L’unité de l’opposition du Congo-Brazzaville avait volé en éclats au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 20 mars 2016 par la Cour constitutionnelle. C’est un secret de polichinelle. La mort dans l’âme, une frange de l’Opposition a vite fait de reconnaître la victoire de Denis Sassou Nguesso. L’autre frange continue de dénoncer le hold-up électoral du khalife D’Oyo. Au lendemain de la présidentielle du 20 mars 2016 remportée frauduleusement par Denis Sassou Nguesso, des peaux de banane, des chausse-trappes et des petits cailloux ont été semés sur le chemin « D’avenir » des uns et des autres, provoquant l’inertie de l’alliance.
Autant dire que l’appel à la mobilisation du 10 juillet 2017 lancé par Claudine Munari Mabondzo, Clément Miérassa et Charles Zacharie Bowao vaut valeur de test. C’est aussi un dilemme pour Sassou. Osera-t-il tirer sur la foule sans s’exposer au risque de gâcher ses législatives six jours plus tard ?
Cela dit, le moins qu’on puisse dire c’est qu’aucune action d’envergure n’a pu être menée depuis le mois d’avril 2015. Face au Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) et ses alliés, l’Opposition congolaise peine depuis plusieurs mois à adopter une stratégie commune de combat. Adieu le bloc formé autour de ses cinq candidats à la présidentielle de mars 2016 ! Pour le premier tour des législatives prévu le 16 juillet 2017, c’est désormais le « chacun pour soi », chacun sa position.
De l’eau a coulé sous le pont. L’époque est révolue où, l’oiseau de Minerve (l’autre nom du philosophe chez les grecs), Charles Zacharie Bowao déclarait : « La
position de leadership de Parfait Kolélas est un atout qu’il faut savoir
conserver ». Place désormais à des philippiques.
Dans un entretien avec la presse, Charles Zacharie Bowao se lance : « Je ne parle pas de l’Opposition collaborationniste ou « constitutionnelle » qui s’est inclinée, par dépit ou par hypocrisie, devant le coup d’Etat anticonstitutionnel et le holdup présidentiel. Cette Opposition-là se dit prête à participer à la mascarade électorale annoncée. En vérité, il s’agit d’une Opposition du pouvoir. Devant l’insalubrité publique ambiante, le refus de mettre en place une Commission électorale véritablement indépendante et la guerre du Pool, la Fédération FROCAD-IDC-CJ3M, refuse l’organisation d’une élection qui ne sera ni libre, ni transparente, ni régulière. Dans la logique du coup de force permanent et du clientélisme clanique, celle qu’affectionne M. Denis Sassou Nguesso, nous assistons à une atteinte en règle à la cohésion républicaine et à un recul du sentiment de solidarité nationale. C’est un acte obligé, un de plus, dans le spectacle affligeant du Coup d’Etat anticonstitutionnel. Un pas qui nous éloigne de l’apaisement politique et social. Si tant est que nous avons besoin d’un tout petit peu d’éthique en politique, alors nous refusons de cautionner ce retour vicieux à ce que la Conférence Nationale Souveraine de 1991 avait refoulé en proclamant solennellement : « Plus jamais ça ! ». C’est pourquoi à travers la Déclaration N°005 du 26 mai 2017, le Conseil Fédéral FROCAD-IDC-CJ3M dénonce la convocation des élections législatives et locales comme atteinte à la solidarité nationale et à la cohésion républicaine et exige la tenue d’un dialogue inclusif sous l’égide de la communauté internationale en vue de sortir le pays de la crise actuelle » (Entrecongolais, 6 juillet 2017).
Charles Zacharie Bowao, qui connaît le sens des mots, n’y va pas par quatre chemins. Il tape fort. Charles Zacharie Bowao regrette la « mésintelligence historique » des opposants qui ont choisi de participer aux élections à venir.
Dans le viseur de l’ancien ministre de la Défense : Guy Brice Parfait Kolelas et Pascal Tsaty Mabiala.
Guy-Brice Parfait Kolélas est le député de Kinkala, dans le Pool. Arrivé deuxième lors de la présidentielle de mars 2016, le fils de l’ancien Premier ministre Bernard Kolélas et leader du mouvement Union des démocrates humanistes Yuki ne compte pas pratiquer la politique de la chaise vide, quand bien-même il soit habitué de poser son cul entre deux chaises.
« C’est ce que lui a conseillé le représentant du secrétaire général de l’ONU [le Guinéen François Louncény Fall] lors de sa dernière visite au pays » souffle le député Médard Moussodia, très proche de Guy-Brice Parfait Kolélas, qui va lui-même tenter de conserver son siège dans la 1ère circonscription de Moungali, à Brazzaville, une circonscription que visait également le candidat indépendant André Bénamio dit Ya Pif.
Moussodia s’est fendu d’un oxymore : participer aux élections vous donne la crédibilité de contester les résultats.
Pour Moussodia, le débat sur le « hold-up électoral » de 2016 est aujourd’hui « révolu ». « Sur le plan international, c’est Denis Sassou Nguesso qui est reconnu comme le Président du Congo-Brazzaville », justifie-t-il, dénonçant l’incohérence de ceux qui estiment que le chef de l’État est « illégitime » mais qui « n’hésitent à pas demander de dialoguer avec la même personne ». Justement, rusé comme un serpent, Sassou sait qu’accepter le dialogue c’est signer son arrêt de mort politique.
« Nous, nous avons décidé de participer aux élections parce que cela nous donnera demain la légitimité de contester les résultats, si nous nous estimons lésés », renchérit le député.
Bel euphémisme !
Mais, qu’est devenue la plainte déposée auprès de la Cour Constitutionnelle africaine par Guy Brice Parfait Kolélas après la victoire controversée de Denis Sassou Nguesso ?
Même son de cloche ou presque du côté de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS). Autrefois l’une de principales forces politiques du Frocad, le parti conduit par Pascal Tsaty Mabiala bat campagne pour les législatives du 16 juillet 2017. « Nous sommes un parti de gouvernement, nous ne sommes pas pour une opposition de rue, parce que nous avons un projet alternatif pour le Congo à défendre », explique son porte-parole, Honoré Sayi (Jeune Afrique, 5 juillet 2017).
Le Leader de l’UDH Youki joue gros. Guy Brice Parfait Kolelas doit à la fois guerroyer contre son frère de lait Euloge Landry Kolelas et Pascal Tsaty Mabiala.
D’abord, contre Pascal Tsaty Mabiala à l’occasion des législatives et des locales du 16 juillet 2017. Entre les deux, une course à l’échalote est engagée pour le leadership de l’Opposition. A qui va échoir le statut du chef de l’opposition et les avantages y afférant ? Ensuite, contre Euloge Landry Kolelas du MCDDI. Un match, arbitré par Denis Sassou Nguesso, se joue dans l’hémicycle entre les deux frères. Qui obtiendra le plus grand nombre de députés ? Denis Sassou Nguesso saura-t-il récompenser ses serviteurs les plus zélés ?
Les deux camps de l’opposition ont des arguments à faire valoir. Denis Sassou Nguesso n’a fait aucune concession et déroule son calendrier. Devrait-on participer à des élections dont les dés sont pipés et les résultats connus d’avance ? Devrait-on faire fonctionner un parti politique sans élus et donc sans argent ? Des formations politiques privées de représentants dans les différentes structures politiques et administratives peuvent-elles être considérées comme des coquilles vides ?
Sassou aura-t-il la magnanimité de nommer un nombre suffisant de députés Youki pour former un groupe parlementaire ? On craint que non. Dans ce cas s’il y va ce serait pour un plat de lentilles.
Même privés d’élus et de fonds, l’UDH Youki et l’UPADS resteront les plus grands pourvoyeurs de militants et sympathisants. Ces deux formations politiques brillent par leur capacité de mobilisation et de nuisance aussi. La politique de la chaise vide peut se révéler comme un couteau à double tranchant. La stratégie du béni oui oui devrait être utilisée à bon escient avec cette crainte que Sassou ne prenne toute l’Opposition pour du pain bénit.
Benjamin BILOMBOT BITADYS
LE FAUX OPPOSANT TSATY MABIALA ACCUSE CLAUDINE MUNARI, CHARLES BOWAO,ROMAIN KIMFOUSSIA DE FAIRE DE LA GUERRE DU POOL LEUR FONDS DE COMMERCE.
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Réponses du Professeur Charles Zacharie Bowao aux questions de Jonathan Peillath !
Question n°1 : Comment appréciez-vous la déclaration du président Sassou « il n’y a pas une crise politique dans le Pool » ?
Les interviews avec Marc Perelman de France 24 et avec Dénise Epoté de TV5 indiquent à quel point M. Denis Sassou Nguesso est le principal artisan de la tragédie que vit notre pays. C’est le comble de l’irresponsabilité. Il y a une crise sécuritaire et humanitaire dans le département du Pool depuis le 04 avril 2016, date de la proclamation des faux résultats de l’élection présidentielle anticipée. Depuis, le Pool est dans un état d’urgence inavoué. On est dans l’illégalité de la légalité, donc dans le faux. Mais, les faits sont têtus. Le Gouvernement illégitime vient de reconnaitre ce contexte d’urgence à la suite du Rapport d’évaluation des Nations Unies du vendredi 23 juin dernier. Plus de 81000 déplacés dûment recensés(en fait c’est peut-être bien plus) ; une situation de malnutrition à plus de 17% (le seuil tolérable est de 15%); Des villages entiers saccagés ; l’administration désarticulée ; le système scolaire désorganisé, les hôpitaux abandonnés ; des infrastructures détruites ; interruption du transport ferroviaire entre Brazzaville et Pointe-Noire ; les populations prises en otage dans les forêts ; et qui plus est, des morts civils et militaires à n’en point compter. Tortures, traitements inhumains et dégradants, viols et autres vols, tout fait signe à des crimes contre l’humanité, voire à un génocide. C’est inacceptable. La crise est d’autant plus politique qu’elle procède du holdup présidentiel de l’année dernière. S’il n’y avait pas eu changement illégal de la Constitution, on n’en serait pas là …
Question n°2 : Qu’aurait-il dit à la place ? Pourquoi ?
- Sassou n’est pas dans la psychologie d’homme d’Etat. Il est dans le faux en se maintenant au pouvoir par les armes, contre toute possibilité d’alternance démocratique. N’est pas Nelson Mandela qui veut, pour savoir se faire violence au nom de l’intérêt général et de l’humanité de l’homme. Or, le geste et la parole de M. Sassou expriment la volonté de puissance d’un système autocratique dont il est le metteur en scène. Il aurait pu prendre de la hauteur face à ces morts civils et militaires et dire : Ça suffit ! Ainsi, le pays s’offrait la voie salutaire d’un dialogue politique inclusif. C’est la voie de la sagesse que le monde entier lui conseille. Les congolais l’espéraient. Hélas, l’arrogance prend le pas sur l’humilité. Le pouvoir de la tragédie se dévoile sans faux-fuyants. France 24 et TV5 nous renvoient l’image d’un surhomme qui se calfeutre dans le surréalisme d’un acteur qui s’empêtre dans la tragicomédie. C’est pitoyable ! A la manière de Charles De Gaulle, M. Sassou aurait pu dire aux congolais une chose : « Je vous ai compris et Je me retire ! ». Il s’éloigne chaque jour de la grande porte de l’histoire, quitte à entreprendre une dévolution monarchique d’un pouvoir tyrannique, mais qui sublime le faux en se proclamant démocratique. Et tant pis pour le reste !
Question n°3 : Cela entraine quel impact à l’environnement politique congolais ?
La geste présidentielle est surréaliste. La posture communicationnelle de M. Sassou développe chez le congolais un sentiment paradoxal, à savoir la peur des armes et le refus de la résignation. Pourtant, la volonté de changer les choses se lit dans les visages. On est dans une insalubrité publique où se conjuguent la crise politique postélectorale dont le Pool est l’arbre qui cache la forêt et la crise économico-financière dont le retard consolidé des salaires, des pensions et des bourse est le (rétro)viseur d’une implosion sociale latente. Il y a un tel brouillage de repères que toutes les peurs sont permisses aux niveaux des simples gens. Devant le besoin de survivre, les élites infantilisées s’adonnent à des hypocrisies et à des renoncements blâmables. L’appât du gain conforte la rareté éthique dans les régies financières, au sein de la force publique et à l’échelle du pouvoir judiciaire. La capacité d’anticipation des pouvoirs publics est anesthésiée. Les institutions en place exècrent dans la paralysie et excellent dans le culte de la personnalité du chef. Dans cette atmosphère suffocante, l’Opposition républicaine soutenue par l’écrasante majorité des citoyens, refuse de s’accommoder du Coup d’Etat anticonstitutionnel et du holdup présidentiel. C’est cette Opposition là que le pouvoir traite de radicale comme si la gouvernance par les armes n’était pas la plus radicale des stupidités. Puisque cette Opposition républicaine est insignifiante, pourquoi lui interdire d’organiser des réunions ou autres manifestations pacifiques ? Pourquoi interdire à ses principaux dirigeants, par le seul fait du Prince, le droit de circuler librement à l’intérieur comme à l’extérieur du Pays ? Ceux d’entre nous qui ont chacun droit au passeport diplomatique en sont royalement privés.
Question n°4 : Sassou a dit ne pas négocier avec les bandits. Comment envisager une solution à cette crise ?
- Sassou sait qu’il se trompe de démarche. La malice constitue le revers argumentatif de la Kalachnikov et du canon. Tout justifie la violence d’Etat. Pourtant personne n’est dupe. Cela fait une année et trois mois que les forces armées et leurs supplétifs sont à la recherche d’un bandit avec qui, par le passé, la paix a été négociée. Non, la violence d’Etat qui se confond à la volonté de puissance d’un individu, est la pire réponse à une crise politique, voire sociétale. Le pays est bloqué. Ne nous voilons pas la face. Le dialogue politique inclusif aurait pu créer les conditions d’une véritable réconciliation nationale. La guerre classique se termine toujours sur une table de négociations entre le gagnant et le perdant. A plus forte raison lorsqu’il s’agit d’une espèce de guerre asymétrique. La Colombie est une parfaite illustration. Refuser le dialogue inclusif c’est créer, à plus ou moins court terme, les conditions d’une perte de pouvoir, soit au travers d’un coup d’Etat militaire (de Palais ou pas), soit à la faveur d’une insurrection révolutionnaire ou populaire. La fiction historique d’une « monarchie républicaine » est une aberration. L’avenir nous dira !
Question n°5 : Sassou a promis la transparence aux législatives de juillet prochain. Comment analysez-vous cette promesse ?
Je n’ai détecté aucune trace de transparence dans ce que dit M. Sassou. C’est bien dommage. Ce qui est constant et transparent dans le geste et la parole présidentiels, c’est son mépris pour l’Opposition républicaine et sa méprise sur ses dirigeants que nous sommes, nous les Opposants à « son » pouvoir. Je ne parle pas de l’Opposition collaborationniste ou « constitutionnelle » qui s’est inclinée, par dépit ou par hypocrisie, devant le coup d’Etat anticonstitutionnel et le holdup présidentiel. Cette Opposition-là se dit prête à participer à la mascarade électorale annoncée. En vérité, il s’agit d’une Opposition du pouvoir. Devant l’insalubrité publique ambiante, le refus de mettre en place une Commission électorale véritablement indépendante et la guerre du Pool, la Fédération FROCAD-IDC-CJ3M, refuse l’organisation d’une élection qui ne sera ni libre, ni transparente, ni régulière. Dans la logique du coup de force permanent et du clientélisme clanique, celle qu’affectionne M. Denis Sassou Nguesso, nous assistons à une atteinte en règle à la cohésion républicaine et à un recul du sentiment de solidarité nationale. C’est un acte obligé, un de plus, dans le spectacle affligeant du Coup d’Etat anticonstitutionnel. Un pas qui nous éloigne de l’apaisement politique et social. Si tant est que nous avons besoin d’un tout petit peu d’éthique en politique, alors nous refusons de cautionner ce retour vicieux à ce que la Conférence Nationale Souveraine de 1991 avait refoulé en proclamant solennellement : « Plus jamais ça ! ». C’est pourquoi à travers la Déclaration N°005 du 26 mai 2017, le Conseil Fédéral FROCAD-IDC-CJ3M dénonce la convocation des élections législatives et locales comme atteinte à la solidarité nationale et à la cohésion républicaine et exige la tenue d’un dialogue inclusif sous l’égide de la communauté internationale en vue de sortir le pays de la crise actuelle.
Question n°6 : Il n’y a pas de prisonniers politiques au Congo a dit Sassou, partagez-vous cette assertion ? Si non pourquoi ?
Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, candidats à l’élection présidentielle, ainsi que 131 dirigeants et militants de l’Opposition sont en prison pour, dit-on, « atteinte à la sécurité de l’Etat ». Universellement, on entend par prisonnier politique une personne emprisonnée pour des motifs politiques, c’est-à-dire pour s’être opposée au pouvoir en place par une action armée, ou autrement violente. Dans le cas précis de notre pays, il y a eu un changement illégal de la Constitution du 20 janvier 2002 et un holdup présidentiel le 04 avril 2016. Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa se sont illustrés contre ces deux événements qui ont déstabilisé et décrédibilisé notre pays sur la scène internationale. Malgré toutes les démarches subjectives du Pouvoir, ces deux candidats refusent de reconnaitre la pseudo-victoire du candidat Sassou. C’est pour ces motifs politiques et d’opinions qu’ils sont arbitrairement détenus en prison. Encore que les infractions ne sont même pas constituées. D’où l’incapacité du pouvoir à organiser un procès. Ce sont bien des prisonniers politiques ou d’opinions. Ici prospère l’intolérance politique sur le fonds de commerce d’une instrumentalisation clanique du jeu politique, d’un affairisme honteux et d’une gouvernance publique corrompue et militarisée. Nous disons NON à ce pouvoir de la tragédie.
Question n°7 : Un éclairage sur votre marche citoyenne du 08 juin 2017…
Oui. La manifestation citoyenne du 08 juin 2017 s’est déroulée sous le slogan « Je suis le Congo. Je suis le Pool ». Autrement dit : Pas d’élections au Congo sans arrêt de la guerre dans le Pool et sans libération des prisonniers politiques, pour que Vive le Congo un et Indivisible. Certains organes de presse ont qualifié de «comble du ridicule », la marche citoyenne organisée par la Fédération de l’Opposition Congolaise à l’aune de la Journée de la Réconciliation Nationale. Cette presse partisane s’appuie sur le fait que cette manifestation n’était pas autorisée par le Préfet de Brazzaville, mais aussi sur le nombre modeste des participants. Toutes nos démarches officielles en vue de manifester pacifiquement sur la place publique ou en salle, n’ont obtenu à ce jour qu’une fin de non-recevoir de l’autorité préfectorale. La manifestation citoyenne du 08 juin 2017 est, par conséquent, un acte de désobéissance civile face à un régime autoritariste, qui n’accorde à l’Opposition politique que l’aliénation du silence ou l’aveuglement de la soumission. La manifestation citoyenne du 08 juin 2017 ne concernait à dessein que la soixantaine des dirigeants du FROCAD, de l’IDC et de la CJ3M. A ces dirigeants, se sont joints des jeunes citoyens, dont une partie a été orientée vers le siège du MSD où devrait se tenir un point de presse. Une autre partie attendait à la place du souvenir pour le dépôt de la gerbe de fleurs en mémoire des morts civils et militaires de la guerre du Pool. Enfin, une dernière partie a accompagné les dirigeants pendant la marche, en occupant les trottoirs en vue d’échapper aux éventuelles représailles. En une heure et 16 minutes, nous avons marché sur l’avenue des AET. Nous avons marqué une halte sur le Boulevard Alfred Raoul. Nous avons, enfin, déposé la gerbe de fleurs au pied du monument dédié aux victimes de l’intolérance politique, sise devant la Préfecture de Brazzaville.
Question n° 8 : Il n’y a donc pas eu d’incidents avec la Police ?
En fait, tout était fini quand est arrivée sur les lieux une vingtaine de véhicules pleins de policiers armés. Ils ont froissé notre banderole et dégagé notre gerbe de fleurs. Le point de presse prévu ce jour-là n’a pas pu se tenir parce que les dirigeants de l’Opposition ont été embastillés pendant quelques heures au domicile de la Présidente Munari, encerclé par une quinzaine d’autres véhicules de policiers. Au même moment, au lieu où devrait se dérouler le point de presse, on a constaté la présence massive de policiers en tenue ou en civil. Les policiers ont arrêté et conduit au Commissariat Central 20 jeunes gens qui ont été libérés le soir. Comme il fallait s’y attendre, toutes les initiatives pacifiques envisagées par la Fédération de l’Opposition Congolaise en faveur de la Journée de la Réconciliation Nationale sont étouffées dans l’œuf, la Force Publique étant déployée à tout bout de champ. Nous ne le dirons jamais assez, le Congo est en état de siège, et le département du Pool particulièrement en état d’urgence. Quant à la liberté de presse, elle vaut ce qu’il en est d’un pouvoir dictatorial, avec des journalistes écroués pour n’avoir fait que leur travail. Le cas de Christ Fortuné Ndombé est emblématique. Signalons que le matériel de travail du reporteur attitré de cette manifestation a été confisqué. Pourquoi donc tant d’histoires autour d’une manifestation sans intérêt populaire ? La marche de la résistance citoyenne du 08 juin 2017 a été une belle frappe chirurgicale. Elle a eu pour conséquence l’annulation des manifestations officielles. Encore que la symbolique du lavement des mains au terme de la Conférence Nationale Souveraine de 1991, ne saurait s’accommoder du triomphe de l’Etat de non droit. Loin s’en faudrait !
Un dernier mot ?
Plutôt que de faire de la propagande au service d’un pouvoir dont la gouvernance approximative hypothèque gravement l’avenir du pays, les organes de presse devraient faire preuve d’indépendance critique dans l’analytique des faits. Le Congo est une autocratie dont le dispositif sécuritaire déjà mis à mal dans le Pool, peut être défié partout, y compris en plein cœur de la capitale politique. Le pouvoir minoritaire ne peut avoir éternellement raison de la volonté populaire de libération nationale. L’heure des mobilisations citoyennes à grande échelle a sonné. Attendons de voir.
Je vous remercie !
Vous parlez de KOLELAS Parfait et TSATY MABIALA Pascal qui ont trahit, c’est leur donner de l’importance. J’espère, alors j’espère qu’ils seront toujours protégés par SASSOU… Sinon les comptes commenceront à se régler entre nous. Merci
Cette manifestation a été une véritable réussite, pour deux raisons:
La présence de la milice armée avec les armes lourdes, témoigne a suffisance que le pouvoir du criminel sassou est un pour criminel et totalement militaire (maintenu par les armes et LA France QUI LE SOCLE DE CE POUVOIR SE TROUPE ELLE-MÊME EN MALE, EN PARLANT DE DÉMOCRATIE AU CONGO BRAZZAVILLE. Deux la peur du pouvoir envers le peuple qu’il méprise martyrise.
NOUS NE LÂCHERONS PAS, SA NE FONCTIONNE PAS AUJOURD’HUI ON REVIENT DEMAIN. JE DEMANDE A MAMAN MUNARI D’ANNONCER LA NOUVELLES DATE DE LA MANIFESTATION LE JOUR DE CETTE ÉLECTION DE NOMINATION DES DÉPUTÉS. ET NOUS VERRONS SEUL LA MILICE DANS LES RUES.
NOUS NE LÂCHERONS PAS, SA NE FONCTIONNE PAS AUJOURD’HUI ON REVIENT DEMAIN. JE DEMANDE A MAMAN MUNARI D’ANNONCER LA NOUVELLES DATE DE LA MANIFESTATION LE JOUR DE CETTE ÉLECTION DE NOMINATION DES DÉPUTÉS. ET NOUS VERRONS SEUL LA MILICE DANS LES RUES.
UNE NGUESSO CANDIDATE à KINKALA ……………..CARDIAQUES , s’abstenir ;;;;
Qui avait dit que ; c’est le CONGO à eux ??????
à Val de Nantes
Une nguesso à Kinkala, c’est pour faire un pied de nez au Pool: je vous bombarde et je vous oblige à voter pour ma fille ou plutôt, je vous impose mon éjaculat. Impossible à Nkayi, sinon on la retrouverait en pièces détachées. Ngouabi avait essayé à la SIAN, le résultat on le connait.
La peur d’être pointé par une kalachnikov et le besoin de révolte enfoui caractérise la nouvelle nature du congolais, déboussolé, manipulé par l’hypocrisie des pseudo-opposants marionnette, la crise du Pool, la crise économique et la pauvreté, la victimisation dictatoriale; en voilà qui fait la personnalité du congolais.
MA chérie ; AMBIERRO EX DG DU CHU , désormais vous savez qui est le mal incurable du CONGO …vous voilà , virée pour avoir voulu soigner le CHU …
C ‘EST le CONGO où l’incompétence est adulée ;;;
C’est le CONGO où les idiots voleurs sont cadeautés ;;;
C’est le CONGO où l’intelligence est taxée de SASSOUFIT ….
C’est le CONGO à EUX …