Ce qui était inimaginable hier, est devenu la règle aujourd’hui. Les dictatures à travers le monde ont pris l’habitude de perpétrer une succession héréditaire du pouvoir.
De KIM JONG UN fils du guide éclairé KIM JONG IL en Corée du Nord, Les fils KABILA JOSEPH, EYADEMA FAURE, BONGO ALI respectivement présidents de la RDC, du Togo et du Gabon ont succédé à leurs pères par des élections non démocratiques. Le Congo Brazzaville n’est pas en reste car la succession du vieux dictateur Sassou Nguesso se prépare… sans avoir désigné officiellement son dauphin, l’homme des masses avait mis en place une stratégie pour sa succession par un membre de sa famille. Néanmoins, ce choix est celui de la REAL POLITIK et non un choix du cœur. Avoir le scénario d’abord et ensuite faire le casting du membre de la famille le plus apte à tenir la boutique et non le contraire pour que l’élu soit le moins contesté possible et une évidence pour le clan. Au Congo Brazzaville, la succession ne se fera donc pas par un fils SASSOU, mais par son neveu.
Cette succession a été pensée dans un environnement atypique, c’est-à-dire non démocratique et le scénario que vous découvrirez dans les lignes qui suivent est connu d’avance.
Personne dans le clan ne conteste le fait que le patriarche devra mourir au pouvoir, la prise du pouvoir devra se faire dans les heures qui suivront l’annonce de sa mort, en instaurant un régime d’exception à l’image de celui de l’après assassinat de Ngouabi : Couvre-feu et maitrise des corps d’armée dont la majorité des troupes appartiennent à la tribu, mais celle-ci devra surtout contenir ce qui restera de l’opposition politique, mais surtout les populations du SUD historiquement hostiles au régime pour les massacres que SASSOU y a perpétré. Le pouvoir est au bout du fusil et non dans les urnes. C’est à ce moment là que devra intervenir MOKO HILAIRE, Général de son clan et neveu favori de SASSOU.
SASSOU s’est toujours gardé de le propulser au devant de la scène publique pour que le moment venu, inconnu du grand public ,on pourra faire du neuf avec du vieux et le présenter comme un homme nouveau ce qu’il n’est pas. RFI et les médias Français feront le reste…
En effet, MOKO HILAIRE est un spécialiste du renseignement comme son oncle et sous SASSOU 1er, celui-ci a travaillé dans le renseignement militaire et sous le 2e régime était responsable de la sécurité présidentielle de 1997 à 2007 avant qu’il ne soit limogé comme un mal propre suite à son altercation avec le chargé de la garde rapprochée le colonel OBOA. Cet évènement le disgracia un moment auprès de son oncle, mais depuis selon nos informations, les rapports entre l’oncle et le neveu vont en s’améliorant. Nomination à la tête des forces de la CEMAC en Centrafrique « MICOPAX » entre juillet 2008 et Aout 2009 et de nos jours conseiller militaire à l’ambassade du Congo en France. Le but de cette dernière nomination serait de l’initier aux cercles mafieux de la Françafrique « faiseurs de rois » et non une mise au placard comme le pensent les moins avertis. L’autre volet de sa mission en France est aussi de mettre sous surveillance les réseaux de la diaspora hostiles au régime de Brazzaville.
Au sein du pouvoir, son principal opposant est Jean Dominique Okemba, dont aucun membre du clan ne reconnait quelque compétence que se soit, mais le respect que le clan et les courtisans lui doivent est un respect par procuration à SASSOU. Sa stratégie de se donner des compétences et une légitimité dans le domaine de la sécurité et du renseignement l’a emmené a crée le Conseil National de Sécurité dont tous les spécialistes s’accordent à dire que cet organe est une coquille vide, dont le seul effet est de dissuader la population Congolaise de manifester ses aspirations démocratiques car les principaux acteurs de la sécurité rendent compte directement à MPILA.
L’opposition à SASSOU doit savoir que le système a produit ses rejetons et ceux-ci vont s’avérer aussi coriace que leur géniteur. Pour cela, nous, opposants à cette tyrannie ne devons pas oublier que nous combattons d’abord un homme, mais surtout un système et que suite au malaise de SASSOU le 13 septembre dernier, les évènements peuvent s’accélérer. Pour empêcher cette succession annoncée, l’opposition devra ne pas désarmer et trouver un nouveau souffle, générateur d’une nouvelle dynamique.
N’oublions jamais que le 1er responsable des massacres perpétrés dans notre pays est SASSOU, mais avec lui, tous les responsables militaires à qui nous demanderons des comptes sur les assassinats de nos 351 frères, neveu… disparus au Beach, des Bruno Ossebi et bien d’autres… des massacres des populations du POOL et le Niboland.
Un proverbe Kongolais dit : Ata kinkokoto mé pakula foufou , nsousou ké zimbana yandi vé, en un mot, nous saurons reconnaitre dans notre bergerie, les loups déguisés en agneaux.
Mingua mia Biango
Président du Cercle de réflexion pour des idées nouvelles
www.congo-liberty.org
