A L’OCCASION DU CINQUANTIÈME ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE L’ ABBE FULBERT YOULOU ( 05/05/72 – 05/05/22 ) : DES MOTS DE SAGESSE DU PRÉSIDENT VISIONNAIRE

Le Président Youlou Fulbert

L’ abbé Fulbert Youlou, premier président d’un Congo/Brazzaville indépendant, au mois d’août 1960 est, sans doute, celui qui aura parfaitement compris, le sens du devoir et de la conscience politique pour une jeune nation.

En effet, très peu d’hommes politiques, en son temps avaient saisi les revers d’une indépendance nationale sans aucune vision ou pragmatisme tenant corrélativement compte des atouts et des faiblesses du pays.

C’est à ce titre pour l’abbé l’accession à la responsabilité nationale necessite avant l’amour du pays doublé d’une volonté d’agir qui s’inscrit par voie de conséquence sous un angle du devoir d’agir. Chacun étant, à la place qui lui a été donnée, pour faciliter la marche en avant de la nation.

Ainsi, l’une des certitudes politiques de l’Abbé Fulbert était celle de croire avec force que :  » La mise en valeur de notre pays ne pourra se faire que dans la solidarité, dans la communion aux besoins et aux aspirations de tous. Ceci exige compréhension et collaboration qui se réaliseront au prix des sacrifices personnels…Notre indépendance, en effet, signifie notre volonté de vivre collectivement. Il faut donc que notre Congo indépendant soit viable. » Adolphe Tsiakaka in  » L’ Abbé Fulbert Youlou la mémoire oubliée du Congo.Brazzaville  » Autoédition 2009. P.109.

C’est comme si, le visionnaire, abbé président, Fulbert Youlou avait absolument conscience, du degré nul de conscience politique ,de certains, de ses compatriotes, qui tenaient maladivement, à la gestion du bien commun de la nation.

A leur endroit et ce, de manière subtile, intelligente et responsable, il n’hésita guère à définir très clairement, les contours ou les limites de l’indépendance.

A ce propos, l’ Abbé Fulbert Youlou considérait, à juste titre que, l’indépendance, expression d’une souveraineté internationale à laquelle, accédait le Congo/Brazzaville, était certes un droit réel mais nullement un droit absolu. Par conséquent, elle ne pouvait donner lieu aux abus et excès. Autrement dit, le principe des nationalités est, d’après le président abbé et visionnaire limité par le bien commun de la collectivité et de l’humanité tout entière.

C’est dans cette optique d’indépendance où de souveraineté internationale, l’ Abbé Fulbert ne pouvait croire au communisme ou comme il le disait lui-même au mirage socialiste. Pour lui,  » Le continent noir est profondément spiritualiste, traditionnaliste, attaché à ses coutumes, à sa terre, à ses chefs naturels. Il est démocrate et communautaire et il n’a pas attendu Marx pour mettre en commun ses ressources, mais il sait que rien de grand n’a été réalisé dans le monde en dehors, de l’instinct naturel qu’ont les hommes de posséder, d’améliorer leur sort et de s’enrichir. La loi de la vie et du progrès est toujours liée à l’aventure industrielle qui marque autant le destin des nations que les péripéties politique. » Fulbert Youlou in  » J’accuse la Chine » La Table Ronde 1966. P.15.

Ici, l’ Abbé Fulbert Youlou met en lumière, ce que l’on peut dénommer le muntuisme politique qui consiste à exercer le pouvoir politique, en lui conférant une dimension judiciaire et, par conséquent à attribuer au chef de l’État des prérogatives qui, autrefois étaient celles du chef de village.

Dans la mesure où il est le garant de l’unité du village, on exige d’un chef, qu’il soit non seulement un conciliateur avéré, mais aussi un fin juge des querelles susceptibles d’entraîner des divisons. Son premier devoir est celui d’œuvrer pour la propagation du village et celle-ci, passe par le bien-être de ses sujets. Il doit avoir un sens profond de l’hospitalité.

Homme d’écoute, de dialogue et d’action, l’abbé Fulbert Youlou reste une figure emblématique que la République congolaise ne saurait ignorer. Il figure incontestablement, sur la liste des JUSTES, c’est-à-dire de ces hauts dignitaires congolais dotés de haute conscience et qui avaient une ambition pour le Congo/Brazzaville, celui d’y faire vivre humainement sa devise, celle d’Unité, de Travail et de Progrès. Ce que les dirigeants actuels sont absolument loin de réaliser, compte tenu de leur médiocrité et de leur incompétence notoire qui est malheureusement visible et reconnue à l’échelle planétaire.

Que vivent les idéaux du président abbé visionnaire, Fulbert Youlou pour un renouveau national républicain !

Que vive le Congo/Brazzaville !

Courage pour demain qui ne sera que l’accomplissement des rêves des filles et fils du Congo/Brazzaville qui entendent avec force et gravité sauver ce pays qui est, en perte de vitesse sur tous tous les plans.

Merci Père abbé pour ta perspicacité intellectuelle, ta sagesse et ton humanité. Que depuis là-haut veille sur le Congo/Brazzaville à l’effet de retrouver ses lettres de noblesse, de grandeur et de dignité humaine.

RUDY MBEMBA-DYA-BO-BENAZO-MBANZULU ALIAS TAATA NDUENGA

Diffusé le 04 mai 2022, par www.congo-liberty.com

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