53 ANS D’INDÉPENDANCE ET L’INEXORABLE DÉSINTÉGRATION DU CONGO-BRAZZAVILLE. Par Mingwa mia Biango

L’édito de Mingwa mia Biango du PDF d’août 2013 de congo-liberty.org à télécharger ci-dessous à la fin de ce texte

MINGWA-BIANGO

MINGWA-BIANGO

Le 15 août 1960, l’empire colonial français concédait l’indépendance « synonyme d’une souveraineté politique intégrale et totale » à la mosaïque des communautés qu’il avait circonscrit géographiquement dans un nouveau pays qu’il créa artificiellement du nom de la République du Congo (Brazzaville).

L’année 2013 coïncide avec le 53eme anniversaire de notre jeune pays, et nous avons le devoir de faire tous les 15 août, l’inventaire de notre communauté de vie et de notre espace commun le Congo. Mais, peut-on faire sans passion la radioscopie de notre pays sur des bases objectives c’est-à-dire à partir d’un référentiel accepté par tous ?

Après les razzias des jeunes hommes et femmes dans nos territoires aux fins des traites négrières en Amérique, dont le port d’embarcation était Loango sur la Pointe-Nègre (actuel Pointe-Noire) via l’île de Gorée (Sénegal), et lorsqu’on y conjuge le joug de la colonisation Française, on peut facilement imaginer que les premiers délices de l’indépendance savourés par notre Peuple longtemps meurtri et assujetti étaient d’avoir recouvré sa dignité.

Mais cette émancipation politique, synonyme de la prise en main de notre destin par nous-même, laisser espérer le développement des secteurs tous azimuts de notre société, et de nos ressources humaines, avec pour objectif la construction d’une nation nouvelle.

Ce débat est suffisamment sérieux pour que nous ne polémiquions pas. J’invite donc chaque congolais à s’interroger, non seulement sur la nature de la dignité qui est la nôtre aujourd’hui, mais aussi sur l’état de la coexistence pacifique entre nos différentes communautés (unité nationale) et de notre bien-être socioéconomique , et enfin d’évaluer nos libertés fondamentales sous la dictature actuelle de Sassou Nguesso.

En revanche, pour sa part, notre destructeur infatigable dans une caricature de démocrate, doublée du mimétisme du discours de l’état de la nation importé des USA, nous infligeait ses mensonges à la Nation le 12 août 2013.

Deux mots pour qualifier ce discours d’autosatisfation du guide éclairé : Mensonge et Cynisme !

Mensonge, parce que contrairement à ce qu’il déclare, le taux de chômage dans notre pays n’est pas de 6 % . Nous l’aurions souhaité car selon le Bureau International du Travail (BIT) ce taux s’apparente au plein-emploi qui est de 5 % dans les sociétés occidentales. Les dégats causés par le chômage dans nos familles sont considérables et non-mesurables, et cette assertion de Sassou Nguesso montre bien qu’il ne vit pas sur la même planète que ses compatriotes. L’invraisemblable, c’est que Sassou Nguesso tient ce taux de chômage de 6 % , d’enquêtes de consommation auprès des ménages (ECOM) et non de l’Office National de l’Emploi et de la Main d’Oeuvre (ONEMO)

Cynisme, parce que ne pouvant plus dissimuler la vérité, il reconnaît que le Produit Interieur (PIB) est passé de 2000 milliards FCFA en 2002 à 7500 milliards FCFA en 2012. En clair, la richesse du Congo a triplé, mais il est indéniable que la pauvreté ne cesse de galoper dans nos foyers. C’est donc la preuve que notre richesse nationale dont la rente pétrolière rapporte mensuellement 1 milliards de dollars, est ingénieusement fagocitée exclusivement par le clan au pouvoir et sa clientèle.

Alors Peuple Congolais, ne te dérobe pas devant tes responsabilités, ton devoir est de t’investir dans la lutte de libération de ton pays, pour chasser la dictature de Sassou Nguesso, qui inexorablement entrainera la désintégration de la République du Congo.

Par Mingwa mia Biango

Cercle de réflexion pour des idées nouvelles

mingwabiango@gmail.com

Diffusé le 31 août 2013, par www.congo-liberty.org

TÉLÉCHARGER LE PDF DE CONGO-LIBERTY.COM D’AOÛT 2013

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6 réponses à 53 ANS D’INDÉPENDANCE ET L’INEXORABLE DÉSINTÉGRATION DU CONGO-BRAZZAVILLE. Par Mingwa mia Biango

  1. Anonyme dit :

    Bien écrit et reflète la réalité du pays. Seule une lutte démocratique et véritable sera la condition de la libération du peuple. Le clan au pouvoir ne réussira guère la modification de la constitution si le peuple veille à la défense de ses intérêts. Lançons partout où nous nous trouvons cet appel de prise de conscience pour le changement à la tête du pays par tous les moyens.

  2. delapatria dit :

    C’est un mauvais procès. Une analyse injuste.

  3. Robert POATY PANGOU dit :

    Mon très cher « MINGWA »

    Votre phrase qui suit :

    « J’invite donc chaque congolais à s’interroger, non seulement sur la nature de la dignité qui est la nôtre aujourd’hui, mais aussi sur l’état de la coexistence pacifique entre nos différentes communautés (unité nationale) et de notre bien-être socio économique ».

    C’est cette qui démontre que le temps de perdre le TEMPS est passé.

    Il faut désormais accepter que : Kongo, NGala et Téké ne s’aiment pas et ne s’acceptent pas.

    C’est le Colon français qui avait besoin d’une grande étendue de Terre.

    Donc les Trois Peuples sont prisonniers du Colon.

    Voilà la vérité et la réalité.

    Un Etat Téké.

    Un Etat Kongo.

    Un Etat NGala

  4. PATRIOT MAN dit :

    POATY PANGOU comprend tout de travers. Vous êtes malade de votre sectarisme.

  5. TONTON BASOLO dit :

    POATY PANGOU, penses tu qu’il n’y qu’au Congo où le Colon a su réunir les tributs d’horizon divers? Mais pour quoi les autres ne penses t-ils pas à la scission? Réfléchis un peu avant de venir te livrer en ridicule ici.

  6. munu dit :

    Tonton Basolo,

    « POATY PANGOU, penses tu qu’il n’y qu’au Congo où le Colon a su réunir les tributs d’horizon divers? Mais pour quoi les autres ne penses t-ils pas à la scission?  »

    Qu’est-ce que tu en sais Toi s’ils y pensent ?

    Le soudan est bien séparé. Je te dirais aussi qu’il y aura le darfour tôt ou tard, le cabinda, le nord du mali, sans compter ce que Toi et moi ignorons car on ne connaît pas leurs situations respectives.

    L’unicité ou pas d’un Etat n’est pas un sujet tabou à mon avis. On peut très bien être coupés, séparés. Ce n’est pas un gros mot.

    Bien sûr, ce serait pas mal qu’on reste un pays uni, mais si ce n’est pas possible, on peut tout à fait envisager d’autres formes.

    A quoi cela sert d’avoir un Etat, si celui-ci ne pourvoit pas aux exigences les plus élémentaires pour les habitants ?
    Ou si les gens le désirent, qu’est ce qui peut empêcher la scission d’un quelconque pays ? Rien !

    La yougoslavie, la tchécoslo, l’urss n’existent plus et alors ? même si les nostalgiques regrettent cet désormais caduc.

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