, et de Raoul Ominga, Directeur Général de la SNPC, Denis Chatelan, Directeur Afrique de PERENCO, a révélé des précisions sur d’importantes découvertes, confirmées par son Groupe, dans l’ex-PNGF. Notamment, celles relatives  à l’annonce du 12 mai 2022 dans Tchibeli NE, dans le Vandji pré-salifère.

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(Un puits comprenant une cible d’exploration supplémentaire dans une structure pré-salifère identifiée plus profonde a rencontré une colonne de pétrole de 75 mètres dans les grès de Vandji.)

En effet, « la plate-forme Aximala  avait commencé à forer le nouveau puits intercalaire Tchibeli NE le 8 février 2024. Le puits a été foré avec succès jusqu’à une profondeur totale de 4 248 mMD et rencontré des grès pétrolifères. Le puits est maintenant terminé et mis en place production 6 avril 2024. Les propriétés du réservoir, telles qu’elles ressortent des diagraphies, sont conformes au pronostic. Le puits fait actuellement l’objet d’un test de production. »

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Avec ces découvertes tenues absolument secrètes, tant par l’opérateur PERENCO que le ministère des hydrocarbures, le potentiel de récupération se chiffre en milliards de barils. Il faut l’additionner à ce qui déjà a été compté « en barils en place et récupérables » : 400 millions de barils + l’augmentation du potentiel d’extraction grâce aux nouvelles techniques évoquées plus haut + les nouvelles découvertes qui seraient colossales (rumeurs de plus d’un milliard de barils récupérables) soit modestement et raisonnablement un potentiel de 2 milliards de barils à récupérer.

Les coûts opérationnels sur ce permis sont actuellement bas, ils tournent autour de 9$ le baril. A un prix de 50 USD le baril, la République du Congo, et avec les pillards mis de côté, pourrait régler énormément de problèmes. Au prix de 80 USD le baril, la République pourrait regarder l’avenir avec optimiste, à la condition de retirer la gestion pétrolière du périmètre d’intervention du GANG FAMILIAL NGUESSO.

Le fléau du Contenu Local

La loi 28-2016 du 12 octobre 2016 portant code des hydrocarbures.

« Cette dernière loi et ses textes d’application qui définissent de façon plus précise l’appui apporté

par l’Etat aux sociétés privées nationales pour accéder aux marchés et contrats pétroliers.

En effet, le nouveau code des hydrocarbures confère un caractère obligatoire quant à l’application du contenu local dans tous les permis pétroliers… Il est prévu un pourcentage minimal obligatoire de 15% dans chaque périmètre pétrolier, réservé aux sociétés privées nationales.

Ce pourcentage minimal obligatoire augmente de 10% (soit 25% en totalité) dans le cas de la poursuite de l’exploitation des champs mâtures. Il s’agit ici du mécanisme qui permet le transfert de la technologie et du savoir-faire afin d’une meilleure prise en main des champs pétroliers par les sociétés privées nationales. »

Les participations GANG FAMILIAL dans les champs pétroliers sont nombreuses, et les pétroliers sont  complices de la prédation.

Il faut d’ailleurs saluer l’arrivée d’un nouvel opérateur, TRIDENT ENERGY dirigé de Londres par Jean-Michel Jacoulot (Ex Perenco  2007-2016 General Manager and CEO de PERENCO SA IBC 144184 B dans Po BOX Nassau 10051) au côté d’Eric Descourtieux (Ex Perenco) et de « KEN » Arnaud Breuillac  Ex numéro 2 du Groupe TOTAL. TRIDENT ENERGY construit intégralement sur le modèle de PERENCO, pourrait apparaitre comme un faux-nez de TOTAL pour contrer l’avancée du Groupe bahamien sur le continent africain. La création de TRIDENT ENERGY est venue au lendemain de la déconvenue de TOTAL et l’obligation d’abandonner PNGF Sud en 2016. Abandon que TOTAL n’a pas digéré, plus encore avec les découvertes récentes et l’augmentation de sa production.  

Revenus du Contenu Local Nguesso dans la production de PNGF Sud

Voici, au baril près, ce qui revient au  GANG FAMILIAL dans PNGF Sud pour mesurer l’ampleur du détournement dans l’activité pétrolière. Les informations proviennent de rapports et de communiqués de PETRONOR, maison mère d’HEMLA qui détient 20% dans PNGF Sud.

 Annonce de PETRONOR à ses actionnaires et à la bourse d’Oslo

1- Sur la taxation qui est imposée aux associés de PNGF Sud : « Aux termes des permis PNGF Sud, une partie du pétrole produit est utilisée pour payer des redevances et des impôts au gouvernement. Le pétrole restant produit est considéré comme du « pétrole de droit » qui peut être récupéré par la Société et vendu sur le marché. » Les redevances minières comptent pour 15%. Il faut ajouter les « Provisions pour investissements diversifiés » (PID) pour 1%. Des seuils de prix, lorsqu’ils sont atteints, déclenchent également des paiements supplémentaires. Après déduction des OPEX et CAPEX, c’est un total d’environ 40% qui est déduit de la quantité de barils qui reviennent à PETRONOR. Les 60% restant constituent ainsi le « pétrole de droit » cité plus haut.

2- Pour 2023, sur le même document, le 10 octobre est déterminé comme dernier enlèvement pour l’année en cours, alors qu’il reste 2 mois et 20 jours de production. La comptabilité entre « associés » et « l’opérateur » s’effectue en « équivalents barils » et non en devises.

 Les 1 170 487 barils de pétrole net enlevés, par PETRONOR, durant l’année pour un total de 94 millions de dollars, rémunèrent une participation de 16,83 % détenue au travers de sa filiale HEMLA qui a 20% dans le permis PNGF Sud . (https://petronorep.com/operations/republic-of-congo/ )

3- Toujours pour 2023, ce dernier élément valorise plus encore les 25% du « Contenu local »Nguesso (AOGC, PETRO CONGO et Kontinent Congo) soit un montant de 139.631.610 USD.

Au premier coup d’œil, on doit rapprocher ce montant, qui va net dans les poches du Contenu Local Nguesso (dans on ne sait quel pays), couvrirait quasiment le coût annuel des retraites. Ce revenu est celui d’un seul permis dans lequel le Contenu Local Nguesso est associé.

Combien de souffrances pourraient être épargnées à notre population, combien de problèmes pourraient être résolus si ces profits, ponctionnés par le « Contenu Local » Présidentiel intégraient les caisses de l’Etat, plutôt que le magot des Nguesso ?

L’association toute entière, pour la même période, y compris PERENCO, aura dégagé un bénéfice total de 558 526 440 USD. Plus encore pour PERENCO qui est opérateur et qui gère toutes les opérations…

4. Pour les 5 premiers mois de 2024 (4 mois et 9 jours en réalité)le contenu local Nguesso a donc eu droit à un montant de 112 314 264 USD. Pour l’association autour de PERENCO opérateur, cela correspond à un bénéfice net (pétrole de droit) de 449 257 058 USDPETRONOR ayant perçu pour ses 16,83% un montant de 75 609 963 USD.

Ces montants devraient allègrement doubler à la fin de cette année. Le milliard de dollars de revenus nets de taxes, impôts et redevances sera atteint, pour l’ensemble de l’association. Il nous faut rappeler que le permis PNGF Sud a été offert à PERENCO (40%) à HEMLA (20%) et au Contenu Local Nguesso (25%) contre un minuscule et ridicule bonus de 25 millions de dollars payables en 2 ans (10 millions de dollars, pour PERENCO, comme le souligne le Canard Enchainé du 19 juin 2024).

Le Contenu Local Nguesso, pour la totalité de 2024, devrait percevoir environ 250 millions de dollars (152 milliards de FCFA). Pour l’ensemble des permis, dans lesquels ce groupe de prédateurs détient une participation, ce montant pourrait être triplé, soit 750 millions de dollars (456 milliards de FCFA).

La transaction pour le permis PNGF Sud aurait dû s’effectuer entre 3 et 4 milliards de dollars…

5- La minimisation du reliquat des réserves de pétrole en place et les découvertes récentes qui ne sont pas surprenantes, dans l’exploration du pré-salifère, rendent criminelles les conditions de la cession du permis PNGF Sud.

Extrait de https://congo-liberty.org/pourquoi-les-cessions-dinterets-deni-et-de-total-ep-aux-pilleurs-du-regime-sassou-nguesso-constituent-des-crimes-economiques/

Comité de Défense du Patrimoine National

Diffusé le 20 juin 2024, par www.congo-liberty.org

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4 réponses à Comment le Gang familial Nguesso vole des centaines de millions de dollars avec le contenu local des contrats pétroliers

  1. le fils du pays dit :

    Il y a de la mafia dans le petrole.Elle est plus forte que la mafia dans le domaine de la drogue.
    Les mafieux d’Oyo avaient promis a leurs fanatiques l’emergence du pays pour l’an prochain, c’est a dire dans sept mois.
    En tout cas,a bas le Pct,les Yaka noki noki, la fripouille,ses enfants, sa caste,ses mercenaires de tous genres,ses ministrons et sa nomenklatura.
    Vive le Congo eternel et sa reforme approfondie.
    Vive le Nuremberg Congolais.
    Gloire aux vrais professionnels Congolais de tous les domaines.

  2. Prince Albert dit :

    Youlou s’était trompé : nous ne sommes pas gouvernés par des fous ! Nous sommes gouvernés par des voleurs !

  3. Samba dia Moupata dit :

    Voilà un pseudo pouvoir familial mafieux dans un faux pays ! Malheureusement quelques cerveaux malades continuent à vénérer cette famille Sassou qui a détruit le pays ! Chasser Sassou Denis, ce n’est pas une opinion, mais un impératif pour sauver ce pays aux mains des illuminés Mbochi.

  4. Val de Nantes , dit :

    Voler et distribuer ,c’était le but de Sassou au pouvoir ..Et vint, comme par un coup de folie , la cession des terres .
    Bientôt ,la vente des mers ,du ciel congolais . Et nous voilà au rouet ! Cette famille détient la totalité du PIB congolais .
    Et la banque mondiale et le FMI osent nous établir des agrégats économiques pompeux ,qui insultent la misère congolaise .
    À la place du taux de croissance du PIB ,ils auraient pu dire le  » taux de vol  » de la famille Sassou ..
    Pourqoui ces deux institutions financiéres ferment- elles les yeux sur cette kyrielle des sociétés bidon exploitant le pétrole congolais ?…
    C’est la même logique qui les anime lorsqu’ils oublient de dire à Sassou et autres pantins que vos politiques économiques sont ontologiques biaisées car unijambistes pour ne pas mieux marcher …Un crime de portée mondiale ..
    Résultat : le Congo n’a pas de monnaie . Eh oui ,ce CFA est un petit cachet français et n’aucune influence commerciale ……
    Question !
    Êtes -vous capables de vendre des brouettes électriques à la RDC, avec ce taux de change défavorable ?? . C’est ça l’économie !!
    Réponse :Non .
    En face ,il y’a plus 90 millions de consommateurs ,le Congo Brazza n’y vend rien .
    Quelle malédiction !!.
    NB : On peut créer notre monnaie à partir de l’addition de la valeur des nos matières premières pour déterminer l’unité monétaire de notre monnaie . .
    Chers compatriotes ,
    Le monde est méchant et narcissique . Seul le soi compte .. Nous sommes les dindons des échanges commerciaux d’où provient une partie de notre misère …
    Si nous vendons nos produits pétroliers et gaz dans les règles de l’art comme l’Algérie ,nous n’en serions pas là .
    Vous remarquerez que les pays du Maghreb avaient tous acquis leur indépendance monétaire vis à vis de la France et leur niveau de vie et de developpement frôlent ceux de l’Europe .
    Avez -vous suivi la sidération exprimée par une Algerienne lors de la CAN en cote d’ivoire ,en y voyant le faible niveau de vie sur les réseaux sociaux ?
    Nous manquons de personnalité du fait de notre histoire esclavagiste à l’égard de la France ..
    Perenco est français .Peut il nous dire les compétences techniques des autres sociétés qui s’y trouvent ?. .
    Personne n’aide le Congo à se sortir de la mouise existentielle dans laquelle il est plongé .
    Pour revenir aux deux institutions ,elles savent très bien que nos politiques économiques sont ridicules car elles ne possèdent aucune politique monétaire pour remplir leurs objectifs économiques … Elles le savent .!!. Du cynisme pur et dur !.
    Cette mafia familiale organisée par le clan Sassou renforce la dépendance financière du Congo auprès de ces deux institutions .
    C’est exactement l’attitude d’un avocat d’un criminel ,qui est prêt à défendre son client en dépit du nombre de ses crimes ..
    Une fois de plus ,chers compatriotes , nous devons renverser la table pour recouvrer notre bonheur ..Le pouvoir monétaire en fera partie à l’image des pays de l’aes ..

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