À tous les acteurs politiques et de la société civile de la diaspora congolaise,

Comme chacun le sait, c’est la France qui a toujours fait et défait les pouvoirs dans son pré-carré africain.

Depuis la nuit des temps en effet, dans chaque pays africain du pré-carré français (Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad, Togo, Sénégal…), tous les acteurs politiques scrutent à la loupe l’attitude de la France face au Président en place.

Dans tous ces pays, au plan politique, le comportement des acteurs politiques de tous bords est généralement conditionné, pour ne pas dire dicté, par l’attitude de la France à l’égard du Président en place.

Je peux affirmer sans me tromper que depuis la nuit des temps, dans tous les pays africains du pré-carré français, la question qui détermine tous les acteurs politiques a toujours été la même, à savoir, est-ce que le Président en place a toujours le soutien de la France ?

La réponse à cette question a toujours été l’élément déterminant, autrement dit c’est l’élément psychologique fondamental et déclencheur des grands bouleversements politiques dans chacun de ces pays. À ce titre, le discours de François Mitterand de La Baule et les bouleversements politiques qui en ont découlé dans tous les pays africains du pré-carré français en sont de toute évidence la parfaite illustration. 

Plus récemment encore, en ce qui concerne le Congo, notre pays, au moment crucial du changement de la Constitution, en 2015, tout le monde, y compris Denis Sassou Nguesso lui-même, attendait secrètement la position officielle de la France. Il a suffit que François Hollande donne le quitus de la France en faveur du changement de la Constitution pour que tout soit joué. Fort de ce soutien de la France, Denis Sassou Nguesso était ainsi assuré de ne pas enregistrer de nombreuses défections dans son camp et pouvait alors bomber le torse et même massacrer tous les contestataires avec l’assurance quasi-absolue qu’il ne sera jamais inquiété.

En fait tout se passe comme si personne ne peut et ne doit s’opposer à la volonté de la France. Ainsi donc protester contre le changement de la Constitution était alors considéré par Denis Sassou Nguesso et ses amis comme s’opposer à la volonté de la France, laquelle avait donné son aval.

Et voilà qu’aujourd’hui la roue tourne. Le Président Emmanuel Macron et son ministre des Affaires Étrangères Jean-Yves Le Drian demandent fermement à Denis Sassou Nguesso de quitter le pouvoir et de libérer le Général Jean-Marie Michel Mokoko et tous les autres prisonniers politiques.

Eh bien, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Cette double injonction, qui sonne très clairement comme un « lâchage en règle » de Denis Sassou Nguesso par la France entraîne immédiatement cet effet psychologique qui va libérer les esprits tant au sein du camp de Denis Sassou Nguesso qu’au sein des différentes composantes de l’opposition. Cela devrait inévitablement provoquer de grands bouleversements politiques dans notre pays.

Mais encore faudrait-il que les acteurs politiques de l’opposition que nous sommes ainsi que la société civile, nous puissions saisir la balle au bond dans un esprit de conquête et de responsabilité afin d’accentuer la pression sur le terrain et partout ailleurs dans le monde, et surtout ne pas laisser le temps à Denis Sassou Nguesso de reprendre la main. Il faut donc que le pays soit en ébullition et que ça bouge de partout comme en 1990 après l’historique discours de François Mitterand de la Baule qui avait donné lieu dans notre pays à l’historique conférence nationale souveraine et ouvert les portes de la démocratie.

C’est pourquoi je lance ici et maintenant un appel pressant à l’ensemble des acteurs politiques de l’opposition et à la société civile, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, à faire preuve de sagesse et d’humilité, à se rassembler dans l’unité retrouvée, sans acrimonie et dans l’intérêt supérieur du pays, derrière le Général Jean-Marie Michel Mokoko qui porte humblement et dignement depuis plus de trois ans, le poids écrasant de la croix de la nation tout entière, symbolisant ainsi l’unité nationale.

Avec la situation économico-financière très difficile que connaît le pays, si tout le monde s’y met et que ça bouge de partout comme en 1990, Denis Sassou Nguesso ne tiendra pas et Emmanuel Macron le sait…

Le 4 septembre 2019

Bienvenu MABILEMONO

Pour sauver son honneur et celui du Congo, Sassou doit démissionner avant 2021

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12 réponses à À tous les acteurs politiques et de la société civile de la diaspora congolaise,

  1. val de Nantes dit :

    Sassou au bord du burn out . Est pris ,qui croyait prendre…
    En allant á Paris ,il ne pouvait se douter qu’il allait se faire sermonner sur des faux prisonniers politiques.
    Il regagne Le Congo avec une gifle diplomatique dont les conséquences pourraient lui coûter son coffre fort…

  2. Jean OKOMBA dit :

    Bienvenu MABILEMONO, bonjour, je suis vraiment ravi de te voir revenir sur la scene des reseaux sociaux pour mener le combat contre la dictature sassouiste et liberer ensemble notre pays. Votre absence pendant de longues années était pour mois un souci et je pensais que vous avez jugé mieux de rejoindre la mangeoire comme certains congolais. Merci pour votre generosité d’etre toujours là pour le combat.

  3. Anonyme 5 dit :

    Mr Mabilemono libre à vous de vous mettre derrière Mr Mokoko le contraire m’aurais surpris figurez vous.
    Nous pensons que nous devons simplement aller à la conférence internationale afin de régler définitivement tous les problèmes de ce pays sous l’arbitrage d’observateurs internationaux

  4. SAMBA DIA MOUPATA dit :

    Cher Bienvenu Mabilemono , sassou à perdu toute crédibilité auprès des institutions bancaires . Le pays est bloqués les hôpitaux sont fermés , les chambres mortuaires battent des records . Me dit -on les veillées mortuaires beaucoup plus nombreuses . C’est un désastre dans le pays . Comment les parfait kolélas , Tsaty Mabiala , Bowao , Munari ect … Continuent accompagnés ce fou furieux , alors que tous signaux sont dans le rouge ???

  5. Tumba Kapéka dit :

    Ah les cocotiers démasqués sans résistance aucune, qu »est-ce qu’ils sont bien amusants et rêveurs dans leur forcing éphémère… Il n’y a pas que les Vilis qui seraient « lâches et peureux ».

    Chemin de la Croix, AH !

  6. Tchibamba Kabenguélé dit :

    Vraiment! Le rêve est permis dans le désarroi et désespoir absolus. Mais ici, ça frise le ridicule.

  7. Bulukutu dit :

    C’est un sondage ou quoi?

  8. Prof. Alexis Samba dit :

    Tous ceux qui attaquent Sassou et soutiennent Mokoko publiquement aujourd’hui, après tout ce que nous savons sur sa lâcheté et son incompétence, ne sont que des opportunistes à la suite de la direction des vents. Mokoko et tous les collaborateurs fidèles de Sassou 1à Sassou 3, passeront avec leur maître idiot . En effet, nul ne peut être au service d’un malade mental comme Sassou pendant plus de 30 ans et prétendre être capable de bien gouverner un peuple.
    Les Africains doivent réfléchir à d’autres formes de politique, au lieu de continuer à s’embrouiller avec la démocratie, qui n’a jamais existé nul part . Toutes les études scientifiques sérieuses, en anglais, montrent que la démocratie occidentale n’a plus d’avenir.
    J’ai trouvé, dans mes recherches, cet article scientifique d’un congolais publié aux USA, et très discuté dans les milieux des chercheurs anglophones. Cet article est en open access sur google :

    Original Paper. Modern Democracy and Traditional Bantu Governance: Towards an Alternative Policy

    Ou à l’adresse :

    http://www.scholink.org/ojs/index.php/ape/article/view/1997

  9. Ku Ibiti dit :

    DSN est capable de s’en prendre à J3M pour court-circuiter les manœuvres de l’opposition et les aspirations du peuple congolais en général. Pour ma part exposer J3M de la sorte ne fera que renforcer DSN dans ses calculs. S’il faut qu’il y ait une période de transition, allons-y avec une personnalité qui sera choisie de commun accord entre les Congolais… En tout cas les mois qui viennent vont plutôt être mouvementés au Congo. Attachons déjà nos ceintures….

  10. Jean OKOMBA dit :

    Quand le pouvoir d’un despote et criminel multirecidiviste comme sassou nguesso est au bout du rouleau, il y a des signes qui ne trompent pas. Tous les congolais s’en souviennent encore, en 2015, il y avait dejà un signe du ciel reconnu par la majorité des congolais que Mr Sassou Nguesso devait mettre fin à son regne sans vouloir chercher d’autres mandats supplémentaires. Le dictateur n’a pas compris et il a forcé le mandat actuel avec le concours des son maitre. Rejété par son peuple par les urnes où il est crédité à 8% de là son nom Mr 8%, et donc dépourvu de toute légitimité de son peuple, c’est le colonisateur français toujours actif dans le continent qui lui donne une légitimité. Ce que l’autocrate n’a pas compris, c’est que le pays était en pleine crise économique, lui qui est venu au pouvoir pour faire mieux que Pascal Lissouba en sort aujourd’hui un piètre président que le congo ne veut pas connaitre dans son avanir. Dans cette même période, juste au lendemain de l’élection du président américain Mr Trump, le dictateur Sassou Nguesso, ayant été trompé par ses services diplomatiques, est parti se faire fracasser la face aux USA contre un rendez vous ne se trouvant nulle part dans l’agenda du président américain qui passait tranquillement ses vacances chez oui sans même penser à un personnage sulfureux, un certain Denis Sassou Nguesso. Le despote qui voulait être le premier président du monde à être reçu par le président americain, s’est contenté de falficifier une photo avec Mr Trump qui n’a jamais existé. Une humilition de plus. Mais encore c’est pas fini, à peine hier encore, c’est la France qui le soutenait qui l’humilie davantage. Voilà officiellement sans rendez vous avec le président Emmanuel Macron, le vieux président de 76 ans, qui sent le pipi partout, dans un boeing loué a gros frais, s’est débarqué en France en forçant une réception à l’élysée. ( Pas de rendez vous dans l’agenda officiel, comme pour dire que le vieux sassou est une « vieille chaussette usée, » pour reprendre l’expression de Albert Roger Massema.) Ce qui conforte notre raisonnement le manque de tapis rouge pour officialiser la rencontre comme sarko l’avait fait à Kadaffi. Une humiliation de plus, c’est le coup de Le Drian qui a enjoint le préfet du toujours térritoire du Moyen Congo, sassou nguesso de libérer les prisonniers politiques. Comme Aya Tonga l’a dit dans l’une de ses vidéo, si le congolais était un pays souverain, sassou nguesso allait entrer vite au Congo pour déclarer la guerre contre la France. Mais Sassou Nguesso habitué aux fetiches de domination n’a dit aucun mot. Il me semble que les fetiches ne fonctionnent plus aussi même ses propores ministres, personne n’a révendiqué la souveraineté du Congo ni reprocher à la France son immixion dans les affaires interieures du Congo contraire au droit international coutumier, à la charte de l’Onu et aux conventions inetrantionales. Si Mr Le Drian était congolais, il serait pour ces propos jété en prison pour offenses au chef de l’Etat ou atteinte à la surete de l’Etat. Mais jusqu’ici c’est le silence. Je suis congolais et avec bon nombres de comapriotes, nous nous rejouissons de toutes ces humiliations pour le dictateur et despote Sassou Nguesso.

  11. Bankounda mpélé dit :

    Sérieusement, il est difficile de comprendre pourquoi certains Congolais n’arrivent pas à comprendre que c’est cette personnalisation de la vie politique du pays qui nous dessert, et qui est à l’origine de nos déboires !
    Toute personne qui aime ce pays, et même un leader, devrait comprendre qu’il n’y a pas meilleure manière de les saboter que d’imposer son choix personnel à d’autres. La raison, l’intelligence et le respect des autres veulent qu’on admette la variété et la complexité des choix, et donc à recommander plutôt LE PATRIOTISME ET LE SENS DÉMOCRATIQUE, avant de parler ou privilégier des personnes.
    Et que se passera-t-il si pour une raison ou une autre cette personne est dans l’incapacité ! Cela s’appelle le défaut de bon sens, ou l’absence de plan B. D’autres diront même que c’est exposer ladite personnalité.
    Quoiqu’il en soit, ce qui est proposé ici relève des pratiques politiques du passé, et bafoue les principes les plus élémentaires de la démocratie, et surtout de la complexité du passé.
    Nous avons, au regard de notre histoire politique, l’obligation de sortir du mode d’organisation classique pouvoir, où l’on met tous les oeufs dans le même panier, avant chaque fois de nous rendre compte que le panier avait des failles. En plus, cela ne rend pas service à la personne ainsi privilégiée, puisqu’elle n’a absolument aucun moyen de parade face à ou aux puissances étrangères qui auront favorisé son accession aussi pouvoir. Je ne veux même pas parler de l’état ou de la psychologie de nos communautés qui constituent un autre obstacle à la construction nationale.
    Bref, parlons pays, parlons organisation de l’État et du pouvoir, parlons des Congolais dans leur diversité et, alors, on aura réussi à éviter de mettre la charrue avant les boeufs, notre éternelle pathologie, NOTRE POISON ET NOTRE FOLIE. ..
    L’on sait comment notre cher Marien a suscité l’espoir, avant la désillusion. Idem, et très massivement pour Sassou en 1979, avant qu’il ne nous ponde toutes les monstruosités du monde. Tout cela dans une liesse expurgée de raison et de discernement. Alors, apprenons à tirer les leçons du passé, car nous ne sommes pas des animaux.
    Bien entendu, ces remarques ne sont pas formulées contre une personne, mais sont guidées par le simple bon sens et la lecture de notre histoire politique. ..

  12. 3D dit :

    A M E N !

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