Les limitations du nombre de mandats présidentiels ont été ajoutées dans les constitutions des ex-colonies françaises en Afrique au début des années 1990, lors du début de l’instauration du multipartisme. Depuis, les dictateurs ont détourné les processus électoraux et se sont renforcés au travers d’une démocratie factice. Plusieurs ont supprimés les limitations du nombre de mandats.
Au Burkina Faso, Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987 suite à l’assassinat de Thomas Sankara et très soutenu par de nombreux gouvernements français depuis 27 ans, a lui aussi empêché la démocratie de s’installer. A la présidentielle du 21 novembre 2010, il a gagné avec 80,15% des voix, avec un taux d’inscription sur les listes électorale d’environ 54% par rapport au fichier électoral de 2007, et une participation de 54,80%, alors que le débat se portait déjà sur la limite de 2015. Lors des législatives du 2 décembre 2012, le parti au pouvoir, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) l’a emporté avec 70 sièges sur 127, et un nouveau Chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré de l’Union pour le changement (UPC) s’est imposé loin devant les autres partis d’opposition.
La limitation a été enlevée en 1997 puis remise en 2000 après les manifestations populaires qui ont suivi l’assassinat du journaliste Norbert Zongo par le régime. Depuis les élections législatives, les revendications des partis politiques d’opposition et de la société civile, dont le Balai citoyen formé par les artistes Smockey et Sams’k le Jah, se sont concentrées sur le respect de la constitution et le refus de toute modification de son article 37 comportant la limitation du nombre de mandats. S’il se réussissait pas à modifier l’article 37, le président burkinabé aurait beaucoup de mal à imposer un successeur issu du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) actuellement en crise profonde. Il craint aussi d’être poursuivi en justice bien qu’il ait fait voter par l’Assemblée nationale une amnistie des anciens présidents. Depuis deux ans, les manifestations se sont multipliées contre la modification de l’article 37. La dernière, qualifiée d’historique par la presse, a mobilisé « plus de 100.000 manifestants » selon les organisateurs, le 23 août 2014 à Ouagadougou.
Malgré cette pression populaire, après avoir tenté de diviser l’opposition par différentes tentatives de ‘dialogue’, profitant d’une Assemblée nationale sous sa coupe, le président burkinabé a décidé de modifier la constitution. Le 21 octobre 2014, le conseil des ministres a adopté une proposition de loi, proposant la tenue d’un référendum sur l’article 37. Les députés doivent se prononcer le 30 octobre. Les trois quarts du parlement pourraient modifier directement la constitution ou, sinon, un référendum pourrait se tenir en décembre 2014, l’élection étant prévue en novembre 2015. Il y a quelques semaines, le Chef de file de l’opposition indiquait « Si le référendum a lieu, la machine à fraude va tourner à plein régime ». L’opposition connait bien les méthodes qui permettent au pouvoir de gagner toutes les élections, et craint, à juste titre, la tenue d’un référendum dont la garantie de transparence n’est pas assurée. Après un appel à la « résistance citoyenne » de la société civile le 21 octobre, le 22 octobre, les Chefs de partis de l’opposition ont appelé à une journée de protestation le 28 octobre et décidé une campagne de «désobéissance civile».
Par la voix de son porte-parole, Romain Nadal, et par écrit, le Ministère des affaires étrangères français a indiqué le 23 octobre la position officielle: « La France réitère son attachement au respect des principes définis par l’Union africaine sur les changements constitutionnels visant à permettre aux dirigeants de se maintenir au pouvoir. Le président de la République a écrit en ce sens au président Compaoré le 7 octobre. .. Il est primordial qu’il (le Burkina Faso) envisage son propre avenir de manière consensuelle et apaisée. » La Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance de 2007 précise dans son Article 10, alinéa 2 : « Les Etats parties doivent s’assurer que le processus d’amendement ou de révision de leur Constitution repose sur un consensus national comportant, le cas échéant, le recours au référendum. » Au 23 octobre, il est déjà évident que le référendum est impossible à organiser de « manière consensuelle et apaisée ». Par oral au micro de RFI, Romain Nadal a fait référence à l’article 23 : « Son article 23 est très clair en matière de révision des Constitutions qui aurait pour objectif d’empêcher des alternances démocratiques. En affirmant ce principe et en rappelant ce principe, la position de la France est très claire ».
Les années 2015 et 2016 seront essentielles pour la démocratisation de l’Afrique : 25 présidentielles, auxquelles s’ajoutent 3 présidents élus par les parlements, 21 législatives, 46 élections dans 54 pays sur 2 ans. Plusieurs autres présidents africains se confronteront à la limitation du nombre de mandats. Comme le montre le tableau suivant des présidentielles où se pose la question, au moins quatre présidents, au Burkina Faso, au Togo, au Congo Brazzaville et en RDC, s’opposent ou s’opposeront à la limitation et aux mobilisations populaires qui ne feront que s’intensifier. A ces pays, s’ajoutent le Burundi, où le président essaye de rester face à une forte résistance de son opposition et à des pressions internationales liés aux accords de paix d’Arusha de 2000, et s’ajoutera peut-être le Rwanda.
A l’échelle du continent, le respect d’une limitation à deux mandats, si possible de 5 ans, constitue l’un des rares leviers qui facilitera les alternances, le renouvellement des classes politiques, la fin des dictatures, une véritable démocratie et, indirectement, la prévention des crises.
Le Collectif de Solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique soutient la population burkinabé, la société civile et les partis politiques en lutte contre la modification de la constitution, souligne le risque de violences et de répression, appelle le gouvernement français à éviter tout soutien au président burkinabé, à prendre position pour la démocratie en Afrique et pour un respect strict des limitations du nombre de mandats présidentiels.
Collectif de Solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique
13 signataires : Balai Citoyen Paris (Burkina Faso), Alliance Nationale pour le Changement Ile-de-France (ANC-IDF, Togo), Fédération des Congolais de la diaspora (Congo Brazzaville), Ça Suffit Comme ça ! (Gabon), Union pour le Salut National (USN, Djibouti), Collectif des Organisations Démocratiques des Camerounais de la Diaspora (CODE), Union des Populations du Cameroun, Conseil National pour la Résistance – Mouvement Umnyobiste (Cameroun), Forces Vives tchadiennes en exil, Afriques en lutte, Parti de Gauche, Ensemble !, Parti Communiste Français.
BARACK OBAMA ET FRANÇOIS HOLLANDE: AGENTS COGNITIFS SILENCIEUX ET MAITRES ESPIONS DE LA LIBERTÉ, DE LA RAISON, DE CONSCIENCE ET DE REMISE AUX NORMES DES ÉTATS QUI ONT SOUILLÉS PAR LE MARCHE OU PAR LA GRANDE COUR DE RÉCRÉ POLITIQUE CONTRE CONTRE-VALEUR FISCALE, ÉCONOMIQUE, ET PUIS…
HOLLANDE S’EST-IL ENRICHIE AVEC LES DENIERS PUBLICS FRANÇAIS ? SINON, EST-IL DEVENU LE MOUTON NOIR OU L’ENJEU DE LA GUERRE DES BOUTONS ENTRE LA FRANCE, L’EUROPE ET LE MONDE DES SINCÈRES ET DES JUSTES QUI DÉFONT LA CIVILISATION CONTRE LES FORCES ASSUJETTIES A LA DESTRUCTION DE LA CIVILISATION…
ALORS !
A DEUX PAS DU FUTUR? OUI, LE MONDE ENTIER OU LE RÉSEAU GLOBAL ADORE ET OU ADHÈRE T-IL DÉSORMAIS AUX MEILLEURS DES MEILLEURS DES CERVEAUX UNIVERSALISTES CONGOLAIS ISSUS DE LA DIASPORA CONGOLAISE DE FRANCE ET D’OCCIDENT, PARTENAIRE DE L’ÉVOLUTION, DE LA SOCIÉTÉ, DE NOUVELLES SYNTHÈSES ET DE LA CIVILISATION NOUVELLE ET PUIS LES GÉNÉRATIONS FUTURES INTERRACIALES DES 7 PROCHAINS SIÈCLES. A SUIVRE ENTRE 2014 ET 2050 ET PLUS… BRAVO LES VISIONNAIRES…
http://congo-objectif2050.over-blog.com/2014/10/l-africain-est-il-le-chancre-de-la-societe-et-de-la-de-civilisation-sur-differentes-echelles-humaines.html
Grand merci à nos frères et sœurs du Bourkina Faso qui ont bravés la peur afin de mettre un terme à la médiocrité ! Car tout cela doit disouader sassou dans son plan machiavélique de vouloir changé la constitution , peuples congolais restons vigilants ! Surtout n’ayant plus peur de sassou , le président OBAMA ne laissera pas sassou perpétré les atrocités du Beach ou les boucheries du pool ou dans le grand niari.
Les choses semblent s’accélérer au Burkina Faso. Ce soir, des statues de Blaise Compaoré (et Kadaffi) ont été renversées et plusieurs locaux du parti au pouvoir (le CDP) détruits.
Le peuple burkinabé est un peuple indomptable, il l’a montré de toute son histoire.
C’est le début de la fin pour Blaise Compaoré.
L’alternance politique passive est le processus conduisant vers le respect des principes démocratiques – C’est à dire respect:
– de la constitution,
– des institutions,
– des règles.
L’alternance politique passive reste une œuvre humaine et donc perfectible.
Le principe même de la raison humaine peut rendre efficace le processus de l’alternance politique passive en Afrique.
En effet, dans les régimes politiques dictatoriaux, le processus de l’alternance politique tient non pas à la volonté manifeste du peuple souverain à aspirer au changement mais de celle d’un homme, dictateur, tyran ou despote…
Ce dernier est-il conscient, et raisonnable?
La conscience et la raison font la différence fondamentale entre l’homme et l’animal.
En cas d’incartade raciste comme quoi « les africains ne sont pas intelligents – les africains ne sont pas capables de repenser la démocratie et la civilisation – les africains fonctionnent comme des animaux ou tout simplement que les africains ne sont pas raisonnable ».
A qui s’en prendre, au déterminisme naturel, à l’anthropologie africaine et/ ou à l’éducation et la culture de ses êtres irraisonnés à l’échelle politique?
Pourquoi viennent t-ils nous donner des leçons de relations sociales, de culture, de société et de civilisation, alors qu’ils ne sont pas capables de structurer et d’organiser dans leur environnement africain des processus politiques plus démocratiques? Ça ne colle pas !
Bien sûr qu’il y’ en aura toujours des boucs émissaires, jadis ce fût l’occident et aujourd’hui encore l’occident, et désormais la Chine, l’Inde, le Brésil, les émirats arabes-unis et puis…!
Si le dictateur est conscient et raisonnable, il est défini comme humain et donc est susceptible de mettre en œuvre le processus de l’alternance politique passive.
Le vaillant peuple burkinabé aura raison de Blaise Compaore. Après avoir assassiné Thomas Sankara avec la complicité de la France, compaore veut a présent modifier la constitution par voie législative. Comme si les 27 ans passés à la tête de ce pays ne lui suffisait guère. A l’instar de sassou, compaore a peur d’être rattrapé par ses diverses crimes perpétrés auprès de son peuple. Il a la trouille d’être jugé par une vraie justice. Même si la France soutient compaore dans ce funeste projet. Cela n’entamera pas la détermination et la volonté des burkinabés a bouter dehors ce monsieur. Et sassou, attend son tour. C’est dur d’être un dictateur aujourd’hui en Afrique.
Ici à Brazzaville, rien sur Télé-Congo à propos de la manifestation immense et historique des millions de burkinabès contre la révision de la contitution, aucun commentaire, aucune allusion même furtive. C’est à ces petits signes que l’on voit que le Congo n’est pas une démocratie et que la dictature qui y sévie est très fébrile en ce moment.
C’est ce meme vent qui soufflera au Congo d’ici peu.Nous attendons seulement le moment favorable.La fin des dictateurs africains est proche.Nous les connaissons tres bien.Ils sont forts quand les mindeles sont derrieres eux.Une fois lache par les mindeles ,leurs chutes viennent toujours tres vite.
OUI LE CAPITAL DE LA DEMOCRATIE N’EST NULLEMENT UNE PROPRIETE PRIVEE QUE LA MAJORITE DES PRESIDENT A VIE AFRICAINS S’ACCAPARENT PAR LA VIOLENCE ET PAR LA CORRUPTION DES CONSTITUTIONS PARLEMENTAIRES QU4ILS SE DONNENT LE BON VOULOIR DE MODIFIER A TOUT MOMENT DE LEUR PLEIN GRE.
OUI LES PRINCIPES UNIVERSELS DE LA DEMOCRATIE DOIVENT ETRE APPLIQUES DANS LES CINQ CONTINENTS DE NOTRE PLANETE Y COMPRIS AU CONGO ET EN AFRIQUE .
LA DEMOCRATIE N’EST PAS UNE PROPRIETE PRIVES DES MBOCHIS OU DES BATEKE DU CONGO, ELLE EST LA REPUBLIQUE QUI REUNI TOUTES LES COMMUNAUTES .
JOSEPH LOUBASSOU.